J'ai beaucoup aimé ce chapitre, il est bien écrit je trouve

Et puis j'aime beaucoup la relation entre Samus et Lissa, et surtout le fait que Samus soit enfin passé à autre chose

En tout cas, hâte de voir la suite

Le 05 novembre 2020 à 19:16:00 Matthjass a écrit :
Ayke Peach est TOUJOURS une antagoniste dans les fics de Kura

Ça, je le sais bien , mais qui sait, peut être que ça changera , ou pas

Le 05 novembre 2020 à 19:06:34 Aykeros16 a écrit :
Bon, un chapitre placé plutôt sous le signe de la romance mais nous aurons les retrouvailles tant attendues entre Peach et Samus

Mais je n’ai pas compris, dans une semaine, Luigi est condamné à mort où il sera ensuite libéré malgré tout, je serais quand même assez surpris que Peach veuille tuer Luigi à vrai dire je la vois pas trop comme une antagoniste...

En tout cas j’espère que Luigi, Samus et Peach survivront

Hâte de la suite !

Luigi est bel et bien condamné à mort !
Et en effet, pour une raison qui m'échappe, Peach se retrouve toujours dans un rôle d'antagoniste dans mes fictions ... (seule exception Hunger Games ! )

La suite devrait pas tarder à arriver, les prochains chapitres seront, normalement, un peu plus courts ! Je me suis remis dans mes cours et j'ai lancé Illusion Game donc le rythme est toujours le même, mais normalement, les chapitres devraient être publiés toutes les semaines d'ici peu de temps

Chapitre 47 :

Harmonie réapparut la seconde d’après. Elle se trouvait de nouveau dans la forêt des séquoias géants, mais pas exactement au même où elle s’était téléportée et où elle avait tué Shulk. Alors que son portail en cristal se referma derrière elle, Harmonie inspecta les environs. Il n’y avait eu aucune catastrophe ici, les arbres trônaient toujours majestueusement, les feuilles et les branches filtraient la douce lumière du soleil. Pendant un bref instant, Harmonie ferma les yeux et se laissa porter par les sons de la nature : le vent, les oiseaux et les insectes. Elle émit un bref soupir. Cette ambiance la relaxa et lui fit oublier tous ses tourments. La princesse ne pensa plus à son long périple. La douleur que lui provoquait l’absence éternelle de sa mère disparut aussi. Harmonie s’imagina là-haut, dans les airs, sur l’île flottante de l’Arche auprès de sa famille et de ses sujets qu’elle chérissait tant. Cette vie qui pouvait semblait fantastique pour beaucoup n’était qu’en fait un quotidien des plus simples qui avait été dérobé. Ce train de vie, c’était pour cela qu’Harmonie se battait corps et âme.

Soudain, un horrible cri la sortit de ses pensées d’une façon assez brutale.

- Mon pied ! Hurla-une voix dans son dos.

Alertée, Harmonie se retourna dans la précipitation et aperçut non loin d’elle, Rex, dans l’herbe, adossé contre un séquoia. Le jeune Oracle qu’elle venait tout juste de kidnapper criait de douleur et se tordait dans tous les sens et pour cause, son pied droit dessinait désormais un angle improbable.

- Qu’est-ce que— Murmura-Harmonie, sous le choc.

La princesse avait été tellement brusque dans ses mouvements, qu’elle n’avait pas pris correctement le bon passage dans son cristal. Et à l’arrivée, elle avait malencontreusement du pousser Rex au loin et ce dernier s’était certainement mal réceptionné, d’où sa foulure à la cheville. Harmonie s’en voulut aussitôt. Ses sourcils se froncèrent et elle afficha une mine désemparée.

- Encore quelqu’un qui souffre par ma faute, pensa-t-elle presque à haute voix.

Elle s’empressa de se diriger vers Rex mais celui-ci, totalement paniquée, prit fermement son épée entre ses mains et l’agita devant lui pour repousser sa ravisseuse.

- Non, ne m’approche pas ! Se défendit-il, les larmes aux yeux.

Harmonie se stoppa net et ne lui indiqua même pas qu’elle voulait juste l’aider. Elle attendit quelques secondes que Rex se calme pour s’avancer un peu plus mais le jeune Oracle ne démordit pas et agita son épée de plus belle. Là, il érafla la robe de la princesse, déjà bien esquintée. Harmonie n’eut d’autre choix que de reculer et ce mouvement brusque lui provoqua une vive douleur à l’abdomen. Sa plaie qu’elle était parvenue à cautériser elle-même se rouvrit dans un déferlement de sang. Son corps se courba et elle plaqua une main sur son ventre pour stopper l’hémorragie. Lorsque Rex vit cela, il arrêta de s’agita et fixa d’un air attristé la blessure d’Harmonie. Sans pour autant oublier sa propre douleur au pied, il parvint à s’exprimer.

- C’est moi … Qui t’ait infligé ça, réalisa-t-il, troublé. D-Désolé …
- Par ma faute tu t’es tordu la cheville et c’est toi qui t’excuse ? Remarqua-Harmonie en serrant les dents.

Un silence gênant s’installa au cours duquel les deux Oracles cachaient tant bien que mal leur souffrance physique. Harmonie s’éloigna un peu plus et se tourna pour masquer sa plaie béante. Elle s’empressa de fouiller dans sa petite sacoche quelques objets de premiers soins qui pourraient stopper l’hémorragie. Il ne lui restait plus qu’un pauvre bandage ; elle se l’appliqua tout de même.

- Je suis désolé, murmura-Rex, peiné. Je ne voulais pas te blesser … Je me suis juste défendu …

Harmonie jeta un coup d’œil derrière elle et aperçut Rex, tête baissée, mine affligée. Il semblait profondément sincère dans ses excuses. Cette marque de bienveillance toucha la princesse bien plus qu’elle ne l’eut cru. Au-delà du récent lien qui l’unissait au jeune adolescent, à lui comme à Robin, Harmonie avait confiance. Elle savait qu’ils étaient ennemis et qu’en amenant malencontreusement ce groupe à l’endroit même où elle était née, elle finirait par les recroiser, encore et encore, mais d’une certaine façon, elle avait hâte de les revoir. Pour Harmonie qui ne connaissait pas vraiment la notion d’amitié, c’était là un bon début pour elle.

- Je m’excuse aussi de t’avoir kidnappée de façon aussi brutale, dit-elle soudainement un peu froidement. Tu as besoin de soins, laisse-moi voir ça.

Rex sentit, a juste titre, qu’il n’avit rien à craindre d’Harmonie. Et de toute manière, elle avait raison sur un point : il avait désespérément besoin d’être soigné au plus vite. Rex acquiesça alors de la tête et Harmonie se précipita presque à son secours. Elle lui leva tout doucement son pied : tordu. Sans pour autant prévenir, la princesse fit craquer la cheville de l’épéiste d’un geste très sec. Rex ne put s’empêcher de hurler de douleur mais la seconde d’après, il eut bien moins mal que tout à l’heure. Certes, il aurait tout de même besoin d’une bonne semaine de convalescence, si ce n’est deux ou trois, mais il allait s’en sortir.

Les soins ne s’arrêtèrent pas là. Harmonie prit quelques branches de bois qu’elle trouva par terre, mais elles étaient bien trop fines pour offrir un plâtre décent. Elle n’avait plus rien non plus pour les attacher sur la jambe de Rex. La princesse s’arracha alors un petit morceau qu’elle venait tout juste de mettre à son abdomen et créa un plâtre d’appoint autour de la jambe de Rex.

- Je te remercie, souffla-t-il, gêné.
- Pour l’instant, je ne peux pas t’attacher mais ne t’avise pas de t’enfuir ou de m’attaquer, déclara-Harmonie toujours aussi froide.

Rex déglutit. Elle ne lui faisait pas peur ; il n’avait peur de rien. Mais la princesse était d’une puissance incommensurable qu’à lui seul, il ne pourrait rien faire. Etonnamment sage pour son âge, il ne tenta rien pour l’instant.

- Pourquoi fais-tu tout cela ? Demanda-soudainement Rex.

Harmonie parut agacée. Elle n’avait aucune envie de faire la discussion ; ce n’était pas son fort. De nature taciturne, elle était l’exacte opposée de Rex qui était réputé pour bavasser. Pourtant, au fond d’elle, Harmonie ressentit l’envie de se confier. Elle était persuadée que son père et son frère avaient déjà du tout raconter aux autres membres de ce groupe, alors pourquoi devrait-elle priver Rex de connaître ses véritables intentions ?

- Je cherche à récupérer un artéfact qu’Utopia nous a volés, débuta-t-elle sans regarder son interlocuteur. C’est un cristal qui permet aux îles volantes de flotter dans les airs. Cela fait plus de six millénaires que l’Arche, mon île, erre au beau milieu de l’océan, parce qu’Utopia nous a subtilisés notre cristal. En vous capturant, toi et les autres Oracles, j’espère réunir assez de puissance pour créer un portail me menant à Utopia.

La princesse se surprit à parler autant. Elle avait toujours cherché à taire la vérité à ses adversaires, préférant se focaliser sur sa quête. Sans savoir pourquoi, elle se livrait aujourd’hui. Harmonie n’omit pas le fait qu’elle était elle-même devenue une Oracle. Dans quelques instants, elle ferait sûrement un premier test, pour savoir si la puissance de deux Oracles était suffisante. Elle conclut ensuite son récit.

- Je souhaite accomplir la dernière volonté de ma mère, expliqua-t-elle à voix basse.

Son cœur sembla se serrer au creux de sa poitrine. Evoquer Adelais représentait toujours un défi pour elle. Affronter les réceptacles de la Lumière aussi bien que les serviteurs des Ténèbres, tout ça, c’était facile pour Harmonie mais lorsqu’il s’agissait de parler de sa mère, tout devenait plus compliqué. Elle n’avait jamais fait le deuil.

Rex quant à lui, écoutait attentivement ce que lui disait Harmonie. Il avait reçu tous les souvenirs de Gardevoir, alors, croire à cette histoire pourrait être difficile pour lui, surtout qu’il état relativement naïf. Toutefois, Rex était de nature bienveillante. Sa ravisseuse n’avait aucune raison de lui mentir. Le jeune Oracle esquissa un petit sourire.

- Je suis sûr que ta maman serait fière de toi, dit-il alors doucement.

En entendant cela, Harmonie se figea sur place. Jamais personne ne lui avait dit ça. Mais ce qui devait être un signe de reconnaissance se transforma en un profond mépris pour Harmonie qui était outrée que l’on puisse lui montrer tant de compassion à son égard. Elle se retourna vivement vers Rex lorsque celui-ci continua de s’exprimer.

- Pour ma part, je n’ai jamais connu mes parents, dévoila-t-il en haussant les épaules. Je suis orphelin, vois-tu ! J’ai grandi dans un petit village montagnard entouré par des personnes toutes plus gentilles les unes que les autres. J’imagine que c’est grâce à eux que je n’ai jamais ressenti le manque de mes parents …

Une nouvelle fois, Harmonie se paralysa. Elle ne trouva rien à répondre. L’histoire de Rex la perturba. En réalité, elle ne put s’empêcher de ressentir une pointe de culpabilité. Elle se disait que si Rex était né orphelin et qu’il ne s’était jamais plaint, pourquoi Harmonie ne pouvait-elle pas surmonter la douleur et passer à autre chose ? Plongée dans un soudain mutisme, la princesse baissa tristement la tête et détourna le regard. Rex quant à lui, observa justement Harmonie qui lui faisait dos.

- Pourquoi t’être affiliée aux forces de Ténèbres, n’y avait-il pas un autre moyen ? Lui demanda-t-il innocemment.
- Il n’y avait pas que du mauvais dans le camp adverse, répliqua rapidement Harmonie. Il y avait … Ike. Mais même à lui, j’ai menti … Je mens à tout le monde.

Au départ, Rex ne comprit pas vraiment ce que voulait dire Harmonie, mais il remarqua qu’elle se confiait à lui naturellement et qu’il était clair que la jeune femme n’avait pas pour habitude de s’exprimer autant. Mais étonnamment perspicace pour son âge, Rex se souvint de son combat contre Harmonie et un élément clé lui revint en mémoire.

- Cet Ike dont tu parles, chuchote-t-il la voix tremblotante, à lui aussi tu lui faisais croire que tu peux te transformer en chouette ?

Harmonie écarquilla les yeux. Non, elle n’avait jamais su se transformer en chouette comme elle aimait le faire croire à ses opposants. Seule sa mère, Adelais, arcaniste de renom, pouvait maîtriser ce pouvoir ancestral extrêmement difficile à maîtriser. Ce que les gens croyaient voir n’étaient en réalité que des illusions qu’Harmonie plaçait dans les esprits. Elle avait fait ça à de nombreuses reprises, trompant ses anciens alliés des Ténèbres, mais surtout Ike avec qui elle avait noué une relation forte. Ce tissu de mensonges que la princesse avait elle-même cousue n’avait cessé de continuer, encore et encore. En imitant les pouvoirs de sa mère, Harmonie espérait, d’une certaine façon, lui rendre hommage.

Elle était vraiment troublée de savoir que Rex l’avait démasquée. Mais au moment où elle se retourna vers lui, tout devint blanc ; absolument tout. Rex, les séquoias, la forêt, le ciel, la terre, l’univers entier. Que se passait-il ? Réactive et croyant là à un danger, Harmonie outrepassa sa profonde surprise et plaça aussitôt ses deux bras tendus droit devant elle afin de se défendre et de contre-attaquer.

- Harmonie.

Une voix l’appelait et résonnait dans un écho des plus assourdissants. Harmonie se retourna. Rien, il n’y avait toujours rien hormis une blancheur éternelle. Soudain, une pensée traversa son esprit. Cédant à ses propres souhaits les plus chers, Harmonie esquissa un grand sourire.

- Maman ? S’hasarda-t-elle.
- Harmonie, répéta-la voix.

La princesse se retourna de nouveau, persuadée que c’était là un signe du destin. Mais dans cet infini, une silhouette se dessina enfin face à elle, à seulement quelques mètres. Non, ce n’était pas Adelais. Harmornie se figea comme une statue. Quoiqu’il pouvait se passer en ce moment même n’était ni un rêve, ni une illusion. Tout ceci était bien réel, d’une façon ou d’une autre, elle en était convaincue et c’était la vérité. Mais Harmonie était confuse. Devant elle se tenait un jeune homme aux cheveux blonds, la peau pâle mais le visage bienveillant. Il souriait. Harmonie l’observa un long moment. Comment pouvait-il être là alors qu’elle l’avait tué il y a de cela quelques heures à peine, si ce n’est moins ? Du bout des lèvres, Harmonie dit son nom.

- Shulk.

○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○
Voilà !

Un chapitre peut-être un peu plus court que les précédents !
J'ai tenu à mettre l'accent sur Harmonie & Rex afin de creuser un peu plus ces deux personnages, j'espère que vous avez apprécié ! Et pour compenser un chapitre sans trop d'action, quoi de mieux qu'un ptit cliffhanger !

On se retrouve au chapitre 48 avec le groupe d'Hyrule, centré sur 3 personnages en particuliers !

Lol Shulk qui ressuscite

Le 20 novembre 2020 à 11:41:04 Matthjass a écrit :
Lol Shulk qui ressuscite

Non, c'est une vision d'Harmonie SpoilAfficherMasquer

Disons que c'est un mélange des deux !
Voue en saurez + dans qss chapitres !

La suite arrivera d'ici lundi/mardi !

Il n’a jamais précisé QUEL lundi/mardi

Le 05 décembre 2020 à 00:37:59 Aykeros16 a écrit :
Il n’a jamais précisé QUEL lundi/mardi

Tout à fait !

Nan en vrai désolé, comme d'hab, j'ai pris du retard et j'ai du repousser l'écriture du chapitre
Je l'écris actuellement et si tout se passe bien, il devrait sortir avant jeudi ! Je précise que justement, à partir de jeudi, je rentre en période d'exams jusqu'au 19 donc je pourrai probablement pas du tout avancer dans la fic, mais qu'à partir du 19, je profiterai de mon temps libre pour bien avancer !

Le 07 décembre 2020 à 15:26:30 -Kurapika- a écrit :

Le 05 décembre 2020 à 00:37:59 Aykeros16 a écrit :
Il n’a jamais précisé QUEL lundi/mardi

Tout à fait !

Nan en vrai désolé, comme d'hab, j'ai pris du retard et j'ai du repousser l'écriture du chapitre
Je l'écris actuellement et si tout se passe bien, il devrait sortir avant jeudi ! Je précise que justement, à partir de jeudi, je rentre en période d'exams jusqu'au 19 donc je pourrai probablement pas du tout avancer dans la fic, mais qu'à partir du 19, je profiterai de mon temps libre pour bien avancer !

Aucun soucis, tkt. Le travail, c'est important après tout.

Chapitre 48 :

L’auberge de Tifa grouillait de monde en ce début de soirée. Pourtant, l’ambiance n’était pas au rendez-vous. Habituellement, la musique se mêlait aux rires, aux cris et aux entrechoquements des chopes de bière. Mais depuis que l’alliée de Falcon avait repris l’affaire de façon officieuse, c’était différent. Les danseuses qui éprouvaient une admiration sans faille envers leur ancienne patronne, Dame Yña, devaient à présent se coltiner une nouvelle cheffe qu’elles méprisaient ; cela se ressentait dans leurs danses. Mais surtout, les clients avaient changé. Avant le coup d’Etat, la diversité était maître mot dans l’auberge mais depuis que Captain Falcon avait pris le pouvoir, seuls ses hommes venaient se détendre ici. Il n’y avait pratiquement plus de civils. Hyrule subissait un profond changement et l’auberge de la citadelle en était le meilleur exemple.

A l’étage où résidaient les membres fondateurs de la Résistance, l’ambiance était tout aussi pesante. Et pour cause : leurs ennemis étaient au rez-de-chaussée et ceux-ci savaient très bien que la reine et ses amis se cachaient dans le même établissement. C’était une guerre froide dans laquelle les deux camps attendaient patiemment le jour opportun pour contre-attaquer.

Azura décala délicatement le rideau blanc de la fenêtre pour regarder à travers. Elle observa la rue de pavés en contrebas. Les hommes de Falcon affluaient : ils venaient et sortaient en masse. Certains d’entre eux semblaient justement regarder les étages, pour voir s’il y avait bien des gens dans les chambres. Azura soupira avant de se retourner vers Cloud, assis dans un fauteuil et Lucina, allongée dans un lit.

- Je vais devoir vous laisser, annonça-t-elle de façon monotone. Ma représentation ne va pas tarder à commencer.
- Tifa est-elle présente ? S’inquiéta-Cloud.
- Heureusement, non. Je finirai tard alors je vous souhaite une bonne nuit à tous les deux. Reposez-vous bien.

La danseuse se surprit à leur sourire, ce que Cloud et Lucina remarquèrent. Puis elle s’éclipsa en n’oubliant pas de passer d’abord par sa chambre pour vérifier si le petit Shigure allait bien.

La chambre redevint aussitôt silencieuse. Seul le crépitement des quelques bougies posées ici et là se firent entendre. Mais Lucina, adossée contre son oreiller, sourit à son tour en se redressant correctement. Elle posa tout doucement sa main contre son ventre arrondi.

- Azura … Murmura-t-elle. Je me souviens encore de notre entrevue lors du bal. J’ai vraiment pensé qu’elle voulait m’assassiner alors qu’en réalité, même si nos idéaux divergent, nous partageons le même objectif : renverser Falcon.

En y repensant, Lucina n’aurait jamais imaginé que la mystérieuse danseuse pouvant manier efficacement l’eau combattrait un jour à ses côtés, main dans la main. Azura s’était révélée d’une aide précieuse jusqu’alors et elle continuerait certainement à le faire à l’avenir.

- Azura … Joker … Claude et Kamui … Enuméra-t-elle étonnamment nostalgique. Ce petit groupe de six que nous formons, cela me rappelle nos débuts.
- Eh bien, il y en a un qui est à l’autre bout du monde, une autre qui a du fuir le royaume, une encore qui est emprisonnée dans ton propre château et enfin le dernier s’est avéré être un traître, lista-Cloud, amusé.

Concrètement, cela n’avait rien de grave tant la situation était grave et préoccupante. Pourtant, Lucina esquissa un nouveau sourire. Oui, tout allait mal depuis certains temps, mais évoquer les noms de ses amis qu’elle n’avait pas vu depuis longtemps pour certains d’entre eux, représentait pour elle une bouffée d’air frais. La reine et Cloud avaient formé un tout nouveau groupe, similaire au précédent, avec des personnalités diverses. Il manquait toutefois à l’appel deux alliées portées disparues : Dame Yña et Corrin. Il était impossible de savoir si elles étaient vivantes ou mortes. Mais à chaque fois que Lucina repensait à cette nuit, elle revoyait le dernier regard que lui avait adressé Yña : un regard assuré, confiant mais résolu. La bretteuse chassa vite ses pensées négatives et préféra croire que ses deux conseillères ne tarderaient pas à arriver. Puis, elle reprit la parole.

- Je ne sais pas si on peut vraiment compter sur Claude et Kamui, dit-elle soudainement.
- Pour cette mission ou en général ?
- Les deux.

Etant contraints de rester à l’abri de tous regards, Lucina avait du charger ses deux alliés d’une tâche des plus importantes : réunir les anciens soldats de la garde royale, ceux qui avaient réussi à fuir lors de l’attaque et qui étaient disséminés un peu partout dans la ville afin de préparer un plan d’attaque. L’idée était de tous se réunir le jour de l’exécution de Layton et Phila pour empêcher justement cet acte barbare d’avoir lieu. Claude et Kamui passaient donc leurs journées dans la citadelle, à se cacher et en usant du bouche à oreille. Cela marchait, petit à petit ; la riposte se mettait doucement en place.

Concrètement, Lucina avait fini par faire confiance à Claude, surtout que toute aide était bonne à prendre dans un moment critique tel que celui-ci, mais le doute subsistait. Le noble semblait toujours avoir une idée derrière la tête. La reine soupira un instant avant de penser au sixième membre de cette Résistance.

- Quand Joker rentrera-t-il ? L’interrogea Lucina, préoccupée.
- Tard dans la nuit, j’imagine, supposa-Cloud.
- J’espère qu’il réussira mais je ne devrais pas me faire trop de soucis.

Aujourd’hui même, la reine avait demandé au jeune Joker s’il était en mesure de s’infiltrer discrètement dans le château afin de subtiliser le sceau royal, plus qu’essentiel. En effet, Lucina devait impérativement envoyer une lettre à son père afin de lui dire de ne surtout pas intervenir dans ce conflit diplomatique, au risque d’envenimer les choses.

Mais cette initiative déplaisait fortement à Cloud. Il s’était tu jusqu’alors, mais profitant de ce petit échange avec la femme qu’il aimait, Cloud décida d’exprimer le fond de sa pensée.

- Lucina … Hésita-t-il en se renfonçant dans son fauteuil en bois. Je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée.
- C’est-à-dire ?
- Nous aurions bien besoin de l’aide de ton père pour reprendre le pouvoir. Chrom a une des plus grandes puissances militaires au monde, lui rappela-t-il sur un ton bienveillant. Même si la date de l’exécution arrive à grands pas, les forces alliées pourraient arriver à temps contrairement aux armées de Luigi … Nous ne sommes même pas certains si Samus et Lissa sont arrivées à destination.
- Je sais que nous aurons du mal à obtenir l’aide de Luigi, je le sais, répéta-Lucina un peu sur la défensive. Samus et ma tante ne sont peut-être pas encore arrivées à Sarasaland. C’est d’ailleurs pour cela que je m’efforce de réunir les soldats encore fidèles à la couronne un peu partout dans la citadelle.
- Bien, je comprends, concéda-Cloud en acquiesçant. Mais qu’en est-il de ton père ? Son aide nous serait précieuse.
- J-Je refuse, balbutia à moitié Lucina, contrariée. Si ce coup d’Etat a eu lieu, c’est justement parce qu’aux yeux de Falcon, je reste la fille de mon père, une héritière de la Sainte-Lignée d’Ylisse. Demander son aide reviendrait à lui donner raison ; à lui et à tous mes détracteurs qui me surnomment « l’Usurpatrice ». Je me battrai sans mon père.

Une tension se créa de nouveau entre les deux anciens amants. Et l’intervention de Cloud n’allait pas arranger les choses mais il avait décidé de ne plus se taire.

- C’est honorable mais orgueilleux, lui asséna-t-il en douceur.
- Je me passerais bien de tes remarques. Je ne reviendrai pas sur ma décision.

Ce n’était pas nécessairement une dispute de couple à proprement parlé, surtout qu’ils n’en formaient plus vraiment un, mais le froid qui s’était installé entre eux ne faisait que de s’accentuer. A cet instant précis, Cloud et Lucina réalisèrent leur situation. Soudain, cette dernière sentit quelque chose couler le long de son nez. Elle y frotta sa manche et découvrit un filet de sang. Cloud s’en inquiéta aussitôt mais Lucina le dissuada de dire quoique ce soit. Elle ne voulait pas paraître faible devant lui, elle lui fit simplement comprendre que ces derniers jours avaient été une grosse source de stress pour elle. Ensuite, elle se tourna vers le mur et exprima un soupir.

- Comment en est-on arrivés là toi et moi ? Murmura-t-elle la voix cassée.
- Parce que tu n’as jamais essayé de comprendre ce que je pouvais ressentir avec mon handicap, répondit-Cloud dans la seconde.

Lucina fut profondément choquée ; son ancien partenaire n’avait pas pour habitude de s’exprimer sur sa condition d’infirme. Elle savait que c’était pour lui un sujet tabou, du moins, c’était ce qu’elle pensait. Pour Cloud, parler de ses jambes perdues à jamais était en effet une tâche particulièrement difficile. Mais désormais, il comptait bien affronter ses peurs.

- Je sais que tu m’en veux d’avoir essayé les potions de Dame Yña, reprend-il de façon plus posée. Je n’étais plus moi-même, mais tu vois, quand j’ingurgitais ces remèdes, je me sentais … Vivant. Je suis tombé un cycle destructeur qui nous a apporté beaucoup de mal.
- Cloud … Souffla-Lucina en le regardant, peinée.
- Il m’en a fallu du temps, mais j’ai finalement accepté de vivre avec mon handicap. Je suis un infirme et je ne pourrais plus jamais plus me battre. Cette réalité … Je l’accepte à présent, pour moi-même, pour toi mais aussi pour notre futur enfant.

Cloud paraissait déterminé à vouloir changer. Il tendit la main devant lui dans le but de la déposer sur le ventre arrondi de Lucina, mais il eut peur que ce geste fut mal perçu : la reine était-elle prête renouer avec lui ? Lucina fixa un instant cette main au bord du lit puis, elle la déposa elle-même sur son ventre. Ils se regardèrent alors, tous deux attendris avant que la bretteuse ne s’exprimât.

- Notre enfant aura besoin de savoir le passé de son père … Déclara-t-elle dans un soupir. Sa mère en a aussi besoin.

C’était là une manière détournée de connaître l’histoire de Cloud qui s’était toujours montré mystérieux envers quiconque, même l’élue de son cœur. Le jeune homme ne flanchât pas : il savait qu’il avait abusé de la confiance de Lucina. Ils avaient formé un couple mais il ne lui avait jamais rien révélé de son passé qu’il jugeait douloureux. A l’heure des confidences, Cloud estima qu’il était grand temps de tout raconter. Il compressa légèrement la main de Lucina dans la sienne et eut comme un frisson. Cela allait être difficile, mais Cloud se lança.

- J’ai pratiquement vécu toute ma vie dans la rue, débuta-t-il avec émotion. Je pense être né à Fódlan ou même à Ylisse. Mais j’ai tellement voyagé au fil des années que je ne m’en souviens plus …

Cloud marqua une légère pause avant de reprendre.

- A l’âge de huit ou neuf ans, j’ai fait le rencontre de l’homme qui allait par la suite devenir mon frère de cœur : Barret. De quelques années mon aîné, c’est lui qui a donné un sens à ma vie. Il n’avait rien à m’offrir, certes, mais ensemble, nous avons débuté une vie de mercenaires.

Enfin une information dont Lucina était au courant. En rencontrant Cloud pour la première fois lors du premier tournoi d’Hyrule, elle savait que l’épéiste était un mercenaire, mais ce terme était devenu si vague au fil du temps qu’au final, ce statut pouvait signifier beaucoup de choses. Ensuite, Cloud reprit son récit.

- En réalité, nous voyagions plus que nous combattions. Il faut dire qu’on était assez jeunes … Ce n’est qu’à l’arrivée de notre troisième membre que notre petit groupe a pris de l’ampleur. Nous avions tous les trois notre style de combat : je maniais l’épée, Barret disposait de diverses armes et … Tifa se battait avec des gantelets.

Lucina cligna des yeux à de nombreuses reprises. Elle pensa alors à Tifa, la serveuse de l’auberge qui, en s’alliant avec Falcon avait récupéré l’établissement de manière crapuleuse. Cloud ne lui avait jamais dit qu’il la connaissait, mais surtout qu’il la connaissait si bien que cela ! Et pour cause, il semblait avoir passé près de la moitié de sa vie en sa compagnie. Par respect, Lucina décida de ne pas intervenir jusqu’à la fin du monologue de Cloud.

- Nos missions étaient toutes les mêmes, de royaume en royaume : escorter un baron un peu malhonnête à tel endroit ou récupérer de l’argent sale d’un noble, volé par des malfrats. En récompense, nous avions quelques pièces, rarement un repas chaud. Ce triste mode de vie que nous partagions à trois a changé du jour au lendemain lorsque nous avons rencontré par hasard, la quatrième et dernière membre de notre groupe : Aerith.

Cloud avait prononcé ce prénom d’une façon des plus étranges : un mélange entre de la nostalgie et de la tristesse. C’était une forme de mélancolie, mais plus puissante encore. Lucina connaissait trop bien l’homme qu’elle aimait pour deviner qui représentait cette personne aux yeux de Cloud. Ce dernier révéla alors la nature de leur relation.

- Aerith était le premier amour de ma vie, révéla-t-il non sans embarras. Elle était la définition même de la douceur. Grâce à sa venue, notre quotidien était certes toujours le même, mais l’ambiance morose qui avait commencé à s’installer s’était volatilisée. Oui, grâce à Aerith, nous nous sentions revivre.

Il était clair que ce premier amour comme il l’appelait, représentait beaucoup pour Cloud. De son côté, Lucina ne ressentit pas la moindre jalousie, c’était un sentiment qu’elle jugeait perfide. Et puis, tout cela appartenait au passé ; le passé de Cloud. L’infirme prit cette fois-ci une pause bien plus longue que les précédentes. Il en profita pour se remettre correctement dans son fauteuil. Mais alors qu’il souriait auparavant, son visage s’affaissa brutalement.

- Quelques années plus tard et notre quotidien était le même, mais cela ne nous déplaisait pas au contraire, du moins … Jusqu’au jour où Aerith est tombée malade. Une maladie qui pouvait être traitée si nous avions l’argent pour cela … Plus nous acceptions des missions, plus nous enchaînions les refus d’hébergement, de soins et de sommes augmentées. Nous nous étions forgés une bonne réputation au fil du temps mais nos employeurs étaient de plus en plus exigeants à travers les royaumes. Pendant ce temps, l’état d’Aerith se dégrada …

Ne pouvant plus supporter ce souvenir douloureux, Cloud détourna la tête un bref instant. Raconter tout cela demandait un réel effort pour lui, presque physique. Mais sentir la main de Lucina dans la sienne lui donna assez de force pour continuer.

- Notre dernière mission à quatre a été un coup de poignard pour nous. En fait, nous étions à Hyrule. Un commerçant affluent de la citadelle nous avait engagés pour anéantir la cargaison d’un de ses concurrents. Si nous réussissions, ce vieil homme nous promettait l’hospitalité. Nous n’avions pas hésité longtemps à accepter, aussi immoral cette mission fût-elle : la priorité pour nous était Aerith, qui faiblissait de jours en jours. Une fois notre quête terminée, nous sommes retournés devant le manoir de ce commerçant … Et il ne nous a jamais ouverts. Il ventait, il pleuvait, Barret était même blessé si je me souviens bien, et notre employeur ne nous a pas ouvert. Aerith quant à elle, était allongée sur les pavés boueux de la ruelle. Nous pensions qu’elle s’était assoupie de fatigue, mais non, elle était …

Cloud ne put terminer sa phrase, c’était bien trop dur. Lucina comprit sans difficulté que le premier amour de Cloud s’en était allé, la maladie l’avait emportée. Peinée de voir son compagnon dans cet état, elle compressa un peu plus sa main dans la sienne comme pour signifier qu’elle était bien là, à ses côtés, pour le soutenir et l’épauler. Ce simple geste rassura Cloud et cela lui permit de poursuivre.

- Quelques jours plus tard, Barret et Tifa ont eu une violente dispute. Barret souhaitait tout arrêter tandis que Tifa voulait obtenir vengeance. Je ne le réalise que maintenant, mais je pense que c’est à partir de ce jour qu’elle a voué une haine pour la haute société … Quoiqu’il en soit, cet événement tragique a marqué la fin de notre groupe. Mes amis m’ont tous les deux demandé de choisir un camp, chose que j’ai refusée. Alors, nous avons pris des routes différentes, chacun de notre côté.

Cloud reprit sa respiration. Il était tellement concentré dans son histoire qu’il avait l’impression de revivre ces moments-là. Après avoir marqué une dernière pause, il termina son récit.

- Pour ma part, j’ai continué de voyager à travers le continent, mais seul. Je ne restais pas loin d’Hyrule, je ne sais pas trop pourquoi … Mais au bout d’une petite année à errer en solitaire, j’ai appris par un employeur qu’il avait engagé un peu plus tôt un mercenaire du nom de Barret. Mas mon meilleur ami avait perdu la vie dans sa mission pourtant banale. J’étais … Accablé par le chagrin. Mais j’ai pris sur moi et j’ai continué de faire mon bout de chemin, sans chercher à reprendre contact avec Tifa. Puis, peu de temps après cela, quelques semaines ou quelques mois, j’ai été contacté par la garde royale d’Hyrule : la reine Zelda, ayant entendu parler de moi, m’invitait à participer à son tournoi. Et je t’ai rencontrée.

En une poignée de minutes seulement, Cloud venait de raconter l’intégralité de son mystérieux passé à la femme qu’il aimait passionnément. Certes, il n’était pas entré dans les détails et peut-être ne le ferait-il jamais, ou du moins de temps à autres, mais pour la première fois, Cloud s’était pleinement exprimé sur sa vie avant de rencontrer Lucina. Cette dernière était ravie ; ce qu’elle venait d’entendre, c’était tout ce qu’elle souhaitait savoir. Depuis qu’elle était avait quitté Ylisse et rencontré ses nouveaux amis, Cloud, ironiquement, était celui qu’elle connaissait le moins bien. Mais aujourd’hui, ce problème était fixé.

Lucina enleva doucement sa main pour la poser délicatement contre la joue de Cloud. Celui-ci ferma les yeux et esquissa un faible sourire. Il semblait physiquement soulagé d’un poids. Lucina l’observa, attendrie.

- Je te remercie, Cloud, dit-elle dans un murmure.

Puis, l’instant d’après, les mots lui échappèrent.

- Je t’aime.

Des mots simples et pourtant si compliqués à dire. Lucina les avait prononcés sans y réfléchir mais elle les pensait sincèrement. Son visage démontra une expression apaisée. Cloud venait de relever la tête ; il était déboussolé. Mais à son tour, il se détendit et appuya davantage sa joue sur la main de sa partenaire.

- Je t’aime aussi Lucina.

Dans cette chambre austère, éclairée par une simple bougie, il était impossible de deviner combien de temps Cloud et Lucina s’étaient regardés amoureusement. Des secondes ? Des minutes ? Peut-être même des heures ? Après une longue passe particulièrement difficile durant laquelle les deux amants avaient perdu leur connexion pourtant si forte, l’amour qui les unissait était enfin revenu. D’une certaine façon, il n’était jamais parti, il s’était juste écroulé face aux problèmes qui les entouraient. Mais c’était de l’histoire ancienne désormais. Et alors que la fatigue gagna peu à peu Lucina, Cloud et elle se jurèrent en silence de s’aimer éternellement.

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Un bruit régulier contre la porte fit sursauter Cloud. Toujours assis dans son fauteuil, il avait passé un certain temps à observer Lucina s’endormir paisiblement. Il s’était même plongé dans une sorte de torpeur, n’ayant plus du tout aucune notion du temps. A en regarder la bougie installée sur la table de chevet, Cloud était là depuis plusieurs heures.

Il reconnut le signal à la porte : c’était un allié.

- Entrez, murmura-t-il afin de ne pas réveiller Lucina.

La porte s’ouvrit alors et Cloud, depuis son fauteuil, eut bien du mal à voir de qui il s’agissait. Il dut attendre quelques instants avant que la porte ne se refermât. L’instant d’après, il sentit son fauteuil s’élever difficilement et il se retrouva en face du bureau en bois, devant la fenêtre qui donnait sur la rue. Cloud réalisa enfin que la personne qui venait de rentrer n’était autre que Joker.

- Vous êtes bien plus lourd que je ne le pensais, dit le jeune détective à voix basse.
- Bonne soirée à vous aussi, Joker, lui répondit-Cloud, amusé.

Vraisemblablement un peu fatigué par l’escapade nocturne qu’il venait de traverser, Joker s’adossa contre le mur et pendit les bras le long de son corps. Son uniforme et ses cheveux étaient si sombres qu’ils se confondaient avec la pénombre de la chambre. Taciturne, comme à son habitude, le détective se contenta de poser sur le bureau l’objet qu’il était venu reprendre au sein même du château : le sceau royal. Cloud le prit entre ses mains et observa un instant l’emblème de la Sainte-Lignée. En réalité, il ne se contenta pas de regarder ce sceau, non, il le fixa longuement.

- Je vous remercie Joker, déclara-Cloud qui reprit ses esprits, cela n’a pas du être facile de vous infiltrer dans le château.
- Un jeu d’enfant, rétorqua le concerné en toute sincérité. Les seuls hommes de main que j’ai croisés déambulaient dans les couloirs, chope de bière à la main … En somme, je n’ai fait qu’accomplir mon devoir.

Et comme toujours, Joker se montrait formel. Pourtant, l’expression sur son visage laissait transparaître une certaine inquiétude qu’il avait bien du mal à dissimuler. Il entama une réflexion personnelle tandis que Cloud prit la lettre déjà écrite et pliée par Lucina sur le coin du bureau. Dans cette lettre destinée à Chrom se trouvait un résumé de la situation actuelle et les indications de Lucina de ne surtout pas intervenir, de peur de provoquer un conflit diplomatique. Cloud la scella, presque à contrecœur. Il redéposa la lettre, pensif.

- Claude se rendra à la volière de la citadelle demain matin ; il est plus facile de se fondre dans la masse en journée plutôt que tard dans la nuit.

Soudain, Joker reprit la parole, toujours en chuchotant afin de ne pas réveiller la reine qui dormait juste à côté.

- En fait …

Le jeune détective secoua la tête. Il semblait être sur le point d’exprimer ce qu’il ressentait au fond de lui mais il n’avait pas vraiment l’habitude. Pourtant, il redoubla de courage.

- En fait, se reprit-il les yeux baissés, lorsque j’étais dans le château, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Hershel Layton, enfermé dans ces cachots … Bien sûr, j’ai également songé à votre amie Philadelphia, mais comprenez-moi, il est mon mentor … La simple pensée que j’aurais pu descendre quelques étages plus bas pour aller le délivrer m’obsède. Je sais que j’en aurais été capable.
- Joker …
- Mais j’accomplirai ma mission, poursuivit le détective soudainement déterminé. J’ai foi en notre reine et de mon côté, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour sauver le royaume de ses oppresseurs.

Cette remarque fit aussitôt réagir Cloud qui haussa légèrement les sourcils d’étonnement. Instinctivement, il resserra un peu plus le sceau qu’il avait gardé en main. Joker, quant à lui, exprima un petit soupir et redevint aussi sérieux qu’il ne l’était d’accoutumée. Il tendit alors un objet qu’il détenait en main vers Cloud.

- Tenez, c’est pour vous. J’ai pensé que vous en auriez peut-être besoin, sait-on jamais.

Le jeune détective venait de prononcer ces mots de façon presque robotique, toutefois, son geste était d’une bienveillance rare. Cloud, comme émerveillé, contempla l’arbalète en bois rustique que lui tenait Joker. Il la prit délicatement entre ses mains et posa son regard un instant sur les quelques carreaux que le détective avait également pu subtiliser.

- Vous pouvez toujours combattre Cloud, chuchota-Joker en hochant lentement la tête.

Cette arbalète était bien plus qu’un simple présent, c’était comme une renaissance pour Cloud. De son coté, Joker estima qu’il était temps pour lui d’aller prendre du repos bien mérité. Il marcha à tâtons sur le parquet et s’éclipsa de la pièce après un dernier regard envers Cloud : pour la première fois de sa vie, Joker s’était trouvé des amis.

Cloud quant à lui était bouleversé par ce geste altruiste. Certes, il n’avait jamais manié d’arbalète de sa vie, mais il y avait un début à tout. Cloud allait pouvoir se battre désormais, et de bien des façons. Rapidement, il déposa sa nouvelle arme sur son bureau et s’empressa de prendre une feuille vierge. Après avoir trouvé une plume et de l’encre dans un tiroir, Cloud écrivit la première ligne.

« A l’attention du roi d’Ylisse, Chrom Lowell. »

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Voilà !

Un chapitre qui ne plaira peut-être pas à tout le monde, car il me semble que Cloudina ne fait pas l'unanimité ...
J'espère tout de même que ce chapitre vous aura plu, avec notamment son "twist de fin" assez implicite, je vous laisse deviner ce que s'apprête à faire Cloud

On retrouvera l'arc Hyrule au chapitre 51, étant donné que le 49 se passe sur l'Arche et le 50 à Sarasaland !

Encore merci d'avoir lu !

« A l’attention du roi d’Ylisse, Chrom Lowell. »

Aïe, c'est l'heure du choix

Cloudina ne fait pas l'unanimité ...

Tu paries qu'avec la lettre que je vais écrire et envoyer à Chrom, ça va détruire ce couple? SpoilAfficherMasquer

Et pour cause : leurs ennemis étaient au rez-de-chaussée et ceux-ci savaient très bien que la reine et ses amis se cachaient dans le même établissement.

Si Falcon sait qu’ils sont ici pq ne fouille-t-il pas l’établissement ?

- Azura … Joker … Claude et Kamui … Enuméra-t-elle étonnamment nostalgique. Ce petit groupe de six que nous formons, cela me rappelle nos débuts.

Notez comment les deux tiers du groupe sont des persos FE.

J'espère tout de même que ce chapitre vous aura plu, avec notamment son "twist de fin" assez implicite, je vous laisse deviner ce que s'apprête à faire Cloud

Il va se suicider avec l'arbalète ?

Si Falcon sait qu’ils sont ici pq ne fouille-t-il pas l’établissement ?

Penses-tu qu'ils ont supposé qu'ils se cachent tous ici?

Notez comment les deux tiers du groupe sont des persos FE.

Et que ce n'est pas le cas dans l'autre groupe

Il va se suicider avec l'arbalète ?

Non, il va se tirer une flèche dans le genou

Bon chapitre.
C'est cool d'avoir enfin la backstory de Cloud. ( Comme par hasard juste avant l'annonce de Sephiroth, quelle coïncidence )

Et évidemment il ne va pas s'empêcher d'encore créer des embrouilles futures avec Lucina pour notre plus grande joie.

Quelque chose me dit que ça va pas être facile pour eux de rester caché en attendant le jour J.
Pareil je comprends pas pourquoi Tifa et les soldats ne fouillent toujours pas les étages supérieurs puisqu'ils se doutent qu'ils sont là.

Enfin bon hâte de la suite et sinon question : est-ce que tu penses à inclure peut-être à la dernière minute Sephiroth dans le récit du coup ou pas du tout?

Et évidemment il ne va pas s'empêcher d'encore créer des embrouilles futures avec Lucina pour notre plus grande joie.

Sauf que là, je veux bien écrire à Chrom pour envoyer des renforts, non mais. Hyrule est dans le pétrin. SpoilAfficherMasquerJe vais lui dire que la lignée, y a rien à voir quand il s'agit de demander des renforts

Quelque chose me dit que ça va pas être facile pour eux de rester caché en attendant le jour J.
Pareil je comprends pas pourquoi Tifa et les soldats ne fouillent toujours pas les étages supérieurs puisqu'ils se doutent qu'ils sont là.

Est-ce qu'ils se rendent compte qu'Azura cache quelque chose à l'étage?

Enfin bon hâte de la suite et sinon question : est-ce que tu penses à inclure peut-être à la dernière minute Sephiroth dans le récit du coup ou pas du tout?

Euh ... nan

Et pour cause : leurs ennemis étaient au rez-de-chaussée et ceux-ci savaient très bien que la reine et ses amis se cachaient dans le même établissement.

Si Falcon sait qu’ils sont ici pq ne fouille-t-il pas l’établissement ?

-

Pareil je comprends pas pourquoi Tifa et les soldats ne fouillent toujours pas les étages supérieurs puisqu'ils se doutent qu'ils sont là.

Falcon & Tifa sont en effet sûrs et certains que la Résistance se cache à l'auberge. ça n'a pas été clairement dit pourquoi ils ne les attaquent pas dans ce cas, ce sera expliqué dans le chapitre 51 !

Notez comment les deux tiers du groupe sont des persos FE.

Et que ce n'est pas le cas dans l'autre groupe

... Je plaide coupable

Enfin bon hâte de la suite et sinon question : est-ce que tu penses à inclure peut-être à la dernière minute Sephiroth dans le récit du coup ou pas du tout?

Alors
je suis bien embêté

Si Sephiroth avait été annoncé qqs jours avant, j'aurais éventuellement songé à revoir entièrement la backstory de Cloud et à l'inclure. Mais le timing est mauvais
Même si, à titre personnel, Sephiroth ne me fait ni chaud ni froid, force est de constater qu'il est très charismatique et que ce serait dommage de ne pas l'inclure dans la fic. J'ai donc 2 options :
- Sephiroth apparaîtra dans la fic (au même titre, peut-être, que les derniers newcomers). Il pourrait soit avoir un gros rôle, soit un petit rôle. Dans tous les cas, il ne sera pas lié à Cloud.
- Sephiroth n'apparaîtra pas dans la fic

ça demande réflexion, je verrai

Sinon, le chapitre arrivera avant Noël !

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