Quand le prix d’un casque gaming sans fil commence à passer la barre des 200 euros, il est généralement de bon ton de commencer à regarder ses spécifications d’un peu plus près. Avec l'Alienware Pro Headset, le constructeur, filiale de Dell, propose son casque sans fil le plus onéreux : 255 euros à sa sortie. Face à une concurrence très rude sur le marché des casques destinés à la compétition, autant dire qu’Alienware a dû mettre le paquet pour justifier sa place, en particulier à ce prix.

L'Alienware Pro Headset ne paie pas forcément de mine en apparence. Mais j’ai pu constater, en l’utilisant un mois pour jouer, qu’il a des qualités non négligeables. De quoi lui permettre de jouer dans la cour des grands ? Allez savoir…

Alienware Pro Headset : la fiche technique

Prise en main : l’alliance parfaite du métal et du plastique

Avec son nouveau casque, Alienware a clairement joué la carte de la sobriété esthétique, et c’est clairement une très bonne chose. J’ai pu tester le modèle blanc, qui est très beau. Si l'Alienware Pro Headset est effectivement très sobre, il suffit de le prendre en main pour confirmer son statut de casque premium.

Les écouteurs sont soutenus par une armature en métal très robuste, qui permet également de parfaitement régler le casque sur la tête. L’arceau est en plastique souple, mais comme il est intégralement recouvert d’un similicuir blanc, on ne le voit pas, ce qui accentue l’élégance du casque. La mousse à mémoire de forme est la même dans l’arceau et dans les écouteurs, et grâce au similicuir, on évite la surchauffe même après des heures d’utilisation.

Alienware a fait le choix de ne pas mettre toutes les commandes du casque sur l’écouteur gauche : c’est quand même de ce côté-là qu’on trouve la prise du microphone amovible, le réglage du volume, le bouton de désactivation du micro et celui de l’ANC. À droite, il y a l’interrupteur d’allumage et la commande qui permet de passer du 2,4 GHz au Bluetooth.

Chaque écouteur est également doté d’un microphone destiné à alimenter la technologie de réduction active du bruit. Enfin, une LED est aussi présente : elle indique si le casque est allumé ou non.

Une installation très simple et rapide

Installer un casque sans fil à l’aide d’un dongle ne doit pas prendre plus de quelques secondes pour être dans les normes du marché. L'Alienware Pro Headset passe ce test haut la main. Si son dongle est en USB-C, un adaptateur est fourni pour le brancher sur un port USB-A : c’est une petite attention toujours appréciable. En outre, le casque fonctionne aussi parfaitement relié de manière filaire à une machine.

La réponse est donc immédiate sur PC. C’est aussi le cas sur PS4, PS5 et Nintendo Switch, des plateformes sur lesquelles le casque peut être utilisé sans fil ou de manière filaire avec la connectique adaptée.

L’appairage ne pose pas non plus de problème sur un smartphone : je l’ai testé sur le Google Pixel 9, sur l’iPhone 16 ou encore sur le Motorola Edge 50 Neo. Dans tous les cas, la synchronisation est rapide.

On note tout de même que, comme souvent, seul le PC dispose d’un logiciel permettant d’optimiser les réglages du casque.

Un casque qui se porte comme un chausson

En matière de confort, l'Alienware Pro Headset fait un sans-faute : il s’adapte confortablement à toutes les tailles de tête, le réglage optimal se trouve facilement et les coussinets des écouteurs sont vraiment très confortables.

Le casque serre la tête juste ce qu’il faut pour rester en place sans donner l’impression d’avoir le crâne écrasé. Pour un modèle qui se destine à la scène eSportive, et donc à des sessions de gaming intensives, c’est un détail très important. Les coussinets enveloppent efficacement les oreilles, conférant à l’ensemble une isolation phonique passive efficace.

Enfin, le poids de l'Alienware Pro Headset joue aussi en sa faveur : 315 grammes. Cela en fait un modèle léger : à titre de comparaison, le récent Razer Kraken V4 pèse 350 grammes sans microphone.

Une qualité sonore excellente, mais un petit défaut

L'Alienware Pro Headset est équipé de haut-parleurs de 50 mm dotés d’une membrane en graphène. De base, sans réglage particulier, ils délivrent déjà une expérience sonore très riche et particulièrement bien équilibrée, aussi bien pour jouer que pour écouter de la musique. C’est déjà un excellent point de départ pour qui veut s’immerger dans ses jeux, mais ce n’est que le début.

En effet, lorsque le casque est branché à un PC, il donne accès au logiciel Alienware Command Center. Celui-ci donne accès à quelques fonctionnalités de réglage, mais c’est surtout via l’application Dolby Atmos que les paramètres audio peuvent être ajustés. Il est alors possible de faire confiance au mode Performance pour offrir un rendu optimal.

L’expérience Dolby Atmos peut varier en fonction des casques, mais l'Alienware Pro Headset s’en sort vraiment très bien. Testée avec Halo Infinite, Cyberpunk 2077 et Farcry 6, trois titres qui sont compatibles avec le Dolby Atmos, l’expérience se veut très qualitative.

Avec des jeux qui ne prennent pas le Dolby Atmos en charge de manière native, l’expérience sonore offerte est également très bonne. La profondeur des basses a tendance à jouer beaucoup, mais force est de constater que le son est très bon dans sa globalité.

Arrive tout de même une critique du côté du son : elle concerne l’ANC. Pour être honnête, durant mon test, j’ai parfois eu du mal à déterminer si la réduction du bruit était activée ou pas… Le fait est que l'Alienware Pro Headset délivre déjà une très bonne isolation phonique passive, et cela a presque tendance à rendre l’ANC inutile, à moins que vous vous trouviez dans un environnement très bruyant.

Pour peu que vous jouiez à un jeu à l’ambiance sonore très immersive, l’ANC ne vous servira sans doute pas à grand-chose. Le mode transparence qui lui est associé s’avère étonnamment plus utile pour garder le contact avec le monde extérieur.

Un microphone un peu décevant

Après la petite déception liée à l’ANC, voici un autre point à ajouter à la liste des bémols de ce casque : la qualité de son microphone. Si elle n’est pas catastrophique, force est de constater que le son est assez étouffé. Il est utilisable pour jouer et même pour passer des appels, mais c’est loin d’être l’expérience la plus agréable de l’année : difficile de rivaliser avec l’excellent Razer Hyperclear Super Wideband, certes, mais sur un casque à plus de 200 euros, on était en droit d’attendre un peu mieux.

L’Alienware Command Center permet d’activer une fonction permettant de supprimer le bruit du microphone à l’aide d’une IA : l’idée est bonne, mais elle n’aide pas vraiment à améliorer la qualité de la captation. Dommage…

Une autonomie de haute volée

Retour aux qualités de l'Alienware Pro Headset : son autonomie est clairement l’un de ses points forts. La marque annonce jusqu’à 75 heures d’utilisation en Bluetooth et jusqu’à 70 heures en 2,4 GHz, le tout sans l’ANC activé. Comme il est assez facile de s’en passer (désolée !), il est donc possible de profiter d’une autonomie de longue durée. J’ai pu l’utiliser pendant 62 heures en jonglant entre Bluetooth et 2,4 GHz avant d’avoir à le brancher. Et même de manière filaire, le casque reste agréable à utiliser. Comptez 15 minutes pour recharger jusqu’à 8 heures d’autonomie : une proposition utile, à défaut d’être inédite.

Conclusion