Le rachat pour 4 milliards de dollars de Lucasfilm et de sa franchise Star Wars par Disney en 2012 avait suscité de vives réactions auprès de la communauté de fans. Nombreux étaient alors les adeptes de la Force a tremblé devant le présupposé impérialisme de Mickey. Une décennie a passé, et l’Histoire a donné raison… en partie seulement… aux rebelles. Toutefois, un vent de révolte souffle sur cette galaxie lointaine en ce mois d’octobre 2022, un vent ayant pour origines les terres de Disney+ !
Sommaire
- Star Wars, c'était mieux avant ?
- Un vent de révolte sur Disney+ !
Star Wars, c'était mieux avant ?
Il était une fois George Lucas, maître créatif à l’origine d’une saga parmi les plus lucratives et les plus prolifiques de l’Histoire de la pop-culture. Le réalisateur américain n’a pas attendu Disney et sa prise de pouvoir sur la franchise Star Wars pour enrichir et faire fructifier un univers en perpétuelle expansion. Cependant, ce dernier a toujours su prendre son temps. Au-delà des comics et des produits dérivés, notamment les jouets et autres goodies, une nouveauté Star Wars pré-2012 était synonyme d’événement.
La licence Star Wars, toujours aussi populaire auprès des fans et du grand public en 2022, a tout de même perdu de sa superbe et de son aura dans une moindre mesure. Chaque film, chaque série, chaque projet de manière générale, n’est plus qu’un élément faisant partie d’une stratégie globale. Disney cherche à alimenter régulièrement le lore et donc par extension à conserver les fans de Star Wars sur son service SVOD. C’est en tout cas ce qu’aiment à penser les détracteurs de Star Wars "by Disney".
Difficile de leur donner entièrement tort. La série Le livre de Boba Fett ou encore le film Solo : A Star Wars Story sont autant d’exemples qui ont déçu les fans à leur sortie et attisé les flammes de la discorde entre Disney et la communauté de fidèles. Néanmoins, il faut savoir raison garder et surtout se souvenir des bons moments passés au sein de cet univers. Je pense notamment à Rogue One : A Star Wars Story, Star Wars : Visions et bien entendu The Mandalorian et son incontournable "Baby Yoda". Quant à la postlogie… ceci est une autre histoire !
Un vent de révolte sur Disney+ !
Tout le monde (ou presque) attendait de pied ferme le retour d’Ewan McGregor dans le rôle du célèbre maître Jedi et sa confrontation avec son ancien élève…Anakin Skywalker devenu depuis la fin de l'épisode III Dark Vador. La série Obi-Wan Kenobi a beaucoup fait parler d’elle et a contenté les spectateurs sans pour autant les transcender. La raison ? Disney n’a pas osé prendre de risque, et a joué la sécurité, quitte à donner naissance à une aventure certes plaisante, mais (trop) consensuelle. Les épisodes VII, VIII et IX souffrent du même problème. A trop regarder dans le rétroviseur et noué par la peur de décevoir les fans, la créativité s’en trouve muselée.
"Il y a du bon en ce monde et il faut se battre pour y arriver"... tels sont les mots prononcés par Samsagace Gamegie à Frodon Sacquet dans la trilogie Le Seigneur des Anneaux réalisée par Peter Jackson. Cela ne saurait être plus vrai pour Star Wars. Disney se doit de sortir des sentiers maintes fois battus, et cela passe par la création de nouveaux personnages, la mise en place de nouveaux enjeux, et l’exploration de territoires inconnus. Star Wars est synonyme de voyages, autant narratifs que visuels, et les deux dernières séries récemment diffusées sur Disney+ le prouvent avec panache.
Andor conte l’histoire de Cassian bien des années avant sa rencontre avec Jyn Erso, et s’attarde sur ces premières années de lutte face à l’Empire. Cette série en prises de vues réelles, préquel de Rogue One : A Star Wars Story, reprend les fondamentaux du film réalisé par Gareth Edwards (Monsters, Godzilla), à savoir un récit d’espionnage en période de guerre. A l’inverse, l’anthologie animée récemment ajoutée sur Disney+ s’attarde sur deux personnages cultes - Ahsoka Tano et le comte Dooku - avec un ton sombre inhabituel pour la saga. Andor et Tales of the Jedi… voici deux visions d’un univers qui ne demande qu’à se libérer du passé et s'épanouir.