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Sujet : [Fic/RPG/HS] Les royaumes de Déra

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Scaraugh Scaraugh
MP
Niveau 10
09 mars 2014 à 14:06:15

Ecoute, Jald je l'ai pas mis pour la déco. :hap:

antoinedel10 antoinedel10
MP
Niveau 8
09 mars 2014 à 14:15:00

Super chapitres
Athalnir suit Korus
Aaron se repose

Pseudo supprimé
Niveau 10
09 mars 2014 à 14:43:32

Scaraugh :d) Je vais faire un sorte qu'il soit aussi utile que Jar Jar Binks dans ce cas :oui:

Noctoir Noctoir
MP
Niveau 9
09 mars 2014 à 14:50:53

Le type dont je me souviens l'avoir vu une seule fois et que tellement il servait à rien je l'ai effacé à jamais de ma mémoire? :hap:

[Sweet]4 [Sweet]4
MP
Niveau 15
09 mars 2014 à 14:59:13

Oh non nous met pas un Jar Jar dans ta fic Alexis s'il te plait :ange: :mort:

Scaraugh Scaraugh
MP
Niveau 10
09 mars 2014 à 15:00:13

C'te comparaison OMFG :hap:

Pseudo supprimé
Niveau 10
09 mars 2014 à 15:14:25

Oubliez ce que je viens de dire :hap:

[Sweet]4 [Sweet]4
MP
Niveau 15
09 mars 2014 à 15:28:22

Ça vaut mieux ouai :hap:

Manablanc Manablanc
MP
Niveau 10
11 mars 2014 à 20:42:39

Comme d'hab rien a redire :)
Sylvain s'équipe comme d'habitude et Diane et Garon suive Korus :noel:
Apres normalement d'ici demain donc le 12/03 je t'enverais un MP :hap:

Pseudo supprimé
Niveau 10
11 mars 2014 à 20:47:35

Un MP ? Pourquoi ? :hap:

Manablanc Manablanc
MP
Niveau 10
11 mars 2014 à 20:48:33

:hap:

[Sweet]4 [Sweet]4
MP
Niveau 15
11 mars 2014 à 21:40:57

400 msg :cool:

Pseudo supprimé
Niveau 10
15 mars 2014 à 19:01:09

Chapitre 10 : Les ennemis dans l'ombre.

Le seigneur du royaume de Graef est entre la vie et la mort. C'est une nouvelle qui s'est répandue dans tout Jeoreg en même temps que celle de la trahison de Gial et du sauvetage du lieutenant Havor. Ce dernier a été rappelé d'urgence au château des seigneurs une semaine après la mort du mage de la cour, infiltré de la secte et a dû abandonné temporairement son enquête qui n'avance pas depuis quelques jours. Accompagné par une garde, Havor ne perd pas son temps cette fois à admirer les luxuriantes pièces du château, puisqu'il est pressé. Il est conduit directement à la chambre du seigneur Dotos. Lorsque la garde qui l'accompagne lui montre du doigt la pièce où il se trouve, la porte s'ouvre à la volée et Havor reconnaît Dradelle.

La garde : Madame ?

Dradelle : Oh, c'est vous, Havor. Mon bon seigneur de mari voulait vous voir. Peut-être vous aime-t-il plus que moi.

Havor : Quelque chose ne va pas ?

Dradelle : Ma charmante belle-fille Talia pense que je suis hypocrite en disant que je souhaite que mon mari reste en vie, car d'après elle je ne lui souhaite du bien que pour rester au pouvoir. A cause d'elle, je ne peux même plus le pleurer.

Havor : Il va bien ?

Dradelle : A vous de voir. Je vais m'éloigner d'ici pour ma part, puisqu'on ne veut pas de moi aussi.

Dignement, la dame de Graef se retire. La garde accompagne donc Havor jusqu'à la chambre et le fait entrer après avoir frappé poliment.

Dotos : Havor, quel bonheur de te voir ! Entre, je te prie.

Quand la garde ferme la porte, Havor en profite pour voir l'état des choses. Le seigneur Dotos n'est plus ce qu'il était : il est allongé sur son lit luxueux, sa tête reposant sur trois oreillers dorés et il est pansé partout, surtout au cou. Le lieutenant reconnaît les enfants de Dotos le pleurant : Menia Valien, sa plus jeune fille, pleurant de toutes ses larmes. Havor la connaissait surtout lorsqu'elle n'avait pas la vingtaine, mais malgré son état, elle conserve sa beauté de fille noble : cheveux dorées, robes verte et nombreux bijoux. Ses deux frères Cadlon et Genron sont de part et d'autre à côté de leur petite soeur. Agés tous les deux de 25 ans, comme si ils étaient jumaux, ils se ressemblent beaucoup : cheveux blonds courts, vêtements de couleur différente, taille moyenne et une épée pour se protéger. Talia l'héritière est à genoux à côté du lit : elle tient la main de son père. Un jeune garçon et une petite fille sont derrière elle : probablement ses enfants.

Talia : C'est bon de vous revoir, lieutenant Havor ! Genron, Caldon, Menia, voici Havor Vaman ! Le sauveur de notre père.

Dotos : Hélas, je ne suis pas sauvé...

Cadlon : C'est rassurant de vous voir ici. Au moins une bonne nouvelle dans ce malheur.

Dotos : Approche, Havor, je dois te parler, c'est urgent. Talia, recule un peu, s'il te plaît.

Talia : Oui, père.

Havor se rapproche du lit et Talia recule. C'est à ce moment-là que Dotos commence à parler.

Dotos : Havor...

Havor : Si je puis me permettre, vous n'avez pas bonne mine, monseigneur.

Dotos : Je te dois la vie, Havor, je me fiche d'avoir bonne mine ou non !

Havor : J'aurais dû intervenir plus tôt. Votre état ne s'arrange pas...

Dotos : Sans toi, Gial aurait exterminé tout ma famille avec moi. Je ne suis pas encore mort, Havor, j'ai le temps de leur dire adieu. Pour le moment, c'est à toi que je veux parler...

Havor : Vos désirs sont des ordres, monseigneur.

Dotos : J'ai eu une confiance absolue en Gial pendant tout mon règne. Une confiance aveugle, n'est-ce pas ? Il avait bien préparé son coup. Si tu n'étais pas venu...le hasard fait bien les choses !

Havor : Il est mort, vous n'avez plus à vous inquiéter.

Dotos : Havor, tu le sais aussi bien que moi, il n'a pas mené cette opération seul. Il a eu une aide, une aide venue d'une personne tout aussi publique que lui, qui cache encore maintenant son jeu.

Havor : Où voulez-vous en venir ?

Dotos : J'ai toujours compté sur l'association de Graef pour protéger le royaume. Il fallait un peu de magie. Mais ces dernières années, nous l'avons vu, la magie peut se retourner contre nous. Crois-tu que les tyrans utilisateurs de la magie ont disparu avec Ibytrem Qurth ? Je voulais le croire, moi...mon ultime erreur.

Havor : Vous pensez donc que je collabore avec des traîtres ?

Dotos : C'est sûr et certain. Des personnes qui prétendent agir pour le bien du peuple, mais qui sont en réalité des traîtres qui leur poignardent le dos. Graef ne sera pas en sûreté tant que tu ne l'auras pas découvert. Tu dois agir vite.

Havor : Vous voulez que j'élargisse mon enquête ?

Dotos : Tu penses que le déserteur de l'association est parti pour la secte ? Si tu le retrouves, tu retrouvas forcément ses complices et les infiltrés, par la même occasion.

Havor : Vous avez raison. Je comprends mieux.

Dotos tousse à plusieurs reprises et crache même du sang.

Talia : Père, non !

Havor : Tenez bon, monseigneur ! Vous devez survivre ! Pour le bien du royaume !

Dotos : Tant qu'il restera des personnes comme toi, mieux le royaume pourra se porter. J'ai foi en toi, Havor. Peux-tu accomplir cette mission ?

Havor : Je poursuivrai mon enquête sur la désertion de Garv jusqu'au bout. Ne mourrez pas, je vous en supplie.

Dotos : Nous devons tous mourir un jour, je pense avoir régner suffisamment longtemps. Je dois laisser ma place à ma fille Talia. Elle s'occupera bien du royaume. Moi, je serai avec ma première femme, mon frère, ma nièce, mes proches, les hommes et les femmes qui sont morts pour moi. C'est mieux ainsi.

Menia : Père, vous pouvez encore survivre !

Dotos : Je crains que non...

Havor : Seigneur, je vous garantis que je vais désormais donner corps et âme pour l'accomplissement de cette mission ! Je vais vous rendre honneur !

Dotos : Bonne chance, Havor, je compte sur toi.

Havor : Je vous laisse avec votre famille. Ils doivent se préparer au pire.

Havor laisse le seigneur Dotos avec ses enfants : il quitte la pièce puis parcoure le chemin qu'il a pris pour venir en sens inverse. Dès qu'il a quitté le château, il traverse les rues pour rentrer à la base de son association. Au beau milieu de son trajet, il tombe nez à nez avec Bronn.

Bronn : Bonjour, lieutenant ! Je vous cherchais.

Havor : Tu étais à la capitale pour boire, non ?

Bronn : Ecoutez, j'essaie d'accompli mon travail sérieusement. Arrêtez de me juger ainsi, je suis de bonne foi. On m'a dit que vous étiez conviés au château des seigneurs, donc j'ai essayé de vous trouver dans les environs.

Havor : Que veux-tu ?

Bronn : Je pense que vous n'êtes pas parano. Il y a bien un danger qui règne à Graef. Je sais que vous menez une enquête à ce sujet et je me méfie de plus en plus de certains de mes compagnons, donc laissez-moi enquêter avec vous !

Havor : Tu n'es pas un enquêteur, Bronn. Tu es un berserker, tu ne sais que boire et combattre.

Bronn : Vous avez un problème avec les non-mages, comme tous les lieutenants. Les gens comme moi veulent aussi le bien du royaume ! C'est le nôtre aussi !

Havor : C'est bien gentil, Bronn, mais c'est une enquête purement personnel. Je ne veux impliquer personne là-dedans.

Bronn : Mais savez-vous où ça va vous mener ?

Havor : Je l'ignore. Ce que je sais, c'est que tu ne mettras pas ton grain de sable là-dedans. Ni toi, ni personne d'autre.

Bronn : Vous ne pouvez pas rester seul indéfiniment !

Havor : Je crains que si. Pour éliminer les ennemis tapis dans l'ombre, je devrais moi-même aller dans l'ombre. Je ne veux pas entraîner personne là-dedans. A présent, laisse-moi.

Havor termine la discussion en laissant Bronn vexé sur le milieu de la rue. Son chemin se termine à la base de l'association de Graef où il poursuit son enquête et espère enfin trouver la position de Garv.
Seule dans son lit, Thedina a dormi pendant toute la nuit, jusqu'à une heure après l'aube qui est de plus en plus tardive en cette saison. Après avoir fait un rêve délicieux, elle est tombée par terre de son lit, nue, puisqu'elle dort comme ça, en voulant serrer sa maîtresse dans ses bras, oubliant qu'elle était dans sa chambre.

Thedina : Cette chute m'a bien réveillé ! Ah, c'était stupide de ma part...

Ce disant, elle se relève, va chercher ses vêtements dans ses tiroirs et les enfile. En s'habillant, elle médite sur son rêve.

Thedina : J'ai encore cru que Shanarie était à mes côtés cette nuit. On ne peut pas braver les interdits toutes les nuits. Après tout, avec le retour d'Ithon et d'Erica, le lieu est assez peuplé. Je ne leur en veux pas, mais ils sont issus de familles où ils ont certaines traditions et c'est normal qu'ils ne soient pas aussi tolérants que Garulf. D'un côté, ils ont d'autres problèmes...C'est aujourd'hui qu'ils repartent. Il faut que je sois là pour eux.

Après avoir enfilé ses vêtements, la jeune femme met son armure et accroche son épée à sa ceinture. Quittant sa chambre, elle parcourt les couloirs et tombe nez à nez sur Daruca et Tina non loin de la salle principale. Il semblerait que la patrouilleuse et la jeune archère discutent ensembles.

Pseudo supprimé
Niveau 10
15 mars 2014 à 19:03:07

Tina : Il est mignon, ce chimpanzé ! Je peux le caresser ?

Daruca : Vas-y. Jald est domestiqué mais il n'a pas pour autant perdu ses qualités d'animal sauvage. Il est gentil avec ceux qui sont gentil avec moi.

Tina applique sa main dans le sens du poil du chimpanzé et l'animal prend plaisir à ces caresses.

Tina : Finalement, Daruca, as-tu des conseils à me donner ? Tu as le double de mon âge, tu dois mieux t'y connaître que moi.

Daruca : Ne dis pas ça ! Je t'ai vu t'entraîner hier, tu te débrouilles très bien. L'archerie n'est pas mon domaine principal, je suis patrouilleuse, je ne peux pas demander de conseils en plus que ta tante.

Tina : Ma tante Erica se débrouille bien mieux que moi.

Daruca : Erica a une quinzaine d'années de plus que toi. Tu es issue d'une famille d'archers, tu as ça dans le sang.

Tina : Je sais, mais j'ai encore peur d'aller sur le terrain...

Daruca : Quand on y est, on n'y pense pas. C'est avant et après qu'on a peur.

Rangeant ses dernières flèches et fléchettes dont elle vient de se réapprovisionner pour l'étape finale, la patrouilleuse remarque l'arrivée de son lieutenant.

Daruca : Bonjour, lieutenant.

Thedina : Je suis rassurée de voir que vous n'êtes pas encore parti !

Daruca : Nous n'allons pas tarder. Tina voulait juste faire connaissance avec moi et avoir quelques conseils, par la même occasion.

Tina : Contente de vous voir, lieutenant ! Et encore merci de m'avoir acceptée parmi vous !

Thedina : C'est tout à fait normal, Tina ! Depuis que Shanarie est maîtresse, nous acceptons quasiment tout le monde ! Comment pouvions-nous refuser une Namel alors que ta tante est lieutenant ici ? C'aurait été un affront !

Tina : Je vais essayer de ne pas vous décevoir.

Daruca : Je suggère d'y aller. Les lieutenants ne doivent pas s'impatienter.

Daruca, Tina et Thedina parviennent rapidement à la salle principale où la troupe principale s'est rassemblée. Shanarie fait face à Ithon et Erica qui viennent faire leurs adieux. Après quelques jours de repos, l'ancien chevalier en a profité pour aiguiser son épée tandis que l'archère s'est réapprovisionné en flèches, comme tous les archers de l'expédition, notamment Claunor et ses nombreux amis, dont Jeina. Les guerriers sont aussi présents, Prene est fidèle à son poste et son ami Hadid a décidé de le rejoindre. Aussi, les berserkers sont plus présents que jamais : Sylvain, Toru et Itard sont motivés et équipés de leurs armes et armures habituelles.

Daruca : Me voilà. Désolée du retard.

Hadid : Tu n'es pas en retard, tout le monde n'est pas encore arrivé. Nous devons être une trentaine.

Tina préfère observer le groupe de loin, Thedina se place à côté de Shanarie et lui caresse doucement et discrètement le dos et Daruca se place à côté d'Erica pour pouvoir faire se demande.

Daruca : Avant que nous partions, lieutenant, je peux vous demander quelque chose ?

Erica : Tu peux.

Daruca : Cet assaut final risque d'être dangereux et sans Dralos, il faut quelqu'un pour faire l'éclaireur.

Erica : Nous avons peu d'espions qui nous accompagnent, c'est vrai.

Daruca : Jald est parfaitement capable de remplir ce rôle. Personne ne se méfiera d'un singe et comme je le suis très proche, je serai capable de traduire ses gestes et ses mimiques pour tout le groupe. C'est un chimpanzé intelligent, vous savez.

Erica : Je n'en doute pas, l'utilité des animaux n'est plus à prouver. C'est accepté !

Daruca : Merci beaucoup !

Pendant que la patrouilleuse se remet à sa place dans le groupe, Erica revient à côté d'Ithon afin de communiquer ses dernières paroles à sa maîtresse.

Shanarie : De tout mon cœur, je vous souhaite bonne chance.

Ithon : Nous avons des renforts. Avec une bonne coopération, nous pouvons y arriver !

Thedina : J'aurais voulu vous accompagner. Cette mission vous tient tellement à cœur...

Ithon : Thedina, ton rôle est ici. Les chevaliers déchus doivent être rayés de la carte et c'est à nous de nous en charger. Nous y sommes presque.

Shanarie : Un groupuscule entier démantelé...le royaume ne demeurera pas indemne. Rassurez-vous, je m'occuperai de tout ce qui est administratif.

Ithon : Il faut d'abord que nous réussissions cette mission. Nos chances de réussite ne sont pas si élevées que ça.

Erica : Beaucoup d'entre nous risquent de ne jamais revenir. J'espère que nous sommes préparés à ça.

Shanarie : Ils sont avec vous. Ils ne risquent rien.

Ithon : Je n'en suis pas sûr, je préfère douter.

Ithon se retourne et capte l'attention des siens. Erica suit le mouvement.

Ithon : Etes-vous prêts ?

Un berserker : Nous le sommes, lieutenant. Nous l'avons toujours été.

Ithon : Les chevaliers déchus ont été considérablement affaiblis. Nous ne devons pas relâcher notre attention pour autant. Un dicton dit qu'il est plus facile de mourir que de naître, mais il en va de même pour chacun d'entre nous. Nous avons perdu beaucoup et pour le moment, nous avons peu gagné. La menace est réduite, mais elle est toujours présente. Avec le temps, nous n'avons ni appris leurs objectifs précis, ni découverts la raison de leur formation, en revanche nous les avons démantelés petit à petit. La fin approche. Nul doute qu'ils ont eu le temps de se développer à l'est et que malgré leurs pertes, ils seront plus puissants que jamais. Nous formons une équipe soudée et puissante et nous ne devons pas faillir. Personne ne sortira indemne de cet affrontement. Avec vous, nous pourrons en sortir victorieux. Soyez tenaces, soyez audacieux, soyez justes ! Nous l'emporterons de cette manière.

Les troupes motivées, Ithon n'a plus rien à dire et suivi de son archère de partenaire, on le laisse se diriger vers la sortie.

Ithon : C'est le moment décisif. Allons-y.

Erica : Il sera facile d'éliminer des hommes. Une idéologie, ça le sera moins.

De nouveau, le groupe quitte la base et l'association se retrouve amputé temporairement, si pas définitivement, d'une trentaine de membres actifs et utiles à toute la communauté. Ils sont cependant convaincus que leur absence leur permettra de rendre l'association meilleure et le royaume plus sûr. Si la dernière fois, ils sont partis au sud, cette fois-ci, c'est bel et bien à l'est qu'ils vont, près de la frontière de ce royaume avec Graef et la mer. Dès qu'ils sont partis, Thedina ressent comme un vide.

Thedina : L'association va être vide sans eux.

Shanarie : Préfères-tu que le royaume se perd ?

Thedina : Pas du tout ! Je sais que c'est une nécessité...

Tina : J'espère que je ferai des mission de telles envergures quand je serai plus expérimenté !

Thedina : Chaque chose en son temps, Tina. Tout le monde n'a pas la chance d'être gradée aussi rapidement que moi. Tu dois encore t'entraîner et commencer par les missions les plus simples.

Tina : Vous avez raison, je vais m'y recoller !

La jeune archère court jusqu'à la cour pour poursuive son entraînement. Alors que la salle se vide, Shanarie pousse un soupir.

Shanarie : Le travail m'attend. Gérer une association, ce n'est pas facile tous les jours.

Thedina : Tiens, les responsables ne sont pas venus ?

Shanarie : Ils ont beaucoup de travail. Et puis, certains comme Ragnarok sont allés voir l'état de Nageth.

Thedina : J'espère que Ragnarok l'aidera à se rétablir.

Shanarie : Ragnarok a quelques talents en médecine et je suis contente d'avoir un élément comme lui. Avec lui, notre patrouilleur ira mieux.

Thedina : Je vais aller l'épauler. Nageth mérite aussi un soutien psychologique et je pense que c'est à moi de le lui apporter.

Shanarie : Nous nous retrouverons bientôt.

Chacune retourne aux tâches qu'elles se sont confiées. Plusieurs soucis doivent être réglés dans l'association et d'aucuns ne se méfient de l'ombre qui plane sur eux.
Le discours de Korus en a convaincu beaucoup. En privé, ses partisans qui ont décidé de le suivre lui ont dit, ces derniers jours, qu'ils l'accompagneraient où qu'il aille pour sauver Elyse. Le problème, c'est qu'à l'association d'Unukor, depuis quelques jours, la sécurité est sans cesse renforcée. Le maître Tordin semble mener tout ce monde à la lettre. Lorsque Ingmar emmène un prisonnier au bureau, Korus le suit discrètement. Dès que l'archer entre dans la pièce, le prisonnier vêtu de haillons et blessé un peu partout crache par terre.

Tordin : Ingmar, qui est ce type ?

Ingmar : Il se fait appeler Orasil Grand-Bras. Il se serait battu lors d'une bagarre dans une auberge d'Adroder.

Orasil : Ca peut arriver à tout l'monde, quand même ! On avait beaucoup bu et on s'aimait pas trop !

Ingmar : Tu as déclenché intentionnellement cette bagarre et tu as blessé quatre personnes, dont une gravement.

Orasil : Fallait pas m'chercher !

Tordin : Que veux-tu que je fasse de lui, Ingmar ?

Ingmar : C'est à vous de décider de son sort. Vous êtes le maître de la justice d'Unukor. C'est un message dont le chef de la prison et le magistrat m'ont fait part.

Tordin : Je dois décider de sa punition ? Ca, c'est intéressant...

Ingmar : Il vaut mieux lui donner une punition assez sévère. Il faut montrer l'exemple aux autres. La capitale de ce grand royaume est censé être civilisée et pourtant, les bagarres se multiplient.

Tordin se met en face de Orasil menotté.

Orasil : 'Tain je passe devant la justice pour une bagarre, c'est ridicule !

Tordin : La loi, c'est la loi, bonhomme. Il faut la respecter.

Orasil : J'ai aucun compte à t'rendre, mon gars !

Tordin : Tu n'as pas à me parler ainsi. Je suis Tordin Igran, maître de l'association d'Unukor et de la justice de ce royaume !

Orasil : J'me moque de qui t'es !

Tordin : Bien...très bien. Et de ça aussi, tu te moques ?

Tordin serre sa main gauche contre le pommeau de son épée. Si Orasil pensait qu'il s'agissait d'une simple provocation au départ, sa tête vole assez rapidement, détachée de son cou par l'arme de Tordin.

Pseudo supprimé
Niveau 10
15 mars 2014 à 19:04:41

Ingmar : Mais qu'avez-vous fait, maître ?

Tordin : Crois-moi, si ça ne les fait pas arrêter de se battre, il faudra tous les tuer jusqu'au dernier.

Ingmar : Vous n'avez pas le droit de tuer un homme pour ce motif !

Tordin : Je suis la loi, je suis la justice. Qui va m'en vouloir d'avoir tué un petit ivrogne du peuple ? Va plutôt donner son corps aux corbeaux, peut-être qu'il servira enfin à quelque chose après sa mort. Je garde sa tête, c'est toujours un moyen de persuasion.

Doucement, l'archer porte le corps et descend les escaliers hors du bureau, comme embarrassé de devoir donner une explication aux siens. Korus, qui a tout écouté, semble vouloir intervenir, mais deux personnes rentrent dans le bureau. La première, il la reconnaît, puisque c'est Jicella, qui vient apparemment une nouvelle fois rendre ses comptes à son maître. Le deuxième est un homme qu'il n'avait jamais rencontré : massif, il porte une armure de plates de la tête au cou et son crâne rasé est orné d'un caque à cornes. Il porte deux haches d'armes. Korus prédit à l'avance que c'est un homme dangereux.

Tordin : Jicella, Henrik Arnald, vous voilà.

Henrik : Grumf.

Jicella : Pourquoi vous nous avez appelé ?

Tordin : Mes collaborateurs auraient retrouvé les traces d'Elyse. On l'aurait aperçu près du fleuve, au sud-ouest de Dagoni, près de la frontière.

Jicella : C'est une bonne nouvelle ! Elle ne pouvait pas se cacher éternellement !

Tordin : Henrik, tes compagnons chasseurs de primes sont prêts ?

Henrik : Ouais.

Tordin : N'oubliez pas : vous me rapportez sa jolie tête ainsi que celle de son mystérieux libérateur et je vous confierai les 100 000 pièces d'or pour tout votre groupe.

Henrik : Seulement ?

Tordin : C'est déjà beaucoup. Après, c'est toi le chef. Si tu veux, tu peux garder tout pour toi.

Henrik : Je le ferai.

Tordin : Tu feras ce que tu veux, mais tu n'auras rien tant que je n'aurais pas eu une preuve de leur mort.

Henrik : On vous l'apportera, on vous l'jure.

Tordin : Mettez-vous en route sans plus tarder. La route sera peut-être semée d'embûches et cette garce peut vite changer de position.

Jicella : Est-ce que je peux les accompagner ? Pour avoir ma revanche !

Tordin : Je sais que tu as envie de quitter ce milieu rempli d'incapables et d'hypocrites, mais ton rôle est ici, Jicella. Pour tuer Elyse et Thane, j'ai besoin de personnes fortes au combat.

Jicella : Comme vous voudrez, maître. Tu as entendu, Henrik, va rejoindre tes compagnons ! Le temps presse !

Si Henrik presse le pas pour sortir, Jicella prend son temps et elle exprime à la fois un air moqueurs et de dégoût lorsqu'elle aperçoit la tête d'Orasil qui roule sur le sol du bureau. Une fois qu'eux deux sont bien éloignés et Korus aussi, il dit :

Korus : Tu n'as aucune avance sur moi, Tordin.

Cependant, le lieutenant a à peine le temps d'exécuter quelques pas qu'il est interrompu.

Ingmar : Ne crois pas si bien dire.

Korus : Qu'est-ce que c'est ?

Lentement, il tourne sa tête vers la gauche. Ingmar a une flèche encochée dans son arc et il vise son collègue à quelques centimètres de son visage.

Korus : Tu veux participer au meurtre d'un innocent de plus, Ingmar ?

Ingmar : Tu complotes contre le maître.

Korus : J'agis pour le bien de tous. Pose ton arc.

Ingmar : Les ordres du maître sont clair, je dois t'empêcher de...

Korus : Sauver Elyse ? Ingmar, tu es quelqu'un d'intelligent, Elyse n'est pas responsable du meurtre de notre ancien maître, c'est flagrant que c'est Tordin qui l'a fait pour s'approprier le pouvoir !

Ingmar : Je lui dois ma place. Si je me mise mes chances de ton côté, je risque de perdre beaucoup.

Korus : Ce sera encore pire si tu restes allié avec Tordin. Je te promets que tout va rentrer dans l'ordre, mais tu dois d'abord me laisser partir.

Ingmar : Je ne sais pas si c'est une bonne idée. Peut-être qu'ici aussi, la loi du plus fort compte. Tordin est plus fort que nous.

Korus : C'est ce qu'il essaie de faire croire. Regarde ce qu'il essaie de faire de toi.

Ingmar : Fais-tu allusion à quelque chose en particulier ?

Korus : Le fait de transporter le corps d'un innocent tué par le maître censé apporter une justice honorable et juste, telles sont les valeurs d'Unukor. Comment t'ont-ils regardé ? Comme le sauvage que tu étais ou comme le chien servile de Tordin ?

Ingmar : Je n'aime pas comment tu me parles.

Korus : C'est à lui qu'il faut dire ça.

Ingmar : C'est vrai qu'il ne me traite pas de la meilleure des façons...

Ingmar baisse son arc et remet sa flèche dans son fourreau.

Ingmar : Je vais faire comme si je ne t'avais pas vu fouiner.

Korus : Sage décision.

Le lieutenant est plutôt content, quand son chemin se sépare de celui de l'archer, d'avoir trouvé un accord certes trop facile à son goût, mais qui n'a pas abouti à un mort de plus, ce qui est bien pour Korus.
Détenteur de l'un des plus grands titres parmi les assassins, Snekor le sinistre n'a nullement l'intention de s'en arrêter là. La tête de Drulan Enil, anciennement héritier du royaume d'Haeli, est ornée sur une pique dans ses pièces personnelles mais ce serait une tête bien inutile si sa mort n'en entraînerait pas d'autres. Possédant les informations nécessaires, la lente mais sûre infiltration de Keinnor pour la prise de pouvoir peut donc commencer. Dès lors, le maître des assassins organise une nouvelle réunion. Ces meilleurs assassins sont présents, parmi lesquels Thele, Hiden, Diker, Luder, Jercin, ses alliés de taille et aussi Aero, Haldir, Nost et Tira, ses alliés proches. Une vingtaine d'assassins sont avec lui, plus fidèles que jamais à leur poste, pour cette mission qu'ils avaient tant attendue. Dans la même pièce qu'autrefois, ils sont tous assis, ou debout pour les assassins les plus secondaires mais pas oubliés pour autant, le long de la table. Du bout, Snekor domine : tenue imposante, dagues affûtées, nouvelle corde pour sa corde à lame, accessoires qui l'aideront pour sa mission qu'il mènera, action qui ne l'empêchera pas de participer. Il connaît le plan et sans plus attendre, il le communique à ses alliés pour que ces derniers l'exécutent à la lettre.

Snekor : Nous pouvons exécuter le plan final. Vous avez attendu des années et vous êtes venus pour ça : assassiner les dirigeants pour fonder un nouvel ordre. Nul doute que nous pouvons y arriver, même si pour l'instant, aucune des confréries n'est réussie. Nous avons de nombreux atouts dans notre manche.

Haldir : Nous avons tué Drulan Enil, l'héritier et l'homme qui devait être seigneur après ses parents. Nous avons appris qu'il venait d'avoir un fils, ce qui est compromettant.

Snekor : Avec la plupart d'entre vous, j'ai calculé mes plans. Nous avons éliminé beaucoup de personnes dangereuses : des barons, ducs, duchesses, vassaux des seigneurs, beaucoup ont péri. Nous avons le champ libre pour attaquer maintenant.

Luder : Vraiment ? Peut-être que nous nous précipitons trop...

Nost : Cette confrérie existe depuis des années, Luder. Nous avons assez attendu.

Snekor : Tout juste.

Duker : Ce qu'il voulait dire, je crois, c'est que la capitale est bien protégée.

Snekor : C'est exact. Trois choses protègent la capitale : ses fortifications elles-mêmes, l'association d'Haeli et l'armée.

Thele : L'armée et l'association auraient pu être éliminés lors de la guerre des trois royaumes.

Snekor : Ne revenons pas là-dessus. Nous avions une occasion de nous débarrasser du mal et nous avons échoué. Aujourd'hui, nous avons une opportunité. Ne la gâchons pas.

Une assassin : Vous pensez donc que nous pouvons nous débarrasser des trois en même temps, maître ?

Snekor : J'en suis même certain. Drulan nous a confié malgré lui des moyens de s'infiltrer en toute discrétion dans la capitale par des passages secrets, et l'armée, selon les rumeurs, restent affaiblies par rapport à celle de Graef, par exemple.

Aero : Il reste le cas de l'association d'Haeli.

Snekor : Il faut éliminer Shanarie, le reste suivra.

Aero : Je n'en suis pas sûr. Un maître peut facilement être remplacé.

Snekor : Et si il ne reste plus personne pour diriger ? C'est bien ce que j'ai l'intention de faire. La démanteler, faire fuir ses occupants. Je reviendrai là-dessus plus tard.

Hiden : Et où sont ces passages secrets ? Cela pourrait nous aider pour l'infiltration de Keinnor.

Snekor : J'ai réussi à me procurer une carte détaillée de la capitale et de ses murailles. Selon les indications de Drulan, j'ai placé des indications des passages secrets.

D'un meuble, Snekor se saisit d'une carte enroulée. Il retourne à sa place et il déroule le plan lentement. Ensuite, le maître laisse le temps aux siens pour découvrir les emplacements des passages secrets.

Tira : Il y en a quatre ?

Snekor : Exactement. Il va donc falloir diviser nos forces. Avec un certain nombre d'assassins, j'infiltrerai la capitale par le nord-est.

Haldir : Reste à espérer que ces fameux passages ne soient pas connus des gardes et ne soient pas surveillés.

Snekor : Nous le découvrirons une fois là-bas, nous prendrons tout de même nos précautions. Haldir, en plus d'avoir de nombreuses capacités, notamment ta compétence à l'archerie permettant de tuer discrètement à distance, tu es un meneur d'hommes. Tu infiltreras la capitale par le passage au sud-est de la capitale, avec le même nombre d'assassins que moi, bien entendu.

Haldir : Aucun problème.

Snekor : Pour l'entrée sud-ouest, je pense à toi, Thele. Penses-tu être à la hauteur ?

Thele : Je vous suis fidèle jusqu'au bout, maître, et je vous obéirai.

Snekor : Et pour finir, Diker, te sens-tu de taille à aller au passage nord-ouest ?

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Niveau 10
15 mars 2014 à 19:06:13

Diker : C'est comme si c'était fait.

Snekor : Bien. Pour le reste, c'est à vous de vous débrouiller. Selon mes sources, ses passages mèneraient au château des seigneurs et ils ont été creusé par Rhemas pour pouvoir s'enfuir lors d'une éventuelle attaque. Après sa mort, ces passages ont fini par être oubliés par ses successeurs. Les siècles se sont écoulés et cette invention censée les protéger va se retourner contre eux. Nous nous rejoindrons là, assassinerons tous ces nobles sauf avis contraire et nous prendrons le pouvoir. Les deux autres opérations devront se dérouler en même temps. Des questions ?

Hiden : Oui ! Pourquoi je ne mène aucune opération ?

Snekor : C'est très simple, Hiden. Tu ne pars pas avec nous. Tu restes ici pour gérer la confrérie et donner des missions aux quelques-uns qui resteront.

Hiden : C'est ridicule !

Snekor : Je ne vois pas pourquoi. Tu voulais être maître et je te donne l'opportunité de diriger en mon absence. Tu devrais être content.

Hiden : Je me contenterais de ça.

Comme on ne pose pas d'autres questions, Snekor clôture la réunion.

Snekor : Nous partirons demain. Choisissez bien les hommes qui vous entourent. Vous pouvez disposer.

Les assassins choisis s'exécutent tous et pour la plupart, une espèce de satisfaction et d'impatience se traduit par leurs gestes.

Snekor : Nost, Tira, Aero, restez ici. Je dois encore vous parler.

Les trois assassins désignés reviennent au milieu de la pièce pendant que les autres assassins sortent. Dès qu'ils ne sont plus qu'eux quatre, le maître leur confie ses plans spécifiques.

Snekor : J'ai d'autres projets.

Tira : Ah, vous n'avez pas oublié l'armée !

Snekor : Bien sûr que non. Puisque vous vous proposez si gentiment, Nost, Tira, vous vous séparerez de notre groupe à point nommé pour attaquer et démanteler l'armée d'Haeli.

Nost : C'est ce que nous voulions. Quels sont les consignes ?

Snekor : Le siège de l'armée se trouve un peu à l'ouest de la capitale, vous ne pouvez pas la rater. Bien sûr, vous avez beau être un duo hors-pair d'assassins, comme j'ai pu le constater depuis longtemps, et vous aurez beau avoir d'autres de mes hommes à vos côtés, vous jeter directement dans la mêlée des soldats, aussi faibles et insignifiants soient-ils, ne vous garantira pas un long plaisir à entendre la lame pénétrer la chair. Restons donc dans une optique d’infiltration simple. Vous saurez vous débrouiller, et ils n'y verront que du feu... si j'ose dire. Brûlez tout le bâtiment à la fin de l'entreprise, et bien sûr n'oubliez pas de tuer les chevaux et d'enterrer les armes, ou les laisser couler au fond de l'eau... Soyez créatifs. Mais avant tout, tranchez le commandant en chef. Sans lui, l'affaire sera déjà réglée d'avance. Ce sera délicat, mais avec les meilleurs hommes, vous pourrez y arriver.

Nost : C'est compris.

Tira : Ce sera tout ?

Snekor : Ce sera tout. Vous pouvez disposer et vous préparer.

Nost et Tira saluent leur maître et après quelques secondes, il ne reste plus qu'Aero et Snekor.

Snekor : Aero, j'ai quelque chose de spécial à te confier.

Aero : C'est moi qui dois le faire ?

Snekor : Oui. Tu dois retourner à l'endroit d'où tu viens.

Aero : Je n'ai pas cette impression d'être totalement fidèle aux assassins. Si j'y retourne, j'ai peur de ne pas y arriver.

Snekor : Tu es resté plus longtemps que là-bas. L'association d'Haeli est perdue depuis la guerre, c'est un fait, il faut lui porter le coup de grâce.

Aero : Je ne suis pas d'accord. Shanarie a redressé la guilde comme personne.

Snekor : C'est pour ça qu'il faut l'assassiner. Elle morte, le reste suivra, comme je l'ai dit.

Aero : La précédente tentative a échoué, si je ne m'abuse.

Snekor : Avec toi, ce sera différent. Tu la connais mieux que tous les autres assassins. Tu sauras comment la guetter et l'égorger de manière magistrale.

Aero : C'est faux. Vous la connaissiez mieux que moi. Elle a été prisonnière ici pendant de nombreux mois et elle a réussi à s'échapper le jour où je vous ai rejoint.

Snekor : C'est parce que Leonas a été imprudent, mais comme il est mort, nous ne pouvons plus le juger. Ecoute, Shanarie est dangereuse et ma place est ailleurs, tu dois y aller.

Aero : D'accord, j'irai.

Snekor : J'ai confiance en toi.

Aero ne ressent pas la même satisfaction lorsqu'il quitte la pièce. Ce plan mis en oeuvre, Snekor n'a plus qu'à attendre le départ, c'est à dire le moment où il sera exécuté. Des centaines d'années passées, et enfin parvenu à un titre peu ordinaire, il détient désormais la clé ouvrant les portes d'une nouvelle ère: celle dont Rhemas lui avait parlé et qu'il aurait voulu voir apparaître, au lieu de cet ordre établi par ces seigneurs et intolérables successeurs à son ami défunt.
Oella pense avoir une longueur d'avance sur tout le monde puisque son double jeu, à savoir maîtresse de la secte de la magie oubliée et lieutenant de l'association de Graef. Toutefois, la mort de Gial l'oblige à revoir ses plans. Cette nuit, elle réunit successivement ses meilleurs mages dans sa salle favorite, ornée par la sphère de verre en son milieu, pour revoir les plans. Quand vient le tour de Betea, elle se confie plus.

Betea : Maîtresse.

Oella : Betea, la situation a changé. Je suis désolée, mais Gial est mort.

La mage ressent une certaine tristesse suite à l'annonce de ce décès.

Betea : Comment est-il mort ?

Oella : Suite à un duel contre Havor.

Betea : Havor l'a tué ? Vous n'étiez pas censés tenir les autres lieutenants en laisse ?

Oella : Havor est un cas à part, il ne m'aime pas et je ne peux exercer aucun contrôle sur lui. Il se trouvait par hasard au château des seigneurs et il a sauvé son seigneur d'une tentative d'assassinat. Ce pauvre Gial a dû le sous-estimer, je le plains, infiltré depuis si longtemps et si proche de notre but. Nous avons été retardés !

Betea : Cet homme m'a guidé dans les voies de la magie et m'a aidé à me faire passer pour morte. Sans lui, qu'allons-nous faire ?

Oella : Nous avons des nouveaux éléments. Garv, par exemple. Cet homme te plaît beaucoup, n'est-ce pas ? Pilan a bien fait de te l'amener.

Betea : On dirait que le destin veut que je m'occupe de tuer mon seigneur d'oncle moi-même.

Oella : Je ne pense pas. A la capitale, les rumeurs vont vite et Havor nous a rapporté que Dotos était souffrant et qu'il mourrait sûrement dans peu de temps. Oh, il a été nommé aussi protecteur de la famille Valien.

Betea : C'est ma cousine qui va prendre le pouvoir, dans ce cas. Talia a beau m'avoir mieux traité que son connard de père, le royaume se portera mieux si c'est moi qui dirige.

Oella : Tu le feras, patience. Nous serons bientôt chacun à notre place.

Betea : J'ai promis à Garv une place de seigneur. C'est lui que je veux à mes côtés pour diriger Graef.

Oella : Pourras-tu attendre encore un peu ?

Betea : J'ai déjà beaucoup attendu.

Oella : Nous avons de nombreux ennemis. Les gêneurs doivent être éliminés.

Betea : Qu'attendez-vous pour le faire ? Vous avez de nombreuses opportunités et la bonne place.

Oella : C'est encore trop tôt. Je dois pouvoir conserver ma position pendant encore un moment.

Betea : Je comprends. Je patienterai encore un petit peu...

Oella : Rassure-toi, Betea, bientôt, Graef sera à nous. Dès que nous nous serons vengées des hommes qui nous ont fait souffrir.

Betea : Il y en aura toujours.

Oella : Sur cette terre, oui. Cependant, il est simple de les éliminer les uns après les autres.

Betea : Si tout se passe comme prévu, alors je vais continuer de préparer Garv. Je vous laisse, maîtresse.

Oella : A bientôt, Betea.

Cette entrevue terminée, Betea quitte la salle. Quant à Oella, elle utilise un sort qui lui permet de voir à travers les murs. Grâce à cette vision, elle entrevoit l'extérieur et s'aperçoit que le jour va bientôt se lever. Elle se téléporte alors vers sa place d'infiltrée de l'association. Elle va dormir un peu et se réveiller au bon moment, et comme d'habitude, on ne se doutera de rien.

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Niveau 10
15 mars 2014 à 19:08:05

Le peuple de Dagoni semble savoir qui est réellement Rascor Lumimbis. Pendant toutes ces années, il a servi les seigneurs en tant que conseiller mieux que personne. Parfois, la vérité est juste plus complexe qu'on ne l'imagine. Le conseiller, âgé d'une cinquantaine d'années, est habillé comme un noble et la méprise marche pour la moindre petite personne innocente. Ce jour là, après avoir que les seigneurs de Dagoni l'aient dispensé de ses services, il a quitté le château pour se balader en ville. Une balade d'agrément, qu'il a dit, mais en réalité, c'est un plan complexe pour assassiner les seigneurs. Après être allé au vendeur de potions au nord de la ville, il est revenu vers le centre et c'est là que Thane l'a pisté. L'héritier du clan Naraka, après s'être séparé de l'érudit, d'Elyse et de Garulf a décidé de partir seul assassiner Rascor, car il est l'une des cibles de l'objectif donné par son père. Thane augmente petit à petit sa vitesse, tout en restant à bonne vitesse. Pris par la foule, il aperçoit au loin Rascor parler avec un jeune homme dans le coin de la rue.

Rascor : Te voilà, Harcred.

Harcred : Vous vouliez me voir, Rascor ?

Rascor : Je suis enfin prêt.

Hascred : Prêt pour...l'assassinat des seigneurs ?

Rascor : Tout à fait. Des années d'infiltration parmi eux. J'ai été un brillant conseiller, j'ai agi pour le bien de cette ville sans vraiment le vouloir et j'ai mijoté en secret le plan pour les tuer en toute discrétion.

Hascred : Selon nos méthodes, il suffit de les égorger.

Rascor : Je ne suis pas comme toi, Hascred, de la vermine d'assassin qui se tapit sous le sol de la ville.

Hascred : C'est pour nous que vous faites ça.

Rascor : Pas seulement.

Hascred : Répétez. Qu'est-ce que vous voulez dire ?

Rascor : Qu'importe, j'ai mes propres objectifs et certains sont en commun avec les vôtres. A l'aide d'une alchimiste, j'ai fabriqué un puissant poison incolore. Une goutte dans une boisson inoffensive et le poison détruit la personne de l'intérieur. Efficace, non ?

Hascred : N'oubliez pas que les seigneurs ont un goûteur.

Rascor : Peu de temps après que je sois arrivé, j'ai assassiné leur goûteur de l'époque et fait passer ça pour un accident. Il se trouve qu'après, je me suis proposé comme nouveau goûteur. J'ai testé le poison sur la botaniste qui m'a aidé : ça l'a tué. Ensuite, pour que mon plan soit opérationnel, j'ai fabriqué un antidote. J'ai tenté le tout pour le tout et je l'ai bu juste avant de boire le poison. J'ai survécu et il en sera de même lorsque je les tuerai. Quelques gouttes dans leur vin et il ne restera plus rien d'eux.

Hascred : C'est un plan parfait ! Notre maîtresse va être contente !

Rascor : C'est surtout moi qui serai satisfait. A présent, laisse-moi, ces pourritures ont bien assez vécu.

Hascred : Bien sûr.

L'assassin Hascred, qui se fait passer pour un citoyen, revient dans la foule pendant que Rascor s'éloigne en accélérant la cadence. Sans éveiller les soupçons, son poison est rangé dans sa sacoche et certains des citadins qui le reconnaissent dans cette rue fort fréquentée le saluent. Thane a de nouveau le champ libre puisque de ses yeux, il s'aperçoit que Rascor n'est plus avec personne et qu'il peut l'assassiner de manière fourbe avant de s'enfuir. Pour passer la masse de citoyens, il se transforme de nouveau en fumée.

Hascred : Hein ? Qu'est-ce que c'est que ça ?

Tuer sa cible publiquement. C'est une action risquée mais Thane n'a pas le choix, c'est sa dernière opportunité avant que Rascor ne rentre au château et ce dernier n'a jamais emprunté d'autres chemin que les lieux publics. Quant Thane est juste derrière lui, il reprend son apparence normale et fait apparaître son zabantô.

Thane : Tu ne tueras plus personne.

Tenant fermement son arme, il l'empale par le dos et un trou béant se forme dans le torse de sa cible, surpris et hurlant de douleur. Le sang coule à flots, les citoyens commencent à paniquer, même si certains d'entre eux ont l'habitude des attaques publiques.

Rascor : Tu ne pourras pas nous arrêter, c'est trop tard.

Thane : Vous ne nuirez plus à ce que j'ai juré de protéger.

Avant que les gardes n'aient pu se saisir de lui, Thane disparaît comme il est venu et nul ne peut l'attraper. A la place, les gens s'agglutinent envers ce qu'il considère comme un pauvre conseiller assassiné. Lorsque le premier garde vient voir son corps baignant dans son sang, il est déjà mort. Autant dire que la nouvelle se propagera rapidement. Après qu'il quitte la ville, espère Thane. Quant à Hascred, complice de Rascor, il a assisté à la scène impuissant et a préféré ne pas intervenir contre une force surnaturelle de ce type. Il préfère s'éclipser discrètement et revoir tous les plans qu'il avait établis jusqu'à présent.
Nageth va bientôt se réveiller. Les médecins et les responsables qui sont venus sont formels. En revanche, ils garantissent que son état mental est très instable. C'est donc Ragnarok et Varnir qui sont chargés de son réveil, étant un peu spécialisés dans ce domaine. Thedina a décidé d'assister à son réveil, car elle est très attachée à ce pauvre patrouilleur. Après avoir aidé Shanarie à compléter sa biographie dans le livre des différents maîtres de l'association d'Haeli, en y ajoutant notamment la lutte contre les chevaliers déchus, elle y est allé à point nommé. Bien que ce soit le coucher du Soleil, les deux responsables ont pensé qu'ils devaient être réveillés à ce moment-là. Quand le lieutenant entre dans la chambre, Ragnarok et Varnir sont déjà là, de part et d'autre du lit. Nageth ne paie pas de mine : sa tête repose sur deux oreillers et affiche toujours un air triste, bien qu'il soit endormi.

Ragnarok : Vous voilà, lieutenant. Nous ne voulions pas le réveiller sans vous.

Thedina : Vous pouviez le faire, mais je tiens à voir comment il est. Il a besoin de notre aide.

Ragnarok : Un conseil : placez-vous bien devant lui, c'est là que vous aurez la meilleure vue. C'est ce qu'il faut.

Thedina prend place à l'endroit désigné : juste en face du lit. Ensuite, il ne lui reste plus qu'à guetter le moment idéal et en attendant que ce moment arrive, elle reste attentive. Ragnarok poste un genou à terre et pose sa main sur les vêtements légers du patrouilleur endormi. Il adresse un signe de la tête à son disciple.

Ragnarok : Vas-y, tu peux le réveiller. Doucement.

Varnir : Je vais m'appliquer.

Le vieux responsable secoue légèrement le vêtements de Nageth tandis que Varnir applique sa main gauche sur le visage du patrouilleur et secoue légèrement son épaule.

Thedina : Ses paupières oscillent !

Nageth bouge légèrement. Ragnarok et Varnir restent en contact avec lui jusqu'à ce qu'ils ouvrent les yeux.

Thedina : Nageth ! Te voilà de retour parmi nous ! Comment vas-tu ?

Nageth : La forêt...

Thedina : Quoi ?

Le patrouilleur murmure d'abord des sonorités totalement incompréhensibles. C'est ensuite que son volume vocal augmente, son débit ralentit et que ses mots commencent à prendre du sens.

Nageth : La forêt...nous y étions...Udille et moi...attaqués...

Thedina : Calme-toi ! Tu n'es pas obligé de penser à ça ! Je sais que c'est difficile pour toi, mais...

Nageth : Ils l'ont tué...ma partenaire...j'ai pris le corps, me suis enfui...j'ai cru qu'ils me rattraperaient...ils ont dit...qu'ils nous tueraient tous...

Varnir : Ragnarok, il m'inquiète de plus en plus.

Nageth : Tous ! Ils vont tous nous tuer !

Ragnarok : Retiens-le, vite !

Mais Nageth développe une sorte de force surhumaine et se libère de l'emprise des deux responsables. Pour ce faire, il mord la main de Varnir.

Varnir : Aaaaah !!!

Il pousse ensuite le responsable qui se cogne la tête contre le meuble à côté et bondit hors de son lit, avec un énergie impressionnante.

Thedina : Arrête-toi, Nageth !

Varnir étant assommé à cause du coup, il ne peut plus rien faire. Quant à Ragnarok, il contourne le lit pour l'arrêter. Thedina essaie de rester pacifique et agite ses bras pour l'arrêter par les mots. Le patrouilleur ouvre un tiroir de l'un de ses meubles et il se trouve qu'il y a une épée rangée dans ce tiroir. Il se saisit de l'épée mais laisse le fourreau à l'intérieur.

Nageth : N'approchez pas !

Ragnarok : Il suffit, Nageth ! Etre violent avec nous ne résoudra pas tes problèmes !

Thedina : Il fallait l'éloigner de tous les objets dangereux ! Comment cette épée s'est-elle retrouvé là ?

Ragnarok : Je ne sais pas là ! Elle n'était pas là la dernière fois que je suis venu, j'ai vérifié !

Nageth exécute quelques mouvements dans le vide avec son épée, ce qui fait reculer Thedina et Ragnarok.

Ragnarok : Arrête, Nageth ! Tu vas nous blesser ! Tu vas te blesser !

Nageth : Ca n'a plus d'importance pour moi ! Tout est fini !

Ragnarok : Tu dois être fort ! Il faut affronter la réalité et poursuivre ta vie !

Nageth : T'es content qu'Udille soit morte, c'est ça ? C'est ça ??

Ragnarok : Pas du tout ! J'essaie de te faire comprendre que...

Nageth : Meurs !

Nageth se jette sur lui avec son épée. Si le vieillard évite le premier coup, il ne rate pas le deuxième : l'épée du patrouilleur devenu fou frappe violemment son épaule gauche et il tombe à genoux. Il aurait tué Ragnarok si Thedina n'était pas intervenu. Réagissant par instinct, elle a dégainé son épée et s'est placé entre le responsable et Nageth. Les lames se sont croisés perpendiculairement jusqu'à ce que le lieutenant ait donné un coup de pied au patrouilleur qui a reculé sous l'effet du coup jusqu'au meuble.

Nageth : Vous êtes tous responsables ! Vous nous avez envoyé à la mort ! C'est vous qui allez mourir, maintenant ! Tous !

Thedina : Arrête ! Arrête !

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Niveau 10
15 mars 2014 à 19:09:53

La jeune femme est forcée de reculer à cause de l'effet des nombreux coups d'épées que lui portent Nageth. Elle chute à terre après que la porte de la chambre se soit ouverte à la volée. Sur le dos et dans le couloir, elle a exécuté un bond pour se relever et elle est maintenant juste derrière une fenêtre et toujours en face du patrouilleur.

Thedina : Ce n'est pas en nous tuant qu'elle reviendra !

Nageth : C'est en vous tuant qu'elle sera vengée !

Comme Thedina ne veut pas lui faire du mal, elle ne fait que parer ses coups sans l'attaquer. Les couloirs sont cependant déserts et elle est livrée à elle-même. Elle réfléchit à une solution qui permettrait d'éviter d'avoir des blessés supplémentaires. Elle reprend ensuite l'avantage, remotivée et d'un coup fort, fait vriller l'épée de Nageth dans les airs et l'arme atterrit bien plus loin dans le couloir. C'est alors qu'elle lit dans les yeux de Nageth une expression particulière.

Thedina : Je t'en supplie, Nageth, reprends-toi, tu es un de nos meilleurs patrouilleurs ! Tu sais surmonter ce genre d'épreuves !

Nageth : Jamais je ne pourrai...jamais !

Thedina : Nous avons besoin de toi, ici ! Reprends-toi ! Pour nous !

Nageth : C'est trop tard. Nous sommes finis. Ils ont tué Udille, ils auraient dû me tuer avec...nous allons tous mourir.

Thedina : Arrête, tu deviens fou...je veux que tu redeviennes le patrouilleur qui respirait la joie de vivre autrefois ! Reprends-toi !

Nageth : Je le sens...ça va être la fin...la fin du monde...les ennemis vont s'emparer du royaume...nous n'aurons pas réussi à le protéger.

Thedina : Tu as encore la force de le protéger. Courage, Nageth.

Nageth baisse la tête et ne fait plus rien. Cependant, juste au moment où Thedina allait rengainer son épée, il se saisit de l'arme du côté du tranchant et entraîne son corps sur la lame. Il s'empale lui-même sur l'épée. Thedina pousse un cri d'horreur.

Nageth : Je te vois, Udille...tu es si proche...

Il se retire de l'épée, tombe en arrière et s’effondre définitivement.

Thedina : Non, Nageth, non...

Comme se tâcher de sang n'a plus d'importance pour elle, elle s'agenouille sur Nageth et le pleure. Ce n'est que lorsqu'elle aperçoit Ragnarok qui se tient l'épaule ensanglanté debout face à elle qu'elle s'arrête un peu.

Ragnarok : Je suis désolé que vous n'ayez pas pu le sauver...

Thedina : Il s'est tué avec mon épée. Je l'ai tué...

Ragnarok : Non, vous ne l'avez pas tué. Il s'est suicidé. Je ne suis pas un fervent adepte du suicide, mais peut-être était-ce mieux pour lui. Il ne s'en serait jamais remis.

Thedina : Nous aurions dû l'aider...

Ragnarok : Il était devenu fou. Peut-être sera-t-il mieux aux côtés d'Udille.

Thedina : Ragnarok, tu es blessé !

Ragnarok : J'ai connu pire, dans ma jeunesse. Je m'en remettrai. Bon, je dois quand même être soigné, et Varnir aussi...

Thedina : Je n'en reviens pas. Pourquoi les choses se sont-elles passées ainsi ?

Ragnarok : Je me porte garant de vous, lieutenant. Nageth sera enterré aux côtés de sa partenaire. Son histoire vient de se terminer.

Thedina : Ce qu'il a dit...nous allons tous mourir.

Ragnarok : Ca n'arrivera pas.

Thedina : Si seulement...

Tout le reste se passe extrêmement vite : annonce de la nouvelle de sa mort aux autres, explication de sa folie, préparation au rétablissement de Ragnarok et Varnir, l'association d'Haeli est en train de connaître ses heures les plus sombres et plus que jamais, Thedina souhaite que les autres lieutenants reviennent, car elle ne peut porter le poids des événements à elle toute seule.
Dans son rêve, Brad voit de nouveau Helmut. Ce type de visions ne lui était pas apparue depuis sa rencontre avec Elyse et la dernière fois, ce n'était pas en rêve. Il n'empêche que dans le rêve où il est, l'élu de la magie n'est nulle part : pas d'arbre, pas d'herbe, pas de sol, pas de ciel. Il voit seulement son frère défunt.

Brad : Helmut, c'est toi ?

Helmut : Ca ne peut être que moi. Je n'ai pas changé depuis notre dernière rencontre. Toi, si.

Depuis la mort de son frère, Brad ne l'a vu qu'avec cette tenue-là, son armure de meneur qu'il portait le jour de sa mère. Dans sa tête, évidemment, son frère a toujours 25 ans.

Brad : Tu trouves que je change beaucoup ?

Helmut : Tu as 20 ans, maintenant ! Bientôt, tu auras mon âge !

Brad : Pourquoi te vois-je encore ? Je croyais que j'allais mieux.

Helmut : Me voir en rêve, c'est possible. Une représentation de ton esprit.

Brad : Helmut, quand tu m'as dit que j'allais faire une rencontre, je ne m'attendais pas à ça. Je suis désolé...j'allais devenir l'amant d'Elyse Qurth, la fille de l'homme qui t'a tué, avant qu'elle ne soit arrêtée et ne s'échappe.

Helmut : En quoi est-ce un problème ? Ma mort a été honoré dès que tu as vaincu Ibytrem. D'ailleurs, je suis mort en ne sachant pas qu'il avait une famille.

Brad : Elle voulait se faire pardonner et nous l'avons accueilli. Tout le monde n'était pas du même avis. L'association a changé, Helmut, les anciens sont toujours fidèles à leur poste, mais j'ai cette impression que certains sont venus juste pour nous nuire.

Helmut : Ce changement a contribué à t'éloigner de la femme à laquelle tu t'étais attachée ? Tu méritais pourtant de connaître l'amour...tu te sens de nouveau seul ?

Brad : Je vais la retrouver.

Helmut : Bonne initiative. Et après ?

Brad : Les choses redeviendront comme avant.

Helmut : Ca ne se passe jamais comme ça. Réfléchis un peu. Quel erreur as-tu commise ?

Brad : Je ne me suis pas assez méfie de mes prétendus alliés.

Helmut : Il y a ça, aussi. Ce que je veux dire, c'est que tu es peut-être trop possessif. L'amour est le plus pur des sentiments mais il ne doit pas t'aveugler. Quand tu perds quelqu'un, il faut savoir t'en remettre. Je m'étais remis de toutes mes pertes jusqu'à Elena. Si je suis mort à la bataille, c'est peut-être parce que je n'aurais jamais su me remettre de sa mort.

Brad : Tu t'es sacrifié pour nous sauver.

Helmut : Et je suis sûr qu'elle aurait été fier de moi. A présent, nous sommes ensembles. Tu ne peux pas changer le passé, Brad, mais tu peux écrire l'avenir.

Brad : Comment ? Je suis trop fixé vers le passé. Je n'arrive pas à vous oublier. A chaque fois, je crains le pire.

Helmut : Sers-toi du passé pour bâtir l'avenir. Les circonstances sont différentes aujourd'hui, mais les gens ont plus que jamais besoin de toi. Si tu sais où elle est, retrouve-la, lie-toi avec elle et surtout, n'oublie jamais ta mission.

Brad : Je vais essayer d'être fort.

Helmut : Tu ne devras pas essayer. Tu devras l'être.

Brad : Je ne sais pas. A mon âge, je suis un homme, et pourtant, j'ai toujours l'impression d'être un garçon.

Helmut : Tu es devenu un homme le jour où tu as rejoint l'association d'Unukor et c'était il y a quatre ans, déjà...

Brad a beau être conscient que c'est son esprit et ses souvenirs qui parlent, il ne cesse de penser à son frère. Heureusement, cette opportunité lui donne l'occasion de comprendre et de connaître ce qu'il doit accomplir.

Korus : Brad, réveille-toi !

Le lieutenant secoue l'élu de la magie, complètement endormi et affaissé sur son lit. Il ouvre lentement les paupières.

Brad : Korus ? Que fais-tu ici ? C'est encore la nuit...

Korus : Justement, profitons-en pour partir.

Brad bondit hors de son lit. Il porte toujours sa tenue pour dormir.

Brad : Tu as repéré Elyse ?

Korus : Elle a été repéré au sud-ouest de Dagoni, près de la frontière entre notre royaume et la capitale indépendante. J'ai rassemblé tous nos compagnons qui veulent la sauver. Nous devons faire vite, le temps presse !

Brad : Je me dépêche !

Korus : Plus encore. Tordin a également été mis au courant de sa position, d'ailleurs, c'est indirectement de lui que je l'ai obtenu. Il a envoyé des chasseurs de primes la tuer.

Brad : Ils ne doivent pas lui faire de mal !

Korus : Nous devons la retrouver avant eux ! Nous devons partir maintenant, vite !

Brad presse le pas. Il enfile ses grands habits ainsi que sa tenue de mage-guerrier qui lui va comme un gant. Sans plus attendre, il quitte sa chambre et parcoure les couloirs avec vitesse et discrétion tandis que la voûte étoilée apporte de la lumière au sol par la fenêtre. Arrivés à la salle principale, une vingtaine de membres sont déjà présents et à leur côté. La plupart d'entre eux sont évidemment des amis de Brad : Elrond, Regnak, Garon, Diane, Athalnir, Aureg, Lantan, Rytha, Dothina, Wulfrich et Ladia sont de la partie. Avant de quitter les lieux, ils chuchotent pour communiquer entre eux.

Aureg : Vous voilà, lieutenant. Te voilà aussi, Brad. Nous sommes prêts à partir.

Korus : Vous n'avez croisé aucun garde ?

Athalnir : Beaucoup dorment même si la surveillance est plus grande qu'avant.

Regnak : Cela dit, certains ont pu entendre les bruits de nos pas. Je me balade toujours avec mon armure de bronze et ce n'est pas l'idéal pour la discrétion.

Korus : Vous savez à quoi vous attendre ? Des chasseurs de primes ont été envoyés par Tordin. Nous devons arriver avant eux.

Ladia : Nous sommes rapides, vous le savez bien.

Korus : Parfait. N'oubliez pas : nous partons certes en traîtres, mais nous reviendrons en héros. Et la vérité éclatera au grand jour.

Le lieutenant se rapproche de la porte principale et dès qu'il l'a ouverte, ses compagnons viennent dans l'extérieur, l'obscurité avec lui. Ils marchent de façon vigilante sur le pavé qui mène jusqu'au pont-levis où sont délimités les fortifications. Les torches les aident à se repérer mais ils préfèrent ne pas trop s'en rapprocher. Ils s'arrêtent lorsqu'il voit leur lieutenant Felisa en train de faire la ronde devant eux, épée au fourreau et torche en mains.

Rytha : Comment allons-nous la contourner ? Je suis sûr qu'il y a moyen.

Pseudo supprimé
Niveau 10
15 mars 2014 à 19:10:51

Garon : Peut-être que cette fois-ci, la discrétion n'est pas de mise.

Korus : Laissez-moi faire. Je vais la convaincre de la laisser passer.

Wulfrich : Avec les mots ?

Korus : Si possible. Restez là.

Le lieutenant s'avance en laissant le groupe derrière lui. Felisa, qui s'attendait à le voir, se met sur son passage et l'empêche de passer.

Felisa : Pas un pas de plus.

Korus : Felisa, laisse-moi passer.

Felisa : Tordin m'a ordonné de t'empêcher de passer.

Korus : S'il t'ordonnait de te suicider, tu le ferais ?

Felisa : C'est pour toi que je fais ça. Si tu passes, tu deviens un traître.

Korus : Non, un héros. Qu'est-ce que Tordin t'a promis pour que tu lui sois aussi fidèle ?

Felisa : C'est grâce à lui que j'ai mon titre de lieutenant ! Je risque de le perdre à cause de toi !

Korus : Ton titre de lieutenant ne vaut pas la sécurité d'Unukor. Laisse-moi passer, c'est pour notre bien à tous !

Felisa : Je suis censée être convaincue ?

Korus : Tu veux continuer à suivre les ordres d'un maître qui décapite des simples ivrognes, frappe ses lieutenants, utilise les membres pour intervenir dans ses affaires personnelles ?

Felisa : T'as oublié une chose, Korus. Je n'ai jamais été aussi gradée que maintenant. Si ça se trouve, tu veux juste le faire tomber pour t'approprier le titre de maître.

Korus : C'est complètement faux. Maintenant, laisse-moi passer !

Felisa : Et si je refuse de te laisser passer ? Qu'est-ce que tu vas me faire ?

Korus ferme son poing droit et assène à l'ancienne patrouilleuse une droite qui l'assomme d'un seul coup.

Korus : Dors bien.

Diane : C'est radical...

Korus : Elrond, écarte un peu le corps de la route et éteins la torche. Rytha, Dothina, Wulfrich, grimpez en haut, assommez les gardes et ouvrez le pont-levis.

Ils s'exécutent tous. Elrond porte le corps de Felisa et la porte sur le côté en vérifiant que malgré la marque du poing, elle n'ait rien. En même temps, il éteint la torche. De leur côté, les espions grimpent sur la pierre et font ce qu'on leur a demandé : les pauvres gardes sont eux aussi assommés et ils n'ont plus qu'à tourner le levier pour que le pont-levis se déploie devant eux. Les espions rejoignent ensuite le groupe principal, déjà sorti et décide de laisser le pont ouvert car cela n'a pas grande importance. Le groupe quitte ensuite la base pour un long temps, le compte à rebours a sonné et il reste peu de temps pour sauver Elyse.
Havor touche à son but. Pour qu'il puisse se détendre un peu, Pilan l'a invité à manger un repas préparé par sa femme dans une pièce privée à seulement eux deux. Un repas succulent savouré lentement, de tel sorte qu'il dure plusieurs heures et que dehors, à présent, c'est la nuit. Le repas est en effet ponctué de dialogues intéressants et comme le maître sait que son lieutenant est passionné d'histoire, il lui a raconté l'histoire de Graef qu'il connaissait déjà.

Pilan : C'est ainsi que Tholener Kodard, devenu fou, tua tous les membres de sa famille les uns après les autres avant de se suicider en se pendant. La fin du règne de la famille Kodard à Graef.

Havor : Une triste histoire. La famille Kodard n'est restée que trois générations au pouvoir.

Pilan : Hélas. Le grand-père de Tholener, Kogris Kodard était un bon ami de Alaok. Lorsque ce dernier mourut, le seigneur de cette famille puissante se plaça au pouvoir avec la volonté de son ami. Heureusement qu'il est mort avant que sa famille ne se déchire dans les années 100. C'est ensuite qu'une autre famille puissante, les Valien, alla au pouvoir. Depuis, ils le sont toujours et leur prospérité ne cesse de durer.

Havor : L'état de Dotos s'aggrave cependant de plus en plus. J'ai essayé de le protéger, mais...

Pilan : Tu as fait ce que tu pouvais. Il t'est reconnaissant, à présent. Peut-être est-il temps qu'une nouvelle génération se forme et aille le pouvoir.

Havor : Vous avez dit la même chose à Ibytrem lorsque vous êtes devenus maître ?

Pilan : C'est lui qui m'a nommé, considérant qu'il devenait trop vieux pour son poste. Personnellement, j'ai encore de longs jours devant moi.

Havor : Si vous le dites. En tout cas, ce repas était délicieux.

De ses deux mains, le lieutenant pousse son assiette plus vers le milieu de la table, alors qu'elle était au bord.

Pilan : Je sais. J'ai appris à Maria à cuisiner, pas seulement pour moi, notre fils mérite de se développer en goûtant les spécialités de Graef. Cette viande de venaison saupoudré des meilleurs épices de la région était un délice !

Havor : J'ai un faible pour la nourriture, tout comme l'histoire. Votre fils se porte bien ?

Pilan : Il a besoin de grandir dans un milieu stable et notre monde est en perpétuel changement. Je pense qu'il a besoin d'avoir comme ami un enfant de son âge. Le fils de Julia, j'entends. Ils commencent à se côtoyer.

Havor : C'est une bonne idée. Ah ! Mon enfance innocente est si loin...J'ai été impliqué dans la vie aux responsabilités très tôt.

Pilan : Moi de même, mais tu as connu l'époque où Graef était prospère alors qu'une rébellion détruisait Haeli et des pirates attaquaient Unukor par le nord. Cireg, Galao, Grekos, Ibytrem...ces noms paraissent si lointains, désormais. Dire qu'un jour, ce sera notre tour.

Havor : Ce sera peut-être plus tôt qu'on ne le croit.

Pilan : Ne pensons pas à des choses pareilles ! Nous sommes détendus à présent et tranquilles.

Havor : La nuit continue à avancer. Je ne vais plus trop traîner ici.

Pilan : Que se passe-t-il ? Tu es pressé ?

Havor : Si j'étais pressé, je n'aurais pas passé deux heures avec vous à manger, boire et dialoguer, sauf votre respect. Non, je suis juste sur le point d'aboutir à mon enquête.

Pilan se lève et décide de méditer sur son entourage. Il croise les mains derrière son dos et regarde l'extérieur depuis la fenêtre.

Pilan : Rafraîchis-moi la mémoire, Havor. De quel enquête tu parles ?

Havor : L'enquête que je mène seul car vous avez tous refusé de m'aider. Je suis à la recherche de Garv et je suis sur le point de trouver.

Pilan : Vraiment ? Qu'est-ce qui a fait avancer ton enquête ?

Havor : Le contenu des poches de ce traître de Gial.

Pilan : Bien, tu vas retrouver Garv, et après ?

Havor : Cela ne vous concerne pas.

Pilan : Je suis le maître de l'association de Graef, tout me concerne.

Havor : Ca n'a plus rien à voir avec l'association de Graef, Garv est parti, dans un endroit dont vous ne pourriez même pas soupçonner l'existence.

Pilan : A présent que nous nous intéressons à ton enquête, tu refuse de l'aide ?

Havor : J'ai compris que je n'en ai pas besoin. Si vous me permettez, je dois disposer.

Pilan : Fais donc.

Pilan ne s'écarte pas de sa position. Havor rabat son capuchon puis ferme la porte derrière lui et s'en retourne à la salle où il a rassemblé tous les éléments pour retrouver le déserteur. Il remarque que l'heure est clairement avancée : il passe à côté de chambre et entend des ronflements ou des respirations, sauf dans celle d'Oella où elle est censé se trouver. A l'autre bout de la base, il atteint le lieu escompté. Dans la petite salle est posé une grande table en bois assez vieille et des tonnes d'affaires et de matériau sont placés. Il s'assied sur la chaise en bois et observe de nouveau la croix qu'il a trouvé. Le lieutenant la prend en mains et scrute jusqu'au moindre détail la carte.

Havor : Ces trois croix n'indiquent aucun endroit. Est-ce une entourloupe ? Une fausse piste ?

Le mage fait glisser son doigt de la main droite et en même temps, gratte sa barbe. Une solution lui apparaît clairement à l'esprit.

Havor : Oui, ces croix forment un triangle. Une forme géométrique. Oui, c'est ça ! Pilan disait que j'étais un homme qui avait un grand passé. Très tôt, j'ai appris la géométrie.

Havor saisit sa plume et la fait tremper dans un pot d'encre. Cela fait, il garde sa main dans le bon bout et applique lentement la pointe sur la carte. il relie les croix et s'aperçoit qu'ils forment un triangle parfait : mêmes angles, mêmes longueurs de côtés.

Havor : Les triangles ont des propriétés bien définies. Chaque côté a une hauteur. Si je trace les hauteurs de chaque côté, qu'est-ce que cela va donner ?

Le lieutenant s'exécute et applique la pointe de la même manière. Les hauteurs tracées, il devient stupéfait. Il laisse tomber la plume dont l'encre imprégné tâche le bureau et se saisit de nouveau de la carte pour la regarder plus en détail. Les hauteurs des triangles se croisent en un seul et même point, un point précis.

Havor : Ce point de la forêt de Zéliak ! C'est une grotte ! Mais alors...mais oui ! Garv est parti rejoindre la secte de la magie oubliée et cette secte est tapie dans une grotte de cette forêt ! Ils sont beaucoup plus proches que je le croyais !

Toujours stupéfait, il laisse tomber sa chaise en arrière après s'être levé puis fait tomber la carte sur la table.

Havor : Ils représentent une menace pour nous tous et ils sont proches. Je dois les arrêter, maintenant.

Une voix : Nous allons les arrêter.

Havor : Qu'est-ce que c'est ?

Derrière Havor, la porte est ouverte. Quelqu'un a su où il se trouvait et ce quelqu'un, c'est Girlac.

Havor : Girlac ! Pourquoi es-tu entré sans prévenir.

Girlac : Je vous suivais, lieutenant.

Havor : Quoi ? Tu m'as espionné ? Pour le compte de qui ?

Girlac : Pour moi-même. Vous savez, malgré ce qu'on me dit, je suis attaché aux valeurs de ce royaume et j'ai juré de le protéger de toutes ces menaces. La désertion de ce Garv a un rapport avec ça, non ?

Havor : Tu en sais beaucoup trop. C'est Bronn qui t'a prévenu ?

Girlac : Vous avez été méchant avec lui. Il m'a prévenu de votre refus catégorique.

Pseudo supprimé
Niveau 10
15 mars 2014 à 19:12:27

Havor : Alors, pourquoi es-tu venu ?

Girlac : Par curiosité. Parce que je sais que cet endroit n'est pas net. Parce que je subis en permanence de la pression de ma mère et de plus en plus de ma sœur. Parce que je suis toujours relégué au rang secondaire. Parce qu'un guerrier peut avoir les mêmes valeurs qu'un mage. Parce que je veux prouver qui je suis.

Havor dégage la chaise désormais devant lui d'un coup de pied puis il fait deux pas en avant.

Havor : Ce n'est pas un jeu, Girlac ! Tu as entendu tout ce que j'ai dit ?

Girlac : Le repère des mages illégaux se trouve dans une grotte de la forêt de Zéliak. Ils sont plus proches qu'on ne le pense et il faut les arrêter.

Havor : Je vais les arrêter.

Girlac : Arrêtez de m'ignorer ! Je ne suis plus un gamin, maintenant, je suis majeur et je me soucie du sort de Graef autant que vous ! Arrêtez de penser que vous êtes le seul à s'être porté garant de sa sécurité !

Havor : C'est en effet l'impression que j'ai. J'ai ouvert les yeux et je ne suis ni trop jeune, ni trop naïf pour agir.

Girlac : Alors, laissez-moi vous accompagner.

Havor : C'est hors de question.

Girlac : Mais pourquoi ?

Havor : C'est trop dangereux. Si tu me suis, tu mourras à coup sûr.

Girlac : Et vous pas, peut-être ?

Havor : Si tu n'avais pas suivi mes derniers exploits, j'ai écrabouillé la cervelle du mage de la cour Gial qui était un traître et probablement un membre de cette secte. Quelques mages de ce gabarit en plus ne me font pas peur. En revanche, toi, tu es un guerrier et tu n'as aucune notion de magie.

Girlac : C'est bien ce qui me semblait ! Vous ne valez pas mieux que les autres à discriminer ceux qui ne sont pas mages ! Pourquoi nous serions différents de vous ? Nous n'avons aucune obligation de devenir mage !

Havor : La magie protège mieux, c'est un fait. Des trois royaumes, c'est Graef qui a été le plus longtemps en paix.

Girlac : Je me moque des statistiques ! Il est aussi vulnérable que les autres et je dois le protéger !

Havor : Quitte à en mourir ?

Girlac : Oui !

Havor : Si tu me suis, peut-être qu'un sort pire que la mort t'attendra. Tu as raison de te méfier de ton entourage, mais tu dois aussi savoir ce qu'un tel combat implique, dans le domaine de la famille, par exemple.

Girlac : Alors, c'est comme ça ? Vous allez partir en pleine nuit et je vais devoir justifier votre départ aux autres ?

Havor : Ils comprendront pourquoi je serai parti. Et ils s'en porteront mieux.

Comme Girlac ne paraît pas assez convaincant, il se rapproche davantage de son lieutenant afin que ses mots pèsent plus lourd et frappent plus.

Girlac : Lieutenant, vous avez besoin d'aide. Que ce soit un mage, un guerrier, un espion, vous ne pouvez pas vaincre ce mal seul. Si les associations de justice ont été créé, c'est pour ce genre de situations : on ne doit pas faire la justice soi-même. Je vous accompagne, que vous le vouliez ou non.

Havor regarde Girlac droit dans les yeux avant de poser sa main sur son épaule.

Havor : C'est absolument hors de question.

Comme le lieutenant a déjà saisi le jeune homme, il le dégage de son chemin en le poussant de son bras droit. Il sort ensuite en toute vitesse, ferme la porte derrière lui et grâce à un sort, utilise un verrouillage magique qui enferme Girlac dans cette pièce. Dès que le guerrier se rend compte de ce qui l'arrive, il frappe violemment sur la porte.

Girlac : Qu'est-ce que vous avez fait ?

Havor : Je t'ai sauvé.

Girlac : Revenez ! Revenez !

Aucun mot ne peut arrêter le lieutenant plus déterminé que jamais. Il s'éloigne de la pièce et jusqu'au bout du couloir, il perçoit les cris de Girlac qui deviennent de plus en plus lointains, et pourtant de plus en plus intenses.

Girlac : Ils vont vous tuer ! Vous ne pouvez pas les affronter seuls ! Arrêtez ! Faites demi-tour ! Lieutenant ! Lieutenant !

Quand il arrive à la salle principale, Havor ouvre la porte à la volée, hume l'air frais de l'extérieur et charge une magie de couleur bleue dans son poing droit.

Havor : Je vais te retrouver, Garv ? Sais-tu quel sort je réserve, aux déserteurs de l'association ? Je leur fais voler leur tête plutôt deux fois qu'une.

Et c'est en quittant lui-même l'association de manière totalement imprévue que son chemin le mène jusqu'au déserteur qu'il recherchait depuis longtemps. Pour Havor, après Gial, c'est au tour de Garv de périr.
Thane a eu beaucoup de chance : comme d'habitude, son pouvoir de se transformer en fumée l'a permis d'éviter le pire. Même si lors de sa sortie de Dagoni, certains ont scruté son corps non tangible de façon scrupuleuse, personne ne l'a arrêté. Il a passé les bâtiments, les gardes, les murailles. Il a repris sa forme normale lorsqu'il a passé les fortifications. Après, il a regardé les alentours et a fini par repérer Elyse, Garulf et Brandos.

Brandos : Tu es vivant et entier, Thane. As-tu réussi ?

Thane : Rascor a péri avant de pouvoir assassiner les seigneurs.

Brandos : Bien, le monde va mieux se porter, désormais. Qui sont les dernières personnes de ta liste ?

Thane : Il y en a un dont j'ai oublié le nom...qu'importe, il devait être moins important que les autres. Le plus urgent, maintenant, c'est de retourner à Unukor.

Elyse : Je vais pouvoir réintégrer l'association d'Unukor ? Revoir mes amis ?

Thane : Oui et l'usurpateur de maître actuel paiera de sa vie pour ses crimes.

Elyse : Je suis si rassurée ! Enfin, la situation va s'améliorer !

Brandos : Nous devons espérer, mais rien n'est moins sûr. Le temps presse.

Garulf : C'est ici que nos chemin se séparent.

Elyse : Tu vas déjà partir, Garulf ?

Garulf : J'avais promis de vous protéger à Dagoni. Nous en sommes sortis, à présent.

Thane : Ton aide nous a été précieuse.

Garulf : Je sais, et je vous remercie, mais ma place est à Haeli. C'est ce royaume que je dois protéger en réalité, parce que je suis lieutenant de l'association d'Haeli. Je dois les prévenir avant qu'il ne soit trop tard, avant que...

Thane : Oui, c'est ton devoir. Nous, nous allons nous charger de prévenir Unukor.

Elyse : Et Graef ? Je suis un peu originaire de là-bas...qui va les prévenir ?

Brandos : La rumeur sera propagée assez vite, du moins je l'espère. Ils seront les derniers au courant et donc, les plus vulnérables jusqu'à là.

Thane : Bonne chance pour la suite, Garulf. J'espère que nous nous reverrons.

Garulf : De même. Nous resterons alliés à l'avenir, je suis certain.

Elyse : Au revoir, Garulf.

Brandos : Je vous souhaite bonne chance pour la suite de votre quête, lieutenant de l'association d'Haeli. Puisse-t-elle aboutir à une bonne conclusion.

Garulf : Oui, c'est le minimum à vouloir.

Le vétéran prend le chemin du sud en direction d'Haeli alors que le reste du petit groupe part vers le sud-ouest, en direction d'Unukor. Le retour de Garulf sera probablement plus facile que son allée, en revanche, le retour de Thane et Elyse à l'association d'Unukor risque d'être parsemé de nombreux embûches.
Allié de Rascor, Hascred n'a d'autres choix que de faire son rapport. L'assassin a quitté Dagoni sans se faire remarquer et a pris le chemin secret pour atteindre le repère de la confrérie des assassins de Dagoni. Dès son arrivée, ses alliés ne le regardent plus de la même manière. Il décide d'ignorer ces regards et retrouver sa maîtresse dans le lieu-dit afin de faire son rapport sur la mission d'assassinat qui s'est révélé être un échec. Lorsqu'il la voit, elle est en train de boire une coupe de vin, probablement conservé dans une cave non loin de là. Par réflexe, il referme la porte derrière lui.

La maîtresse : Je n'ai entendu aucune nouvelle de la mort des seigneurs. Est-ce normal, Hascred ?

Hascred : Il y a eu un petit imprévu.

La maîtresse : Un imprévu fatal ?

Hascred : Tout était calculé pour que l'assassinat réussisse. Lors de ma rencontre, il m'a montré le poison avec laquelle il allait assassiner le seigneur. Seulement, après, j'ai vu une fumée s'approcher de lui. Lorsqu'elle est venue derrière, elle s'est matérialisée, un homme est apparu, avec une grosse épée étrange. Il l'a empalé par le dos puis il est reparti comme il est venu. Je n'ai pas pu voir le corps de Rascor, les gardes l'ont fait avant moi.

La maîtresse : Si ta description est correcte, ça ne peut correspondre qu'à une seule personne.

Hascred : Qui ça ?

La maîtresse jette sa coupe de vin sur le mur. Le liquide se répand sur le sol.

La maîtresse : Thane Naraka.

Hascred : Hein ? Mais c'est impossible ! Vous devez vous tromper !

La maîtresse : Non. Ca ne peut être que lui.

Hascred : Non, Rascor était fidèle à notre cause !

La maîtresse : Tout comme on croyait le maître de la confrérie des assassins d'Haeli fidèle à notre cause, jusqu'à ce qu'il soit tué par lui. Thane ne tue pas les assassins par pure plaisir, il a des cibles bien définis. Rascor était donc un agent triple.

Hascred : Quoi ? Non, ce n'est pas vrai !

La maîtresse : Sa mort est à la fois une bonne chose et une mauvaise chose. Il aurait pu tuer les seigneurs pour nous, mais ils nous auraient trahis après. Nos plans sont considérablement ralentis mais nous pouvons reprendre.

Hascred : Ca va prendre du temps.

La maîtresse : Nous irons beaucoup plus vite.

Hascred : C'est vous qui voyez.

La maîtresse : Nous avons plus d'ennemis que nous le croyons. Nous devons rapidement trouver ces nouvelles cibles et les assassiner.

Hascred : On va préparer un nouveau plan ? Je vous suis, maîtresse.

La maîtresse de la confrérie passe devant lui et ouvre la porte. Hascred se retourne pour la suivre mais à peine a-t-il fait un pas que la dague que sa maîtresse lui a lancé sur son front et lorsqu'il meurt, son sang se répand sur le sol et il a la même couleur rouge vermeille que le vin jeté un peu auparavant.

Fin du chapitre 10

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