Le Samsung Galaxy A34 sort en même temps que son grand frère, le Galaxy A54, que nous avons déjà testé. Les deux modèles sont très similaires d’un point de vue esthétique (et même du côté de leur fiche technique, à dire vrai). Les deux différences principales, qui se traduisent en un tarif moins élevé pour le A34, se trouvent au niveau des capteurs photo et du processeur, moins ambitieux sur le modèle qui nous intéresse aujourd’hui. Avec un prix de départ de 399 euros, le Galaxy A34 se destine aux budgets plus modestes. Mais avec quelle proposition de valeur ?

Samsung Galaxy A34 5G : la fiche technique

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Design : du plastoc, mais pas du toc

Le Samsung Galaxy A34 est indubitablement un smartphone milieu de gamme : le plastique est donc de mise, ce qui laisse forcément une impression moins « premium » que le verre ou l’aluminium. Pour autant, ce téléphone demeure très agréable à regarder. Le coloris bleu que nous avons testé est très joli ; le dos mat est particulièrement doux au toucher, et offre l’avantage de ne pas retenir les traces de doigts.

De fait, le téléphone ressemble beaucoup à son cousin le Galaxy A54, qui s’inspire lui-même du Galaxy S23. Bref, il y a un vent d’uniformisation chez Samsung, et c’est tant mieux, car les choix opérés sont franchement bons. Ainsi, le positionnement des boutons sur la tranche est adéquat, la surface occupée par l’écran est généreuse, le poinçon réservé à la caméra avant demeure discret, les objectifs photo à l’arrière s’alignent sans fioriture ni protubérance… Le smartphone ne brille certes pas par sa finesse, mais l’emploi de plastique le rend malgré tout très léger et donc agréable à prendre en main. Bref, tout est bien équilibré, sans fausse note.

Le seul point qui pèche se trouve au niveau de la connectique minimaliste : un connecteur USB-C en bas, un tiroir de carte SIM et micro-SD en haut, et c’est tout : point de prise jack à signaler ici. On a désormais l’habitude de cette concession, mais sur un smartphone d’entrée ou de milieu de gamme, on aimerait pouvoir brancher des écouteurs filaires, plutôt que de devoir envisager en prime l’achat d’écouteurs wireless.

Écran : la maîtrise de Samsung

Samsung est une pointure au royaume des écrans, sur lesquels il met toujours les moyens, y compris sur ses smartphones milieu de gamme : le Galaxy A34 arbore un bel écran AMOLED de 6,6 pouces, de résolution 2340 x 1080 pixels, et à la fréquence de 120 Hz.

Concrètement, cela signifie que vous obtenez des contrastes et des noirs très profonds, une luminosité très satisfaisante, une fluidité des images maximale (jusqu’à 120 images par seconde ; que vous pouvez bloquer à un taux inférieur pour économiser de la batterie), et une résolution franchement élevée.

Nous n’avons pas grand-chose à redire ici : la dalle est maîtrisée et justement calibrée, bien qu’elle vire un peu trop vers le bleu par défaut — mais c’est une tendance que l’on pourrait relever sur presque tous les appareils du marché, et que l’on peut aisément régler en changeant la température des couleurs dans les réglages.

Performances : un talentueux équilibriste

Le SoC MediaTek Dimensity 1080 qui fait tourner cet appareil n’est pas le plus impressionnant sur le papier, mais il livre des performances très efficaces à l’usage. La réactivité du smartphone, couplée au taux de rafraîchissement de 120 Hz de l’écran, laisse une vraie sensation de fluidité à l’utilisation, qui ne nous a jamais fait défaut au cours de notre test, mêlant différents types d’usages.

Plus concrètement, voici les résultats que nous avons mesurés aux différents benchmarks, qui viennent confirmer cette très bonne impression. Les valeurs que nous avons relevées viennent même frôler les résultats obtenus par l’Exynos 1380 du Galaxy A54. Pour un prix moins élevé, l’A34 fait donc (presque) aussi bien que son grand frère — pour une utilisation « classique » (entendez par là : de la navigation et du pianotage quotidien), vous ne verrez certainement pas la différence.

Même en jeu vidéo, le smartphone s’en sort avec les honneurs, grâce à un GPU Mali G68 MC4 qui garde la tête haute. S’il ne va guère titiller les paramètres graphiques maximum dans les titres les plus gourmands en ressources, il saura faire tourner l’ensemble de vos jeux dans des conditions très correctes et sans latence. Attention tout de même aux longues sessions, qui épuisent la batterie et qui font surtout chauffer le smartphone. Sur ce point, l’avantage est au Galaxy A54, plus performant en jeu que son cadet.

Interface : efficacité et longévité

Sur la partie logicielle, on retrouve la classique surcouche maison de Samsung, OneUI 5.1, par-dessus la dernière version en date de l’écosystème de Google, Android 13. De toutes les surcouches, celle de Samsung est sans doute l’une des plus « discrètes » : elle sublime l’OS du petit robot sans trop s’imposer, en optimisant l’accessibilité, l’intuitivité et la personnalisation.

On apprécie par exemple la présence d’un mode Always-on-display personnalisable, la possibilité de changer les thèmes, les couleurs et les typographies de l’interface, ou celle de paramétrer différents modes de concentration, à la manière d’un certain iOS. On pestera en revanche contre la présence de nombreuses applications préinstallées, que l’on a certes le choix de supprimer, mais qui viennent polluer le smartphone par défaut.

Ce que nous saluerons davantage, en revanche, c’est la durabilité du téléphone sur la partie logicielle : Samsung promet, comme sur le Galaxy A54, cinq ans de mises à jour de sécurité, ce qui devrait vous assurer de faire tourner Android jusqu’à sa version 17. Une belle proposition de valeur, donc, quand certains concurrents positionnés au même tarif se contentent d’un à deux ans de support de l’OS (bonjour l’obsolescence programmée !).

Photo : du très bon et du moins bon

La partie photo de ce Galaxy A34 est moins ambitieuse que celle de son grand frère A54 ; toutefois, elle demeure dans le haut du panier parmi l’ensemble des smartphones milieu de gamme. Concrètement, nous avons là quatre capteurs :

• un grand-angle de 48 Mpx (f/1,8) ;
• un ultra grand-angle de 8 Mpx (f/2,2) ;
• un macro de 5 Mpx (f/2,4) ;
• une caméra selfie de 13 Mpx (f/2,2).

Les objectifs principaux livrent des prises de vue très nettes en photo, comme en vidéo (en Full HD 60 FPS ou 4K 30 FPS) grâce à une stabilisation très efficace, et à des couleurs vives et prononcées. Peut-être un peu trop d’ailleurs : les amateurs d’images plus naturelles seront peut-être surpris par ces visuels très chatoyants, qui sont depuis longtemps la signature des smartphones Samsung.

Plus précisément, le grand-angle est le plus convaincant de tous : capable d’enregistrer en 12 Mpx (par défaut) ou en 48 Mpx, il est tout aussi efficace pour immortaliser des décors que pour réaliser des portraits. La prise de vue est réactive, les visuels sont lumineux, la mise au point est nette : que demander de plus ?

Du haut de ses 8 Mpx, l’ultra grand-angle s’en sort plutôt bien, en compensant son manque de détails manifeste par des contrastes et une luminosité maîtrisés, qui confèrent aux scènes capturées une vraie majesté. On déconseillera toutefois de zoomer, la netteté laissant à désirer quand on regarde les clichés de trop près.

Le capteur macro permet théoriquement de photographier de (très) près, de 3 à 5 centimètres du sujet. Le résultat est toutefois très décevant : les clichés macro sont flous, et donc sans grand intérêt. Comme souvent sur ce genre d’appareil moyen de gamme, on a le sentiment que ce troisième capteur n’est là que pour gonfler artificiellement la fiche technique du téléphone, sans réelle valeur ajoutée.

En selfie, les portraits sont avantageux : ils capturent bien la lumière et laissent notre minois s’épanouir devant un flou d’arrière-plan dont on peut régler l’intensité, et dont le détourage semble assez correct. Les couleurs sont, là encore, un peu trop saturées (mes yeux ne sont pas si bleus dans la vraie vie). La stabilisation et la mise au point, quant à elles, sont nettement moins maîtrisées que sur les capteurs avant : il faudra s’y reprendre à plusieurs reprises pour éviter les selfies flous.

De même, les prises de vue de nuit baignent dans le flou quasi-total. En intérieur avec un peu d’éclairage artificiel, tout comme en extérieur sous l’éclairage public, le smartphone réussit à compenser quelque peu l’obscurité, mais au détriment des détails de la photo, qui devient très pixellisée et difficilement exploitable. Le grand frère A54 s’en sort bien mieux à ce niveau-là.

Autonomie : batterie endurante, charge mollassonne

Sans atteindre des records de longévité, la batterie de ce Samsung A34 est elle aussi dans la moyenne haute. Sur un usage très intensif, mêlant tests de performance et jeux vidéo, à niveau de luminosité de l’écran élevé et en 120 Hz, le smartphone a tenu une dizaine d’heures. Dans un scénario d’usage plus courant, et pourquoi pas en baissant la fréquence d’image à 60 Hz, il ne sera pas improbable d’atteindre la quinzaine, voire la vingtaine d’heures.

Du côté de la recharge, en revanche, les choses sont moins impressionnantes. Même avec un bloc de charge « rapide » de 25 W (que Samsung n’inclut pas dans la boîte), il faudra compter 1 heure 30 pour une restauration complète de l’autonomie. La charge par induction est, elle, aux abonnés absents, ce qui semble assez anachronique pour un smartphone de 2023, même en milieu de gamme.

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Test Samsung Galaxy A34 : en conclusion

Un excellent rapport qualité-prix