- Tu es sûr d’avoir branché ton portable comme il faut ?

- Oui Mademoiselle, répondis-je.

- Hmm alors pour imprimer un dossier complet je crois que c’est ce bouton rouge ici et…

Aaaah… cette charmante professeure allait me rendre dingue. De si belles courbes, un si joli visage… bon sang que la nature fait bien les choses !

Et son décolleté plongeant… ah la la ! Je me rinçais l’œil à chaque fois qu’elle se penchait un peu plus en avant sur l’imprimante. Difficile de ne pas résister, c’est comme quand une belle voiture passe dans la rue… la plupart des gens font mine de ne rien voir, afin de ne pas passer pour le beauf de service attiré par les belles mécaniques. Et pourtant… C’est le propre de l’homme que d’être émoustillé par le beau vous ne pensez pas ? Il ne faut jamais se retenir ses envies, jamais.

C’est un peu pareil avec les belles femmes. La différence entre les gens coincés et nous autres, hommes respectables allant jusqu’au bout de leur vice, réside dans la curiosité et l’amour des belles choses.
Par exemple en ce moment même, j’étais corps et âme obnubilé par les superbes nibards de la jeune prof qui se tenait devant moi. Son chemisier flottant ne cachait qu’en partie sa délicate peau mammaire et on pouvait voir dans son col comme dans un tunnel quand elle se penchait ! Le meilleur, c’est qu’elle n’avait pas de soutif

Ces deux fruits exotiques étaient à la merci de mes yeux ! La lutte était terrible : allais-je entrapercevoir enfin un petit bout de téton ou non ? Aller… encore un petit effort Mademoiselle… rendez donc heureux un pauvre hère tel que moi, qui n’a pas d’autres ambitions que de zieuter sans scrupule vos petits tétons roses…

- Voilà ! C’était pas si dur en fait, regarde les feuilles commencent à apparaître.

- En effet, merci Mademoiselle.

Encore raté.

Quoi ? Non non non, pas de commentaires, ne me la jouez pas. Vous avez TOUS fait ça une fois dans votre vie, ne mentez pas. Si si, je le sais, c’est tout. En cours d’EPS quand la petite Pauline, alias Miss-95D, exécutait ses galipettes et que vous guettiez le bon moment pour scruter ses tendres mamelles prises au dépourvu… on en parle de ça ? Hmm ? Bon, voilà, je le savais. Donc ne me jugez pas s’il vous plait.

Je tenais entre mes mains les photos des garçons que Lorène voulait. Décidemment, plus j’y repensais et plus je me rendais compte que cette journée commençait bizarrement. Tout se passait bien pour le moment. Trop bien même.

La veille, j’ai pu une seconde fois accéder à la chambre secrète, et ce pendant que Nina prenait se douche. J’avais photographié comme il faut toutes les photos de garçon avec mon portable et j’avais tout remis en place à temps : le porte-document sur le bureau et la clé sous l’oreiller.

Et encore, ce n’est rien face à l’étonnante réponse de Nina quant à ma proposition de ne pas changer de corps un jour de plus ! Ce matin je lui ai proposé de ne pas faire l’échange une seconde fois, prétextant une envie de suivre les cours de géographie qui soit disant me passionnait. Je ne pouvais aller en cours de géo qu’en étant Matt Lavoisier, logique… et ça me paraissait une bonne excuse sans faille. Et elle, qu’est-ce qu’elle m’a répondu ?

« Oui, si tu veux, pas de problème. »

Un simple oui, comme ça, sans protester ni rien. De plus en plus étrange cette histoire… je n’y comprenais plus rien. La veille elle insistait obstinément pour échanger de corps et aujourd’hui, au lieu de faire sa crise d’opposition à laquelle je m’attendais, elle avait répondu « pas de problème ».

Evidemment je ne suis pas stupide, il se passe quelque chose. A-t-elle comprit que j’ai compris ? Devait-elle faire quelque chose d’important sous apparence féminine ? Difficile à dire pour le moment.

Je mis les photos dans une enveloppe et alla la poser dans la poubelle près de l’entrée de la fac. Du coin de l’œil, je vis Lorène faire semblant de lire un journal sur un banc. Dans dix minutes, elle ira récupérer l’enveloppe et notre enquête parallèle pourra commencer.

Cependant… j’avais un mauvais pressentiment. Une hypothèse germa dans mon esprit à ce moment-là, mais je n’y prêtai pas plus d’attention que je ne l’aurais dû.

Premier cours : Etudes des textes classiques du 18ème siècle (si si, ça existe).

Il avait lieu en salle L410. Etant dans mon corps de garçon, je ne pouvais y participer. D’ailleurs, je me demandais si mon absentéisme en tant que Nina n’éveillerait pas de soupçon trop vite. J’avais les photos de fille sur moi. Parmi elles, une tête me disait vaguement quelque chose. Mon portable en main en mode appareil photo, caché à l’angle du couloir, j’attendais patiemment la sortie des élèves de ma classe qui aurait lieu à 10h. Plus que 5 minutes.

La luminosité n’était pas exceptionnelle ici, et c’était tant mieux. Seules quelques petites fenêtres rectangulaires situées tout en haut du mur laissaient filer la lumière du soleil. Il y avait bien des néons, mais éteints à cette heure-ci.

Les voilà qui sortaient enfin. Des élèves d’autres classes circulaient librement, je paraissais donc plus banal et discret que si j’avais été tout seul comme un con en train de prendre des photos au milieu du couloir. La fille sur laquelle j’avais un doute sortit. En comparant avec la photo je n’avais plus d’hésitation, c’était bien elle. En un instant je pris une photo. Je remarquais déjà les yeux rouges sur l’aperçut de la prise… le masque venait de tomber.

13h30. Nombre de clichés pris : 97.

J’avais mitraillé pas mal de filles dans à peu près tous les lieux de la fac. Dans le porte-document de Nina n’apparaissait que neuf visages féminins en plus du siens et d’Emilie. Neufs filles qui étaient probablement des sorcières. Une pour laquelle j’étais sûr à 100%, celle de ma classe. Parmi tous les autres clichés, à peu près cinq me semblait être potentiellement révélateurs. La plupart du temps les lieux avaient été trop bien éclairés, empêchant ainsi l’apparition des yeux rouges, mais je m’étais malgré tout pas mal démerdé.
Je séparais donc les photos en deux catégories. La première représentait à peu près 70% des clichés : les magnifiques prises de vue sur tous les fessiers bien rebondis que j’avais pu croiser. Et hop, de bien belles brioches pour compléter ma collection !

Cela me laissait donc 29 photos de potentielles sorcières. J’ai finalement vu par deux fois les yeux rouges, amenant le total de la journée à trois satanées magiciennes découvertes. Mon investigation sur ces trois filles dura jusqu’à 14h. Voici mes résultats :

Valentine Morand, 19 ans. Classe : 1ère année, Littéraire-10.
Description physique : Poitrine moyenne, 65~70C. Belles hanches, fesses assez plates mais mises en valeur par un legging, me laissant deviner du 88~89 en tour de hanche. Jambes fines, taille de guêpe et allure générale de sprinteuse. Accessoirement : cheveux châtains mi clairs, coupe carrée ne touchant pas les épaules et yeux marron foncés.

Clothilde d’Andernay, 20 ans. Classe : 3ème année, Littéraire-07.
Description physique : Truie.

Céleste Vignet de Vendeuil, 19 ans. Classe : 1ère année, Maths-01.
Description physique : Arme de destruction massive. Deux ogives nucléaires de calibre 95D voir E. Grande taille, jambes effilées et interminables, corps bien modelé et un putain de popotin au pouvoir hypnotisant et destructeur. Une tuerie. J’avais l’impression qu’avec son derche elle m’envoyait un message codé que seul moi pouvait comprendre : « aller mon ptit pote, viens me pétrir les miches, je sais que tu en meurs d’envie ». A part ça elle avait les cheveux châtains… ou bruns je sais plus. Ses yeux devaient être verts ou bleus ou quelque chose comme ça. Mais quel cul bordel ! Quel cul sainte mère de… euh… hum bref voilà.

Fier de mon travail, je décidais de me balader dans les couloirs pour me changer les idées. Je partais du département Littéraire puis allais dans la cour principale. Je ne pourrais jamais me lasser de contempler ce lieu qui avait tout du jardin tropical. Je m’y sentais si bien que le simple fait d’errer sans but précis suffisait à mon bonheur en l’instant présent.

De mon côté, tout s’était bien passé. La chasse fut fructueuse et révélatrice. J’avais démasqué trois sorcières complices de Nina et Emilie. Enfin nous avancions dans cette affaire sans queue ni tête. Je me rappelais alors de ce que m’avais dit Lorène : « il y a un moyen de supprimer les pouvoirs d’une sorcière, reste à savoir lequel ». Je réfléchissais là-dessus un petit moment, au cas où l’illumination me vienne subitement.

J’empruntais alors le pont arrondi qui enjambait le cours d’eau artificiel. Le ruissellement de l’eau, la caresse de la brise d’été et la chaleur des rayons du soleil sont si peu de choses mais je les savoure à chaque fois que j’en ai l’occasion. J’avançais sereinement, les mains dans les poches, le sourire aux lèvres quand tout d’un coup…

- Mattouuuuneeeet !