Mini MAJ pour les deux retardatrices
Mercenaire : Meyu, la borgne errante
Classe : Archer
Arme : Arc ( rang E )
Argent : 0 écus
Mission : Une chasseuse, hein ? Bon, ça tombe bien, ta mission va consister a pister une proie. Un laguz tigre a été repérer près de Sella, a Daien. Ça ne poserait aucun problème en temps normal, sauf que celui ci pille les caravanes, et a tendance a se croire le nouveau chef des environs. Il semble parfaitement savoir comment exploiter le terrains, les forets, et sais comment prendre par surprise ... l'abattre ne sera pas une mince tache.
Récompense : 25 écus
Mercenaire : Halnael
Classe : Laguz Faucon
Arme : Serres
Argent : 0 écus
Mission : Ta mission ? c'est plutôt simple. Aldia, une des habitantes de Flaguerre, nous a contactez par lettre. Elle était partit en voyage a Nados, et semble s’être créer pas mal de problème, elle voudrait donc une escorte pour son retour.
Quel genre de problème ? Ah oui, je ne te l'ai pas précisé, Aldia est voyante. Je n'ai jamais eu recours a ses prédictions, donc je ne serais m'assurer de leurs véracités, mais les rumeurs ont tendances a être dithyrambique. Et si tu te demande, non, ce n'est pas une capacité du sang héron ou je ne sais quoi, c'est une beorc. Il faut croire qu'il reste bien des choses inconnus dans ce monde ...
Récompense : 20 écus
Oh mon dieu. Je pleure. Myros stp laisse moi t'implorer toute ma grâce que j'ai envers toi. *se met à genou* STP MYRO. LAISSE MOI T'IMPLORER COMME MON NOUVEAU DIEU !!!
Comment ça en retard ?
C'est faux
Le 10 août 2017 à 21:15:32 -_Framboise_- a écrit :
Oh mon dieu. Je pleure. Myros stp laisse moi t'implorer toute ma grâce que j'ai envers toi. *se met à genou* STP MYRO. LAISSE MOI T'IMPLORER COMME MON NOUVEAU DIEU !!!
Je ne suis que le grand apôtre des pégases
DONC PRIE LES PÉGASES
Et je reposte le Discord, si tu l'as zappé
https://discord.gg/ycJhXa
- Aldia, je voulais m'excuser à propos de ce que j'ai dit sur vous. Je n'aurai pas dû remettre en doute votre talent, je vous ai mal jugée.
- Ne vous en faites pas ! Vous n'êtes pas la première à douter, et je préfère même les gens qui ne me croient pas sur paroles. Les autres sont influençables, alors que les personnes comme vous sont fortes, et savent réfléchir par elle-même. C'est une qualité que j'apprécie.
Après la hache de guerre enterrée, elles discutèrent dans la bonne humeur, pendant tout le trajet. Aldia parla d'elle, comment elle a sentit ce don, bien qu'elle soit une Beorc, avec les rumeurs commençant à courir à son sujet, ce qui lui fit une réputation. Elle expliqua aussi ses opposants, les personnes qui n'y croyaient pas, et qui pensaient que c'étaient une voleuse à se faire de l'argent basée sur des mensonges. Il y a aussi ceux qui considèrent cela comme une malédiction, mais ils se faisaient plus rares.
- Je compte aussi ouvrir une boutique de voyance ! C'est pour ça que je suis allé à Nados, j'ai une connaissance là-bas qui a ouvert un commerce, et je voulais des conseils et voir comment cela se passait.
- Et qu'en avez-vous conclu ? Vous allez vous lancer ?
- Je pense oui, j'espère en tout cas que ça marchera.
- Je vanterai vos talents aux mercenaires croyez moi, nous allons un peu partout sur Tellius. En tout cas je parlerai de vous dès que j'en aurai l'occasion.
- Merci beaucoup je vous revaudrai ça ! Je paye toujours mes dettes.
Après des heures de marche, elles étaient enfin arrivées à Flaguerre, leur destination. Halnael et Zelcher suivirent Aldia jusqu'à le lieu précis d'arrivée.
- Et voilà ! Je ne vous remercierai jamais assez pour ce que vous avez fait.
- Je n'ai fait que mon travail.
- Mais pas que, vous m'avez supporté pendant tout le trajet c'est déjà bien ! Reposez vous surtout. Je le vois, vos blessures vous font souffrir. Ce don de voyance me permet aussi de mieux percevoir les sentiments des gens vous savez ? Alors ne me le cachez pas.
- Je euh.. Je ne cache rien !
Aldia se mit à rire, tandis que la Laguz était gênée.
- Bon, je vais vous laissez, encore merci pour tout.
- Attendez ! Je peux vous demander une faveur ?
- Bien sûr.
- Pouvez-vous... me dévoiler mon avenir ? Ou au moins faire une prédiction ?
- Je savais que vous me le demanderiez.
- Et donc ?
- Alors j'ai essayé pendant le voyage, et... c'est très flou, un avenir incertain. Mais qui va se remplir très vite.
- Qu'est-ce que cela signifie ?
- Vous manquez tout simplement de confiance en vous ! Vous êtes quelqu'un de bien, Halnael Ordan, ne l'oubliez pas.
- Comment...
- Vous demandez comment à une voyante ? Mais je sais tout !
- Ahaha... oui sûrement..
- Au revoir Halnael, j'espère que nous nous reverrons, bonne chance.
- Je l'espère aussi, au revoir.
Elles se quittèrent sur ses mots. Halnael rentra au comptoir des mercenaires avec Zelcher, qui restait dans la cours pour y passer la nuit. Elle apporta son rapport et l'épée vent qu'elle avait rapporté puis elle partit dans ses quartiers pour se reposer. Elle en avait bien besoin, elle voulait vite se remettre de ses blessures, elle ne pardonnerait jamais les personnes qui ont abîmé, et elle fera des recherches sur ces hommes et retrouver celui qui s'est enfui, elle avait vu son visage et ne l'oubliera pas. Elle se le promettait.
Voilà je sais pas si niveau longueur et contenu c'est bien, dites le
Et désolé si c'est pas très aéré, sur mobile c'est chiant
Je ne suis pas fort pour la critique .... donc vais pas pouvoir t'aider mais j'ai bien aimé le récit de la mission
Mercenaire : Nathelia, Coeur de l’orage
Classe : Assasin mage
Arme : Tome Éclair ( rang D ), Dague spécial ( rang E ).
Argent : 0 écus
Mission : Bon … Pour l’instant, je ne te fais pas encore confiance, pour tout te dire, mais bon, tu semble être devenu très “ proche “ de l’amie de Marina, et celle ci me sort des trucs comme le fait que les pégases n’acceptent pas les personnes méchantes, et ect …
Et les pégases, justement, ca va être ton truc du jour. Notre premiere location s’est plutot mal passer. Un marchand de Arbor a loué il y a déjà plus d’une semaine Est, un de nouveaux pégases, et cette dernière n’est toujours pas rentrée, et le marchand ne donne plus de nouvelles. Un pégase de cette qualité pourrait très facilement être vendu une somme rondelette … À ce point la, il y a plusieurs options. Soit le marchand l'empêche de revenir pour la revendre, et dans ce cas la, ramène la par tous les moyens, soit c’est quelqu’un d’autre qui l’a, peut-être même a t’il déjà tué le marchand, et même constat, ramène la le plus vite possible
Il y a bien une dernière option … S'il lui est arrivé quelques choses de “ très grave”, si tu vois ce que je veux dire, tu te doute de ce qu’il te reste a faire, non ?
Récompense : 20 écus.
La magicienne sortie de la base d’un pas vif, se dirigeant vers Olive à grands pas. La chevalière faucon était assise sur Fee, prête à décoller.
-Alors, t’as eu ta mission ? C’était comment les retrouvailles avec tes anciens amis.”
-Les retrouvailles avec mes anciens camarades n’ont rien d'intéressant, par contre j’ai déjà une mission, et c’est plutôt important, j’ai besoin que tu m’amène à Arbor le plus vite possible.”
La magicienne grimpa sur le pégase, derrière son amie.
-Je sais que tu n’aime pas trop parler de tout ce qui touche à ton passé, mais essaye de faire un effort s’il te plait.”
-...”
Le pégase décolla sans effort, sous les ordres d’Olive qui contrôlait magnifiquement bien la créature.
-Bon, alors cette mission ?”
-Je dois retrouver Est car elle n’a toujours pas été ramenée par un client et”
-QUOI ? Est ?”
-Oui, c’est pour ça qu’il n’y a pas de temps à perdre en blabla et que tu dois te dépêcher me conduire à Arbor.”
-Comment ça conduire ? Je reste avec toi, hors de question que je laisse Est en danger, je vais crever ce fumier.”
-Non. Tu rentre, si il y a bien eu vol ou meurtre, et qu’on te vois, le ou les responsables se montreront prudents. Tu me dépose à proximité et tu rentre. Je me charge du reste.
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Fee s’approchait de Arbor, la ville était visible au loin.
-Attend, s’écria la magicienne, il y a un lac en dessous de nous, je vais plonger, et tu va faire demi tour ensuite.”
-Alors toi, tu mouilles facilement ma jolie.”
-Chut.”
-Un bisous pour te porter… Nathy ?”
Fee poussa un hennissement tandis que Nathelia sautait du pégase. Olive observait paniquée la surface du lac, ne voyant pas la magicienne remonter à la surface. Quelques secondes plus tards, elle la vit réapparaître et nager vivement vers la rive. Elle fit demi tour, en priant pour la réussite de son amie. La magicienne rassembla des branchages qui trainait et les enflamma. Au bout de quelques minutes ses vêtements avaient finit de sécher. Son tome de foudre, bien que détrempé, était toujours imprégné de magie. Elle sortit Archan de sa poche, et appuya sur les 2 gâchettes en même temps, laissant la lame sortir du manche. Elle glissa sans problème. Elle relâcha les gâchettes, la lame se bloqua à l'extérieur du manche. Elle fit quelques petit moulinet, puis réappuya sur les gâchettes, laissant la lame rentrer dans le manche.
“Parfait, elle résiste bien à l’eau, mais il faudrait que je songe à éviter de lui infliger des bains forcés à l’avenir. Plus qu’a retrouver ce marchand, et j’espère que c’est un vol, Est a intérêt à rien n’avoir eu. Si il a tenté de doubler Marina il mourra, si Est est blessée par sa faute il mourra, si c’est à cause d’une personne extérieure, elle souffrira.” Elle se mit en route vers la ville.
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La place du marché était noire de monde. La magicienne cherchait du regard le marchand. Un petit homme rondouillard, avec des cheveux longs et sombre. Habillé avec des vêtements de luxe, proche de la bourgeoisie. Répondant au doux nom de Rivelder Regins. Marchand de vin, fromage de qualité, et d’épice, sa clientèle était au dessus de la classe moyenne, mais n’atteignait pas pour autant les milieux de la noblesse. Pour une raison étrange, il préférait vendre en étal que d'ouvrir une boutique. Plus simple à gérer, moins de chance de se faire attaquer. Elle parcourut rapidement les petites allées que formaient les stands des marchands. Elle aperçut un homme correspondant à la description et commença à s’en approcher, lorsqu’un coup d’épaule la projeta au sol. Deux hommes massifs, à l’air patibulaire venaient de la bousculer et se dirigeaient vers le vendeur que Nathelia cherchait. L’un des deux l’attrapa par le col, et le traina dans une ruelle. La mercenaire se releva et se dirigea vers l’ouverture de la ruelle, assez près pour entendre sans être vue.
-Regins, ta dette n’es pas encore totalement remboursée. Le patron attend. Et tu sais qu’il est déconseillé de faire attendre le patron.”
-Attendez, j’ai déjà réussi à obtenir 1200 écus auprès d’un contact. Il me fera d’autres paiements d’ici quelques mois, quand il aura rentabilisé son achat.” Tout ce que je demande, c’est un peu de temps.”
-J’espère que ton contact est un bon payeur, et qu’il fait crédit. Tu a deux semaines.”
Nathelia se glissa rapidement au milieu de la foule. Les deux brutes s’éloignèrent d’un pas lourd. Elle se glissa dans la ruelle à son tour. Le marchand était au sol, en train de se relever. La magicienne sorti sa dague, et l'approcha des yeux du voleur.
-Tu possède quelque chose qui appartient à mon patron. Un pégase de grande qualité, nommée Est.”
-Pitié. Cet animal va bien. Je l’ai vendue à un éleveur local. J’avais besoin d’argent, et lui d’une pégase pour repeupler son élevage.”
La magicienne approcha un peu plus la lame, qui effleurait le nez du petit homme.
-N-non ! Ne vous faite pas, elle va bien, son troupeau à récemment été décimé, et mon acheteur n’as pas trouvé de mâle. Si vous vous dépêchez d’aller le voir, vous pourrez la récupérer. Il est filou et voleur, et son élevage est illégal, vous pourrez le tuer sans que personne ne le regrette.”
-Très bien, conduis moi à lui. Si tu m’as menti, tu mourra, si tu dit la vérité, je t'épargne”
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Le marchand ouvrait la marche sur un petit sentier, la magicienne était juste derrière lui.
-On est presque arrivé ?”
-Bientôt ma petite. Laissez moi lui parler pour qu’il baisse sa garde où nous aurons de gros problème tout les deux.”
Un corbeau se posa devant eux puis pris une apparence humaine. Un laguz corbeau, au longs cheveux blond.
-Qui est cette gamine, demanda-t-il ?”
-Cette demoiselle a eu vent de vos activités, et aimerait passer une affaire avec vous, qui devrait vous convenir, au vu de vos difficultés actuelles.”
-Très bien, dans ce cas ne perdons pas plus de temps en présentation, vous pouvez m'appeler Tilran. Votre nom, madame ?”
Il tendit la main à Nathelia, qui la serra tout en libéran la puissance de l’incantation qu’elle marmonnait depuis plusieurs secondes. Le laguz tombat au sol, assommé. Elle se tourna vers Rivelder.
-Menez moi jusqu’a Est, ensuite vous pourrez partir.”
Le marchand trottina jusqu'à une maisonnette, la magicienne le suivant de près. Une odeur infecte l’embaumait. Dans un coins de la pièce se trouvait Est, attachée à un anneau de métal. De nombreuses caisses et quelques sacs trainaient un peu partout. Nathelia inspecta rapidement Est.
-Elle va bien, vous pouvez partir. Mais ne recommencez pas, la prochaine fois ce sera plus douloureux.”
Le marchand commença à tourner les talons.
-Attendez ! Pour savoir, à qui deviez vous de l’argent ?”
Il sorti une feuille de sa poche.
-Des paris d’argents qui ont mal tourné, et j’ai tardé à les payer. Lisez ceci, vous comprendrez la merde dans laquelle je me suis fourré. Ils menacent de tuer ma famille si je ne les rembourses pas.”
-Il y a de la contrebande ici, servez vous, et disparaissez, que je n’entende plus parler de vous.”
Après avoir rassemblé quelques caisses, le marchand parti, laissant la mercenaire seule. Elle détacha Est, et la dirigea vers la sortie, tout en regardant la feuille que l’homme lui avait passée. Elle commença à la balayer rapidement du regard, ne sachant pas lire, elle ne lui semblait d’aucune utilité. Elle remarqua alors un détail, un dessin tamponné en rouge en bas de la feuille. Une pièce, saignant, transpercée d’un poignard. Elle se figea.
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Les cris de la foule en délire. Le bruit de la ferraille qui transperçait de la chair. Le hurlement de douleur. L’impact du corps sur le sol. Le sol qui devenait rouge. Le visage qui la regardait en murmurant son nom. Nom qu’elle ne pouvait entendre au milieux du vacarme. Ses larmes qui coulaient sur ses joues. Le son de la cloche de fin de combat de l’arène qui sonnait. Son hurlement qui résonnait dans tout le bâtiment.
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Un coup de museau d’Est la ramena à la réalité.
-Oui, pardon, on rentre maintenant.”
Elle enfourcha Est, et lui ordonna de décoller. La monture ne broncha pas. Après quelques secondes Est se mit à trotter jusqu'à l’arrière de la maison. Dans un enclos grillagé, neuf poulains étaient prisonnier. Le petit coeur de Nathy se mit à fondre devant tant de pureté. Elle trancha la corde qui retenait la porte grillagée fermer. Les poulains en sortirent et se collèrent à Est. Nathelia se redressa vivement. Elle se précipita vers l’endroit où elle avait laissée le corps du contrebandier assommé. Elle le saisit, le traîna jusqu'à la maison, enfonça sa dague dans sa poitrine, bataillant pour créer une entaille qui laissait penser à un coup de grosse arme. Elle attrapa la lettre et recopia sur le sol le symbole avec le sang du corbeau. Elle farfouilla les caisses rapidements, et trouva un sac. Une inscription était écrite dessus, mais elle ne savait pas la lire. Elle donna un coup de dague dans le sac. Il contenait de la poudre blanche. Elle glissa son doigt dedans avant de le porter à ses lèvres. “Un délice.” Elle sortit des caisses de contrebande le plus de sac possible. Elle en acharna des léger à chaque poulains, et un lourd à Est. Elle remonta à nouveau sur Est, puis la fit s’envoler. Les poulains suivirent le mouvement. Une fois dans les airs, elle fit s’abattre la foudre sur un arbre à proximité, l’enflammant, afin d’attirer l’attention vers la maison, puis demanda à sa monture de rentrer. Elle ressortit la feuille, laissant le contrôle à Est, trop captivée par la marque. “Meurtriers… Meurtriers… MEURTRIERS!”
Voilà, première mission finie, un peu courte mais manque d'inspiration total.
Sur le chemin entre le comptoir des mercenaires et son manoir, Keelyn songea à ses retrouvailles avec ses anciens camarades. Ce fut assez bref, étant partie tôt de chez elle, elle ne souhaitait pas traîner pour pouvoir manger avec son fils. Si la rencontre avec Mylos fut des plus rapides, les retrouvailles avec Silver et Oru furent chaleureuses. Elle alla ensuite retrouver Nathelia, et les deux jeunes filles se serrèrent amicalement dans les bras, Keelyn en profitant pour faire la rencontre d'Olive. Elle aperçut également Lyfas, mais préféra rester à distance, compte tenu de leur relation passée.
Elle était à peine enveloppée par la chaleur intérieur, qu'elle entendit les bavardages incessants de ses camarades et les babillements joyeux d'Haiko, ponctués par les sermons de Djira. La vieille nounou était en effet confrontée à l'un des plus grands défis de sa journées, à savoir nourrir le petit garnement. Keelyn entra dans la grande salle à manger, qui jouxtait le hall d'entrée, et alla s’asseoir aux cotés de son fils, qui lui servit son plus grand sourire – quoique barbouillé de compote.
-Mon neveu semble ne pas vouloir manger ce matin, rit Weylian.
Keelyn fixa son frère, en face d'elle. Il n'avait pas beaucoup changé durant ces deux années, mais avait gagné en force après de longs entraînements. A ses cotés se trouvait Caunter. La louve rousse faisait des grimaces à Haiko, le faisant rire, tout en mangeant son pain. Son frère, Oxfor, se trouvait en bout de table, et semblait encore endormi. Thian se trouvait à l'autre bout de table, et lisait un livre tout en buvant un verre de jus d'orange et en discutant avec Pichu, qui se trouvait à sa droite. Hinaëlle, située à droite de Weylian, dévorait avec entrain son repas, tandis que Kahis, juste à côté d'elle, ne touchait à aucun aliment et semblait préoccupé. Keelyn entendit Tim entrer à son tour dans la salle. Il s'assit du côté droit d'Oxfor, face à Kahis et piocha dans les plats disponibles. Seul manquait à l'appel Keliel, mais Keelyn le savait occupé. La Laguz regarda joyeusement tous ses camardes. Ce n'était pas gagné de les faire tous s'entendre, mais après deux ans, ils avaient enfin appris à vivre tous ensemble.
Kimea pénétra dans la salle à manger par la cuisine, une assiette en main, qu'elle laissa tomber en voyant Keelyn, déclenchant le rire d'Haiko.
-Ma...Madame !
-Qui y a t-il, Kimea ?
La jeune Laguz, ses oreilles de chat rose pâle rabattues sur le crâne, pris une inspiration.
-J'étais montée faire votre lit, madame, et là en entrant dans votre chambre, il y avait un homme et..
Keelyn se leva en soupirant.
-Reprend ta respiration, Kimea, ce n'est rien, je vais m'en occuper. Je partirai juste après.
Cette annonce déclencha un grand bruit dans la salle, tout le monde se réjouissant à l'idée de partir en mission.
-Je ne pourrai pas emmener tout le monde, les calma Keelyn.
Sur ces mots, elle retourna dans le hall d'entrée et grimpa les escaliers jusqu'au deuxième étage. Elle pénétra dans sa chambre sans aucunes appréhensions, sachant qui elle y trouverait.
Il était effectivement là, son habituelle capuche cette fois rabattue sur ses épaules. De ses cheveux noirs corbeau – qui ressemblaient actuellement à un champ de bataille d'épis – dépassaient ses oreilles de chat toutes aussi noires, alertes au moindre bruit. Sa queue, noire également, battait l'air avec rapidité, trahissant l'agitation pourtant invisible sur son visage. Keelyn l'ignora tout d'abord royalement, se dirigeant vers son lit pour le refaire. Elle prit même la peine de ramener l'oreiller d'Haiko dans la chambre adjacente, avant de refermer la porte, espérant faire barrière aux oreilles fines de la maisonnée – sans beaucoup d'espoir.
Elle s'adossa à la porte et fixa le Laguz.
-Je peux savoir ce que tu fais là, Keith ?
-Keliel m'a dit de le retrouver chez toi, ce matin.
-Il n'est pas là, répondit doucement la Laguz, guettant la réaction.
Ce fut bref, mais elle le vit. Un éclair d'appréhension traversa les yeux gris qui la dévisageaient. Elle ne savait pas sur quoi Keliel travaillait, mais Keith, lui, avait l'air de le savoir.
-Pourquoi ? Il avait des informations à te transmettre ? Réponds moi, Keith !
Le Laguz la fixa, le visage fermé. Elle était habituée à cette expression, son camarade ne laissant que rarement ses émotions visibles.
-Je sais qu'il est sur quelque chose, Keith. Dès que nous sommes arrivés, il a disparu. Ça vient de qui ? Et sur quoi ?
-La princesse, lâcha finalement l'espion. Sur l'incendie qui a tué ta mère.
-L'incendie a surtout tué la reine, répliqua Keelyn.
-Pas pour nous. Depuis combien de temps es-tu avec nous, Keelyn ?
-Trois mois, dont deux de formation.
-C'est vrai que tu n'as pas encore vraiment eu l'occasion de voir comment nous fonctionnions...Enfin, sache que la fierté des guerriers Laguz, leur désir d'être les plus forts, tous ça n'as pas lieu d'être chez nous. Tout ce qui compte, c'est la solidarité, c'est de ramener tout le monde en vie, peu importe si cela implique l'échec de la mission. S'en prendre à l'un d'entre nous, c'est s'en prendre à tous les autres. Quand nous avons été appelés, Keliel et moi, ce n'était pas pour enquêter sur l'incendie qui a tué la reine, mais bien pour enquêter sur l'incendie qui a tué la mère de l'une des notre.
-Je comprends, souffla Keelyn.
-Bien. Tu n'as pas revu Keliel depuis ton arrivée ?
-Non, il est partit la nuit même. Tu crois qu'il lui est arrivé quelque chose ?
-Je ne sais pas. Beorc ou pas, il n'est pas facile à avoir. Ne t'inquiète pas, je m'en occupe. Et toi, comment se passe ton retour chez les mercenaires ?
-Et bien...J'ai retrouvé Silver et Oru, ainsi que Nathelia...Mais pour l'instant, je n'ai pas grand chose à te mettre sous la dent. Si ce n'est les ordres de missions de mes camarades.
-Dis toujours.
Keelyn n'éprouvait aucun remords à écouter aux portes. Sa réelle mission était d'ouvrir grand les oreilles, et de les laisser traîner le plus possible, rien de bien compliqué pour elle.
-Silver et Oru doivent jouer les bardes à la taverne d'un certain Roger, ici même. De ce que j'ai compris, il a deux filles, des jumelles chattes...Mais elles ont grandies ici, et doivent connaître Mylos, alors je doute que tu puisse en faire quoique ce soit.
Keith écoutait très attentivement, son esprit traitant les informations que lui transmettaient sa collègue.
-Nathelia est chargée de retrouver Est, un pégase de Marina, à Arbor. Apparemment, c'était leur première location, et plus aucunes nouvelles du marchand qui l'avait louée.
-Un marchand, hein ?
-Quant à Lyfas, il doit se charger de bandits qui ont ravagés des villages, près de Felirae.
-Parle moi des nouveaux.
-Une lancière du nom de Thamina. Elle se fait appeler Lune écarlate, et vient d'une famille noble de Begnion, bien que sa mère était originaire de Daein. Ses parents sont morts tous les deux, par ailleurs. Elle était officier dans l'armée et servait beaucoup au sénat, mais s'est faite virée pour je ne sais quelle raison. Elle a l'air assez enjouée...et est très jolie, par ailleurs.
-Je me fiche qu'elle soit belle comme notre princesse ou laide comme un poux. Tu comptes te rapprocher d'elle ?
-Ce n'est pas parce que je suis là pour fouiner que je vais me montrer insociable avec mes camarades, Keith. Je serai peut être amenée à accomplir une mission avec l'un ou l'autre, alors autant me montrer la plus amicale possible.
-Passons. Sa mission ?
-Ici-même, le chef de la garde a demandé à ce que quelqu'un vienne entraîner ses troupes ; il se fait vieux.
-Vidomir, acquiesça Keith. Il doit en effet approcher les soixante-dix ans. Ensuite ?
-Fylk, un chevalier dragon, lui aussi originaire d'une famille noble de Begnion. Il semble d'ailleurs avoir fuit cette dernière pour vivre sa grande histoire d'amour avec Lacie, sa Wyvern. Du bétail disparaît mystérieusement dans les villages alentours de Miscale, un dragon est soupçonné d'être le responsable alors il a été envoyé la-bas.
Keith n'avait apparemment rien à dire sur Fylk, car il se contenta de hocher la tête, attendant la suite.
-Un assassin du nom d'Akrim. Un Laguz chat, qui ne semble cependant n'avoir jamais mis les pieds chez nous, ayant grandi dans les quartiers pauvres de Nevassa. Il se fait appeler le Silence mortel. Il est chargé d'enquêter sur les trafics entre Gallia et Criméa, à Tatana. Il doit fournir les noms, des preuves et éventuellement saboter quelques trucs...
-Hum...L'ordre doit venir de haut, peut-être de ton père. En tous les cas, c'est un test de Gallia, répondit Keith. Cet Akrim...J'espère pour lui qu'il est rodé au mode de fonctionnement des nôtres, et qu'il ne se laissera pas marcher sur les pieds. Ce qu'il se passe à Tatana n'est un secret pour personne, mais de là à aller y fourrer ses moustaches...Ton père aurait pu choisir une mission plus simple.
-Une archère du nom de Meyu, borgne. Je...je ne sais pas trop quoi dire sur elle, à vrai dire. Elle est aussi froide que la glace...Il paraît qu'elle a des dettes à rembourser, mais je doute que ce soit la seule raison de son engagement chez les mercenaires...Elle a pour mission d'abattre un Laguz tigre à Sella...Il pille des caravanes, il paraît.
La réticence de Keelyn à rapporter cette mission fit écho à la réaction de Keith, qui se pinça les lèvres, agacé.
-L'abattre ? Je note.
-Il y a également une Laguz faucon et une Laguz corbeau, enchaîna rapidement Keelyn.
-Elles sont toujours vivantes, rassure moi.
-Oui, répondit Keelyn dans un demi sourire. La corbeau s'appelle Rena. Elle a quitté Phoenicis pour Crimea il y a bien longtemps, et a vécu avec un Beorc, mort depuis. Elle doit escorter un navire marchand au départ de Canteus, et ce jusqu'à Hurri...
-Hurri ? Elle a intérêt à se faire discrète, une fois là bas. Je ne donne pas cher de ses plumes...
-L'autre se nomme Halnael...Ordan je crois.
Les yeux de Keith flamboyèrent d'intérêt.
-Vraiment ? Intéressant. Si c'est elle...
-Je ne la connais pas, fit Keelyn, agacée de ne pas avoir les informations.
-C'était pendant la mission de Pichu, répondit l'espion. Un membre de la haute société a été assassiné et le frère de cette Halnael est suspecté d'être le coupable. Je n'en sais pas plus, Pichu ne devait pas compromettre sa couverture. Sa mission ?
-Une voyante de Flaguerre a besoin d'une escorte pour son retour de Nados...Elle s'est, semble-t-il, attirée des ennuis.
-Je vois...et toi ?
-Je dois aller à Fayre, où six nobles ont été retrouvés assassinés dans leur sommeil. D'après Mylos, c'est lié à la bande des Rossignols, qui distribue de l'argent aux pauvres de Daein et Begnion.
-J'en ai entendu parler...Enfin, je te laisse le soin de faire la lumière sur ces meurtres, je ne vais pas te mâcher le travail.
-De toutes les manières, je me serai passée de ton aide, répliqua Keelyn.
-Je sais bien.
-Keith ?
-Oui ?
-Je ne veux pas que ma maison devienne une planque ou un lieu de rendez vous. Trouve un autre endroit.
-Des suggestions ?
-Je m'en fiche, tant que ce n'est pas ma maison. Même une maison close fera l'affaire.
Sur le pas de la porte, Keith la rappela.
-Tu es une bonne espionne, Keely.
-J'ai eu un bon professeur, répliqua la jeune femme sans se retourner.
De retour dans la salle à manger, elle remarqua Kahis et Hinaëlle, seuls encore à table. Le marqué héron semblait toujours préoccupé. Dès qu'il vit Keelyn, il se leva et prit la parole.
-Je..Je voudrai t'accompagner en mission. Je..Depuis que je me suis levé, j'ai le pressentiment qu'il faut que je t'accompagne.
Keelyn n'en fut guère surprise, le sang des hérons provoquait régulièrement ce genre de prémonitions.
-Et toi, Hinaëlle, tu viens aussi, je suppose ?
-Évidemment, répondit avec entrain la lionne, tout en montrant la lance qu'elle tenait à la main.
-Et bien, on peut partir, alors...Attendez, où est Tim ?
Hinaëlle fit la grimace.
-On est obligé de l'emmener ? Il me file la chair de poule et met mal à l'aise Kahis...
-Je ne pars pas sans quelqu'un capable de prodiguer des soins, Hina.
-D'accord...Je vais le chercher.
La lionne grimpa l'escalier quatre à quatre, et redescendit aussi vite, suivie de Tim. Il était toujours enveloppé dans sa robe de mage noire aux étranges écritures jaunes, toujours aussi pâle, mais bien plus amical qu'auparavant.
-Des meurtres, hein ?
-On en discutera en route, répondit Keelyn.
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Keelyn observa avec suspicion la vieille auberge délabrée devant laquelle on venait de les conduire. L'homme qui les guidait s'était lui aussi arrêté, se tournant vers eux.
-Monsieur Buckler craint pour sa sécurité, expliqua-t-il. Il a jugé bon de loger temporairement dans cet..endroit.
-Pourquoi craindre pour sa vie ? questionna Tim. Fayre est une ville gorgée de types dont les poches sont remplies, alors pourquoi penser qu'il serait le prochain ?
-Monsieur Buckler connaissait personnellement toutes les victimes, répondit l'homme, tout en les invitant à rentrer. Il a donc réservé tous le premier étage de cette auberge.
-Très discret, commenta sarcastiquement l'archimage.
Keelyn lui lança un regard d'avertissement, exaspérée.
-Tait toi, Tim, siffla Hinaëlle, déjà agacée par le garçon.
-Monsieur vous attends dans sa chambre, je vais vous y conduire...Il est très susceptible en ce moment, alors vous devriez vous tenir à carreau.
La Laguz n'eut pas besoin de dire un mot. Tim soupira, conjointement avec Hinaëlle, et ils allèrent tous deux s'asseoir au comptoir, laissant Keelyn avec Kahis. Le héron était tout aussi silencieux qu'il l'avait été pendant le voyage jusqu'à Fayre.
-Tu ne vas toujours pas mieux ? demanda en chuchotant Keelyn à son ami, tout en suivant le guide dans les escaliers.
-Je me sens étouffé...il y a vraiment quelque chose d'important, dans cette ville.
Elle ne répondit pas, songeuse. L'homme les introduit auprès du commanditaire, et Keelyn grimaça intérieurement. Elle le détestait déjà. Il était assis à une petite table sur laquelle était étalée des tas de feuilles, le visage fermé. Il leva les yeux, poussant un profond soupir.
-Ha, enfin ! Je commençais à m'impatienter...
Il n'avait plus beaucoup de cheveux sur le crâne, constata la Laguz. Et ses yeux verts perçants semblaient la décortiquer de la tête aux pieds.
-Excusez-nous, fit platement Keelyn. Le voyage dure tout de même une semaine.
-Il y a eu un septième meurtre durant ce temps, répliqua sèchement Buckler.
-Un autre de vos amis, je suppose. J'en suis navrée, fit la chatte, diplomatiquement.
Kahis eut un fin sourire. Les deux mois d'entraînement avec les espions galliens semblaient avoir vraiment affectés son amie, désormais rodée aux artifices de la société dans laquelle elle évoluait, tout comme à la diplomatie et au tact qui s'imposaient.
-Pouvez vous me parlez des meurtres, poursuivit la Laguz. Ou mieux, me faire conduire sur la dernière scène de crime ?
-Cela sera fait, oui. Comprenez bien, chère demoiselle, que je désire le nom du meurtrier, pour m'en occuper moi-même.
-Bien sûr, mentit Keelyn sans broncher.
-Parfait. Graffin va vous conduire.
L'homme qui les avait déjà guidés jusque là inclina la tête et sortit sur le pallier, invitant Keelyn et Kahis à le suivre. Ils retrouvèrent Tim et Hinaëlle en pleine discussion avec le tavernier. Dès qu'elle aperçut ses amis, la lionne se leva pour se précipiter vers eux, la bouche pleine d'informations, mais elle se ravisa soudainement en voyant Graffin. Tim termina sa discussion, avant de rejoindre lui aussi le groupe.
Ils arrivèrent rapidement devant le manoir de la dernière victime. Keelyn prit soin de congédier Graffin. Il valait mieux qu'elle soit seule avec ses compagnons, car elle sentait qu'ils avaient tous les trois des choses à lui dire.
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Keelyn posa à peine le pied dans le manoir que l'odeur du macchabée envahit ses narines. Hinaëlle poussa un cri de dégoût et se pinça le nez avec une grimace.
-Il ne fait pas bon d'avoir des sens Laguz sur une scène de crime, ironisa Tim, tout en se bouchant lui aussi le nez, l'odeur étant tout aussi désagréable pour un Beorc.
-Ils n'ont pas enlevé le corps ? pesta Hinaëlle.
-C'est mieux ainsi, soupira Keelyn. Au moins, on a tout à disposition.
-Mais, il ne faudrait pas appeler quelqu'un capable de...d'analyser un corps ?
Tim jeta un coup d’œil à Kahis. Le héron semblait toujours aussi perturbé.
-Je sais le faire. Et Keelyn doit aussi avoir quelques notions dans le domaine, depuis sa magnifique formation.
La chatte acquiesça silencieusement, occupée à détailler la pièce qu'elle avait sous les yeux. La porte d'entrée débouchait directement sur un grand salon, autrefois richement décoré. Mais désormais, tout était sens dessus dessous. Les meubles étaient retournés, vides pour la plupart. Aucun tableau n'ornait les murs. Même les tapis avaient disparus.
-Ils sont plusieurs. Une personne seule ne pourrait pas emporter toutes ces choses.
-Tu as raison, Kahis, approuva Keelyn. Parle moi de Buckler, s'il te plaît.
Le héron tritura un coin de son manuel de magie, tout en s’exécutant.
-Tout ce que je vais te dire, tu l'as sans doute deviné toi même. C'est quelqu'un de profondément mauvais. Il doit tremper dans des trucs louches, tout comme ses...amis. Il semble cependant vraiment affecté par ces meurtres, et il a peur, malgré ses apparences.
-Il se croit le prochain sur la liste, approuva Tim. Le tavernier nous disais justement qu'il n'était pas très heureux d’accueillir Buckler dans son établissement car il était sûr que le noble s'était attiré des ennuis.
-D'ailleurs, il nous a aussi appris que tous les morts n'étaient effectivement pas de grosses pertes pour la société, ajouta Hinaëlle. Ils trempaient dans des trafics en tout genre et avaient fait leur fortune sur le malheur de gens honorables.
-Je vois. Kahis, Hina, fouillez le manoir. Si notre dernière victime avait quoique ce soit à voir avec les autres et notre commanditaire, vous devriez trouver des preuves. Tim, on va examiner le corps.
Les deux marqués s’exécutèrent sans protester, tandis que la chatte et l'archimage montaient à l'étage.
L'homme était dans son lit, les yeux fermés. En s'approchant, Keelyn constata qu'il avait la gorge tranchée nette. Mort dans son sommeil, comme l'avait indiqué Mylos.
-Il n'a pas l'air de s'être réveillé, constata Tim.
Keelyn avisa le verre d'eau sur la table de nuit et le désigna à son ami.
-Empoisonné. Il a du passer une sale journée avant de plonger dans le coma...Le tueur n'avait plus qu'à l'achever.
-Tueuse, souffla Tim. Enfin, c'est ce que semble indiquer l'utilisation du poison. Essaie de trouver quelque chose...comme des cheveux.
Keelyn n'eut pas besoin de chercher bien longtemps. Sa vue extrêmement aiguisée repéra deux longs cheveux blonds sur le drap.
-Tu as raison...Sauf si une femme vivait ici.
Elle laissa Tim avec le cadavre pour explorer le manoir, à la recherche d'une quelconque présence féminine.
-Keelyn !!
Le cri d'Hinaëlle l'attira vers le bureau de la victime. La pièce était encore plus en désordre que les autres, et la lionne observait avec curiosité une trappe. Kahis fouillait les papiers sur le bureau, sans grand succès apparemment.
-Tu crois qu'il y a quoi en dessous ?
-Du vin parfaitement entreposé, répliqua Keelyn en soupirant. Enfin j'aimerai.
Elle souleva la trappe et ses yeux transpercèrent l'obscurité sans problème. Ce qu'elle distinguait ne lui plaisait pas du tout. Elle descendit le petit escalier, vite suivie d'Hinaëlle et de Kahis. Ce dernier, une fois en bas, murmura quelques mots en langue ancienne et une petite boule de feu prit naissance dans sa paume. Elle s'envola de quelques centimètres pour se poster près de son créateur et illuminer les alentours obscurs.
Une immense table se dressait au milieu de la pièce secrète, croulant sous les documents. Et tout autour, des centaines d'armes s'étalaient sur les murs.
-Pas besoin de fouiller pour comprendre qu'il revendait des armes.
Kahis sursauta, n'ayant pas entendu Tim derrière lui. Le mage eut un sourire ironique, tout en s'approchant de la table.
-On dirait que quelqu'un est déjà passé par là, ajouta-t-il en voyant le désordre de la table.
Keelyn ne répondit pas, accaparée par autre chose. Une odeur...Elle avait cru la sentir dans la chambre de la victime, mais l'odeur du cadavre recouvrait tout et l'avait fait hésiter. Mais là, plus aucun doute. La cave d'arme sentait...
-Toi aussi, une odeur te gêne, remarqua Hinaëlle.
-Ça ne me gène pas, corrigea la chatte. Mais elle est similaire à quelque chose que je connais...Enfin, ça ne peut pas être lui de toutes façons.
L'image de son ancien patron flotta dans son esprit, tenace. Il était évident que ce n'était pas lui qui avait tué les nobles...Mais Keelyn savait ce qu'il était. Et, par extension, ce qu'était la meurtrière.
-Vous n'avez qu'à vous servir, lança-t-elle en désignant les armes. Il n'en aura plus besoin, maintenant.
Hinaëlle poussa un cri de joie et se précipita sur les lances, tandis que les deux mages s'approchèrent d'une étagère de livres. Keelyn eut un fin sourire en les voyant ainsi choisir leurs futurs armes de prédilections. Elle avait laissé son arc dans la chambre qu'elle avait loué en arrivant à Fayre, juste avant d'être conduite chez Buckler, mais elle ne s'en séparait que rarement. Piquée par la curiosité, elle déambula parmi les armes.
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Keelyn observait la ville par la fenêtre de sa chambre, ouverte. Elle cherchait à identifier une odeur parmi les autres, sans grand succès. Sur la table de la chambre s'entassait leur butin d'armes. Hinaëlle avait récupéré une hallebarde en argent qui lui convenait à merveille. Kahis avait trouvé un tome de magie très intéressant, tout comme Tim, qui avait mit la main sur des ouvrages de magie de foudre et noire, ainsi que plusieurs bâtons. Keelyn avait déniché deux dagues à lames courbées et dont les manches et les fourreaux étaient richement décorés de rubis.
-Toutes les victimes étaient dans la liste de collaborateurs de la dernière victime, soupira Kahis.
Il était plongé dans les documents trouvés dans la pièce secrète, aidé par Hinaëlle et Tim.
-Et toutes ces armes sont revendues à qui ?
-Bonne question, soupira la lionne. Il n'y a aucune traces des ventes...
Des coups retentirent sur la porte.
-Excusez-moi ? Puis-je rentrer ?
Keelyn alla ouvrir, tombant sur Graffin.
-Il y a...un problème. L'un des amis de monsieur est tombé mystérieusement malade...Ses serviteurs nous ont prévenus. Monsieur souhaiterait que vous vous rendiez chez son ami, pour voir si...
-Je vois. Nous vous rejoindront en bas, Graffin.
Keelyn referma la porte précipitamment.
-Bon, c'est parfait. Il nous suffira d'attendre la nuit pour trouver notre demoiselle et la sortir de Fayre.
Hinaëlle, Kahis et Tim écarquillèrent les yeux, ne comprenant pas. Keelyn tenta d'expliquer son raisonnement.
-Tous ceux qui sont morts trempaient dans ce trafic et, comme l'a dit le tavernier, n'étaient pas de grosses pertes pour Fayre. Et si ces meurtres sont vraiment liés à la bande des Rossignols, ils ont le soutien des quartiers pauvres de Daein et Begnion...De plus, notre meurtrière est une personne beaucoup trop rare pour que je la laisse aux mains de Buckler.
-Soit. Nous devrions y aller.
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La nuit était enfin tombée. Keelyn avait fait évacuer tous les domestiques du noble. Il ne restait plus qu'une dizaine d'hommes travaillant pour Buckler, dont Graffin, ainsi que la potentielle victime, trop malade pour être déplacée. La chatte réfléchissait à toute vitesse, se demandant comment épargner la vie de sa cible sans que Buckler en soit informé...et touts ses raisonnements débouchaient sur l'assassinat de tous les témoins. Cela ne l'embêtait pas plus que ça, les hommes comme Graffin étant souvent aussi pourri que ceux qui les payaient. Quant au noble, Tim était certain qu'il allait mourir de son empoisonnement. Pourquoi la meurtrière prenait-elle la peine de trancher les gorges de ses victimes alors que son poison suffisait amplement, c'était une bonne question.
Keelyn s'était assise sur la plus haute marche de l'escalier, face à la porte d'entrée, attentive au moindre bruit, tandis que les mercenaires – armés jusqu'au dent – s'entassaient devant celle-ci. Il fallut attendre minuit pour que la mort frappe. Ce ne fut évidemment pas par la porte d'entrée, mais par une fenêtre brisée qu'elle entra. Le bruit du verre dispersa les mercenaires dans toutes les pièces, cherchant l'entrée par laquelle la meurtrière avait pénétrée la demeure. Elle entendit Hinaëlle murmurer à Tim et Kahis – tous les trois étaient restés dans la chambre du malade – que le moment était venu.
La tueuse se tenait devant elle, maintenant. Elle avait échappé aux mercenaires sans encombres. Keelyn se leva et descendit quelques marches, tout en l'observant. Elle était vêtue de noir de la tête aux pieds, ce qui expliquait la facilité qu'elle avait à se déplacer sans être vue.
-Il faut arrêter cela, murmura Keelyn rapidement, sans grand espoir d'être écoutée. Tout ce que tu vas y gagner, c'est la mort.
Tout se passa si vite que la Laguz eut à peine le temps de suivre le mouvement. Elle se retrouva avec un poignard sous la gorge et des yeux violets qui la dévisageaient.
-Je me fiche de mourir. Tu as raison, cela doit cesser. Et pour cela, je dois finir ce que j'ai commencé...
Keelyn entendit la porte de la chambre s'ouvrir et des pas feutrés s'approcher des escaliers. Elle savait que c'était Kahis. Elle lui faisait dos, mais elle vit les yeux de la tueuse s'écarquiller.
-Celui que tu cherches est mort, fit le héron. Lâche-la, maintenant.
La porte d'entrée s'ouvrit en grinçant, à la surprise de Keelyn. Un homme et une femme venait de la crocheter et pénétrait dans le manoir, le pensant vide. Ils se figèrent devant la scène.
-Thea ! Lâche cette Laguz !
La tueuse jeta un œil derrière elle, avant de reporter son attention sur sa captive. Mais le cri de l'homme avait attiré les mercenaires. Se sentant acculée, la meurtrière relâcha Keelyn et fila par la porte d'entrée.
-Suivez là !
L'ordre venait de Graffin. L'homme se précipita dehors, suivi de ses hommes. Keelyn observa les deux voleurs.
-Vous êtes ses amis ?
Le silence lui répondit. Agacée, Keelyn s'approcha d'eux, menaçante.
-Je vous ai posé une question, répondez-moi !
-...Oui.
-Vous savez où elle se dirige ? Je ne lui veux pas de mal.
-Si...elle veut vraiment en finir avec toute cette histoire, elle se rend chez la personne avec qui tout a commencé...
-Buckler.
Keelyn se tourna vers Kahis.
-Comment...Et puis non, ne me répond pas. Viens plutôt avec moi. Vous deux, montez dans la chambre la haut et dites à mes amis de me rejoindre au lever du jour à la sortie de la ville.
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Ils ne mirent pas longtemps à rejoindre la vieille auberge dans laquelle logeait Buckler, où ils furent accueilli par trois cadavres, les gorges tranchées. Keelyn reconnut une partie des mercenaires de Graffin. Et l'autre partie avait subit le même sort, à l'intérieur. A l'étage, Buckler gisait lui aussi sur le sol, devant sa chambre. Keelyn avait rarement vu un cadavre dans un tel état. Thea s'était acharnée, déversant à n'en point douter beaucoup de rancune. La voix de Graffin se fit entendre à l'intérieur. La chatte ouvrit prudemment la porte, miraculeusement silencieuse. Thea était acculée contre la fenêtre, ouverte. Elle regardait de temps en temps derrière elle, comme pour évaluer les risque. Graffin semblait savourer son triomphe. Mais la flèche de Keelyn mit un terme, définitif, à sa joie. Thea observa sans mot dire l'homme s'écrouler sur le sol. Puis se retourna en vitesse et sauta.
-Merde ! Elle va me faire courir longtemps, encore ?
Elle s'approcha de la fenêtre pour distinguer la direction que Thea prenait, avant de ressortir de l'auberge, puis se transforma pour aller plus vite, laissant Kahis sur place.
Quelques minutes de courses effrénées la menèrent à la sortie de la ville, où Thea s'était arrêtée. Elle tenait en otage un homme, qui devait s'être retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Keelyn reprit forme humaine, et banda son arc, contrariée. Elle ne voulait pas tuer la jeune fille, mais elle ne pouvait pas la laisser tuer un innocent.
-Laissez-moi tranquille !
-Thea, c'est ça ?
Elle hésita un instant.
-O..Oui.
-Très bien, Thea. Tu as tué bien assez de gens, je pense que tu peux poser ce poignard maintenant.
-Ils méritaient ce qui leur est arrivé ! Ils le méritaient !
Voyant que la Laguz observait un silence intéressé, Thea, les larmes aux yeux, poursuivit :
-Toutes ces armes, ils les vendaient à des truands, à des bandits ! Mon père...Il a...Il a tenté de les dénoncer. La nuit d'après, je l'ai trouvé la gorge tranchée, dans son lit, baignant dans son propre sang.
Keelyn abaissa son arc, puis le posa au sol. Elle leva doucement les mains pour les montrer à la jeune fille.
-Je ne te veux pas de mal, Thea, murmura-t-elle. Et je comprends pourquoi tu as fait cela. J'aurai fait de même, d'ailleurs. Mais maintenant, tu dois poser ce poignard. Cet homme est innocent, laisse-le s'en aller.
-Je ne veux pas mourir, répliqua la tueuse.
-Et bien, je ne veux pas ta mort non plus. Une fois que tu auras posé cette arme, je te ramènerai avec moi. Tu auras bien l'occasion d'exercer ton désir de justice chez les mercenaires.
-Q...Quoi ?
-Pose cette arme, Thea. S'il te plaît.
La jeune tueuse trembla, secouée par ses pleurs, qui redoublaient d'intensité. Alors, finalement, le poignard glissa jusqu'au sol, libérant le pauvre homme qui s'enfuit sans demander son reste. Thea pleurait encore quand Keelyn s'approcha d'elle.
-C'est fini, maintenant.
Thea la fixa, les yeux emplis de larmes, avant de se réfugier dans ses bras. Ce n'était qu'une enfant, songea Keelyn. Une enfant avec une longue, très longue durée de vie. ________________________________________________________________________________
-MAMA !!
Le cri de Haiko la réveilla en sursaut. Elle se redressa dans son lit, pour observer la petite tête dorée qui se trouvait sur le pallier de sa chambre.
-Viens là.
Le petit poussa un cri de joie et se précipita dans le lit de sa mère, aux anges. Keelyn était rentrée la nuit même et il dormait déjà à poings fermés. Tandis qu'elle passait sa main dans les cheveux en pagaille de son fils, celui-ci posait mille et une question sur la mission passée de sa mère.
-Mama ? 'Ai faim.
Keelyn esquissa un sourire avant de prendre Haiko dans ses bras et de descendre dans la salle à manger. Thea s'y trouvait déjà, en compagnie de Kahis, Tim, Hinaëlle et des deux voleurs de la bande des Rossignols. Ils avaient appris que les Rossignols volaient effectivement aux riches corrompus pour donner aux pauvres, et Thea n'était dans le groupe que pour assouvir sa vengeance. Elle semblait d'ailleurs bien perdu, maintenant que toute l'histoire était finie.
-Vous repartez aujourd'hui ? demanda-t-elle au deux Rossignols, tout en installant Haiko à table.
-Oui. Merci pour...tout.
-Je vous en prie. Comment tu vas, Thea ?
Elle ne répondit pas tout de suite. Durant le voyage, Keelyn avait tenté d'apprendre un peu plus sur le passé de la jeune fille, mais cette dernière ne savait pas vraiment qui était sa mère. En revanche, elle savait que c'était une Laguz. Et une dragonne.
-Bien...Je...J'ai du mal à passer à autre chose.
-Ça viendra, répondit-elle tout en surveillant qu'Haiko mangeait.
-Sûrement...
-J'ai failli tuer mon frère. J'ai failli mourir à cause d'un Laguz faucon. Et regarde, je suis passé à autre chose. Toi aussi tu le feras.
Thea observa d'un œil inquisiteur la chatte, en particulier ses cicatrices.
-C'est pour ça que tu as un arc ? Pour les oiseaux ?
-Oui, en partie, répondit Keelyn dans un sourire.
-Il a un nom ?
-Ilastya, répondit la Laguz.
-Je...ne comprends pas la langue ancienne.
-Vivante.
Et voilà
On dit bonjour à Thea et à Keith et au revoir à la création d'autres personnages secondaires
Le commanditaire n'étant plus en mesure de payer, je ne m'attends pas à avoir ma récompense mais je me suis bien amusée à écrire cette mission
En ce qui concerne l'introduction (plutôt longue) de cette mission, elle servait à introduire à la fois Keith, qui sera un personnage important, ainsi que l'intrigue secondaire sur l'incendie de Zarzi qui se déroulera principalement dans des textes annexes
Le 14 août 2017 à 20:32:58 Pommedapi99 a écrit :
-Fylk, un chevalier dragon, lui aussi originaire d'une famille noble de Begnion. Il semble d'ailleurs avoir fuit cette dernière pour vivre sa grande histoire d'amour avec Lacie, sa Wyvern.
On peut plus être lié à personne sans qu'il y ait des fanfics c'est dingue
Mais très sympa même si t'auras pas eu l'argent
J'en profite pour vous faire part d'une idée que j'ai eu avec certains en ce qui concerne Haiko. Je vais faire un texte annexe dans lequel Keelyn présentera son fils à tous les mercenaires, puis après vous serez libre de l'utiliser pour des petits textes annexes
Ps : Pour ces textes, c'est à peu près libre, mais n'oubliez pas qu'il a 2 ans, donc exit les assassinats etc, ça sera plus du genre balade volante (pour les possesseurs de truc volants ou les trucs volants eux meme), cache cache dans le fort etc
BONJOUR MES PETITS CHÉRIS !!!!
... Ah désolé, je me suis laissée emportée... Bon, je suis la cinquième personne qui poste la mission ! (quatres jours d'affilé que que des missions sont postés quand même. Champagne ! )
Je vais pouvoir enfin lire ce que j'ai loupé !
Bref j'ai fait de mon mieux pour aérer mon texte et mieux détailler ! Bonne lecture !
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Mercenaire : Meyu, la borgne errante
Classe : Archer
Arme : Arc ( rang E )
Argent : 0 écus
Mission : Une chasseuse, hein ? Bon, ça tombe bien, ta mission va consister a pister une proie. Un laguz tigre a été repérer près de Sella, a Daien. Ça ne poserait aucun problème en temps normal, sauf que celui ci pille les caravanes, et a tendance a se croire le nouveau chef des environs. Il semble parfaitement savoir comment exploiter le terrains, les forets, et sais comment prendre par surprise ... l'abattre ne sera pas une mince tache.
Récompense : 25 écus
Le vent souffle froidement sous un ciel couvert de nuage, on dirait des cotons gris collés les uns aux autres. L’odeur salé se fait sentir et la mer semble plutôt grise que bleu turquoise. L’air fait danser les arbres et la verdure brusquement. L’environnement est assez sombre et vide à la fois. Une sensation de mélancolie semble flotter dans ce paysage aux couleurs mortes. Le silence est cassé par le bruissement des trembles morts aux alentours. Cela ressemble beaucoup à de la forte de pluie, une pluie invisible mais présente. Quoique, les feuilles mortes qui se détachent, un à un, de leur arbre respectif donnent l’illusion d’une pluie brune.
« - Ce paysage est si triste. »
C’est tout ce que je dis en boutonnant ma veste en laine, je devrais changer ma tenue car je suis habillée trop légèrement. L’air est devenu plus froid ces derniers temps ou c’est moi qui attire le mauvais temps ? Peut-être. Je reste un moment, assise devant un arbre, manger une dernière boulette de riz au miel que j’ai rapidement fait car le miel rend toute les nourritures que je mange plus sucrée sinon ça n’a aucun goût pour moi. Une fois la nourriture terminée, je reprends la route.
« - Sacrée journée ! »
C’est mon amie Shanah qui s’exclame dans ma tête. Effectivement, beaucoup de chose s’est déroulé mais rien ne semble avoir changé à mes yeux. Lorsque le dénommé Mylos m’a donné ma première mission, je suis directement partie prendre la route. Je ne me suis pas attardée plus pour faire connaissance avec les autres ou poser des questions. C’est inutile.
Doucement, je donne des petits coups sur le museau du poney emprunté pour cette mission. Il se réveille et se lève immédiatement en secouant tout son pelage. Pendant ce temps, je consulte ma carte et regarde où nous en sommes. Le voyage a pris beaucoup de temps d’ailleurs, j’aurais bien pu continuer même la nuit mais mon poney lui possède des limites. J’ai dû faire des pauses pour le laisser boire ou le nourrir.
J’ai longé la frontière de Criméa depuis deux jours maintenant. Je suis arrivée au bord de la frontière de Criméa et Daein. Normalement, le voyage sera plus rapide puisqu’il n’y a plus de montagne ou autre obstacle. Je dis cela pour mon poney qui avance plus lentement lorsqu’il y a une montée rocheuse. Mais maintenant qu’il s’est nourrit, hydraté et reposé. Il va pouvoir galoper à pleine puissance sur une surface plate.
Je monte sur son dos et donne un coup pour donner le départ. Il commence à galoper et ma monture avance bien plus vite. Je compte m’arrêter un peu plus loin de Sella et cacher ma monture quelques part pour éviter qu’il soit blessé par ma proie. Je compte essayer de l’abattre rapidement et sans douleur pour que la mission se finisse au plus vite. Tout est assez long et ennuyant.
Sans crier gare, une averse éclate comme une violente douche tiède. Je n’y fais pas attention tout comme ma monture. Mais plus tard, lorsqu’un éclair fait son apparition, l’équidé prend peur et m’éjecte sans vouloir hors de son dos. J’atterris dans une flaque de boue sans blessure grave et me lève sans attendre calmer l’animal paniqué. Quand celui-ci ne se trouve plus effrayer, j’essore rapidement mes vêtements et monte de nouveau sur ma selle. Ainsi, on a repris la route sans autre incident excepté la violente pluie qui a fini par s’estomper. Mais les nuages ne sont pas pour autant partis.
Après un long moment de route, j’ai voulu voir où on était sur la carte mais j’ai la mauvaise surprise de voir que cette dernière est trempée et donc illisible. Je grogne entre mes dents quand je viens de me rappeler être tombée dans la flaque de boue. Je descends du poney voir s’il n’y a pas eu d’autre dégât.
« - Aïe… Ce n’est vraiment pas de chance… » dit Shanah.
Effectivement, la carte, les boulettes de riz et autres n’ont pas survécu. Le seul survivant est mon carnet de bord qui a été bien protégé par plusieurs tissu et la couverture. Il y a aussi mon couteau qui n’a besoin que d’un coup de chiffon. Pour mon carnet, j’ai juste dû enlever la première couche qui est trempé. À peine les affaires rangées, mon poney reprend peur de plus belle et s’enfuit. Mais cette fois, il n’y a pas eu d’éclair pour qu’il soit effrayé mais un serpent qui n’était même pas dangereux. J’ai tenté de le rattraper mais il m’a semé puisque les sapins m’ont empêché la vue. Je m’essouffle en insultant ma monture de tous les noms possibles car même en sifflant il ne revient pas.
« - Abruti de poney… » dis-je en embrochant le serpent par la rage.
J’ai fini seule au milieu de je-ne-sais-où sous un ciel menaçant de gronder à tout instant. La terre est boueuse et la forêt assombrit les lieux à cause des longs sapins. Je suis totalement trempée et couverte de boue. C’est bien dommage si je meure ici et maintenant, au final j’aurais été inutile et nuisible jusqu’au bout sans pouvoir me repentir.
La forêt où je me suis perdue est sombre. Les sapins sont assez grands et vieux, certains sont même légèrement orangé. La terre boueuse ne rend pas ce lieu davantage attrayant mais provoque plutôt l’effet contraire. D’ailleurs, ce lieu est infesté de mauvaise herbe comme le chardon, des amanites tue-mouche et des liserons qui est un mélange très singulier. J’ignore si c’est parce que je ne vois que du négatif ou à cause de la luminosité mais je trouve cette forêt laide.
Je marche sans trop savoir où je vais dans cette forêt. J’ignore ce que je dois faire et je grince mes dents en me disant que j’ai réussis à me perdre comme une sombre idiote au milieu de nulle part. Pour couronner le tout, la pluie bats son plein de nouveau. Je lève la tête en ciel car ça m’a l’air d’une mascarade tout ça. Je vois, j’attire donc la malchance aussi.
« - Abrite toi ! Tu vas tomber malade ! » murmure Shanah.
À quoi bon, si je meure maintenant, personne ne s’en préoccupera. Mais je marche instinctivement toute de même pour trouver un abri. Après plusieurs minutes de recherches pour retrouver au moins un lieu qui n’était victime de la pluie, je tombe sur un abri très bien dissimulée. J’avais accidentellement trébuchée à cause d’une liane et je suis tombée dedans. Il s’agissait d’un passage étroit fait de roche et dont l’entrée était cachée par la végétation. Je pensais être tombée dans un cul-de-sac lorsque je ne voyais qu’une colline devant moi mais je me suis trompée. Sans trop me poser de question, je m’avance prudemment et je m’enfonce dans la grotte. Je comptais m’arrêter pour me reposer en attendant la fin de l’averse mais je me rends compte qu’il y a de la lumière au fond.
« - Qu’est-ce que… ? »
C’est ce qui m’est venu dans ma tête. Une lumière au bout de ce couloir ? Il y a quelqu’un ici ? Sans me poser davantage de question, je brandis mon arc et sort une flèche tout en avançant doucement. Et si je suis déjà dans le lieu de ce cher laguz ? N’ayant pas la carte, ça pourrait être vraie tout comme faux. Sans hésitation, je m’approche de la source, silencieuse comme la mort tout en bandant mon arc. Quiconque s’y trouvera et qui ressemblera de près ou de loin à ma cible, quittera ce monde d’une flèche dans la tête. Je m’appuie doucement contre le mur terreux, le couloir tourne vers la droite et c’est que la lumière provient. J’attends le bon moment et lorsque je me sens prête, je bondis brusquement vers le côté et tend l’arc au maximum mais…
Je ne trouve personne.
Une torche allumée accroché assez intelligemment contre le mur, un tas de foin par terre avec ce qui semble être une couverture en piteuse état. Il y a également un tas de baies, fruits et noix dans un coin de la pièce. Il y a une personne qui vit ici ? Mon ventre gargouille quand je vois la nourriture, je m’approche prendre une petite pomme pour dissimulée ma faim. Le fruit rouge est frais donc récemment cueilli, ça voudrait dire qu’effectivement cet endroit est habitée.
Lorsque je m’apprête à me tourner, j’esquive une extremis une attaque en bondissant brusquement vers le côté. Une silhouette noire a failli éteindre la lampe de torche pendant un instant. Ses yeux rouges brillent dans le coin sombre de la cachette et j’entends un grognement. Sa queue bat frénétiquement et les poils s’hérissent. Je ne vois qu’une ombre sombre presque assez floue dans la pénombre prête à bondir à tout instant. Il m’a seulement légèrement griffé mon bras, dommage qu’il soit tombé sur moi.
- « Dis-moi immédiatement qui tu es… » menace sèchement une voix.
J’ai à faire donc à un laguz ? Ce qui explique bien des choses. Je garde mon sang-froid, je pense que c’est ma cible et que je suis tombée dans sa cachette secrète. Je vais pouvoir l’abattre ici et maintenant. On se fixe droit dans les yeux dans ce lieu faiblement éclairé, je ne lui réponds pas et il ne semble pas vouloir jouer à la devinette. Une goutte d’eau se détache doucement du plafond jusqu’à toucher le sol en rompant le silence pesant.
À cet instant précis, il se jette de nouveau sur moi en émettant un grognement de guerre. Sans hésitation, je me roule vers le côté et profite de ce court moment pour bander mon arc et tirer. Mais la lumière du feu s’est un moment dissipé à cause d’un petit vent et j’ai raté ma cible par imprécision. Les rôles s’échangent et c’est lui qui profite de cet occasion pour me bondir dessus prêt à me refaire le portrait. Je brandis brusquement mon arc et fait barrière à sa gueule qui vocifère. Plaquée contre le sol sous la créature qui se rapproche dangereusement de mon visage, j’essaye de le repousser aussi fort que je peux avec mon arc.
- « Tiens bon Meyu ! Ne renonce pas ! » m’encourage Shanah paniquée.
L’adrénaline me monte violemment dans tout le corps comme si je recevais une décharge électrique et mon cœur accélère ses battements. Non, je ne vais pas mourir ici et maintenant. Il faut que je me repente avant. Je vais tuer, exterminer et massacrer ma cible pour accomplir ma mission. Je le dois, je ne mourrai pas ici. La détermination m’emplit malgré nos forces disproportionnées, même avec ce beau discours, ses crocs se rapprochent davantage de mon visage bien décidé à le broyer en mille morceaux.
Lorsque ses crocs ont effleuré mon nez, un violent tonnerre apparaît ce qui provoque chez le laguz un court moment d’effraiement. Cette ouverture lui sera mortelle puisque je le repousse violemment avec toute ma force et je me relève immédiatement plus que survoltée. Il feule irrité et s’apprête à bondir de nouveau. Sans attendre, je donne un coup de pied par terre pour contre-attaquer avec un jet de sable. Aveuglé, il s’écrase par terre contre son tas de nourriture en émettant un râlement et un gros toussotement. Je profite de cette opportunité pour l’assommer brutalement avec la branche supérieure de mon arc. J’entends de sa part juste un dernier couinement avant son effondrement par terre pour de bon. Un dernier coup de tonnerre apparaît, mes yeux émeraudes et blanches fixent froidement la cible par terre vulnérable.
- « Adieu. »
Ce sont mes derniers mots, je tends mon arc en dirigeant ma flèche sur le crâne de la sale bête. Mais ce dernier change soudainement de forme, la forme bestiale laisse la place à la forme humaine et quelques choses me frappent. Je viens de me rendre compte que mon adversaire était un laguz… Chat. Ses oreilles et sa queue ne trompent pas.
- « Meyu ! Ne tire pas ! Ne le tue pas, il n’a rien avoir avec notre cible ! »
Je détends l’arc et le range tout en restant insensible à cette découverte. Il a de la chance, j’ai bien failli le tuer. Je défaits les lacets de mes bottes et l’utilisent pour ligoter le laguz et l’analyser de près.
Il a des cheveux dégradés au couleur des flammes, la racine est rouge foncé et le bout orange. Ses crocs semblent très aiguisés, une seule morsure aurait été très douloureuse. Sa tenue est assez négligée et simple. Juste un pull à col ouvert en piteuse état avec des déchirures mal raccommodé et un pantalon rapiécé. Il porte des bottes en cuirs qui semblent avoir été usés avec le temps. Il m’a bien l’air d’un chat sauvage solitaire.
- « … Que fait-on ? »
C’est Shanah qui me pose la question, inquiète. Pour l’instant, je vais soutirer des informations. En serrant les lacets, le solitaire émet un gémissement de douleur. Je pense que je suis allée un peu trop fort alors je desserre légèrement. Je remarque une blessure à l’arrière du bras. J’ai dû blessé sa patte en tirant ma première flèche et moi qui pensais avoir raté la première… Je lèche la blessure pour désinfecter et use ma mitaine pour bander sa blessure.
- « Tu prends soin de lui… ? »
C’est ce que me fais remarquer amusée mon amie mais je secoue ma tête. C’est faux, je me sers uniquement de lui et il faut bien que je le soigne si je ne veux pas qu’il meurt par une infection ou autre. Je le traîne dans le tas de foin pour le coucher et attends dans un coin de la pièce sombre, assise contre le mur. J’en profite pour nettoyer mon arc.
Un long moment d’attente se déroule. J’ai eu le temps de sortir dehors faire quelques choses, revenir dans la grotte et même m’assoupir en attendant. Je me demande même s’il ne comate pas un moment. Mais je sens des grognements de douleur résonner dans la pièce. Je remarque les yeux perçants du ligoté regarder tout autour de lui confus et irrité. Je me lève doucement et m’avance vers la lumière du feu.
- « Tu en as mis du temps. »
Le félin sursaute soudainement en entendant ma voix. Il me fixe puis fronce les sourcils en montrant ses crocs et en se débattant de plus belle tout en me hurlant de le détacher. Je reste marbre face à ses menaces plus violentes les unes que les autres. Lorsque le vacarme commence à m’irriter, je dégaine sans hésiter ma flèche et le présente à son cou en effleurant le bout métallique. Le résultat ne se fait pas attendre, il se tait immédiatement.
- « Je préfère ça. »
Il me dévisage de ses yeux rouges sanguinaires et ses oreilles se rabattent derrière.
- « Qui es-tu et qui t’as envoyé… »
Je le fixe sans donner de réponse immédiate et finit par parler.
- « Tu n’étais pas la proie que je traquais alors je vais te demander gentiment. Où est le laguz tigre pilleur ? Si tu es de son côté alors tu ferais mieux de me dire sans discuter sa position si tu ne veux pas finir dans le menu ce soir. »
Je perçois pendant un instant de la crainte dans ses yeux mais il soutient mon regard comme pour me défier. Audacieux de sa part, il me réplique sans faire attention à la pointe de ma lame en dessus
- « Il s’agit du fameux Dorian… dit-il avec une once d’ironie. Il ne traîne pas ici. Il se trouve un peu plus loin préférant les lieux où peut circuler des caravanes ou autre pour piller les objets de valeurs. Maintenant libère moi immédiatement vu que je n’ai rien avoir avec tout ça. »
Il perce son regard sans peur et il me fait bien comprendre qu’il ne se laissera pas impressionner ainsi. Je le regarde sans expression et je retire ma flèche pour couper le lien qui handicape les jambes de mon interlocuteur. Ensuite, je le relève sans faire dans la dentelle.
- « Conduis-moi là-bas. »
Je lui lance l’ordre sans plus en rajouter. Le jeune homme à l’oreille de chat me regarde sarcastiquement. Son regard sournois me demande ce qui le pousse à m’obéir étant donné qu’il n’a rien avoir dans cette histoire. Je baisse ma tête et mon regard semble plus sombre. Le silence devient pesant.
- « J’ai abattu plus d’un gros animal sans pitié ni compassion. Quelle différence il y a entre un laguz et une bête dis-moi ? De toute façon, je n’ai pas peur de mourir. »
Je ressens un frisson parcourir dans son dos, a-t-il peur car je le menace ou car il n’a pas descellé de mensonge dans mes propos ? Il grogne à mes propos et décide d’obtempérer pour sa survie. Je saisis les liens qui relient ses deux mains.
- « Je tiens à préciser que si tu te transformes, je n’hésiterai pas à couper ta queue à la seconde qui suit. Ce serait bien dommage si tu perds tout ton équilibre non ? »
J’entends un râlement irrité de sa part quand il entend ces mots. Je me doutais bien qu’il voulait se transformer une fois levé alors j’ai préféré mettre les choses au clair. Il avance hors de la grotte en humant l’air. La pluie semble être plus calme et douce à présent. Il inspecte rapidement les lieux puis me guide hors de la forêt.
- « Comment as-tu su trouver ma grotte ? »
Au bout d’un moment, il commence la conversation. Je ne dis rien mais lorsqu’il commence à s’impatienter, je finis par répondre brièvement que je suis tombée là-dedans par accident. Il crache de côté presque frustré que j’ai découvert son emplacement secret et je dois admettre qu’il était bien caché. Il regarde mes vêtements et mes cheveux remplis de boues. J’ai pensé qu’il allait se moquer de moi ou me faire une remarque cynique mais je me suis totalement trompée. Il me fixe sans une once de sarcasme et me dit honnêtement.
- « … Intelligent. »
Je n’ai pas saisi pourquoi il a dit ça mais en y réfléchissant, c’est logique. Le fait que je sois enduis de terre et que la pluie soit présente masquent mon odeur corporelle et rend ma présence moins évidente. J’imagine que c’est pour ça qu’il n’avait pas senti ma présence à sa rentrée dans la grotte et lorsqu’il était ligoté. Finalement, le sale poney avait bien fait de m’avoir éjecté hors de son dos et la pluie a bien fait d’être tombée. Une malchance déguisée j’imagine.
Nous arrivons dans un lieu plus au moins désert ou plutôt… Un cimetière de caravane en mauvais état. Je comprends mieux pourquoi on m’a envoyé abattre ce parasite. À ce train-là, ce lieu deviendra un dépotoir à caravane ou autre. La nuit vient de tomber, il fait un peu plus sombre que d’habitude. Je m’apprêtais à libérer mon accompagnant mais mon adrénaline m’alarme un danger imminent. Sans réfléchir, je pousse le laguz chat et me prends un violent coup de griffe sur le bras. Je pousse un violent hurlement de douleur par terre. Je suis abasourdie à la vitesse dont je me suis prise l’attaque surprise et également par le fait que je ne l’ai absolument pas vu venir.
- « Héhéhé… Je ne sais pas qui vous êtes, mais qui entre dans mon territoire n’en ressortira pas vivant… »
Son rire est laid. Mon regard s’emplit de haine et je grince les dents avec douleur. Je lève la tête difficilement voir qui est le futur paillasson qui m’a blessé ainsi. Je vois un homme baraqué et très musclé. Il a une allure imposante, sa queue bat frénétiquement et avec confiance. Il arbore un sourire mauvais et ses yeux brillent d’un bleu océan. Il craque ses doigts et son cou comme pour annoncer le combat et un vent souffle silencieusement dévoilant mon œil de verre. Ce dernier semble susciter l’intérêt de ce sale cafard.
- « Un œil de verre ? Qui sait… Je pourrais tirer un bon prix… »
Je me lève, énervée, en me tenant le bras qui ruisselle doucement d’un liquide rouge. Je respire bruyamment en le regardant avec une aura meurtrière. Je vais le tuer. Je dois l’éliminer. Je dois l’exterminer. Je peux difficilement bander mon arc avec un bras blessé mais quitte à me battre avec seulement un arc ou des flèches, je le ferai. Il se transforme et je me retrouve face à une bête colossale. Des longs crocs et des griffes imposants montrent déjà le sale quart d’heure qui m’attend. Ses muscles sont voyants et des symboles se dessinent sur son pelage bleuté.
Il pousse un gros feulement avant de bondir sur moi. Je sors mon couteau qui ne servait qu’à affûter mes flèches pour me battre mais ma proie se fait attaquer en plein bond. Totalement désemparée, je me rends compte que le laguz chat a réussi à se défaire des lacets qui l’immobilisait et a attaqué de plein fouet la sale bête. Je ne comprends pas pourquoi il n’a pas fui. Mais un combat brutal s’engage entre les deux animaux.
Le chat sauvage mord violemment le cou de son adversaire qui pousse un grognement de douleur avant de riposter avec un violent coup de patte. Très énervé de s’être fait avoir de la sorte, Dorian afflige un violent coup de griffe que le chat solitaire n’a pu qu’à moitié évité. Il n’a pas été gravement blessé mais il tient toujours tête à sa cible. Le tigre fait un rire moqueur avant de donner un violent coup de patte à son rival. Mon accompagnant se fracasse contre une caravane et se retrouve assommée pendant un moment face au laguz tigre qui s’approche de lui dangereusement. Puis mon cœur a battu violemment car j’ai senti qu’il allait mourir.
Mon adrénaline a brûlé tout mon corps et j’ai tendu mon arc d’une telle force que mon arc aurait pu se briser en deux. La douleur de mon bras a disparu et je tire une flèche qui était certainement la plus féroce jusqu’à présent. La flèche s’enfonce dans le ventre de mon ennemi et il pousse un cri de douleur qui résonne comme un écho. Le solitaire se réveille soudainement en entendant ce hurlement et en profite en se jetant sauvagement contre lui en enfonçant ses crocs sur le visage du tigre et l’achever d’un violent coup de patte qui a énuqué notre ennemi. C’était bien rapide.
Ma cible s’écrase violemment par terre sans vie. Je régularise ma respiration et me laisse tomber en m’agenouillant. Je n’ai pas été aussi loin de mourir et c’est bien la première fois que j’ai ressenti autant d’adrénaline d’un coup. Je vois le laguz chat se lever et s’avancer dans ma direction. Avant que j’aie pu dire quoique ce soit, il s’arrache une manche et me saisit brusquement le bras faisant réveiller la douleur. Je manque de lui donner un coup de couteau mais il bande juste ma blessure et je le dévisage face à cet acte.
- « Pourquoi tu n’as pas fui espèce de suicidaire ?! »
Il me regarde sérieusement après avoir fini de faire le nœud.
- « Et toi, pourquoi tu m’as poussé en me protégeant de l’attaque ? demande-t-il. »
Je reste silencieuse et fait un regard arrogant. Le vent souffle calmement après ce combat dangereux. La lune apparaît pendant un court instant donnant un peu plus de visibilité et j’aperçois le regard rouge du félin briller dans le noir. Mon œil le fixe un moment puis je finis par répondre.
- « Car je me servais de toi. »
Je me lève presque en tremblant avant de pouvoir reprendre l’équilibre. Ma mission est terminée, je dois rentrer maintenant.
- « Maintenant, hors de mon chemin si tu ne veux pas que je te transforme en tapis de salon. D’ailleurs, ne t’approches plus de moi, c’est compris ? »
Le laguz chat me regarde sans rien dire avant de reculer pour me laisser passer. Je me débrouillerai seule pour rentrer à présent. Il suffit que je retrouve mon imbécile de poney égaré. Je marche en direction de la forêt et alors que je m’apprête à quitter les lieux, je m’arrête un moment sans me retourner et marmonne quelques choses.
- « Quoi ? demande mon interlocuteur. »
Je soupire en voyant qu’il n’a pas entendu alors je retourne ma tête sans expression pour dire.
- « … Meurt. »
Puis je quitte les lieux sans rajouter plus. Après avoir arpenté les lieux pendant un long moment, j’ai enfin pu trouver mon poney. Je l’ai retrouvé endormi pas loin de la forêt peu rassurante tout près d’une source d’eau. Je l’ai laissé se reposer en restant près de lui et j’en ai profité pour remplir mon carnet de bord. Lorsque la mise à jour est terminée, je remarque que les nuages se sont dissipés. La lune est belle cette nuit et les étoiles décorent ce ciel profond. Doucement, j’ouvre ma bouche et chante une chanson mélancolique.
C’est ainsi que se termine ma mission. J’ai pu réussir à rentrer en retrouvant les montagnes que j’ai harponner en venant ici. Je regarde le levé du ciel nostalgique. Puis me remémorant de tout mon passé je marmonne un mot qui résonne dans ma tête.
- « Désolé. »
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Voilà ! Sinon voici la chanson que Meyu chantait : https://www.youtube.com/watch?v=Gvpa9S-WRU8
Voilà !
J'ai déjà lu la mission de Enonos qui est cool ! Jerry quand j'ai vu Lyfas sur le toit oklm en mode "ok keskilfou là wtf ? " Sans pression le type.
Puis je viens de lire la mission de Nathelia ! Puis je suis plutôt intriguée par ce qui semble être des visions glauques qu'elle a par moment. Et puis... "SNIFFE DRUG EVERYDAY !!!" ... Pardon.
Sinon pour la mission de Pomme... J'AI UN GROS COUP DE COEUR POUR HAIKO !!! hHBJEBDFHEFBFBDFBDSJFBASJBGHJBF ... Pardon.. Sinon le reste j'ai aimé.
JE SUIS D'ACCORD POUR L'ANNEXE AVEC LE PETIT HAIKO !!!
Bon bah je ne l'avais pas fait, mais c'est l'heure du Critique time !
Et Honnetement, j'aurais grosso modo rien a redire a personne
Juste deux trois trucs :
Deja, Hanakiel, j'ai trouvé la fin un poil rushé et peu comprehensible ( oui je sais qu'il y a du mystere et tout mais la c'est juste pas clair ) mais au final c'est pas trop grave .
Pomme, c'est juste pour faire mon raleur, mais evite de dire " La lionne " si tu parle d'un marqué, ca rends le tout un poil confu mais sinon ca passe.
Aki, honnêtement c'était vraiment très bien, juste ... encore une schizophrène ? T'as une fixette la dessus ?
EDIT : Ah et globalement, pour Alone et Hanakiel, essayer d'un peu plus aérer, je dis ca, j'dis rien