Après le Nothing Phone (1) et le Nothing Phone (2), la marque britannique Nothing revient avec le Nothing 2a, un smartphone 5G qui adapte de manière ingénieuse les caractéristiques de la marque pour proposer un modèle plus accessible. Reste à savoir si la recette fonctionne !
Sommaire
- Nothing Phone (2a) : la fiche technique
- Prise en main : l’esprit Nothing revu à l’économie
- Un écran de qualité, mais sans LTPO
- Des performances de milieu de gamme (quelle surprise) !
- Interface : Nothing OS continue de s’affirmer
- Une partie photo convaincante
- Une très bonne autonomie portée par une bonne batterie
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Nothing est une entreprise technologique qui a lancé son premier produit, le Nothing Phone (1), en 2022 sur le marché. Autant dire que dans ce secteur, il s’agit d’une très jeune firme. Son premier smartphone misait essentiellement sur son esthétique : une coque remplie de LED et une interface minimaliste. Je n’avais pas été particulièrement convaincue par le Nothing Phone (1), tandis que le Nothing Phone (2) sorti l’année dernière m’avait nettement plus séduite, mais l’augmentation tarifaire était tout de même importante.
Pour démarrer l’année 2024, Nothing revient sur le devant de la scène avec le Nothing Phone (2a), un smartphone davantage situé dans le milieu de gamme. De quoi séduire de nouveaux adeptes ? J’ai passé deux semaines avec ce terminal 5G dont les lumières ne sont pas toujours celles auxquelles on pense.
Nothing Phone (2a) : la fiche technique
Nothing Phone (2aa) | |
Taille d'écran | 6,7 pouces |
Type d'écran | OLED |
Définition d'écran | 2412x1084 pixels |
Taux de rafraichissement | 30-120 Hz |
SoC | MediaTek Dimensity 7200 Pro |
Mémoire vive | 8/12 Go |
Stockage | 128/256/512 Go |
Batterie | 4700 mAh |
Charge rapide | 45W en filaire / 15W sans fil / 5W inversée |
Connectivité | 5G / WiFi 6 / BT 5.3 |
Capteurs photo principaux | 50 Mpx + 50 Mpx |
Capteur photo secondaire | 32 Mpx |
Étanchéité | Non (IP54) |
Dimensions | 162,74 x 76,32 x 8,55 mm |
Poids | 190 grammes |
Prix de lancement | A partir de 349€ |
Prise en main : l’esprit Nothing revu à l’économie
L’esprit « Nothing » se caractérise par certains critères esthétiques depuis le lancement du Nothing Phone (1). Il aurait été compliqué pour la marque de s’en détacher avec ce nouveau modèle, quand bien même il se positionne sur un segment de milieu de gamme.
Ainsi, le Nothing Phone (2a) reprend l’une des caractéristiques incontournables des terminaux du constructeur britannique, à savoir son dos transparent qui laisse entrevoir certaines de ses entrailles. Ces dernières comprennent une fois encore des LED, une autre marque de fabrique du constructeur. Selon les confessions de la marque, ce design est l'un des premiers qui avait été imaginé pour le Nothing Phone (1), mais il avait été abandonné pour différentes raisons. L'absence de charge sans fil au sein du Nothing Phone (2a) l'a notamment rendu possible cette fois-ci.
Dès la première prise en main, j’ai remarqué que le dos du Nothing Phone (2a) était bien différent de celui du Nothing Phone (2). Impression confirmée en mettant les deux appareils côte à côte.
Outre le fait que le Nothing Phone (2a) affiche désormais un bloc photo centré par rapport au modèle précédent, on constate aussi qu’il y a moins de LED au dos de celui-ci. Par ailleurs, les contours sont en plastique, et non plus en métal.
L’emplacement des boutons reste cependant identique à ceux du Nothing Phone (2), à savoir le bouton d’allumage situé à droite du smartphone lorsqu’il est de face, et les boutons du son à gauche. Sur le modèle blanc, Nothing a choisi de les afficher en noir, essentiellement pour des questions esthétiques.
Le côté « tout plastique » du smartphone n’est pas particulièrement choquant. Entre les mains, le Nothing Phone (2a) offre des sensations très similaires au Nothing Phone (2). Il est plus léger, puisqu’il ne pèse que 190 grammes, contre 201,2 grammes pour le modèle précédent. Une différence qui ne se ressent pas vraiment.
Un écran de qualité, mais sans LTPO
Si le Nothing Phone (2) dispose d’un écran AMOLED LTPO, ce n’est pas le cas du Nothing Phone (2a). Ceci dit, ce n’est pas une surprise compte tenu de la différence de prix. Ce modèle dispose tout de même d’un écran AMOLED flexible de 6,7 pouces dont le taux de rafraîchissement peut varier de 30 à 120 Hz en fonction des contenus affichés. La luminosité maximale annoncée est de 1300 nits et elle s’avère adaptée à toutes les utilisations de mon point de vue.
Nothing OS donne accès à des paramétrages utiles en matière d’affichage, sans pour autant en faire trop. Il y a ici l’essentiel, et un peu plus, notamment avec la possibilité de régler la température de couleurs.
Dans un positionnement de milieu de gamme, le Nothing Phone (2a) offre une très belle prestation en ce qui concerne son écran.
Des performances de milieu de gamme (quelle surprise) !
Pour son nouveau smartphone, Nothing a décidé d’opter pour un SoC MediaTek Dimensity 7200 annoncé il y a environ un an. Cependant, le modèle est, ici, un MediaTek Dimensity 7200 Pro, spécialement conçu pour le Nothing Phone (2a). Gravé en 4 nm, ce modèle de SoC affiche des performances intéressantes, mais qui correspondent à une offre de milieu de gamme.
Nous sommes donc très loin de la proposition d’un Snapdragon 8 Gen 3, mais comme les performances qui crèvent le plafond n’ont jamais été parmi les promesses de Nothing, il n’y a rien de surprenant. D’autant plus que le smartphone fait très bien tourner toutes les applications utiles au quotidien, y compris les jeux mobiles un peu gourmands. En fonction du modèle choisi, il est possible d’avoir 8 ou 12 Go de RAM à disposition.
Notons par ailleurs qu’à positionnement tarifaire égal, le Nothing Phone (2a) fait mieux que le Honor Magic6 Lite et son SoC Qualcomm Snapdragon 6 Gen 1. Être passé à MediaTek a donc tendance à réussir à Nothing.
Interface : Nothing OS continue de s’affirmer
Le Nothing Phone (2a) est doté dès son lancement d’Android 14, ce qui est une excellente nouvelle. Le constructeur annonce trois ans de mise à jour d’Android et quatre ans de mise à jour de sécurité. Au niveau de la surcouche logicielle, on trouve Nothing OS 2.5, qui est la dernière version du logiciel.
Au premier démarrage du terminal, vous avez le choix entre opter pour un Android stock, ou pour Nothing OS. Ce choix vous donne accès à une interface épurée très caractéristique du constructeur. On aime ou pas ! Mais difficile d’être indifférent face à cette proposition qui tranche radicalement avec ce que proposent les autres marques.
Nothing évite tout effet bloatware et n’installe aucune application inutile sur son terminal, ce qui est un excellent point. Le constructeur a cherché à améliorer la fluidité de son interface, mais aussi sa proposition en matière de Widget, ce qui est un autre point fort de sa proposition. C’est bien simple, il est possible de composer des écrans entiers simplement avec des widgets, pour un résultat plutôt cool.
Enfin, difficile d’évoquer un Nothing Phone sans parler de Glyph, l’interface qui permet d’utiliser les LED présentes à l’arrière du terminal. Pour le Nothing Phone (2a), seules trois zones d’éclairage sont présentes autour du bloc photo, mais cela reste suffisant pour créer une ambiance lumineuse.
Il est possible d’utiliser les éclairages comme une minuterie pour une livraison Uber, comme un indicateur de chargement, comme une sonnerie ou encore comme un ambianceur lumineux associé à une application musicale comme Spotify, par exemple. Ce qui est un peu dommage, c’est qu’il y a peu d’applications tierces qui sont compatibles avec Gylph. C’était déjà le cas l’année dernière, ce qui laisse penser que Nothing peine à motiver les développeurs.
Reste l’application Glyph Composer, qui permet de créer ses propres sonneries de téléphone en associant un son à un éclairage unique. C’est amusant, bien qu’un peu limité tout de même, mais c’est une proposition qui reste inédite.
Une partie photo convaincante
Pour ce qui est de la partie photo, le Nothing Phone (2a) affiche une proposition assez similaire à celle du Nothing Phone (2) en disposant de deux capteurs de 50 mégapixels à l’arrière, et d’un capteur de 32 mégapixels à l’avant. Pour les capteurs arrière, il a tout de même des changements de capteur : le modèle sorti l’année dernière dispose d’un capteur principal Sony IMX890 et d’un ultra grand-angle Samsung JN1. Pour le Nothing Phone (2a), on trouve un capteur principal Samsung GN9 et toujours un JN1 en ultra grand-angle. Le capteur selfie est identique à celui du Nothing Phone (2).
Le résultat en journée permet de profiter de photos bien lumineuses et bien nettes, avec des couleurs vives lorsque l’ambiance s’y prête. Le résultat est très convaincant.
De nuit, le téléphone fait du bon travail grâce à la combinaison de capteurs lumineux et d’un algorithme qui se charge d’affiner les photos. J’aurais même tendance à dire que le résultat est un peu too much car il est parfois difficile de déterminer s’il fait vraiment nuit ! Même en désactivant le mode nuit, le résultat reste le même. Réaliser un authentique cliché nocturne s’avère donc difficile.
Pour ce qui est des selfies, le capteur de 32 mégapixels est efficace. L’effet bokeh du mode portrait s’avère cependant un peu agressif.
Une très bonne autonomie portée par une bonne batterie
Avec une batterie d’une capacité de 5000 mAh et des performances de milieu de gamme, le Nothing Phone (2a) part plutôt bien. J’ai pu l’utiliser durant plus de 48 heures dans un mode d’utilisation standard, et environ un jour et demi en utilisation active mélangeant l’utilisation d’application de jeux et de réseaux sociaux à de la photo. En jouant davantage, l’autonomie montre jusqu’à 18 heures environ, ce qui reste très bien.
La charge rapide de 45 Watts est au rendez-vous, mais la charge sans fil est, quant à elle, absente de ce modèle. Ce constat se fait d’ailleurs assez rapidement en regardant l’arrière du terminal, ce n’est donc pas une surprise. Le chargeur est venu séparément, par souci d’écologie, selon la marque.
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Conclusion
Points forts
- Un design toujours intéressant
- Bel écran AMOLED
- L'interface Nothing OS et ses widgets
- L'interface Glyph !
- Partie photo convaincante
- Bonne autonomie
Points faibles
- Le côté tout plastique
- Pas de charge sans fil
- Moins de LED intégrées
- Des photos de nuit un peu poussives
Note de la rédaction
Le Nothing Phone (2a) est un smartphone plutôt logique dans le cheminement de Nothing : il vient clairement remplacer le Nothing Phone (1) au sein de son catalogue, avec une proposition affinée et intelligente. Avec un prix raisonnable, un design soigné et des performances correctes, ce smartphone de milieu de gamme pas comme les autres mérite vraiment que l’on s’y intéresse. C’est clairement une belle réussite !