Depuis son rachat par Disney en 2012, l'univers de Star Wars est plus présent que jamais sur nos écrans. Pourtant, la saga réserve quelques surprises pour le moins... étonnantes. On vous présente un film culte pour certains, mais inconnu pour la majeure partie du grand public.
Sommaire
- Ce n'est pas le film Star Wars que vous recherchez
- Le nanar ultime ?
Ce n'est pas le film Star Wars que vous recherchez
Si vous avez l'habitude de traîner depuis un moment sur internet, vous avez sûrement entendu parler de Turkish Star Wars. Et non, il ne s'agit pas d'un spin-off turc qui se déroule dans l'univers de George Lucas. En réalité, on a plutôt à faire à un long-métrage qui a plagié, sans aucune considération des droits d'auteur, des extraits entiers du film de 1977. De son vrai titre Dünyayı Kurtaran Adam, que l'on peut traduire par L’homme qui sauva le monde, le film a été réalisé par Cüneyt Arkın, qui en est aussi le scénariste, et tourné dans les Cappadoce, en Turquie donc. Pour ce qui est de l'histoire, on nous présente un monde dans lequel l'Homme est parti à la conquête de l'espace et dispose de technologies très avancées. Cependant les "méchants" hommes de l'Empire Tyrannique veulent se servir de ces outils pour devenir immortels. De ces prémices d'un manichéisme absolu, on va suivre l'opposition entre ces deux camps, avec une esthétique qui ne charme que son mauvais goût.
Dialogues incompréhensibles avec beaucoup d'incohérences, des effets spéciaux fauchés, des combats ridicules ou encore une qualité d'image catastrophique : tout cela réuni a fait qu'au fil du temps, le film a obtenu le statut d'oeuvre culte pour les amateurs de nanars. Pour rappel, un nanar est un long-métrage tellement mauvais involontairement (c'est important) que le visionnage en devient plaisant car drôle. Une approche différente des films comme Sharknado qui ont conscience d'être mauvais et qui capitalisent là dessus.
Le nanar ultime ?
Au-delà de son mauvais goût évident qui ressort particulièrement dans les costumes de ses créatures, le long-métrage ne s'embête pas en intégrant directement des scènes entières venues du premier Star Wars. Il faut dire qu'à cette époque, en 1982, la protection des droits d'auteur n'était pas aussi importante qu'elle est aujourd'hui. Alors, en plus de Star Wars, le film ne s'embête pas, et pique aussi des thèmes musicaux issus du premier Indiana Jones, Flash Gordon ou encore la planète des singes. Au fil du temps, le film a donc obtenu un véritable statut culte auprès des amateurs de nanars, à tel point qu'il a sa place dans le top 25 des meilleurs nanars du site Nanarland. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un site qui regroupe une communauté de fans de ce genre d'oeuvres pour les recenser, les noter et les classer.
Régulièrement ils organisent la Nuit de Nanarland au cinéma Grand Rex à Paris, au cours de laquelle les nanars s'enchaînent pendant toute une soirée. Vous vous en doutez, mais Turkish Star Wars occupe évidemment une place de choix. La bonne nouvelle, c'est qu'en 2016, une copie originale du film en 35 mm aurait été retrouvée chez un projectionniste turc à la retraite. Ainsi, il aura fallu attendre le mois d'octobre 2021 pour pouvoir visionner le long-métrage dans de bonnes conditions. Malgré tout, ne vous attendez pas à une qualité 4K Dobly Surround, la bobine est tout de même parcellaire et rayée, ce qui fait qu'il y a toujours de petits défauts, même si l'expérience est plus agréable à visionner qu'avant.