C’est alors que les sorcières se levèrent et commencèrent à ranger les chaises dans un coin en les empilant. Plusieurs tables furent mises de côté, pour au final n’en laisser que deux au centre de la pièce.
A l’écart, j’observais silencieusement tout ce remue-ménage sans oser intervenir d’une quelconque manière. Lorène me jeta furtivement un regard noir mais qui semblait aussi vouloir dire : « t’as pas un plan pour sortir d’ici ? ». Malheureusement ce n’était pas le cas. En plus, rien qu’à l’idée de pouvoir tâter ses miches, mon cerveau refusait de se concentrer pour trouver une solution. Pourquoi vouloir s’échapper dans un moment pareil ?
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Non… mais qu’est-ce que je raconte…
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Cette farandole de sorcières maléfiques veut ma peau et celle de Lorène… Pourtant, moi, je pense encore à des conneries aussi puériles que pétrir un cul ou peloter des nibards ?! Matt ! Quel trou du cul que tu es !! L’heure est grave, je ne peux pas me permettre de laisser ma nature profonde de pervers prendre le dessus alors que le sort du pays… et peut-être même du monde est entre mes mains !
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Un plan… un plan… Vite ! Je dois me creuser la cervelle et plus vite que ça…
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Pendant ce temps-là, quatre sorcières agrippant chacune un des membres de Lorène la trimbalèrent devant l’une des tables et la balancèrent dessus. Une autre sorcière s’approcha devant la table et prononça quelques mots derrière son masque. Des chaînes apparurent de nulle part et s’enroulèrent d’un seul coup autour de Lorène, l’attachant solidement à la table. La pauvre ne se débattait même plus… Elle devait sans doute compter sur moi, ce qui me motiva davantage à trouver une solution pour nous sortir de ce pétrin…
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L’autre prisonnière, qui n’avait rien dit jusqu’à présent, subit le même sort. Je l’avais complètement oublié celle-là. Sa robe blanche et son visage d’enfant pure faisait vraiment penser à un ange. Elle était restée dans son coin, toujours gardée par une sorcière, mais personne n’avait évoqué son cas. Les quatre mêmes sorcières l’empoignèrent, l’allongèrent aux côtés de Lorène et la ligotèrent.
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- Hé ! Arrêtez-ça voyons… je ne vous ai rien fait… se mit-elle à pleurnicher.
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La chef des sorcières se tourna alors vers moi.
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- Toi ! cria-t-elle en me pointant du doigt.
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Me raclant la gorge, je pris une voix féminine :
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- Euuuh, oui ?
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- Tripote-les bien comme il faut qu’on en finisse. Aller hop, pas de discussion.
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Je ne pouvais pas laisser une chose aussi humiliante arriver. Je tentai alors de gagner un peu de temps, non sans avoir la sueur au front de peur de contester un ordre et surtout de trahir ma véritable identité :
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- C’est-à-dire que… ça ne presse pas il me semble… on pourrait remettre ça à une autre fois non ? Enfin j’dis ça… éventuellement quoi… Surtout qu’un humain risque de se pointer d’un instant à l’autre...
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Elle s’approcha juste devant moi, à tel point que je pouvais voir ses yeux qui me transperçaient derrière son masque.
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- Mais qu’est-ce que tu racontes ? Et le sort de dissimulation qu’on lance à chaque fois tu l’as oublié peut-être hmm ?
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Et meeeerde. Il faut vraiment que j’apprenne à tenir ma langue moi…

Je sentais les regards rivés sur moi. Ma bourde avait sûrement suscité pas mal d’interrogations…
La chef me tourna alors le dos et claqua des doigts. Autour de la table, les sorcières semblèrent se regarder entre elles avec étonnement.

Toujours avec le même air autoritaire, la chef jeta un regard noir à deux sorcières en face d’elle et qui ne semblaient pas très futées.

- Bon bah aller, qu’est-ce que vous foutez ?! On avait dit : quand je claque des doigts vous arrachez leurs vêtements sans discuter ! A force de ne pas être attentives vous venez de niquer mon effet…

Les deux filles concernées se mirent à faire de drôles de gestes en direction des deux prisonnières saucissonnées au milieu de la pièce.

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D’un seul coup, les vêtements se déchirèrent en mille morceaux et volèrent en éclat.

Lorène et la petite brunette en sous-vêtements, devant moi, sans prévenir, bim. Ma bite se changea en diamant si vite que mon rata deux ou trois battements. Au moins un bon litre de sang descendit en-dessous de ma ceinture en moins d’une seconde. La violence du coup faillit m’achever. Ma vision se troubla aussi sec et je commençais à ressentir des vertiges.

- Dis, tu ne te sens pas bien ? On dirait que tu vas t’évanouir ? me dit une sorcière à ma droite.

- Euuuuh… houla… si si ça va. Non mais c’est rien vous n’inquiétez pas. J’ai pas mangé ce midi c’est pour ça, mentis-je.

Je me suis approché de Lorène, résigné à faire la salle besogne. C’était déjà pas simple d’échafauder notre évasion, alors ce n’est pas maintenant avec deux nanas quasiment à poil face à moi que ça s’arrangerait. Deux magnifiques corps croquants bien ficelés, et à ma merci qui plus est. J’aurais vraiment été gâté dans ma vie quand même…

Silencieusement, je chuchotai quelques mots à Lorène :

- On va jouer leur jeu vite fait, on avisera après… j’ai une idée…

Ce qui était bien entendu complètement faux.

Elle siffla discrètement entre ses dents :

- Je vais te tuer abruti…

Les sorcières formaient maintenant un demi-cercle, face à moi. Elles me regardèrent toutes sans prononcer un mot, très attentives à mes moindres mouvements. Je me sentais comme un chef d’orchestre face à la foule en délire. Lorène serait l’instrument principal.

Mes doigts s’agitèrent au-dessus de sa sublime paire de sein de manière purement instinctive. Comme en musique, tout est une question de gestuelle. J’avais d’ailleurs le sentiment d’y aller au talent… et sans baguette en plus, tel un Pierre Boulez à ses heures de gloires.

C’est précisément au moment où j’allais agripper les huitième et neuvième merveilles du monde que la porte de la salle s’ouvrit dans un vacarme assourdissant, faisant sursauter tout le petit comité.
Une nana emmitouflée dans un drap blanc se tenait sur le seuil, encore toute essoufflée.

- IL Y A UN INTRUS PARMI NOUS ! cria-t-elle non sans cacher sa colère.

Et pour cause, je la reconnaissais très bien. C’était celle que j’avais assommé et ligoté une demi-heure plus tôt... et pour qui j’étais en train de me faire passer…

Autant dire que j’étais pas mal dans la mouise. A partir de ce moment-là, les choses devinrent, pour rester poli, pas mal "compliquées".