Le 20 avril 2021 à 01:25:24 :

Le 20 avril 2021 à 00:01:51 :
EMPIRE DE CYRODIIL

l'impérial réfléchit un instant et répondit :

-Voyez-vous, j'ai déjà réfléchi à un plan d'action à mettre en place sitôt les forces d'Al-Jaffer vaincues et la jonction avec les forces de d'Andrieux effectuée afin de reprendre Brétonie. Orsinium n'a pas de flotte, Hauteroche et Cyrodiil si. Le plan consisterait à ce que la marine impériale attire la flotte ennemie, sans engager le combat et en fuyant néanmoins, pendant qu'une petite armée de bréto-orsimers serait transportée par la flotte Brétonne jusqu'à l'île. Là, elles pourraient renforcer les troupes de guérilla et participer à libérer l'île. Cette manoeuvre forcerait Crésès à renforcer lui aussi ce front, dégarnissant le front terrestre. Dans le cas où ce débarquement remplirait ses objectifs, nous reprendrions l'île ce qui fera un gros coup dur pour nos adversaires qui perdront le seul territoire qu'ils sont parvenus à s'emparer. Dans le cas contraire, la guérilla resterait suffisamment gênante pour nécessiter un afflux supplémentaire de leurs soldats ce qui nous avantagerait.

➤ 4 E 202 – Orsinium, Cité de Shugarzium

« C'est un plan que nous devrions exécuter une fois que ces conditions seront réunies. Dans l'immédiat, nous projetons d'accélérer l'unification des tribus orsimers afin de constituer une muraille de bastions destinés à consolider nos futures acquisitions dans cette région. L'union entre nos deux familles est à ce titre essentielle pour faciliter notre oeuvre. Les autres clans orsimers reconnaîtront d'autant plus facilement mon autorité qu'ils nous accorderont leur confiance. »

EMPIRE DE CYRODIIL

le jeune souverain s'exclama alors en se souvenant :

-Oh ! Tant que j'y suis, je comptais vous montrer ceci.
il déroula la carte qu'il sortit de ses affaires et la posa sur la table :

-comme vous pouvez le constater, je comptais sur la partition du royaume Raga après la guerre, je m suis permis de m'attribuer un territoire personnel afin d'assurer l'entente entre brétons et orsimers, qui seraient de loin les grands gagnants du conflit. De plus, je pensais à la saisie de la flotte ennemie pour l'intégrer à la marine impériale et la formation d'une confédération Raga dans le sud qui couvrirait trois royaumes autonomes les uns des autres mais unis par un conseil de trois gouverneurs. Je voulais aussi autoriser l'application d'une forme de... Servage sur les autochtones : sur 20 ou 30 ans, ils auraient le statut de bétail qui sera néanmoins soumis à quelques règles. Premièrement, le bétail ne doit pas excéder dix mille têtes par grande ville, mille par ville moyenne ou petite et 100 par village sinon quoi tout le cheptel doit être abattu. Deuxièmement, il y aura régulation des naissances : pas plus de 20 à 30% de naissances de filles, vous aurez autorisation à noyer les bébés en trop. Troisièmement, sitôt que les territoires conquis auront été suffisamment maîtrisés, il faudra mettre à mort tous les cheptels.

Dranys Sarothi

Au fur et à mesure que la dunmer s'expliquait, Dranys, lui, notait.

- D'accord. Savez-vous s'il a des demeures secondaires ? Peut-on être sûr que le papier soit réellement chez lui ?

Il laissa un court blanc dans son discours, semblant peser le pour et le contre avant de continuer.

- Avez-vous songé à employer certaines... méthodes, dit-il en se raclant la gorge, pour tirer les vers du nez d'un Ashibael ?

MORROWIND

La conseillère plissa les yeux brièvement face aux propos de Dranys.

« C'est juste... Puis-je savoir à quel genre de méthode vous faites référence ? » Insista-t-elle d'un ton intéressé, son expression toujours aussi neutre.

Dranys Sarothi

L'expression toujours aussi austère, un fin sourire lui démangeait le coin des lèvres.

- Vous pouvez les acheter, ou user de méthodes plus... Disons, physiques et désagréables.

MORROWIND

La Dunmer se redressa calmement, esquissant un semblant de sourire.

« Ah, cela va de soi, serjo, affirma-t-elle d'un ton de confiance, celle d'une vérité générales relatée. Dans ce cas, certaines... mesures seront prises, et vous serez informé des résultats, étant donné que nous ne savons rien de plus du ou des lieux de vie de Zainab. Quelque chose à ajouter ? »

Le 22 avril 2021 à 21:49:07 :

➤ 4 E 202 – Bordeciel occidental, Pontdragon

L'homme à la tête du Penitus Oculatus se grattait le menton d'un air pensif après la question de l'Altmer.

« Je dois avouer que non, citoyen. J'étais chargé de mes routines de paperasse à la caserne. Mara m'en soit témoin, je n'ai eu vent d'aucun complot au sein de mon organisation, et mes hommes sont parmi les plus compétents de l'Empire. Je ne jugerais en aucun les talents martiaux du Duc de Daguefilante - et le Penitus Oculatus s'attèlera à le retrouver - mais je doute qu'un homme puisse en vaincre trois. Si je devais être honnête, j'ai le présentiment qu'un tiers s'amuse à nous entourlouper. »

➤ 4 E 202 – Bordeciel occidental, Pontdragon

Compagnie d'albâtre

-Les plus compétents? Pas ces derniers jours il semblerait. Entre l'assassinat d'un Empereur sur son propre bateau et l'enlèvement d'un haut dignitaire de Haute Roche à deux pas de la caserne... Je vous suggèrerais de faire un inspections dans vos rangs. Deux événements aussi important avec l'implication du Penitus Oculatus laissent planer des soupçons. Certains pourrait y voir une compromissions par des agents du Thalmor exerçant leur influences sur certains de vos hommes, ou supérieurs....

Quoiqu'il en soit, nous mènerons notre enquête de notre propre chef, parallèlement à la votre. Mes salutations commandant.

Almaril alla voir le bureau de poste le plus proche et envoya un message vers la cours royale de Haute Roche afin d'annoncer la disparition du duc de Daguefilante.

Dranys Sarothi

Il posa la plume, l'air pensif.

- Ce papier, s'il tombe entre de mauvaises mains, pourrait causer des problèmes. Avez-vous en tête le nom d'une personne qui pourrait être accusé de vouloir recevoir un tel papier ? De façon à ce que, si je me fais attraper avec, la faute puisse être rejetée sur un tiers.

MORROWIND

Llavane croisa les mains, partageant ce même air pensif.

« Bonne question. Je suis tentée d'évoquer la Maison Hlaalu, même si j'imagine mal celle-ci tenter pareille attaque contre un monopole pareil. En revanche, fut-elle légèrement plus influente, cela serait probablement survenu, avoua-t-elle. Ou encore la Camonna Tong, afin de rasseoir son influence clandestine... bien que celle-ci soit d'une toute autre trempe. Depuis le départ de l'empire étranger, il y a peu de groupes à qui aurait convenu ce genre de lutte. »

Dranys Sarothi

Il tapait de l'ongle sur la table, l'air pressé.

- Il doit bien y avoir au moins un nom, une personne, Dame Herathran, pour ainsi tromper Ashibael en cas de problème. Un criminel, un opposant politique que personne n'aime, un n'wah ? Pourquoi pas un argonien ou que sais-je encore ? Désormais, il ne s'agit plus de questionnements, mais bien de préparatifs.

MORROWIND

La Triumvir croisa les bras, fronçant légèrement les sourcils.

« Dans ce cas, il y a le Conseiller Saldin, de la Maison Hlaalu. Cet homme est véreux, arrogant et suspecté d'actions clandestines depuis ces dernières années. Il est le bouc émissaire parfait, car il serait du genre à vouloir couper Ashibael par la tête pour mieux s'enrichir. Nul doute que vous saurez passer entre les mailles du filet en prétendant travailler à son compte. »

Le 23 avril 2021 à 16:14:04 :

Le 20 avril 2021 à 01:25:24 :

Le 20 avril 2021 à 00:01:51 :
EMPIRE DE CYRODIIL

l'impérial réfléchit un instant et répondit :

-Voyez-vous, j'ai déjà réfléchi à un plan d'action à mettre en place sitôt les forces d'Al-Jaffer vaincues et la jonction avec les forces de d'Andrieux effectuée afin de reprendre Brétonie. Orsinium n'a pas de flotte, Hauteroche et Cyrodiil si. Le plan consisterait à ce que la marine impériale attire la flotte ennemie, sans engager le combat et en fuyant néanmoins, pendant qu'une petite armée de bréto-orsimers serait transportée par la flotte Brétonne jusqu'à l'île. Là, elles pourraient renforcer les troupes de guérilla et participer à libérer l'île. Cette manoeuvre forcerait Crésès à renforcer lui aussi ce front, dégarnissant le front terrestre. Dans le cas où ce débarquement remplirait ses objectifs, nous reprendrions l'île ce qui fera un gros coup dur pour nos adversaires qui perdront le seul territoire qu'ils sont parvenus à s'emparer. Dans le cas contraire, la guérilla resterait suffisamment gênante pour nécessiter un afflux supplémentaire de leurs soldats ce qui nous avantagerait.

➤ 4 E 202 – Orsinium, Cité de Shugarzium

« C'est un plan que nous devrions exécuter une fois que ces conditions seront réunies. Dans l'immédiat, nous projetons d'accélérer l'unification des tribus orsimers afin de constituer une muraille de bastions destinés à consolider nos futures acquisitions dans cette région. L'union entre nos deux familles est à ce titre essentielle pour faciliter notre oeuvre. Les autres clans orsimers reconnaîtront d'autant plus facilement mon autorité qu'ils nous accorderont leur confiance. »

EMPIRE DE CYRODIIL

le jeune souverain s'exclama alors en se souvenant :

-Oh ! Tant que j'y suis, je comptais vous montrer ceci.
il déroula la carte qu'il sortit de ses affaires et la posa sur la table :

-comme vous pouvez le constater, je comptais sur la partition du royaume Raga après la guerre, je m suis permis de m'attribuer un territoire personnel afin d'assurer l'entente entre brétons et orsimers, qui seraient de loin les grands gagnants du conflit. De plus, je pensais à la saisie de la flotte ennemie pour l'intégrer à la marine impériale et la formation d'une confédération Raga dans le sud qui couvrirait trois royaumes autonomes les uns des autres mais unis par un conseil de trois gouverneurs. Je voulais aussi autoriser l'application d'une forme de... Servage sur les autochtones : sur 20 ou 30 ans, ils auraient le statut de bétail qui sera néanmoins soumis à quelques règles. Premièrement, le bétail ne doit pas excéder dix mille têtes par grande ville, mille par ville moyenne ou petite et 100 par village sinon quoi tout le cheptel doit être abattu. Deuxièmement, il y aura régulation des naissances : pas plus de 20 à 30% de naissances de filles, vous aurez autorisation à noyer les bébés en trop. Troisièmement, sitôt que les territoires conquis auront été suffisamment maîtrisés, il faudra mettre à mort tous les cheptels.

➤ 4 E 202 – Orsinium, Cité de Shugarzium

Sa Majesté, le Roi Urag d'Orsinium, s'empressa de se saisir de la carte qu'il examina avec grande attention. Pesant et soupesant la proposition impériale, il leva son nez retroussé de la feuille, jetant une oeillade vers son fils, lui indiquant de se rapprocher. Père et fils échangèrent ensuite quelques mots dans leur langue gutturale et désarticulée avant de pousser - à l'unisson - deux rires gras, sardoniques et viciés.

« Tes désirs sont des ordres, Céphorus, fils de Titus Mede II. Nous devons expulser cette race maudite de ces terres avant vingt ou trente ans : le salut de l'Empire l'exige ; nos intérêts le commandent ; notre courage doit l'accomplir. Mais je vais te proposer une suggestion. Peut-être devrions-nous mettre en place, pour l'heure, un commerce d'esclaves avec les véreux de Morrowind. Castrons les mâles rougegardes et envoyons leurs femelles dans les bordels du pays des Elfes noirs. Nous aurons bien besoin de minerais et d'alliés là-bas. »

➤ 4E 202 – Guerre civile de Bordeciel

L’Aurore de glace étendait ses bras au froid mortel vers les humbles maisonnées meurtries du Comté de Bruma, en ce sombre âge de guerre et de déchirement. Un froid dont résonnait un son parfaitement saccadé, aussi ordonné que le découlement de milles eaux sur une plaine parfaitement incurvée. Une marche vide et pleine de chaleur tout à la fois; des pas bravant l’hiver et réchauffant le cœur des Hommes.

Ainsi marchait la Légion sous l’égide de la Déesse-Mère, Mara, en marche pour la terre synonyme en traversant ce Comté de givre. Tandis que les fières troupes s’approchaient des remparts de la ville, en direction de Jerall, le sang des descendants du nord propulsait son mécontentement : le peuple nordique local lançait volontiers seaux souillés et tomates pourries sur la Légion en contrebas.

Le Légat Verendas, du haut de sa bannière chevelue d’un blanc flottant au gré du vent, fit halte pour sommer l’arrêt de cet outrage par les menaces. Tandis que ses hommes s’avancèrent d’un pas en dégainant leur arme, la populace du haut et du nord recula de stupeur, leur rancœur apaisée soudainement par l’acier impérial…

Suivant ce contretemps, les soldats sous l’officier aux yeux de sang reprirent leur avancée titanesque, emplis de détermination, tandis que s’avançaient derrière eux les Légions sous l’égide du Dragon du Temps et du Dieu des Mortels, Akatosh et Arkay, ne jetant qu’un œil intrigué au sommet de Bruma tout en continuant leur route.

Mais cet âge sombre ne rôdait nullement qu’au Comté de l’aigle noir. Par-delà les monts, les forces de l’Ours de Markarth atteignirent la brèche entre la châtellerie de même nom et Cyrodiil, loups à l’affût de proies inconscientes dont la jugulaire allait être éventrée.

Les trois Légions passèrent par les feuilles rouges d’Epervine, torrent chromé déversant sa marche impétueuse dans les bois du sud. Alors que la verdure cramoisie craquait sous les pas de l’Empire, le commandant Galmar serrait ses rudes poings, intrigué par le retard des forces du dragon rouge. Sa pensée vogua vers les violences de Bruma, retournées vers les Légions chétives en un flot de mépris au mérite gravé dans la pierre.

L’officier sombrage fut sorti de ses songes par le son d’un messager, espion depuis le sud, haletant et fatigué, peinant à articuler sa pensée.

« Qu’y a-t-il, soldat ? Viens-tu de Bruma ? Interrogea Rudepoing d’un ton perplexe.

– O-Oui, peina le messager à articuler en reprenant son souffle… La… La Légion… Elle ne passe… pas p-par la Brèche…

– Comment !? Où est-elle ? Parle donc !

– Elle est… dans la châtellerie d’Epervine… »

Surprise à son propre jeu, l’armée sombrage fut prise d’un branle-bas de combat, torpeur l’amenant vers le nord, Fort-Ivar, mais torpeur en retard. En effet, le village au pied du Haut Hrothgar fut-il atteint par les hommes de Mara que le peuple local se souleva, intervenant contre un envahisseur surpris.

La cavalerie impériale n’eut cependant guerre besoin de beaucoup de temps pour reprendre ses esprits, et les archers montés débutent des attaques meurtrières sur le peuple de Fort-Ivar, soutenus par les cavaliers légers des Légions.

Ce n’est qu’après plusieurs minutes de conflit que les divisions légères de l’armée Sombrage prit la Légion sur ses flancs, comptant notamment sur ses archers, ses lanciers et sa cavalerie pour disperser les forces Impériales. Les mages de guerre montés sous le dragon bleu usèrent de leurs sorts de foudre pour aggraver cette dispersion et contrer la supériorité numérique de la cavalerie impériale. De ce fait, de nombreux montiliers lourds périssent avec leurs montures.

Cela créa une brève réaction en chaine, où nombreux furent les cavaliers légers de l’Empire et certains des Sombrages à trébucher sur les cadavres de leurs compatriotes, causant mort et désolation.

L’armée impériale riposta à l’aide de ses sarisses pour faire chuter les fantassins ennemis, notamment les guerriers à la hache. Dans ce chaos total, les flèches volent de toutes parts, avant d’être tues par des volées de pierre. En effet, une division lourde avait surgi derrière les deux Légions, ses sarisses créant un chemin parmi des soldats qui ne s’y attendaient – pour la plupart – en aucun cas.

Des mages de guérison Sombrages vinrent guérir les blessés où ils le pouvèrent, restant en arrière afin d’éviter les dommages. Les Scorpions sombrages prirent soin de frapper de leur mieux les masses d’archers montés, tandis que les fantassins sous Ulfric, soutenus par l’archerie, frappèrent leurs homologues impériaux.

En dépit de cette frappe d’une grande bravoure par les forces de Galmar Rudepoing, les Légions de Mara et d’Arkay ripostèrent avec succès au vu de leur supériorité numérique, du terrain – moins avantageux pour les Sombrages que la frontière – et la nécessité de changement de stratégie pour les Sombrages.

Redoutant l’issue néfaste du combat se jouant, le Commandant Rudepoing décide de se replier dès qu’il sut le combat perdu, mais guère avant. Malgré cela, le brave Holik de Fort-Ivar perdit la vie d’un coup de carreau impérial dans les poumons.

Suite à cela, l’armée d’Akatosh fit marche vers le sud-est, là où se tenait les ruines d’un fort jadis fertile. Sur ses pierres décrépies se tenaient des gardes à l’affût, accomplissant le devoir de tout protecteur de Bordeciel.

Cela ne sembla cependant guère déranger la Générale Rothmanthril, qui, du haut de sa fière monture au crin taché de sang, leva sa lame vers le firmament, alors que les sabots frappèrent la terre avec tourment et la pierre avec ardeur.

Les gardes de la Brèche, désemparés et sous le choc, se livrèrent à un combat perdu d’avance. Emmenant quelques cavaliers dans leur futur tombeau grâce à leurs flèches, les soldats nordiques virent vite les légionnaires leur rendre la pareille en une volée fatale.

Les ruines tombèrent avec l’aisance d’un entraînement mais l’amertume d’une victoire pyrrhique, mais elles tombèrent avec ses forces, jusqu’au dernier garde, et jusqu’au dernier soupir.

Pendant ce temps, la Légion du Dieu des Mortels avait fait marche jusque la Crevasse, maudite par le temps et les peuples, médisante comme la mort et la pauvreté, accueillant tensions et dangers. Peu après leur entrée dans la châtellerie, les Légionnaires subirent les harcèlements répétés des frères en peaux du Roi en haillons.

Si les archers contiennent du mieux qu’ils peuvent la guérilla crevassaise, nombreux furent les chevaux à tomber sous les coups traîtres des enfants de la Karth, ce qui ralentit davantage les avancées des hommes de Tyrannus.

Devant économiser ses lames au mieux, la générale décida d’avancer coûte que coûte, en laissant la cavalerie reculer peu-à-peu afin de laisser à l’infanterie l’honneur de la tête de file, mais cela ne fit que donner aux Parjures ces braves montures sur un plateau de sang et d’argent, et davantage de montiliers encore virent le jour s’écrouler brusquement.

Pressant le pas, la générale Tyrannus parvint au nord-ouest de la Crevasse quand une flèche crevassaise perça son mollet gauche, ce qui ne freina cependant guère les ardeurs de l’officière, qui réussit enfin à extraire sa Légion hors de ces terres délétères en atteignant enfin Haafingar.

En ces lieux, au nord, le séjour fut bref, et la Légion d’Arkay rejoignit son homologue nordique avant de faire marche vers Hjaalmarche, à l’est. Les marais, dragons poisseux au venin de serpent, enlisaient les soldats dans leur gangue tentatrice. La faim les tenaillait, et la fatigue les guettait.

Mais nul homme ne pouvait ignorer le court du temps, et en aucun cas ceux sous l’égide du Divin des mortels. Magnus dès lors débutait sa douce descente vers les hautes roches à l’ouest de Bordeciel, et une horde de maigres et frêles ténèbres vint marcher aux avants de la Légion, sinistre compagnie de la fin du jour.

S’extirpant péniblement des sols humides pour frapper la neige brunâtre de leur acier, les soldats arrivèrent peu-à-peu aux portes du Clos et du jour clos. Alors que les moins coriaces marmonnaient dans leur barbe rasée l’envie d’une pièce de venaison et d’hydromel, et que les plus stoïques regardaient le chemin sinueux du futur et de la nuit, la Générale Tyrannus tirait sur sa patience, alors que le Légat Telendas restait plus muet qu’un tombeau ancestral.

Les forces d’Arkay et des fils de Bordeciel sous le Dragon carmin ne purent cependant prédire ce poignard obscur s’étant faufilé entre leurs parcelles de peau : Les chevaux à l’arrière se mirent à flancher, et peu se relevèrent. Le voile ténébreux sous la nuit sans Lunes couvrait les inquiétudes impérieuses des impériaux.

Ordonnant à ses mages de guerre montés de dissuader les environs par quelques flammes, les piques ennemies ne cessèrent guère, alors que l’acier de Cyrod reflétait ses propres flammes. La Légion Nordique quitta le chemin de ses frères sous Arkay, mais ne vit pas la fin de ses supplices.
Tentant désespérément d’approcher Fort Dunstad, les hommes de Telendas poursuivirent les myriades de chute, et à peine purent-ils lever leurs bras vers la pierre de la forteresse que le Légat Dunmer décida la reddition pour sauver le peu d’homme qui lui restait.

De son côté, la Légion d’Arkay voyait sa stratégie d’économie humaine roulée dans la boue : il n’y avait nul endroit où se poster, nul endroit où se reposer; l’âge sombre des coups de toute part accablait les épaules des impériaux, qui ne virent que plus tard les maisonnées d’Aubétoile s’étirer à l’horizon.

La générale Tyrannus pressa davantage la marche, alors que le rubis de sa plaie se mouvait vers une infecte rouille. La cavalerie lourdement défrichée, celle-ci n’eut guère l’effet espéré en chargeant vers la ville : Flèches et carreaux dardaient les montiliers ensuite creusés par les lances sombrages.

La première charge cavalière ayant échoué, Augusta décida de réitérer avec des mages de guerre montés, mais les forces de guérilla des alentours laissèrent les boules de feu impériales voler dans toutes les directions, parfois même dans leurs propres rangs.

Cependant, ces braises suffirent à fragiliser le soutien d’Aubétoile, et débuta ainsi une charge de sarissiers qui essuyèrent de leur mieux les tirs ennemis pour frapper les lances adverses et débuter une percée, sous les tirs soudains d’une catapulte du Dragon du Nord.

Ne parvenant pas non plus à apaiser les attaques des troupes de harcèlement ennemies, Tyrannus leva une vague d’épéistes et de guerrier au marteau, mais leur lenteur, la faim, le froid, la fatigue et la mobilité adverse rendit l’attaque presque caduque, bien qu’elle vit la faim des lances et un coup dans les rangs des guerriers à la hache sombrages.

Résistant au désespoir, Tyrannus lança une vague de guerrier au marteau de guerre avec le soutien de ses quelques archers montés, pour un résultat vain sous certaines facettes, alors que la mort fauchait toujours plus d’impériaux, mais si peu de traîtres !

Les mages de guérison sous le dragon bleu faisaient leur effet, car les percées de Cyrod semblaient s’enliser. Se décidant à une charge finale, la générale s’élança vers Aubétoile, se frayant un chemin entre les cadavres et les projectiles pour mieux voler la vie de quelques guerriers sombrages dans les rues de la ville nordique.

Son baroud d’honneur fut cependant assassiné quand les forces de harcèlement se refermèrent sur ses troupes, et la monture de Tyrannus fut morcelée d’un coup de catapulte avant de s’écrouler sur le côté. L’Impériale, immobilisée, n’eut d’autre choix que d’accepter sa position misérable, alors que les éléments se riaient de sa capture.

Au sein du Bordeciel occidental, les nordiques fidèles à la Légion virent leur loyauté fragilisée après le fiasco du Clos, et certains plongèrent dans l’hésitation quant à leurs convictions politiques, tandis que l’élite de Cyrodiil commençait à voir la Guerre civile comme un gouffre financier malgré les enjeux religieux et économiques : l’argent disparaissait, mais le Culte de Talos persistait.

De son côté, le Jarl Balgruuf eut vent de la population outragée de Fort-Ivar en plus du désastre au nord, et la pensée de Légions lâches et incompétentes débuta alors son existence parmi les limbes de son esprit, inquiet pour sa population à travers une guerre faisant toujours plus rage.

Quant au Bordeciel oriental, le peuple commençait à parler de la Légion Impériale comme un « ramassis de criminels et de peaux grises », toujours plus galvanisé par les paroles de l’Ours de Markarth et poursuivant la formation de milices populaires.

Pertes

Fort-Ivar : 8 000 impériaux de Mara morts (2 000 montiliers lourds, 1 500 montiliers légers, 1 500 mages de guerre montés, 2 000 épéistes, 1 000 archers), 6 000 d’Akatosh (1 000 montiliers légers, 1 000 montiliers lourds, 2 000 sarissiers, 2 000 épéistes), 500 blessés dans les deux Légions (300 montiliers légers, 100 montiliers lourds, 100 archers); 800 civils tués, 100 civils blessés; 8 000 Sombrages morts (2 500 guerriers à la hache, 500 épéistes, 1 500 sarissiers, 1 000 sarissiers, 700 archers, 200 arbalétriers, 500 montiliers légers, 100 mages de guérison, 500 guerriers à la masse d’arme, 500 guerriers à la hache d’arme), 1 000 Sombrages blessés (400 sarissiers, 100 épéistes, 200 archers, 300 guerriers au marteau de guerre)

Cap de Tréva : 2 000 Impériaux morts (200 montiliers légers, 500 montiliers lours, 500 épéistes, 400 sarissiers, 400 guerriers au marteau), 500 gardes de la Brèche morts

Aubétoile/Crevasse/Hjaalmarche : 21 000 impériaux morts (3 000 montiliers lourds, 2 500 montiliers légers, 3 700 épéistes, 4 200 guerriers au marteau, 2 900 archers montés, 2 200 mages de guerre montés, 2 500 sarissiers), 400 blessés (100 sarissiers, 300 guerriers au marteau); 100 civils morts, 3 200 sombrages morts (400 montiliers légers, 1 000 lanciers, 300 archers, 200 arbalétriers, 1100 guerriers à la hache, 300 guerriers à la masse d’arme), 300 blessés (100 lanciers, 100 guerriers à la hache, 100 montiliers légers)

Fort-Dunstad/Hjaalmarche : 2 000 impériaux morts (500 archers, 600 mages de guerre, 900 épéistes), 100 impériaux blessés (reste); 100 sombrages blessés (montiliers légers)

Carte du conflit :

EMPIRE DE CYRODIIL, BORDECIEL OCCIDENTAL, 4E 202

Après consultation de son état-major, le général Tullius envoie des estafettes d'émissaires escortés en direction des forteresses orques de Mor Khazgûr et Dushnikh Yal.

Rébellion Sombrage

Bien qu'inquiété par l'avancée impériale dans la Brèche, Ulfric exalta intérieurement pour la victoire décisive au Clos. Le plus grand restait cependant à faire. Après une énième réunion avec son Etat-major, le chef séparatiste décida d'envoyer une lettre au jarl Balgruuf.

Honorable Jarl Balgruuf de Blancherive.

Je connais votre désarroi par rapport à la constitution d'un réseau d'espionnage en votre châtellerie, mais je crois que vous comprenez désormais pourquoi je tâche de mettre toutes les chances de mon côté face à l'Empire.

L'ennemi massacre ses citoyens au nom de dictats aldmeris, et Orsinium prospère avec la sympathie affichée du nouvel Empereur, asservissant d'autres peuples Mens dans des pratiques d'occupation des plus honteuses. Je crains qu'un voile noir s'étende sur Bordeciel, sur mon peuple comme sur le vôtre, face à un pouvoir Impérial toujours plus autoritaire et abandonnant ses principes les plus fondateurs.

La Légion Impériale a subi une catastrophe au Clos, et il est sans doute clair pour elle que passer par la Crevasse n'est plus envisageable désormais. Vous avez vu à tel point Cephorus III était dépensier du sang de ses hommes et était prêt à tout. Je ne peux lire dans l'avenir, mais je crains pour la neutralité de votre châtellerie en ces circonstances. Il y a fort à parier qu'à terme, l'Empire voit en celle-ci un aveu de trahison, dans le besoin de passer par vos terres.

C'est pour ceci que je souhaite vous rencontrer au plus vite, afin que nous discutions de tout ceci.

Ulfric Sombrage, Jarl de Vendeaume

Dranys Sarothi

Surpris, Dranys ouvrit grand les yeux, l'air stupéfait, l'espace de quelques brèves secondes.

- Vous aussi, vous connaissez ce fum-... Ce traître ? Décidément. C'est, effectivement, une belle occasion de lui faire payer directement pour ce qu'il a tenté de mener à l'encontre du conseiller Lleril Morvayn.

Il se saisit de la plume, la trempa dans le pot d'encre, pour écrire la phrase suivante: À transmettre de toute urgence au Conseiller Saldin.

- Bien, maintenant, passons, si vous le voulez bien, au matériel... dit-il avec une pointe de fougue dans la voix.

MORROWIND

Les traits de la Rédoran s'adoucirent alors que vint rôder sur son visage un sourire en coin qu'elle ne put contenir.

« Ah, cela va sans dire, répondit-elle d'un ton intéressé, aux portes de la perfidie... Suivez-moi donc, Sarothi. »

Sur ces mots, la Triumvir se leva et vint déverrouiller la porte de la salle, revenant en son bureau avant de refermer ladite porte une fois Dranys sorti. Faisant de même avec ledit bureau, Llavane conduisit l'agent dunmer à l'étage inférieur, se faufilant avec calme entre les couloirs jusqu'à atteindre une porte lointaine surveillée par deux ordonnateurs de l'Ordre de la Veille.

« Gahjuli ? Demanda l'un des gardes d'un ton solennel, droit comme une lance.

- Je requiers l'accès aux archives, muthseraa, affirma la membre du Triumvirat.

- Bien sûr, répondit le second garde.

La conseillère Herathran vint alors déverrouiller la porte à l'aide d'une clé, pénétrant de l'autre côté avant de laisser Dranys entrer à son tour, puis refermant à clé ladite entrée. Ceci fait, Llavane ne s'attarda pas aux explications et fouilla prestement dans les coffres et autres conteneurs avant d'en ressortir un anneau de cuivre surmonté d'une pierre d'ébonite d'un goût exquis, ainsi qu'une sonde dont la finesse du métal et l'élégance de la silhouette était digne des maîtres de l'infiltration. A cela s'ajouta une potion aux couleurs de bronze et aux formes allongées.

« Voici un anneau qui vous assurera l'ouverture de n'importe quelle serrure – pour peu que son fonctionnement ne relève pas d'un quelconque savoir de l'Oblivion – ainsi qu'une sonde plus que louable dans sa fonction de désarmement de ces mêmes serrures. En plus de cela, permettez-moi l'accord de cette potion d'invisibilité. Celle-ci vous assurera une discrétion des plus fines pendant quelques minutes. Par ailleurs, soyez assuré que nous affinerons nos connaissances avant de vous recontacter. Avez-vous quelque chose à ajouter vous-même ? » Questionna-t-elle d'un ton solennel.

➤ 4 E 202 – Grande guerre de la Baie d’Iliaque

Sans intermède ou presque, la Grande Guerre de la Baie d’Iliaque se poursuit.

Le ralliement des Orques de Fer à la seule bannière du Roi Urag gro-Shugarz est célébré par le grand conseil tribal tenu vingt-huit primétoile de l’an deux-cent deux de la quatrième ère, dans la liesse guerrière qui accompagne le mariage d’Arnora Mede et d’Hagraz gro-Shugarz, héritier d’un Royaume d’Orsinium en plein essor territorial. Ce sont plusieurs milliers de guerriers orsimers [~ 30 régiments d’épéistes, 40 régiments de guerriers à la hache, 20 régiments d’archers, soit 9000 combattants] qui s’ajoutent aux unités impériales, rejoignant les groupes auxiliaires. Tour à tour éclaireurs, fourrageurs et troupes de choc, ces pelotons confèrent à l’armée impériale une solide force d’appoint permettant de combler des pertes ou d’effectuer ce que les légionnaires nomment à présent « les corvées » : tortures, pillages, et représailles contre les populations civiles suspectées d’abriter saboteurs et assassins. La haine des Orsimers s’associant harmonieusement avec leur soif de revanche, ces derniers montrent du zèle dans l’administration de la violence. La répression monte d’ailleurs crescendo durant les premières semaines du mois de Clairciel, tandis que les têtes s’empilent sur les murailles de l’ancienne Elinhir et sur les routes de Raidelorn. Les notables, saisis de peur, décident finalement de se soumettre, tandis que le peuple subit des raffinements de cruauté. En effet, Urag décrète la mise en place d’une loi martiale dans son nouveau fief : l’assassinat d’un soldat impérial impliquera la mort de dix Rougegardes, choisis aléatoirement. Les premiers effets de cette politique d’auto-discipline par la terreur et la coercition se manifestent progressivement après les grands massacres du mois des Semailles.

Pendant ce temps, l’armée orsimer se scinde en deux parties : l’ost dirigé par Hagraz remonte ainsi le nord, ralliant les tribus vivants dans les montagnes de la queue du dragon, tandis que les forces cyro-orsimers co-dirigées par Indaryl Nolothren et Urag gro-Shugarz se dirigent vers la Marche de l'Ouest. Face aux troupes d’Amara Al-Jaffer, ces dernières jettent leur dévolu sur une stratégie vicieuse afin d’anéantir la contre-attaque adverse : les cavaliers orsimers déferlent ainsi sur les marches de l’Est, semant la mort et la destruction, afin d’attirer la vétérane dans un piège… Feignant un repli stratégique à Shugarzium en faisant courir le bruit que des dissensions apparaissent entre Impériaux et Orsimers au sujet de la possession de la ville, informations corroborées par des messagers interceptés, les troupes d’Urag encerclent brusquement celles d’Amara dans les territoires escarpés des Marches de l’Est, près d’un village d’Al-Dhammiya.

La bataille qui en résulte est sanglante, opposant trente mille Raga’ à trente-sept mille cyro-orsimers. Malgré leur encerclement, les troupes rougegardes continuent de résister : à l’issue d'une forte contre-attaque, l'encerclement est même rompu temporairement. Les combats durent une journée entière durant laquelle les effectifs déployés par l’Ordre de Sainte-Léki sont décimés. Néanmoins, la bataille d’Al-Dhammiya porte un coup dur dans la progression de l’armée cyro-orsimer vers l'ouest. Le général Indaryl Nolothren observe que « le comportement des troupes rougegardes dans la défaite contraste terriblement avec celui des Sombrages ou des Aldmers. Mêmes encerclés, les Rougegardes s’accrochent et combattent jusqu’au bout ». La Dame de guerre de l’Ordre de Sainte-Léki réchappe de justesse de cette boucherie, escortée par un millier de cavaliers.

Au nord, les forces coalisées remportent la première victoire décisive de la campagne : Étoile-du-Dragon est tombée. Après avoir fraternisé avec les troupes brétonnes, les soldats orsimers commandés par Hagraz gro-Shugarz, accompagné par sa jeune épouse, ont immédiatement joint leurs forces avec les leurs pour mener à bien son siège. Faisant valoir sa filiation avec l’Empereur de Cyrodiil, l’héritier d’Orsinium a revendiqué le haut-commandement des forces de siège.

Une pluie de projectiles décochés par l’artillerie balistique orsimer perfore les murailles de la capitale de Bangkorai, ouvrant la voie vers l’une des plus grandes batailles urbaines de la quatrième ère. Si la populace prend les armes pour se défendre, la magie des paladins brétons et l’usage des ogres à l’avant-garde anéantissent rapidement tout esprit de résistance. Confirmant sa réputation de cruauté, Hagraz passe l’écrasante majorité de la ville au fil de l’épée. L’écarlate en macula les murs. Cédant à ses pulsions mégalomanes, le jeune guerrier orsimer se proclame immédiatement « conquérant de Martelfell », « bouclier-lige de l’Empereur Céphorus Mede », « Protecteur de l’Empire », et n’hésite pas à se mettre en scène en prenant place sur une chaise à porteurs, forçant des notables à le promener au milieu des décombres ou à s’agenouiller sur la place publique en répétant docilement « nous sommes des chiens, et l’Empereur de Cyrodiil est notre maître ». Le plus dur est toutefois à venir lorsque les troupes orsimers investissent le panthéon des héros après avoir massacré ses derniers défenseurs…

À l’issue des combats et des festivités, Arnora Mede sera tatouée au visage par son mari en personne avant de recevoir une armure lourde orsimer et rejoindre ce dernier dans son expédition vengeresse dans le hall des héros rougegardes… Auréolé d’un très grand prestige, des rumeurs mentionnent qu’Hagraz aurait poussé l’outrage encore plus loin en « besognant son épouse impériale sur les tombes de Frandar et Divad Hunding », et en « organisant des orgies éthyliques avec des esclaves sexuelles raga au sein dudit panthéon » durant une semaine. Avérées ou non, des diplomates brétons affirment cependant avoir trouvé des bannières de guerre rougegardes jonchant le sol du cimetière empestant l’alcool et l’urine et sur lesquelles des résidus d’excréments restaient accrochés. Si la barbarie du redoutable Hagraz suscite les inquiétudes de Thibaut d’Andrieux, celui-ci passera outre les excès du « charmant » beau-frère de Sa Majesté Impériale, non sans afficher une certaine moue dégoûtée et dédaigneuse.

Ainsi, la seconde phase de la guerre s’achève sur un recul des Rougegardes sur tous les fronts, la profanation du hall des héros et la cuisante humiliation du Roi Crésès qui n’a pris aucune mesure concrète ces derniers mois pour sortir son pays de la tourmente. Plusieurs grands seigneurs rougegardes, déçus, se désintéressent de l’autorité centrale du Roi et prennent leur autonomie tout en reconnaissant de jure l’autorité de celui-ci, préférant s’orienter vers une coopération à l’échelle régionale, jugée plus pragmatique. Le soutien à la guerre s’intensifie du côté des Rougegardes en raison des crimes perpétrés par la coalition.

Malgré la perte d'Étoile-du-Dragon, Haaban Yasin, Raʾīs de la confédération tribale Alik'r, maintient une pression offensive constante, poursuivant sa politique d’harcèlement. « Le désert est mon foyer. Notre foyer. Les envahisseurs qui entrent dans le désert n’en ressortent jamais. Ils ne le comprennent pas. Ce n’est qu’une question de temps avant que les ossements des coalisés soient ensevelis par le désert… » rapporte un émissaire impérial venu parlementer avec les Alik’r, étonnamment sûrs d’eux.

Du reste, l’afflux de marchandises consécutif à l’instauration du commerce avec le Domaine Aldmeri permet aux principautés raga de limiter les charges fiscales du prolétariat et de réduire les risques de disettes et de famines, auxiliaires du défaitisme.

Pertes

Bangkorai :

- 5000 Brétons (30 unités d’épéistes, 10 unités de mages de guerre, 10 unités de lanciers), 2000 blessés (10 unités d’épéistes, 5 unités de mages de guerre, 5 unités de lanciers) ; 3000 Orsimers (10 unités de lanciers, 10 unités de guerriers au marteau, 5 unités de guerriers à la hache, 5 unités d’épéistes), 10 ogres, 1000 blessés (7 unités d’épéistes, 3 unités de guerriers au marteau).

- 10 000 Rougegardes (40 unités d’épéistes, 20 unités d’archers, 20 unités de sarissiers, 10 unités de mages de guerre, 10 unités d’arbalétriers), tous les blessés ont été exécutés ; 60 000 civils massacrés, ~ 120 000 déportés.

Raidelorn :

- 9000 Impériaux (20 unités de sarrissiers, 25 unités d’épéistes, 10 unités de guerriers au marteau de guerre, 15 unités de montiliers lourds, 10 unités de montiliers légers, 10 unités de mages de guerre montés), 2000 blessés (7 unités d'épéistes, 3 unités de guerriers au marteau, 3 unités de montiliers lourds, 2 unités de montiliers légers, 5 unités de sarissiers) ; 4000 Orsimers (5 unités de montiliers lourds, 5 unités de montiliers légers, 20 unités de guerriers à la hache, 10 unités d’archers), 900 blessés (4 unités d'épéistes, 2 unités d'archers, 3 unités de guerriers à la hache).

- 25 000 Rougegardes (100 unités d’épéistes, 50 unités de lanciers, 30 unités de montiliers légers, 5 unités de montiliers lourds, 20 unités d’archers, 20 unités d’arbalétriers), 80 000 civils massacrés, ~ 95 000 déportés.

Carte du conflit :

Le 24 avril 2021 à 13:12:47 :
Rébellion Sombrage

Bien qu'inquiété par l'avancée impériale dans la Brèche, Ulfric exalta intérieurement pour la victoire décisive au Clos. Le plus grand restait cependant à faire. Après une énième réunion avec son Etat-major, le chef séparatiste décida d'envoyer une lettre au jarl Balgruuf.

Honorable Jarl Balgruuf de Blancherive.

Je connais votre désarroi par rapport à la constitution d'un réseau d'espionnage en votre châtellerie, mais je crois que vous comprenez désormais pourquoi je tâche de mettre toutes les chances de mon côté face à l'Empire.

L'ennemi massacre ses citoyens au nom de dictats aldmeris, et Orsinium prospère avec la sympathie affichée du nouvel Empereur, asservissant d'autres peuples Mens dans des pratiques d'occupation des plus honteuses. Je crains qu'un voile noir s'étende sur Bordeciel, sur mon peuple comme sur le vôtre, face à un pouvoir Impérial toujours plus autoritaire et abandonnant ses principes les plus fondateurs.

La Légion Impériale a subi une catastrophe au Clos, et il est sans doute clair pour elle que passer par la Crevasse n'est plus envisageable désormais. Vous avez vu à tel point Cephorus III était dépensier du sang de ses hommes et était prêt à tout. Je ne peux lire dans l'avenir, mais je crains pour la neutralité de votre châtellerie en ces circonstances. Il y a fort à parier qu'à terme, l'Empire voit en celle-ci un aveu de trahison, dans le besoin de passer par vos terres.

C'est pour ceci que je souhaite vous rencontrer au plus vite, afin que nous discutions de tout ceci.

Ulfric Sombrage, Jarl de Vendeaume

➤ 4 E 202 – Bordeciel, Blancherive

Alors que l'inquiétude grandissait au sein des murs de Fort-Dragon, le Jarl Balgruuf reçut une lettre de la part d'Ulfric Sombrage. Anxieux, il décida d'y apporter une réponse.

Jarl Ulfric Sombrage de Vendeaume,

Je dois admettre que les déboires que je vous reprochaient concernant la neutralité de ma châtellerie n'est rien, en comparaison avec ce dont Blancherive est actuellement témoin. Je n'aurais jamais imaginé voir l'Empire asservir, piller, tuer et profaner de la sorte. Les peurs dont je doutais auparavant ont malheureusement été plus que confirmées, et mes espérances massacrées.

J'ai également constaté la lâcheté impériale dans la Brèche, ainsi que son incompétence militaire dans le Clos, comme vous. De ce fait, au nom de la châtellerie de Blancherive, mais surtout de mon peuple tout entier, des nourrissons jusqu'aux doyens, je déclare ma présente neutralité rejetée, ainsi que mon allégeance à votre cause.

Je lèverai ainsi la pénalité à l'encontre de vos marchands, en espérant recevoir votre protection et votre soutien face à un Empire toujours plus pourrissant, et ce pour les biens des hommes, femmes et enfants de Blancherive. Sachez également que je n'hésiterai pas à vous aider dans votre lutte, afin que la position de ma châtellerie en Bordeciel soit profitée par l'Empire le moins possible.

Avec mes plus honnêtes respects,

Jarl Balgruuf le Grand de Blancherive

EMPIRE DE CYRODIIL

une missive est portée à Fort-Dragon avec le sceau impérial, le messager indique au jarl Balgruuf le Grand qu'il s'agit d'une lettre provenant directement de la cité impériale :

Noble Majesté Balgruuf le Grand de Blancherive,

J'ai récemment eu vent de votre soudain ralliement à la rébellion du traître Ulfric Sombrage de Vendeaume, sachez que cela me plonge dans un profond désarroi ; Blancherive, son peuple et son gouvernement sont chers à mes yeux, aussi aimerai-je connaître votre réelle position, et vous assure que l'Empire n'a aucun intérêt ni aucune envie de mettre en danger le joyau de Bordeciel. Les Nordiques sont citoyens de l'Empire et tant que je serais au pouvoir, aucun mal ne leur sera fait, les violences faites aux civils en marge de la reprise de Fort-Ivar ne sont que le fait de marginaux qui seront punis. Je vous promets de plus que si vous réaffirmez la neutralité de Blancherive, la souveraineté de votre territoire ne sera pas violée et votre peuple traité en ami. En guise d'offre supplémentaire, je vous offre dix mille septims et des facilités sur l'argent cyrodiilien plus sur les métaux de la Crevasse en signe d'amitié. Avec respect et humilité, Cephorus Mede III, Empereur de Cyrodiil.

Le 24 avril 2021 à 23:32:15 :
EMPIRE DE CYRODIIL

une missive est portée à Fort-Dragon avec le sceau impérial, le messager indique au jarl Balgruuf le Grand qu'il s'agit d'une lettre provenant directement de la cité impériale :

Noble Majesté Balgruuf le Grand de Blancherive,

J'ai récemment eu vent de votre soudain ralliement à la rébellion du traître Ulfric Sombrage de Vendeaume, sachez que cela me plonge dans un profond désarroi ; Blancherive, son peuple et son gouvernement sont chers à mes yeux, aussi aimerai-je connaître votre réelle position, et vous assure que l'Empire n'a aucun intérêt ni aucune envie de mettre en danger le joyau de Bordeciel. Les Nordiques sont citoyens de l'Empire et tant que je serais au pouvoir, aucun mal ne leur sera fait, les violences faites aux civils en marge de la reprise de Fort-Ivar ne sont que le fait de marginaux qui seront punis. Je vous promets de plus que si vous réaffirmez la neutralité de Blancherive, la souveraineté de votre territoire ne sera pas violée et votre peuple traité en ami. En guise d'offre supplémentaire, je vous offre dix mille septims et des facilités sur l'argent cyrodiilien plus sur les métaux de la Crevasse en signe d'amitié. Avec respect et humilité, Cephorus Mede III, Empereur de Cyrodiil.

➤ 4 E 202 – Bordeciel, Blancherive

Le Jarl Balgruuf reçut également la lettre de l'Empereur Cephorus Mede, et s'attela à la rédaction d'une réponse.

Empereur Cephorus Mede III de Cyrodiil,

Je reçois votre lettre à une bien étrange période. J'ai eu en effet vent des excès de la Légion à Fort-Ivar, ainsi que son effroyable échec dans le Clos, ainsi que des avancements au mieux atypiques de votre front vers Martelfell. Si vous ne savez pas empêcher vos soldats de s'en prendre aux civils, en les faisant se jeter vers leur mort loin au nord ou en les emmenant marcher aux côtés des orques sanguinaires de l'ouest qui eux-mêmes ont commencé à réduire le peuple rougegarde en esclavage, qu'aurait donc mon peuple à gagner en conservant sa neutralité ?

En réalité, je ne suis plus certain de la valeur de votre parole. Je me souviens de notre entrevue, avant la mort de feu Titus Mede II. Je me souviens de votre document, et de la question de soi-disant hordes de Sombrages trop nombreux pour la cité de Blancherive, et d'assauts toujours plus proches. Je me souviens de votre conviction selon laquelle mon peuple méprise l'hypocrisie et verrait leur honneur bafoué par le mensonge. Les Sombrages n'ont jamais attaqué ma châtellerie ni rapproché leurs assauts de celle-ci, là où l'Empire a attaqué Helgen puis le Clos et Fort-Ivar avec d'innombrables épées.

Je ne compte pas renoncer à mon allégeance avec le Jarl Ulfric Sombrage. A moins que vous ne rendiez à vos autres vassaux la civilisation dont se vantaient tant vos prédécesseurs, et que vous renonciez à des promesses que vous saurez éventuellement rejetées, je ne peux me voir rejoindre les rangs d'un Empire autorisant l'esclavage et le massacre civil. Je n'ai rien contre vous, Empereur, et j'éprouvais du respect pour l'Empire comme pour les Sombrages, du respect pour vos valeurs. Qu'en avez-vous donc fait ?

Avec mon humble honneur,

Jarl Balgruuf de Blancherive