Toujours aussi génial, j'aurais bien aimé que le 5ème pokémon de Luna soit mimiqui mais j'ai peu d'espoirs
Sinon je prépare un nouveau dessin,j'ai enfin le temps et la motivation !
Le 18 janvier 2017 à 21:00:33 Benjyvee a écrit :
Toujours aussi génial, j'aurais bien aimé que le 5ème pokémon de Luna soit mimiqui mais j'ai peu d'espoirs
Sinon je prépare un nouveau dessin,j'ai enfin le temps et la motivation !
Ce serait super si tu as le temps, merci
Je crains que le Pokémon de l’œuf ne soit pas celui que tu espères mais il devrait malgré tout plaire
Un Noeuneuf sortira de l'œuf.
Mindfuck de Luna
CHAPITRE 46
Parfois, j’étais en mesure de me demander de quoi je serai capable de faire sur un coup de tête. Au lieu de rentrer au Centre Pokémon, de me plonger sous une douche tiède et apaisante avant de me m’offrir une nuit de sommeil réparateur, voilà que je me retrouve, accroupie derrière une poubelle, une paire de jumelles sur les yeux, en train d’espionner à distance l’étrange manège de ces sbires de la Team Skull.
Et en pleine nuit, qui plus est. La température, bien que douce, commençait également à chuter et ce ne fut pas les courants d’air qui arrangeaient la chose. À mes côtés, Margie également ne lâchait pas du regard ces individus.
- « Je suis sûre qu’ils préparent un sale coup, mais quoi ? » murmurai-je.
Commençant à bien connaître la Team Skull, s’ils étaient dehors à une heure aussi tardive tout en se parlant à voix basse, c’est que cela n’annonçait rien de bon. Je jetai un œil à la thermos de café de Margie. En deux heures, nous l’avions quasiment vidée afin de passer le temps et pour nous tenir éveillées.
- « Hé, ils bougent. Viens, on les suit discrètement, » m’avertit Margie.
Je regardai rapidement l’heure sur mon Pokédex, il était déjà minuit passé. Carburant à l’adrénaline et à la caféine, je me sentis pourtant en pleine forme quand nous effectuâmes une filature sur les Skulls qui avaient décidé de changer de quartier.
Ceux-ci se réunirent près du préau d’un restaurant, à cette heure fermé, afin de rencontrer d’autres sbires qui les y attendaient. Ils se saluèrent en se tapant dans les poings avant de poursuivre leurs messes basses.
- « Pff… Il n’y a pas vraiment de cachette, ici, remarquai-je, cherchant un endroit d’où nous pourrions continuer à les surveiller de loin.
- Luna, viens… » me chuchota Margie.
Sous mes yeux étonnés, la Capitaine sortit de l’intérieur de sa robe un fil de fer et entreprit de forcer la portière d’une voiture garée non loin de là ! Elle inséra son outil dans la serrure et commença à tourner méthodiquement.
- « Mais qu’est-ce que tu fous ?
- Tu vois bien qu’il n’y a nulle part où se planquer pour les surveiller, non ? En plus, il fera plus chaud dans la bagnole, viens !
- Et d’abord, elle est à qui cette caisse ? demandai-je.
- Je n’en sais rien ! Mais ce n’est pas comme si on allait la voler, juste se poser à l’intérieur tranquillement. »
En quelques secondes, Margie réussit à forcer la serrure et à ouvrir la portière. Malgré le fait que nous étions conscientes de faire quelque chose de parfaitement illégal, nous nous installâmes aux sièges avant. La fin justifie les moyens, comme on dit.
- « Dis-moi, où t’as appris à faire ça ? m’enquis-je.
- Hé, hé… Pour mieux espionner la vie privée des gens, il faut savoir s’introduire chez eux en toute discrétion la nuit, tu ne penses pas ? Et puis, un de mes vieux amis, que j’appelle même tonton, est flic. Donc niveau serrure, je m’y connais, sourit-elle.
- Cette commère de compétition, » rigolai-je.
Nous reprîmes notre sérieux pour continuer à examiner les agissements de la Team Skull. Bien que nous ayons envie de discuter pour passer le temps, nous ne pouvions pas prendre le risque de rater quelque chose. Je savais trop bien que les choses les plus intéressantes ne se produisent que quand on a le dos tourné ou l’esprit ailleurs. Nous ne pouvions pas non plus allumer le chauffage et risquer de mettre la batterie à plat, surtout dans une voiture qui n’était pas la nôtre.
Idem pour la radio. Ça aurait pu être une source de distraction, mais si jamais pour une raison quelconque, nous devions partir en trombe et que la batterie était morte, nous aurions l’air bête. Alors nous restâmes assises à bavarder sans oublier l'essentiel, nos yeux plantés dans nos jumelles à surveiller la Team Skull.
Alors que nous étions focalisées sur ce hall de restaurant avec nos jumelles, nous avions complètement délaissé l’arrière du véhicule. Un poing se mit alors à cogner sur la vitre arrière, nous faisant sursauter.
- « Oush, vous regardez quoi, là ! » s’exclama un Skull.
Le finaud nous avait prises à revers et s’approcha de nous, l’air menaçant. Alors qu’il essayait de forcer l’entrée de la voiture, j’expédiai violemment un coup de portière en l’ouvrant brutalement sur sa face. Surpris, le sbire tomba à la renverse quand il reçut le métal de la porte en pleine mâchoire.
Malheureusement, le bruit de la bagarre avait alerté le groupe de Skulls qui s’étaient réunis plus loin. Ceux-ci firent alors volte-face pour découvrir qu’ils avaient été suivis et espionnés depuis tout à l’heure.
- « Oush mais j’hallucine, téma ces deux-là, comment elles osent nous filer en douce ! » s’exclama l’un d’entre eux.
Alors que je venais à peine de claquer la portière après avoir assommé le sbire qui avait donné l’alerte, je vis ses complices lancer leurs Pokéballs pour libérer leurs Tritox, leurs Nosféraltos et leurs Hypnomades, prêts à nous faire payer l’audace de les avoir surveillés.
Margie inséra immédiatement son fil de fer dans le contact de la voiture pour la faire démarrer, à ma grande stupeur. Elle enclencha la marche arrière pour nous éloigner de ces Pokémon qui nous sautaient dessus mais notre véhicule cala aussitôt.
- « Margie ! criai-je. Tu es en quatrième vitesse, pas en marche arrière ! Débraye à fond ! »
Dans la précipitation, mon amie s’était trompée avec son boitier de vitesses. Elle écrasa l’embrayage alors que je mis la marche arrière, nous permettant d’éviter le Rebondifeu de deux Tritox qui nous avaient visées à travers le pare-brise.
- « Allez, on se tire ! » s’écria-t-elle.
Margie enclencha les premières vitesses et renversa carrément un des Hypnomades en le percutant avec le capot de la voiture ! Le Pokémon s’envola pour aller s’écraser contre un lampadaire au loin tellement le choc fut violent.
Pied au plancher, notre véhicule chargea à travers les Pokémon ennemis qui ne purent que s’écarter en vitesse. Les Skulls, impuissants, ne purent rien faire pour nous arrêter alors que nous décampions des lieux.
- « Hé, hé… Tu as vu leurs têtes ? On dirait qu’ils ont vu un Ectoplasma ! » rigola Margie.
À en juger par sa conduite désastreuse, elle n’avait encore jamais tenu le volant de toute sa vie et improvisait comme elle le pouvait, dirigeant le véhicule dans tous les sens. Le moteur grondait comme s’il allait exploser tellement elle se moquait de la mécanique des vitesses. Par chance, nous étions au beau milieu de la nuit sinon je pouvais déjà sentir les accidents arriver au sprint.
- « Qu’est-ce que tu fiches sur le trottoir, Margie ? Et débraye, le moteur est en surrégime ! m’exclamai-je.
- Oups, désolée. T’as déjà conduit, Luna ?
- Non, et toi ?
- Non plus ! C’est rigolo, hein ?
- Très drôle, vraiment très… Mais freine, on fonce dans le mur ! »
Trop tard, Margie écrasa la pédale de frein mais la voiture cala et nous offrit un joli tête-à-queue pour finir droit dans les poubelles ! Nous nous hâtâmes de nous enfuir à pied comme des fugitives avant de nous faire prendre en flagrant délit.
- « J’en connais un qui va faire une attaque demain de découvrant l’état de sa caisse, commentai-je.
- Meuh non, un coup de peinture sur la carrosserie et un tour à une station de lavage pour retirer les ordures sur le capot et elle sera comme neuve, » rigola la Capitaine.
Nous rentrâmes en courant jusqu’au Centre Pokémon. Malgré l’adrénaline et le coup de stress au volant de la voiture, nous ne pûmes nous retenir de glousser et de rire ensemble.
- « Ça, c’est le genre de souvenirs qu’on n’oubliera pas de toute notre vie ! fit remarquer Margie.
- Je ne sais pas si je dois te détester ou bien t’adorer pour m’avoir offerte cette nuit, » lui souris-je.
L’infirmière de garde, accompagnée de son Leveinard, apparut alors en tenue de chambre tout en baillant, réveillée par le boucan que nous avions fait en rentrant à trois heures du matin passées.
- « Qui c’est qui fait autant de bruit à cette heure… Oh, mais c’est Margie. Comme d’habitude, j’ai envie de dire, constata-t-elle.
- Hé, hé… Désolée… s’excusa l’intéressée.
- Pardon pour le vacarme, ajoutai-je. Nous n’avions pas voulu vous déranger mais… on a eu quelques petits soucis sur la route, on va dire. »
J’en profitai pour lui laisser mes Pokémon dans la machine de soins et nous louâmes une chambre pour lui nuit, du moins ce qu’il en reste de la nuit. Mais après notre petite escapade nocturne, je ne fermai l’œil que trois petites heures, encore sous le coup de l’adrénaline.
Le lendemain matin, l’infirmière me fit transmettre le message que le Professeur Euphorbe m’attendait au parc de Malié, sans doute pour me demander mes nouvelles concernant l’Épreuve de Chrys. Accompagnée par Margie et après un petit-déjeuner rapide, je me rendis au lieu du rendez-vous, tout en songeant déjà à la suite.
- « Vu que tu as réussi celle de Chrys, tu comptes présenter mon Épreuve, par la suite ? me demanda-t-elle.
- À moins que tu n’aies des affaires en cours à Malié et que tu ne peux pas encore prendre la route, oui, répondis-je.
- Non, non, rien à signaler, fit-elle. On peut faire le chemin ensemble jusqu’aux lieux de mon Épreuve !
- C’est ce que j’allais te proposer. Et du moment qu’on ne prend pas de voiture, ça me va ! »
Ce fut sur ces mots que nous arrivâmes au parc de Malié mais je sentis immédiatement que quelque chose n’allait pas. Contrairement à ma première visite, il n’y avait pas le moindre touriste, ni habitant qui se promenait ou se reposait dans l’herbe.
Et pour cause, je ne mis pas longtemps à découvrir la raison de cette anomalie. Au beau milieu du parc, plusieurs sbires de la Team Skull encerclèrent le Professeur Euphorbe, qui faisait face à un homme, aux cheveux blancs argentés en pétard, vêtu de manière plutôt voyante avec une grosse paire de lunettes de soleil dorée sur la tête, des chaînes en or autour du cou, une montre en or au poignet et un ample sweat à capuche noir.
- « Oh, oh… On dirait qu’il se passe quelque chose… » constatai-je.
Guzmaaa
Et wtf Acerola qui conduit la voiture
Guzma entre en scène
Margie cette voleuse professionnelle
Super chapitre !
Margie qui se croit dans Fast & FOUrious
Omg elle est énorme, ça y est c'est devenu mon perso préféré
Je kiffe vivement la suite, rien qu'avec Luna et Margie, on doit pas s'ennuyer
Et my boy Guzma qui fait son apparition
Margie n'aura jamais son permis je pense
HERE COME DAT BOIIIIII
Luna avec Margie, c'est quand même bien plus intéressant qu'avec Barbara...
J'aime bien imaginer Margie avec un caractère un peu lunatique/fofolle mais attachante, je trouve que ça lui va bien en plus de sa passion pour les spectres
Le 19 janvier 2017 à 20:55:08 Victory_fire a écrit :
Luna avec Margie, c'est quand même bien plus intéressant qu'avec Barbara...
Luna + Margie, c'est un couple de déconnage/meilleures potes, Luna + Barbara, c'est un peu plus sérieux pour une relation longue durée, je trouve
Mais forcément, il se passe plus de choses intéressantes dans le premier cas, bien sûr
CHAPITRE 47
De là où nous étions, impossible de savoir si le Professeur Euphorbe était en danger ou non, entouré par tous ces Skulls qui s’agitaient dans tous les sens. Mais en nous approchant pour écouter leur conversation, je découvris qu’Euphorbe venait tout juste de mettre la pâtée aux sbires avec son Lougaroc forme Diurne.
Cependant, si les Skulls avaient été mis hors d’état de nuire, l’homme qui, désormais, se collait presque au Professeur afin de l’intimider semblait causer plus de grabuge que tous les autres sbires réunis.
- « Oush, le Boss est dans la place, commence à faire tes prières, le Prof’ ! s’exclama un Skull.
- Oush, apprenez-lui ce qui se passe quand on cherche la Team Skull, Boss ! » ajouta un deuxième sbire.
Ainsi, cet homme était le chef de la Team Skull ? Il en avait, en tout cas, la stature, songeai-je alors qu’il fixait Euphorbe dans les yeux d’un air défi, sous les regards des sbires qui ne doutaient pas une seconde de l’issue de ce combat.
- « Place au Boss que tout le monde déteste, celui qui aime éclater des têtes, bling-bling et sapes de marque, c’est Guzma qui débarque ! » s’écria-t-il en guise de présentation.
Ce qui ne semblait pas impressionner Euphorbe plus que ça, qui continuait de soutenir son regard. À en juger par leurs réactions, ces deux-là devaient forcément se connaître tout en se détestant cordialement et s’étaient sûrement déjà combattus.
- « C’est bon ? Tu as fini ton monologue ? fit le Professeur.
- Ah… Euphorbe, Euphorbe… reprit Guzma. Toi et moi, on n’est pas si différent, quand on y repense. On a, tous les deux, échoué à devenir Capitaines dans le passé, juste à cause de ces coutumes aussi débiles qu’inutiles…
- Nuance, intervint Euphorbe. Je n’ai pas échoué à devenir Capitaine, je me suis simplement désisté afin de poursuivre mes études sur les Pokémon. Mais toi, avec tous tes débordements et ton casier judiciaire, cela n’est une surprise pour personne qu’on ait refusé ta candidature. »
Les traits de Guzma se durcirent alors qu’il croisa ses bras autour de sa poitrine.
- « Peuh… Qui a besoin de devenir un stupide Capitaine ? Je n’ai pas besoin de ce poste pour raté quand j’ai déjà tout ça ! »
Pour illustrer ses propos, il fit un large geste du bras pour désigner tout ce qui l’entourait, à commencer par ses sbires.
- « Les gens, quand ils entendent parler de Guzma, ils chient dans leur froc, désormais ! Qui c’est, celui qui est en position de force, Euphorbe ? Qui c’est, celui qui a le pouvoir entre toi et moi ? »
Fier d'avoir, selon lui, sorti un argument imparable, il afficha un sourire d’autosatisfaction comme s’il venait d’expliquer un problème particulièrement épineux aux groupes de discussion de l'université de Malié et se rapprocha davantage pour littéralement coller son front contre celui d’Euphorbe.
- « Tu brasses du vent dans ton labo pendant que je brasse la tête des gens, voilà la différence. Qu’est-ce que t’en dis, vieux geek ?
- J’en dis que tu parles beaucoup… mais si nous passions directement à l’action ? » proposa Euphorbe.
Guzma se mit à éclater de rire en rejetant sa tête en arrière.
- « Si tu tiens tant à prendre une raclée humiliante devant tout le monde, Guzma est ton homme ! Compte tes dents, tu risques d’en avoir besoin quand t’iras chez le dentiste !
- Un moment. »
J’ignorai ce qui m’avait pris mais je me plaçai immédiatement devant Euphorbe, accompagné de Margie qui en fit de même. Le Professeur fut surpris en me voyant arriver à sa défense.
- « Luna ? Qu’est-ce que tu… » fit-il.
Je sortis une Pokéball et la pointa vers Guzma, qui fut également pris au dépourvu de me voir intervenir de nulle part, sans crier gare.
- « Quand deux personnes ont, à ce point, une vision aussi différente et qu’elles campent aveuglément sur leurs positions en refusant de changer d’avis… il n’y a que le sang, les larmes et la sueur qui peuvent les départager ! annonçai-je.
- Voilà ce que j’appelle : poser ses tripes sur la table ! commenta Margie.
- T’es qui, toi, sale mioche ? grogna Guzma. Hé mais… attends un peu, ce n’est pas toi qui n’arrête pas d’envoyer des types à moi à l’hosto ?
- Il semblerait, oui… acquiesçai-je en assumant parfaitement.
- Oush, mais ce sont les deux gonzesses qui nous ont espionnés la nuit dernière ! » s’écria un des sbires à l’arrière.
Guzma cessa de rire et me fixa droit dans les yeux alors que j’avais toujours mon bras tendu vers lui, une Pokéball dans la main pour relever mon défi.
- « Apocyne n’avait pas tort… Si t’étais pas aussi débile avec ce que ce blaireau d’Euphorbe t’a mis en tête, je t’aurai bien recrutée dans mes rangs, gamine ! T’as les nerfs solides pour oser me défier ! »
Il se détourna un moment de moi pour s’adresser directement au Professeur.
- « Qu’est-ce qu’il y a, Euphorbe ? On a oublié ses testicules chez soi ? On préfère se cacher derrière le dos d’une gamine, maintenant ?
- Je ne pensais pas qu’elle interviendrait… admit l’intéressé. Mais vu que tu es là, pourquoi ne donnerais-tu pas une bonne leçon à Guzma, Luna ? »
Le Boss de la Team Skull sortit une Pokéball de son sweat et la tendit également vers moi, le visage plus dur que jamais.
- « Tu veux te battre ? T’as pas bien saisi à qui t’as affaire ! Moi, c’est Guzma, la destruction incarnée sous sa forme humaine ! Migalos, montre-lui qui c’est le plus fort ! »
Il lança sa Pokéball qui libéra un des Pokémon que je détestai le plus : un Migalos dont la seule présence suffisait à me dégoûter. À mon tour, ma Pokéball s’ouvrit sur mon Lougaroc qui commença déjà à aboyer rageusement.
Le sang bouillonnant depuis qu’il avait été dans l’incapacité de vaincre le Lucanon Dominant de Chrys, Lougaroc avait à cœur de se rattraper et se jeta immédiatement sur le Migalos, le rouant à coup de boule et de poings !
- « Rhaaaaaah ! Lance Piqûre ! » rugit Guzma.
Malgré la pluie de coups qui le noyait, Migalos parvint à ouvrir ses crochets et mordit Lougaroc en pleine épaule. Pointus et acérés, ils n’eurent aucun mal à s’enfoncer dans la fourrure, pourtant rocheuse, de mon Pokémon qui grimaça de douleur aussitôt.
- « Serre les dents et dis-toi que tu ne sens rien ! ordonnai-je. Crocs Feu, maintenant ! »
Lougaroc hurla en direction du ciel, enflamma sa gueule et ne tarda pas à rendre la monnaie de sa pièce au Migalos en refermant sa mâchoire sur sa tête. Faible face au type feu, le Pokémon Insecte se mit à s’agiter pour s’échapper.
- « Éclate-le au sol, vas-y ! » criai-je.
Mon partenaire leva sa gueule pour soulever Migalos dans les airs, avant de l’abattre violemment, face première, contre le sol d’un puissant coup de mâchoire. Toutefois, Guzma n’était pas du genre à se laisser malmener de la sorte et riposta dans la seconde.
- « Direct Toxik ! » aboya-t-il.
Migalos, bien que blessé, parvint à concentrer tout son venin aux extrémités de ses nombreuses pattes et les enfoncèrent dans le torse de Lougaroc pour le repousser. Celui-ci, surpris par le poison, lâcha sa morsure de feu et recula de deux pas afin de se ressaisir. Voyant son Pokémon affaibli, Guzma n’hésita pas à le rappeler pour envoyer un autre prendre le relais.
- « Défonce-moi ces minables, Sarmuraï ! Aqua-Brèche ! »
Le second Pokémon de Guzma était gigantesque et imposant, beaucoup plus grand que mon Lougaroc. Je vis le Sarmuraï lever une de ses immenses pattes couvertes d’écailles et de griffes, prêt à l’abattre sur mon Pokémon qui était encore sonné suite au Direct Toxik reçu des pattes de Migalos.
- « Tu crois que je vais rester là endormie ? » rétorquai-je en jetant une autre Pokéball.
L’attaque Aqua-Brèche de Sarmuraï fut alors stoppée lorsque deux puissants bras interceptèrent ses pattes. Mon Élekable, qui était quasiment de la même taille que son adversaire, faisait également partie des poids-lourds et un intense bras de fer s’engagea entre les deux Pokémon.
Élekable et Sarmuraï étaient, tous les deux, très puissants physiquement et possédaient une force incroyable. Comme pour se tester, ils commencèrent leur affrontement par une épreuve de force en poussant, dans le but d’obliger son vis-à-vis à reculer et de marquer son territoire.
Les deux mastodontes étaient cependant de puissance égale, et aucun d’autre eux ne parvint à prendre le dessus dans ce véritable bras de fer alors qu’ils forcèrent sur leurs muscles pour ne pas céder le moindre centimètre de terrain.
- « Grrr… Plaie-Croix, fais-lui mordre la poussière et le sol avec ! » tonna Guzma.
Les griffes de Sarmuraï se mirent alors à grossir à vue d’œil et se préparèrent à frapper. Mais Élekable disposait d’un avantage certain sur son rival, que je mis immédiatement à contribution.
- « Enroule tes deux queues autour de lui… et décharge ton Tonnerre ! » criai-je.
En effet, si les mains d’Élekable étaient aux prises avec les deux pattes de Sarmuraï, il pouvait toujours se servir de ses queues libres, choses que le Pokémon insecte ne possédait pas ! Mon Pokémon électrique plaça les deux extrémités de ses queues sur la carapace de Sarmuraï qui, coincé dans l’épreuve de force, ne pouvait se dégager et l’électrocuta à bout portant avec son attaque Tonnerre !
L’effet fut immédiat. Foudroyé, le corps de Sarmuraï se raidit et se crispa sous les puissants chocs électriques alors que Guzma hurlait de rage en voyant son Pokémon en immense difficulté.
- « Oush, il faut aller aider le Boss ! Je vais lui donner un coup de main ! » s’alarma un sbire en préparant une Pokéball pour appeler du renfort.
Mais avant qu’il ne puisse lancer son Pokémon, un Ectoplasma apparut à dix centimètres de lui ! Le pauvre sbire manqua de faire un infarctus en bondissant de plus d’un mètre de hauteur en sursautant de terreur devant le rictus sadique et les yeux rouges du Pokémon spectre juste sous son nez.
- « Aaaaaaaaaah ! hurla-t-il.
- Ne te mêle pas de ça, veux-tu ? » lui sourit Margie qui prenait un malin plaisir à rigoler en le voyant au bord de la crise cardiaque et se tenir le cœur de crainte qu’il ne cède avant de rappeler son Ectoplasma.
Entretemps, le Tonnerre d’Élekable avait causé d’immenses dégâts à Sarmuraï qui activa aussitôt sa capacité Repli Tactique pour s’enfuir dans sa Pokéball, au grand dam de Guzma.
- « Mais c’est quoi, ce zouk ? Moi, Guzma, j’arrive pas à écraser une sale gosse ? s’exclama-t-il.
- Correction, ce n’est pas une sale gosse. C’est ma Luna, et elle est déjà grande, comme tu peux le constater ! corrigea Euphorbe en posant ses mains sur mes épaules. Très impressionnant, ton Élekable, tu deviens chaque jour de plus en plus forte, je suis fier de toi. »
Les mâchoires de Guzma s’entrouvrirent, tandis que son regard sa vida devant l’incrédulité du fait qu’on puisse lui tenir tête ainsi, lui qui s’attendait à remporter facilement ce combat. J’imaginai que chez lui, cela correspondait à un grand étalage d’émotions, car généralement, l’éventail de ses sentiments allait sans doute de la colère à la colère, en passant par la colère. Le Boss de la Team Skull se ressaisit, tira sur son sweat pour le remettre en état avant de croiser les bras une nouvelle fois.
- « OK, tu te débrouilles mais ne pense pas que t’as gagné pour autant ! T’as encore rien vu de la vraie force de Guzma, » me dit-il.
Il se tourna vers ses sbires, dont l’un d’entre eux était encore au sol, le cœur tambourinant, les cheveux dressés et les yeux vides écarquillés après avoir subi la peur de sa vie avec l’Ectoplasma de Margie.
- « Ramassez le mort et on se tire ! ordonna Guzma.
- Euh… Oush… À vos ordres, Boss.
- Bye-bye, leur sourit Margie en les saluant de la main d’un air moqueur.
- C’est ça, profite-en pour te marrer, toi aussi ! T’es aussi la suivante sur la liste après Euphorbe, » grommela le Boss de la Team Skull à son encontre avant de partir.
Les cinq sbires portèrent littéralement sur leurs épaules leur camarade qui ne s’était toujours pas remis de ses émotions et suivirent leur chef. Nous les suivîmes un moment du regard afin de nous assurer qu’ils furent bien partis avant que le calme ne revienne, enfin, dans ce parc.
- « Ramassez le mort et on se tire ! ordonna Guzma.
J'ai cru qu'il y avait vraiment un mort
Tellement bien fait ce combat Encore une fois
Le Skull en pls
Margie cette sadique qui va véritablement finir par faire des morts de peur
Franchement pour le moment,le duo Luna/Margie est le meilleur de la fic.
J'ai cru qu'il y avait vraiment un mort
Margie cette sadique qui va véritablement finir par faire des morts de peur
Si vous saviez à quel point...
- « Ramassez le mort et on se tire ! ordonna Guzma.
My boi Guzma qui s'en ballec de la santé de ses sbires
il n’y a que le sang, les larmes et la sueur qui peuvent les départager !
Luna qui entre en mode badass
Margie qui est bonne pour le psy
Vivement la suite
J'ai cru qu'il y avait vraiment un mort
Margie cette sadique qui va véritablement finir par faire des morts de peur
Si vous saviez à quel point...
J'ai hâte de le savoir
CHAPITRE 48
- « Pfiou… Eh bien, un grand merci à toi d’être venue à mon aide, Luna ! Et toi aussi, Margie, nous remercia Euphorbe.
- Ils ne vous ont pas trop cherché d’ennuis ? m’enquis-je.
- Tranquille ! me rassura-t-il. Même si je suis devenu Professeur, je ne suis pas non plus incapable au combat, ne t’inquiète pas. Mais comme on dit, vous avez grave géré, les filles. »
Margie me tendit le poing pour que je lui tape dessus.
- « Depuis hier soir, on forme un sacré duo, je me suis rarement autant amusée ! Surtout le coup de la bagnole ! m’avoua-t-elle.
- Plaisir partagé, on remet ça quand tu veux, surtout si c’est pour mettre des bâtons dans les roues de la Team Skull, » acquiesçai-je.
Euphorbe fouilla un moment dans ses poches avant d’en sortir un Cristal Z. De couleur bleue, elle ressemblait énormément à l’Aquazélite de Néphie mais, en y regardant de plus près, il ne s’agissait pas du même Cristal.
- « Je te pose la question bien que je puisse deviner la réponse. Est-ce que ton Otarlette a déjà évolué en Oratoria ? »
Un peu surprise par cette question inattendue, j’acquiesçai de la tête.
- « Alors, c’est parfait. Ceci est une Oratozélite, me dit-il. C’est un Cristal Z spécial qui ne peut être utilisé uniquement par les Oratorias. Il permet de transformer son attaque Aria de l’Écume en une Capacité Z surpuissante, encore plus forte qu’avec une Aquazélite classique.
- Waouh… J’ignorai qu’il existait des Cristaux propres à chaque Pokémon, murmurai-je en observant l’Oratozélite.
- Seuls quelques Pokémon élus comme Oratoria, Félinferno ou encore Archéduc possèdent des Cristaux personnels, m’expliqua Euphorbe. Et avant que tu me poses la question, moi-même, j’ignore pourquoi.
- Eh bien… merci beaucoup Professeur. Je suis sûre qu’Oratoria sera ravie d’apprendre cela.
- C’est moi qui te remercie encore de m’avoir aidé face à ces gredins de la Team Skull. Tiens… mais regardez qui arrive… »
Devant l’entrée du parc, nous vîmes Tili et Lilie pousser le grillage afin d’y pénétrer pour nous rejoindre. Ils avaient, tous les deux, les visages effarés et, dans le cas de Lilie, presque effrayé.
- « Ooooh ! Mais voilà donc la jolie petite princesse et son prince charmant ! commenta Margie.
- Salut, les jeunes ! Alors, comment se passe votre petit tour des îles en duo ? » sourit Euphorbe.
Le faciès de Lilie vira immédiatement au rouge cramoisi alors qu’elle nia en bloc, ignorant que c’était sans doute la pire des choses à faire pour éviter que les rumeurs se propagent, surtout avec quelqu’un comme Margie ou comme moi dans les parages. Celle-ci me flanqua un coup de coude tout en me gratifiant du sourire de quelqu’un qui sait. Tili, lui aussi, s’était mis à bégayer comme s’il avait avalé sa langue.
- « Mais non ! Mais non ! Mais pas du tout ! balbutia Lilie.
- Ha, ha ! Je te taquine, Lilie, rigola Euphorbe. Quel bon vent vous emmène ?
- Euh… Eh bien… Ah oui, fit Tili après avoir repris usage de la parole. On a vu la Team Skull déguerpir, vous étiez aux prises avec eux ?
- Tranquille ! fit Euphorbe avec son expression favorite. Luna et Margie leur ont flanqué une bonne leçon, je n’ai même pas eu à lever le petit doigt. »
Lilie se plaqua les mains contre sa bouche devant pareil récit.
- « Tout le monde est si fort et courageux… J’aimerai tellement l’être également, vous ressembler, fit-elle d’une petite voix.
- Ne dis pas ça, Lilie. Tu n’as rien à nous envier, la rassura Tili. Il suffit de voir à quel point tu t’efforces à continuer ton voyage malgré les dangers et le fait que tu ne possèdes pas de Pokémon, pour s’apercevoir de ta volonté de fer.
- Euh… merci de ces gentils mots, Tili, fit-elle en rougissant.
- Il a raison, tu sais ? acquiesçai-je. Tu n’as jamais abandonné, même face au danger, même lorsque Cosmog s’est enfui, même lorsque la Team Skull t’a agressée. Tu es plus forte que tu le penses.
- Je… Je ne sais que dire, merci… Entendre de tels mots de votre part, ça compte beaucoup pour moi, nous sourit Lilie. »
Le Professeur Euphorbe tapa dans ses mains pour nous inviter à le suivre jusqu’au stand de boissons pour poursuivre la conversation. Rien que le fait d’entendre l’évocation d’une malasada fit saliver Tili qui dut se retenir de bondir de joie.
- « Alors ? nous demanda Euphorbe une fois attablés. Quelle est la suite de votre programme ?
- Je vais aller avec Margie vers le sud de l’île, où je passerai son Épreuve. Je pense que j’en ai déjà pour un bout de temps, ne serait-ce qu’avec le déplacement.
- C’est un peu loin, en effet, affirma Margie. Je te conseille de prendre de bonnes chaussures de randonnées, on va devoir passer par des chemins montagneux escarpés.
- Très bien, je te souhaite bon courage, Luna, me dit Euphorbe. Et vous, Tili et Lilie ? Que comptez-vous faire ? »
Trop occupé à dévorer une malasada à pleine dents, Tili ne fut pas encore en mesure de répondre, la bouche plus que pleine à ras bord.
- « Il y a tellement de magasins à Malié, surtout dans le quartier près de la bibliothèque, répondit Lilie. Je crois que je vais en profiter pour faire un peu de shopping. Vu que tu ne participes plus aux Épreuves, ça te dit de venir avec moi en attendant le retour de Luna, Tili ?
- Hein ? Oh, oui, avec plaisir ! » accepta-t-il.
Pour qu’il daigne interrompre sa séance de dégustation de malasadas, c’est qu’il devait être sacrément mordu, songeai-je en rigolant intérieurement. Margie, assise à côté de moi, se mit à chantonner légèrement un air de slow discret.
Nous prîmes donc congé avec le Professeur Euphorbe et nos deux tourtereaux, pour employer les mots de la Capitaine des spectres. La Route 11, qui menait vers le sud et la côte sauvage, était loin d’être un chemin facile à emprunter, ainsi nous avions souhaité lever le camp assez tôt afin de ne pas nous faire surprendre par la tombée de la nuit trop rapidement.
Avoir la possibilité de voyager avec une amie était un luxe, et j’étais consciente que je n’avais pas à me plaindre à ce sujet depuis le début de mon tour des îles. Bien que j’aie eu quelques passages en solitaire, j’avais toujours eu la chance de pouvoir partager un bout de route avec une connaissance, afin de rompre la monotonie. Intérieurement, je songeai un moment à Barbara, Kiawe et Néphie, avec qui j’avais vécu la même aventure.
Margie était beaucoup plus excentrique que ma copine et mes deux amis d’Akala. Mais derrière son faciès léger et un peu lunatique, je sentis que son caractère passif-agressif cachait une détermination inébranlable. Elle aimait beaucoup rire, plaisanter et faire des imbécilités, mais savait également parfaitement ce qu’elle souhaitait et disposait d’une culture impressionnante sur les différentes légendes et l’histoire d’Alola.
En tout cas, avec elle, aucun instant ne ressemblait au précédent. Alors qu’elle était en train de me conter l’histoire des Rois d’Alola et des gardiens des îles, elle chipa le ballon de basket d’un enfant qui passait par-là, avant de le dribbler jusqu’à ce qu’il pleure en essayant de le reprendre. Son grand-frère chercha à le venger en la défiant en combat Pokémon mais son Argouste fut écrasé en moins de dix secondes par une attaque Psyko de l’Ectoplasma de la Capitaine.
Celle-ci se paya ensuite le luxe de les effrayer en annonçant à son Pokémon spectre que « la viande fraîche était servie », tout en montrant les deux garçons du doigt pour les faire fuir en hurlant de terreur. Pour moi, cette scène ne pouvait pas mieux illustrer cette drôle de fille.
- « Luna ! Margie ! »
Alors que j’étais en train d’aider mon amie à se relever après qu’elle se soit roulée par terre de rire, fière de son sale tour, je fus à moitié surprise de découvrir Chrys trottiner vers nous. Le Capitaine électrique avait, je m’en souvenais, formulé son envie de nous accompagner vers les lieux de l’Épreuve spectre avant d’être rattrapé par la patrouille en la personne de Molène.
- « Tiens, salut Chrys, le saluai-je. Tu as fini d’aider Molène à réparer l’Observatoire ?
- Euh… Disons que je me suis enfui en douce, balbutia-t-il. J’étais sûr de vous retrouver ici, il m’a juste suffi de prendre le chemin inverse de deux gosses qui couraient tout en hurlant… Margie a encore fait des siennes ?
- Pauvres choux, ils avaient le cœur si fragile… Un tout petit souffle et ils se brisent comme des poupées de chiffons… ricana l’intéressée. Tiens donc, Chrys le Cyborg, ça faisait longtemps. Ton patron t’a finalement laissé faire un tour ?
- Je suis Capitaine comme toi, pas un vulgaire employé, protesta-t-il.
- Je sais, je sais. Pas la peine de monter sur tes grands chevaux, Cyborg ! Tu fais quoi de beau dans le coin ?
- Je fuis le chantier de réparation, répondit-il. Ça ne vous dérange pas que je vous accompagne ?
- Je te l’ai déjà dit à l’Observatoire, tu es le bienvenu. Mais la route est plutôt longue, hein ? »
À peine arrivé, Chrys ne tarda pas à faire étalage de ses connaissances en électronique et en produit high-tech. Selon lui, il avait à sa disposition un GPS amélioré qui nous permettrait de calculer le chemin le plus court pour traverser la Route 11. Cependant, si, sur le papier, cela pouvait être une bonne idée, en pratique, cela l’était beaucoup moins.
- « Alors… Je rentre les points de nos coordonnées… puis j’y ajoute ceux de l’arrivée… ainsi que le repérage de potentiels obstacles ou de travaux… et aussi l’affluence sur…
- Dis donc, Chrys, le temps que tu aies fini de programmer ton GPS, on aura déjà fait le tour de l’île, fis-je remarquer.
- Même pour marcher en ligne droite, Cyborg ne peut pas s’empêcher de faire joujou avec ses gadgets, rigola Margie.
- J’ai une idée, si tu rangeais tout simplement tes appareils et que tu profitais du paysage naturel au lieu de rester scotché à tes écrans ? » proposai-je.
Nous marchâmes la journée entière sur cette route sauvage, relevant au passage quelques défis de Dresseurs de passage qui n’opposèrent quasiment aucune résistance. Chrys, peu habitué aux efforts physiques, commença alors à suer à grosses goutes tout en haletant, le visage rougi, lorsque que nous entamâmes une pente.
- « On… On peut faire une pause, s’il vous plaît ? souffla-t-il.
- T’es sûr que ça va aller ? m’enquis-je. Après ça, on a encore une montagne escarpée à escalader. »
À l’évocation des termes escalade et montagne, Chrys se mit à souffler comme s’il était arrivé au bout de sa vie, en se ventilant comme il le pouvait avec sa main.
- « Argh… Pourquoi je n’ai pas écouté Molène quand il m’a dit de faire un peu plus de sport ?
- Allons, ne fais pas le flan, fit Margie. Fais comme moi ! »
Toujours aussi imprévisible, elle démontra son endurance en enchaînant une série de trente squats puis une autre de trente sauts groupés.
- « Euh… Garde plutôt ton souffle pour la montée, Margie. Tu en auras besoin, » lui conseillai-je.
Je ne me trompai, malheureusement, pas. Lorsque nous arrivions au pied de la montagne, nous n’étions même pas en mesure de distinguer son sommet. À titre de comparaison, le volcan sur lequel Kiawe organisait son Épreuve semblait être une partie de rigolade.
- « On va devoir grimper tout ça ? » glapis-je.
Chrys, lui, semblait sur le point de tomber dans les pommes en découvrant l’horreur qui nous attendait, au point que je me demandasse s’il n’allait pas abandonner et faire demi-tour pour rentrer.
- « Hauts les cœurs ! encouragea Margie. Voyons ça comme un entraînement d’endurance ! Allez une, deux ! Une, deux ! »
La jeune Capitaine des spectres, décidément plein d’entrain, fonça sur les pentes escarpées de la montagne en courant comme une dératée.
- « Margie, attends ! s’exclama Chrys.
- Mais non, laisse-la ! rigolai-je. On va la retrouver dans quelques minutes, quand elle sera occupée à ramper au sol sur les rotules ! »
Nous entreprîmes donc notre montée. Si les premières minutes ne posèrent pas de problèmes, nos jambes commencèrent à tirer alors que le souffle commençait à nous manquer au bout d’une dizaine de minutes.
- « Argh… Hi-aaaargh… haleta Chrys.
- Tout va bien ? »
Je dus lui prendre la main afin de l’aider à poursuivre tellement il semblait être au bout du rouleau physiquement. N’ayant que peu envie de le voir s’écrouler de fatigue ou de s’évanouir, je l’autorisai à faire une petite pause afin qu’il puisse reprendre son souffle.
Le Capitaine électrique s’étala littéralement au sol tout en respirant comme si tout l’oxygène de l’île ne lui suffirait pas. Je lui tendis une bouteille d’eau afin qu’il puisse se réhydrater tout en constatant que mon corps était beaucoup plus résistant, me sentant presque aussi fraîche que ce matin.
- « T’es… T’es même pas essoufflée, Luna ? fit Chrys.
- Eh bien, je faisais une heure de course à pied par jour, à Kanto. Plus pas mal de sports de combat et de cardio aussi, donc il se trouve que j’aie une endurance un peu supérieure à la moyenne.
- Argh… Faut que je me remette au sport et que j’arrête les hamburgers, c’est plus possible autrement…
- Je le pense aussi, souris-je. T’es prêt à repartir ? »
La montée n’en finissait pas. Pire encore, plus nous avancions, plus la difficulté s’accentuait. La pente se faisait de plus en plus raide et impraticable, couverte de graviers et autres rochers. J’avançai prudemment afin de ne pas me fouler la cheville bêtement tout en aidant Chrys à suivre le rythme. Le pauvre, en totale souffrance, avait le visage aussi rouge qu’une tomate et le visage couvert de sueur à cause des efforts.
Alors que nous poursuivîmes tant bien que mal notre ascension, je ne pus retenir un rire en découvrant Margie devant, complètement exténuée, en train de gravir une montée abrupte tout en râlant.
- « Tiens, tiens… Voilà enfin la suicidaire avec ses paris impossibles ! On a cramé toute son énergie durant les cinq premières minutes de sprint ? chambrai-je.
- Tout va bien… Je suis plus forte… qu’une stupide montagne…
- Mais oui, mais oui… On s’arrête deux minutes ? Chrys aussi est carbonisé. »
Contrairement au Capitaine électrique qui était complètement cuit, Margie parvenait à récupérer plus rapidement. Nous en profitâmes pour jeter un œil sur le chemin qui nous restait à parcourir. Même si nous avions beaucoup avancé, le plus dur restait à faire avec de l’escalade au programme.
- « La pente est totalement raide à partir de là-haut. Je crois qu’il va falloir nous encorder, annonçai-je. Ça ne va pas être de la tarte, ce passage. »