Xiaomi est un constructeur de smartphones prolifique, et dire qu’il inonde le marché chaque année avec ses nouveautés n’est pas exagéré. Rien qu’entre les Xiaomi 12 et les Xiaomi 12T, c’est près d’une demi-douzaine de smartphones qui sont disponibles, et il n’est pas toujours évident de s’y retrouver.

Le Xiaomi 12T Pro est le dernier modèle en date. Il se positionne dans la catégorie haut de gamme du constructeur, avec un positionnement tarifaire agressif sous la barre des 800 euros. De quoi donner envie de s’y intéresser, et c’est exactement ce que nous avons fait. Place au test !

Xiaomi 12T Pro, la fiche technique

Un smartphone Xiaomi qui brille par son élégance

C’est souvent le cas chez Xiaomi avec les terminaux haut de gamme : le Xiaomi 12T Pro est un smartphone 5G à la fois sobre et élégant. Nous avons eu entre les mains sa version noire, dotée d’une coque arrière en plastique et de contours métalliques de la même couleur. On apprécie les bords arrondis et la sensation de douceur qui s’en dégage.

En revanche, autant le dire tout de suite, cette version noire est un enfer pour les traces de doigts. Les plus sensibles sur le sujet pourront se tourner vers les coloris bleu ou argent, que l’on devine un peu moins victimes de ce constat.

Les boutons de réglage du son et d’allumage sont présents sur la tranche droite de l’appareil. En dessous, on trouve le port USB-C et la trappe pour la carte SIM, ainsi qu’un haut-parleur. Un second haut-parleur est présent au-dessus. Rien sur le côté droit.

À l’arrière, le bloc photo prend pas mal de place. Un premier niveau valorise le flash et les deux capteurs ultra grand-angle et macro, tandis que le capteur principal est quant à lui davantage surélevé. Une belle mise en avant, qui a cependant tendance à épaissir un peu trop le terminal. Il mesure 163.1 x 75.9 x 8.6 mm et pèse 205 grammes.

Enfin, petite déception pour un terminal haut de gamme : le Xiaomi 12T Pro n’est pas étanche. Il résiste simplement à l’arrosage et il est protégé contre l’accumulation nocive de poussière, selon l’indice IP53.

Un écran haut de gamme

Le terminal de Xiaomi est équipé d’un écran AMOLED de 6,67 pouces qui bénéficie d’un taux de rafraichissement de 120 Hz, qui n’est pas adaptatif : c’est l’une des différences majeures par rapport au Xiaomi 12 Pro qui bénéficie, quant à lui, de cette proposition. Ce constat n’est pas gravissime, d’autant plus qu’il s’explique facilement par l’écart tarifaire entre les deux modèles.

La qualité générale de la dalle fait disparaître cette légère déception, puisqu’on profite d’un affichage lumineux et de très belles couleurs. À ce titre, le terminal propose différents réglages : par défaut, c’est le mode « Intense » qui est appliqué, mais en utilisant le mode « Couleur original » (sic) il est possible de profiter d’un résultat plus naturel. C’est vraiment au goût de chacun !

Côté écran, le Xiaomi 12T Pro ne déçoit pas et affiche une qualité qui correspond parfaitement aux attentes sur cette gamme.

Des performances au rendez-vous pour une bonne maîtrise de la température

Équipé du SoC Qualcomm Snapdragon Gen 8+ Gen 1, désormais incontournable sur les terminaux qui déboulent sur le marché en cette fin d’année, le Xiaomi 12T Pro affiche de belles promesses en matière de performances. Il est accompagné de 8 Go de mémoire vive, ce qui est le minimum avec un tel processeur.

Geekbench 5 affiche de très bons scores et c’est ce que l’on attend d’un terminal de ce calibre. Il talonne d’ailleurs le Asus ROG Phone 6D passé récemment entre nos mains, et équipé d’un SoC MediaTek Dimensity 9000+.

En revanche, lorsqu’on cherche à titiller le GPU du processeur, la température monte… À tel point que le bench Wild Life Stress Test de 3DMark n’est jamais parvenu à arriver au bout des 20 minutes nécessaires pour dresser un bilan exploitable. Selon nos observations, lorsqu’il dépasse les 48 °C, le terminal passe en mode surchauffe. D’ailleurs, lors de notre test Wild Life Extreme basique, le smartphone est resté bloqué à cette température.

Heureusement, lorsque l’on joue, le smartphone ne chauffe pas autant. Bien sûr, la température monte, mais durant nos sessions de jeux (Call of Duty et Diablo Immortal, notamment) nous n’avons que très rarement dépassé les 40°C et c’était toujours après plusieurs dizaines de minutes de jeu. Cela prouve que Xiaomi a réussi à maîtriser la montée en température en pratique, et que le constructeur propose également une méthode qui sécurise le terminal lorsque celle-ci s’avère trop violente. C’est donc une bonne chose.

Pour ce qui est des performances générales à l’usage, elles sont très bonnes, il n’y a rien à reprocher à ce smartphone qui est très polyvalent.

Une interface MIUI 13 agréable

Tout comme le Xiaomi 12, le Xiaomi 12T Pro combine son interface maison MIUI 13 avec Android 12. Rien de bien neuf sous le soleil : la proposition est similaire, avec une belle quantité d’options de personnalisation. Celle-ci mélange les fonctions de base d’Android 12 et celles ajoutées par Xiaomi.

Xiaomi mise également beaucoup sur les fonctions liées à la confidentialité et la sécurité, et ce n’est pas étonnant puisqu’elles sont aujourd’hui totalement incontournables.

L’un des points toujours appréciés de MIUI 13 tourne autour de ses fonctionnalités expérimentales. On peut s’amuser du fait que ce sont les mêmes depuis un moment : on se demande donc si Xiaomi se décidera un jour à intégrer son capteur de fréquence cardiaque ou ses fenêtres flottantes plus officiellement.

Une partie photo brillante de jour, moins de nuit

Lorsque l’on se penche sur le bloc photo du Xiaomi 12T Pro, c’est bien évidemment le capteur principal grand-angle de 200 mégapixels qui attire l’œil. À cela s’ajoutent un capteur ultra-grand angle de 8 mégapixels, et un capteur macro de 2 mégapixels.

Concernant le capteur de 200 mégapixels, il faut souligner que par défaut, le terminal active le « pixel binning ». Cela signifie qu’il combine 16 pixels pour en former un seul, et ainsi délivrer un cliché de 12,5 mégapixels plus précis, avec une lumière mieux équilibrée. Il est aussi possible de faire des photos en 50 ou 200 mégapixels, mais dans l’immense majorité des cas, le mode par défaut permet d’avoir de jolis résultats.

En journée, le résultat obtenu est réellement de toute beauté. Le piqué est impeccable et les couleurs sont naturelles. La luminosité est équilibrée et les détails ressortent bien avec les différents capteurs. Sans surprise, le capteur principal a tendance à se détacher du lot, mais les deux autres ne sont pas en reste. On apprécie également la manière dont le sujet se détache très efficacement de l’arrière-plan. Le seul véritable regret que l’on peut avoir en ce qui concerne la photo, à ce stade, c’est l’absence de téléobjectif.

Pour ce qui est des options 50 et 200 mégapixels, elles représentent un véritable intérêt si vous désirez disposer d’une capacité de zoom accrue directement dans l’image. Cela permet de profiter d’un haut niveau de détail. C’est un besoin que tout le monde n’a pas, mais cela peut tout de même s’avérer utile, voire bien plus intéressant que de faire une photo avec l’objectif macro dans certaines situations.

Zoom dans une photo en 200 mégapixels

De nuit, le terminal nous a moins séduits. Le mode nuit s’active automatiquement dans l’obscurité, mais il est totalement inefficace si une source de lumière directe n’est pas présente, comme en témoigne cette première série de clichés où la seule source lumineuse était dans le dos au moment de prendre les photos. Avec l'ultra grand-angle, c'est simple : on ne voit rien.

Lorsqu’il y a de la lumière à disposition, le résultat est plus exploitable, notamment sur le capteur principal. L’ultra grand-angle perd en précision et le capteur macro donne des résultats variables. Les couleurs sont également moins naturelles.

Pour ce qui est du capteur selfie de 20 mégapixels, rien à dire, il fait de belles photos. Le mode portrait permet de profiter d’un effet bokeh plutôt doux, ce qui assure un bon découpage du sujet, même avec des cheveux rebelles. De nuit, le flash est obligatoire.

Xiaomi 12T Pro, un smartphone à l’autonomie mitigée

Malgré une batterie d’une capacité typique de 5000 mAh, le Xiaomi 12T Pro a du mal à tenir la charge plus d’une quinzaine d’heures lorsqu’on décide de le solliciter fréquemment pour jouer à des jeux un peu gourmands. Lors d’une utilisation plus standard, avec moins de jeux, mais un peu plus d’applications sociales ou de vidéo, on peut monter jusqu’à 20 heures en moyenne.

En résumé, il est difficile d’envisager pouvoir utiliser le terminal pendant une journée entière sans avoir à le recharger. C’est malheureusement le prix de la performance, mais on attendait tout de même un peu mieux sur le sujet. Il fait tout de même mieux que le Xiaomi 12 sur ce point.

Xiaomi rattrape le coup en proposant une charge rapide 120W et en fournissant le chargeur adapté avec le smartphone. Cela permet de recharger entièrement le terminal en moins de 30 minutes, ce qui est franchement appréciable. En revanche, l’appareil fait l’impasse sur la charge sans fil.

Conclusion