Il y a quelques années de ça, Microsoft a mis de l’eau dans son vin. Après avoir tout misé sur les tablettes aussi puissantes que des PC traditionnels pour sa gamme Surface Pro, il a entendu les réclamations de certains de ses fans et sorti la gamme Surface Laptop. Le principe est simple : plus ou moins le même produit, mais dans un format d’ordinateur portable traditionnel. Une réussite pour la marque, qui appellera à lui de nombreux nouveaux consommateurs grâce à cela. Le Surface Laptop 5 n’entache pas cette belle avancée.

Caractéristiques du Microsoft Surface Laptop 5

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Design et ergonomie : la Surface avant la Surface

Il est inutile de le cacher tant la vision est claire ici : le Surface Laptop 5, au même titre que ses prédécesseurs, est tout simplement une Surface Pro à laquelle on a retiré la transformabilité. Bienvenue dans le monde des gens normaux, qui peuvent utiliser leur ordinateur portable posés sur leurs jambes sans le moindre problème. Et c’est un bien, puisque le Laptop 5 est ainsi facilement recommandable pour n’importe quel acheteur séduit par les lignes de la gamme de Microsoft.

Car oui, c’est là son plus grand intérêt. Le design rectangulaire et industriel qui fait la marque de fabrique des Surface se retrouve ici, dans toute la maestria dont les lignes de production sont capables. Les ventilations sont une nouvelle fois à peine visibles, puisque cachées dans l’interstice entre le châssis principal et l’écran, pour laisser place à un design fin qui fait la part belle à l’aluminium. C’est très beau, mais ce n’est pas particulièrement léger sur cette catégorie à 1,3 kg.

Ce sacrifice de la mentalité transformable de ses cousins lui offre cependant un avantage conséquent. Le clavier Surface brille enfin sur ce Laptop 5, où il est soutenu par un cadre bien solide. Le rebond des touches est parfait, le clavier est terriblement silencieux à l’usage, et le revêtement en alcantara continue d’être un bonheur sous nos paumes. S’il n’est pas le plus polyvalent de la gamme, le Surface Laptop 5 est largement le plus confortable.

Dommage cependant qu’il n’en profite pas pour améliorer les limites de la connectivité permise sur les Surface Pro. On ne retrouve que trois ports sur cet ordinateur : un Thunderbolt 4, un USB A 3.1 et un combo jack. Un Thunderbolt 4 supplémentaire aurait été bienvenu, voire même deux, particulièrement alors que le port propriétaire aimanté Surface Connect prend une nouvelle fois l’intégralité de la partie droite de l’appareil. Il est vraiment temps de passer à la norme sur ce point.

Écran : sRGB une nouvelle fois

Le Surface Laptop 5 reste un appareil plus accessible que les traditionnelles Surface Pro, et on le voit sur cet écran 12,5 pouces IPS LCD. La dalle tactile supporte une définition maximale de 2256 x 1504 pixels et limite son taux de rafraîchissement à 60 Hz, contre 120 Hz sur les Pro. Ce n’est pas un grand sacrifice pour autant, d’autant que l’on conserve le ratio 3:2 qui fait la force des ordinateurs Microsoft.

Sous notre sonde et avec le logiciel DisplayCal, on peut voir que la luminosité maximale de la dalle ne s’élève qu’à 398 cd/m². Un score honnête, mais qui rend le Surface Laptop 5 presque impossible à utiliser en extérieur où son revêtement glossy va endiguer toute lisibilité. Ceci étant dit, son contraste de 1254:1 est très bon.

Comme avec les Surface Pro, notre déception provient des espaces de couleurs supportés par Microsoft sur cette génération. Le Laptop 5 se limite lui aussi au sRGB, qu’il couvre plutôt bien à 95,5% avec un Delta E00 moyen relevé à 0,49. L’excellence, en somme, surtout avec cette température de couleurs de 6349K qui est presque la norme NTSC recherchée. La déception vient surtout de l’absence du DCI-P3, l’espace de couleurs étendu devenu aujourd’hui la norme pour la création de contenu.

Logiciel : sans prise de tête

Là encore, Microsoft se repose naturellement intégralement sur Windows 11. Le système d’exploitation gère lui-même l’intégralité des drivers et des firmwares de la machine, faisant qu’il n’y a pas vraiment besoin d’un logiciel supplémentaire pour gérer sa machine. Une force pour les personnes qui ne veulent pas réfléchir à l’utilisation de leur machine, mais une faiblesse pour qui aime avoir le contrôle.

En effet, les outils Windows sont tout de même limités ou peu visibles pour être sûr de tirer le meilleur de la Surface Laptop 5. Une nouvelle fois, seule la petite interface Surface est disponible et ne nous offre pas grand chose pour étancher notre soif.

Performances : un SoC timide

Dans notre configuration de test, nous profitons du Surface Laptop 5 équipé d’un Intel Core i7-1255U. Il s’agit d’un SoC de 12e génération à destination des ultrabooks intégrant 10 cœurs (2 performances, 8 efficients) et 12 threads pouvant atteindre une fréquence turbo maximale de 4,7 GHz. Il est aussi couplé à 16 Go de RAM LPDDR5x, soit la même configuration que le Surface Pro 5 que nous avons testé.

Et là encore, le parallèle avec la tablette est presque exactement le même. Le Surface Laptop 5 nous offre un score de 6285 points en multi-core et 1537 points en single core qui sont presque équivalents à son cousin. Et nous offre donc toujours la même conclusion : la puce i7 ne tourne pas à son plein potentiel, elle qui peut facilement atteindre aux alentours de 8000 points en multi core et 1600 en single core.

Tout s’explique encore une fois par la philosophie du châssis de Microsoft. En n’offrant qu’un si petit point de ventilation sur son PC, il est obligé de réduire les performances maintenues de son ordinateur portable pour tenir sa vision d’un ordinateur qui chauffe peu et reste silencieux. Ici, le pic de chaleur est atteint à 47°C en bas du châssis de l’ordinateur, dont la coque métallique transfère la sensation beaucoup plus facilement à l’utilisateur. On préférerait presque que Microsoft prévoit des ventilations sur les côtés de sa machine pour permettre de débloquer son SoC et rediriger le point de chauffe, mais c’est le prix à payer pour un design de la sorte.

Autonomie : une bonne journée de travail

Microsoft annonce une autonomie fabuleuse de “jusqu’à 18 heures” dans sa fiche technique officielle, mais il n’en est rien. À l’usage, nous retrouvons plutôt entre 7 à 8 heures d’utilisation polyvalente d’une journée de travail classique où l’on alterne écriture, petites vidéos YouTube et Spotify en fond. De quoi tenir sur une journée, oui, mais pas sans sacrifier un peu de luminosité de l’écran ou en faisant bien attention à régler son ordinateur en économie d’énergie.

Sur le Surface Connect, ce port d’alimentation aimanté propriétaire de la marque, est sympathique à l’usage, force est de constater qu’il n’est pas particulièrement utile en vadrouille. Heureusement, l’ordinateur accepte aussi la recharge via son port USB-C, et ne réclame que 65W.

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Conclusion