Design et caractéristiques du Samsung Odyssey OLED G6

L'OLED G6 est enfin là, après de nombreux mois d'attente. Rien à voir avec le single de Far East Movement, cet écran signé Samsung possède une « killer feature » : son taux de rafraîchissement de 360 Hz. Tant d'images par seconde sous le capot, de quoi relancer le débat de l'utilité d'avoir autant d'images par seconde en jeu. Habitué des FPS, j'étais évidemment curieux de voir si j'allais percevoir la différence avec les quelques écrans 240 Hz que j'ai pu tester. Contrairement à la plupart des autres écrans 360 Hz qui existent sur le marché, celui-ci affine ses lignes comme jamais. Il n'est en aucun cas plus épais qu'un moniteur classique, et c'est le premier point qui m'impressionne. En revanche, il faut que cette finesse se retrouve contre-balancée quelque part ; on se retrouve donc avec un bloc d'alimentation vraiment énorme pour un écran 27 pouces. Il faudra jouer d'ingéniosité si vous souhaitez le planquer sans qu'il ne ternisse votre magnifique setup.

Cet OLED G6 est également modifiable en hauteur, pivotable à 90 degrés et inclinable vers le haut et vers le bas ; le tout de manière généreuse. C'est particulièrement appréciable, quand on se souvient des modèles d'il y a quelques années qui proposent, certes, de bonnes performances, mais qui étaient trop souvent vissés sur leur pied.

L'OSD, l'interface dédiée aux réglages de l'écran est, ma foi, assez compréhensive. On peut ici régler la luminosité, les couleurs, les modes, bref, tout ce qu'il faut pour adapter la dalle à son goût. Par exemple, pour moi, le traitement des couleurs de base de Samsung est trop saturé, et je préfère réduire quelque peu l'intensité. Le seul souci, c'est l'emplacement du bouton / joystick qui permet de naviguer et sélectionner les éléments : il est placé à l'arrière, et non sur le dessous comme le font plusieurs modèles de la marque. Je me retrouve à devoir régulièrement tâtonner pour le trouver, et me contorsionner un peu plus.

Tout cela n'est pas bien grave, mais une télécommande est un luxe que je n'aurais pas refusé. En parlant de télécommande, ce que je n'aurais pas refusé non plus, c'est un petit système d'exploitation Tizen à l'intérieur de cet écran, lui permettant de se transformer en Smart TV. C'est peu courant sur les écrans gamer de seulement 27 pouces, mais pourquoi ne pas lancer une tendance ?

C'est un 9/10 pour le jeu vidéo

Vous ai-je déjà dit que cet écran est un 360 Hz ? Autant vous dire que j'avais hâte de voir un taux de rafraîchissement aussi élevé sur un écran OLED. Dans les faits, la surprise était tout de même là. Étant un amateur de jeux compétitifs comme Overwatch 2, je suis parvenu à remarquer la différence entre du 360 Hz et du 240 Hz, autre standard très courant sur les écrans PC gaming. Pas certain que ces quelques images par seconde en plus m'aient réellement rendues meilleur, mais l'expérience n'en était pas moins excellente. "Sah quel plaisir" comme disent les jeunes, et c'est sans parler de la compatibilité G-Sync du moniteur et du temps de réponse de 0,03 seconde, qui ne m'ont pas fait subir la moindre saccade ou autre contre-temps avec ma carte graphique Nvidia.

Justement, en parlant de carte graphique, vous vous doutez d'au combien il est important d'en avoir une suffisamment puissante pour faire tourner du 1440p à 360 images par seconde. Il vous faudra au moins une RTX 4060/ RTX 3070 côté Nvidia, et une RX 7600 XT côté AMD si vous êtes plutôt jeux compétitifs, et davantage pour les jeux d'aventure plus gourmands

Avec les beaux jours qui se profilaient, le soleil commençait sérieusement à taper sur l'écran en fin de journée. Pas de miracle bien sûr, une lumière aussi forte va sérieusement dégrader votre expérience, même si la dalle matte faire un bon travail pour éliminer les reflets les plus dérangeants. La luminosité annoncée à 250 nits est symptomatique de l'OLED, qui peine à monter au-delà, ici ou sur d'autres modèles du côté de chez LG par exemple. Les beaux jours n'empêchent pas l'écran de conserver une température acceptable, même en 360 Hz dans un jeu.

Un excellent outil de travail, malgré ses caractéristiques gaming

Lors de mes précédents tests d'écran PC gamer OLED, j'en venais à déplorer la précision des couleurs et des détails de l'image, qui laissaient à désirer lors d'utilisations bureautiques. Les légers effets de « bave » autour des lettres ou sur les différents coloris des colonnes d'un tableau par exemple, me rendaient chafouin. Ici, c'est une autre histoire : le OLED G6 parvient à conserver une certaine continuité, avec une dalle qui ne pâlit pas dès que l'on ferme son jeu vidéo. Le texte reste suffisamment agréable à lire, les couleurs restent en place, et tout le monde est content. Parce que oui, avoir du 360 Hz et des contrastes bluffants, c'est bien, mais ne pas se fatiguer les yeux au bout de quelques heures de bureautiques, c'est… tout aussi bien.

Il est si agréable de pouvoir entrer dans une session de jeu d'une intensité folle, puis retourner au travail sur une dalle qui fait du bien aux yeux. Si vous travaillez régulièrement sur des tableurs, cela peut faire une vraie différence au quotidien.

La luminosité mesurée à 252 nits est en phase avec ce qu'annonce Samsung, même si l'on pouvait s'attendre à mieux de la part de la dalle QD-OLED que nous avons là. En contenu HDR, le pic pêche un peu, et je vous conseille vraiment de faire attention à la lumière qui entre dans votre pièce pour profiter pleinement de ce que ce G6 peut offrir. Côté précision des couleurs, le Delta E de 4 en moyenne est un bon score, mais sans être excellent. Si vous avez besoin d'une dalle extrêmement précise pour votre métier, vous seriez peut-être mieux loti avec un autre modèle.

Conclusion