Présentation et caractéristiques de la Xiaomi Electric Scooter 4 Ultra

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Ergonomie et design : vous allez sortir du lot

Du côté du design, absolument rien à signaler… SAUF pour cette double suspension présente à l'avant et à l'arrière du véhicule, même si c'est bien la roue avant qui récolte toutes les éloges. Un look qui fait tourner les têtes et qui correspond parfaitement au positionnement du véhicule : haut de gamme, osé, et (presque) sans compromis. La trottinette se plie avec un mécanisme on ne peut plus classique et facile à prendre en main. Le crochet placé sur le guidon s'attache à celui sur la roue arrière, et c'est à partir de là que l'on ressent les 24,5 kg. Je l'ai montée et descendue tous les jours sur deux étages, et je suis bien content de ne pas en avoir trois. Finalement, la déplacer sur quelques mètres ou escaliers est tout à fait envisageable, mais loin d'être une partie de plaisir.

Contrairement aux modèles standards, la Scooter 4 Ultra est particulièrement haute : 126 cm pour le guidon, les plus petits et petites d'entre vous pourraient se sentir un peu dépassés. Le guidon de 55 cm associé aux pneus de 10 pouces respirent la stabilité avant même d'avoir roulé. Même chose pour la plateforme : elle est suffisamment large pour placer ses pieds comme on le souhaite, et suffisamment longue pour les écarter avec aisance. Il est tentant de monter à deux dessus ; je ne l'ai pas fait bien sûr, mais mon petit doigt me dit que c'est très confortable 👀.

La résistance à l'eau IP55 est rassurante et vous permet de rouler sous la pluie sans avoir peur qu'elle s'endommage, comme vous pouvez le voir sur les photos prises sous la grisaille de Paris. En revanche, j'ai rencontré un petit souci au niveau des quatre vis qui maintiennent le guidon à la tige. Même après les avoir vissé à fond, elles se déserrent au bout d'une semaine, faisant trembler le guidon et me forçant à les resserrer.

Commentaires supplémentaires :

• Les poignées adhèrent bien, mais la sensation n'est pas si agréable, les gants ne sont pas de trop.
• Les enjoliveurs ne semblent pas si bien maintenus, attention aux chocs éventuels.
• Il n'y a pas d'interstice pensé pour y placer un cadenas. Vous devez donc vous procurer des menottes ou autre antivol pour protéger sérieusement le véhicule.
• L'absence de clignotants, et d'embout pour ajouter des rétroviseurs. On sent que Xiaomi a tenté de faire des économies en reprenant des pièces de modèles moins chers, et c'est bien dommage.
• La béquille maintient la trottinette presque à la verticale, j'apprécie.
• Les pneus sont pleins donc très (très) peu de risque de crevaison.

Écran : étonnamment simpliste

Ce fût mon premier étonnement lorsque j'alluma la bête. Pour une trottinette aussi équipée, Xiaomi ne nous propose que l'écran de base que l'on trouve sur les modèles moins chers. Le rectangle vertical est tout juste assez grand pour afficher la vitesse, 5 LED pour le niveau de batterie, le mode de conduite en cours d'utilisation et quelques icônes. Tout est un peu serré, et on ne voit plus très bien en plein soleil. C'est dommage, mais pas rédhibitoire.

Conduite : un sans faute

Personnellement, j'ai rarement pris autant de plaisir à rouler en trottinette électrique que sur cette Electric Scooter 4 Ultra. La principale raison à cela est mon appétence pour le VTT, et ce modèle s'en rapproche presque. La double suspension à l'avant offre un amorti tout simplement indécent lors de la montée et descente de petits trottoirs, mais aussi la descente de gros trottoirs ! Les irrégularités de la route et pavés sont nettement atténués, mais attention : vous ne passerez pas un excellent moment non plus. Pour les pavés «simples», ça passe comme une lettre à la poste ; mais pour les gros morceaux bien espacés qui tabassent, les tremblements persisteront, quoiqu'amoindris. La raison : la double suspension absorbe bien les gros chocs (et arbore un look adapté au marketing du produit), mais n'a pas forcément le temps de faire son effet pour les mini-vibrations répétées. De plus, on ressent un écart entre la suspension avant sensationnelle et la suspension arrière qui peine à reproduire ses exploits, ce qui fait qu'on peut avaler un mini-trottoir avec l'avant et se prendre un retour de bâton avec l'arrière, dommage.

Globalement, je ressens une vraie flexibilité dans les déplacements. Tout est fluide, et l'accélération en mode S+ me surprend toujours, même après un mois. J'ai pu tester la trottinette sur différentes surfaces, et elle se comporte comme un charme. Aucun problème sur les graviers et sous la pluie, les pneus de 10 pouces à rainures parviennent à garder une bonne adhérence. Pour un modèle aussi imposant, les angles de virages sont étonnamment bons ; j'ai pu faire demi-tour dans des espaces restreints sans trop de problème.

Le moteur de 500 W (contre 350 W pour la plupart des trottinettes standards) est nerveux, et fonctionne selon 4 modes de conduite :

• Walk : 6 km/h, pour rouler à côté de piétons
• Eco : 20 km/h avec un couple faible
• S : 25 km/h avec un couple modéré
• S+ : 25 km/h avec un couple élevé, peut conserver une vitesse de 23-24 km/h dans une pente moyenne.

Avec le mode S+, c'est la puissance lors des démarrages et des montées qui le différencie du mode S. Croyez-moi qu'en S+, il faut être bien accroché au guidon car après avoir poussé avec le pied jusqu'à 4 ou 5 km/h, on peut appuyer sur la manette d'accélération et ça part à toute vitesse. Le mode S+ consomme nettement plus de batterie bien sûr, surtout si vous effectuez de nombreux démarrages. C'est avant tout un plaisir, et rouler régulièrement en mode S suffit et permet une meilleure endurance.

Commentaires supplémentaires :

• Le feu avant est bon, mais similaire aux modèles inférieurs.
• La manette d'accélération est très fluide, il est facile de doser la vitesse.

Freinage : très bon, mais un souci d'ABS

Vous ne trouverez qu'un seul frein du côté gauche, du guidon qui se charge d'actionner les deux freins en même temps :

• 1 frein manuel à tambour à l'avant
• 1 frein électronique à l'arrière

Dans la plupart des cas, le freinage est puissant, même sur des surfaces plus difficiles comme les graviers ou la pluie. Il faut vraiment y aller pour que la roue arrière parte en cacahuètes. Cette efficacité est due au E-ABS : il s'agit d'un ajustement automatique du freinage pour éviter de bloquer totalement les roues. La trottinette alterne entre des coups de freins secs et des relâchements très rapides pour garder une bonne stabilité. Dans les faits, c'est vraiment réussi, mais pas à chaque fois. En effet, il m'arrive de temps en temps, lorsque je n'appuie que moyennement fort sur le frein, que la trottinette freine, puis stoppe le freinage durant une bonne demi-seconde, avant de le poursuivre. J'ai eu quelques frayeurs dues à ces accoups étranges, et n'ai pas été le seul à ressentir cela.

Autonomie et charge : satisfaisantes pour le poids

Xiaomi annonce une autonomie de 70 km avec une charge de 75 kg et en roulant sur une surface plane à 15 km/h. Impossible de vérifier cette mesure, qui ne correspond pas du tout à une utilisation réelle. Une trottinette électrique consomme beaucoup lorsqu'elle accélère, ce qui arrive très souvent quand on s'arrête et qu'on repart de nombreuses fois par trajet. Voici combien j'ai pu tenir avec l'utilisation que j'en ai eu :

• 80 kg de poids total
• Mode S (25 km/h)
• Dans Paris et ses alentours, avec de nombreux feux rouges et autres arrêts.
• Autonomie atteinte : 38 km. Cela reste très bon, et la Electric Scooter 4 Ultra s'aligne avec la P65E de Segway, qui se positionne au même tarif.
• La trottinette se charge entièrement en un peu moins de 5 heures.

Conclusion