Le Tineco Floor One Switch 7 est l’un des derniers modèles d’aspirateur-balai laveur à avoir intégré le catalogue de constructeur. Derrière son nom à rallonge se cache une promesse ambitieuse : celle de la polyvalence ultime pour nettoyer un logement. Pari tenu ? Réponse dans ce test.
Sommaire
- Tineco Floor One Switch 7 : la fiche technique
- Un aspirateur-balai très complet, à la finition inégale
- Une application loin d’être indispensable
- Le secret de la polyvalence du Tineco Floor One Switch 7
- Le potentiel de nettoyage du Tineco Floor One Switch 7
- En mode aspirateur-balai laveur
- La station d’accueil et l’autonettoyage
- En mode aspirateur-balai classique
- Quid de l’autonomie ?
À force de tester des aspirateurs-balais, il est parfois difficile de voir une réelle différence entre certains modèles. Tineco est le genre de constructeur qui a une solide base avec ses appareils, et tente de l’affiner progressivement. Ses aspirateurs sans fil qui lavent le sol à l’eau sont performants, mais pas sans défaut pour autant. Et pour simplement aspirer sans laver, ils sont parfois limités.
C’est là qu’intervient le Tineco Floor One Switch 7. Ce modèle a une particularité très intéressante : son bloc moteur, qui comprend aussi sa batterie, peut être utilisé sur deux châssis différents. Le premier, le plus complet, lave le sol à l’eau tout en aspirant la saleté. Le deuxième, plus basique, permet de simplement passer l’aspirateur. Une proposition très intéressante sur le papier, qui doit encore passer l’épreuve du test approfondi.
Tineco Floor One Switch 7 : la fiche technique
Tineco Floor One Switch 7 | |
Autonomie | 40 minutes (aspirateur-laveur), 65 minutes (aspirateur classique) |
Technologies embarquées | MHCBS, Capteur intelligent iLoop de TINECO, Nettoyage des angles des 2 côtés, autonettoyage FlashDry, autopropulsion SmoothPower... |
Poids de l'aspirateur | 5,3 kg |
Prix au lancement | 899 euros |
Un aspirateur-balai très complet, à la finition inégale
Sans grande surprise, le Tineco Floor One Switch 7 en impose au déballage. Sa station d’accueil est divisée en deux parties pour accueillir les deux châssis, et quelques accessoires sont fournis. Dans la boîte, on trouve aussi un petit flacon de détergent signé Tineco : la marque recommande de l’utiliser en priorité pour faire le ménage. De quoi se lancer, mais il faudra vite en racheter.
L’assemblage des deux châssis d’aspirateurs ne prend que quelques secondes : il s’agit simplement de clipser les différentes pièces, facilement reconnaissables. On constate immédiatement que l’aspirateur principal, qui est doté des réservoirs d’eau et de la serpillère, est nettement plus robuste et imposant que celui destiné à simplement aspirer. Très léger, ce dernier fait même un peu « toc », mais il y a une raison à cela : j’y reviendrai plus tard.
Concernant la station, si elle accueille deux châssis d’aspirateurs-balais, seule l’une de ses deux parties est alimentée en électricité pour la recharge. La partie qui est dédiée à l’aspirateur « classique » est clipsée à la partie principale par un emboîtement de plastique qui semble assez peu robuste. Et il faut bien fixer les deux parties, sans quoi le rangement de l’aspirateur « classique » n’est pas assez stable pour le support.
Clairement, la partie dédiée à l’aspirateur principal, celui qui lave le sol, est bien plus soignée. C’est finalement assez normal puisque c’est le modèle le plus lourd, et celui qui implique un système d’auto-nettoyage complet.
Il faut moins d’une dizaine de minutes pour tout assembler et tout organiser. Reste ensuite à connecter l’aspirateur à l’application dédiée.
Une application loin d’être indispensable
L’application Tineco Life est disponible à la fois sur iOS et sur Android. Elle permet, en quelques minutes, de connecter l’aspirateur à Internet, et d’avoir accès à ses informations concernant les cycles d’utilisation. L’application permet aussi de régler certains paramètres, comme la langue parlée par l’appareil et le volume sonore, mais aussi de réaliser des mises à jour du firmware.
L’application est surtout utile pour effectuer certains réglages de l’appareil, mais en pratique, une fois que tout est ajusté efficacement, on n’y retourne assez peu. Les informations concernant la durée des phases de nettoyage ne sont pas vraiment utiles et durant mon test, la partie dédiée à l’analyse du degré de saleté n’enregistrait rien.
L’application Tineco Life est donc relativement gadget, mais c’est le cas pour tous les aspirateurs du constructeur. Les personnes qui n’ont pas envie de se prendre la tête pourront même s’en passer totalement, à condition de ne rien avoir contre un aspirateur qui parle anglais.
Le secret de la polyvalence du Tineco Floor One Switch 7
Maintenant que le Tineco Floor One Switch 7 est rechargé et prêt à fonctionner, il est temps d’entrer dans le vif du sujet, à commencer par le Switch que l’on trouve dans son nom. Comme je l’ai expliqué plus haut, cet appareil est doté de deux châssis d’aspirateur différents. Cependant, il n’est pas possible de les utiliser en même temps, puisqu’ils dépendent du même moteur.
Le pack SwitchPro comprend en réalité le moteur d’aspiration et la batterie qui est utilisée par les deux châssis. On y trouve aussi l’écran LCD de l’appareil, ainsi que le capteur intelligent iLoop, qui détecte le degré de saleté en temps réel pour ajuster la puissance d’aspiration et de nettoyage. En résumé, le SwitchPro est tout simplement le cerveau du Tineco Floor One Switch 7.
Par défaut, le moteur SwitchPro est installé sur l’aspirateur-laveur. Et c’est logique puisqu’il s’agit de l’appareil principal : c’est sur celui-ci que la batterie se charge sur la station d’accueil. Il suffit de débloquer un loquet présent sur le côté de l’aspirateur pour détacher le SwitchPro, pour ensuite l’installer sur l’aspirateur classique. Celui-ci est doté d’une sorte de cache destiné à protéger le circuit de la poussière, mais aussi de renforcer l’esthétique de l’installation.
La conception de l’ensemble est vraiment ingénieuse : passer d’un châssis à un autre ne prend que quelques secondes, et l’aspirateur est immédiatement prêt à être utilisé. Reste à savoir ce que cela donne à l’usage.
Le potentiel de nettoyage du Tineco Floor One Switch 7
En mode aspirateur-balai laveur
Le Tineco Floor One Switch 7 partage de nombreuses similitudes avec d’autres modèles de la gamme Floor One. À l’arrière, il embarque un réservoir d’eau propre d’une capacité de 0,85 litre, qu’il faut remplir avec de l’eau claire dans laquelle il est recommandé d’ajouter l’équivalent d’un bouchon de solution de nettoyage Tineco. À l’avant, on trouve le collecteur d’eau sale, d’une capacité de 0,72 litre.
Dans cette configuration, le Tineco Floor One Switch 7 est conçu pour aspirer aussi bien la poussière que les liquides : un verre de soda renversé au sol ? Un petit coup d’aspirateur, et tout est propre. De la poussière sous les meubles ? Pas de problème non plus. Grâce à son mode Aspiration, il peut même s’occuper des tapis en laissant la serpillère de côté.
Ce modèle est équipé d’un racloir flottant qui permet à l’appareil de commencer le nettoyage de la brosse durant son utilisation. Moins de saletés restent collées dessus, ce qui est un très bon point pour accélérer le nettoyage de la brosse-serpillère. Elle est clairement plus efficace. Et la technologie MHCBS est toujours au rendez-vous : elle assure un nettoyage permanent à l’eau claire.
L’autre atout du Tineco Floor One Switch 7, c’est sa technologie d’autopropulsion. J’avais déjà été séduite par celle qui équipe le Tineco Floor One S6, mais celle qui équipe ce nouveau modèle est très clairement un cran au-dessus. L’aspirateur se pilote avec une légèreté assez déroutante au début, car on a l’impression qu’il veut partir devant tout seul. Il suffit de le freiner en douceur pour inverser l’autopropulsion. Cela rend la tâche ménagère bien plus agréable. On peut ajouter à cela la présence d’un système d’éclairage LED situé à l’avant de la brosse, ce qui s’avère utile pour nettoyer dans les zones plus sombres.
Enfin, le capteur intelligent iLoop, équivalent du capteur Piezo de Dyson, est une fois encore de la partie. D’un côté, cette technologie permet un ajustement automatique de la puissance d’aspiration de l’appareil. De l’autre, elle vous permet de visualiser s’il reste encore de la saleté à aspirer dans les recoins. Cela permet de gagner du temps et de l’efficacité.
J’ai utilisé le Tineco Floor One Switch 7 pour nettoyer tous les types de sol : carrelage, parquet, tapis, même le carrelage de la douche à l’italienne y a eu droit. À part quelques taches collantes vraiment très incrustées, l’aspirateur est toujours venu à bout de la saleté. Il s’avère également redoutable face aux poils d’animaux, moutons de poussière, miettes de pain, liquides renversés… Il n’y a vraiment pas grand-chose à dire quant à son efficacité.
La station d’accueil et l’autonettoyage
L’aspirateur-balai laveur est le seul qui est concerné par la recharge et l’auto-nettoyage sur la station d’accueil. Là-dessus, Tineco continue d’affiner efficacement sa proposition. Une fois que le Tineco Floor One Switch 7 est positionné sur la station, celle-ci vérifie le degré de saleté de la brosse, et suggère un autonettoyage si nécessaire. Il n’est donc pas toujours utile d’en lancer un, mais la décision finale vous appartient. Il faut juste savoir que l’autonettoyage puise dans le réservoir d’eau propre et rejette pas mal d’eau sale, donc il faut le faire avant de vider le bac.
Nommé Flashdry, le système d’autonettoyage qui équipe le Tineco Floor One Switch 7 commence par chauffer l’eau à 70°C avant de commencer l’entretien de la brosse et du tuyau. Il procède ensuite à un séchage à l’air chaud à 70°C également, tandis que la brosse tourne très vite sur la base pour sécher plus rapidement. Ce processus est à la fois long et bruyant : il dure un peu plus de 7 minutes et son niveau sonore dépasse très largement celui de l’aspirateur à l’usage. C’est un moment assez peu agréable, mais nécessaire pour garder l’aspirateur propre.
Vient ensuite le moment tant redouté : celui de la vidange du réservoir d’eau sale. Mauvaise nouvelle, pas si étonnante : c’est toujours absolument répugnant ! Tineco a un peu amélioré son système, ce qui limite très fortement le risque de faire couler de l’eau sale en vidant le réservoir. Malgré cela, toutes les saletés continuent de se coller au sommet, et nettoyer l’ensemble est loin d’être une partie de plaisir. Malheureusement, on ne peut pas y couper !
En mode aspirateur-balai classique
Si vous avez besoin de simplement nettoyer des tapis, de la moquette ou des surfaces poussiéreuses, utiliser l’aspirateur-balai laveur peut s’avérer superflu. Le châssis alternatif évite, par ailleurs, la corvée de nettoyage du collecteur d’eau sale, puisque ce modèle est doté d’un simple bac à poussière classique, à vider au-dessus d’une poubelle.
La puissance d’aspiration de l’appareil est tout à fait remarquable : on la constate davantage dans cette configuration, puisqu’il est plus simple de voir la saleté aspirée. Utiliser l’aspirateur classique sur les tapis donne des résultats très efficaces, et c’est aussi dû à la présence d’une brosse ZeroTangle, optimisée pour ramasser les poils d’animaux et les cheveux. Elle dispose, elle aussi, d’un système d’éclairage LED.
L’appareil est très léger : le seul élément qui pèse un peu est le moteur SwitchPro. Par ailleurs, deux accessoires supplémentaires sont fournis : un suceur, et une minibrosse pour nettoyer les tissus d’ameublement. De quoi ajouter une touche de polyvalence supplémentaire.
Ce mode aspirateur-balai classique a tout de même quelques limites : il ne dispose pas d’autopropulsion et ne prend pas en charge le capteur iLoop, ce qui est franchement dommage. Il permet de passer d’un mode Eco à un mode Max, mais pas plus. Enfin, son système d’évacuation de la poussière a tendance à en retenir une partie contre son filtre, ce qui peut nécessiter l’utilisation d’un chiffon pour tout éliminer.
Il est évident que Tineco a conçu ce châssis comme une solution d’appoint, et pas comme un aspirateur technologiquement poussé. Mais en pratique, ce n’est pas grave, puisque le résultat correspond à ce qu’on lui demande.
Quid de l’autonomie ?
Bien que le « cerveau » du Tineco Floor One Switch 7 convienne aux deux châssis, il n’offre pas une autonomie égale pour chacun. En mode aspirateur-balai laveur, l’appareil peut fonctionner pendant 40 minutes, ce qui est raccord avec sa capacité en eau. En mode aspirateur standard, il tient jusqu’à 65 minutes. Ce sont cependant des données typiques qui peuvent varier si vous passez d’un mode de fonctionnement à un autre : c’est le mode Eco qui permet de bénéficier de la meilleure autonomie dans les deux cas.
Il s’agit cependant d’une durée confortable, en particulier si vous comptez utiliser l’appareil quotidiennement ou presque. Sa polyvalence le rend d’ailleurs particulièrement adapté à un usage fréquent, puisque vous pouvez le moduler très précisément en fonction de vos besoins.
Conclusion
Points forts
- Très bonnes performances de nettoyage dans toutes les configurations
- Autonomie très satisfaisante
- L'autopropulsion, très agréable
- L'autonettoyage efficace
- Très polyvalent
- Accessoires complémentaires
Points faibles
- Station d'accueil pas solide partout
- Bac à eau sale désagréable à nettoyer
- Application pas très utile
- Autonettoyage bruyant
- L'aspirateur classique n'est pas compatible avec toutes les fonctions de SwitchPro
Note de la rédaction
Le Tineco Floor One Switch 7 propose un combo d’aspirateur-balai idéal pour les personnes qui n’ont pas envie de choisir entre laver à l’eau ou simplement aspirer avec un minimum de contrainte. Ses deux solutions de nettoyage sont toutes les deux particulièrement efficaces et faciles à utiliser, et le principe du moteur interchangeable est très ingénieux. La seule réelle contrainte est celle associée au nettoyage du réservoir d’eau sale, mais cela reste tout à fait acceptable compte tenu de tous les autres avantages apportés au quotidien par cet appareil. Après y avoir goûté, il est vraiment très difficile de revenir à une solution de nettoyage unique. C’est donc une très belle réussite signée Tineco, qui nécessite certes un investissement important, mais difficile à regretter à l’usage !