Ça y est, la diffusion de Star Wars Andor a commencé hier même sur Disney Plus et forcément, il fallait s’attendre à ce que la critique tombe. Et la bonne nouvelle, c’est que celle-ci semble plutôt enjouée, de la part du public comme de la presse… Épluchons-cela ensemble.
Star Wars Andor, pas une histoire de Jedi
Petit rappel des faits : Star Wars Andor est une série sur Disney Plus composée de douze épisodes. Les trois premiers ont été lâchés d’un coup hier sur la plateforme tandis que le reste de la diffusion sera hebdomadaire. Et si elle était très attendue, c’est parce qu’elle se veut un préquel de Rogue One, spin-off très apprécié sorti en 2015 au cinéma.
On retrouve donc une sombre histoire de rébellion menée par Cassian Andor (que l’on voyait déjà dans le long-métrage) et cette fois-ci, les Jedi, les sabres laser et la famille Skywalker ne sont pas au programme : il s’agit surtout d’une résistance qui s’organise face à l’oppresion de l’Empire sur une planète grise, poussiéreuse et bridée par la force. Un concept qui plaisait déjà, ici réitéré sur Disney Plus. Alors, qu’en pensent la presse et les fans ?
Une réception franchement positive, mais
Si l’on vous citait déjà quelques retours de la presse américaine il y a quelques jours, pléthore d’autres avis viennent de tomber, lesquels permettent un compte rendu un peu plus authentique. Du côté des fans tout d’abord, Andor semble séduire : sur Rotten Tomatoes, la série obtient au moment où nous écrivons ces lignes un score de 81%. C’est plutôt chouette et la critique se voit encore plus élogieuse avec une moyenne de 88%.
Voici un petit florilège de la presse anglophone, avec toutefois quelques réserves de temps à autres :
Entre la conception complexe de la production de Luke Hull, la partition musclée de Nicholas Britell, la conception des costumes de Michael Wilkinson et la coiffure et le maquillage d'Emma Scott, chaque monde visité par Cassian semble beaucoup plus tangible et vivant que la plupart des décors de "Star Wars", qui servent plus à évoquer les futurs manèges Disneyland. - Variety
Tout cela sera-t-il très convaincant, comme l'a fait Rogue One ? Qui sait, mais à travers les quatre épisodes envoyés à la presse, Andor m’évoque parfois les adjectfis "différent" et "bon" (c'est souvent le premier, parfois le second) ; parfois "intéressant" et "divertissant" (c'est généralement le premier, de plus en plus le second au fur et à mesure). - The Hollywood Reporter
Le showrunner Tony Gilroy prouve que, plus importantes que les personnages ou l'iconographie, les meilleures histoires de Star Wars sont celles qui ne nécessitent pas de s'appuyer sur la familiarité pour réussir. Il prend les idées qu'il a commencé à explorer avec son travail de scénariste sur Rogue One et s'aventure encore plus loin dans cette niche, mettant l'histoire engageante au premier plan du concept et permettant à l'histoire de se développer à partir de là. - ComicBook.com
Dans l'ensemble, Andor ressemble à une série Star Wars pour un public plus mature. Au-delà du malaise intense de la situation géopolitique et des enjeux élevés, il n'hésite pas à inclure des maisons closes et des intermèdes amoureux qui montrent clairement que ces personnages s'engagent dans des relations plus intimes. Et oui, cela mérite d'être célébré, car la franchise a longtemps été considérée comme plutôt asexuée avec son évitement de la passion, des baisers et des relations amoureuses, même lorsqu'elles semblent justifiées.
Du côté de la presse française, voici ce que ça donne :
Andor développe ainsi les rouages d’une machination qui semble plus colossale que jamais dans l’univers de Star Wars, surtout grâce aux grandes étendues que la caméra se permet de filmer (et en remettant un peu le StageCraft au placard). En somme, une vraie proposition de récit d’espionnage politique aux ramifications insoupçonnées. Dommage que le démarrage soit aussi difficile, mais on a forcément hâte de découvrir la suite. - Ecran Large
Au scénario de Andor, on retrouve Tony Gilroy, déjà coauteur du script de Rogue One. D’où le même esprit, qui tire la saga vers plus de réalisme social, et sonde l’âme et l’intimité de ses personnages, sans négliger le suspense et le grand spectacle. - Le Parisien
Cette nouvelle aventure n’a pas grand-chose de neuf à proposer – à moins d’être fan de Star Wars. On a déjà vu ailleurs ses batailles, ses courses-poursuites, ses personnages tourmentés mais courageux, ses paysages sauvages et ses villes grouillantes de créatures extraterrestres. La multiplication de ce genre d’œuvres, jadis « événements », incite de moins en moins à se précipiter pour les voir. - Télérama
Andor réussit bel et bien à imposer son atmosphère naturaliste qui change de Star Wars. Malheureusement, le scénario n'est pas à la hauteur. Les belles promesses d'Andor se perdent dans une narration molle, qui étire sur trois épisodes ce qui aurait dû être un prologue de film de 10 minutes. - Premiere
Quant à notre critique, elle est disponible à cette adresse.