Avec cinq nominations aux Game Awards, A Plague Tale Requiem est assurément l’un des jeux de l’année 2022. En modernisant les bases de l’original, les développeurs d’Asobo Studio ont réussi à nous passionner pour les aventures d’Amicia et son frère Hugo. Mais rien n’aurait été possible sans la musique magistrale d’Olivier Derivière et la croyance des pontes du studio bordelais. Ils n’ont pas lésiné sur les moyens et la partition exceptionelle découle des nombreux échanges que le compositeur a eu avec les concepteurs du jeu. À l’occasion de la sortie du jeu, un concert a été organisé et il est maintenant disponible sur YouTube !
Nominé dans la catégorie des meilleurs jeux de l’année, A Plague Tale : Requiem relate le destin de deux enfants, Amicia et Hugo. Ce dernier est porteur d’une malédiction liée à la peste noire qui terrifia le Royaume de France au XIVème siècle. Ensemble, ils vont traverser le pays pour essayer, par tous les moyens, de trouver un remède tout en luttant contre ceux qui veulent s’emparer de ce pouvoir. Pour mettre en musique le jeu, Olivier Derivière, habitué des collaboration prestigieuses (Boston Symphony Orchestra, Orchestre Philharmonia de Londres, London Contemporary Orchestra, l’ensemble intercontemporain de Paris…) a fait appel au violoncelliste Eric-Maria Couturier et au Choeur de chambre philarmonique d’Estonie – deux fois lauréats d’un Grammy Awards.
A Plague Tale Requiem, une bande son incroyable !
Olivier Dériverez n’est décidément pas un compositeur comme les autres. Pour obtenir une expérience optimale, il a, par exemple, jouer plus de 2 000 heures à Dying Light 2 : Stay Human pour s’imprégner des mécaniques, de l’histoire et de la vision des créateurs. Lorsqu’il a pris les rênes de la composition musicale du premier épisode de A Plague Tale, son intention première était de créer des thèmes folkloriques en utilisant des techniques médiévales. En discutant avec le directeur créatif, le musicien a compris qu’il faisait fausse route. A Plague Tale devait avoir un ton plus viscéral et c’est pourquoi il a choisi d’utiliser des instruments anciens (viole à gambe, guitare médiévale, luth, nyckelharpa…), mais de façon moderne. Lorsque vient le moment de s’affairer sur A Plague Tale Requiem, le compositeur français a eu l’idée de se rapprocher du Chœur de chambre philarmonique estonien, connu pour son œuvre avec Arvo Pärt. Comme les textes sont en français, cela donnait une dimension « plus intime et métaphysique » à cette suite. Les performances du violoncelliste Eric-Maria Couturier, qui donnent toute l’identité au jeu, furent une révélation.
Le concert de 40 minutes est un bijou à découvrir et à redécouvrir. Nul doute que les frissons parcourront votre échine lors du thème final… Remarquable, puissant et définitivement inoubliable.
Et si vous en voulez encore, sachez que la célèbre violoniste Lindsey Stirling a également fait une reprise à retrouver ici.
Source informations : Radio Classique et Ouest France