Depuis plusieurs mois, les sorties de nouveautés Magic The Gathering se succèdent à un rythme effréné, à tel point qu’à peine familiarisé avec une nouvelle série de cartes, une autre arrive ! Ce n’est que quelques jours après avoir exploré l’extension Assassin’s Creed que j’ai reçu une nouvelle salve, cette fois-ci composée de boosters et d’un pack découverte de Bloomburrow.

Dévoilée en février dernier, cette extension était très attendue : elle met à l’honneur les animaliens de Bloomburrow, un petit monde uniquement peuplé d’animaux. La plupart des créatures vivent tranquillement dans la Vallée, jusqu’à ce que de nombreux prédateurs décident d’envahir les lieux. Les souris, lapins, crapauds et autres blaireaux se retrouvent alors confrontés à des chats, des hiboux ou encore des loups, en résumé : leurs pires cauchemars ! Les animaliens, menés par la souris Mabel, doivent alors engager le combat, même si celui-ci semble fortement déséquilibré…

Le lore de Bloomburrow s’annonce très chouette de base, et la souris Mabel n’est pas sans rappeler Mrs Brisby, personnage principal du film de Don Bluth Brisby et le Secret de NIMH. Mais qu’en est-il du gameplay ? Voici ma prise en main de cette extension riche en nouvelles mécaniques.

Bloomburrow : découverte des boosters et du pack de démarrage

Pour découvrir Bloomburrow, j’ai reçu de la part de Wizards of the Coast un kit de démarrage contenant deux decks prêts à jouer, deux boosters collector et six boosters de jeu.

Cette proposition nous a permis de jouer rapidement à l’extension, mais aussi de perfectionner les decks du kit de démarrage avec de nouvelles cartes et de nouvelles mécaniques.

Il faut aussi souligner que quatre decks Commander sont disponibles parmi les autres produits proposés. De quoi satisfaire les amateurs de ce type de jeu !

Les nouvelles mécaniques de Bloomburrow

Si les extensions de Magic The Gathering sont souvent inégales en matière de nouvelles mécaniques, on ne peut pas dire que Bloomburrow en manque ! L’extension en mélange d’anciennes avec de nouvelles, dont voici les descriptions :

• Progéniture : Cette nouvelle mécanique, présente sur les cartes de certaines créatures, permet de payer un coût de mana supplémentaire pour créer un jeton 1/1 qui est une copie de la créature d’origine. Les lapins se reproduisent vite…

• Cadeau : Nouvelle mécanique également, le Cadeau permet d’interagir d’une nouvelle manière avec les adversaires. Cela vous permet de leur offrir un cadeau, en échange duquel vous profitez d’un avantage spécifique inscrit sur la carte.

• Fourrager : En exilant trois cartes présents dans votre cimetière ou en sacrifiant l’une de vos nourritures, vous pouvez déclencher différents effets en fonction de la carte. Ca mange, les petites bêtes !

• Vaillant : Ce nouveau mot-clé est réservé aux créatures les plus courageuses de l’extension. Elle permet de déclencher des effets bonus lorsque la carte concernée est ciblée par un sort ou une capacité.

• Débourser : En fonction du nombre de manas dépensés durant le tour, la mécanique Débourser permet de bénéficier d’avantages supplémentaires. Cela permet d’opter pour une stratégie liée à l’utilisation des terrains dans leur ensemble.

• Les sorts modaux : L’extension compte cinq sorts modaux. Il s'agit de cinq rituels rares : un par couleur. Ces sorts sont très flexibles : ils utilisent le symbole d'Empreinte de Patte pour définir comment vous choisissez les effets qui vous intéressent. Chacun a trois modes coûtant une, deux et trois Empreintes de Patte. Nous n’en avons pas eu dans les boosters.

L’expérience de jeu avec MTG Bloomburrow

Le kit de démarrage

Pour commencer à découvrir l’extension en jeu, nous avons utilisé les deux decks de 60 cartes du kit de démarrage. Les deux sont particulièrement équilibrés dans leur proposition :

• Le deck Hare Raising (blanc-vert) rassemble une armée de lapins via la mécanique Progéniture et permet de les renforcer aussi bien temporairement que de manière permanente par des marqueurs +1/+1. On trouve aussi des effets variés en lien avec la nourriture. Les principales mécaniques du deck se concentrent sur l’accumulation de jetons et de marqueurs pour renforcer leur puissance.
• Le deck Otter Limits (bleu-rouge) contient principalement des loutres associées à des sorts non-créatures comme des sorts de pioche ou de dégâts directs. La mécanique Prouesse, qui n’est pas nouvelle, est

plutôt présente dans ce deck qui mise beaucoup sur l’accumulation de cartes pour lancer des actions rapides.

Comme souvent, les decks du kit de démarrage se concentrent sur des mécaniques simples, ce qui les rend adaptés à une utilisation par des débutants. Cependant, ils sont vite limités et ne permettent pas de voir toute l’étendue du bestiaire magique de Bloomburrow.

La création de decks

C’est en créant des decks de zéro — ou en modifiant les decks du kit de découverte — que l’on profite vraiment du potentiel de Bloomburrow. Cette extension est riche en possibilités, notamment parce qu’elle apporte énormément de nouvelles mécaniques de jeu, mais aussi parce qu’elle met en avant un type de créature par combinaison bicolore. Oiseaux, rats, lézards, ratons laveurs, lapins, chauves-souris, loutres, écureuils, souris et grenouilles, il y en a pour tous les goûts et toutes les typologies de jeu. En prime, les cartes sont vraiment très mignonnes !

En jouant à deux à Bloomburrow, nous avons rapidement pu constater que les synergies au sein d’un type de créature sont très puissantes, à tel point qu’il vaut mieux se concentrer sur un seul des types de créatures proposés, par exemple en construisant un deck noir-blanc chauve-souris, plutôt que de tenter d’inclure une troisième couleur et un second type de créature.

Il ne faut pas se laisser berner par la mignoncité des créatures : la plupart sont redoutables, notamment les créatures légendaires qui offrent de multiples effets, parfois pour un coût de mana assez dérisoire. Globalement, les parties sont dynamiques et rapides, ce qui permet de les enchaîner avec plaisir.

Côté collection, qu’est-ce que ça donne ?

Forcément, impossible de passer à côté de l’aspect collection de Bloomburrow : il faut dire que le thème se prête bien aux belles cartes ! Et pour cette extension, Wizards of the Coast a embauché deux pointures de l’illustration : Mitsuhiro Arita, plus connu pour ses illustrations de cartes Pokémon, signe la carte mythique Lumra, mugissement des bois. Quant à l’illustrateur américain David Petersen, auteur de la série Légendes de la Garde dont des souris guerrières sont les héroïnes, il signe cinq cartes dont Mabel, héritière de la flamme du roc.

42 cartes de l’extension profitent d’un traitement Showcase et ce sont clairement des cartes que l’on a envie de conserver précieusement plutôt que de les jouer.

Certaines cartes Showcase sans bordure bénéficient aussi d’un traitement « Raised Foil », avec une illustration totalement inédite. Ces cartes sont uniquement proposées en anglais, et inutile de préciser qu’elles sont rares… Raison pour laquelle elles ne sont disponibles que dans les boosters collector.

Enfin, on peut également citer les nouvelles cartes de terrain, qui comprennent des terrains de base de toute beauté, mais aussi une carte terrain légendaire, la Cité des Trois Arbres : cette dernière est déclinée en une version de base et en quatre versions premium sans bordure qui représentent les quatre saisons. En prime, elle est vraiment puissante.

Il y a donc, une fois encore, de quoi satisfaire les collectionneurs en plus des joueurs, mais il est aussi possible de ne pas choisir entre les deux !

Conclusion