Oui c'est un résidu de l'indo-européen je pense. Quoiqu'on a un système d'accompli / inaccompli dans les langues sémitiques, ce qui est la même chose même si elles ne sont pas indo-européennes.
J'ai tout lu RoiPanda J'aime bien
Je veux mon rôle majeur stp
Le 13 juin 2016 à 20:55:13 Khaleran a écrit :
J'ai tout lu RoiPanda J'aime bien
Je veux mon rôle majeur stp
Ah bordel le rôle majeur
Contre l'Inquisition ça passe ?
Nan, un rôle classe
J'te fais confiance
Et moi je veux ma tenue "en civil" Et un rôle cool, pas trop hétérosexuel quand même.
Le 13 juin 2016 à 21:09:34 Zozowok3 a écrit :
un rôle cool, pas trop hétérosexuel quand même.
La pudeur Khémito-libanaise
Espèce de connard, les Égyptiens ne sont que des envahisseurs de plus !
Le 13 juin 2016 à 21:12:03 Zozowok3 a écrit :
Espèce de connard, les Égyptiens ne sont que des envahisseurs de plus !
La pudeur Néanderto-africaine ?
Libano-phénicienne
Suce ma bite pour la Saint Valentin
Heiđinn : Chapitre XII
La lourdeur des pas de RoiPanda donnait une idée de sa fatigue. Il tenait les chevaux par la bride et s’endormait parfois debout tout en marchant. Pourtant, il avait eu un certain nombre d’heures de sommeil, et il était encore tôt le matin, sa fatigue n’avait pas de raison de se manifester tout de suite. Triturant la bride d’un des chevaux qui tirait le chariot, RoiPanda se tourna vers Harri, un œil fermé : « Harri, je eux blrheh.. » Sa phrase fut interrompue lorsqu’il tomba à genoux dans la boue, puis le reste de son corps suivit dans sa chute, plongeant dans la gadoue, la main droite encore fermée sur la bride du cheval qui s’arrêta en hennissant.
Des bruits de chocs métal sur métal se faisaient entendre. C’était le bruit familier de la forge. RoiPanda était dans le noir complet, la seule chose qui trahissait sa présence était la lumière rougeoyante de la cicatrice à sa poitrine. A tâtons contre les murs, RoiPanda sentit une pierre froide, puis des planches. En posant ses mains sur le bord, cherchant une poignée, il trouva une planche transversale qui bloquait ce qui devait être une double porte. Il la souleva, et poussa la porte. Un air chaud lui souffla au visage. La salle dans laquelle il se trouvait était immense, les murs étaient faits d’une pierre grise et le plafond était voûté. Des piliers de pierre traversaient la salle de haut en bas, et des torches accrochées à ces piliers éclairaient la salle. RoiPanda y avait accédé par une porte latérale ; de forme rectangulaire, le grand hall abritait une dizaine de forges, dans lesquelles coulaient du métal en fusion qui venait du plafond, et au bout de la salle se trouvaient des marches recouverte par un tapis rouge, au bout duquel dominait un trône d’ivoire. RoiPanda sortit de son émerveillement quand il se rendit compte que les bruits de métal avaient cessé. Des créatures humanoïdes, qui lui arrivaient à la taille et portaient tous la barbe, le regardaient fixement. Ils portaient tous le même uniforme de travail : des gants et un tablier en cuir, qui recouvraient leur corps trapu, dans lequel était cousue une francisque.
Le cœur de RoiPanda s’arrêta un instant. Il cataloguait ses connaissances sur les Nains. Nain, dverger, peuple souterrain vivant dans Nidavellir, l’un des 9 mondes. Ils sont apparus d’eux-mêmes tels des asticots sous terre, et sont spécialisés dans l’artisanat. Ils sont connus pour avoir forgé des armes et des bijoux pour les Dieux eux-mêmes.
Une corne résonna dans le hall et RoiPanda sentit un coup à l’arrière de sa tête, puis perdit connaissance.
Il se réveilla dans une salle tapissée de scènes de guerre, éclairée par des bougies posées sur un bureau en bois massif, derrière lequel se trouvait un nain à la tenue plus raffinée que ses frères forgerons. Il portait des bijoux en or, des bracelets en argent, et dans sa barbe pendaient des bijoux en argent. Sur le bureau en marbre étaient disposées les armes de RoiPanda, à l’exception de son couteau fétiche, son pendentif et ses bijoux. RoiPanda tenta de se défaire de ses chaînes, mais toute sa force semblait disparue, et il était condamné à rester sur sa chaise, avec son interlocuteur de petite taille. Le nain fixa l’homme dans les yeux, instant pendant lequel le païen décrivit intérieurement la créature qui lui faisait face. Des longs cheveux blonds tombaient sur ses épaules, se mêlant à une barbe tressée et luisante. Les yeux bleus du nain regardaient le jeune homme enchaîné avec intérêt. Son ventre ressortait de sa tunique de plaques restreinte par une ceinture noire et dorée, à laquelle était accrochée une épée courte ornée de pierres. Ses bras flottaient dans les manches larges de sa tunique et des gants en maille protégeaient ses mains.
« - Qu’est-ce qu’un humain protégé par les runes fait dans mon atelier ? Demanda le nain en s’asseyant à son bureau.
- Je suis dans votre atelier ? Où ça ?
- Tu le sais déjà, ces bracelets et cette bague le montrent. Nidavellir, mon royaume.
- Votre… Royaume ?
- Je suis Hreidmar, roi des nains. Tu as de la chance, humain, quelques jours plus tôt c’est mon borné de fils Fafnir qui était là, et il t’aurait sans doute exécuté.
- Je voyais les nains moins… gros. Rétorqua le païen.
- J’ai connu des hommes plus respectueux... Répondit le nain. Et plus grands, ajouta-t-il en riant, provoquant par la même occasion un rire de son interlocuteur.»
RoiPanda sentit une douleur dans son dos, et fronça les sourcils en bougeant ses épaules pour tenter de la faire partir :
« - Désolé, mais nous avons dû prendre des précautions. Un symbole qui est censé dévoiler tout déguisement est gravé dans ton dos. Nous subissons des attaques de trolls ces temps-ci, et nous craignions que ce ne soit qu’une autre ruse pour nous prendre par surprise.
- Des… trolls ? Je dois être en train de rêver.
- Tu ne sais pas comment tu es arrivé ici ?... Questionna le nain
- Non, pas vraiment… »
Le nain réfléchit un instant, puis se leva de sa chaise, et marcha en direction du païen pour le libérer de ses chaînes.
J'aime bien, j'apprends des choses sur la mythologie nordique
Serais tu l'élu d'une prophétie ? Rencontreras tu des Dieux ?
Le 14 juin 2016 à 21:25:53 MotorcycleMan a écrit :
J'aime bien, j'apprends des choses sur la mythologie nordique
Serais tu l'élu d'une prophétie ? Rencontreras tu des Dieux ?
Peut-être
En tout cas je peux dire que je rencontrerai ni Thor ni Odin
Nous subissons des attaques de trolls ces temps-ci
(RoiPanda qui retient son souffle, prêt à affronter un second pavé de grammaire… )
C'est marrant, j'ai pris ça au sens réaliste du terme
Le 14 juin 2016 à 21:31:52 Zozowok3 a écrit :
Nous subissons des attaques de trolls ces temps-ci
(RoiPanda qui retient son souffle, prêt à affronter un second pavé de grammaire… )
C'est marrant, j'ai pris ça au sens réaliste du terme
Les 40 balavoos qui viennent faire chier les nains
Inspiré du dernier trailer de God of War, non ? Avec le troll là
Le 14 juin 2016 à 22:37:08 Khaleran a écrit :
Inspiré du dernier trailer de God of War, non ? Avec le troll là
J'ai écrit ça il y a 5 jours
Et dans le trailer de God Of War c'est plus un géant de feu qu'un troll il me semble
Heiđinn : Chapitre XIII
Les païens examinèrent RoiPanda, allongé au sol. Ils avaient soulevé sa tunique pour examiner les éventuelles fractures et blessures qu’il aurait pu se faire en tombant, et avaient d’ailleurs remarqué une bosse à l’arrière de son crâne.
« - Il a dû se faire mal… Remarqua Janus-Pater.
- La fatigue ? Une attaque ? Ou bien c’est la chaleur… Non, c’est sûrement la fatigue, la nuit dernière… »
MotorcycleMan fut interrompu par Joklinn qui lui tapa l’épaule et pointa le dos du païen du doigt. Sans raison apparente, la peau de son dos s’ouvrait petit à petit, formant un étrange symbole, et du sang commençait à en sortir, que wsl épongea avec un tissu humide, puis les païens hissèrent RoiPanda sur la charrette avant de reprendre la route.
Dans chacun des maillons de la chaîne étaient gravés le même symbole, qui brilla un instant en blanc quand le nain retira la chaîne pour la poser à côté de lui :
« - Chaînes magiques, d’ailleurs on en a essayé une pareil pour Fenrir à l’époque, mais il était trop puissant.
- Je vois… »
Fenrir est un loup mythologique. Les Dieux auraient demandé aux nains de construire une chaîne pour le retenir, voyant qu’il grandissait à vue d’œil jour après jour. Après avoir utilisé des chaînes en métal simples, puis magiques, les nains furent contraints d’utiliser une chaîne faite d’ingrédients qui n’existent pas pour ne pas être brisée : le bruit de pas d'un chat, de la barbe d'une femme, les racines d'une montagne, les tendons d'un ours, le souffle d'un poisson et le crachat d'un oiseau.
« - Parle-moi de toi. En général les humains ne peuvent pas sortir de Midgard, et même lorsqu’ils sont morts ne s’éloignent généralement pas des halls, alors que viens-tu faire ici ?
- Encore une fois… Je ne sais pas. »
RoiPanda exposa sa situation, les visions, le hall de glace, les Norns…
Hreidmar, qui était un puissant magicien, expliqua alors tout ce que RoiPanda ne savait pas. La salle de glace était le vestibule de Helheim, où vont les gens qui ne sont pas morts l’arme à la main, mais RoiPanda était tombé une hache à la main, ce qui sembla bizarre au nain :
« - Et la rune t’as protégé de la malédiction tu dis ?
- C’est ce que Skuld semblait dire.
- Les Norns sont très secrètes quant à leur mode de fonctionnement, mais comme tu me l’expliques, j’en déduis ceci : Le fil, ou la tapisserie, de la vie est une représentation de la vie en Midgard de l’homme. Tant que ce fil est travaillé, tant que la tapisserie est en train d’être cousue, l’homme doit rester en Midgard. Il est bloqué là, comme s’il avait un boulet à ses pieds, et il est libéré à sa mort. Le fait que ton fil ait été coupé t’a libéré de Midgard, mais au lieu d’être envoyé dans le Royaume des Morts, les Norns t’ont renvoyé chez toi. Je ne peux pas t’en dire plus, les méthodes des Dieux sont pour moi…étranges. »
Quelqu’un toqua à la porte, et le Roi dit à la personne derrière d’entrer. Le nain qui s’était présenté avait des cheveux blancs, et portait des bijoux plus raffinés que la moyenne. Son tablier suggérait qu’il était forgeron et son dispositif de vision approchée, accroché à sa tête, montrait que le travail qu’il avait à faire était parfois délicat. Ou que sa vue commençait à faiblir. Mis à part le nez plus grand que celui du païen, les deux créatures avaient des traits similaires. Le forgeron tenait dans ses deux mains le couteau de RoiPanda : « J’ai gravé une rune dedans, comme vous l’avez demandé Sire, et je l’ai affuté, il est prêt à être utilisé. »
Le bord de la lame du couteau de l’aïeul du païen brillait de mille feux, et dans le manche une rune en argent avait été rajoutée. Un symbole en forme de flèche qui pointait vers la lame, la rune Teiwaz, qui amenait la victoire à quiconque portait une arme marquée par ce symbole :
« Que cette amélioration t’amène la victoire. Tu peux récupérer tes armes et tes bij… »
Son discours fut interrompu par la même corne qu’avait entendue RoiPanda plus tôt, seulement cette fois elle sonna deux longues fois. Le Roi Hreidmar fit un signe hâtif au païen, avant d’ouvrir la porte, devant laquelle se trouvaient deux nains, en armure de parade, et qui étaient là pour apporter à leur Roi son armure et ses armes. RoiPanda, qui avait récupéré sa hache, ses bracelets et son pendentif, apostropha le nain :
« - Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Un troll à l’entrée de la mine. Reste là, ou viens, comme tu veux. »
RoiPanda resserra sa ceinture, et sortit de la salle en suivant le Roi. Ils traversèrent un couloir décoré d’armes, de bannières sombres et de boucliers, d’un pas rapide, pendant que le roi enfilait son armure. Au bout du couloir se trouvait une simple porte en bois que le Roi poussa de tout son élan, et la porte donnait sur une caverne. Le caractère brut et cru de la cave contrastait le raffinement de la salle dans laquelle il se trouvait auparavant, et en voyant la hauteur à laquelle il se trouvait le païen eut un mouvement de recul. De l’eau coulait du plafond, de la mousse s’était formée sur les murs creusés grossièrement, et des armes, des armures et des boucliers étaient disposés sur des râteliers. Le plus impressionnant était l’armée de nains en bas des marches desquelles RoiPanda observait avec émerveillement les guerriers, en rang, devant un bloc de pierre qui semblait pouvoir glisser pour s’ouvrir. Les casques brillaient d’une lueur tamisée, réflexion de la lumière orangée des torches de la salle. Le païen dévala les marches, sous le regard étonné de Hreidmar, et manqua de tomber alors qu’une secousse fit trembler toute la caverne, résonnant contre les parois rugueuses.
Tu as un peu trop joué à Shadow of the Mordor Moi je l'ai platiné
Menace extrémiste sur l'île des religions, partie 7
Chapitre 2 : La bataille du fleuve
La voile rougeâtre, décolorée par l’usure des vents marins, s’enfonçait dans les terres silencieusement. A bord, plusieurs hommes parmi lesquels Roi Panda, Janus-Pater et Joklinn, étaient concentrés, se recueillant avant de débarquer dans le village biblik. Etrangement sereins, ils avaient pourtant hâte d’investir les lieux qu’ils s’approprieraient, ne venant pas en pillards mais en conquérants.
Lorsqu’ils arrivèrent sur le quai du village, ils constatèrent que celui-ci semblait déserté, quelques rares individus seulement osaient déambuler dans les rues et s’affairer à leurs tâches. Ils ne remarquèrent pas de suite les païens, qui s’avançaient vers la place principale. Lorsque le premier biblik les aperçu, il voulut rapidement aller sonner l’alerte mais une flèche bien placée entre les omoplates le fit s’effondrer en une seconde. Les païens poursuivirent leur avancée dans le village et trouvèrent une piscine municipale en désuétude, de laquelle s’élevaient quelques voix. Ils s’y engouffrèrent en silence, et ils pouvaient observer un petit groupe d’hommes sans armes réunis autour d’un pédiluve, dans lequel était baptisé un nouveau biblik.
Lorsque l’homme immergé fut relevé, il n’eut pas le temps de saluer ses nouveaux frères. Tous s’étaient retrouvés en quelques secondes avec une dague sous la gorge et les cheveux tirés, et mis au sol. En quelques instants, tous avaient été ligotés et relevés par Joklinn et RoiPanda tandis que les autres païens exploraient les recoins de tous les autres bâtiments. Aucune autre personne n’était présente dans le village, et les biblik furent emmenés dans la remise de la taverne pour y être gardés captifs.
Le village avait retrouvé une sorte de fausse quiétude, tel le calme avant la tempête, et les autres païens, menés par BrulureChimique, finissaient de rabattre les quelques derniers biblik vers ce lieu. Ils avaient réussi à débusquer une petite dizaine de personnes de leurs cachettes qui, effrayées par les envahisseurs, prirent la fuite vers le village, espérant y trouver refuge. Les biblik n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes, semblables à des enfants appeurés, totalement désorganisés.
Comme prévu, lorsqu’une poignée d’hommes arriva de façon désordonnée au village, ils tombèrent sur les païens en armes et reçurent l’injonction de se rendre sans résistance, alors que le groupe ayant franchi les montagnes arriva peu après, trottinant vers leurs amis en frappant leurs boucliers avec leurs épées en signe de victoire. Les bibliks se laissaient faire, sans comprendre réellement la gravité de la situation.
Les païens furent tout autant surpris de la facilité avec laquelle ils avaient conquis les terres des biblik. RoiPanda comprit que sa lettre n’était jamais parvenue au village, et constatant l’absence de Guigs parmi les prisonniers, il supposa que celui-ci était allé chercher assistance chez les catholiques. Après avoir mis les otages biblik à l’abri, en espérant pouvoir s’en servir comme monnaie d’échange, les nouveaux maîtres de ces terres se préparèrent donc à s’opposer à une éventuelle attaque des chrétiens en réponse à leur revendication territoriale.
Une nuit s’écoula, courte, les païens ayant veillé pour surveiller le village et ses alentours dans le but de prévenir toute offensive nocturne et pour trouver des armes abandonnées ça et là. Le lendemain, à la mi-journée, Janus-Pater remarqua un groupe de chevaliers venir à eux, venant du village catholique situé à quelques kilomètres de là. Il fit sonner le rassemblement et ordonna à ce que soient formés les rangs. RoiPanda vint vite juger la situation, et motiva ses amis à combattre.
« Défendons nos terres légitimes, soyons victorieux ! Repoussons ceux qui veulent nous chasser du pays de nos ancêtres, faisons leur honneur !! »
Un grand « hourra » se fit entendre dans les troupes, et les païens frappaient leurs boucliers sur le sol en rythme et invoquèrent leurs Dieux de la guerre, certains burent une gorgée de liqueur pour se donner force et courage. Les chevaliers catholiques arrivèrent enfin, se regroupant en une seule colonne de deux cavaliers, menés par SixBladeKnife. RoiPanda ordonna à ce qu’un carré soit formé à l’avant, dans le but d’encaisser au mieux la charge. Les lances furent levées l’instant précédant le terrible impact, et les cavaliers se séparèrent en deux lignes distinctes, rendant les lances peu efficaces.
Le combat fut confus, des boucliers éclatés, des chevaux étaient tués, des cavaliers empalés, des hommes piétinés. Les païens n’avaient pas reculé d’un mètre malgré cette charge violente, et SixBladeKnife se retrouva encerclé par l’ennemi. Alors qu’il tenta de lancer sa monture vers eux pour les mettre à terre, BrulureChimique réussit à l’atteindre, le déséquilibrant ainsi, mais le chef de guerre catholique l’entraîna dans sa chute et frappa avec la partie de son armure située au niveau du coude le païen sur sa tempe et son oreille.
L’étreinte entre les deux hommes une fois au sol, avec le catholique enfonçant son poing dans le crâne fracturé de BrulureChimique dans le même bruit qu’un melon trop mûr tombant au sol, fut mortelle pour le païen. SixBladeKnife se releva à l’aide de son épée qu’il planta au préalable dans le crâne complètement enfoncé de son ennemi tué, et se retrouva en face de RoiPanda, seul chrétien encerclé par une horde, et fut maîtrisé par deux hommes. Le reste de son armée connût le même sort, et il n’eut d’autre choix que de constater que cette bataille fut un échec.
Entre le chef de guerre catholique et le chef des païens fut menée une discussion. RoiPanda dit solennellement que ce village pour lequel avaient lutté les deux armées était situé dans les terres des païens selon les nouvelles frontières dessinées, et qu’il avait été légitimement défendu contre une agression catholique.
Cette affirmation fût réfutée par le chrétien qui eût les poings liés dans le dos. SixBladeKnife eut un sourire, sachant pertinemment que ses frères ne laisseraient pas les païens s’installer si près et il avait foi en eux, en leur fidélité et dévouement. Ils ne seraient pas des otages abandonnés, mais des soldats bientôt libérés par les leurs, ou bien des martyrs. Les deux voies donneraient la même satisfaction au catholique.
RoiPanda et Janus-Pater se concertèrent pour faire le point sur cette bataille, et ils eurent du mal à reconnaître BrulureChimique totalement défiguré, rendu méconnaissable par les coups reçus. D’autres païens avaient été tués par la charge de la cavalerie catholique, mais ils avaient su résister et vaincre contre l’armée chrétienne qui fut semblable à une vague géante s’éclatant contre des rochers.
Mais ils savaient que cette attaque n’était que la première d’une longue série à venir, avec un village catholique étant devenue une forteresse depuis la guerre contre les Biblik et qui servirait d’avant-poste. Sachant cela, et contre toute attente des prisonniers catholiques et biblik, les païens se retirèrent du village conquis par le sang vers les montagnes et l’abandonnèrent.
Chapitre 3 : Le prix de la paix
Le soleil déclinait lentement en ce début de soirée. Comme prévu initialement, les catholiques envoyèrent une deuxième vague pour reprendre le village aux païens, plus importante cette fois, avec la présence du commandant Norin. Les troupes chrétiennes eurent la surprise de ne rencontrer strictement aucune résistance, le village ayant été totalement déserté quelques heures auparavant. Ils se demandèrent si cela était une ruse des païens, ou bien s’ils avaient fui en craignant leur puissance.
Confiant, Norin suggéra à ses hommes de s’installer sommairement avant que la nuit ne tombe. Dès l’aube, il enverrait quelques hommes en éclaireur dans le but de retrouver les païens et les affronter afin de les repousser dans leurs terres. Il y avait là pour lui l’occasion d’accomplir un impressionnant fait d’armes pour la gloire de sa patrie.
Il faisait sombre à présent dans le village, et les hommes s’étaient regroupés dans la salle commune du village, à chanter des louanges, remerciant la grâce divine d’être avec eux. Un premier coup violent retentit contre la porte fortifiée à la va-vite sans précaution particulière. Norin comprit en un éclair ce qui se déroulait : les païens revenaient conquérir à nouveau ce village, leur retrait étant une manœuvre grossière pour forcer les catholiques à sortir de leur forteresse et à traverser le fleuve. Il ne pouvait pas croire qu’il était tombé dans ce piège si basique et se sentit soudainement vulnérable, dans cette configuration des lieux si défavorable.
Tous les hommes se levèrent et se préparèrent au combat, sans autre issue possible. Un deuxième coup frappa la porte, et un troisième la fit voler en éclats. Norin ne donna pas même un seul ordre, complètement dépassé par la situation qu’il n’avait pas envisagé. Une véritable hordes d’hommes s’engouffra par la porte et frappa aveuglément chaque soldat. La défense ne fut qu’une accumulation d’initiatives personnelles vouées à l’échec face à la détermination des païens, le chef de guerre catholique restant désespérément stoïque, comme paralysé.
Les hommes situés au plus près de l’entrée furent massacrés, et les autres tombèrent à genoux, demandant grâce aux païens qui avaient pris un net avantage, bientôt rejoints par leurs chefs de guerre. Joklinn s’approcha de Norin et lui enfonça sa hache dans le crâne, jetant un sentiment d’effroi aux catholiques. Les survivants furent encore une fois faits prisonniers. Durant ce temps, les païens s’installèrent à nouveau dans le village et confisquèrent toutes les armes, toutes les richesses, tous les objets de valeurs, et chargèrent leur navire resté à quai depuis leur arrivée dans ce village.
Le lendemain à l’aube, RoiPanda envoya un pigeon voyageur à l’évêque Flycy pour le rencontrer dans la journée afin de négocier un traité de paix. Il se savait en position de force grâce à sa victoire militaire éclatante et au nombre de prisonniers servant d’échange contre l’acceptation de ce traité. Le navire des païens repartit vers son village d’origine avec les richesses chargées ainsi qu’avec plusieurs hommes. RoiPanda acheva de rédiger le traité avec l’aide de Janus-Pater.
Ce traité présentait les nouvelles frontières des terres païennes à accepter, correspondant à leurs revendications territoriales initiales, à accepter sans condition par les catholiques. Le chef des païens savait que Flycy régnait sur une population traumatisée par la guerre et aspirant uniquement à la paix et refuser ce traité aurait mis à mal sa popularité.
En milieu d’après-midi, Flycy arriva dans l’ancien village des Biblik, où était déjà déployés les drapeaux et autres bannières des païens. Conformément à la demande de RoiPanda, il était accompagné par trois gardes seulement. Flycy pouvait voir de nombreux catholiques, certains blessés assez sérieusement, ainsi que plusieurs biblik mains liées dans le dos, en arrivant sur la place principale.
Ces prisonniers, alignés en rang et agenouillés, l’air implorant, étaient presque aussi nombreux que les païens eux-mêmes. RoiPanda constata que cette mise en scène fit l’effet escompté sur l’évêque alors qu’un silence de plomb s’imposa.
RoiPanda brisa la glace en saluant Flycy par un « Bienvenue chez nous, l’ami ».
Flycy accepta de signer ce traité de paix même s’il détestait que les catholiques passent pour les agresseurs lors des batailles précédentes, mais il tenait plus que tout à ce que son peuple soit en paix, et il n’était de toute manière pas en mesure de négocier ce que savait pertinemment les païens.
Lorsque ce traité fut signé, aucun chrétien ne souhaita rester plus que nécessaire, et une file d’ombres s’étira et marcha en direction du fleuve qui était désormais la nouvelle frontière entre les catholiques et les païens. Une fois rentrés dans leur village, une messe fut donnée pour remercier la grâce divine d’avoir fait cesser les conflits ravageurs, tandis que de l’autre côté de la frontière, un immense feu de joie fut visible durant toute la nuit du haut des murs de la forteresse.
Chapitre 4 : Récolter ce que l'on a semé
Le jour faisait son apparition, les montagnes Mont Rigu semblaient accoucher du Soleil naissant. La ferme de Janus Pater se réveilla avec les premières lueurs de l’aube illuminant les champs de blé entourant la bâtisse principale. Le païen se leva pour nourrir ses poules, et profita du paysage. Un sentiment de paix l’accompagnait alors qu’il se remémorait les derniers mois écoulés.
Ses amis s’étaient dispersés dans les villages et hameaux de leurs nouvelles terres, et vaquaient à leurs occupations artisanales ou paysannes par petites communautés. Ils se réunissaient avec plaisir pour célébrer les différentes fêtes saisonnières, partager les fruits de leur travail et festoyer, et leurs liens se renforçaient chaque fois.
Des grands espaces naturels, tels les montagnes ou les forêts, étaient traversés par des chemins reliant les villages et les hommes entre eux. Chacun était libre de circuler et de s’installer où il le souhaitait, en harmonie avec la Nature, seul ou en petit groupe, et de fonder son hameau. Les païens s’étaient battus pour retrouver leurs terres ancestrales, et ils en profitaient à présent pleinement.
RoiPanda était resté au village historique des païens, qui était devenu le lieu de réunion des païens pour les célébrations et les décisions politiques. Cet endroit n’avait de nom plus que village, car il s’agissait à présent d’une vraie petite ville fortifiée où régulièrement se tenaient des marchés et animations, et des personnes originaires de toute l’île venaient régulièrement y faire leur commerce.
Il s’occupait à présent plus d’écrire des récits de guerre pour conserver la mémoire de son peuple plutôt que d’établir des stratégies militaires, et cela lui plaisait mieux. Il prenait plaisir de temps à autre à accueillir ses anciens amis chrétiens dans la taverne où il s’était passé tant de choses, sans qu’il n’y ait de ressenti particulier après le conflit auquel ils n’avaient pas pris part.
Sur un chemin bordé de fleurs sauvages, un petit garçon blond courrait vers sa mère qui surveillait quelques vaches, dans les contreforts des montagnes, lui souriant et lui tendant les bras. Joklinn rendu son sourire à son enfant et le prit dans ses bras, et ils regardèrent ensemble vers l’horizon et la vallée verdoyante où pouvaient être aperçu une rivière reflétant le soleil et trois petits villages. Un bel homme blond arborant une fière barbe vint les enlacer et posa ses lèvres sur celles de Joklinn.
Merci à ceux qui liront !
PS : faîtes l'effort, c'est la fin
J'ai tout lu + L'ending qui met Harri en pls