Le monde des 18 pouces est un monde dangereux. Un monde où les constructeurs n’hésitent pas à faire quelques sacrifices pour offrir des performances de haut vol. Un monde où les acheteurs sont parfaitement conscients de la situation, et heureux

Caractéristiques du Alienware m18 R2

Design : pas de changement, bonne nouvelle

Vous connaissez tous le design Alienware, qui produit depuis quelques dizaines d’années maintenant des ordinateurs inspirés des soucoupes volantes, avec une emphase sur l’utilisation du métal et des bords très arrondis. Surprise : l’Alienware m18 R2, surtout en sa qualité de seconde révision, ne change pas grand-chose à la donne.

Et c’est tant mieux, puisqu’après tout, nous sommes face à un châssis très réussi. Comme toujours chez le constructeur, la majorité de la connectique se situe à l’arrière alors que l’écran est légèrement avancé ; de quoi fournir un bon refroidissement arrière au passage. On sait ainsi clairement être devant une configuration majoritairement sédentaire, même si le poids assez élevé de 4,23 kg de la machine nous le disait déjà au déballage.

Sédentaire, et gamer. Le clavier ne laisse aucun doute sur ça grâce à son rétroéclairage RGB personnalisable, mais aussi et surtout ses switchs. Certes, nous ne sommes pas sur du mécanique, mais les switchs choisi par Alienware sont toujours aussi bons avec une tr(ès large distance d’activation et un retour bien dosé. On aimerait simplement y voir un peu plus de stabilité sur les côtés. Le pavé tactile est lui aussi très bon, même si on aurait apprécié une surface en verre pour une glisse irréprochable.

Côté connectique, ça n’est que du bonheur. À droite, on retrouve un unique port USB-C 3.2 Gen 2 qui permettra de connecter bien des périphériques différents. À gauche, nous avons un port Ethernet, deux ports USB A 3.2 Gen 2, et la traditionnelle prise casque. Et enfin, au dos, une corne d’abondance avec deux ports Thunderbolt 4, un port USB A 3.2 Gen 2, un port HDMI 2.1, un port mini DP 1.4 et un lecteur de cartes SD plein format. L’Alienware m18 R2 ne lésine vraiment pas sur la connectique, et nous adorons ça. Un énorme point fort pour cette configuration !

Écran : où est l’épice ?

Côté écran, nous retrouvons une dalle IPS LCD de 18 pouces supportant une définition d’affichage de 2560 x 1600 pixels, soit un ratio 16:10. Cette dalle est compatible avec un taux de rafraîchissement de 165 Hz, et est gérée par NVIDIA G-Sync.

Sous notre sonde, nous constatons une couverture à 104,8% de l’espace DCI-P3 pour 147,9% de l’espace sRGB. La luminosité maximale est mesurée à 326 cd/m², ce qui est dans la moyenne de ce type de dalle pour cette diagonale, avec un ratio de contraste un peu trop bas de 1011:1.

Sur la calibration, on retrouve une température de couleur moyenne de 6122K, un peu trop chaude par rapport à la norme NTSC à 6500K, pour un Delta E00 moyen mesuré à 2,16 avec un écart maximal de 5,23 sur les tons bleu. C’est plutôt bon, mais voilà : entre l’OLED et le Mini LED qui intègrent bien des révisions à ce jour, cette dalle très classique n’est pas mauvaise, mais manque d’un petit plus. Cette luminosité maximale très légère ne risque pas de rester le standard très longtemps.

Logiciel : bien mais fouilli

Alienware a également toujours le même trait : une expérience logicielle bien fournie, mais aussi bien fouillie. Le Command Center qui permet de contrôler les performances de l’appareil, en prime d’optimiser le comportement de l’ordinateur selon les tâches, est toujours aussi bien conçu.

Cependant, Dell et Alienware doivent vraiment s’accorder sur quels logiciels gèrent quoi, entre les différents sets de mises à jour et les différents logiciels plus ou moins publicitaires pour les propres services de la marque. C’est tout simplement trop, et confus. Ils prennent également énormément de ressources pour rien.

Performances : monstrueux

L’Alienware m18 R2 que nous testons est tout simplement la configuration la plus puissante disponible pour ce châssis. Il intègre en effet l’Intel Core i9-14900HX, dernier né et plus puissant de l’écurie bleue, ainsi que 32 Go de RAM DDR5 à 5200 MHz et surtout une Nvidia GeForce RTX 4090 à son TGP maximal de 175W. Pour arrondir le tout, nous avons également 2 To de stockage en PCIe 4.0.

Est-on devant un 14900HX respecté ? Oui ma bonne dame, comme le prouvent les scores de 28 654 points en multi core pour 2145 points en single core que nous retrouvons sous Cinebench R23. Plus encore, sur la partie graphique, nous avons une nouvelle fois 5781 points sous Speed Way, 13 933 points sous Port Royal et 10 401 points sous Time Spy Extreme qui nous montrent bien que la RTX 4090 est propulsée comme il se doit.

En jeu, cela équivaut en définition native à un Cyberpunk 2077 en RT Ultra et DLSS3.5 Perf à 137 FPS pour un Horizon Forbidden West qui monte même à 172 FPS. Même sans utiliser la frame generation ou l’upscaling, nous arrivons sur des scores solides de 88 FPS sur Horizon ou 70 FPS sur Ratchet and Clank avec le ray tracing activé. Tout simplement excellent.

Mais la véritable bonne surprise du Alienware m18 R2 est sa gestion thermique. Le duo 14900HX et RTX 4090 semble bien faire des merveilles sur ce point. Certes, les ventilateurs sont bruyants en mode overclock, mais rien qui ne soit si dérangeant. Et surtout, la machine ne dépasse pas les 44°C sur le châssis, ce qui paraît miraculeux lorsqu’on a connu les PC gamers d’il y a 10 ans.

Autonomie : pas si pire

L’Alienware m18 R2 intègre une large batterie de 97 Wh qui se recharge par le biais d’un bloc d’alimentation de 360W, qui sera d’ailleurs nécessaire pour tirer pleinement partie de la puissance de la machine. Cela va de soi.

En usage bureautique, cette configuration nous offre entre 4 et 5 heures d’usage avec une luminosité réglée à la moitié. Dans les faits, ce n’est pas si mal pour un PC aussi puissant qui a surtout été conçu pour une utilisation sédentaire, comme un All-in-one. On n’est du moins pas choqué et même plutôt agréablement surpris.

Conclusion