Chapitre 78 :
« Je crains que tu ne sois en train de mourir »
Cela allait maintenant faire plusieurs heures que Lucina cogitait en repensant à cette phrase prononcée par Philadelphia. Il y avait d’abord eu le choc, puis le déni sous forme de doute. Mais la jeune femme connaissait bien son amie et Phila ne le lui en aurait pas parlé si elle n’avait pas été certaine de ce qu’elle affirmait, d’autant plus que son savoir en médecine était reconnu de tous.
A force de ressasser, tout devenait limpide. Déjà, les malaises à répétition n’étaient pas dus à son statut d’Oracle. Elle en avait fait par le passé mais Lucina avait tout de suite su faire la différence. C’était quelque chose de plus profond encore ; un mal-être ancré en elle. Sa grossesse n’était pas normale et aujourd’hui, Lucina en prenait conscience.
Samus lui avait déjà annoncé que son espérance de vie avait été écourtée suite à sa résurrection lors de la bataille d’Hyrule. Lucina s’était déjà résignée à vivre l’âge d’or, mais elle se serait tout de même bien vue vieillir. Que signifiait donc cette terrible nouvelle ? Si son enfant à naître lui aspirait le peu d’énergie vitale qui lui restait, alors Lucina était-elle destinée à mourir en couches ? Si c’était une possibilité, Philadelphia avait tenu à se montrer un peu moins pessimiste : « N’allons pas jusque-là. Ton espérance de vie se réduit de jours en jours, certes, mais rien n’affirme que ce scénario catastrophe va se produire. » Avait-elle alors dit à la reine.
- Lucina ? Lucina ? L’interpella-une voix qui la sortit de ses pensées.
Comme appelée par cette voix qui se voulait rassurante, Lucina, assise au bord de son lit, tourna la tête vers Cloud qui n’avait pas quitté la pièce depuis cette annonce, contrairement à Philadelphia qui avait voulu les laisser dans leur intimité. Au moment même où il s’apprêta à engager la discussion avec sa compagne, alors qu’ils s’étaient volontairement plongés dans un mutisme douloureux, Lucina le devança.
- Es-tu inquiet ? L’interrogea-t-elle sans savoir ce qu’elle attendait comme réponse.
- Pour la suite ?
- Pour ce que j’ai demandé à Azura, le rectifia-t-elle un peu plus sèche que d’habitude.
Cloud ne prit pas en considération le ton de Lucina : elle traversait un moment difficile. Avec le peu de force qu’il avait, il s’installa mieux dans son fauteuil et exprima un petit soupir tout en observant ses jambes inopérantes.
- Tu me demandes si je suis inquiet, répéta-t-il à haute voix comme si cela l’aidait à mieux comprendre ses émotions. Je ne pense pas. Depuis le début, toi et moi nous avons bien du mal à nous projeter dans l’avenir. J’ai mis du temps à réaliser que je ne tarderai pas à être père.
- Et moi j’ai totalement ignoré ma grossesse, avoua la jeune femme en détournant le regard.
- Parce que tu avais un royaume à sauver. Entre les affrontements, le coup d’Etat, la dernière bataille et … Et les nombreuses pertes … Tu n’as pas à culpabiliser. Tu as d’abord pensé à ton peuple.
- Mais aujourd’hui la réalité nous rattrape, déclara-t-elle en enfouissant son visage dans ses mains.
Un moment de flottement s’ensuivit durant lequel Cloud chercha le regard de la femme qu’il aimait. Il se pencha vers elle mais un petit mètre les séparait toujours.
- Je veux fonder une famille avec toi mais je ne veux pas te perdre, dit-il très doucement. Sauf que si nous essayons plus tard, si nous tentons de nouveau d’avoir un enfant, alors cette réalité dont tu parles ne se contentera pas de nous rattraper, elle nous détruira car le temps t’est compté. Il y a peut-être certaines choses dont j’ai tardé à prendre conscience. Notre enfant, mon handicap, nos deux mondes si différents … Mais ça, je l’ai réalisé il y a longtemps déjà. Te perdre est la pire chose qui puisse m’arriver et ça m’arrivera, fatalement. Mais j’y suis préparé.
A peine eut-il prononcé sa dernière phrase que quelqu’un toqua à la porte. Lucina était trop perturbée pour se lever ni même pour répondre. Les mots de son compagnon, qui n’étaient que la traduction de son amour sans faille, résonnèrent en elle. Désorientée, elle ouvrit un peu bêtement la bouche, ne sachant pas quoi dire.
La personne à la porte toqua une deuxième fois et Cloud répondit.
- Entrez.
Azura entra calmement dans la pièce, une tasse couleur émeraude dans les mains. Elle referma derrière elle et resta là quelques instants. Lucina, toujours assise, se tourna vers elle et reprit enfin ses esprits.
- Je m’en veux de vous faire déplacer alors que vous devriez vous reposer.
- N’ayez crainte, je suis déjà rétablie, la rassura-Azura en demeurant de marbre. J’ai passé la matinée aux côtés de Shigure.
Le simple fait d’évoquer son fils suffit à briser son masque et un petit sourire apparut sur son visage, ce que Lucina remarqua aussitôt. Instinctivement, elle posa de nouveau sa main contre son ventre.
Après quoi, Azura s’avança de quelques pas et reprit la parole.
- Toutefois, je ne pourrai pas rester longtemps. Les danseuses et moi nous réunirons dans la journée afin de nommer une nouvelle cheffe, puisque Dame Yña et Tifa ne sont plus.
En effet, il n’y avait plus personne pour gérer l’auberge. A peine vingt-quatre heures s’étaient écoulées depuis la mort de Tifa, orchestré par Cloud, ici même. Il tâchait de ne pas y penser mais l’arbalète posée sur son bureau et les tâches de sang sur le parquet lui servaient de rappel. Cependant, Cloud était en paix avec lui-même : s’il n’avait pas anticipé et joué les mauvaises cartes, Tifa l’aurait assassiné en premier, assurément.
Puisque l’auberge n’avait plus de directrice, si tant est que Tifa en fût une, il était temps d’en élire une nouvelle.
- Vous feriez une excellente candidate, approuva-Cloud très sincèrement. Après tout ce que vous avez traversé …
- Je n’aime pas cette notion de hiérarchie, réfuta-t-elle l’air sérieux. Néanmoins, je pense que … Je pense que je serais fière d’être leur représentante.
Lucina n’en pensa pas moins. Qui d’autre qu’Azura pour prendre la relève ? Bien avant les récents événements, elle était tout de même la danseuse phare de l’auberge. Au-delà de sa célébrité, Azura incarnait également une forme de solidité et de neutralité. Si elle venait à reprendre les rênes de l’auberge, elle serait davantage présente que ne l’avait été Dame Yña et certainement pas dictatoriale comme Tifa. Quant à savoir si elle et les danseuses devaient rester dans cette vieille bâtisse … Elles en rediscuteraient, Azura, elle, pensait que ce lieu avait abrité aussi bien des bons comme des mauvais souvenirs.
- Je vous ai préparé l’infusion, déclara-t-elle subitement à l’attention de la reine et afin de se concentrer sur le cœur du problème.
- Suis-je dans les temps ? S’inquiéta-Lucina, le souffle court.
- Philadelphia et moi avons discuté. D’après elle, vous êtes à la limite. Buvez cette infusion dès maintenant et dans quelques heures, votre grossesse appartiendra au passé.
Il était inutile d’aborder de nouveau les risques, Lucina les avait bien en tête. Une quinzaine de minutes avant ce moment, elle avait demandé à son amie danseuse si, à tout hasard, elle connaissait un moyen pour interrompre définitivement sa grossesse. Azura lui avait alors parlé de cette solution miracle en listant les effets secondaires. Plus la concernée tardait à boire l’infusion, plus elle s’exposait à des risques dont les plus gros étaient une paralysie du corps temporaire, la perte d’un des cinq sens ou encore l’impossibilité de donner la vie.
Sa grossesse était des plus particulières et Lucina faisait face à un dilemme ; à vrai dire, elle ne s’était pas encore décidée. Boire cette infusion maintenant arrêterait ce compte à rebours tragique qui la rapprochait chaque jour un peu plus de la mort. Mais quid de la suite ? Être paralysée ou perdre la vue ou l’ouïe … Lucina était prête à encourir ces risques. En revanche, l’idée de ne plus pouvoir donner la vie la terrifiait plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Sauf que poursuivre sa grossesse était synonyme de mort certaine. Son épée de Damoclès finirait par s’abattre sur elle.
En bref, Lucina était totalement perdue.
- Azura, puis-je vous parler un instant ? Lança-t-elle un peu brusquement en se relevant de son lit après des heures sans se mouvoir.
- Bien entendu.
La danseuse se dirigea vers la sortie. Avant de la rejoindre, Lucina s’approcha de Cloud et l’enlaça.
- J’aimerais prendre la journée pour réfléchir, seule … Lui murmura-t-elle à l’oreille.
- Je respecterai ta décision, quelle qu'elle soit, le choix t’appartient, la rassura-t-il en se montrant parfaitement honnête. Courage.
La reine était admirative du soutien indéfectible de son compagnon qui l’accompagnerait jusqu’au bout. Dans son malheur et plus particulièrement dans cette épreuve difficile, Lucina réalisa qu’elle n’avait jamais été aussi amoureuse de Cloud qu’à ce moment précis. Elle le serra doucement encore un peu avant de quitter la chambre pour suivre Azura dans la sienne.
Là, le petit Shigure était en train de dormir dans son berceau. C’était à croire qu’il ne faisait que ça ! Observer ce petit bébé un peu potelé avec ses quelques cheveux bleu turquoise sur le crâne réussit à apaiser Lucina dans ses tourments et un sourire éclatant apparut sur son visage.
Puis, son regard se posa sur Azura qui tenait toujours avec elle la tasse qui scellerait son destin, ce que la danseuse remarqua immédiatement.
- Vous souhaitez me demander si j’ai déjà bu une infusion comme celle-ci par le passé, devina-t-elle sans grand mal.
- Vous êtes perspicace, comme toujours, souligna-Lucina un peu embarrassée.
- A titre personnel, non, je n’ai jamais eu à en boire. Avec Silas, la question ne s’est même pas posée.
Évoquer le nom de son amant disparu lui semblait si facile, comme s’il n’y avait plus de chagrin. A contrario, pour Lucina, entendre le prénom de Silas lui rappelait surtout ce jour sanglant à la Montagne où elle avait certes triomphé des hommes d’Ike, mais où elle avait également ôté la vie d’un parfait innocent qui ne rêvait que de justice. Le pire dans cette histoire, c’était qu’elle ne connaissait même pas son visage.
Malgré leur alliance solide, plus solide que celle de Claude et Kamui qui n’étaient pas réapparus depuis les événements de la veille, Lucina refusait de croire qu’Azura lui avait pardonné : ne ressentait-elle donc aucune rancœur à son égard ? La reine représentait la plus haute forme de pouvoir à Hyrule ; ce même pouvoir que la danseuse avait en horreur.
- Azura, je …
- Ici, à l’auberge, les femmes partagent souvent les mêmes parcours de vie, l’interrompit-elle poliment. Beaucoup d’entre elles sont passées par là. C’est Dame Yña qui, grâce à ses connaissances médicinales de l’Orient, a concocté cette infusion nous permettant d’avoir le choix. Elle nous a tant aidées …
Pour une fois, Azura se fendit d’un sourire crispé. Mélancolique, la danseuse ressentait le besoin de se confier auprès de la reine qu’elle considérait malgré tout comme son amie. Azura n’en avait jamais vraiment parlé, mais la perte de Dame Yña l’affectait énormément ; autant que l’ensemble des danseuses.
Soudain, un petit cri, d’abord presque inaudible mais rapidement assourdissant, s’échappa du berceau. Shigure s’était réveillé et il le faisait savoir, de quoi surprendre Lucina qui était habituée à le voir dormir. Sa mère posa la tasse sur une commode, se pencha calmement vers lui et le prit dans ses bras.
- Ce n’est qu’un cauchemar, chuchota-t-elle presque en chantant. Un cauchemar … Rendors-toi …
Progressivement, Azura se mit à fredonner une douce mélodie dans le but d’apaiser son bébé. Lucina les observa un long moment. La scène était magnifique. Enveloppée par la lumière de soleil qui passait à travers les grandes fenêtres de sa chambre et vêtue de sa traditionnelle longue robe blanche qui flottait derrière elle, Azura, son enfant contre elle, ressemblait à une déesse. Et pourtant, elle n’en était pas moins mortelle que toutes les mères de ce monde.
Perdue dans ses pensées mais surtout totalement captivée par cette scène pourtant si banale, la reine dut secouer vivement sa tête pour reprendre ses esprits. Ne voulant pas déranger davantage, elle agrippa machinalement la tasse et se dirigea vers la porte. L’autre main posée sur la poignée, Lucina s’apprêta à parler.
- Vous n’avez pas à me remercier pour cette conversation, la devança de nouveau Azura tout en berçant son petit.
Lucina se contenta donc de sourire encore. Elle sortit de la chambre et se retrouva dans le couloir, croisant le chemin de certaines danseuses qui la saluèrent au passage.
La jeune femme resta debout un long moment, ses yeux rivés vers ce liquide couleur vert feuille, sans doute très bon. Elle s’imagina le boire. Elle pouvait se dire que la paix était enfin revenue à Hyrule et qu’elle pouvait se permettre d’être alitée quelque temps. Quant au fait de ne plus pouvoir enfanter, si tel était le prix à payer pour éviter de voir son espérance de vie se réduire drastiquement, alors, peut-être que Lucina était prête à accepter …
Toutefois, lorsqu’elle éleva légèrement la tasse, comme pour l’amener à ses lèvres, Lucina s’arrêta net, constatant que sa main n’était plus réchauffée.
- C’est froid maintenant, constata-t-elle, véritablement apaisée.
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Pour la première fois depuis un certain temps, les citadins d’Hyrule avaient connu une nuit calme et paisible. Ce fût également le cas de Cloud qui se réveilla aux aurores, bercé par les chants des oiseaux printaniers. Les yeux pleinement ouverts, il remarqua enfin la présence de Lucina dans le lit avec lui, allongée sur le dos et toujours endormie. Il s’était vite assoupi la veille : les récents événements l’avaient bien épuisé et il avait mérité cette nuit de repos. Il n’avait donc pas revu sa partenaire depuis qu’elle s’était entretenue avec Azura.
Bien évidemment, Cloud était curieux de connaître le choix de Lucina. Du coin de l’œil, il inspecta la pièce et aperçut la tasse, posée sur la table de chevet. Contenait-elle encore l’infusion ? L’infirme dut puiser dans ses forces physiques pour hisser son corps de quelques centimètres afin de voir cette fameuse tasse.
- Que fais-tu ? Lui demanda faiblement Lucina qui ne dormait plus.
- Mince, je t’ai réveillée ! S’exclama-t-il, un peu embarrassé. J’essayais de voir … La … Tu sais …
- Je ne l’ai pas bue.
Il y eut un moment de flottement. Cloud n’était pas certain de la réaction à avoir. Il regardait Lucina d’un air hébété et ne pouvait rien faire d’autre.
- Je ne sais pas si je devrais me sentir soulagé ou non, se confessa-t-il sur un ton sérieux.
- Je pense que tu devrais l’être, la rassura-Lucina en prenant une grande inspiration.
- N’as-tu pas peur pour l’avenir ? L’interrogea-Cloud qui malgré sa neutralité était terrifié à l’idée de perdre la femme qu’il aimait.
- Plus maintenant. J’ai fini par accepter aussi bien mon futur rôle de mère que mon destin.
La reine d’Hyrule s’était décidée. La journée d’hier lui avait été bénéfique. Sa discussion avec Azura lui avait confirmé qu’elle devait mener sa grossesse à son terme mais elle avait également réfléchi de son côté. En supposant que l’infusion, par miracle, ne lui aurait pas retiré ses facultés à pouvoir enfanter, Lucina n’aurait pas pu réessayer plus tard. Comme lui avait expliqué Philadelphia, la vie qu’elle avait en elle, aspirait la sienne. Il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre, alors, c’était maintenant ou jamais, et aujourd’hui même, Lucina terminait le deuil de son avenir.
De son côté, Cloud était frappé par la détermination de sa compagne. S’il avait des craintes jusqu’alors, celles-ci furent aussitôt dissipées. Bien sûr, il avait toujours du mal à s’imaginer la perdre, mais si Lucina était résolue à réduire son espérance de vie déjà écourtée pour pouvoir donner naissance à leur enfant, alors, Cloud l’était également.
- Tu parles d’une destinée, plaisanta-t-il en riant un peu. Qu’est-ce qui m’a pris de m’inscrire au tournoi d’Hyrule ?
- Et moi qu’est-ce qui m’a pris de remplacer mon père en tant que combattante d’Ylisse ? Ironisa-t-elle à son tour sur le même ton. Ceci dit, nous ne serions jamais rencontrés … Quoique ?
Leur échange apporta une légèreté bienvenue à cette matinée déjà riche en émotions et en dilemmes. N’étant ni l’un ni l’autre en mesure de se mouvoir facilement, Cloud et Lucina, toujours allongés dans le lit, se contentèrent de se prendre la main en silence. Pendant un court instant, ils ne songèrent plus à Hyrule. Ils mirent de côté l’immense tristesse qu’eurent procurés les décès de Zelcher, Dame Yña et Layton tout en oubliant également les affrontements de l’avant-veille.
Soudain, des bruits de pas dans le couloir semblables à des mini-séismes vinrent briser leur petit cocon. Le parquet grinça bruyamment et enfin, quelqu’un vint tambouriner à la porte.
- Ma reine, êtes-vous là ?
- Joker ?
- Pouvez-vous sortir immédiatement je vous prie ? Cela relève d’une importance capitale.
Alertée, Lucina se releva dans la hâte tout en faisant attention à son ventre qu’elle soutenait toujours d’une main. Elle n’était même pas à la porte qu’elle pouvait entendre Joker de l’autre côté, tambourinant à présent aux chambres d’Azura et Philadelphia. Lorsqu’elle ouvrit, tout le monde était déjà réuni dans le couloir.
- Le château est de nouveau assiégé, révéla aussitôt Joker, légèrement essoufflé.
Avant même que Lucina n’eut le temps de répondre, ou même de prendre conscience de la terrible annonce du jeune détective, ce dernier poursuivit.
- Vous devriez m'accompagner, maintenant.
Il n’y avait pas une seconde à perdre. Il était préférable que tout le monde reste ici hormis Joker et Lucina. Ou plutôt, selon les dires du détective, il n’y avait à priori aucun danger à ce que la reine se montre en public malgré cet assaut, sans toutefois en dévoiler la raison.
Ainsi, Joker, tel le gentleman qu’Hershel Layton aurait voulu qu’il devienne, prit la main de Lucina et ils dévalèrent ensemble les escaliers de l’auberge mais sans courir. Ils en sortirent rapidement et se retrouvèrent dans les ruelles d’Hyrule. Ils traversèrent la Grand-Place grouillant toujours de vie ; l’échafaud avait été enlevé.
Puis, ils montèrent la côte, marchant sur le sentier sinueux qui conduisait au château. Lucina redoublait d’efforts et de vitesse. La situation lui échappait et cela la contrariait fortement.
- Que s’est-il passé ?
- Les commanditaires ont attendu le départ des troupes Ylissiennes et ont profité de votre absence, lui expliqua-Joker sur la route. Ils ont certainement pris le château dans la nuit et au petit matin, le pont-levis était relevé.
- Les hommes de Falcon ?
- Difficile à déterminer. Ils ont tous été enfermés dans les cachots. Mais des soldats ont veillé sur eux toute la nuit. Ils devraient toujours être à l’intérieur.
- Alors, pourquoi le pont-levis est-il relevé ? Demanda-la reine qui était arrivée en face de son château désormais inaccessible. Et comment pouvez-vous affirmer qu’il s’agit d’un nouvel assaut ?
- Ma reine, regardez …
Joker releva lentement la tête pour observer le château et Lucina l’imita dans la foulée. Des dizaines … Non, des centaines de personnes se tenaient debout sur les murailles du château. On pouvait les confondre avec des statues ou des gargouilles avec leurs longues toges blanches et leur parfaite immobilité. C’était comme si ces inconnus observaient Lucina et Joker en contrebas.
Estomaquée, Lucina observa leurs masques blancs peints d’un emblème rouge. Il ne lui était pas difficile de reconnaître ce symbole qu’elle n’avait pas revu depuis le jour de la mort de Zelcher. Les mystérieuses personnes qui siégeaient actuellement au château d’Hyrule étaient les mêmes personnes qui avaient perturbé la cérémonie inaugurale de la statue de Gardevoir, assassinant neuf parfaits innocents. Elle avait totalement oublié leur existence.
Soudain, Lucina eut un flash, comme frappée par un éclair de génie qu’elle aurait souhaité avoir bien plus tôt. Elle se remémora une conversation qu’elle avait eue avec un de ses alliés quelques jours auparavant. « N’avez-vous donc rien remarqué ? » lui avait-il demandé. Sur le moment, elle n’avait pas compris le sens de cette question, probablement fatiguée par les événements. « N’y a-t-il pas un détail que vous auriez malencontreusement oublié lors de cette journée ? Un détail capital ? » avait-il alors insisté.
Aujourd’hui, tout était parfaitement clair et Lucina comprenait enfin ce qu’avait sous-entendu son allié. Aujourd’hui, à en juger par cette situation aussi bien inattendue que catastrophique, son royaume était bêtement tombé dans les mains de Claude et Kamui.
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Voilà !
J'espère que vous avez apprécié ce chapitre focalisé sur Lucina avec également Cloud/Azura ! Mais maintenant, fini les discussions, fini la romance et les moments choupinous ... Maintenant c'est la GUERRE !
Comme vous l'avez compris avec ce cliffhanger, on entre enfin dans les derniers chapitres de l'arc Hyrule. Pas mal d'intrigues, de tensions et de rebondissements à prévoir !
D'ailleurs, j'en profite pour vous annoncer qu'on atteindra potentiellement les 100 chapitres tout rond (ou plutôt j'aimerais bien ). 90 chapitres ça me paraît trop juste, donc pourquoi pas atteindre les 100 en coupant davantage les chapitres. A voir !
Sinon, je ne sais pas si je vous l'ai dit mais je déménage en début juillet ! La dernière fois je vous expliquais que j'adorais écrire dehors ... Eh bien j'aurai la chance d'avoir un petit jardin privatif ! Je pourrai donc écrire beaucoup plus souvent et je pense que la qualité se ressentira également, enfin, je l'espère !
En tout cas merci d'avoir lu et à bientôt !
- Je ne l’ai pas bue.
Je me demande si c'était un choix que DMK avait dû faire en privé.
leurs masques blancs peints d’un emblème rouge.
Euh ... ça veut dire que d'une certaine façon, Falcon était allié à Claude et Kamui?
D'abord, l'un des 13 héros sur Utopia va mourir, ensuite Peach a tué tout le monde dans le château de Luigi, et maintenant Claude et Kamui ont envahi le château d'Hyrule?
CE SOIR, C'EST LA GUERRE
Aujourd’hui, à en juger par cette situation aussi bien inattendue que catastrophique, son royaume était bêtement tombé dans les mains de Claude et Kamui.
https://youtu.be/3v2QLrl_8rU
Je vais juste émettre une supposition : l'emblème de ces masques blancs ne ressemblerait-il pas à ça? :
Je pourrais avoir tort, après, vu que l'on sait que les Yigas ne portent pas de toge blanche dans BotW comme ces types qui ont tué Zelcher et ont envahi le château
Le 11 mai 2022 à 19:34:00 :
- Je ne l’ai pas bue.
Je me demande si c'était un choix que DMK avait dû faire en privé.
Non il n'a pas eu de choix à faire
leurs masques blancs peints d’un emblème rouge.
Euh ... ça veut dire que d'une certaine façon, Falcon était allié à Claude et Kamui?
Je vais juste émettre une supposition : l'emblème de ces masques blancs ne ressemblerait-il pas à ça? :
Je pourrais avoir tort, après, vu que l'on sait que les Yigas ne portent pas de toge blanche dans BotW comme ces types qui ont tué Zelcher et ont envahi le château
Peut-être, peut-être ?
Le 11 mai 2022 à 22:08:44 :
Aujourd’hui, à en juger par cette situation aussi bien inattendue que catastrophique, son royaume était bêtement tombé dans les mains de Claude et Kamui.
https://youtu.be/3v2QLrl_8rU
C'est exactement ça
Hello, je reviens avec une mauvaise nouvelle
Malheureusement, je n'ai pas réussi à finir le chapitre 79 que je comptais poster avant vendredi (je n'en suis qu'à 10/15% ...) et je pars au Canada la semaine prochaine. A mon retour, je doute être en forme pour reprendre le chapitre ... Tout ça pour dire qu'on entre dans la plus grande pause de la fic à ce jour
A priori, le chapitre 79 ne devrait être posté qu'à la mi-juin (très certainement fin-juin). Donc je m'en excuse
Mais petit update de mon dernier update (:hap:), cet été, je ne devrai pas travailler, ce qui fait que j'aurai tout temps pour me concentrer pleinement pour la fic ! Elle ne sera pas terminée avant la fin de l'année, mais, à défaut, on aura bien avancé, j'en suis sûr !
Sur ce, je prépare les valises et vous dis à très vite !
J’ai enfin rattrapé !
Olala ce cliffhanger de toute beauté hâte de la suite !
Chapitre 79 :
[ Utopia : https://www.youtube.com/watch?v=RmV2IhkfH9k ]
Chaque nouveau pas provoquait un écho encore plus assourdissant que le précédent. Marcher sur Utopia relevait presque du surnaturel. Les dernières personnes à avoir posé pied ici avaient fui l’île céleste dans l’urgence et dans l’incompréhension totale. Cette atmosphère particulièrement lourde était donc tout à fait justifiée.
Les héros s’étaient séparés en deux groupes et le premier parcourait actuellement les longs couloirs d’Utopia, à la fois identiques et tous différents, chargés d’histoire et de vies. Tout le monde aurait pu servir de guide pour se repérer mais, symboliquement, ce fût Lucario qui était en tête de file. Rasant les murs, sa paume les caressant presque, le Pokémon se perdait dans ses pensées. Il scrutait chaque recoin, émerveillé par les choses les plus banales comme cette liane ou cet amas de mousse. Il avait parcouru Utopia un nombre incalculable de fois avec Gardevoir mais uniquement en projection astrale. Aujourd’hui, Lucario accomplissait son devoir et réalisait le rêve de milliers de Pokémons.
- Tout va bien ? L’interrogea soudainement Roy, une main amicale sur l’épaule.
Le Lucario d’avant se serait crispé de tout son corps, peu friand de n’importe quel type de contact physique et encore mois avec un humain, mais il avait bien changé. Ses lèvres se plissèrent et dessinèrent un petit sourire.
- Tout va bien, confirma-t-il d’un hochement de tête.
- Et tu n’es pas anxieux ? S’inquiéta-Roy, véritablement soucieux de l’état de son ami.
- C’est un mélange d’appréhension et d’enthousiasme, expliqua-Lucario qui n’avait pas pour habitude de se confier ainsi. Je suis surtout heureux de pouvoir être là … avec vous.
En traversant un couloir ouvert, Link, un peu en retrait du groupe, observa un long moment l’étendue du ciel bleu et fût happé par cette couleur chère à son cœur. Mais la conversation de ses proches lui parvint et il se tourna aussitôt vers Lucario.
- Gardevoir serait fière de toi, dit-il dans un murmure. C’en est certain.
Link avait toujours les mots justes et cela toucha profondément le Pokémon qui s’arrêta un bref instant pour le regarder dans les yeux. L’Hylien paraissait apaisé, la suite des événements ne le rendait pas spécialement nerveux.
- Tout comme votre père l’est pour vous, ajouta-t-il en se tournant désormais vers Höz et Harmonie.
Le frère et la sœur furent aux aussi très touchés par ces mots qui se voulaient réconfortants. Harmonie recevait enfin la reconnaissance qu’elle avait toujours souhaitée. Toutes ses actions, qu’elles eurent été bonnes ou mauvaises, l’avaient conduite ici, sur Utopia. Entourée de ses proches, la princesse de l’Arche qui avait fui son foyer réalisa que son voyage prendrait bientôt fin. Mais avant cela, il lui fallait gagner la salle du cristal.
Lorsqu’elle reprit la marche, Robin l’observa un long moment et même s’il n’était plus là, aussi bien physiquement que spirituellement, elle se mit à penser à Shulk et à son sacrifice. Le Gardien avait donné sa vie pour que les héros puissent être ici. Parmi les nombreux scénarios qu’il avait imaginés, sa mort avait été inévitable pour que la victoire soit dans le camp de la Lumière. Mais à l’aube de ce qui s’apparentait être la fin de leur périple, Robin ne pouvait s’empêcher de s’interroger sur le véritable but de tout ceci. Y’aurait-il un affrontement final ? Un combat épique comme elle avait vécu à Hyrule ? La menace d’un antagoniste n’avait jamais existé car Harmonie ou « Adelais » n’avait jamais réellement rempli ce rôle. L’Oracle refusait de croire que le professeur Saule était le seul et unique fautif de cette histoire. Robin était confuse ; un visage familier apparut soudainement dans son esprit.
- Delicia … Murmura-t-elle en pensant à la lourde absence son mentor.
Robin aussi avait parcouru beaucoup de chemin pour en arriver là et tout avait commencé à la Montagne, avec l’ancienne cheffe du village, l’imperturbable Delicia qui l’avait aimée inconditionnellement, elle et son frère, sans oublier Marth. Elle était Oracle depuis qu’elle était toute petite, c’était devenu son identité. Aujourd’hui, elle se sentait responsable de toutes les générations d’Oracles avant elle, jusqu’aux récents, Rex, Lucina, Marine, Bayonetta et Ganondorf ; des centaines et des centaines de personnes l’avaient précédée et Robin représentait cet ultime espoir de mettre un point final à une histoire vieille de six millénaires.
Le petit groupe continua de parcourir l’île en silence, préférant profiter des quelques dernières minutes de répit avant d’entrer dans la salle du cristal où leur destin basculerait inévitablement.
Lorsqu’enfin, Lucario arriva en face d’une grande porte, similaire à celle qui se trouvait sur l’Arche.
- Nous sommes arrivés, déclara-t-il posément.
L’instant d’après, il plaqua sa paume contre la porte, prit une grande inspiration et, avec l’aide de Höz, poussa droit devant lui. Les héros pénétrèrent enfin dans la salle du cristal d’Utopia. Ici aussi, la pièce ressemblait en tout point à celle de l’Arche ; elle était peut-être un peu plus grande. Mais la superficie des lieux n’était bien évidemment pas ce qui attirait tous les regards.
Le cristal alimentant l’île céleste et lui permettant ainsi de voler, lévitait sur un socle et tournoyait sur lui-même. Sa figure en losange et sa couleur unique ne laissaient que peu de place au doute : il s’agissait bel et bien du cristal de l’Arche qui avait été volé six mille ans auparavant.
Naturellement, les six héros s’avancèrent pour le voir de plus près, comme attirés par cet artéfact mystique. Höz et Harmonie ressentirent tous deux une vive émotion en observant le cristal mais une boule au ventre vint les perturber, c’était un sentiment inexplicable qu’ils partageaient depuis qu’ils étaient arrivés ici.
Hypnotisée par le cristal, la princesse de l’Arche tendit sa main vers celui-ci, non pas dans le but de le subtiliser, mais elle n’y pouvait s’y contraindre. Toutefois, avant même qu’elle ne put toucher du bout de ses doigts ce précieux sésame qu’elle avait tant cherché, une gigantesque secousse survint dans la pièce, mais très certainement sur toute l’île. Tout le monde fût brièvement déséquilibré. Utopia redevint stable dans la foulée, elle n’était pas en train d’entamer une chute.
Soudain, avant même que les héros ne puissent fournir une explication rationnelle sur ce qu’il venait de passer, une voix s’émana du cristal dans un puissant écho.
- Vous voilà enfin …
La surprise était partagée de tous. Une chose était sûre et pourtant c’était inexplicable. Cette mystérieuse voix androgyne provenait bel et bien du cristal. Cela allait même au-delà d’une simple suspicion, c’était comme si le cristal leur parlait. Et justement, la voix poursuivit.
- L’héroïne.
La voix semblait s’être directement adressée à Harmonie. Il n’y avait de toute façon plus aucun doute sur le rôle que remplissait la princesse de l’Arche. D’ennemie absente à tête à abattre, les récents événements avaient finalement prouvé qu’Harmonie était l’héroïne de son propre récit.
- L’héritier.
Cette fois, il s’agissait d’Höz. Fils héritier de la famille royale de l’Arche, le jeune homme portait avec lui des millénaires d’histoire. Si Höz s’était engagé tardivement dans cette épopée, c’était avant tout pour son père, sa sœur, sa mère disparue et tous les habitants de l’île qu’il se battrait aujourd’hui.
- La lumière.
Robin était désignée. Harmonie l’aurait pu être tout autant, mais la cheffe du groupe était davantage concernée par la quête des Oracles. Son âme contenait un des derniers morceaux de lumière de Siderella, sa présence ici n’était donc pas un hasard.
- La mémoire.
Ce nom revenait bien évidemment à Lucario, qui en reprenant le flambeau de Gardevoir, avait permis à de nombreuses personnes de ne jamais oublier le passé d’Utopia et d’apporter toutes ses connaissances pour rétablir la vérité qu’il ne tarderait pas à percer.
- Le protecteur.
Un titre étrange et pourtant qui allait parfaitement à Roy, qui avait débuté ce périple en entrant dans la rébellion à Hyrule puis n’avait cessé de protéger ses amis. Si cette voix savait qui était Roy c’était qu’il était une importance capitale dans ce petit groupe.
- Et … Un inconnu ? S’hasarda le cristal. Qui … Qui es-tu ?
La voix avait légèrement brisé son ton monotone pour se lancer dans les aigus. La présence de Link soulevait-elle une si grande interrogation, même pour entité mystique telle que le cristal ? Si le silence était déjà pesant, il l’était encore plus prononcé à présent. Toute l’attention était focalisée sur Link ; lui-même ne savait pas comment réagir. Qu’est-ce que le destin lui réservait ?
Le cristal ne s’attarda pas sur ce détail et se mit à s’illuminer d’une vive couleur bleue jusqu’à aveugler tout le monde. Lorsque la lumière inonda toute la pièce, la voix prononça des mots qui allaient bouleverser le futur des six héros.
- Revivez la légende de la Déesse Amytherasu et découvrez l’ultime vérité.
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Le laboratoire du professeur Saule qui avait été à l’abandon depuis des milliers d’années grouillait de vie. Le groupe venait tout juste de se séparer et dès lors, les personnes qui étaient restées ici s’activèrent.
Sans trop de conviction, Pyra se positionna devant le mur de glace où avait été emprisonné le professeur Saule. Attentive et observatrice, la jeune femme scruta chaque détail de ce qu’elle voyait jusqu’à ressentir comme une force étrange en elle et ce n’était nullement lié à son pouvoir élémentaire, Pyra en était convaincue. Alors, qu’était-ce ?
- Tu te sens prête, Pyra ? Lui demanda subitement Rex qui manqua de trébucher.
- Je suis un peu nerveuse avec tout le monde autour, avoua-t-elle en chuchotant. Mais je n’ai rien à perdre à essayer.
- Rien ne t’est impossible !
Toujours aussi jovial et souriant, Rex leva le pouce en l’air vers son amie en guise d’encouragement. Aussi simple que cela puisse paraître, ce geste suffit à donner assez de motivation à Pyra qui posa la paume de sa main enflammée sur le mur glacé et entama une possible fonte.
En retrait, les autres membres du groupe observèrent l’éventuel exploit de leur camarade. La benjamine, bras croisés et sourcil levé, parût agacée.
- Ça peut être long, constata-Tara, impatiente. Très long.
- Tu as quelque chose d’autre à faire peut-être ? L’interrogea Mac en soupirant.
- Bien sûr que oui ! Je pourrais explorer les vestiges d’une ancienne civilisation, à la recherche de nouvelles herbes jamais découvertes qui pourraient nous être très utiles et faire avancer la médecine mais non, mon grand frère préfère que je reste plantée ici …
- Tu parles tellement bien quand tu es passionnée, ça me laisse toujours sans voix !
- Dans ce cas, tais-toi.
Vexée de ne pas pouvoir enrichir ses connaissances médicinales, Tara n’écouta pas les bons arguments de son frère qui stipulaient, selon Roy, ne pas se séparer pour se perdre dans une si grande île.
Juste à côté, Fox enchaînait les allers-retours dans la petite pièce, curieux de tout découvrir. Il se heurta à Falco qui, droit comme un piqué, semblait perdu dans ses pensées à observer Pyra s’exécuter.
- Tu penses qu’elle va réussir ? Moi, j’dirais que oui, elle a toutes ses chances, faut voir comment elle se bat aussi … Hein, Falco ?
- Je ne sais pas, reste concentré veux-tu, lui ordonna le faucon sur un ton sévère.
D’habitude, Fox se serait fendu d’une blague pour détendre l’atmosphère et son ami par la même occasion, mais à l’apogée de leur aventure, il n’était plus question de faire semblant. Fox vint se placer à ses côtés et fixa ses pieds, comme si une pointe de honte l’envahissait.
- Tu es dur avec moi, dit-il dans un triste murmure. Tu l’as toujours été, mais depuis quelques temps, c’est différent … C’est pire.
- Tu me l’as déjà fait remarquer, se contenta de répondre Falco sans exprimer la moindre émotion. Je ne m’excuserai pas de me focaliser sur notre mission.
- C’est à cause de « notre mission », comme tu dis, que j’ai défiguré mon amie, mon Oracle, la personne que j’étais censé protéger, s’emporta-Fox tout en gardant une voix assez basse. C’est une blessure qu’elle gardera à vie et moi je me sentirai toujours coupable. Alors je me passerais bien de tes remarques et de ton amabilité légendaire.
Les deux amis se turent, incapables de poursuivre cette discussion stérile. Ils avaient beau être très soudés, ce n’était pas la première fois qu’ils se disputaient. Et alors que Falco n’avait toujours pas décroché son regard de Pyra, il finit cette fois par poser ses petits yeux sur Fox.
- J’ai horreur de me répéter, mais je ne m’excuserai pas pour tout ce qu’il a pu se passer depuis notre départ de l’Arche à la recherche de la princesse car tout ce que nous avons fait nous a conduits ici. Tout arrive—
- Tout arrive pour une bonne raison, oui, je sais, se lamenta-Fox en levant les yeux au ciel.
- Mais je m’excuse si … si mes paroles ont pu te blesser … durant notre voyage, ajouta-Falco une soudaine gêne dans la gorge. Malgré tout, tu restes mon plus fidèle ami et c’est un honneur d’avoir servi la famille royale à tes côtés.
Le renard écarquilla grand les yeux avant de rire aux éclats, de quoi attirer toute l’attention sur lui.
- T’es bête ! S’esclaffa-t-il encore. Tu parles comme si c’était la fin. Moi, j’te préviens, hors de question que je meurs ici. Krystal m’attend !
- Allez, on se concentre, rétorqua le faucon, s’affublant d’un sourire qui lui était propre.
Après l’agitation ce fut le calme. Bien qu’il ait été dérangé par son ami et trop occupé à observer attentivement Pyra, Falco avait tout de même remarqué que Daisy s’était isolée depuis un certain temps. Seule dans son coin, la freelance n’inspectait même pas le laboratoire. Falco s’avança lentement vers elle, sachant exactement ce qui la tracassait.
- Tu penses à ton mentor, l’interpella-t-il en la fixant. Jeanne n’est-ce pas ?
- Oui … Elle occupe toutes mes pensées, se confia-Daisy, embarrassée. Savoir qu’elle va certainement arriver ici … Je n’arrive pas à me focaliser.
- Ton rôle n’est probablement pas d’attendre dans ce laboratoire, jugea-Falco toujours aussi pensif. Nous en avons déjà discuté sur l’Arche. Je suis persuadé que ton destin est de l’affronter.
- Depuis que Link nous a dit qu’il l’avait rencontrée, c’est une certitude en moi, oui … Pardon, je raconte n’importe quoi, s’excusa-t-elle en se grattant nerveusement la nuque.
- Ne t’excuse pas. Moi, plus que quiconque ici, ait conscience de la notion du destin. Si tu en es convaincue, qu’attends-tu ?
C’était là une invitation à prendre son destin en main. Daisy y songeait depuis qu’ils avaient laissé Jeanne derrière eux : la Sublimée pouvait à tout moment se réveiller et arriver sur Utopia pour commettre un massacre ou suivre le Livre de la Prophétie et ses mystères. Trop forte, trop barbare et trop dangereuse, Jeanne ne pouvait pas arriver jusqu’ici, elle représentait une réelle menace pour tout le monde.
Même si Roy avait indiqué à ses camarades qu’il ne valait pas mieux se séparer, Daisy estima qu’elle n’était pas concernée par cette règle et qu’elle pouvait s’en sortir toute seule. Elle se retourna et adressa un regard à Mac qui, malheureusement était occupé à raisonner sa petite sœur. Déçue mais le sourire aux lèvres, Daisy se reporta sur Falco. Elle aurait voulu lui dire « Ce sera elle ou moi » ou « Adieu » mais un simple hochement de tête résuma parfaitement ses sentiments à ce moment-là. Sans un bruit et sans que personne ne la remarque, Daisy emprunta discrètement la sortie et s’éclipsa. Ils n’étaient désormais plus que six dans le laboratoire de Saule.
- Pyra, ça fonctionne, c’est génial ! S’écria soudainement Rex.
Désormais, l’attention se porta sur les deux épéistes. A en juger par les quelques gouttes d’eau sur le mur et sur le sol, Rex avait bel et bien raison : Pyra réussissait à faire fondre ce glaçon géant.
- Elle est trop forte, commenta-Fox, très impressionné.
- Méga trop forte, ajouta-Tara, bouche bée.
L’élémentaliste de feu n’entendait que d’une oreille la myriade de compliments qui lui tombaient dessus. Elle fixait la flamme apparaissant au creux de sa main, la contemplant sous un regard nouveau.
- Je ne pensais pas que tu réussirais, intervint-Mac qui semblait tout aussi surpris mais dubitatif. Je ne veux pas dire que … Je ne t’en croyais pas capable, c’est juste que … Tu comprends ?
- Oui. Je ne pensais pas que ça marcherait non plus, confia-Pyra, elle-même perplexe. Je vais m’arrêter là et attendre le retour des autres.
Pyra réfléchissait. Il ne pouvait pas s’agir d’une simple démonstration de science, comme quoi une source de chaleur suffisait à faire fondre l’eau sous sa forme solide. Siderella n’avait pas littéralement emprisonné le professeur Saule dans un bloc de glace ; la magie était bien évidemment impliquée dans cette affaire. En fait, Pyra était intimement convaincue sans pour autant l’expliquer de façon rationnelle, qu’elle était la seule personne au monde à être en mesure de sortir le professeur de sa prison et que cela n’était pas nécessairement lié à son pouvoir de feu.
Lorsque Pyra croisa le regard de Rex, elle y vit toute l’admiration qu’il n’avait jamais cessée de lui porter depuis leur rencontre. Il y avait peut-être aussi quelque chose de l’ordre de l’amour ; quoique ? C’était difficile à déterminer. Mais cette étincelle qui pétillait dans les yeux du jeune Oracle prouvait à quel point le lien qui les unissait était fort.
Pyra avait beau avoir été sa Gardienne jusqu’à tout récemment, elle avait toujours considéré que c’était l’inverse. Après avoir passé son enfance rejetée du fait de ses pouvoirs qu’elle n’avait jamais pu expliquer, Pyra avait trouvé en Rex un sauveur. Possiblement grâce à son jeune âge et son insouciance, l’épéiste n’avait jamais été corrompu par la discrimination dont pouvaient faire preuve certains adultes à l’égard de personnes n’étant pas dans la norme. Au contraire, Rex avait toujours vu son amie comme une super-héroïne pouvant manier le feu et ça c’était “super cool”.
A ce moment là, Pyra esquissa un joli sourire et s’apprêta à dire des mots hors de sa portée, comme une confession qui ne relevait toujours pas de l’amour ; des mots qui n’apparaissaient pas directement dans son esprit mais qui devaient être prononcés, comme un besoin viscéral. Sauf que Rex, enjoué, prit la parole en premier.
- Pyra, j’ai pris une décision ! S’exclama-t-il en se frottant le nez, légèrement embarrassé.
- Je– Oui ? Je t’écoute ?
- Une fois qu’on aura vaincu le grand méchant ou je ne sais quoi … Une fois qu’Harmonie aura récupéré le cristal … J’aimerais vivre sur l’Arche, avec toi !
Ce qui devait être une scène intimiste se transforma en spectacle à cause de la voix de Rex qui portait un peu trop loin. Tout le monde était rivé sur les deux amis. Pyra, choquée, émit comme un bref mouvement de recul.
- Rex, qu’est-ce que tu racontes ? Lui demanda-t-elle entre l’amusement et la surprise.
- Je veux vivre sur l’Arche avec toi ! Répéta-t-il sur un ton plus assuré. Là-bas, il y a plein d’élémentalistes comme toi qui te comprennent et qui t’acceptent telle que tu es. Cette île, c’est toi, c’est ton identité ! Je t’ai bien regardée lorsque tu m’as raconté tes entraînements sur l’Arche avec Höz et les autres. Tu étais si heureuse, encore plus que tu ne l’as jamais été ! Et moi … Eh bien, je veux te rendre heureuse !
- Rex, c’est … C’est insensé, répondit-Pyra dont le visage se rougit progressivement de la même couleur que ses cheveux. Et les habitants du village ? Tu ne vas pas les abandonner tout de même …
- Ils s’en fichent ! Ils savent que nous sommes partis à l’aventure toi et moi, ils se doutent qu’on ne rentrera peut-être pas. Je pourrais rentrer seul mais … Je ne veux pas être séparé de toi !
- Rex, je–
- Allez quoi, tu n’aimerais pas vivre sur une île céleste aux côtés d’autres élémentalistes ? Avoue, ce serait …
- Super cool, avoua-Pyra à demi-mot.
L’euphorie sous sa forme la plus pure apparût immédiatement sur le visage de Rex. Il ne pût s’empêcher de sauter sur place, le poing en l’air, oubliant le temps d’un instant son plâtre de fortune qui manqua de se briser. Rex n’avait désormais qu’une hâte : en finir au plus vite avec Utopia.
Pyra ne rougissait plus mais des larmes se mirent à perler au coin de ses yeux. Peut-être était-ce cela qu’elle avait ressenti ? Ce souhait qu’elle n’avait pas réussi à formuler. En y réfléchissant, son court moment passé sur l’Arche l’avait métamorphosée. Elle s’y était sentie à sa place, pour la toute première fois. Et Rex lui offrait la vie qu’elle avait toujours souhaitée.
Fox et Mac se mirent à applaudir tandis que Falco portait son attention ailleurs. Tara quant à elle, était déboussolée.
- Il l’a demandée en mariage ou alors j’ai rien compris.
L’instant d’après, une vive secousse se fit ressentir sur toute l’île et tout le monde perdit l’équilibre. Si Utopia se stabilisa la seconde suivante, c’en était tout de même inquiétant. Ce ne fût que maintenant que Mac remarqua l’absence de la freelance.
- Où est Daisy ?
- Elle est partie affronter Jeanne, lui révéla tranquillement Falco.
- Toute seule ?! Nous ne devions pas nous séparer !
Mac avait confiance en Daisy ; là n’était pas le problème. Il la savait prête à mener ce combat sans l’aide de personne, même s’il était prêt à lui prêter main forte. Toutefois, il n’était pas forcément rassuré à l’idée qu’elle erre toute seule sur Utopia, surtout après cet étrange séisme.
- Tu veux aller la chercher ? Lui proposa-Falco en croisant les bras.
- Elle ne doit pas être bien loin. Il nous faut nous réunir, pas seulement Daisy … Tout le monde.
Aussitôt, le boxeur se précipita vers la sortie mais tendit sa main derrière lui. Il semblait attendre que Tara le suive. Interloquée, la petite fille haussa un sourcil.
- Bah ? C’est pas dangereux si je viens avec toi ?
- Je préfère te savoir auprès de moi, expliqua-Mac dans la précipitation.
- Bonjour le grand frère ultra-protecteur, râla-t-elle alors qu’elle était plus qu’enthousiaste.
- Tara, dépêche-toi !
Pour Mac il n’y avait plus de temps à perdre mais face à la potentielle gravité de la situation, sa petite sœur, plus mature qu’elle n’en avait l’air, s’empressa de le rejoindre.
- Faîtes attention ! Les prévint-Rex qui se redressa correctement.
- Loin de moi l’idée de nous démoraliser … Lança nerveusement Fox. Mais … On est plutôt mal barrés non ? Non ?
De sept ils étaient passés à quatre dans le laboratoire du Professeur Saule, comme si personne n’était censé se trouver ici. Face à la situation, le silence était maître mot. Il pouvait se passer bien des choses en attendant le retour des autres.
Pyra continua d’observer le mur qui se dressait devant elle, sans pour autant essayer de le faire fondre. De son côté, Rex, se tenant toujours sur une seule jambe, parcourut des yeux la pièce avait autant d’émerveillement qu’à son arrivée. Les deux anthropomorphes quant à eux restaient en retrait.
Soudain, un son mécanique ressemblant à une légère explosion brisa ce court silence dans le laboratoire. Pyra fût la première à réagir, comme si elle avait été personnellement touchée. Elle se retourna dans la panique et fixa Rex. Son ami s’était raidi et ses yeux s’étaient écarquillés. Il y eut un moment de flottement avant que Pyra ne remarqua la tâche de sang, située au niveau de la poitrine, qui mangeait peu à peu le haut de Rex. Confus, le jeune homme finit par afficher une grimace de douleur.
- Pyra ? Suffoqua-t-il.
Et la seconde qui suivit et qui sembla durer toute une éternité, le corps déjà chancelant de Rex ne pût tenir debout un instant de plus et l’épéiste s’écroula littéralement au sol, sans que Pyra ne puisse le récupérer. Paralysée par l’effroi, Pyra n’avait pas suivi la chute de Rex du regard, car en tombant, une silhouette s’était dressée derrière lui.
De la fumée s’échappa du pistolet duquel il avait tiré une balle mortelle. En appuyant sur la gâchette, toutes ses plumes bleues s’étaient comme hérissées d’extase. Un sourire carnassier qui n’était pourtant pas si différent que d’habitude, se dessina clairement sur le sombre visage de Falco.
- Espérons que cela suffise à invoquer Maître Tabuu.
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Voilà !
Bon, déjà je m'excuse pour l'attente de près de 2 mois, je crois que ça était la plus longue pause jusqu'alors, oups ! J'espère que l'attente valait le coup !
J'espère que ce chapitre vous a plu, il marque un tournant pour la suite des événements. Aviez-vous anticipé la fin de chapitre ?
On retrouvera Peach VS Samus au chapitre 80, j'espère que vous êtes prêts
Merci d'avoir lu et bon été à tous !
- Espérons que cela suffise à invoquer Maître Tabuu.
C'est encore pire que Claude
- Et … Un inconnu ? S’hasarda le cristal. Qui … Qui es-tu ?
Pauvre Link, même le cristal magique se fout de sa gueule...
Ah Rox et Pyra qui parlent de l’avenir, ça pue la mort de l’un d’eux…
- Il l’a demandée en mariage ou alors j’ai rien compris.
Tara...
- Espérons que cela suffise à invoquer Maître Tabuu.
Quoiiii ?! Falco c'est un méchant en fait ??!!
Je l'avais pas vu venir celle-là.
Hello !
Le chapitre 80 est terminé et alors que je m'apprêtais à le publier ... JVC m'en a interdit, soi-disant qu'il y aurait des caractères "illisibles". Après une petite recherche, j'ai vu que c'était un problème très récent, qu'il s'agit surtout des o-e collés, des mots bannis mais ça peut aussi être ... des espaces ou apostrophes ... donc autant dire que sur un chapitre comprenant 20k de caractères, il est impossible de déterminer ce qui cloche
Donc pour l'instant je ne peux rien poster et je préfère attendre que la situation se débloque plutôt que de poster le chapitre ailleurs ... La bonne nouvelle c'est qu'ainsi, je peux écrire en avance les chapitres suivants, ce qui me permettra de rattraper un rythme de parution "normal" !
Du coup je vous tiens au courant et désolé pour ce couac
On peut plus poster des apostrophes dans nos messages ?...
Le 10 août 2022 à 15:15:06 :
On peut plus poster des apostrophes dans nos messages ?...
Toast : l'apérœ
Update : je peux voir ces caractères sur tel. Est-ce qu'ils sont visibles sur ordi, ou non?
Salut !
Déjà pardon pour le manque de nouvelles, je ne pense jamais à vous en donner sur le topic
Je crois que je suis toujours dans l’incapacité de poster le chapitre. Je réessaierai demain, si ça ne marche toujours pas je contacterai JVC et si au bout d’une semaine rien ne change, alors je vous enverrai le chapitre 80 sous un Google Docs et idem pour le 81 dans la semaine qui suit car oui bonne nouvelle j’ai déjà terminé le chapitre 81, ouf !
J’ai bien du mal à commencer le 82 qui est difficile à écrire mais je trouverai la motivation pour ne pas perdre cette avance !
À bientôt !
Ah oui, c'est chaud de night, le truc.
Et un peu idiot aussi de la part de jvc car je peux écrire et lire ces caractères illisibles dont tu parles sur ordi. Pourquoi pas toi? (Ou alors, est-ce que le problème est autre part? )
j’ai déjà terminé le chapitre 81, ouf !
Non ... C'est un mythe ... C'est pas possible ... Kura est en avance ??
Hello ça fait un moment que je suis pas passé par ici.
Je dois dire aussi que j'ai plein de choses à faire et que je commence à me lasser de JVC. (le forum Ecarlate/Violet notamment est invivable. )
Toutefois, je n'ai pas oublié la fic et je meurs d'envie d'enfin voir la conclusion après toutes ces années.
Franchement ce problème que tu ne peux plus poster de chapitre est honteux et inexcusable de la part du site.
Sinon on est pas pressé : prends ton temps si tu préfère rédiger le plus de chapitres possibles avant de nous les partager.
Concernant ce dernier chapitre, j'ai tout de suite pigé que c'est Rex qui allait y passer car ça m'a trop rappelé dans Jojo Golden Wind Narancia qui parlait également de ce qu'il comptait faire après en avoir fini avec Diavolo. et ça s'est produit.
Par-contre Falco non, je m'y attendais pas du tout.
Vivement qu'on apprenne enfin la vérité!
Stardust Je comprends pas
J'ai cru comprendre que les c/c ne fonctionnaient pas, alors j'essaierai de reposter mot par mot le chapitre ...
Gio Content de te revoir ici !
Moi aussi j'ai de plus en plus de mal avec JVC, je n'y viens plus que pour poster les chapitres ! Et j'espère que la fin de la fic sera à la hauteur de tes attentes!
Pour la ref ... Désolé je l'ai pas
Bonne nouvelle, comme l'a souligné Stardust : je suis en avance, miracle
J'ai bientôt fini le chapitre 82 et je pourrai même enchaîner sur le 84. Mais avant ça, faut que je poste le 80. Pour ça, comme je l'ai dit plus haut, dès maintenant et durant ce week-end je vais essayer plusieurs méthodes :
1) Un c/c normal
2) Un c/c en réécrivant les caractères spéciaux
3) Pas de c/c = une retranscription totale du chapitre
4) En derniers recours, je vous enverrai un lien google drive
Au plus tard, le chapitre 80 sera publié ce dimanche soir.
Je m'excuse encore de cette longue absence, ça va faire bientôt 3 mois et même si l'écriture se fait de plus en plus difficile, ma motivation, elle, demeure intacte !
Je terminerai cette fiction !
Test page suivante, je croise les doigts
Sinon, dimanche !