Marque respectée et respectable dans le domaine des enceintes portables, Ultimate Ears a profité du passage à l’été pour rafraîchir fin juin presque toute sa gamme d’enceintes. Au programme, les quatrième itérations de ses modèles Boom, Wonderboom et Megaboom et l’apparition d’un nouveau produit, l’Everboom. Une enceinte qui ne manque pas d’atouts pour se faire une place sous le soleil de vos activités estivales.
Sommaire
- Qualité de fabrication, elle saura braver les éléments
- Commande, elle s'aprivoise facilement
- Connectivité , Ultimate Ears perd du terrain face à JBL et Sony
- Qualité audio, un son puissant et cohérent
- Autonomie, aussi solide qu’elle
Pendant de nombreuses années, la simple évocation d'Ultimate Ears résonnait logiquement comme un gage de qualité dans le secteur des enceintes portables. Au fur et à mesure de ses premiers modèles, le constructeur suisse a su se construire une réputation solide. Sauf que depuis 2022, tout n’est plus au beau fixe.
D’abord, car quelques derniers modèles n’ont pas fait totalement l’unanimité. Nous pensons ici à la Wonderboom 3 et surtout à l’Epicboom. Une enceinte sortie en septembre 2023 au prix de 380 euros tout de même.
En plus de cela, la concurrence s’est sérieusement rebiffée. Avec notamment JBL et Sony, mais aussi Beats qui revient cet été dans la course avec une nouvelle enceinte Pill. Dans ce contexte, l’Everboom a quelque peu la pression.
Petite sœur illégitime de l’Epicboom, la nouvelle enceinte Everboom vient se placer sur le haut de la chaîne alimentaire d’Ultimate Ears. Est-ce que cette enceinte possède suffisamment de qualité pour rendre à Ultimate Ears ses lettres de noblesse ? Voici notre réponse dans notre test complet.
Dimensions (LxHxP) | 205 x110 x 85 mm |
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Poids | 960 g |
Nombre de haut-parleurs | 2 haut-parleur large-bande et deux radiateurs passifs (1 HP medium/graves et 2 tweeters) |
Assistants vocaux | Non |
Connectivité | Bluetooth , USB-C (seulement pour la charge) |
Batterie | Autonmie annoncée de 20h |
Prix de lancement | 269€ disponible en noir et bleu |
Qualité de fabrication, elle saura braver les éléments
Contrairement à la JBL Clip 5 ou la Wonderboom 4, qui sont des ultraportables, l’Everboom fait plutôt partie de la catégorie des enceintes transportables. Comprenez par là, qu’il sera difficile de la faire tenir dans une poche, mais qu’il est aisé de la glisser dans un sac.
Plus longiligne et svelte que sa grande sœur, l’Everboom affiche des dimensions convenables pour sa catégorie. Soit 205 x 110 x 85 mm pour 960 grammes. Attention, ce n’est pas un poids plume, il est par exemple difficile de l’utiliser à une seule main. Pour autant, elle s’allège considérablement par rapport à l’Epicboom, qui elle, frôlait les 2 kg.
Pour faciliter son transport, Ultimate Ears ne mise pas sur une poignée, mais sur l’association d’une sangle et d’un mousqueton. Ce dernier étant fourni avec l’enceinte. Un choix plutôt étrange, nous aurions préféré une vraie poignée, mais cela permet éventuellement d’accrocher l’enceinte sur un sac.
Au niveau de la qualité de fabrication, le constructeur suisse livre une copie plus que sérieuse. Sur la base et le sommet, un épais revêtement en silicone vient habiller l’enceinte, tandis qu’en son centre, elle se pare du célèbre tissu maillé de la marque. L’assemblage ne souffre d’aucun défaut et l’ensemble de l’enceinte respire la robustesse.
Afin d’assumer pleinement son côté baroudeur, l’Everboom est certifiée IP67. Elle ne craint ni les chutes d’une hauteur d’un mètre, ni la poussière, ni l’eau. À ce propos, elle est même capable de flotter, ce qui est appréciable autour d’une piscine. Sachez néanmoins qu'utilisée de cette façon, ce qui est logique, l’enceinte ne garantit pas un son d’exception.
De plus, Ultimate Ears a encore la bonne idée de protéger la seule connectique, soit le port USB-C, par un cache souple. Si elle prend l’eau, nous vous conseillons tout de même d’attendre un peu avant de la brancher.
Commande, elle s'aprivoise facilement
Sorte de marque de fabrique, les boutons en relief de volume sont à nouveau présents sur la face avant de l’Everboom. Le reste des commandes se trouve sur la partie supérieure de l’enceinte. Sans surprise, et comme sur les précédents modèles, nous retrouvons un bouton pour l’allumage, un autre pour activer le mode sonore « Plein Air » et un pour l’appareillage. Le dernier bouton servant à deux choses.
Il permet de naviguer entre les pistes, mais également d’activer la fonction « Magic Bouton ». Avec un appui prolongé, vous pouvez alors lancer un album ou playlist de votre choix depuis Spotify, Amazon Music ou Apple Music. Pour cela, il faut au préalable prédéfinir ce choix dans l’application UE Boom.
En parlant de l’application, elle reste relativement épurée esthétiquement et surtout elle ne grouille pas de fonctionnalités. Elle a au moins le mérite de proposer des profils prédéfinis d’écoute, un égaliseur cinq bandes et la possibilité de désactiver les indications sonores.
Petite fantaisie, le mode « mégaphone » est toujours présent. Votre smartphone se mue alors en micro pour passer une annonce, afin de clôturer une soirée, ou simplement pour faire passer un message. C’est amusant cinq minutes, à défaut d’être vraiment utile sur la durée.
Connectivité , Ultimate Ears perd du terrain face à JBL et Sony
Dire que l’Everboom est vieillotte dans sa connectivité serait exagéré. Pour autant, Ultimate Ears ne fait pas ici preuve d’une grande ambition en matière de modernité. Par exemple, aucune connexion multipoint n’a été possible selon nos essais. Ce qui est fort dommage pour une enceinte qui se veut festive. De plus, aucune interface audio via le port USB-C, c’est du Bluetooth ou rien. Idem pour l'appairage rapide Google Fast Pair, il est aux abonnés absents. Nous avons dû nous contenter du NFC.
De même, pas de trace du Bluetooth LE Audio et donc à moyen terme de la technologie Auracast. Certes, la fonctionnalité PartyUp est toujours présente, mais celle-ci reste propriétaire. Avec elle, il est possible de jumeler en stéréo deux enceintes Everboom et d’associer en mono plusieurs autres enceintes de la marque.
Avec Auracast, il aurait été possible d’étendre les jumelages à d’autres produits, et marques, compatibles. Bien que possédant également un système propriétaire, JBL a par exemple pris le pas de la technologie Auracast sur sa dernière fournée d’enceintes portables.
Tous ces manquements mis bout à bout sont un peu gênants. Sur une enceinte à moins de 100 euros, quelques-uns auraient pu être compréhensibles, mais vu le prix de cette Everboom…
Qualité audio, un son puissant et cohérent
Malgré une promesse, abusive et très marketing, d’offrir un son à « 360° », l’Everboom ne propose en réalité qu’une écoute en stéréo élargie. Ce qui est déjà bien, mais soyons précis sur les termes. Pour obtenir ce résultat, Ultimate Entres a conçu son enceinte à rebours des autres constructeurs. Sur une enceinte portable classique, les haut-parleurs se situent généralement soit en façade, soit ils sont disposés à la verticale.
De son côté, l’Everboom possède sur chacun de ses flancs, un radiateur passif et un haut-parleur large bande. Comme vous l’aurez compris, ils sont donc placés latéralement. Ceci n’est pas anodin, en fonction de notre position vis-à-vis de l’enceinte, le rendu sonore pourra différer. De côté, l’Everboom propose une belle spatialisation, ainsi qu’un équilibre tonal convaincant.
Malgré l’absence d’un haut-parleur spécifiquement alloué aux basses, l’enceinte parvient à donner suffisamment d’assise à ce registre. Bien qu’elles ne soient pas d’une rondeur parfaite, les basses apportent un dynamisme certain, sans pour autant déborder sur les médiums.
C’est une excellente chose, car cela permet aux départs d’instruments de ne jamais être voilés derrière un « boom ». De plus, les voix s’agencent plutôt bien, notamment sur des morceaux au mixage complexe. À de rares occasions, elles manquent de clarté, mais les timbres et l’équilibre restent globalement respectés.
Par contre, l’Everboom manque de douceur sur le registre le plus haut. Loin d’être envahissants, les aigus, notamment les guitares électriques, souffrent d’un manque d’aération. Une impression qui se gâte un peu lorsque l’écoute se fait de face. Les aigus parviennent à nos esgourdes avec plus de brillance, notamment lorsque le volume est élevé.
Malgré cela, pour profiter au mieux de l’immersion de cette stéréo élargie, nous vous conseillons tout de même cette position pour mieux apprécier l’écoute. Attention, ces quelques griefs ne gâcheront en rien vos petites sauteries, mais les oreilles les plus intransigeantes le remarqueront.
Pour terminer, félicitons l’Everboom pour son excellente gestion de la distorsion. Elle n’est pas inexistante, mais beaucoup mieux maîtrisée que sur les précédents modèles de la marque. Et si vous souhaitez pousser les décibels à fond, optez pour le mode « Plein Air ». Certes, le son perd en cohérence et en naturel, mais cela permet de booster les haut-médiums sans défigurer les basses. Et surtout, d’atteindre un volume maximal de 90 dB.
Autonomie, aussi solide qu’elle
Plutôt ambitieux, vu le format de l’Everboom, Ultimate Ears annonce près de 20h d’autonomie. Sans pour autant préciser les modalités de test de ce chiffre. En effet, l’autonomie des enceintes portables peut faire un grand écart en fonction du volume choisi. Parfois, même une variation relativement minime, passer de 40 à 50%, peut faire tomber en flèche l’endurance.
Pour vérifier les chiffres du constructeur suisse, nous avons utilisé l’enceinte pendant environ 10h, lors d’une après-midi pétanque et d’une soirée barbecue, avec un volume de 50%. Selon l’appli mobile, l’Everboom affichait à la fin près de 55% de batterie.
Certes, la déperdition énergétique n'est pas une science exacte, cependant l’autonomie annoncée par Ultimate Ears semble être la bonne. Enfin, sachez que pour lui faire reprendre totalement des forces, il faudra compter environ trois heures de charge.
Conclusion
Points forts
- Un son relativement immersif et une scène élargit
- Un son puissant et une bonne maîtrise de la distorsion
- Une conception sérieuse et robuste (IP67)
- Une belle autonomie de 20 h
- Une bonne ergonomie
- Un poids convenable pour ce type d'enceinte
Points faibles
- Un manque de précision dans les aigus
- Un manque d'ambition technologique (Bluetooth LE Audio, multipoint..)
- Un son qui n'est pas 360°, malgré la promesse
Note de la rédaction
Sans forcément révolutionner le genre, l’Everboom est une réussite dans les grandes lignes. Sans forcément être premium, son design passe-partout joue en sa faveur, puisqu’elle se fond dans le décor à merveille. Robuste, facile d’utilisation et dotée d’une solide autonomie, elle saura vous accompagner durant de multiples activités extérieures.
Sans forcément proposer un son à 360°, l’écoute est cohérente et la scène suffisamment élargie pour mettre de l’ambiance pour un bon petit groupe de personnes. Si parfois elle manque de précision dans les aigus, elle gère bien mieux la distorsion que bien des modèles actuels.
Pour autant, quelque chose nous chagrine. Nous reprochons tout de même à cette enceinte une certaine frilosité en matière de connectivité et de fonctionnalités avancées (Bluetooth LE Audio, multipoint, connexion filaire, charge inversée…). C’est dommage, car c’est sur ce terrain-là que JBL et Sony creusent pour le moment leur avance.