Juste avant que le Galaxy Z Flip6 de Samsung inonde le marché, Motorola tape du poing sur la table avec le Razr 50 Ultra, successeur du 40 Ultra de l'année passée. Au menu, un écran externe plus grand, une nouvelle résistance à l'eau, et bien d'autres surprises.
Sommaire
- Razr 50 Ultra : caractéristiques et format
- Les écrans : que dire de plus
- Écran externe : le gros changement de cette année
- Puissance et performances réelles
- La vie avec un pliant
- Photo : de bonnes surprises
- Autonomie et charge
- Conclusion
Razr 50 Ultra : caractéristiques et format
Motorola Razr 50 Ultra | |
Taille d'écran | 6,9 pouces (intérieur)/ 4 pouces (extérieur) |
Type d'écran | OLED (pic à 3000 nits) |
Définition d'écran | 2640 x 1080 pixels/1271 x 1080 pixels |
Taux de rafraichissement | 165 Hz |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8s Gen 3 |
Mémoire vive | 8 / 12 Go |
Stockage | 256 / 512 Go |
Batterie | 4000 mAh |
Charge rapide | 45W en filaire / 15W sans fil / 5 W inversée |
Connectivité | 5G / WiFi 7 / Bluetooth 5.4 |
Capteurs photo principaux | 50 Mpx + 50 Mpx |
Capteur photo secondaire | 32 Mpx |
Résistance à l'eau | Non (IPX8) |
Dimensions | 171.4 x 74 x 7.1 mm |
Poids | 189 grammes |
Prix de lancement | 1199€ |
Là où Motorola réussit son coup, c'est sur le matériau utilisé : le similicuir est particulièrement agréable au toucher, et parmi les unités de test fournies aux journalistes, c'est bien ce beau vert qui était le plus prisé. On comprend pourquoi. J'apprécie personnellement le côté un peu bicolore, qui a du sens pour un smartphone que l'on plie en deux.
Au passage, on a droit à une technologie de stockage plus rapide, passant de UFS 3.1 sur le modèle précédent, à du 4.0 sur ce 50 Ultra.
== Des accessoires fournis, mais… =
Contrairement à une partie grandissante de la concurrence, Motorola continue de fournir un bloc de charge dans la boîte de sa gamme Razr. Vous pouvez donc bénéficier des performances de recharge optimales du smartphone directement à l'achat. En plus de la brique, le produit sort du lot avec une coque qui inclut une lanière, à mettre en bandoulière. Une jolie touche, mais la qualité laisse à désirer. La partie qui enrobe la zone supérieure de l'écran interne est très fine, et a tendance à se déloger trop facilement. La matière de la lanière n'est pas très agréable au contact de la peau.
Les écrans : que dire de plus
Parmi les caractéristiques physiques qui me plaisent, on compte les bordures suffisamment fines pour ne pas me déranger, et le fait qu'elles soient uniformes simplifie le look, déjà assez compliqué comme ça. Tant qu'on parle d'écran, venons-en à l'élément visuel différenciant de cette gamme Razr Ultra : la dalle qui s'étend autour des caméras arrière. Impossible de ne pas le remarquer, et croyez-moi que ce sera le cas des gens que vous croisez.
Cette fois-ci, les deux dalles sont 165 Hz, on bénéficie donc de la même expérience, en mode ouvert ou fermé. Je vous avoue ne pas percevoir nettement la différence entre la fréquence d'image de ce modèle et d'un autre avec un 120 Hz classique.
Écran externe : le gros changement de cette année
Si c'est loin d'être la seule évolution de la gamme Razr Ultra, c'est ce qui fait le nouveau visage de cette édition 50. L'écran externe passe de 3,6 pouces à 4 pouces, ce qui change forcément l'intérêt de cette surface, et les possibilités qui lui sont offertes. Dorénavant, toutes les applications sont disponibles, et peuvent être utilisées sans restriction. Je n'ai pas testé la génération précédente, mais j'ai pu mettre la main sur le Razr 50, qui reprend la dalle du 40 Ultra de l'année dernière. Et en effet, la différence est là.
Avoir l'écran qui s'étend autour des caméras est loin d'être une prouesse de praticité, mais reste une prouesse de design, qui permet au Razr 50 Ultra de se différencier, et d'arborer un look des plus futuristes. Un vrai détail qui n'en est pas un.
Puissance et performances réelles
Pour pouvoir faire tourner de manière fluide un écran 165 Hz, couplé à un second écran externe, il faut pas mal de puissance, surtout si l'on veut éviter tout ralentissement. Pour cela, Motorola intègre la puce Snapdragon 8s Gen 3. Pour ce qui est de la puissance pure, le Razr 50 Ultra se situe environ 20 % en-dessous du 8 Gen 3, le processeur le plus performant actuellement disponible sur le marché.
Voici les résultats du benchmark théorique effectué sur Geekbench 6 :
En utilisation réelle, je n'ai ressenti presque aucun ralentissement, même dans la version « early » du smartphone. En revanche, ce qui me fait un peu peur, c'est le nombre d'années de mises à jour disponibles pour ce Razr 50 Ultra. La marque le confirme, il aura droit à 3 années de mises à jour de fonctionnalités, et 5 années de MàJ de sécurité. Sachant qu'il arrive directement avec Android 14, on aura 3 vraies années, mais bon.
Le nombre d'années de mises à jour est devenu un véritable argument de vente, après que Google et Samsung aient rattrapé Apple dans ce domaine. On espère voir une amélioration à ce niveau-là, alors que les consommateurs conservent leur mobile de plus en plus longtemps.
La vie avec un pliant
Cette section est un peu plus personnelle, car il s'agit du premier téléphone pliant que j'utilise. Je vous avoue avoir été perplexe lors des premières heures. Passer à un modèle à clapet prend clairement un temps d'adaptation. Ce qui me perturbe le plus, c'est la hauteur de l'écran interne. C'est le format d'un pliant comme celui-ci qui veut cela, mais le fait que je ne puisse absolument pas atteindre le haut de l'écran avec mes mains de taille moyenne est un vrai problème pour moi.
Qui dit téléphone à clapet, dit qu'il n'est pas possible de l'ouvrir avec une seule main. Le fait que cela soit plus difficile rend l'utilisation de l'écran externe plus fréquente, et pour cela, j'apprécie que sa taille augmente. Surtout pour les notifications, qui ont véritablement besoin d'être affichées clairement, en dans leur quasi-totalité.
En revanche, j'ai du mal avec la taille des boutons de volume. Regardez-moi ça comme c'est petit. Mes doigts sont assez fins, et je galère pourtant à les atteindre quand j'y vais à taton. C'est peut-être une question de place, mais cela m'a dérangé durant mon utilisation.
Photo : de bonnes surprises
Du côté de la photographie, je vous avoue avoir été particulièrement étonné du choix de Motorola pour le module arrière. Comme pour tous les autres smartphones à clapet, on ne retrouve que deux capteurs, mais ici, plus d'ultra grand-angle, remplacé par un téléobjectif proposant un zoom x2. Motorola justifie cela par le fait que le capteur grand-angle classique suffit à capturer des scènes déjà très larges, et que le zoom permet davantage de flexibilité. Je suis moyennement d'accord avec ça. En effet, Google avait déjà fait l'erreur sur ses Pixel en privilégiant le zoom, et ils avaient fait marche arrière la saison précédente. Un capteur ultra grand-angle intègre nettement plus d'informations, et son absence m'a poussé à devoir souvent reculer pour que tout rendre dans le cadre.
En revanche, le zoom optique x2 est de très bonne facture, surtout car il s'aligne sur le capteur principal, les deux étant de 50 Mpx. La colorimétrie est uniforme, et le grand nombre de Mpx permet de cropper dans le zoom x2 - pas très élevé de base - pour prendre de bons clichés, même à distance.
Globalement, les photos sont satisfaisantes, sans masse de détails non plus, mais ce qui m'a particulièrement étonné, c'est le mode IA, qui permet d'améliorer les photos à l'aide de l'intelligence artificielle. Je m'attendais à quelque chose de beaucoup trop saturé et punchy, mais on se retrouve avec des améliorations subtiles, et des clichés qui gagnent en piqué, un peu comme une sorte d'upscaling.
Autonomie et charge
Avec un smartphone 165 Hz avec deux écrans, je ne m'attendais pas à tenir très longtemps durant la journée. Heureusement, l'augmentation de la capacité physique de la batterie par rapport à l'année précédente, et une bonne optimisation de la puce m'a globalement permis de tenir la journée sans trop de problème. J'ai tout de même ressentit régulièrement une chauffe qui me gênait un petit peu, mais rien de bien grave.
La charge rapide de 68 W fait plaisir, surtout quand le bloc de charge est fourni dans la boîte. Peu importe si l'on a le Bluetooth ou la 5G activée, le temps de recharge complète est toujours inférieur à 1 heure.
Conclusion
Conclusion
Points forts
- Écran extérieur plus grand
- Vitesses de recharge accrues
- Design quasi-parfait
- Résistance à l'eau IPX8
Points faibles
- Mises à jour logiciel (3 ans seulement)
- Résistance à la poussière qui disparaît
- Accessoires inclus de piètre qualité
Note de la rédaction
Le marché des pliants se stabilise, mais Motorola continue de pousser les capacités de sa gamme Razr à l'extrême, comme ce nouvel écran extérieur 4 pouces qui épouse le module caméra arrière. Un écran très lumineux, une batterie améliorée, c'est un package de qualité pour le même prix que l'année précédente. Les 3 années de mise à jour sont un défaut de taille en 2024, et la résistance à la poussière qui se soustrait au profit d'une résistance à l'eau accrue est un choix qui divise.