J'aime bien mon collège, j'adore mon métier, mais je regarde plutôt au niveau national en fait, les réformes, la considération, le salaire ridicule, etc.

là encore c'est un avis très personnel ce que je vais dire, et je veux vraiment pas t'offenser particulièrement, mais je trouve ça "facile" de trouver une solution de repli quand tu peux te battre pour ton métier. sois 0,1%

Sauf que ça fait longtemps que j'ai arrêté de croire que nous pouvons changer les choses (que ce soit nous au niveau enseignants, citoyens, etc)

On peut avoir l'envie de l'enseignement sans celle du fonctionnariat. Le "métier" se limite pas à l'école publique ni même française.

Le 30 janvier 2020 à 22:06:12 KirinIchiban a écrit :
C'est de la merde le classement. C'est probablement la plus sale manière qu'a eu le libéralisme philosophique d'infecter les esprits.

Le jury qui ne sait plus où donner de la tête lorsque les candidats parlent de représentation et de la décomposition de Clebsch-Gordan

Le 01 février 2020 à 17:20:22 MecaFlu a écrit :
là encore c'est un avis très personnel ce que je vais dire, et je veux vraiment pas t'offenser particulièrement, mais je trouve ça "facile" de trouver une solution de repli quand tu peux te battre pour ton métier. sois 0,1%

Vaut mieux se rendre compte à 25 ans que son métier ne nous convient pas, plutôt que de traîner les pieds au taf jusqu'à 45 ans puis après un burn-out se rendre compte qu'on aurait dû faire autre chose, mais que c'est quasi trop tard.

Le 01 février 2020 à 20:29:23 -IceTea- a écrit :

Le 01 février 2020 à 17:20:22 MecaFlu a écrit :
là encore c'est un avis très personnel ce que je vais dire, et je veux vraiment pas t'offenser particulièrement, mais je trouve ça "facile" de trouver une solution de repli quand tu peux te battre pour ton métier. sois 0,1%

Vaut mieux se rendre compte à 25 ans que son métier ne nous convient pas, plutôt que de traîner les pieds au taf jusqu'à 45 ans puis après un burn-out se rendre compte qu'on aurait dû faire autre chose, mais que c'est quasi trop tard.

oui c'est exactement ce que j'insinuais dans mon post

Sauf que j'adore ce métier, mais je pense qu'il n'est plus possible de l'exercer correctement dans ce pays de merde

Ils pourraientt augmenter les salaires franchement

Etre prof en France en 2020. Fuyez, la retraite qui était l'un des seuls avantages de ce métier va passer à la trappe merci Macron et Blanquer.
Le mépris du gouvernement "non mais vous avez pas bien compris on va vous expliquer" qui prend les enseignants donc des personnes qui ont fait au minimum bac+3 certains bac+5 et plus pour des débiles.
La réforme du bac qui a pour conséquence que les profs de matieres scientifiques au lycée vont devoir se partager moins d'heures et plus d'inégalités (pour l'accès à certaines options qui sera plus facile dans les lycées parisiens quen Provence ou les élèves et familles devront faire des choix par défaut).
Blanquer qui veut calmer la colère des profs en augmentant leur salaire de moins de 100 euros (et bien sur sous forme de primes).
Les proviseurs qui vont maintenant contribuer à noter les enseignants ce qui va jouer dans leur carrière. Donc un enseignant qui fait la lèche à son proviseur pourra être plus récompensé qu'un enseignant "meilleur" que lui qui a pour seul défaut de ne pas être proche de son chef d'établissement

Vivement qu'un gouvernement de gauche arrive et fasse le nécessaire pour que l'éducation nationale agisse réellement pour l'intérêt des enfants francais et revalorise le travail des profs.

Ya bcp de pays avec des gouvernements de droite où les profs sont très bien rémunérés ... Avec un gouvernement de gauche on va se retrouver avec un prof d'arts plastiques de 6ième qui gagne autant qu'un prof de MP* à LLG

Le 01 février 2020 à 21:23:29 SeinLouwi a écrit :
Etre prof en France en 2020. Fuyez, la retraite qui était l'un des seuls avantages de ce métier va passer à la trappe merci Macron et Blanquer.

Donc le but en 2020 c'est de faire la pêche aux avantages sociaux ? Eh beh faut vraiment aimer ce qu'on fait pour penser comme ça.

Le 01 février 2020 à 21:37:38 Nathyll a écrit :

Le 01 février 2020 à 21:23:29 SeinLouwi a écrit :
Etre prof en France en 2020. Fuyez, la retraite qui était l'un des seuls avantages de ce métier va passer à la trappe merci Macron et Blanquer.

Donc le but en 2020 c'est de faire la pêche aux avantages sociaux ? Eh beh faut vraiment aimer ce qu'on fait pour penser comme ça.

je suis pas sûr de ce que tu veux dire. tu peux expliciter?

"La réforme du bac qui a pour conséquence que les profs de matieres scientifiques au lycée vont devoir se partager moins d'heures et plus d'inégalités"

Je suis pas trop au courant de la réforme mais en quoi ça handicape les profs de matières scientifiques ?

Et sinon j'ai une autre question concernant le privé : Est-il possible d'enseigner dans le privé avec l'agrégation sans la perdre ? Car il me semble que c'est l'EN qui autorise ou non le passage public->privé. Et dans le cas des mathématiques vu le manque d'enseignants j'imagine qu'ils ne laissent pas les enseignants partir dans la privé..

Merci!

Le 01 février 2020 à 21:54:01 MecaFlu a écrit :

Le 01 février 2020 à 21:37:38 Nathyll a écrit :

Le 01 février 2020 à 21:23:29 SeinLouwi a écrit :
Etre prof en France en 2020. Fuyez, la retraite qui était l'un des seuls avantages de ce métier va passer à la trappe merci Macron et Blanquer.

Donc le but en 2020 c'est de faire la pêche aux avantages sociaux ? Eh beh faut vraiment aimer ce qu'on fait pour penser comme ça.

je suis pas sûr de ce que tu veux dire. tu peux expliciter?

Je trouve juste nauséabond le concept d'avantage social d'un métier par rapport à l'autre, surtout dans le cadre professoral, pourquoi le métier de prof devrait venir avec des avantages sociaux exactement ?

Depuis que je lis ce topic, je vois qu'il y a quand même beaucoup de souffrance vis à vis de ce métier. Sérieusement, si ça vous bouffe votre vie et votre moral, pourquoi ne pas faire un métier qui certes vous plaît sur le principe, mais également dans le cadre de travail.

Vous avez tous un Master, vous êtes en théorie armés scientifiquement pour répondre à plein de problèmes que se posent les entreprises et les laboratoires, le champs des possibles est immense.

Alors pourquoi s'entêter à faire quelque chose qui vous rend malheureux ? Si la pédagogie vous attire, vous pouvez vous contenter de faire des cours particuliers, à côté de votre métier à plein temps.

Le 01 février 2020 à 23:16:49 -IceTea- a écrit :
Vous avez tous un Master, vous êtes en théorie armés scientifiquement pour répondre à plein de problèmes que se posent les entreprises et les laboratoires, le champs des possibles est est immense

Pour InternetOwnBoy car tout simplement en terminale les élèves auront le droit à deux matières scientifiques au maximum par exemple maths et physique là où dans l'ancien système les élèves avaient maths physique svt ou maths physique si.
Je vois certains profs qui se font la "guerre" pour savoir qui prendra quelle option car le nombre d'heures dispo a clairement diminué en maths et sûrement dans les autres matières scientifiques (ce qui était sûrement l'objectif caché de cette reforme)

Pour Nathyll: tu dis que le but est de faire la pêche aux avantages sociaux? Quand on a fait 5 ans d'études ou plus et qu'on devient prof avec éventuellement l'agrégation et qu'on touche bcp moins que quelqu'un qui part dans le privé si on commence à enlever aux profs la "tranquillité" et "sérénité" que leur accordait ce métier avec notamment une retraite plus ou moins bonne qui deviendrait ridicule avec le système par points et un âge de départ plus élevé, on peut se demander légitimement si l'état respecte ses professeurs.
Etre prof on le fait par passion pas pour l'argent mais si derrière c'est pour galérer et avoir un niveau de vie exécrable comparé aux études que l'on a fait et ce que l'on aurait pu toucher dans le privé il faut y réfléchir.

Et la question ici n'est pas celle d'un avantage social mais celle davoir un salaire et une retraite raisonnable en phase avec les études effectuées et la mission que l'on accomplit pour le pays.

Le 01 février 2020 à 22:09:42 InternetOwnBoy a écrit :
"La réforme du bac qui a pour conséquence que les profs de matieres scientifiques au lycée vont devoir se partager moins d'heures et plus d'inégalités"

Je suis pas trop au courant de la réforme mais en quoi ça handicape les profs de matières scientifiques ?

Et sinon j'ai une autre question concernant le privé : Est-il possible d'enseigner dans le privé avec l'agrégation sans la perdre ? Car il me semble que c'est l'EN qui autorise ou non le passage public->privé. Et dans le cas des mathématiques vu le manque d'enseignants j'imagine qu'ils ne laissent pas les enseignants partir dans la privé..

Merci!

Le fait de faire des groupes pour chaque spécialité permet de blinder ceux-ci au maximum des effectifs.
Au lieu d'avoir des classes de ~30 élèves avec certaines dans les 30-25 (S SI, L,...), chaque matière a des groupes de ~35 élèves avec un dernier groupe un peu moins chargé (ou bien un seul groupe avec au minimum 20 élèves).

Ainsi, le même nombre d'élèves est réparti dans un nombre plus petit de groupes, ce qui diminue un peu le nombre de profs nécessaires pour enseigner à tout ce beau monde.
Cela touche aussi bien les matières avec beaucoup de groupes (les maths par exemple) où cette diminution à l'échelle d'un lycée peut faire sauter un poste, que les matières qui auront peu de groupes en terminale (SI, Info,...) car pour celles-ci il y aura soit un trop petit nombre de groupes qui forcera à bosser sur 2 établissements où à perdre un poste, soit plus de groupes du tout (spécialité pas ouverte) et l'enseignant perd son poste (mesure de carte scolaire).

Comme on ne peut choisir que 2 spécialités en terminale, et qu'il y en a par exemple 5 dans le domaine scientifique (avec les maths qui s'imposent un peu comme incontournables), il est clair que certaines seront marginales.
Et spécialité "marginale" implique spécialité qui pourra avoir peu de groupes en terminale, donc éventuelle perte de poste.

De plus, si lors d'une année un lycée a une grosse chute de demandes pour une spécialité en terminale voire en première (par hasard ou en partie à cause de sujets qui ont causé des cartons / de groupes qui ont été infâmes et envers lesquels les profs ont sévi / de fausses rumeurs), et que la perte de groupes entraîne une perte de postes voire la fermeture de la spécialité, il sera très difficile pour l'établissement de retrouver un nouveau poste les quelques années qui suivront même si la demande repart significativement à la hausse. (à la place, on proposera au chef d'établissement d'embaucher des contractuels en plus pour gérer l'écart entre ce que peuvent enseigner les profs présents et la demande d'enseignements dans la matière)

C'est un peu comme les budgets dans les universités ou à l'armée : Si tu dépenses moins que ce qu'on t'alloue, alors l'année d'après on réduit ton budget, et si jamais l'année suivante tu es dans le rouge alors on te dira plus ou moins de te débrouiller avec ce qu'il te restera sous la main.

Beaucoup de petits et moyens établissements ont perdu quelques spécialités (par rapport aux anciennes filières) pour des soucis de cet ordre, et ils ne sont à priori pas prêts de pouvoir les ouvrir de sitôt, ce qui oblige aussi les élèves voulant suivre certaines spécialités à changer de lycée. (le privé en profite pas mal puisque lui peut gérer plus facilement ses spécialités et proposer quasiment toutes les spécialités, mais il en profite parce qu'il subit bien moins de contraintes que le public)

- Pour ce qui est du privé, il y a le privé sous contrat avec l'EN et le privé hors contrat avec l'EN.
Pour le privé hors contrat, ce sont eux qui t'embauchent et ils n'ont rien à voir avec l'EN. Tu ne gardes pas ton agrégation et ton salaire dépend de ce que tu auras pu négocier.

Pour les collèges/lycées privés sous contrat, tu ne peux pas aller y enseigner directement avec l'agrégation externe. (ou avec l'interne du public)
Si tu veux y aller et devenir agrégé, il te faudra passer le CAFEP (le capes du privé), puis passer au choix l'agreg du privé (qui est une agreg interne, donc nécessite 5 ans d'ancienneté dans le privé, ou des équivalents d'ancienneté) ou bien l'agreg externe en demandant un truc spécifique.
L'agrégation externe est un concours de l'enseignement public, mais si tu la passes en ayant le capes du privé et que tu demandes à rester à ton poste dans le privé, l'EN peut te faire passer agrégé en te laissant dans le privé. (je ne sais pas si cette demande est de droit, càd si lorsque tu la fais tu es sûr que l'on te dira oui, à vérifier).

Pour les prépas privées sous contrat, tu peux y être affecté avec l'agrégation externe (ou l'interne du public) car les affectations de profs en prépa sont en grande partie communes entre le public et le privé sous contrat. (il me semble que c'est toutefois un point à préciser dans son dossier lors de sa première affectation ou de sa demande de mutation, mais pas besoin de conditions particulières pour y être affecté)

Pour les écoles du supérieur privées sous contrat, là je ne sais pas.
Je n'ai à priori pas vu d'annonces de postes sur la plate-forme dédiée aux postes d'enseignants dans le supérieur, (en tout cas en maths) mais je n'en sais pas plus.
Il faudrait contacter directement une telle école pour avoir l'information.

- Et sinon, le fait que l'EN manque d'enseignants ne veut pas dire qu'on ne te traitera pas comme une b​ouse une fois le concours passé.
Il est vite arrivé (notemment lors de l'année de stage ou après une thèse si tu hésites entre recherche et enseignement) que l'on se contrefoute du manque de profs dans ta matière pour au contraire te dire "si tu veux partir, la porte est là".
Donc au contraire, on ne va pas chercher à trop te retenir si tu veux partir. (par contre si tu t'es mis quelqu'un de la direction, de l'inspection, ou du rectorat à dos, il peut te nuire en te compliquant la vie entre autres sur ce genre de choses)