C’est la grande mode des consoles portables et Asus a déjà tenté son coup sur le marché. L’Asus ROG Ally a su montrer les crocs et cette nouvelle console reprend les fondements même de la première version.

Ce qui va globalement changer, c’est le processeur ! Evidemment, la puissance n’est pas la même, mais le prix aussi. Alors faut-il craquer pour la ROG Ally Z1 ?

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Vous avez déjà joué aux jeux des 7 différences ? Vous allez faire la même chose ici, mais… Perdu !! Il n’y qu’une seule différence majeure entre les deux Asus ROG Ally, puisque nous passons de la AMD Z1 Extrême à Z1 “tout-court”.

Mais évidemment, je ne vais pas vous faire l’affront de ne pas vous parler de cette console assez unique qu’est la ROG Ally. Explorons en profondeur les spécificités techniques de la console d’Asus.

Design et ergonomie

Une des première chose qui peut surprendre, c’est la taille de l’engin. Un peu plus petite et fine qu’un Steam Deck, la ROG Ally peut même se vanter d’être plus légère que sa concurrente..

Avec ses 608 grammes à la balance, contre 669 grammes pour le Steam Deck, l’Asus ROG Ally est beaucoup plus confortable à tenir à bout de bras que la console de Valve. Après des sessions de plusieurs heures, la console reste relativement confortable à tenir en main, sans qu’elle ne pèse sur les poignets.

Si son design futuriste peut en rebuter certains, la ROG Ally propose une disposition de touches ultra classique, mais diablement efficace. Depuis la manette de Xbox 360, rien n’a été réinventé, d’où ce combo de sticks asymétriques légèrement creusés, histoire d’épouser parfaitement la pulpe de vos pouces. Petit bonus pour ceux qui aiment ça, les sticks sont entourés d’un anneau lumineux, réglables selon vos préférences.

On retrouve un D-Pad avec les 4 touches directionnelles et les diagonales sont cliquables, ce qui est très pratique sur certains jeux (plateforme 2D, versus fighting). Quand je vous disais que l’héritage de Xbox trône au-dessus de la tête d’Asus, ce n'était pas une blague. On découvre les 4 boutons d'action A B Y X, avec la même disposition que sur une manette de Xbox. Malheureusement, la comparaison s’arrête là puisque le code couleur que l’on connaît tous n'apparaît pas sur la ROG Ally.

Ce “petit défaut” peut vite être perturbant dans certains cas, puisque la console sera considérée comme une manette Xbox dans tous les jeux.

Plus proche de l’écran, on découvre 4 boutons de fonctions : options, start, Menu et enfin, le bouton permettant de paramétrer rapidement la console. Les petites grilles que l’on voit sur la face de la console sont les enceintes pour le son.

Du côté des gâchettes, rien de bien fou, même si Asus propose des boutons analogiques, pour avoir différents niveaux de pression quand vous appuyez dessus. Elles sont d’ailleurs recouvertes d'un revêtement antidérapant, pour maximiser au mieux l’adhérence de vos doigts. Asus ne s’arrête pas là puisqu’on retrouve deux palettes à l’arrière, elles aussi totalement paramétrables dans les options.

La ROG Ally vous propose aussi d’y ajouter une carte micro-SD pour y stocker encore plus de jeux sur votre console, bien que le SSD de base vous fait déjà bénéficier de 512 Go.

Pour la connectique, on retrouve un port Jack pour vos écouteurs, un port USB-C pour la recharge, ainsi qu’un port XG Mobile dédié au branchement d’une carte graphique externe.

La console est assez facile à prendre en main, et on peut bien remercier les poignées bombées qui permettent de bien accrocher à la console.

L’écran est évidemment tactile puisque la ROG Ally tourne sous Windows, et il faut bien avoir quelque chose pour faire office de souris. En soit, même au tactile, tout fonctionne plutôt bien, et Windows offre la possibilité d’agrandir l’interface et les icônes pour une navigation simplifiée dans les menus.

Asus a pensé à tout et a mis en place une interface spécialement conçue pour la manette. C’est via leur logiciel maison Armoury Crate SE que l’on peut naviguer parmi tous nos jeux, et profiter de toutes les fonctionnalités de la console.

Pour accéder à vos jeux PC, Asus a pensé à mettre par défaut un onglet dédié aux launchers de jeux, comme Steam, GoG ou bien l’Epic Game Store. Pour faire simple, cela va juste vous amener sur la page de téléchargement du logiciel et ensuite, c’est à vous de jouer pour installer l’application comme sur un PC classique.

Téléchargement d'un jeu via Steam Big Picture

L’interface est assez simple à appréhender, et au final assez proche de ce qu’on retrouve chez la concurrence. Tout est facilement accessible, même si le fonctionnement sous Windows peut parfois poser problème.

En effet, qui dit Windows 11, dit tous les problèmes qui en découlent. Vous pourrez parfois être surpris par l’interface Armoury Crate qui disparaît subitement pour vous laisser face à une interface Windows pas vraiment faite pour le tactile.

Techniquement, l’Asus ROG Ally est une sorte de PC portable en format console de jeu. Et d’ailleurs, Asus a bien évidemment pensé à mettre en place une flopée de fonctionnalités pour régler directement la résolution de votre écran, gérer la luminosité, afficher les performances de la console, ou même faire apparaître un clavier virtuel, directement via la touche d’option en haut à gauche.

Asus mise aussi sur le savoir-faire des joueurs puisque Armoury Crate vous permet de jeter un œil aux entrailles de la console et de faire vos réglages comme bon vous semble. Bien sûr, tout reste ultra facile à prendre en main, même pour un novice.

On joue à quoi sur la Asus ROG Ally ?

Même si certaines consoles portables grand public ont profité de l’écosystème Android pour s’introduire dans le marché, Asus fait le choix de Windows 11 pour sa machine. En effet, autant profiter de la large compatibilité des jeux avec l’OS de Microsoft pour offrir une console portable parfaitement adaptée à celles et ceux qui cherchent une expérience de jeu très fourni.

L’écran est tactile et vous permet de naviguer facilement sur Windows même si la taille de la console n’est clairement pas faite pour cela. Heureusement, Asus propose le logiciel Armoury Crate SE qui va ajouter une interface totalement compatible à la manette pour profiter des fonctionnalités de la console.

Son, vidéo, stockage, etc. tout devient accessible en quelques clics sur cette interface Armoury Crate. Vous pouvez aussi accéder au téléchargement des différents launchers de jeux directement dans l’interface Paramètres d’Armoury Crate.

Après avoir téléchargé Steam, Epic Game Store, ou encore GoG, vous pouvez accéder facilement à tous vos jeux préférés, il vous suffit tout simplement de les télécharger sur votre console.

Pour cela, on retrouve un stockage de base à 512 Go, et si vous ne trouvez pas cela suffisant, vous pouvez toujours ajouter une carte SD pour installer encore plus de contenu. Clairement, vous n’allez pas manquer de place pour télécharger vos jeux.

Ecran : Full HD, 120 Hz, un combo idéal

Ok c’est bien beau, mais sur quoi on joue ? Asus a opté pour un écran de 7 pouces en résolution Full HD, mais avec tout de même une fréquence de rafraîchissement pouvant décoller jusqu’à 120 Hz.

Pour faire simple, si vous souhaitez jouer à un jeu pas très gourmand, typiquement un jeu en 2D, vous avez de grandes chances d’atteindre les 120 fps.

Malheureusement pas d’écran OLED comme sur la dernière version de la Nintendo Switch, il va falloir se contenter d’un écran LCD classique, mais attention avec une très bonne luminosité. C’est une console portable, et même si le Steam Deck l’a un peu oublié, certains joueurs voudront profiter de leur catalogue même en dehors de chez eux. Techniquement, avec la ROG Ally, même en jouant dans un parc avec un temps légèrement ensoleillé, ça ne devrait clairement pas être un souci puisque la luminosité atteint les 500 nits.

Bien sûr, tactile oblige, vous allez forcément vous retrouver avec vos grandes empreintes de doigts sur l’écran, pas très sexy… Prévoyez donc un chiffon microfibre pour nettoyer tout ça.

Performances en jeu : alors, ça donne quoi la puce AMD Z1 ?

Pour cette deuxième itération, Asus a opté pour une puce moins puissante : la AMD Z1.

Le but est avant tout de faire baisser le tarif de la console, mais ne vous inquiétez pas, cette ROG Ally conserve tout de même une puissance considérable, plus que celle du Steam Deck.

Côté CPU, la puce Z1 dispose de 6 coeurs et 12 threads, contrairement aux 8 coeurs/ 16 threads de la Z1 Extreme. Le cache est légèrement réduit (22 Mo contre 24 Mo), et la fréquence est donc bien sûr revue à la baisse (4,9 GHz contre 5,1 GHz pour la Z1 Extreme).

Pour le GPU, la partie graphique de la puce Z1, on retrouve une fréquence légèrement plus basse que celle de sa grande sœur (2,5 GHz contre 2,7 GHz).

Mais concrètement, est-ce que cela se ressent ? Nous avons effectué toute une série de tests via le logiciel de benchmarks Cinebench R23. L’application nous permet de pousser la puce dans ses derniers retranchements afin d’y obtenir un score indicatif nous permettant de comparer la puce Z1 à sa grande sœur.

Benchmark sur Cinebench R23

Bien évidemment, on retrouve la puce Z1 légèrement en dessous des scores de la Z1 Extreme. Cependant, la différence entre les deux processeurs n’est pas majeure et justifie très bien les 100€ d’écart pour le prix.

La puce ne dépasse pas les 82°C en jeu, même sur Cyberpunk 2077 en version 2.0. Asus a su faire quelques compromis pour cette version “entrée de gamme”, puisque sur la version Z1 Extreme, les performances sont évidemment meilleures en jeu.

Benchmark sous Cinebench R23

La console propose toujours 3 modes de fonctionnement :

• Silencieux (10W) : pour une utilisation sur des jeux légers
• Performances (15W) : pour les jeux gourmands
• Turbo (25W) : pour pousser la console dans ses derniers retranchements

Typiquement, sur un jeu AAA comme Starfield ou Hogwarts Legacy : l'Héritage de Poudlard, il faudra passer en mode Performances pour profiter d’un solide 30 fps tout en jouant en Full HD (1080p). Bien sûr, contrairement à sa version haut dessus, la ROG Ally Z1 montre plus de faiblesse et de chutes de framerate sur des jeux lourds.

Même si la Z1 Extreme pouvait afficher fièrement un solide 40 fps sur Cyberpunk 2077 (Mode Turbo, 1080p, Low), la puce Z1 se contente d’un bon 30 fps dans les mêmes conditions.

Évidemment, vous vous en doutez, le Ray-Tracing est tout bonnement impossible sur une machine de cet acabit. Nous avons tenté l’expérience sur Cyberpunk 2077, cela s’est soldé sur un crash du jeu. Je vous aurai prévenu.

Comme nous pouvons le voir sur ce graphique, la puce Z1 s'en tire excessivement bien sur les jeux les moins gourmands, comme DOTA 2 ou encore GTA V (en Low). Les jeux plus lourds n'ont pas cette chance puisque l'on peut voir des baisses d'environ 30 à 40% en terme de nombre de FPS.

En revanche, l’écran reste toujours capé à 120 Hz, ce qui vous permet de bénéficier d’une très bonne fluidité sur des jeux plus légers, comme un Rogue Legacy ou un Rocket League.

Autonomie : un peu mieux par rapport à la Z1 Extreme, mais…

La ROG Ally est une console puissante et donc pas conséquence très gourmande… Même si les deux modèles affichent le même TDP, donc la même consommation d’énergie, on peut voir une légère différence notamment sur les jeux moins lourds.

Sur un jeu comme Cyberpunk 2077, la batterie de la ROG Ally parvient tout juste à atteindre les 1 heure d’autonomie en mode Performances avant de rendre l’âme.

En revanche, on peut noter une légère amélioration d’environ 15 à minutes d’autonomie supplémentaire sur les jeux légers, notamment du côté des jeux indépendants. Pour économiser de la batterie, vous pouvez simplement tenter de passer votre jeu en 720p afin de grappiller, tout au plus, une dizaine de minutes de jeu supplémentaire.

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Conclusion