Chapitre 58 :

- Corrin, pardonnez-moi, mais je refuse de vous aider à accomplir votre vengeance.

C’était une réponse claire, concise et surtout mûrement réfléchie. En une phrase seulement, Lucina venait d’exprimer le fond de sa pensée. Elle avait beau être bouleversée par la mort de Dame Yña, elle ne laisserait pas ses sentiments agir sur ses actes. Et au-delà de cet énième deuil qu’elle devrait porter, ce qui préoccupait le plus la reine d’Hyrule était Falcon et la fin de ce coup d’Etat. En affirmant ne pas vouloir prêter main forte à Corrin, Lucina sous-entendait être incertaine quant au sort qu’elle allait réserver au conseiller qui l’avait trahie.

Après un long silence au cours duquel Corrin fixait amèrement la reine, Claude, comme d’habitude, vint détendre l’atmosphère.

- J’ai connu des situations moins embarrassantes, plaisanta-t-il.

Claude, malgré son humour, continua de serrer fermement la main de son époux car il savait à quel point la nouvelle du décès de Dame Yña était difficile. Mais Kamui comme Corrin tenaient bon. Ils semblaient prendre un certain temps pour assimiler ce que venait de dire Lucina. Ce fut Corrin qui s’exprima la première après s’être mordue les lèvres de rage.

- C’est exactement ce qu’aurait répondu Dame Yña, finit-elle par dire froidement. Je perçois ce qu’elle voyait en vous … Vous refusez de m’aider ? Cela m’est complètement égal. J’agirai seule mais n’avisez pas de vous mettre en travers de mon chemin.

Au cours de son règne, Lucina avait appris à ne pas se faire marcher sur les pieds, à répondre à ses opposants et ceux qui la défiaient ouvertement. Mais là, elle se tût. Elle ne trouva rien à répondre à Corrin, car ce à quoi elle assistait n’était qu’une manifestation de la profonde colère de sa conseillère. Alors, Lucina se contenta de baisser la tête tandis que Corrin s’éclipsa par la fenêtre par laquelle elle était arrivée, sans un dernier regard pour son frère. La Résistance venait de perdre une alliée de poids dans cette guerre, mais Corrin reviendrait certainement le moment venu.

Cette conversation aussi surprenante que déstabilisante jeta un froid dans la pièce. Lucina était profondément troublée à tel point qu’elle dût s’asseoir sur le rebord de son lit, sa tête et son ventre lui faisant horriblement mal. Claude se précipita à sa rescousse.

- Tout va bien Lucina ? S’inquiéta-t-il sincèrement.
- Oui … Mentit-elle la main cachée sur son visage. Kamui ? En ce qui concerne Dame Yña je—
- Passons à autre chose, voulez-vous ? L’interrompit-il poliment en s’approchant d’elle à son tour. Nous devons nous concentrer sur la suite des événements. L’avenir de votre royaume se jouera dans les prochains jours. Ceci étant dit … Je vous remercie de ne pas avoir accepté la quête vengeresse de ma sœur. Trop de sang a déjà coulé et je crains malheureusement qu’il coulera encore, mais tuer le responsable de ce coup d’Etat pourrait se retourner contre vous.
- J’admire votre idéalisme, lui répondit-Lucina avec honnêteté. Mais je ne suis pas certaine de mon choix …

Elle venait de prononcer ces mots à voix basse. Elle semblait fatiguée. En réalité, Lucina était profondément confuse. D’une part, elle ne pouvait s’empêcher de penser à Dame Yña. Elle se focalisait d’abord sur sa propre peine, puis à celle des jumeaux qui cachaient tant bien que mal leur tristesse. D’autre part, la discussion avec Corrin l’avait secouée. Lucina était certaine de ne pas vouloir mettre fin à la vie de Falcon en cas de victoire. Mais qu’en pensaient ses alliés ? A quelques jours de l’exécution de Layton et Philadelphia, il était temps d’avoir une réunion.

- Pouvez-vous convoquer Cloud, Joker et Azura je vous prie ?

Claude et Kamui s’empressèrent alors de quitter la chambre. Deux ou trois minutes plus tard, les six meneurs de la Résistance étaient réunis dans la chambre de la reine. Joker déposa Cloud sur le bord du lit, à côté de Lucina. A peine fut-il entré dans la pièce que celui-ci remarqua le mal-être de sa bien-aimée. Il paraissait vraiment inquiet et alternait son regard entre le visage fatigué de Lucina et son ventre arrondi.

- Je vais bien, tenta-t-elle de le rassurer le souffle court.
- J’en doute, rétorqua-Cloud avec bienveillance. Que se passe-t-il ?
- S’il s’agit de votre bébé, je peux vous préparer une infusion, lui proposa-soudainement Azura, inquiète également.
- Non, non … C’est juste que … Nous venons de recevoir une visite inattendue …
- Ma sœur a refait surface, annonça clairement Kamui.

Le noble expliqua alors à ses alliés ce qu’il venait de se passer et ce, dans les moindres détails, en n’omettant pas le fait que Lucina avait catégoriquement refusé la requête de Corrin. Toutefois, il oublia de mentionner la mort de Dame Yña, ce que Claude remarqua rapidement mais il décida de ne pas intervenir pour le moment.

- Corrin a toujours été comme cela, se souvint-Azura, pensive. Quand elle était danseuse, elle avait pour habitude de rester seule …
- L’individualisme n’est jamais une bonne option, ajouta-Joker avec justesse. Elle se dirige vers une voie particulièrement dangereuse et dévastatrice.

Vraisemblablement, les membres de la Résistance désapprouvaient l’initiative de Corrin. Lucina quant à elle, doutait toujours de son choix et c’était d’ailleurs pour cela qu’elle avait invité ses alliés ici. Mais avant de s’exprimer sur ce sujet, elle observa un instant Kamui. Celui-ci avait le regard vide avec les sourcils froncés qui pouvaient traduire un sentiment de perplexité ou bien de tristesse. Il était difficile de déterminer si le conseiller était affecté par la mort de la femme qui l’avait recueillie et élevée. Quoiqu’il en fût, il était déboussolé. Lucina jeta alors un coup d’œil à son époux qui répondit discrètement par un hochement de tête. Claude prit alors la parole sur un ton très sérieux.

- Corrin nous a également annoncé … la mort de Dame Yña, tuée lors de l’assaut. Et c’est pour cela qu’elle s’est engagée sur cette voie.

Tout le monde se plongea dans un profond silence. Cette annonce était un véritable choc pour les trois nouveaux arrivants, qu’ils furent proches de la conseillère ou non. Joker s’adossa contre le mur et prit une grande inspiration. Le jeune détective avait enquêté sur l’ensemble du Conseil restreint d’Hyrule dont la vieille femme avait été un pilier et il n’avait rien trouvé l’incriminant. Elle semblait avoir été un exemple de sagesse. Sa mort était un bouleversement. Pour Cloud, assis aux côtés de la reine, Dame Yña avait été celle qui, sans le vouloir, avait nui à sa relation avec Lucina. En lui donnant des potions, Cloud avait de nouveau pu marcher mais à quel prix ? Il n’en avait jamais voulu à Yña car elle n’avait pas pensé à mal et que lui seul était responsable. A cet instant précis, Cloud eut une pensée émue pour la conseillère tout en serrant davantage la main de Lucina qu’il savait bien plus peinée qu’il ne le fût.

Mais la réaction la plus attendue était celle d’Azura, l’employée de la vieille femme. La danseuse remarqua avec déplaisance toute l’attention qui pesait sur elle. Elle détourna le regard et la tête par la même occasion. Elle semblait toujours aussi difficile à discerner.

- Je comprends mieux les motivations de Corrin à présent, dit-elle dans un murmure.

Azura ne souhaita pas s’exprimer davantage sur la mort de Dame Yña. Lucina n’avait aucune idée de ce que pensait son amie de son ancienne patronne. La reine imagina qu’elles n’avaient jamais été proches, puisqu’Azura veillait toujours à mettre une barrière entre elle et les gens, mais qu’elle lui éprouvait une reconnaissance éternelle, ce qui était bel et bien le cas.

Lucina était confuse car elle doutait toujours de ce qu’elle devait faire en cas de victoire de la Résistance. Ignorant son mal de tête assommant, elle reprit son souffle tout en caressant son ventre.

- Si je vous ai convoqués, c’est pour avoir votre avis. Je ne tuerai pas Falcon, je préfère l’emprisonner, du moins, c’est comme cela que je me l’imagine si nous remportons cette guerre, leur expliqua-t-elle posément. Corrin souhaite le tuer et j’ai refusé. J’aimerais donc savoir ce que vous en pensez.

La reine prouvait qu’elle comptait énormément sur ses alliés et qu’elle n’était pas seule décisionnaire de cette rébellion. Elle connaissait déjà l’avis de Kamui et Claude qui s’étaient ouvertement opposés à la requête de Corrin, mais elle redoutait celui de ses trois autres alliés. Lucina porta d’abord son regard sur Cloud qui esquissa un léger sourire.

- Tu la connaissais mieux que moi, mais je ne pense pas que … Je ne pense pas que Zelcher aurait voulu que tu la venges par le sang, déclara-t-il avec une étonnante honnêteté. Toi, moi, tous ensemble … Nous gagnerons cette bataille.

Evoquer Zelcher soulagea Lucina. Elle n’était pas parvenue à mettre des mots sur ce qui la rongeait depuis tout à l’heure et Cloud venait de le faire. En réalité, elle avait peur de ne pas honorer la mémoire de son amie disparue en refusant de tuer l’homme qui était responsable de sa mort, comme s’apprêtait à faire Corrin pour Dame Yña. Mais à présent, elle comprit qu’il n’y avait pas que la vengeance comme finalité et comme moteur.

Joker prit la parole à son tour.

- Ma reine, de piètres régents vous ont précédée et Captain Falcon ferait le pire roi que ce royaume n’ait jamais connu. Il n’est intéressé que par le pouvoir et pour cause, il souhaite détrôner une reine à qui tout réussissait jusqu’alors. La tyrannie n’a pas sa place à Hyrule. Pour ce qu’il a fait et ce qu’il s’apprête à faire, Falcon mérite certainement la mort, mais pas sous votre régence.

Si Joker se montrait comme à son habitude, assez formel, il n’en demeurait pas moins sincère pour autant. Le jeune détective avait foi en Lucina et en ce qu’elle pouvait apporter de positif à Hyrule. De plus, malgré la captivité de son mentor Hershel Layton, Joker savait rester lucide en donnant un avis tranché mais criant de vérité. Lucina l’en remercia avant de se tourner vers Azura.

Les deux femmes se fixèrent en pensant au même souvenir : leur entrevue lors du bal. Lucina avait alors appris la terrible vérité sur la danseuse et l’origine de ce léger mépris qu’elle lui avait toujours portée. Lors de l’assaut de la Montagne, Lucina avait tué Silas, le compagnon d’Azura et père de Shigure, alors que celui-ci était un espion pour Roy et les rebelles. Elles n’avaient jamais reparlé de cette conversation, ni de cet événement, et peut-être n’en reparleraient-elles jamais, mais c’était là, ancré dans un coin de leur tête. Si Lucina avait malencontreusement tué le fiancé d’Azura, pourquoi ne tuerait-elle pas un homme responsable de bien des maux ? Elle était donc très anxieuse quant à la réponse de la danseuse, à tel point qu’elle ressentit de vives douleurs dans tout le corps. Azura s’exprima enfin, tout en maintenant le regard de la reine.

- Tuez si vous estimez cela nécessaire. Épargnez si c’est ce que vous dicte votre instinct. Continuez de faire ce que vous pensez être juste, comme vous l’avait fait jusqu’à présent. Terminez cette guerre dans le sang ou non, mais je vous en conjure, brisez ce cycle de violence une bonne fois pour toutes, pour que jamais Hyrule ne connaisse de nouveau un tel désastre.

Lucina acquiesça lentement. Azura lui avait déjà dit lors de cette conversation au bal : elle lui avait affirmé n’avoir jamais rencontré de meilleure dirigeante qu’elle, mais que cela ne changeait rien en ses idéaux. En effet, la danseuse prêtait peut-être main forte à Lucina, mais une fois cette histoire terminée, Azura continuerait de faire entendre sa voix pour que la monarchie soit purement et simplement abolie à Hyrule.

Un grand soulagement envahit Lucina lorsqu’elle réalisa que tous ses alliés étaient de son côté. Elle en regretta presque d’en avoir douté. En fait, elle avait été si angoissée, que le contrecoup la déstabilisa à grande échelle. Sa tête se mit à tourner et sa vision se flouta dangereusement. Elle parvint à regarder Cloud mais son corps tomba à la renverse.

- Lucina ?!

Son prénom fut la dernière chose qu’elle entendit avant de plonger dans un long sommeil anormal qui lui révélerait bien des choses. A seulement quelques jours de l’un des moments les plus importants de l’histoire d’Hyrule, la reine, leader de la Résistance était inconsciente. Lucina se réveillerait-elle à temps ?

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Voilà !

Un autre chapitre de transition qui annonce la suite des événements !
Dès le chapitre 60, il y aura beaucoup d'action et de révélations dans tous les arcs, tenez-vous prêts !

Merci d'avoir lu et à très bientôt !

mdrr tu dates kura

Dès le chapitre 60, il y aura beaucoup d'action et de révélations dans tous les arcs, tenez-vous prêts !

Dès le chapitre 60, il y aura beaucoup d'action et de révélations dans tous les arcs, tenez-vous prêts !

C'est impossible. On n'est jamais prêt avec toi.

Raisin Mais qui es-tu donc ?

Stardust Haha ! Je vous prévois plein de rebondissements !

Le chapitre 59 sera publié avant dimanche !

Chapitre 59 :

[ L’Arche : https://www.youtube.com/watch?v=45ywca6k4Ig ]

Lorsque Robin s’était enfin éveillée de son long sommeil hier au soir, Roy et Fox pensaient revoir leur amie en pleine forme. Or, Robin, après avoir prononcé le nom de Siderella, s’était presque aussitôt replongée dans un nouveau sommeil. Krystal avait immédiatement accouru pour veiller sur sa patiente et avait estimé que c’était le début d’un retour à la normale : l’Oracle devait encore se reposer un peu avant de pouvoir rouvrir les yeux.

Et justement, aux premières lueurs du soleil qui passaient à travers les pans de murs ouverts sur l’extérieur, les paupières de Robin battirent frénétiquement. Elle se réveilla enfin. Instinctivement, elle se passa une main sur son visage et toucha son cache-œil du bout du doigt. Elle n’eut aucune réaction car elle avait, semblait-il, accepté de vivre avec ce handicap. Encore assommée, Robin ne réalisa que tardivement la vive douleur qu’elle ressentit dans le dos. Petit à petit, elle assembla les pièces d’un puzzle décomposé et essaya tant bien que mal de faire travailler sa mémoire. Cela lui revint naturellement : elle se souvint de l’attaque dévastatrice d’Harmonie qui avait notamment causé la mort de Shulk, elle se souvint également de son arrivée sur l’Arche et sa rencontre avec le roi Garoa mais ses souvenirs s’arrêtèrent là.

Au fur et à mesure de son réveil, Robin aperçut Roy endormi, complètement avachi et arcbouté, sur le rebord de son lit. Elle était surprise de le voir ici et même si elle devina la raison de sa présence ici, quelqu’un le lui confirma à haute voix.

- Il a veillé sur toi toute la nuit.

Robin porta son regard au loin dans la pièce et y vit Lucario, adossé contre un mur et esquissant un léger sourire. Il peinait à cacher son soulagement de voir l’Oracle enfin remise sur pieds. Tout comme le reste des héros, Lucario s’était grandement inquiété sur l’état de son amie. Robin quant à elle, était heureuse de se savoir entourée par des gens qui tenaient à elle. Elle observa de nouveau Roy.

- Combien de temps ai-je dormi ? Demanda-t-elle, la voix sèche.
- Environ deux jours et deux nuits, lui répondit le Pokémon.

Robin pouvait le ressentir. Elle se sentait affaiblie par ce long sommeil mais elle était sur la voie de la guérison. Soudain, deux personnes firent irruption dans la pièce : Mac et Tara. Vraisemblablement, ils étaient là pour prendre le relais. Robin étai ravie de revoir le frère et la sœur ! Elle n’avait peut-être pas beaucoup échangé avec eux depuis le début de leur voyage, mais c’étaient ses amis, au même titre que Link ou Roy. Le boxeur parût soulagé de savoir la Robin réveillée, mais la réaction de la petite fille fût bien moins expressive.

- Eh bah, c’est pas trop tôt, lança-Tara d’un ton las.
- Fais pas attention à ma soeur, elle est d’une humeur massacrante depuis que nous sommes arrivés sur l’Arche … Se lamenta-Mac dans un soupir.
- Rien de plus normal puisque j’ai appris que j’ai été adoptée.
- C’est quoi cette histoire ? S’étonna-Robin, amusée.
- Elle raconte n’importe quoi parce que j’ai découvert mon identité d’élémentaliste de Terre et que Tara n’a pas pouvoirs.
- Pas encore ! Je n’ai pas encore de pouvoirs, nuance ! Le rectifia la concernée qui fulminait de rage.

A cause des éclats de voix, Roy eut un bref sursaut, mais il ne se réveilla pas pour autant. De son côté, Robin était très étonnée d’apprendre que Mac possédait des pouvoirs insoupçonnés, comme quoi, il s’en était passé des choses en si peu de temps ! De nature solitaire, l’Oracle avait pourtant hâte de revoir chacun de ses amis. Mais l’heure était la convalescence.

Lucario s’avança de quelques pas vers le frère et la sœur.

- Pourriez-vous emmener Roy dans un lit et convoquer les époux royaux ? Leur demanda-t-il.
- Pas de problème ! Répondit-Mac en portant Roy sur ses épaules. C’est comme si c’était fait !
- Ouais, ouais … Ajouta-Tara en s’éclipsant, les bras ballants.

Robin et Lucario regardèrent leurs amis partir puis, le Pokémon reprit sa place, adossé contre le mur. Il aimait toujours garder une distance avec autrui et ce, même s’il éprouvait une grande affection pour Robin.

- Tout le monde s’est relayé à ton chevet, autant nos amis que nos hôtes, lui révéla-t-il soudainement. Fox était là lorsque tu t’es brièvement réveillée hier soir.

Bien évidemment, Robin ne s’en souvint pas. Toutefois, elle semblait heureuse d’apprendre que l’anthropomorphe avait été là pour elle et ce, malgré l’incident qui lui avait coûté un œil. Elle n’était pas sûre si elle devait en vouloir à Fox, après tout, à cause de lui, Robin avait désormais un handicap à vie. Elle avait donc des sentiments partagés et elle espérait bien avoir une discussion avec lui le plus tôt possible.

Après quoi, Lucario changea d’expression presque instantanément. Ses sourcils se froncèrent et il plaça sa paume sur mon menton, comme s’il était inquiet.

- Te souviens-tu avoir appelé Siderella ? La questionna-t-il.
- Pas du tout, répondit-Robin, décontenancée.
- C’est bien ce qu’il me semblait …

L’Oracle avait-elle rêvé de Siderella ? Ou bien lui était-elle apparue dans une vision ? Etait-ce important ou insignifiant ? Tout était possible. Quoiqu’il en fût, Robin n’en avait aucun souvenir.

Quelques minutes s’écoulèrent avant que le roi Garoa n’entra dans la pièce. Il était accompagné de sa femme Vi’Qi, qui tenait contre elle le petit Jun, leur enfant. Ils prirent rapidement place auprès de Robin en s’asseyant sur des chaises prévues à cet effet. Le regard qu’ils portaient sur elle et le sourire de soulagement qu’ils exprimaient étaient plus que sincères.

- Vous êtes saine et sauve, murmura le roi dans sa grosse barbe.
- Nous nous sommes tant inquiétés pour vous, lui confia-Vi’Qi, émue.

Robin était frappée par la bienveillance de ses hôtes qu’elle venait tout juste de rencontrer. Elle se surprit à se comparer à Garoa. Il était le roi d’une civilisation perdue, d’une île isolée du monde. Robin quant à elle, avait gouverné le village de la Montagne pendant des années, repoussant les éventuels envahisseurs. Garoa les avait accueillis à bras ouverts tandis que Robin s’était montrée très méfiante avec ceux qui étaient aujourd’hui ses plus proches amis. Elle ressentait ce contraste et cette différence avec le roi de l’Arche, mais cela formait comme un lien entre eux.

Justement, Garoa prit de nouveau la parole.

- Je m’en veux de vous demander ça, alors que vous n’êtes qu’au début de votre convalescence … Commença-t-il de façon un peu brouillon. Mais quand allez-vous partir à la recherche d’Harmonie ? Ma fille …

La demande du roi était sans aucun doute maladroite, mais il s’était exprimé avec son cœur. Au même moment, Jun, dans les bras de sa mère, tendit ses petites mains couleur charbon vers son père. Garoa prit son bébé et le serra délicatement contre lui. Jun émit alors un petit rire. Cette simple scène inattendue eut pour effet d’attendrir aussi bien Lucario que Robin. Au-delà de tout ce mystère, cette quête avait avant tout déchiré une famille qui ne demandait qu’à être reconstruite. Toutefois, Robin n’oublia pas ce qu’avait fait Harmonie.

- J’ai promis de vous ramener votre fille et je tiendrai ma promesse, confirma-t-elle à nouveau. Mais son périple solitaire a tout de même coûté la vie à l’un des nôtres. Harmonie est responsable de la mort de Shulk.

Shulk était dans les pensées de tous. Même si personne n’en avait vraiment reparlé depuis leur arrivée sur l’Arche, nul n’oubliait la mort tragique de leur ami, sans savoir que son âme perpétrait dans l’esprit d’Harmonie. Pour le couple royal, il était difficile d’admettre que la princesse avait ôté la vie de quelqu’un, involontairement ou non. Garoa ne voulait pas fermer les yeux sur cet acte mais il voulait tant revoir sa fille. Attristé, le roi détourna le regard tandis que Jun s’accrocha à sa barbe. Vi’Qi quant à elle, posa sa main contre celle de son époux avant de s’exprimer.

- Harmonie souhaite réparer une injustice commise il y’a six millénaires … Dit la femme corbeau dans un souffle. Elle ne fait qu’accomplir la dernière volonté de sa mère …

Robin et Lucario s’échangèrent un regard. Ils éprouvaient peut-être de la compassion envers les régents de l’Arche, mais ils n’excusaient pas pour autant ce qu’avait pu faire Harmonie. Pour le Pokémon, cette situation était déplaisante. S’il était convaincu en l’exactitude de l’histoire de l’Arche, il avait toutefois du mal à vouloir les aider car il n’acceptait pas totalement le fait qu’Utopia eût été à l’origine de leur malheur. Inconsciemment, il se sentait coupable.

Vi’Qi était une femme perspicace, elle comprenait bien que ses deux invités étaient réticents. Elle eut alors une idée.

- Je pourrais vous montrer le passé de l’Arche ! S’exclama-t-elle en s’adressant à Robin.
- Ce serait trop épuisant, s’inquiéta aussitôt son mari. Autant pour toi que pour l’Oracle.
- Mais il est nécessaire que nos invités connaissent toute l’histoire … Je suis prête à prendre ce risque, il le faut. Quant à vous Robin, si vous ne vous sentez pas prête, nous pouvons attendre le temps que vous vous rétablissiez.

Toujours allongée dans son lit, encore un peu sonnée par son profond sommeil, Robin était loin d’être rétablie pour un voyage spirituel. Mais au-delà de l’aspect physique, l’Oracle n’était pas certaine d’être la plus légitime pour connaître l’histoire de l’Arche, ou du moins pas prioritaire. Elle se tourna naturellement vers Lucario.

- Te sentirais-tu prêt, toi ? L’interpella-t-elle soudainement.

Le Pokémon écarquilla grand les yeux et releva les bras qu’il avait croisés. Il ne savait pas quoi répondre tant il était choqué. Robin s’expliqua alors.

- Découvrir cette nouvelle part de vérité te permettra sans aucun doute de bâtir ce pont entre humains et Pokémons ; j’en suis convaincue, déclara-l’Oracle affublée d’un grand sourire.

Lucario pensa immédiatement à Gardevoir et malgré les grands doutes qu’il avait pu avoir dans le passé, il se dit qu’elle serait certainement fière de lui et de ce qu’il avait accompli jusqu’alors. Robin avait raison : en savoir davantage sur l’ancienne île voisine d’Utopia lui apporterait beaucoup de choses. Et surtout, il verrait de ses propres yeux Apireine voler le cristal de l’Arche même s’il avait toujours du mal y croire. Lucario était honoré que son amie lui fasse confiance.

- C’est d’accord, j’accepte, finit-il par dire poliment à Vi’Qi.
- Es-tu certaine de vouloir faire ça ? S’inquiéta encore Garoa, gardant toujours leur enfant dans ses bras.
- Je ne mettrai pas en vie en danger, tu n’as pas à t’en faire. Je serai alitée quelques jours, il n’y a pas de quoi s’inquiéter.
- J’admire votre courage, lui avoua-Lucario.

La reine de l’Arche se leva doucement tout en adressant un dernier regard à son époux et à son fils. Elle se dirigea alors vers Lucario et prit une grande inspiration en fermant les yeux. Vi’Qi était une élémentaliste d’Air et de ce fait, elle était capable de maîtriser l’Esprit, comme Harmonie et comme Sephiroth, un des fondateurs de l’Arche. En ce concentrant assez, elle était capable d’envoyer son âme dans le passé. Lucario la regarda faire et ne pût s’empêcher d’y voir Gardevoir qui avait exactement le même pouvoir sans pour autant être une descendante de l’Arche. Humains, Pokémons et anthropomorphes … Lucario prit conscience qu’il y avait une multitude de choses qui unissait tous ces peuples entre eux.

Quelques secondes s’écoulèrent puis Vi’Qi tendis ses deux bras de plumes noires vers le sol et se mit à léviter. Lucario flotta à son tour en tentant de garder son calme. La transmission de mémoire de Gardevoir paraissait moins dangereuse tout compte fait. Soudain, Vi’Qi pointa lentement son bras vers le Pokémon et toucha du bout du doigt le milieu de son front.

Et enfin, Lucario embarqua pour un voyage dans le passé qui bouleverserait à tout jamais la suite de leur quête. Une nouvelle vérité s’offrit à lui.

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Voilà !

Un autre chapitre de transition qui donnera au chapitre 62 la vérité sur l'Arche, un peu comme les chapitres d'Utopia de Gardevoir et Ryu à la saison 1 ! Mais ça ne durera qu'un chapitre !

Chapitre 60 prochainement, il sera un peu plus court que d'habitude mais vous connaîtrez enfin les décisions de Luigi et/ou Peach, suspens !

Merci d'avoir lu !

Oh, chapitre sympa !
(En même temps avec les deux meilleurs perso de la fic c'est pas compliqué... )

Lucario qui révèle enfin son utilité ici !

Les origines de l'arche / d'Utopia c'est l'élément de la fic qui reste pour moi un peu nébuleux du coup hâte d'en savoir plus !

Le 18 mai 2021 à 11:11:30 :
Oh, chapitre sympa !
(En même temps avec les deux meilleurs perso de la fic c'est pas compliqué... )

Tu ne dis pas ça parce que ce sont les deux persos que tu incarnes n'est-ce pas ?

Pour le chapitre 60, je vais avoir une fin de semaine très chargée mais je vais essayer de vous poster le chapitre avant lundi !

Le 26 mai 2021 à 16:23:33 :

Le 18 mai 2021 à 11:11:30 :
Oh, chapitre sympa !
(En même temps avec les deux meilleurs perso de la fic c'est pas compliqué... )

Tu ne dis pas ça parce que ce sont les deux persos que tu incarnes n'est-ce pas ?

Bien sûr que non voyons...

Chapitre 60 :

Un tournant majeur dans l’histoire de Sarasaland se déroulait en ce moment même. Perchés sur le belvédère du château, Peach et Luigi se confrontaient. Bien que la Sublimée était en position de force en mettant son beau-frère en joue, ce duel de regards, plein de détermination, était en fait extrêmement serré. Qui résisterait à la pression ? Qui craquerait en premier ?

Luigi était tétanisé, comme toujours d’ailleurs, mais à cet instant précis, il était convaincu que Peach était prête à lui trancher la tête s’il refusait de se soumettre à sa volonté. Bien évidemment, le roi de Sarasaland préférait vivre comme un lâche et comme un paria plutôt que de mourir ici et maintenant. Mais alors, pourquoi n’acceptait-il pas la proposition de Peach ? La peur était-elle la raison de son profond mutisme ? Au fur et à mesure qu’il ouvrait la bouche pour prononcer quelques mots, ses dents claquèrent frénétiquement tellement il était terrorisé par ce qui pourrait lui arriver. Et pourtant, contre toute-attente, Luigi prouva en ce jour historique qu’il était le meilleur roi que ce royaume n’avait jamais connu.

- Je refuse de te céder Sarasaland ! S’écria-t-il dans un élan de courage. Mon peuple compte sur moi et me fait confiance. Jamais je ne te le laisserai mon royaume, qu’importent tes motivations ! Alors … Alors tu n’as qu’à me tuer !

Malgré son soudain héroïsme, Luigi venait de terminer sa phrase, la voix chancelante. Tout en bas, la foule ne l’avait pas entendu, seuls ses sujets les plus proches du château avaient pu entendre quelques échos. Très vite, son abnégation bientôt légendaire se répandrait comme une traînée de poudre. Tout le monde saurait bien assez vite que le chétif et craintif Luigi n’avait pas donné son royaume aux mains de l’ennemie.

Peach quant à elle était profondément troublée. Elle ne s’attendait clairement pas à ce que son beau-frère lui tienne tête, celui qu’elle avait jugé à tort comme étant l’homme le plus peureux qu’elle n’ait jamais rencontré. L’éventuel plan qu’elle avait échafaudé toute seule venait de s’effondrer en un instant. Bien que désemparée, Peach restait de marbre. Cela faisait depuis longtemps qu’elle n’avait pas ressenti le moindre sentiment. Alors, elle resta ainsi, la lame de sa rapière pointée face à Luigi. Le temps commençait à devenir long et le roi de Sarasaland ne faiblissait pas. Il attendait une réaction de Peach qui ne viendrait sûrement jamais.

Les Sublimées, toujours en retrait, commençaient à s’impatienter. Elles comprirent sans trop de difficulté quelque chose clochait. Elles avaient entendu Luigi sans pour autant comprendre le sens de ses paroles. Shantae trépignait de pied tout en fixant Peach d’un air mauvais. Elle devait agir, elle le savait. D’un simple mouvement de tête, elle ordonna à Uyana, une de ses subordonnées, d’aller voir ce qui se tramait. La Sublimée obéit et s’avança sur l’immense belvédère jusqu’à arriver vers Peach et Luigi qui ne remarquèrent même pas sa présence.

- Qu’est-ce que tu fabriques ?! S’empressa de demander Uyana à sa nouvelle consœur.

Bien évidemment, Peach ne daigna pas lui répondre, bien trop occupée à se demander ce qu’elle devait faire à présent. Même si, en dépit du choc qu’elle avait suite au courage incroyable de Luigi, elle s’était imaginée l’assassiner, comme ce qui était convenu. Pourtant, devant le fait accompli, Peach était incapable de tuer l’une des rares personnes qui, dans sa vie passée, l’avait rendue heureuse. Elle se remémora alors l’Oasis, ce lieu cher à son cœur qu’elle n’avait pas eu le temps de revoir depuis son arrivée à Sarasaland.

- Je te cause ! L’interrompit-Uyana dans ses pensées en lui secouant l’épaule.

Dérangée par la Sublimée, Peach continua tout de même à l’ignorer. Sa présence l’incommodait mais elle ne voulait pas lui donner de l’attention dans un moment aussi critique. Au même moment, alors qu’elle était perdue dans ses pensées, son regard s’éloigna de celui de Luigi pour se plonger dans la foule. Bien qu’une petite centaine de mètres la séparaient des spectateurs en contrebas, Peach distingua deux visages familiers qu’elle était certaine de revoir. Samus et Lissa étaient dans l’assemblée et assistaient, impuissantes, à cette exécution. Peach et Samus se fixèrent alors et pendant un très long moment. Leur cœur fit un bond dans leur poitrine. C’était là le premier chapitre de leurs retrouvailles tant attendues.

Luigi, quant à lui, ne perdait pas de son courage. Il était devenu ce roi héroïque qu’il avait toujours rêvé d’être. Mais l’intervention d’Uyana allait certainement perturber ce moment perdu dans le temps.

- Tu comptes pas le tuer c’est ça ? Grogna-t-elle avec perspicacité.

La Sublimée avait deviné pourquoi cette exécution prenait autant de temps : parce que le bourreau refusait de remplir sa mission. Colérique, comme la plupart de ses amies, Uyana sortit un poignard de sa poche et le brandit en l’air.

- J’étais sûre qu’on pouvait pas te faire confiance ! Puisque tu refuses de le faire, c’est moi qui m’octroierai la gloire d’avoir tué le roi de Sarasaland !

Uyana abattit violemment son poignard devant elle mais son élan meurtrier fut bien vite arrêté. Dans la même fraction de seconde, Peach rabattit sa rapière vers elle et visa la gorge de la Sublimée. La lame se planta dans sa chair et sortit par la nuque dans un effluve de sang. L’instant d’après, Peach retira son épée. Uyana lâcha son poignard, se plaqua les deux mains contre sa gorge perforée d’un trou et tenta de stopper l’hémorragie. Mais c’était trop tard. Elle regarda sa meurtrière avec des yeux grands ouverts, tomba à genoux avant de s’écrouler sur le sol, se baignant dans son propre sang. Uyana était déjà morte.

- Uyana ! S’écria-Shantae au loin en brandissant son sabre. Les filles, avec moi !

Les Sublimées accoururent aussitôt, armes dégainées. Une de leurs sœurs venait de se faire tuer sous leurs yeux et le roi n’avait toujours pas trépassé. Sans essuyer le sang qui se trouvait sur sa rapière, Peach fit dos à Luigi, comme pour le protéger et rabattit de nouveau sa lame vers elle-même, en position de garde. Très vite, ils furent encerclés par la vingtaine de Sublimées. Deux voleuses vérifièrent le pouls d’Uyana mais bien évidemment, il était trop tard. Shantae regarda le corps de son amie sans vie. Puis, enragée, elle pointa son sabre vers Peach.

- Sale traîtresse … Je n’aurais jamais du te recruter, pesta-t-elle en serrant des dents. Depuis ton arrivée dans notre famille, rien n’est plus comme avant ! Tu débarques et la Boss nous abandonne !

Il y avait une forme de tristesse dans la voix de Shantae mais Peach n’en avait que faire, elle se contentait de la fixer sans expression. Caché derrière sa belle-sœur, Luigi était déboussolé. L’adrénaline qu’il avait eue ces dernières minutes commençait progressivement à se dissiper et il comprenait bien que la situation ne tournait pas en sa faveur. Mais dans ce cataclysme qu’était ce coup d’Etat, Luigi percevait qu’envers et contre tout, Peach prenait quand même sa défense. Il l’observa de dos, un peu tremblotant et remarqua que celle-ci tourna discrètement son visage dans sa direction. Il aperçut son œil d’un bleu froid et perçant.

- Dis-lui que je l’attends, murmura-t-elle doucement.

Soudain, avant même que Luigi n’ait pu comprendre ce qu’elle venait de lui dire, Peach plaça son corps à l’horizontale et lui asséna un puissant coup de pied en plein dans le ventre. Luigi se vit violemment propulser par-delà le belvédère et entama une chute vertigineuse dans un cri de terreur qui lui coupa le souffle. Le roi de Sarasaland se vit tomber dans le vide, se rapprochant inexorablement du vide. C’était une sensation bien trop forte pour Luigi qui était si faible qu’il s’évanouit dans sa longue chute qui connaîtrait tôt ou tard sa finalité …

Depuis les hauteurs du château, les Sublimées s’affolèrent de cette tentative d’assassinat très étrange. L’une d’entre elle délaissa Peach pour se pencher par-dessus le belvédère. Elle regarda en contrebas avant de se retourner vers sa cheffe.

- Les étendards ont amorti sa chute, le roi est vivant ! L’avertit-elle, paniquée. Ses sujets sont déjà en train de le faire descendre !
- Allez immédiatement dans la citadelle ! Ordonna-aussitôt Shantae, assez réactive. Retrouvez le roi avant qu’il ne se cache. Et surtout …'

Shantae se coupa brusquement dans sa phrase, notamment lorsque son regard croisa celui de Peach, celle-ci toujours aussi imperturbable. La Sublimée comprit alors plus ou moins son manège. Pour régner sur un royaume, elle devait changer le mode de vie qu’elle avait adopté en intégrant cette guilde de tueuse.

- Et surtout, reprit-elle enfin, tâchez de ne tuer aucun civil …

Cela lui coûtait beaucoup de dire cela mais si elle devait rattraper le fiasco qu’était ce coup d’Etat, Shantae devait se plier à certaines exigences. Et tandis que la moitié des Sublimées se précipita pour atteindre le plus rapidement la citadelle, l’autre moitié demeura aux côtés de leur cheffe.

- Que fait-on d’elle ? Demanda l’une d’entre elles en fixant furieusement Peach du regard.
- On devrait la tuer tout de suite ! Suggéra-une autre.
- Vous ne pouvez pas tuer, sinon, Sarasaland ne sera jamais vôtre tant qu’un membre de la famille royale ne l’aura pas déclaré publiquement, leur rappela-Peach. Je vous suis indispensable.

Shantae était contrainte de donner raison à son ennemie jurée. C’était d’ailleurs la raison de sa présence ici. Elle ne pouvait même pas la menacer de la tuer car elle ne pouvait pas le faire, sinon, cela compromettrait l’avenir des Sublimées sur ce potentiel nouveau royaume. Shantae pensa alors à Jeanne qui avait toujours agi avec bien plus d’intelligence que n’importe laquelle d’entre elles. La nouvelle cheffe se devait d’être à la hauteur en évitant les erreurs et en agissant sagement tout en promettant un avenir radieux pour ses sœurs, rempli de pouvoir et de richesse. Pour autant, Shantae ne pouvait plus garder Peach auprès d’elle, pas après le meurtre d’Uyana. Les deux femmes allaient devoir s’expliquer mais pas maintenant.

- Qu’on l’enferme dans les cachots, grommela-t-elle.

Quatre Sublimées se dévouèrent pour escorter Peach jusqu’aux cachots. Cette dernière se laissa faire. Elle aurait pu résister et même contre-attaquer ses opposantes, mais elle estima que ce n’était pas nécessaire et cela n’avait rien à voir avec le sang qui coulait le long de son nez ou les craquelures de son corps qui étaient de plus en plus visibles. Non, en réalité, Peach, aussi, avait d’autres plans en tête. Elle tracerait sa propre voie d’une manière ou d’une autre ; une voie qui la conduirait jusqu’à Samus.

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Voilà !

J'espère que vous avez apprécié ce chapitre avec un peu d'action !
Comme promis, les prochains chapitres auront de l'action et des révélations ! Après tout, on entre progressivement dans l'arc final de la fic !

Merci d'avoir lu !

Elle tracerait sa propre voie d’une manière ou d’une autre ; une voie qui la conduirait jusqu’à Samus.

Mais ... Pourquoi vouloir se réunir avec Samus? Pour faire quoi? En fait, qu'est-ce que Peach traîne derrière sa tête depuis sa résurrection et son long périple ?

Stardust Je pense que Peach fait une fixette sur Samus car elle était présente quand Peach a ressuscité (de mémoire, je ne suis plus sûr). Après, quant à savoir à quoi elle pense, c'est une autre histoire

Très bon chapitre en tout cas. On ressentait que la tension était à son paroxysme entre Luigi et Peach. D'ailleurs, on voit l'évolution des deux personnages à travers cette scène.

Luigi, lâche et poltron, mais aussi avec un grand sens du devoir et des responsabilités, ainsi qu'une certaine sagesse, qui prend son courage à deux mains pour sauver son royaume. Il a gagné en maturité et en assurance, et en plus il a gagné le respect du peuple en faisant cela

Peach, qu'on pensait être devenue une pure psychopathe froide et sans émotions, semble finalement avoir gardé quelques unes de ses émotions d'avant sa mort, notamment son attachement pour sa famille (en l'occurrence, Luigi, son beau-frère), ce qui la rend d'autant plus complexe. Car même si elle est devenue mauvaise, il y a toujours une part de la douce Peach au fond d'elle.

J'aime beaucoup la tournure que prend cet arc !

Stardust Je pense que Peach fait une fixette sur Samus car elle était présente quand Peach a ressuscité (de mémoire, je ne suis plus sûr). Après, quant à savoir à quoi elle pense, c'est une autre histoire

Oui, j'ai suivi l'histoire, merci. Mais à ce point, c'est une fixette. Elle n'est plus elle-même depuis sa résurrection. Qu'est-ce qu'elle veut avec Samus?

Il me semble que Kura avait dit que le but de Peach c'était justement qu'elle n'avait pas de but.

Sinon chapitre intéressant, quel BG ce Luigi !

Ouaip c'est ça : on peut considérer que Peach n'a pas de but, elle se contente de vivre sa nouvelle vie selon ce que dicte son instinct ! Peut-être en aura-t-elle un bientôt, ou peut-être en a-t-elle déjà un ...

Content de voir que cet arc à part vous plaise ! Il peut paraître différent des deux autres, mais il finira pas y être relié !

Quant au chapitre 41, il devrait arriver dans le courant de la semaine prochaine !

Chapitre 61 :

Le château d’Hyrule grouillait de vie, mais l’ambiance qui y régnait était différente que lorsque Lucina était au pouvoir. Les coups d’Etat se succédaient un peu partout dans le monde et cela bouleversait totalement cet équilibre précaire. Mais si dans d’autres royaumes voisins comme Sarasaland où le château était devenu un dépotoir, les nouveaux résidents du château d’Hyrule, eux, étaient tout de même plus ou moins civilisés. Captain Falcon menait d’une main de fer ses hommes et n’avait pas oublié de leur inculquer certaines valeurs qu’il avait notamment apprises au cours de sa vie.

Justement, l’ancien conseiller d’Hyrule était actuellement dans la volière où les chouettes déposaient le courrier. Devant la montagne de lettres qui trônait sur la table en bois sur laquelle il avait posé ses deux mains, Falcon était dépité et surtout découragé.

- Avec les récents événements, j’ai négligé le courrier qui est pourtant primordial ! Se lamenta-t-il en serrant le poing.
- Détends-toi ! Lui siffla-une voix derrière lui.

Tifa était adossée au mur circulaire et tapotait frénétiquement les briques dans son dos. Comme toujours, elle assistait Falcon dans ses démarches. Ce dernier ne se retourna pas mais prit une chaise et s’y assit dans un soupir.

- Comment veux-tu que je me détende ? Répondit-il légèrement agacé mais pas colérique. J’ai certainement manqué tout un tas d’informations précieuses. Qu’en est-il du roi d’Ylisse ? M’a-t-il contacté ?
- Bon, je te sens très stressé alors je vais t’aider ! Se résolut-Tifa dans un rire amusé. C’est parti !

A son tour, la serveuse de l’auberge prit une vielle chaise qui traînait là et s’assit à califourchon. Elle commença à trier les lettres aux côtés de Falcon.

Les deux principaux responsables de ce coup d’Etat s’appréciaient et se vouaient un profond respect. Ils avaient appris à se connaître au fil des semaines et des mois. Leur objectif commun était le pilier de leur amitié. Tifa voyait en Falcon l’homme qui était capable de renverser cette monarchie qu’elle haïssait avec ferveur et tant pis si c’était dans la violence ; après tout, elle avait déjà tué par le passé. Falcon quant à lui, avait conscience que la présence de Tifa l’apaisait et le modérait. Sans elle, il aurait probablement pris des décisions inconsidérées. Aussi différents que le Soleil et la Lune, Falcon et Tifa pouvaient cependant compter l’un sur l’autre.

Après avoir rangé une énième lettre sur le côté, la serveuse soupira en s’écroulant presque sur la table.

- Tu sais, quand je me trouve à l’auberge, c’est tellement rageant de savoir que Lucina et ses amis sont à l’étage …
- Prends ton mal en patience. Si nous les délogeons ou si nous les attaquons de front, nous perdrons toute crédibilité et légitimité aux yeux du peuple, lui conseilla-t-il sagement.
- Arrête, j’ai l’impression des les entendre, pesta-t-elle. Et puis, tu dis ça, mais tu as agi selon tes propres convictions et regarde où cela nous a menés ! Te voilà bientôt roi d’Hyrule !
- Rien n’est acté tant que la reine ne l’aura pas elle-même déclaré, affirma-Falcon en écrivant quelques lignes sur une feuille vierge.

Tifa sembla le bouder. Elle trépigna d’impatience : elle avait hâte que le jour de l’exécution des prisonniers arrive pour qu’enfin, Falcon accède au pouvoir. Mais soudain, durant une fraction de seconde, elle plissa légèrement les yeux et son regard se mua en un soupçon de tristesse. Falcon, du coin de l’œil, l’aperçut et déposa sa plume. Il s’éclaircit la gorge, peu habitué à ce genre de parenthèses personnelles et émotionnelles.

- L’as-tu croisé à l’auberge ? Demanda-t-il subitement. Le compagnon de la reine je veux dire …
- Non, répondit-aussitôt Tifa en se redressant. J’ai vu Azura, bien sûr, mais j’ai également aperçu Claude et Kamui, comme tu le sais.
- Je n’arrive toujours pas à croire que ces deux là ne se soient pas enfuis, grommela-Falcon.
- Quant à Cloud, je ne l’ai pas revu depuis son plongeon héroïque, ironisa-t-elle de façon assez mélancolique. Mais je me doute bien qu’il est avec eux.
- Serais-tu prête à le tuer si tu le revoyais ? S’interrogea-t-il.
- Je tiens bien plus à notre objectif qu’à lui ou à toi d’ailleurs.

C’était d’une telle franchise que Falcon esquissa un petit sourire satisfait. Paradoxalement, il avait une confiance totale en son bras droit même si celle-ci pouvait le trahir à tout moment si elle considérait qu’il déviait de leur but commun. Mais cela n’arriverait pas, l’un comme l’autre était déterminé à accomplir leur rêve de régner sur ces terres.

Falcon et Tifa continuèrent tranquillement de trier les lettres lorsque cette dernière émit un petit son de surprise. Elle en tendit une à son acolyte.

- Regarde ça, il y a aussi eu un coup d’Etat à Sarasaland, lui révéla-t-elle. D’après certaines sources, la reine du royaume Champignon, Peach, serait à l’origine de ce soulèvement. Epaulée par une guilde de voleuses, elle aurait détrôné son beau-frère, le roi Luigi, mais rien n’est officiel pour l’instant.

Falcon était sans voix, littéralement. Il avait le regard dans le vide. Il y avait tellement de choses à saisir dans ce que venait de dire Tifa. Outre ce coup d’Etat, la nouvelle de la résurrection de Peach était désormais connue de presque tous.

- Alors ce savant fou a réussi, dit-Falcon dans un souffle en mentionnant le docteur Mario. Il a réussi à ramener sa femme à la vie.
- Ça n’explique pas pourquoi Peach s’est retournée contre son beau-frère, nota-Tifa en haussant un sourcil. C’est à la mode de renverser les rois et reines ?
- Qu’importe, nous pouvons en tirer profit. Je dois lui demander l’aide de son armée, ce n’est pas la plus dangereuse, mais elle compte bon nombre de soldats. En contrepartie, une fois que je serai roi d’Hyrule, je reconnaîtrai sa légitimité au trône de Sarasaland et si elle le souhaite, je lui offrirai le royaume Champignon que la tante de Lucina lui a volé.

Aussitôt, Falcon stipula à son bras droit d’écrire une lettre à l’intention de sa potentielle nouvelle alliée aussi inattendue que redoutable. Il était convaincu que cette éventuelle alliance servirait leurs intérêts communs. Dans une dizaine de minutes, une chouette partirait vers Sarasaland afin de délivrer ce message.

La prochaine lettre que prit Falcon entre ses mains ne possédait pas de sceau. Elle était par ailleurs tâchée de boue et de terre. Cette lettre singulière attira forcément son attention. Il l’ouvrit et s’empressa de lire son contenu. Lorsqu’il parcourut des yeux ces lignes maladroitement écrites, Falcon ne sembla éprouver pas la moindre émotion. Toutefois, lorsqu’il eut finit de lire, son visage laissa transparaître une certaine tristesse ; à tel point qu’il tourna mollement la tête vers Tifa.

- Selon toi, devrais-je lui dire ? La questionna-t-il subitement en lui tendant la lettre.

Interloquée, la serveuse termina de cacheter la lettre destinée pour Peach et lit rapidement celle que lui montrait Falcon. Elle finit par hausser des épaules.

- A quoi bon ? Elle finira par le savoir tôt ou tard. Et puis, je doute qu’elle veuille l’apprendre de toi.

Pour une fois, Falcon n’était pas forcément d’accord avec son bras droit. Et il le lui fit bien comprendre en grognant. Il était peut-être agacé, mais au fond, c’était une forme de pitié qu’il ressentait. Falcon trancha de lui-même.

- Bien. Je lui en parlerai le jour de l’exécution. J’ai beau la mépriser, Philadelphia a le droit de savoir.

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Lorsque Lucina ouvrit enfin les yeux après un temps indéterminé, elle ne réalisa pas tout de suite où elle se trouvait. Tout n’était que pénombre autour d’elle. Cet univers monochrome était des plus déstabilisants. Pourtant, elle pouvait voir ses mains, ses pieds et distinguer la noirceur de ce lieu étrange. Lucina était désorientée et peinait à se rappeler de ses derniers souvenirs. Mais soudain, une voix lui parvint en un puissant écho.

- Lucina ? L’interpella-t-on. Lucina ?

La concernée tourna sur elle-même, confuse, mais personne ne se montra pour le moment. Cette voix grave et monotone lui était familière sans pour autant savoir à qui elle appartenait. Lucina s’arrêta brusquement lorsqu’une silhouette se dessina devant elle, comme un croquis ! Les contours du corps s’affinèrent, la taille se rehaussa et des bras ailés couleur bleue apparurent alors. Même si elle ne l’avait vu qu’une seule fois, Lucina le reconnut immédiatement.

- Falco ? Q-Qu’est-ce que ?

Falco qui était bel et bien présent face à la reine d’Hyrule, esquissa un sourire narquois dont il avait le secret. Il croisa les bras et exprima un petit soupir.

- Pour une première projection astrale, c’était plus facile que ce je pensais, se félicita-t-il.

Alors qu’elle était toujours embrumée par une nuée de pensées l’empêchant de se concentrer correctement, ce simple début d’échange fit tilt dans l’esprit de Lucina. Perspicace de nature, elle avait tout de suite deviné ce qui se tramait ici.

- Vous êtes mon Gardien, déclara-t-elle en chuchotant presque.
- Et vous êtes l’Oracle que je suis censé protéger, rétorqua-t-il en soufflant du nez.

Pour Lucina, cette situation incongrue n’était pas inexplicable. En réalité, elle et Falco étaient liés par la Lumière de Siderella. Elle n’en avait peut-être pas pris conscience lors de leur brève rencontre, mais aujourd’hui, cela faisait sens. Pour autant, elle était tout de même muette de surprise. Elle eut bien du mal à aligner deux mots. Lucina finit toutefois par se ressaisir.

- Le saviez-vous ? Lorsque nous nous sommes rencontrés ? L’interrogea-t-elle, subitement suspicieuse à raison.
- Oui, répondit-honnêtement Falco. Fox et moi tenions à approcher nos Oracles respectives, à savoir Robin et vous-même.
- Pourquoi avoir dissimulé vos identités de Gardiens dans ce cas ?
- Nous avions une tâche personnelle à remplir. Et nous nous sommes servis de votre groupe pour y parvenir.

La façon dont Falco décrivait le récit et son sérieux habituel le rendait extrêmement suspect. L’instinct de Lucina lui fit vite comprendre qu’elle n’avait peut-être pas à faire à un allié, en dépit du lien évident qui les unissait, mais à un ennemi. Elle recula d’un pas et sortit son épée de son fourreau. Ses mouvements étaient alourdis et cela lui semblait irréel mais elle avait dégainé Falchion. Falco tenta aussi de s’expliquer sans pour autant adopter une attitude défensive.

- Inutile de nous battre. Je doute même que cela soit possible … ici.
- Où nous trouvons-nous ? Lui demanda-Lucina en pointant toujours son épée vers lui.
- Dans votre esprit si je ne m’abuse. Je m’étonne toujours d’être parvenu à prendre contact avec vous aussi facilement.

Au même moment, Lucina se souvint des derniers instants où elle était encore consciente. Elle se revit dans sa chambre de l’auberge, entourée de tous ses alliés de la Rébellion. Elle s’était soudainement sentie souffrante et éprise d’un violent mal de tête, comme souvent depuis quelques temps déjà. Son état d’inconscience avait probablement facilité la projection astrale de Falco. Lorsque Lucina baissa lentement son épée, en réalisant qu’elle n’avait probablement rien à craindre de son interlocuteur, celui-ci reprit la parole.

- J’ignore combien de temps nous avons, mais je pense qu’il est préférable de vous expliquer tout depuis le début, argumenta-t-il toujours aussi circonspect.
- Je vous écoute …

Falco entama alors un long monologue dans lequel il détailla chaque étape du long parcours qu’il avait suivi avec Fox. Il parla d’abord de l’Arche, de la princesse Harmonie, du don de la Lumière et de leur arrivée à Hyrule. Lucina savait être méfiante, mais en l’occurrence, elle n’avait pas le moindre doute quant à la véracité de ce récit. Son identité d’Oracle lui avait appris qu’il n’y avait rien d’impossible en ce monde. De toute façon, Falco n’avait aucune raison de lui mentir.

Par la suite, l’anthropomorphe raconta le périple en lui-même : la formation des mini-groupes, la découverte de leur supercherie, la blessure de Robin, les retrouvailles avec Lucario à la grotte des Pokémons. Arriva enfin la confrontation entre Harmonie et les héros.

- Malheureusement, Shulk a péri de la main de la princesse, dévoila-t-il sans un semblant de compassion. C’était un accident.
- Elle … Elle a tué Shulk ? Répéta-Lucina, hébétée.
- J’aime à croire que c’est là l’œuvre du destin, et que, d’une certaine manière, l’âme de votre ami vit toujours quelque part, s’expliqua-Falco en visant juste.
- Je vous trouve bien optimiste.
- Mon partenaire déteint sur moi, j’imagine.

Alors que Falco esquissa un petit sourire, Lucina, elle, pensa au Gardien disparu. Elle ne l’avait vu qu’une fois et il lui avait laissé une première impression mitigée. Mais en y réfléchissant, la jeune femme avait ressenti la même chose lors de sa rencontre avec Ness. Elle comprit alors que les deux Gardiens avaient porté jusqu’à leur mort un poids bien trop lourd sur leurs épaules. Lucina était donc un peu triste mais surtout, elle en voulait à Harmonie d’avoir commis cet acte accidentel ou non. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de donner raison à Falco et qu’en effet, c’était peut-être là le cours des choses.

Le faucon termina son récit par raconter les derniers jours des héros sur l’Arche, de la découverte des pouvoirs de Little Mac à la convalescence de Robin.

- En résumé, nous nous sommes alliés pour une même cause : arrêter la princesse dans sa quête. Nous nous y attèlerons dès que Robin sera complètement remise sur pieds.
- Ainsi, Adelais … Non, si Harmonie fait tout cela, c’est pour honorer la mémoire de sa mère et accomplir sa dernière volonté …

Lucina ne pouvait pas dresser de parallèles avec sa propre vie, mais elle pensa à sa mère, Sumia, une femme hautement maladroite mais extrêmement affectueuse et attentionnée envers autrui. Lucina réalisa alors qu’elle aurait probablement fait pareil qu’Harmonie si elle avait été dans la même situation qu’elle et cela changea complètement sa façon de penser quant à cette épopée dans laquelle s’étaient engagés ses amis.

- Et vous ? L’interpella-Falco. Que s’est-il passé à Hyrule depuis notre départ ? Je transmettrai à vos amis les dernières nouvelles.
- Par où commencer, murmura-Lucina, confuse.

Depuis quelques mois déjà, le royaume d’Hyrule avait été tellement chamboulé qu’il semblait difficile de retracer les origines de cet enfer. Mais pour Lucina, ce n’était pas compliqué, car elle pensait à ce souvenir douloureux plusieurs fois par jour. Elle révéla alors à son Gardien l’attaque de la Grand-Place lors de l’inauguration de la statue de Gardevoir.

- Parmi les victimes de cet assaut se trouvait Zelcher, dévoila-t-elle sans flancher.

Falco l’avait peut-être aperçue, mais il ne se souvint pas vraiment de Zelcher. Et s’il n’était pas spécialement attristé, lui qui peinait à ressentir quoique ce fût, il éprouvait tout de même un léger sentiment de compassion envers son Oracle.

Après quoi, Lucina enchaîna les événements comme sa rencontre avec Layton et Joker, la mise en garde de ce dernier ou encore le bal et son dénouement avec la fausse arrestation de Kamui. Elle évita les problèmes personnels, comme sa brève rupture avec Cloud ou bien leurs états de santé respectifs. Instinctivement, Lucina passa une main sur son ventre de plus en plus arrondi et laissa transparaître un sentiment de plénitude.

- Je voulais leur faire la surprise, mais pourras-tu leur annoncer ma grossesse une fois cette projection astrale terminée ? Demanda-t-elle subitement.

Prononcer ces mots à haute voix rassura Lucina, dans le sens où elle prenait de plus en plus conscience de son futur statut de mère. C’était aussi peut-être pour cette raison qu’elle comprenait facilement ce que pouvait ressentir Harmonie. Falco, quant à lui, semblait vraiment heureux pour son Oracle. Il hocha lentement la tête en signe d’acquiescement.

Mais le visage de Lucina s’assombrit dans la foulée.

- Le château d’Hyrule s’est fait assiéger dans la nuit et le responsable n’est autre que Captain Falcon, un de mes conseillers. Certains d’entre nous sont parvenus à fuir mais d’autres non. Actuellement, lui et ses hommes se trouvent au château, ils retiennent en otage Philadelphia et Hershel Layton. La Rébellion s’est rapidement mise en marche. Nous logeons à l’auberge de Dame Yña, attendant que …

La reine marqua une brève pause, de quoi donner un certain temps à Falco pour comprendre tout cet amas d’informations. Bien entendu, ces noms ne lui disaient rien et il ne souciait que peu du sort d’Hyrule, mais il s’était donné comme mission de tout retransmettre aux amis de Lucina sur l’Arche. Alors, il écouta attentivement les nouvelles. De son côté Lucina eut du mal à reprendre les esprits. Evoquer Dame Yña n’était pas aussi facile qu’elle ne le pensait. Fort heureusement, Corrin avait survécu mais semblait vouloir faire cavalier seul. C’était là un souci qu’elle préféra éviter de mentionner.

- Quoiqu’il en soit, se reprit-elle enfin, mes alliés et moi-même sommes prêts à gagner cette bataille. Je reprendrai mon royaume des mains de Falcon.
- J’admire votre détermination … La complimenta-t-il. La Lumière de Siderella rayonne de vous.

Au même moment, les ténèbres qui envahissaient ce lieu irréel s’illuminèrent progressivement. La noirceur devint blancheur et peu à peu, les corps de Falco et Lucina se décomposèrent en de fines particules. Cette entrevue mystique, ce lien qui unissait ces deux aventures distinctes touchait rapidement à sa fin.

- Puissions-nous nous revoir tous ensemble, une fois nos quêtes accomplies ! S’enthousiasma-Lucina.

L’instant d’après, c’était déjà fini. La reine d’Hyrule avait disparu. Falco, dont le pouvoir semblait supérieur, était parvenu à rester une seconde supplémentaire dans son inconscient. Du bout des lèvres, il murmura :

- Adieu, Lucina.

○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○
Voilà !

Désolé du retard, j'ai pas vu la semaine passée
Mais j'ai une bonne nouvelle ! Le jeu Smash Express s'étant terminé, je pourrai mettre tout mon temps à écrire la suite de Dystopia. En plus de cela, avec le retour des beaux jours, je peux écrire dehors le soir, vers les 21h. C'est ma période préférée pour écrire, l'inspiration me vient naturellement et je pense que cela s'est ressenti dans ce chapitre !

Justement premier et peut-être unique chapitre de lien entre les deux arcs narratifs !
Quant à la première partie, je n'avais pas prévu d'écrire sur Falcon et Tifa. Mais puisque ceux-ci se placent comme étant les principaux antagonistes d'Hyrule, je trouvais ça important qu'ils aient un peu de "screentime", pour comprendre un peu leur relation et ce qu'ils apportent à l'un et l'autre ! Et puis, ça ouvre un nouveau "mystère" avec Phila

Bref, merci d'avoir lu et du coup, prochain chapitre ... Les origines de l'Arche ! (En une seule partie, normalement )

Pendant ce temps-là, j'attends de savoir le contenu de la lettre que Cloud a écrit à destination de Chrom SpoilAfficherMasqueret de savoir aussi quand il viendra au royaume d'Hyrule pour botter les fesses de Falcon

Que je sache, le prochain chapitre sera écrit dans la perspective de Lucario, non?

- Bien. Je lui en parlerai le jour de l’exécution. J’ai beau la mépriser, Philadelphia a le droit de savoir.

Savoir quoi ?…

- Adieu, Lucina.

???

Tant de mystère...

Le 16 juin 2021 à 13:21:44 :
Pendant ce temps-là, j'attends de savoir le contenu de la lettre que Cloud a écrit à destination de Chrom SpoilAfficherMasqueret de savoir aussi quand il viendra au royaume d'Hyrule pour botter les fesses de Falcon

Que je sache, le prochain chapitre sera écrit dans la perspective de Lucario, non?

Peut-être le saura-t-on prochainement ... ?

Oui ! Ce sera selon la perspective de Lucario et Vi'Qi, un peu comme avec Gardevoir et Ryu ! D'ailleurs, de nouvelles idées me sont venues dernièrement pour les origines de l'Arche, il se peut donc que cela dure un chapitre supplémentaire

Le 16 juin 2021 à 16:25:50 :

- Bien. Je lui en parlerai le jour de l’exécution. J’ai beau la mépriser, Philadelphia a le droit de savoir.

Savoir quoi ?…

- Adieu, Lucina.

???

Tant de mystère...

Mouwahaha
J'aime bien finir les chapitres par des "cliffhangers" ...