Disponible depuis l’année dernière, la Galaxy Watch 4 se positionne comme une montre connectée haut de gamme. Si elle a beaucoup d’atouts à faire valoir, on peut cependant lui reprocher son élitisme par moment : ce n’est pas pour rien qu’on peut la comparer à une Apple Watch ! Voici pourquoi.
Sommaire
- Samsung Galaxy Watch 4 : la fiche technique
- Design : une montre très agréable à porter
- Un écran OLED de toute beauté
- Une interface qui demande de la pratique
- Une montre tournée vers la santé
- La Galaxy Watch 4, une montre élitiste ?
- Une autonomie limitée
Le marché des montres connectées n’est plus réservé aux grandes marques de l’électronique grand public : on trouve, aujourd’hui, de très nombreux modèles performants, à des prix souvent attractifs. Dans ce contexte, on peut légitimement se demander ce qui peut justifier l’achat d’un modèle plus coûteux, aux fonctionnalités qui semblent similaires à celles de montres de milieu de gamme. Ce questionnement nous a traversé l’esprit lorsque nous nous sommes équipés de la Galaxy Watch 4 40 mm de Samsung en vue de faire le test. Celui-ci va donc tâcher de répondre à cette problématique.
Samsung Galaxy Watch 4 : la fiche technique
La Samsung Galaxy Watch 4 existe dans des modèles de 40 mm et de 44 mm. Cela entraîne des différences au niveau de la taille et du poids, mais pas au niveau des fonctionnalités, qui sont très exactement les mêmes. Notre test se base sur un modèle de 40 mm.
Samsung Galaxy Watch 4 (40 mm) | Samsung Galaxy Watch 4 (44 mm) | |
Taille d'écran | 1,2 pouces | 1,4 pouces |
Type d'écran | Super AMOLED | Super AMOLED |
Définition d'écran | 396 x 396 pixels | 450 x 450 pixels |
Batterie | 247 mAh | 361 mAh |
Capteurs | Accéléromètre, boussole électronique, podomètre, capteur de rythme cardiaque, capteur SpO2, impédancemètre, GPS, NFC. | Accéléromètre, boussole électronique, podomètre, capteur de rythme cardiaque, capteur SpO2, impédancemètre, GPS, NFC. |
Connectivité | Bluetooth 5.0, WiFi (4G en option) | Bluetooth 5.0, WiFi (4G en option) |
Poids | 25,9 grammes (sans bracelet) | 30,3 grammes (sans bracelet) |
Prix à la sortie | A partir de 269€ | A partir de 299€ |
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Design : une montre très agréable à porter
Premier constat : la Galaxy Watch 4 est une montre connectée très légère, ce qui la rend agréable à porter. Son boîtier pèse seulement 25,9 grammes dans sa version 40 mm et si le poids du bracelet varie en fonction du modèle, il n’ajoute que quelques grammes supplémentaires sur la balance, ce qui est un excellent point.
Le modèle en notre possession lors du test était doté d’un bracelet sport couleur or rose très agréable au toucher, et très confortable à porter. Même durant les sessions d’exercice, la transpiration n’est pas venue nous gêner, comme cela peut être le cas avec les bracelets de montres d’autres marques. Autre avantage sur ce point précis : changer le bracelet de la Galaxy Watch 4 est un jeu d’enfant. En effet, un loquet de déverrouillage est présent sur chaque partie du bracelet, ce qui permet de le remplacer en quelques secondes seulement.
Comme ce genre de montre doit impérativement être porté au plus proche du poignet pour bien fonctionner, la légèreté de la Galaxy Watch 4 et le confort de son bracelet sont des atouts incontestables sur la durée.
Un écran OLED de toute beauté
Samsung est une marque experte en écran et celui de la Galaxy Watch 4 le confirme. Ce modèle n’embarque pas de lunette rotative physique, comme la Galaxy Watch 4 Classic : toute la navigation se fait sur l’écran, de manière tactile.
L’écran de la Galaxy Watch 4 présente une diagonale de 1,2 pouce et affiche une définition de 396 x 396 pixels, pour une densité de 330 ppp. La luminosité est paramétrable, mais en laissant le tout se gérer automatiquement, on dispose d’un grand confort de lecture de jour comme de nuit. Si l’envie vous prend de vérifier l’heure au milieu de la nuit, vous pouvez le faire sans vous éblouir.
L’écran est protégé par un revêtement Corning Gorilla Glass DX qui est bienvenu, car comme toute montre connectée, celle-ci peut recevoir des chocs du quotidien : elle les encaisse sans encombre. L’appareil est étanche IP68 (résistance à une immersion sous 1,5 mètre d’eau durant 30 minutes), mais n’espérez pas la manipuler lorsqu’elle est mouillée, l’écran ne répond que très mal. D’ailleurs, un mode verrouillage est disponible lorsque l’on nage.
Une interface qui demande de la pratique
Si vous n’avez pas l’habitude d’utiliser de Samsung Galaxy Watch, attendez-vous à une période de rodage avec la Watch 4. C’est bien simple : les menus sont partout. Pour y accéder, vous devez balayer l’écran de haut en bas, de bas en haut, de droite à gauche et de gauche à droite. En prime, les différents éléments qui apparaissent à l’écran sont tactiles, mais cela dépend du cadran choisi. Si vous choisissez simplement d’afficher l’heure, vous n’aurez pas les mêmes options tactiles que si vous décidez d’afficher vos pas, votre rythme cardiaque ou encore la météo.
Appuyer longtemps sur le bouton du haut donne accès à Bixby, l’assistant vocal de Samsung, et appuyer longtemps sur le bouton du bas donne accès à Samsung Pay. Enfin, si vous appuyez de manière prolongée sur l’écran, vous disposez d’un choix de cadrans.
Tout cela est sans compter sur les menus en eux-mêmes, aux pictogrammes pas toujours très clairs, et aux sous-menus à faire défiler. On comprend très vite que la Galaxy Watch a beaucoup, beaucoup de fonctionnalités à offrir.
Il faut souligner que Samsung a décidé de laisser de côté Tizen OS au profit de WearOS 3.0, le système d’exploitation de Google, ici complété par OneUI Watch, la surcouche du constructeur. Cela permet, notamment, de profiter de Google Play Store pour un accès élargi aux applications. Il est possible de profiter de Google Maps, Spotify, Google Calendar, Gmail, et bien d’autres services du quotidien, qui peuvent être utilisés sur la Galaxy Watch 4.
Une montre tournée vers la santé
Certes, la Samsung Galaxy Watch 4 propose d’accéder facilement à de nombreuses notifications et des applications utiles au quotidien, mais c’est aussi un coach bien-être et santé. Tout d’abord, Samsung Health reste l’application essentielle, à installer sur votre smartphone, pour accéder sur grand écran à tous les relevés de la montre.
Cette dernière mesure le rythme cardiaque plusieurs fois par heure, et donne la possibilité d’effectuer une mesure continue si vous désirez un suivi plus précis de cette information. Lorsque vous faites un exercice durant au moins 10 minutes, elle active le mode sport associé et effectue un suivi très précis de vos performances. La nuit, elle suit votre sommeil et enregistre de nombreuses informations utiles.
À ce titre, il est possible de combiner les atouts de la montre et de l’application mobile. Par exemple, Samsung Health peut se servir du microphone du smartphone pour enregistrer vos éventuels ronflements, et ainsi donner encore plus de crédit à l’analyse effectuée.
Autre fonctionnalité intéressante pour ceux qui veulent prendre soin de leur corps : l’analyse de la composition corporelle. Celle-ci fonctionne grâce à des impulsions électriques envoyées dans le corps du porteur de la montre, pour analyser sa masse grasse, sa masse hydrique ou encore le poids des muscles squelettiques. Le tout permet à la montre de déterminer votre métabolisme de base, ce qui peut s’avérer utile pour aider à maigrir, mais aussi à prendre de la masse.
L’application Samsung Health se veut ludique et intuitive à utiliser : elle se présente comme un bon complément de la montre, parfois compliquée à « lire ». Les deux combinés fonctionnent bien et mettent en avant le potentiel de la Galaxy Watch 4 dans l’accompagnement des sportifs, mais surtout, peut-être, de ceux qui veulent bouger plus.
La Galaxy Watch 4, une montre élitiste ?
Si Samsung ne se la joue pas Apple au point de réserver ses montres connectées à ses seuls smartphones, force est de constater qu’un appel du pied est réalisé pour motiver à assembler les deux. Il faut tout d’abord savoir que si vous possédez un smartphone Samsung Galaxy, vous aurez bien plus de facilité à connecter la montre à votre terminal. Si vous possédez un smartphone sous Android d’une autre marque, il vous faudra installer l’application Galaxy Wearable, le plugin Galaxy Watch 4 et enfin Samsung Health. Si vous avez un iPhone, oubliez la Galaxy Watch 4 : elle ne fonctionne toute simplement pas avec iOS. C’est également le cas avec les terminaux de Huawei sous HarmonyOS.
Il faut également noter que deux fonctionnalités de taille sont réservées aux possesseurs d’un smartphone Samsung : il s’agit de l’ECG et du moniteur de tension artérielle. Les deux nécessitent l’application Samsung Health Monitor pour fonctionner et elle n’est disponible que sur certains terminaux Samsung. N’ayez pas trop de regret si votre smartphone est d’une autre marque : l’application ECG donne des résultats peu convaincants, avec de fortes variations d’une mesure à l’autre.
Quant à la prise de tension artérielle, non seulement elle nécessite de passer par un smartphone Samsung, mais en plus son calibrage implique de disposer d’un tensiomètre manuel chez vous. Autant dire que son utilisation se destine avant tout aux personnes qui doivent quotidiennement prendre leur tension et qui cherchent une alternative à leur tensiomètre habituel.
Pour juger de la qualité de l’appareil, mieux vaut donc se fier aux fonctionnalités évoquées plus haut dans notre test. Mais difficile d’ignorer que les fonctions « premium » sont bien présentes, mais très restrictives dans leur utilisation.
Une autonomie limitée
Avec sa batterie de 361 mAh, la Samsung Galaxy Watch 4 ne va, malheureusement, pas bien loin en matière d’autonomie. Durant notre période de test, nous avons constaté une autonomie moyenne de 24 heures, sans activer l’Always-on (l’allumage permanent de l’écran) et sans utiliser le mode d’économie d’énergie.
Durant la journée, nous l’avons régulièrement utilisée pour réaliser de petites sessions sportives : marche durant 45 minutes à 1 heure, séance de natation de 40 minutes en piscine, séance de cardio de 20 minutes… des exercices qui sollicitent les capacités de la montre de différentes manières, avec ou sans l’exploitation du GPS, par exemple. Dans ce genre de cas, la montre tient entre 18 heures et 28 heures avant de solliciter elle-même une recharge.
Il est possible d’optimiser le fonctionnement de la Galaxy Watch 4 pour la faire tenir un peu plus longtemps. Désactiver l’Always-on, privilégier un cadran à fond noir plutôt qu’à fond blanc et utiliser le mode d’économie d’énergie qui désactive certaines fonctions de connectivité sont autant de manières de grappiller quelques heures d’autonomie, dans des situations où vous ne pouvez pas recharger immédiatement la montre. Mais dans tous les cas, n’espérez pas l’utiliser à son plein potentiel durant plusieurs jours sans passer par cette étape.
L’appareil est livré avec son chargeur magnétique, qui se branche en USB sur un ordinateur ou un adaptateur secteur. En le branchant sur un PC, il met environ 1h30 à délivrer une charge complète.
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Conclusion
Points forts
- Une montre agréable à porter
- Un écran performant et lumineux
- De nombreuses fonctionnalités utiles
- La combinaison Wear OS et OneUI
Points faibles
- L'ECG et le tensiomètre limités aux appareils Samsung
- Des menus dans tous les sens
- Incompatible avec iOS et HarmonyOS
- Autonomie limitée
Note de la rédaction
La Samsung Galaxy Watch 4 est belle, agréable à porter, offre une pléthore de fonctionnalités et s’accompagne d’une application mobile très complète et complémentaire de la montre elle-même. Le tout se présente comme le compagnon parfait pour les sportifs et les adeptes de la « mesure de soi » qui veulent porter un gadget élégant au poignet. On peut, cependant, regretter qu’elle ne soit pas plus ouverte sur certains points, voire qu’elle se ferme complètement vis-à-vis de certains environnements comme iOS ou HarmonyOS. Samsung a fait son choix, et l’assume. Enfin, son autonomie restreinte peut se présenter comme un frein pour les utilisateurs qui aiment profiter d’une grande liberté d’utilisation de leurs appareils, sans avoir à scruter en permanence le pourcentage de batterie disponible. Un coup à prendre pour certains, mais une contrainte trop importante pour d’autres…