Asus est avant tout un acteur majeur du périphérique gaming, mais aussi du monde des PC portables gaming. La marque s’est fait une sacrée réputation auprès des joueurs, et ils souhaitent désormais passer un cap en débarquant sur le marché de la console portable.
L’Asus ROG Ally est une console portable conçue par la grande marque du PC portable. Depuis l’arrivée de la Nintendo Switch en 2017, de nombreux acteurs se sont lancés dans la course. En effet, tout le monde a pu découvrir que ce marché n’était pas du tout mort, en témoigne le grand succès de la console de Nintendo, et quelques années plus tard, l’arrivée du Steam Deck de chez Valve.
Asus joue sur le tableau de Valve avec une console cherchant la puissance avant tout, pour offrir de très bonnes performances, même sur des jeux récents. Alors que le Steam Deck se contente officiellement uniquement du catalogue Steam (via Steam OS), Asus ne souhaite imposer aucune limite à leurs joueurs avec cette Asus ROG Ally.
Cette première tentative d’Asus se solde sur un très bon produit, aussi solide que performant.
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Sommaire
- Présentation de l'Asus ROG Ally
- Design et ergonomie
- Ecran : Full HD, 120 Hz, un combo idéal
- Performances : une puce AMD Z1 Extreme de haute volée
- Une autonomie un peu faiblarde...
Présentation de l'Asus ROG Ally
Taille d'écran | 7 pouces |
Type d'écran | IPS LCD |
Définition d'écran | 1920 x 1080 pixels |
Taux de rafraîchissement | 120 Hz |
Processeur | AMD Z1 Extreme |
Mémoire vive | 16 Go LPDDR5 |
Stockage | 1 To SSD |
Connectique | 1 USB-C, 1 jack, 1 XG Mobile, 1 Micro SD |
Dimensions | 280 x 113 x 39 mm |
Poids | 608 grammes |
Prix de lancement | 799€ |
La gamme ROG - Republic of Gamers - étant taillée pour les joueurs, on ne s’étonne pas de retrouver une puce de chez AMD, une des marques majeures du processeur, mais aussi, de la carte graphique.
Console portable oblige, Asus n’a pas lorgné pour autant sur l’ergonomie générale de la machine, qui propose tout de même un poids total de seulement 608 grammes, contre 669 pour le Steam Deck.
Une console performante et pratique à utiliser juste à portée de main, c’est le pari fou d’Asus, est-ce que cela est réussi pour autant ?
Design et ergonomie
Une des première chose qui peut surprendre, c’est la taille de l’engin. Un peu plus petite et fine qu’un Steam Deck, la ROG Ally peut même se vanter d’être plus légère que sa concurrente..
Avec ses 608 grammes à la balance, contre 669 grammes pour le Steam Deck, l’Asus ROG Ally est beaucoup plus confortable à tenir à bout de bras que la console de Valve. Après des sessions de plusieurs heures, la console reste relativement confortable à tenir en main, sans qu’elle ne pèse sur les poignets.
Si son design futuriste peut en rebuter certains, la ROG Ally propose une disposition de touches ultra classique, mais diablement efficace. Depuis la manette de Xbox 360, rien n’a été réinventé, d’où ce combo de sticks asymétriques légèrement creusés, histoire d’épouser parfaitement la pulpe de vos pouces. Petit bonus pour ceux qui aiment ça, les sticks sont entourés d’un anneau lumineux, réglables selon vos préférences.
On retrouve un D-Pad avec les 4 touches directionnelles et les diagonales sont cliquables, ce qui est très pratique sur certains jeux (plateforme 2D, versus fighting). Quand je vous disais que l’héritage de Xbox trône au-dessus de la tête d’Asus, ce n'était pas une blague. On découvre les 4 boutons d'action A B Y X, avec la même disposition que sur une manette de Xbox. Malheureusement, la comparaison s’arrête là puisque le code couleur que l’on connaît tous n'apparaît pas sur la ROG Ally.
Ce “petit défaut” peut vite être perturbant dans certains cas, puisque la console sera considérée comme une manette Xbox dans tous les jeux.
Plus proche de l’écran, on découvre 4 boutons de fonctions : options, start, Menu et enfin, le bouton permettant de paramétrer rapidement la console. Les petites grilles que l’on voit sur la face de la console sont les enceintes pour le son.
Du côté des gâchettes, rien de bien fou, même si Asus propose des boutons analogiques, pour avoir différents niveaux de pression quand vous appuyez dessus. Elles sont d’ailleurs recouvertes d'un revêtement antidérapant, pour maximiser au mieux l’adhérence de vos doigts. Asus ne s’arrête pas là puisqu’on retrouve deux palettes à l’arrière, elles aussi totalement paramétrables dans les options.
La ROG Ally vous propose aussi d’y ajouter une carte micro-SD pour y stocker encore plus de jeux sur votre console, bien que le SSD de base vous fait déjà bénéficier de 512 Go.
Pour la connectique, on retrouve un port Jack pour vos écouteurs, un port USB-C pour la recharge, ainsi qu’un port XG Mobile dédié au branchement d’une carte graphique externe.
La console est assez facile à prendre en main, et on peut bien remercier les poignées bombées qui permettent de bien accrocher à la console.
L’écran est évidemment tactile puisque la ROG Ally tourne sous Windows, et il faut bien avoir quelque chose pour faire office de souris. En soit, même au tactile, tout fonctionne plutôt bien, et Windows offre la possibilité d’agrandir l’interface et les icônes pour une navigation simplifiée dans les menus.
Asus a pensé à tout et a mis en place une interface spécialement conçue pour la manette. C’est via leur logiciel maison Armoury Crate SE que l’on peut naviguer parmi tous nos jeux, et profiter de toutes les fonctionnalités de la console.
Pour accéder à vos jeux PC, Asus a pensé à mettre par défaut un onglet dédié aux launchers de jeux, comme Steam, GoG ou bien l’Epic Game Store. Pour faire simple, cela va juste vous amener sur la page de téléchargement du logiciel et ensuite, c’est à vous de jouer pour installer l’application comme sur un PC classique.
L’interface est assez simple à appréhender, et au final assez proche de ce qu’on retrouve chez la concurrence. Tout est facilement accessible, même si le fonctionnement sous Windows peut parfois poser problème.
En effet, qui dit Windows 11, dit tous les problèmes qui en découlent. Vous pourrez parfois être surpris par l’interface Armoury Crate qui disparaît subitement pour vous laisser face à une interface Windows pas vraiment faite pour le tactile.
Techniquement, l’Asus ROG Ally est une sorte de PC portable en format console de jeu. Et d’ailleurs, Asus a bien évidemment pensé à mettre en place une flopée de fonctionnalités pour régler directement la résolution de votre écran, gérer la luminosité, afficher les performances de la console, ou même faire apparaître un clavier virtuel, directement via la touche d’option en haut à gauche.
Asus mise aussi sur le savoir-faire des joueurs puisque Armoury Crate vous permet de jeter un œil aux entrailles de la console et de faire vos réglages comme bon vous semble. Bien sûr, tout reste ultra facile à prendre en main, même pour un novice.
Ecran : Full HD, 120 Hz, un combo idéal
Ok c’est bien beau, mais sur quoi on joue ? Asus a opté pour un écran de 7 pouces en résolution Full HD, mais avec tout de même une fréquence de rafraîchissement pouvant décoller jusqu’à 120 Hz.
Pour faire simple, si vous souhaitez jouer à un jeu pas très gourmand, typiquement un jeu en 2D, vous avez de grandes chances d’atteindre les 120 fps.
Malheureusement pas d’écran OLED comme sur la dernière version de la Nintendo Switch, il va falloir se contenter d’un écran LCD classique, mais attention avec une très bonne luminosité. C’est une console portable, et même si le Steam Deck l’a un peu oublié, certains joueurs voudront profiter de leur catalogue même en dehors de chez eux. Techniquement, avec la ROG Ally, même en jouant dans un parc avec un temps légèrement ensoleillé, ça ne devrait clairement pas être un souci puisque la luminosité atteint les 500 nits.
Bien sûr, tactile oblige, vous allez forcément vous retrouver avec vos grandes empreintes de doigts sur l’écran, pas très sexy… Prévoyez donc un chiffon microfibre pour nettoyer tout ça.
Performances : une puce AMD Z1 Extreme de haute volée
Côté performances, et j’imagine que c’est ce qui vous intéresse, on retrouve un processeur AMD Z1 Extreme, basé sur l’architecture RDNA3.
Il s’agit là d’une puce taillée spécialement pour l’occasion avec 8 cœurs et 16 threads, donc aucun souci à se faire pour le manque de puissance. La fréquence maximale peut atteindre les 3.3 GHz en mode Turbo, ce qui est excellent pour un processeur aussi réduit.
La puce AMD Z1 Extreme propose des performances Multi-coeurs assez proche d'un processeur Ryzen 7 5700 X, issu de la génération précédente d'AMD. Pendant le benchmark, le processeur n'a pas dépassé les 81°C, ce qui démontre une solution thermique assez exceptionnelle. Aucune inquiétude à avoir quant à une potentielle surchauffe.
Sur un jeu récent comme Marvel's Spider-Man : Miles Morales via Steam, le jeu tourne en résolution 1080p et à 30-35 fps en mode Turbo, ce qui est plus qu’honorable vu la taille de la machine.
Cyberpunk 2077 quant à lui, tourne aux alentours des 30 fps en mode Performance, mais le jeu peut monter vers les 40 en mode Turbo.
Bien sûr, avec une console comme celle-ci, nous n’allons pas non plus pousser au point d’activer le Ray-Tracing, et certains jeux demanderont quelques concessions au niveau des options graphiques. Même si l’on peut aisément profiter d’un bon 60 fps sur certains jeux bien optimisés comme Doom 2016, la console peut techniquement tout lancer.
Quand le Steam Deck de Valve se contente officiellement des jeux uniquement disponibles via Steam OS, la ROG Ally peut lancer tous vos jeux, et via n’importe quel launcher. Mais il faut quand même admettre que sur un jeu de dernière génération, la console s’en sort extrêmement bien, plus que l’on pouvait imaginer.
Et si justement je parlais de mode “Turbo”, c’est que la ROG Ally peut vous faire profiter de 3 modes réglés par défaut à savoir :
- Le mode silencieux, avec des perfs minimes mais avec une autonomie plus longue.
- Le mode performance, pour pousser la machine sur les jeux plus récents vers les 30 fps en Full HD.
- Le mode Turbo qui va envoyer tout ce que la console peut en terme de puissance pour décrocher les 45-50 fps sur des jeux récents dans une bonne qualité graphique.
L’énorme avantage de la Asus ROG Ally, c’est le bruit ultra silencieux de ses ventilateurs. Et ce n’est pas anodin comme détail, croyez-nous, quand vous jouez dans une pièce totalement silencieuse, vous n'entendrez qu’un léger souffle mais rien de plus. Cette ROG Ally, techniquement, c’est un PC dans un châssis de console portable. Techniquement, tous les programmes qui tournent sous Windows 11 sont censés fonctionner convenablement.
Pour couronner le tout, la console dispose d’un port XG Mobile, pour brancher une carte graphique externe, et hop ! La ROG Ally devient un véritable ordinateur de bureau. Il s’agit bien évidemment d’une utilisation très spécifique, mais il est bon de le noter.
Une autonomie un peu faiblarde...
La console est donc extrêmement puissante pour son poids et sa taille. Malheureusement, on ne peut pas tout avoir puisque si vous lancez un gros jeu du genre FFXV ou Death Stranding, la batterie va fondre comme neige au soleil. Comptez environ 1 heure de jeu sur un jeu AAA en 1080p en mode Performance.
Bien sûr, les jeux moins gourmands à la Fall Guys ou bien Mark of the Ninja videront beaucoup moins vite votre batterie, surtout si vous jouez en mode silencieux.
Conclusion
Points forts
- Une console portable solide et bien équipée
- Une puissance parfaite pour jouer aux jeux récents
- Une interface Armoury Crate SE idéale
- Ecran Full HD et 120 Hz
- Très silencieuse
Points faibles
- Autonomie (très) faible
Note de la rédaction
L’Asus ROG Ally est le concurrent du Steam Deck par excellence. L’expertise d’Asus sur le matériel gaming et son système d’exploitation sous Windows 11 permettent de vous faire profiter de presque tous vos jeux PC sur une console portable. Les jeux récents tournent comme un charme autour des 30 fps, et l’écran de 7 pouces Full HD et sa fréquence maximale de 120 Hz vous offre la possibilité de jouer avec une fluidité exemplaire sur les jeux moins gourmands. L’interface Armoury Crate SE est très pratique et facilement accessible, en plus de proposer au téléchargement les différents launchers de jeux directement dans un onglet dédié. On peut néanmoins revenir sur l’autonomie assez faible de la console, ce qui en fait plus un PC portable dans le corps d’une console qu’autre chose.