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Reymisteriod2 Reymisteriod2
MP
Niveau 10
03 juin 2017 à 23:56:50

T'inquiète Coco, j'espère que je te fais pas chier avec mes délires robespierristes, mais j'étudie à fond cela en ce moment en fait :rire:

LiquidVisions LiquidVisions
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 00:14:47

Tu étudies personnellement ?

C'est intéressant j'en sais trop peu sur lui.
Je suis sur les Chants de Maldoror là, j'ai quelques lectures de prévues (Enquête sur l'entendement, Ainsi parlait Zarathousra, L'Obsolescence de l'Homme, La Fabrique du consentement, le Procès, Crime et Châtiment, les Fleurs du Mal, je voulais aussi lire un Illitch) mais ma liste de livres à lire n'est jamais que trop pauvre. :noel:

Je continue mon écriture en parallèle. (eh oui, j'ai même ouvert word :cool: )

Reymisteriod2 Reymisteriod2
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 00:18:50

Je suis en plein dans Crime et Châtiments c'est marrant (et c'est génial) et Ainsi parlait Zarathoustra est extraordinaire, comme toute l'oeuvre de Nietzsche.

Ba j'ai beaucoup étudié l'histoire oui, et notamment l'histoire politique française depuis la révolution, mais ma passion pour Robespierre est assez personnelle ^^

Si tu veux, je peux te faire une petite liste de lecture à faire (enfin les lectures qui m'ont le plus marqué récemment) ce serait avec plaisir :-)

Mais il faut lire tout Nietzsche, parce que c'est trop bon (Platon aussi!)

Reymisteriod2 Reymisteriod2
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 00:21:17

Et sinon Kafka c'est merveilleux oui

LiquidVisions LiquidVisions
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 00:28:17

J'ai lu le Crépuscule de Nietzsche et la Métamorphose de Kafka.
Je ne me suis remis à lire que cette année.
J'ai du lire une quinzaine de livres depuis janvier, mine de rien. :hap:

Pour ma part, j'attends ta liste; continue mon écriture, et te conseille plus que vivement l'Homme Révolté de Camus.

Reymisteriod2 Reymisteriod2
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 00:30:43

L"homme révolté de Camus a été l'une de mes lectures préférés de cette année. Camus est certainement mon auteur préféré d'ailleurs, j'aime autant ses romains que ses essais et ses pièces. Il est incroyable.

Je vais te faire une petite liste :oui:
De Nietzsche, il faut absolument lire la généalogie de la morale c'est extraordinaire.

Reymisteriod2 Reymisteriod2
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 00:31:23

Le mythe de Sisyphe de Camus, je sais pas si tu l'as lu, mais c'est incroyable. "La plus grande question philosophique est le suicide. Savoir si la vie vaut d'être vécue ou non"

LiquidVisions LiquidVisions
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 00:36:49

Le Mythe est le premier de la liste; enfin, il le sera quand je me le serai dégoté.
Pareillement, Camus est la figure de proue du cortège de mes écrivains favoris.

J'ai cependant été déçu de la Peste que j'ai jugé trop journalier, documentaire.

LiquidVisions LiquidVisions
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 00:37:26

Je poste ça comme ça, mais vu qu'il y a une petite équipe de cinéphiles ici présente, si seulement vous pourriez me faire part d'un film similaire à Belladonna of Sadness de Eiichi Yamamoto...

L'une des blus belles expériences cinématographiques qu'il m'ait été donné de contempler.

Message édité le 04 juin 2017 à 00:38:41 par LiquidVisions
Reymisteriod2 Reymisteriod2
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 00:52:18

La Peste est également la seule oeuvre de Camus que je n'ai pas aimé... Ça m'a clairement fait chier :rire:

Ses meilleurs : La Chute, Le Mythe mais surtout ses trois pièces Caligula, Le Malentendu et Les Justes. Cette dernière est tellement belle, et je l'utilise à chaque fois que j'essaie non pas d'approuve,r mais de nuancer le terrorisme. On pourrait en faire une analyse énorme, mais c'est l'oeuvre la plus engagée de Camus, tout en étant la plus nuancée. En bref, c'est la plus grande pièce de Camus, et la plus grande pièce du XXe siècle avec En attendant Godot de Beckett.

LiquidVisions LiquidVisions
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 01:03:04

Bonsoir, Bonjour.
Je ne sais pas quelle sera l’heure à laquelle j’aurai fini ce texte ni l’heure à laquelle tu la liras ; mais c’est bien là la dernière des importances.
Malgré le fait que nous ayons parlé à plusieurs reprises, tu me connais plus ou moins ; il n’est jamais possible d’être en pleine connaissance d’une personne ; de ses pensées, ses sentiments, ses desseins, ses troubles et ses doutes. Je sens ma personne évoluer, changer. Peut-être est-ce le temps. La lassitude. L’environnement. La détresse. Qu’en sais-je ?
Depuis toujours, le maître en ma demeure a toujours été le doute.

Heurté par la vie, touché par sa beauté ; je n’ai cessé de me questionner quant à son fonctionnement, je n’ai cessé de tout remettre en cause et en question –y compris moi- et en fin de compte, je n’ai jamais su faire de choix. Je ne vais pas épiloguer par rapport à mon passé lointain ; mais vais en résumer les grandes lignes des carences que j’ai pu en retirer, plus loin dans ce texte. Je commencerai ce court récit de mon état au Lycée, au moment où l’on doit faire de choix, au moment où j’ai été pour la première fois réellement confronté à mon incapacité de choisir, que j’avais jusqu’alors repoussé sans jamais effacer.
Au sortir du collège, j’étais un ado comme un autre : paumé, sans tonnes d’amis, qui essayait de faire son petit bout de chemin tant bien que mal, en priorisant par rapport à son bonheur et sa réalisation personnelle à court terme pour contrer un mal-être le submergeant plutôt que de se réfugier dans des objectifs lointains, qu’ils soient professionnels ou amoureux. D’année en année, j’ai stagné devant ma propre évolution. Le temps a passé, j’ai su jouir de quelques des opportunités que la fortune m’avait offertes ; mais je n’ai jamais su m’engager dans une quelconque voie.
Peur de l’effort, mépris de la compétition, goût du plaisir, crainte de l’engagement, qu’en sais-je ?
De mon enfance à maintenant, je n’ai jamais mené à fond d’activité artistique ou sportive. Pour en revenir à mes mots, j’étais un ado normal.

De fil en aiguille, incapable de choisir et ne sachant que faire, j’ai opté comme beaucoup pour un baccalauréat scientifique, belle chimère, celle qui nous ouvre le champ des possibles en nous laissant trois années salvatrices pour repousser l’heure des choix.
Au terme de ces trois années, après quelques découvertes et beaucoup de questionnements, je n’en étais que moins sûr de quoi faire de ma vie. C’est donc par défaut que je me suis dirigé vers un BTS censé ouvrir les portes d’une école d’ingénieurs, qui me permettrait à son tour de continuer d’apprendre tout en repoussant le moment fatidique où je devrais m’engager.

Apprendre, tel est le maître de mot de toute mon existence. Certains appelleront ça papillonner, se disperser ; ou je ne sais quelle formulation pseudo-péjorative faisant mine de ne pas comprendre que l’on puisse simplement avoir un attrait sans limites pour la compréhension de la nouveauté.
Ainsi je passais mes journées, sans passion ; mais avec un certain intérêt pour ce que je faisais, car j’apprenais. Ce que je savais déjà, je ne l’écoutais pas. Je dessinais. Ce que je devais faire ou apprendre par cœur, je l’ai toujours évité ; mes capacités d’improvisation ne m’ayant jamais fait défaut.
Après mon BTS, n’ayant pas été accepté en école d’ingénieurs à cause de plusieurs différends pédagogiques, je me suis dirigé vers le commerce du vin ; en espérant pouvoir y continuer d’apprendre tout en m’ouvrant à une facette plus sociale de notre société.

Les seuls cours qui m’aient jamais déçus ont été ceux qui étaient trop lents, où l’on n’apprenait pas assez. Je m’y réfugiais dans mes songes et croquis, et alors tout était acceptable.
Cependant, au fil de mes études vinrent les expériences professionnelles. Les fameuses.
Ayant toujours poursuivi mes études par défaut, par confort, heureux et béat de voir toutes ces connaissances me tomber sous la main, je ne m’étais jamais réellement questionné quant à cet aspect.
Horreur, désolation.
De tout ce que j’ai pu faire, de tout ce qu’ont pu faire mes collègues, rien n’a pu ne plaire ni même m’aguicher. A terme, l’argent ? Foutre dieu, c’était la seule raison qui ait pu justifier ces années passées : l’argent rend libre ; et tous les autres aspects de ce que j’ai pu observer de la vie professionnelle ne m’a ramené qu’aux fruits de ce que l’argent pouvait offrir.
Le métier n’était donc pas une fin en soi.
Hédoniste sans vergogne, curieux à plein temps ; rien ne m’a jamais plus horripilé que l’immobilisme et la routine. L’argent est bon à prendre, mais à quoi bon vivre riche deux jours sur sept ?

Constat amer, c’est à travers une soudaine prise de conscience de la réalité que s’est imposée à moi la remise en question. Pas la petite remise en cause complaisante de nos habitudes qui vise à appliquer un changement que l’on avait bien prévu ; je parle là d’une analyse profonde et douloureuse de tout notre être, tout ce que l’on pensait avoir bâti ; que l’on avait bâti, mais qui au fond n’en valait peut-être pas la peine.
Trois ans derrière le bac, me voilà avec ce petit fardeau : je ne suis plus censé être un enfant.
Et pourtant, que ne ferais-je pas pour retrouver ce confort passé, cette niaiserie permettant de se conforter dans n’importe quelle situation, se disant que l’heure des choix est lointaine et que l’on peut profiter… Elle est trois ans derrière moi, et quelques semaines devant.
Dans mon esprit les vents tournent. Ma vie ne saurait garder le cap.
Ayant bien analysé toutes les possibilités, et vous en épargnant les détails, j’en suis venu à la réalisation de deux réelles possibilités : choisir le confort, ou choisir la vie.

« On peut vivre le soir ou le week-end » me direz-vous.
Peut-être que certains le peuvent ; j’ai remarqué que je ne le pouvais pas. Travailler une quarantaine d’heures par semaine, en y ajoutant des transports et toutes les tâches de la vie quotidienne, nécessite quelque énergie. Au fil de mes expériences j’ai pu à mon grand dam remarquer qu’il ne m’était pas donné de pouvoir profiter allègrement de tous les plaisirs de la vie sans limite ; et que c’est exténué que j’arrivais en week-end, avec pour seule lubie de récupérer, de profiter tant que je pouvais avant de rattaquer cette sale routine qui m’attendait au tournant, continuant de m’épuiser, de me blaser, de persécuter mes sens et mon intellect en mal de découvertes et créations.

Un autre de mes problèmes est celui de la concentration. Là où la fatigue peut être contrée ; la concentration peut difficilement être forcée. Gamin précoce, hyperactif, appelez-ça comme vous voulez ; je ne suis pas du genre à m’autosucer parce qu’un test effectué il y a quinze ans s’est avéré positif et est censé prouver un avantage.
Au contraire, je vis cela comme un grand défaut : je suis totalement incapable de la moindre concentration. Que ce soit pour un travail, ou même quelque chose qui me tienne à cœur : même durant un film me passionnant, je serai incapable de rester concentrer plus de quelques secondes sans tourner la tête, penser à autre chose ; y revenir, puis avoir besoin de totalement déconnecter au bout de quelques minutes supplémentaires.
D’où, peut-être, mon refuge dans les sports extrêmes et les drogues ; choses me permettant d’expérimenter, de vivre ; de ne pas être dans une légèreté trop peu sensible pour me laisser vaquer à mes éparpillements intellectuels.

Il m’est en toute logique impossible de trouver mon compte dans un travail monotone. Pire que me restreindre, il m’épuise.
Je n’ai pas abordé ma passion pour l’art tant elle est évidente. Je n’ai jamais cessé d’aduler les musiciens capables de me procurer des frissons comme personne ; et je ne suis que trop peu sensibilisé aux autres formes d’art existant, malgré mon attrait plus qu’important pour toutes les existantes, et toutes celles que l’on devra créer.
L’art fait partie de ces choses qui me captivent. L’art, les sciences, la philosophie.
La philosophie n’a pas de débouchés.
Les sciences n’ont de débouchés pratiques que moroses, ternes, vides, creux, productifs ; à part la recherche.
L’art me semble être donc la seule piste jouable pour vivre pleinement.

Le texte commence à être conséquent, aussi, je vais recentrer en deux points : mon attrait et mon manque d’expérience ; pour en venir à la question finale à laquelle je voulais que tu répondes initialement.
Ce premier point sera bref : mon attrait pour l’art est total. Plus qu’émerveillé par la musique, je suis également amateur de littérature, photographies, et si je n’ai pas pu me cultiver plus que ça par rapport au cinéma, à la sculpture ou l’architecture, c’est bien plus par manque de temps et de ressources que d’intérêt.
Mon manque d’expérience est bien plus problématique. Enfant moyen, je n’ai d’œuvres que sur les marges de mes classeurs oubliés. Demi-photographe magouillant avec ses capacités pour essayer d’obtenir un rendu potable, j’ai également essayé de me mettre à la musique ; une fois encore freiné par mon incapacité à la concentration.
Voilà donc ma question :
La solution ne serait-elle pas d’effectuer une année de Mise à Niveau en Arts Appliqués ; ou une MANAA ?
En admettant que je sois pris, cela me ferait « repartir à zéro ». Une année payante, un trou dans mon parcours si jamais me vient l’idée de faire machine arrière. Mais un réel cadre de travail pour m’inculquer la technique manquant à la concrétisation de tous mes projets.
Plus qu’ouvrir la porte à des opportunités professionnelles différentes, je vois le but d’une telle année comme un réel développement personnel ; me permettant peut-être à terme de trouver ma voie, et en pratique d’acquérir les outils afin de m’exprimer pleinement et de faire prendre forme à mes idées.

Serait-ce trop cher ?
Trop risqué ?

Si oui, que faire ?
Je suis totalement perdu. Je ne sais pas si je manque de « rationalité » ou si j’en ai trop, la pseudo-rationalité de certains qui nous éloigne de toutes réflexions profondes et tous bonheurs véritables ne m’a fait que trop souffrir.
J’ai besoin de ton aide pour répondre à cette question, avancer.

J’ai passé ma vie à essayer de ne pas me tromper.
Peut-être est-ce le moment d’essayer de vivre, quitte à se tromper.

LiquidVisions LiquidVisions
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 01:04:07

Le 04 juin 2017 à 00:52:18 Reymisteriod2 a écrit :
La Peste est également la seule oeuvre de Camus que je n'ai pas aimé... Ça m'a clairement fait chier :rire:

Ses meilleurs : La Chute, Le Mythe mais surtout ses trois pièces Caligula, Le Malentendu et Les Justes. Cette dernière est tellement belle, et je l'utilise à chaque fois que j'essaie non pas d'approuve,r mais de nuancer le terrorisme. On pourrait en faire une analyse énorme, mais c'est l'oeuvre la plus engagée de Camus, tout en étant la plus nuancée. En bref, c'est la plus grande pièce de Camus, et la plus grande pièce du XXe siècle avec En attendant Godot de Beckett.

Je note.
Mais l'expérience (peut-être simplement le goût ?) m'a détourné du théâtre.
Cela se lit-il agréablement ?

LiquidVisions LiquidVisions
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 01:15:42

Un point important que je n’ai pas abordé ci-dessus est celui des sentiments.
Le monde de l’art semble être lié par définition à l’expression des sentiments ; hors, je ne suis pas un grand sentimental. Trop rationnel, je n’ai jamais été en couple, ni même jamais été amoureux. Je n’ai jamais eu vraiment peur, ni même été réellement en colère.
J’ai passé mon enfance blessé par le rejet des autres, et l’insensibilité semble avoir été le seul refuge possible du bonheur face à l’hostilité d’un monde en mal d’ouverture et de compréhension.
Quoiqu’il en soit, au cours de ma vie quelque chose s’a dû se briser. Je ne sais quoi. Je ne sens plus, je ne ressens pas comme les autres. Je n’éprouve pas de stress, pas d’amour, rien. Comme si j’avais jouxté un gond à tous possibles de peur qu’ils ne me blessent. La vie passant je semble m’ouvrir, mais serais-je capable d’être un artiste, tel que l’on entend ce terme communément ?
Je ne vis l’art qu’à travers l’esthétisme. Mes sensations sont faites de couleurs, de joies et de peines.

Plus que jamais, je suis épris de doute, et ne cesse de craindre d’assumer mes choix.
Peut-être serait-ce le moment, j’ai besoin de l’appui des personnes me connaissant, au moins un peu. J'ai beaucoup parlé avec vous, je pense que vous pourriez peut-être m'aider.

Reymisteriod2 Reymisteriod2
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 01:29:58

Oui c'est très agréable à lire. (personnellement je ne vais que très rarement à des représentations théâtrales... faute de moyen :-( )

Même si j'ai eu une dernière bonne expérience avec l'adaptation incroyable du Médée-Matériau de Muller, avec une Valérie Dreville extraordinaire.

Bon je lis ton pavé puis te réponds Coco (par contre je suis lent hein :hap: )

Reymisteriod2 Reymisteriod2
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 01:58:26

Ce que je lis dans tout tes écrits va à l'encontre de ce que tu dis dans ton second post je trouve ; ton attrait pour les drogues (que je partage complètement, et tu le sais bien) et ton mal-être actuel atteste d'une grande sensibilité. Peut-être que le problème est que tu n'arrives pas à exprimer (voire à revendiquer) ce que tu ressens (d'où l'attrait pour la drogue)...
Ce que tu vis, je le comprends parfaitement et c'est l'impression de ne pas être à sa place (surtout dans ce monde horrible qu'est le monde du travail : petite filmographie à voir à ce sujet >>> Ressources humaines - Laurent Cantet ; Il Posto - Ermanno Olmi). Vu ton attrait pour l'art en général, il est ÉVIDENT qu'il faut changer d'orientation, car il faut faire le choix de la vie et non du confort. La beauté sauvera le monde, disait Dostoïevski, il faut avoir cette idée là en tête.

Pourquoi pas une MANAA oui, si tu as envie de "créer". Mais, au vu de tes intérêts multiples pour les arts en général - malgré l'hyperactivité dont tu souffres (n'as-tu pas de médoc pour ça d'ailleurs) - pourquoi ne pas essayer de s'orienter vers des filières plus littéraires ? Les débouchés ne sont pas assurés (sauf si le professorat ne t'effraie pas), mais, cela te permettrait de te créer une vraie vie de l'esprit. Au vu de tes dossiers et autres je ne sais pas si tu pourrais, mais une hypokhâgne (ce que je suis actuellement en train de faire) te conviendrait parfaitement bien je trouve, car elle participe à un développement culturel et artistique total, et c'est cela dont tu as besoin j'ai l'impression : avoir une vie de l'esprit. Car il n'y a rien de plus beau.
Une inscription à la FAC serait plus simple mais plus risqué : cela reste cantonné à une seule matière particulière (sauf en cas de bi-licence) puis cela demande une autonomie de travail énorme, ce que tu n'as pas je pense (et moi non plus). C'est pour cela que je pense que l'hypokhâgne pourrait être une bonne idée : il y en a qui proposent des options cinéma ou théâtre dans lesquels tu pourrais peut-être d'épanouir.

L'art et la culture ce n'est pas seulement créer. Tu as l'air d'aimer réfléchir et raisonner et ce genre de filières pourraient t'amener à te lancer dans la recherche (anthropologique par exemple) culturel et cela peut-être beau, très beau. Par ailleurs, tu as une belle plume. Pourquoi pas l'écriture (plutôt d'essais, car c'est ce qui marche le mieux en ce moment dans cette crise de la littérature que nous vivons).

Si la création artistique t'intéresse vraiment, la MANAA n'est pas non plus à écarter. Mais s'il y a une chose qui est sûre c'est qu'il faut que tu te ré-orientes : tu es fait pour un monde culturel, pour un monde de l'art mais aussi de la pensée et de l'esprit. C'est un mal-être dur à vivre de ne pas être à sa place ; il faut la trouver, et cela est dur je comprends, mais on peut toujours repartir à zéro.

Pourrais-tu m'en dire plus sur ton rapport à l'art (et à toutes formes d'art) ? Tes envies sont vraiment créatrices, ou la recherche anthropologique (en littérature, histoire, philosophie, musique, cinéma ou n'importe quoi) pourrait t'intéressé ? Aime-tu parler en public, aime-tu analyser ?
Il existe peu de débouchés de ces filières, mais il en existe : il faut serrer la ceinture et s'accrocher mais ça peut marcher. Par contre tu vivras les meilleures années d'études de ta vie qui te laisseront encore plus de temps, et qui permettront une maturation totale.

C'est un passage dur et je suis loin d'être un bon conseiller ; quoiqu'il en soit courage l'ami, et change d'orientation. Choisi de vivre, et choisi d'être libre. Lire c'est être libre me dit mon prof de littérature. C'est exactement ça, et nous nous devons d'être libre. Sois-libre, et sois-toi même, disait Epictète. C'est cela qu'il faut, c'est être libre (et donc choisir soi-même ses chaînes pour paraphraser Kery James). La vie de l'esprit, il n'y a rien de plus beau, mais, malgré les phases de transcendance, l'on traverse (à la manière des cycles économiques de Kondratiev et de Schumpeter :hap:) des phases toujours dures, car cela nécessite aussi une digestion. Comme me dit mon prof de littérature (toujours lui) dans ces moments-là il faut "faire comme Arthur Gordon Pym : serrer les dents et se mettre à l'abri du soleil en attendant que le vent se lève."

Je pense que la vie vaut d'être vécue ; s'il est vrai qu'elle n'a pas de sens, donnons-lui en un. La liberté de penser.

Courage l'ami.

Message édité le 04 juin 2017 à 01:59:05 par Reymisteriod2
Reymisteriod2 Reymisteriod2
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 01:59:54

Je ne sais pas si je te suis d'une grande utilité dans mes conseils, mais je suis apte à continuer la discussion en tout cas coco.

LiquidVisions LiquidVisions
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 11:08:31

Merci beaucoup, beaucoup pour ta réponse complète et rapide.
Je ne sais pas où commencer ma réponse. Je félicite ce magnifique explicit signé Pagny. :hap:

Plus sérieusement, pour aborder la littérature, j'en ai peur.
A vrai dire, plus je grandis, plus je m'y intéresse. Simple exemple: l'histoire de la bibliothèque de Nag Hammadi. Lorsque j'en ai entendu parler je me suis dit qu'il serait difficilement plus intéressant que de pouvoir analyser les textes religieux, l'évolution de leur perception, le dogmatisme qui s'en est instauré; et confronter tout cela aux découvertes que cette trouvaille nous a procurées; ainsi qu'à leur perception (apocryphes), la confronter à leur possible véracité.

C'est un exemple parmi d'autres mais c'est juste grandiose. Voir que des concepts ayant modelé le monde, pire, ayant modelé et presque conçu le moi de la majorité des personnes du globes puisse être remis en cause; que leurs origines puissent être questionnées à l'aide de faits... Je m'éparpille volontairement pour donner un exemple de ce qui m'intéresse réellement.

De l'autre côté, je garde des études littéraires ce fameux souvenir lycéen: cette torpeur où s'entremêlent dogmatisme et frustration; la fusion charnelle entre de froids et immondes pavés, de longues et lourdes analyses, et un conformisme horripilant à toute interprétation institutionnalisée de n'importe quelle oeuvre.
Mon vécu m'a dégoûté à tort de la lecture pendant trop longtemps. Seulement cette année j'ai repris.

Je ne sais pas comment se passent les cours d’hypokhâgne, mais être dégoûté à nouveau de l'univers des Lettres à cause d'une surcharge de dogmatisme et de travail inintéressant ne me ferait que trop de mal. Comme je le disais, les travaux qui m'intéressent sont de découvrir, créer; et nullement d'enfoncer des portes ouvertes, de structurer longuement ce qui pourrait être enjolivé ou résumé, pire, de faire référence au plus de figures et oeuvres institutionnellement louées plutôt que de s'attaquer à la substance du sujet en elle-même.

Je ne sais donc pas si une prépa lettres serait faite pour moi et je te laisserais volontiers m'éclairer à ce sujet.

Pour ce qui est de mon rapport à l'art, la musique est au coeur de ma vie. Elle me nourrit, transpose, transfigure, m'apprend, m'éveille, me fait vibrer, jouir, profiter. La musique s'illustre d'une manière si large et variée à travers un champ des possibles si vaste que je ne peux que trembler de plaisir face au sublime de cette variété.
Je n'en ai pas parlé, mais j'adore également la cuisine pour les mêmes raisons, même si la sensation de satiété et le manque de moyens, tant au niveau du temps que des ressources disponibles, me freine dans sa pratique.
Pour ce qui est de la photographie je t'en laissera juger: https://www.flickr.com/photos/pimenthe/

Le majeur problème est mon rapport aux arts graphiques.
Je n'ai jamais réellement pratiqué; et quand je l'ai fait étant collégien, ce fut sous le signe de lassitude et perdition.
Je pensais ne pas être attiré par ces arts; même si au fond de moi je savais que j'avais évolué. M'étant ouvert à la littérature, bien plus lourde, je savais que j'avais toujours voulu en apprendre plus sur les arts graphiques même s'ils me touchaient moins que les arts gustatifs ou sonores.
Aussi, j'ai été longuement dans le doute: est-ce que j'aime créer, graphiquement ?

Pour répondre à cette question j'ai acheté jeudi du matériel.
Je n'ai pas cessé de dessiner depuis. J'ai décoré un skate, fait du portrait, de la perspective, de l'aquarelle abstraite, une forme de néo-symbolisme simplet aux pastels...
Je pense avoir l'attrait nécessaire. Mais n'est-ce pas passager ? Il serait fort dommage qu'une surcharge de travail m'en dégoûte; mais je pense avoir acquis la maturité nécessaire et je ne demande que ça.

On the other hand, tu parlais de mon rapport à la réflexion au sens large du terme.
La philosophie est l'un de mes plus grands attraits. Elle me passionnait déjà, mais depuis que j'ai consommé des psychédeliques la première fois je ne passe une journée sans me questionner profondément sur l'origine de la pensée, le lien entre la mémoire et la perception; entre le matérialisme et les illusions.
Cependant, je pense pouvoir en apprendre plus à travers lectures et recherches sous-jacentes qu'en me surchargeant d'écrits et d'interprétations entachées de tous les dogmes académiques m'ayant déjà fait fuir la littérature par le passé.

Je ne sais donc pas ce qui me stimulerait le plus: créer ou analyser ?
J'ai cruellement besoin des deux. Tu parlais d'essais. Si la concentration ne me faisait pas défaut j'aurais fini mon recueil; mais je n'ai actuellement que quelques éparses introductions que je pourrai poster ci-dessous si tu le souhaites.
Je ne suis pas forcément à l'aise en public, soit dit en passant. Mais bon, ça peut se travailler.

Merci pour ta réponse en tout cas, au plaisir de te lire. :o))

yapluslechoix yapluslechoix
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 12:02:32

C est une crise d adolescence tardive doublée d une peur du monde du travail et ses conséquences.

On a tous des passions dans la vie, mais certaines ne sont pas un métier. La philo c est du loisir. La musique aussi.
Et les arts graphiques... franchement ça mène à quoi ? À quel métier ?

T es pas exceptionnel et ça mérite pas tant d envolée lyrique. On est nombreux à être passé par ce stade de doute.
Fais un tableau avec les pour et les contre de chaque voie sans oublier les aspects les plus rationnels, pragmatiques et terre à terre, puis choisis.

yapluslechoix yapluslechoix
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 12:02:50

.

LiquidVisions LiquidVisions
MP
Niveau 10
04 juin 2017 à 12:04:07

Le 04 juin 2017 à 12:02:32 yapluslechoix a écrit :
Fais un tableau avec les pour et les contre de chaque voie sans oublier les aspects les plus rationnels, pragmatiques et terre à terre, puis choisis.

J'ai essayé mais ce n'est pas aussi simple. Cf mon premier message de cette série. :-(

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