Je savais qu'Oella était louche .

Sinon Amroth commencera à observer personnellement les ordres de missions pour éviter le plus de danger. Angelica elle, arrêtera les missions solo pour éviter le plus de risque.

Bah si un peu Alexis mais je le serais encore plus si le chapitre c'etait arrêter pile àpres qu'elle dévoile son identité.

I'm Back

Et tu as tout lu ?

He's gone again

Chapitre 7 : Criminels en fuite et véritables criminels.

Pour Oella Turban, sa vie a été bouleversée il y a environ 6 ans, en l'an 303. A cette époque, elle n'était qu'une mère de famille mariée sans consentement une quinzaine d'années à un noble du même qu'âge qu'elle nommé Edrick Lador. Aussi beau qu'il puisse paraître, Oella n'aimait pas cet homme qui l'avait courtisée pendant son adolescence, malgré le fait qu'il ait mis au monde les deux enfants qu'elle chérit : Girlac et Ysille. Ensembles, ils vivaient dans un grand manoir implanté dans Jeoreg, avec une vue prenante sur la nature, des grandes pièces, des meubles luxueux, des décorations chatoyantes et ils sont loin d'être seuls : ils ont des nombreux domestiques, quelques gardes et des courtisans qui peuplent ce manoir. Cependant, non seulement Oella ne voulait pas de sa vie, mais elle ne voulait pas non plus que ses enfants grandissent dans un milieu trop aisé qui réduiraient leurs libertés et ne leur montrent pas ce qu'implique la vie adulte dans Déra. Le problème, c'est qu'elle devait se contenter d'accomplir son simple rôle de mère et pour cela, malgré tout ce qu'elle possédait, elle maudissait ses parents, même après leur mort vers la fin des années 290. Ce jour-là, elle avait décidé d'agir, car elle avait beau tenter de mener une vie à côté, elle désirait plus de libertés pour elle et ses enfants. Dans l'étage d'une pièce du manoir, Oella se trouvait seule et méditait en jetant un œil à l'extérieur, après avoir pu voir ses enfants pendant quelques minutes. Derrière elle, en pleine journée, un domestique nettoyait la pièce avec un balais. Et tout était calme jusqu'au moment où Edrick est entré dans la pièce.

Edrick : Oella, je dois te parler.

Oella : Tu ne peux pas me laisser tranquille cinq minutes ?

Edrick : Ce ne sont pas des manières de parler à son époux ! Laissez-nous, vous.

Le domestique : Monsieur, vous m'aviez assigné la tâche de nettoyer ici...

Edrick : Vous reviendrez quand nous en aurons terminé.

Le domestique : Bien, monsieur.

Le domestique salue son maître puis quitte la pièce en marchant de façon snob. Pendant ce temps, Edrick rejoint son épouse.

Oella : Je n'ai plus le droit à un peu de libertés ? Après tout, tu ne m'en as jamais laissé.

Edrick : Je t'ai laissé trop de libertés.

Oella : Pardon ? Penses-tu que je suis libre si l'on m'enferme entre quatre murs ?

Edrick : Chacun son rôle. Mais ces derniers mois, tu as été souvent absente.

Oella : J'ai le droit à avoir ma liberté, comme je te l'ai dit.

Edrick : Je me suis renseigné et je n'appelle pas ça de la liberté. Tu apprends la magie en cachette et tu fréquentes d'autres hommes. Un certain Elbonur, par exemple.

Oella : Elbonur est un homme bien plus sympathique que toi.

Edrick : Comment oses-tu me parler ainsi ? Je t'ai tout donné ! Et ce Elbonur, il n'a aucune richesse !

Oella : Les richesses ne font pas le bonheur. Je ne voulais pas être une de ses bourgeoises qui vivent en ignorant les problèmes du monde. Elbonur m'a offert le savoir ainsi que le bonheur, et le seul bonheur que tu m'as offert, c'est de m'offrir des enfants qui j'espère ne ressembleront pas à toit à l'avenir.

Edrick : Ca suffit, Oella ! Tu risques de mettre en danger toute notre famille ! Nous devons bâtir un héritage et jouer notre rôle ! Donc tu resteras avec moi jusqu'à ce que la mort nous sépare, comme nous nous étions engagés à l'être !

Oella : Je ne voulais pas de cet engagement.

Edrick : Changeons de sujet. Nous sommes encore jeunes, et même si cela fait une dizaine d'années que nous n'avons plus fait d'enfants, tu es encore féconde. Notre héritage doit être plus grand qu'un unique garçon et une unique fille.

Oella : Alors je ne sers qu'à ça ? Juste à porter tes enfants dont tu décideras l'avenir à leur place ?

Edrick : Non, je suis aussi le mari que tu dois aimer. Nul autre ne pouvait prétendre prendre ta main. Viens ici.

Edrick s'approche d'Oella et prend sa main et bien que cette dernière hésite, elle se retourne finalement et l'embrasse longuement. Finalement, c'est le mari qui se libère de l'étreinte quand il ressent quelque chose d'étrange.

Edrick : Que...que se passe-t-il, j'ai du mal à respirer...

Oella : Oh ? C'était ce que l'on appelle un baiser mortel. Un moment de plaisir et puis, une agonie douloureuse qui mène à la mort.

Edrick : Mais c'est...c'est impo...

Edrick tombe à genoux et il commence à s'étouffer. Il a beau mettre sa main au cou, rien ne le sauve : il n'arrive pas à respirer et personne ne vient l'aider.

Oella : On appelle ça la magie de contact. Tu ne la connaissais pas ? Voilà la preuve que tu ne connaissais rien de moi et que nous n'étions pas faits l'un pour l'autre. Tu ne m'enlèveras plus et tu n'empêcheras plus nos enfants de vivre comme ils le souhaitent. Oh, ne t'en fais pas, je prendrai bien soin d'eux, c'est ta seule bonne contribution en ce monde.

Edrick n'en finit par de souffrir, il tombe sur le dos et commence à convulser. Il s'étouffe de plus en plus.

Oella : Il faut évidemment que je fasse passer ça pour un accident. Je vais faire semblant de te pleurer.

Oella s'agenouille auprès de son mari et essaie de le faire respirer de nouveau. Elle commence à crier.

Oella : A l'aide ! Mon mari ! Mon mari !

Le domestique parti surgit de la porte et ayant plus de compétences en ce domaine, il essaie de sauver Edrick. Mais ses efforts sont vains : Edrick se meurt malgré l'aide qu'on souhaite lui apporter. Agenouillée à ses côtés, Oella pleure de fausses larmes. Et elle continue de faire semblant d'être triste lorsque les domestiques viennent, ainsi que les gens du manoir et les enfants qui viennent de perdre leur père.
Cette histoire, Oella vient de la raconter à Garv. Ce dernier est éclairé sur une partie de l'histoire, mais il n'en revient toujours pas que la femme qu'il croyait simplement lieutenant de l'association de Graef est une infiltrée de la secte et pire encore, c'est la femme qui dirige cette même secte. Debout devant elle dans la même salle, cette nuit, il écoute tout ce qu'elle lui révèle actuellement.

Oella : Voilà, Garv, rares sont les personnes à qui je raconte la vérité. Tu es un privilégié. Tout le monde, même mes enfants, croient qu'il s'agit d'un dramatique accident.

Garv : Vous avez donc menti à tout le monde ?

Oella : Pour le bien de tous.

Garv : Que s'est-il passé ensuite ? Je veux dire...vous étiez déjà dans la secte à ce moment-là ?

Oella : Pas totalement, puisque mon mari m'en empêchait. Le tuer ça a été une telle...libération !

Garv : Personne n'a douté de votre culpabilité ? Aucun magistrat n'a inspecté le corps ? Les parents de votre mari ? Vos propres enfants ?

Oella : Mes enfants étaient trop jeunes pour comprendre, quant aux parents d'Edrick, ils n'ont pas survécu longtemps à la mort de leur chouchou. Quant à ceux qui auraient pu révéler la cause exacte de leur mort, je les ai soudoyés, une des seules véritables utilités de cette chose que je déteste, l'argent.

Garv : Et ensuite ?

Oella : J'ai vendu ce manoir et j'ai confié tout l'argent que j'avais en trop à des gens méritants, puis je me suis installée avec mes enfants avec quelques amis loin de cette ville où je manquais de libertés. Et puis petit à petit la secte a grandi. La plus grande révolution pour nous a été la collaboration avec Ibytrem Qurth et Pilan Cale, même les hommes les plus sages peuvent être pervertis. Et puis, il y a eu cette guerre.

Garv : Vous y avez participé ?

Oella : Non, on nourrissait d'autres projets pour moi, que j'ai accepté, car la guerre multiplie les risques de mourir, et malgré mes pouvoirs, pouvais-je prendre le risque de rendre mes enfants orphelins ? J'ai continué à les élever comme je le souhaitais et si Girlac s'est un peu rebellé, Ysille m'est toujours fidèle. En revanche, Elbonur était parti. Je le croyais invincible, mais il n'est pas revenu.

Garv : Il me semble qu'au moment où j'étais encore à l'association, je l'ai vu lors de la bataille.

Oella : Après la guerre, les miens se sont rendus compte que je possédais un pouvoir que nul autre femme possède. Il n'y avait que moi pour les diriger. Ils m'ont tous accepté. De l'autre côté, Pilan voulait une femme comme moi pour remplacer les lieutenants défunts et enseigner la magie aux nouveaux élèves à la place de Maria. Je me suis donc infiltrée avec le consentement du maître et pour cacher ma nouvelle identité et vu ta tête, ça a bien marché.

Garv : Quels sont vos projets maintenant ?

Oella : Tu connais les objectifs des mages de la secte, n'est-ce pas ? Si tu as réussi à venir, d'autres viendront. Quand je suis venue, Pilan m'a demandé une chose : les mages de l'ancienne génération ont tenté d'empêcher Ibytrem de purifier notre monde et qu'il ne fallait pas que la nouvelle génération soit ainsi. Je les forme d'abord à la magie élémentaire, puis quand ils seront prêts, ils seront formés à la magie oubliée et rejoindront la secte.

Garv : Même Ysille, votre fille ?

Oella : Surtout elle. C'est dans ce milieu qu'elle deviendra une adulte. Elle doit faire partie du nouveau monde.

Garv : Pour devenir un membre de la secte, j'ai dû tuer des innocents. Or, Ysille est la fille la plus innocente que je connaisse.

Oella : Et elle apprend la magie du feu, une magie destructrice. Ne t'inquiète pas, c'est mon souci : elle continuera de croire qu'elle agit pour le bien de tous. Les gêneurs restent Havor et Amroth, mais ça aussi, c'est mon problème.

Garv : Alors vous vouliez juste vous confier à moi ?

Oella : Et te dire tout ce que tu avais besoin de savoir. Tu te posais plein de questions et comme tu méritais de connaître la vérité, je te l'ai révélé.

Garv : C'est un long chemin que vous avez parcouru pour parvenir jusqu'ici.

Oella : Chaque nuit, je viens ici par des sorts de téléportation, que tu connais désormais, je pense et les mages de la secte viennent me rendre des comptes. A l'avenir, tu devras le faire aussi. Et si tu parlais du chemin de la hiérarchie, je ne pensais jamais que je serais maîtresse un jour, mais à présent je me rends compte que je suis la mage la plus puissante de Graef. Et avec vous tous à mes côtés, je pourrai sans souci terrasser mes ennemis.

Garv : Donc, si tout se passe bien, les mages de l'association de Graef rejoindront la secte. Mais qu'en est-il de ceux qui ne sont pas mages ? Votre fils Girlac, par exemple ?

Oella : Il aimait trop son père. Je pensais le convaincre d'apprendre la magie, mais...j'ai échoué. Il déteste la magie. Ce n'est pas une raison pour vouloir le tuer, non...je le persuaderai, d'une manière ou d'une autre.

Garv : Quoi qu'il en soit et qui que vous soyez, maîtresse, je suivrai scrupuleusement vos ordres.

Oella : Tu devras surtout suivre les ordres de Betea, car je relègue certains pouvoirs à des proches et comme elle semble s'être beaucoup attachée à toi, vous pourrez faire un partenariat.

Garv : Cela ne me pose aucun souci.

Oella : Si tu as d'autres questions, tu pourras me retrouver...de nuit, bien sûr. L'avenir est en marche, Garv, ne l'oublie pas et tous les mages de la secte sont comme des enfants pour moi aussi.

Garv : D'accord, maîtresse. Ne vous inquiétez pas, je vous serai fidèle et je pourrai affronter mes anciens alliés sans hésiter.

Garv salue Oella puis, la réunion terminée, retourne dans sa chambre, pris par la fatigue. Et comme il a retrouvé Betea en sortant de la pièce, celle-ci l'a raccompagnée.
Elyse a été libérée lors de son transfert en prison par un inconnu. Pas totalement par un inconnu, puisque Thane Naraka a déjà eu l'occasion de rencontrer certains membres de l'association d'Unukor lors de l'expédition à Fort-Maledune. Cette nouvelle a vite fait le tour de la capitale et les deux fugitifs étaient déjà partis loin vers le nord avant que les gardes ne se lancent, en vain, à leur poursuite. Dès qu'il a appris la nouvelle, Tordin a été furieux : il a décidé de convoquer Jicella qui a échoué lors de sa missions d'escorte ainsi que les membres de l'expédition ayant survécu, à savoir Elrond, Athalnir, Regnak, Dothina et Wulfrich, car ils n'ont pas caché le fait d'avoir coopéré avec Thane auparavant. A peine la réunion commencée, le maître donne une énorme gifle à Jicella qui la fait tomber à terre, encore une fois humiliée.

Tordin : Comment oses-tu te présenter devant moi après l'affront que tu as subi ?

Jicella : Je suis désolée, maître, ça ne se reproduira pas...

Tordin : Ca n'aurait jamais dû se produire ! J'avais misé la confiance sur toi ! Et tu a laissé cette sorcière te filer entre les doigts et tu es en vie uniquement parce qu'elle a eu pitié de toi, tu te rends compte du paradoxe ? Tu es une incapable !

Athalnir : Maître, arrêtez de la martyriser !

Tordin : Je m'occuperai de votre compte plus tard ! Relève-toi, Jicella !

Jicella se relève en tournant aux autres, quitte à faire face à Tordin. Sa joue est rouge, du fait de la gifle qui lui a été donnée.

Tordin : Je devrais te destituer de ton titre après ton échec. Mais évidemment, nos valeureux justicier qui nous obéissent ne l'entendent pas de cette manière. Tu resteras donc, mais je te confierai des tâches de ton niveau. Pour commencer, tu devras me trouver deux nouveaux lieutenants parmi les membres les plus compétents.

Jicella : Oui...je le ferai...

Tordin : Nous étions sur le point d'être débarrassé d'elle ! Et maintenant elle peut être n'importe où à Unukor ! Si seulement vous n'aviez pas ramené ce Thane Naraka ici !

Dothina : Nous ne pouvions pas savoir qu'il allait se rendre coupable d'un crime de cet accabit ! Sans lui, nous n'aurions jamais réussi la mission à Fort-Maledune...c'est lui qui a tué le Champion du Chaos.

Regnak : Je confirme. Je serais mort si il n'était pas venu nous aider.

Tordin : Il vous a aidé pour mieux vous entourlouper ! Vous vous êtes rendus complices de l'évasion en l'aidant à venir jusqu'ici !

Wulfrich : Il connaissait peut-être les lieux.

Tordin : C'était un étranger, que vous m'aviez dit ! Il ne pouvait pas connaître les lieux !

Elrond : Qui sait...

Tordin : Qu'importe ! Vous m'agacez, tous autant que vous êtes !

Dothina : Maître, nous ne sommes coupables de rien ! Laissez nous faire le deuil de Yûki et Loghain, car nous, nous ne comprenons rien de ce qui se passe ! Quand nous étions partis, Dorcan était maître et Elyse était appréciée de tous. Et maintenant, Dorcan est mort, vous êtes maître et Elyse est recherchée partout dans le royaume ! Laissez nous le temps de nous adapter !

Tordin : Oh, c'est ça que vous voulez ? Parfait. Mais après, vous reprendrez vos missions et je vous veux actifs sur le terrain. Quant à toi Jicella, une autre idée m'est venue en tête, préviens les responsables, préviens les nobles, préviens tout le monde que celui qui me ramènera la tête d'Elyse celle de Thane aura la prime de 100 000 pièces d'or pour chacune des têtes !

Wulfrich : Vous êtes fou ? Vous vous rendez compte de la somme que ça représente ?

Tordin : Ce n'est pas votre problème. Et je garantis que n'importe qui pourra m'apporter la tête. N'importe qui pourra devenir riche.

Dothina : Si c'est pour tuer probablement deux innocents, devenir riche ne m'intéresse pas.

Tordin : Votre avis m'importe peu, vous m'avez assez déçu, soyez contents que je vous offre une deuxième chance. Beaucoup d'Unukoriens aiment l'argent, donc leur tête me sera apporté très vite.

Regnak : Ca se voit que vous ne l'avez pas vu Thane se battre.

Tordin : Silence et hors de ma vue !

Athalnir, équipé d'une nouvelle épée affûtée comme il le faut, Regnak, totalement guéri, Dothina, Elrond et Wulfrich quittent la salle et enfin, pour eux, la vie se poursuit et après les nombreuses épreuves qu'ils viennent d'affronter, ils préfèrent avoir un peu de calme avant de reprendre les missions simples.

Tordin : Enfin débarrassé d'eux. Ils m'ont déçu. Pourquoi il a fallu qu'eux survivent et pas deux des meilleurs éléments de l'association ? Certains me considèrent déjà comme un mauvais maître, mais vu dans quelle situation m'a laissé Dorcan...

Jicella : Lorsque j'aurais fait tout ce que vous m'avez demandé, maître, pourrais-je moi aussi me lancer à leur poursuite ?

Tordin : Je te rappelle que tu as survécu uniquement parce que la détenue avait pitié de toi. Non, j'enverrai des gens plus compétents que toi.

Jicella : Bien, maître.

Jicella, suffisamment humiliée, s'éloigne de Tordin pour que ce dernier reste seul dans la salle où il se situe. Il suffit à cet homme d'être plongé dans ses pensées pour envisager des plans et des projets pour l'avenir.
Elyse est partie très loin. La seule satisfaction de la nouvelle de sa fuite, pour Brad, est qu'elle est libre et qu'il espère qu'elle poursuivra sa vie dans la lumière au lieu de la passer dans l'ombre comme Tordin le voulait. Il n'empêche qu'elle est une fugitive et que désormais, sa réputation de criminelle fait que beaucoup d'hommes scrupuleux voudront la tuer à l'avenir. Brad se pose également la question : qui est l'homme qui l'a libérée ? Il a envie de la poursuivre, de la revoir, pour passer le reste de sa vie avec elle, mais il ne peut pas renier ses principes. Alors, hésitant et ne sachant plus dormir, il sort dans la cour de la base de son association, se dirige vers un arbre et tape de rage avec son épée dégainée sur le tronc.

Brad : Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

On le remarque vite fait : Brad s'arrête lorsqu'une dague lancée vient se planter à gauche de son bras gauche, sur le tronc. Lorsque le jeune homme se retourne, il aperçoit Rytha, la main levée.

Brad : Rytha ? Tu voulais me tuer ?

Rytha : Je sais viser, tout de même ! Je voulais juste t'arrêter !

Et visiblement, Brad n'est pas le seul à avoir trouver, comme d'accoutumée chez elle, le comportement de l'ancienne voleuse un peu impulsif. Rapidement, Aureg et Lantan sortent.

Lantan : Mais qu'est-ce qui te prend ? Tu es parfois un danger public !

Aureg : Ne l'écoute pas chérie, tu sais ce que tu fais.

Brad rapporte la dague à Rytha alors que ses deux partenaires de mission sont venus près d'elle. Ensuite, il rengaine son épée.

Brad : Rentrez et laissez-moi seul. Vous ne comprenez pas ce qui m'arrive.

Rytha : Te laisser seul, ce serait la pire erreur qui soit ! Ecoute, on se connait depuis trois ans, à peu près, et depuis la fin de la guerre, je ne t'ai jamais vu aussi déprimé !

Brad : J'aimais Elyse !

Rytha : Moi aussi ! Enfin...d'une autre manière. Nous sommes tous aussi tristes que toi, mais n'est-ce pas mieux qu'elle soit en liberté plutôt qu'emprisonnée ? C'est la meilleure chose qui puisse l'arriver, parce que moi, j'ai tout fait pour la défendre.

Lantan : Elle n'est pas liberté. Elle est en fuite.

Aureg : Tu vois toujours le bon côté des choses, Lantan...

Brad : C'est vrai qu'elle est libre, mais son statut de criminelle l'oblige à être loin...je ne la reverrai peut-être plus jamais.

Rytha : Fais semblant de te lancer à sa poursuite pour la retrouver !

Lantan : Tu donnes toujours des bons conseils à ce que je vois, Rytha...

Brad : Tu veux dire par exemple, attendre qu'elle soit repérée et faire une mission non loin pour la rejoindre ? Je ne sais pas...je ne veux pas être considéré comme un criminel.

Ladia : Vu le nouveau maître que nous avons, nous allons tous finir criminels si nous ne rejoignons pas sa cause. Korus aurait dû être maître, nous le savions tous.

Entre temps, Ladia s'est joint à eux, puisqu'elle se trouvait dans la cour également. De plus, en réalité, Korus n'est pas loin : il s'entraîne un peu plus loin au combat avec son épée qu'il tient de sa main droite et même si cela paraît inutile à l'entraînement, il porte son bouclier à sa main gauche, dont l’utilité principale est de se protéger des attaques ennemies.

Lantan : Personnellement, j'attends qu'il fasse ses preuves.

Ladia : J'ai assez attendu lorsqu'il était lieutenant. Korus devait succéder à Dorcan, d'ailleurs, même lui, je le regrette. Je sens qu'en plus de faire honte aux précédents maîtres, Tordin va nous plonger dans le chaos.

Lantan : La situation va déjà mal. Nous avons eu suffisamment de problèmes ici pour finalement apprendre que deux des nôtres avaient péri dans l'expédition.

Ladia : Je suis triste pour Loghain et Yûki, mais je ne les connaissais pas trop. J'espère que les autres vont s'en remettre.

Aureg : Pour l'heure, ils sont accusés de complicité pour l'évasion d'Elyse ! N'importe quoi !

Ladia : De toute façon, personne n'ose le dire, mais je pense que tout le monde est content qu'elle soit de nouveau libre.

Rytha : Et c'est tant mieux ! Si elle avait fini en prison, c'est moi qui l'aurai fait évader !

Aureg : Rytha, n'exagérons rien...

Brad : Que me conseillez-vous de faire ?

Ladia : Essaie de reprendre les missions. Si tu les réussis, Tordin finira par te faire confiance. Après, tu fais ce que tu veux, je ne vais pas te dire quoi faire.

Brad médite sur ces paroles. Il regarde ensuite Korus et suppose que si il s'entraîne au combat, c'est que Tordin veut le voir sur le terrain. Finalement, c'est lui qui rentre en premier.
Des jours de voyage ont fini par séparer les deux groupes de l'expédition d'Haeli formés, l'un par Ithon et l'autre par Erica, éloignés l'un de l'autre. Le premier dont l'objectif est l'attaque d'un lieu qu'ont assiégé les chevaliers déchus au nord. Leur stratégie étant de ne pas se faire repérer, ils passent à par l'est et l'évitent donc, du moins pour le moment. Leurs pauses sont généralement courtes et au fur et à mesure qu'ils poursuivent leur périple, leur rythme de marche s'accélère. Ce soir, ils sont assis autour d'un feu et en plus des provisions qu'ils ont, ils mangent de la viande de venaison cuite au feu, rapportée par Claunor qui a chassé un cerf dans les bois vers la fin de la journée. Les membres de l'expédition discutent de tout ce qui leur passent par la tête et encore à ce moment du repas, la viande dégage un fumet qui palpe les narines de chacun.

Un patrouilleur : Tu as choisi le bon cerf à chasser, Claunor ! Il est délicieux !

Claunor : Je dois surtout remercier ceux qui l'ont mis au feu. Je n'ai fait que le tuer et rapporter ce qui est comestible au campement.

Le patrouilleur : Peut-être, mais selon moi, tu as fait le principal !

Claunor : Je suis content de vous rendre service, mais l'important est de se nourrir, pas de profiter de délicieux repas.

Pendant leur discussion, le lieutenant Ithon, qui a terminé son repas, regarde le feu, pensif.

Loka : Vous allez bien lieutenant ? Vous semblez pensif.

Ithon : La fumée produite par le feu s'élève au ciel et elle va rejoindre mes amis disparus.

Sylvain : Beaucoup de vos amis sont tombés récemment ?

Ithon : Malheureusement, oui. D'abord Bared, qui n'a même pas eu l'honneur de tomber sur le champ de bataille et son assassinat m'a obligé de tuer mes amis Bosos et Mordon.

Itard : Ah oui, vous étiez arrivés ensembles dans l'association ? Vous avez donc vécu pas mal d'années ensembles ?

Ithon : C'est vrai et ça ne fait que renforcer la douleur de leur perte.

Loka : Vous n'êtes pas obligé de nous raconter ça, lieutenant !

Ithon : Je le dois, pour que vous me compreniez mieux. J'essaie de faire de mon mieux, aussi bien mon travail de lieutenant que celui de combattant. Parfois, j'oublie toutes les souffrances passées et je lève les yeux vers l'avenir, mais maintenant, je ne peux pas oublier. J'y repense, et je ne peux pas garder tout ceci pour moi-même.

Itard : C'est donc un long périple qui vous a mené jusqu'à l'association ? Vous acceptez donc de nous la raconter ?

Ithon : Je vais vous la raconter. Comme vous le savez, j'ai 31 ans à présent et je pense mener une vie complète, mais difficile. Je suis un enfant de ce royaume et dès mon plus jeune âge, j'ai été formé pour le protéger. Je me souviens qu'à l'âge de 12 ans, en l'an 290, on me demandait d'être écuyer. J'ai servi un chevalier pendant deux ans jusqu'au jour où nous avons été attaqués par des brigands. Je l'ai protégé alors qu'une flèche l'avait percé le cœur. Sa dernière volonté était que je devienne chevalier. Lorsque je l'ai ramené à la capitale, des gens m'ont pris en charge et pour eux, je représentais l'héritage de ce chevalier. En l'an 293, je suis devenu chevalier. Ma famille était d'accord, malgré le fait que j'avais seulement 15 ans.

Sylvain : C'est impressionnant !

Ithon : C'est pendant les dix années qui ont suivi que j'ai été le plus actif. Les chevaliers sont demandés partout et ils ont pour tâche principale de servir le royaume et de protéger les innocents. C'est là que j'ai rencontré mes principaux, dont Bared, Bosos et Mordon, mais il y en avait bien d'autres. J'ai aussi rencontré Erica, en l'an 298 je crois, à cette époque, elle était encore plus ravissante que maintenant. Nous avons collaboré quelques fois, mais elle était surtout indépendante et beaucoup demandé pour ses talents. De l'autre côté, je m'inquiétais beaucoup pour la montée de Galao Transko.

Loka : Racontez-nous, ce serait bien d'avoir un avis de quelqu'un d'extérieur à l'époque !

Ithon : Vous le connaissiez mieux que moi. Je l'ai rencontré pour la première fois en l'an 300 et plus les années avançaient, plus il devenait violent, impulsif et perdait de l'honneur. Mes amis et moi sentions qu'il voulait déclencher délibérément une guerre et que nous en serions les victimes. Il gagnait en pouvoir, se sentait invincible et nous allions en payer le prix. Nous n'avons cependant pas failli, nous avons continuer de protéger Haeli jusqu'au moment où nous avions été appelé à faire la guerre. Néanmoins, nous n'avons pas hésité une seule seconde, nous combattions certes pour ce tyran, mais nous défendions aussi les nôtres.

Un guerrier : Je suppose que beaucoup de vos amis sont morts ce jour-là.

Ithon : Pas seulement mes amis, ceux que j'avais jurés de protéger. Mais aucun chevalier ne peut protéger tout le monde. Il n'y a qu'une poignée de mes amis qui ont survécu avec moi et après toutes les horreurs que nous avions vues, nous aurions préféré mourir. C'est là que Shanarie nous a pris en mains après la guerre. L'association d'Haeli avait besoin de nous et nous avons avalé notre rancœur. Vous le saviez comme moi, nombreux étaient les morts : Belegore Ival, Helmut Priwin, Galao Transko et tous ses lieutenants. La seule qui avait survécu nous demandait de l'aide et nous ne pouvions pas refuser.

Itard : Vous avez rompu vos serments de chevalier ?

Ithon : Nos nouveaux seigneurs étaient d'accord et beaucoup de chevaliers ne le restent pas à vie. Shanarie avait besoin de nous : nous ne pouvions pas refuser. Elle a même insisté pour que l'un d'entre nous devienne lieutenant. Au départ, je ne le voulais pas, mais à ce moment, elle avait déjà Erica parmi les lieutenants, et cette archère m'a rappelée toutes les missions au cours desquelles nous avons collaborées. Tout comme elle, j'ai donc accepté et j'ai mis mes talents au service de l'association. La suite, vous connaissez.

Une patrouilleuse : Si j'ai bien compris, ce qui vous rend triste, c'est que vous êtes le dernier ancien chevalier toujours présent dans l'association ?

Ithon : Pas le dernier, mais je n'en connais plus beaucoup. En trois ans, mes amis sont soit morts, soit partis. Je pensais que Bared, Bosos et Mordon étaient promis à un bel avenir. Je me trompais.

Loka : Je comprends mieux pourquoi vous êtes triste. Je ne voulais pas revenir sur ce sujet.

Ithon : Ce n'est rien. Vous étiez en droit de savoir.

Sylvain se rapproche du feu et met ses mains devant pour se réchauffer, car les nuits au nord d'Haeli sont assez fraîches.

Sylvain : Je suis content que vous soyez encore là, malgré tout ce qui est arrivé.

Ithon : Ne vous inquiétez pas, à présent, rien ne saurait m'arrêter, car je trouverai toujours une raison de me battre. Il y en a toujours. Je serai lieutenant jusqu'à la mort ou jusqu'à ce qu'on me destitue, si on doit en arriver là.

Loka : Nous ne vous destituerons pas, pas quelqu'un au coeur !

Ithon : Etre accompagné par des personnes qui me respectent me fait chaud au coeur ! Merci à vous ! Je sais qu'à l'avenir, je vais pouvoir compter sur vous.

Le feu finit par s'éteindre lorsque plus rien ne cuit de chaud et les membres de l'expédition se mettent au chaud pour être emporté dans leurs rêves.

De leur côté, les membres du groupe dirigés par l'archère Erica sont passés par le sud de la capitale et filent droit vers l'ouest, au lieu donné de leur objectif. Leur traversée est plus aisée, car le printemps dans les contrées ouest du royaume du sud est assez agréable. Et alors qu'il leur reste que quelques dizaines de kilomètres pour parvenir à l'endroit de leur futur combat. Eux aussi se sont installés dans un campement modeste entourés d'arbres. C'est Erica elle-même qui s'est occupée de chasser un sanglier, même si Daruca voulait le faire et c'est elle aussi qui a dépecé l'animal. Toru, quant à lui, a dû récupérer l'eau, qui est potable, de la rivière un peu au sud de leur position, comme on lui a demandé. Ils ont marché une quarantaine de kilomètres cette journée et ils se reposent autour d'un repas chaleureux en pleine nature et à la belle étoile.

Erica : Dormir à la belle étoile me plaît de plus en plus. Il faut dire que j'y suis habituée !

Dralos : Pas moi. Il faut dire que j'ai l'habitude de faire des missions seul, je trouve toujours une auberge où loger.

Toru : Vous avez toujours été une aventurière, lieutenant ?

Toru, avant d'écouter ce que l'archère a à dire, prend une autre bouchée de sa nourriture. Daruca est tranquillement assise et laisse Jald venir sur elle pour qu'elle puisse le caresser, et elle écoute également.

Erica : Il faut dire que je suis née pour être aventurière.

Prene : C'est vrai ? Racontez ! Il est bon d'en savoir un peu plus sur ceux qui nous accompagnent avant de nous jeter dans la gueule du loup...

Erica : A Déra, pour beaucoup, l'archerie, c'est dans la famille. Mon nom de famille, Namel, est conservé depuis des siècles. Il y a un peu plus de 300 ans, lors de la conquête de Thaob, ce sont les deux membres illustres de notre famille, Brabos et Arina Namel, qui se sont installés à Haeli et ont établi leur héritage. Depuis, tous leurs descendants sont devenus des archers illustres, et je fais désormais partie de l'avant-dernière génération. Nous sommes tous formés pour devenir des archers et en tant qu'archers, notre devoir est de servir le royaume.

Daruca : Il y a d'autres familles d'archers ?

Erica : Pour sûr ! Rien qu'à Haeli, il y a nos alliés, la famille Likur. A Unukor, si mes souvenirs sont bons, il y a le clan Tenpoin qui est illustre et à Graef, il y a les Edert. Ils ont évidemment les mêmes devoirs que nous.

Un archer : C'est impressionnant !

Erica : Pour ma part, je suis née en 276 et encore une fois, ma famille était à son apogée. C'est ma mère et ma plus grande soeur qui m'ont formée à l'archerie qui m'a tout de suite plu. Déjà toute petite, j'ai dû faire face à de terribles épreuves. Mon père est mort à l'âge de 4 ans lors de la rébellion et ma mère serait morte aussi si mon oncle ne l'avait pas protégé. Notre famille est comme ça : nous risquons notre vie chaque jour et pourtant, nous persévérons.

Toru : Votre réputation a dû rapidement monter en flèche.

Erica : Il fallait d'abord m'entraîner et je n'ai su bander correctement un arc qu'à l'âge de 8 ans. J'ai eu d'autres entraînements spécifiques : j'ai appris à bien courir, à grimper dans tous les types des milieux, je suis rapidement devenue souple et agile et à l'âge de 10 ans, un bretteur m'a pris en charge pour que je puisse me battre à l'épée, au corps à corps. Faire tomber mes ennemis de cette façon me plaît beaucoup, mais si j'ai une réputation d'archère, ce n'est pour rien. Je ne me lasserai jamais de la sensation de tenir un arc dans mes mains et d'y encocher une flèche.

Une espionne : Quels genre de missions on demandait à une archère comme vous ?

Erica : J'ai commencé à l'âge de 14 ans environ, c'était en 290 que l'on a commencé à me recruter et à me proposer différentes missions. Pendant des années, j'ai rendu des services à diverses personnes, j'ai voyagé partout dans Déra, j'ai collaboré avec de bons amis mais aussi avec des gens douteux. J'ai risqué ma vie de nombreuses fois, j'ai eu de nombreux succès, de nombreuses défaites, des épreuves qui m'ont fait mûrir. Et après tout ça, je n'ai pas l'impression de m'épuiser.

Toru : C'est pour ça que, même si vous avez passé la trentaine, vous êtes aussi puissante et agile qu'il y a dix ans !

Erica : Je ne cesse de m'impressionner. J'espère garder cette vigueur jusqu'à l'âge de 40 ans, au moins.

Daruca : Je crois que vous la garderez peut-être plus longtemps.

Prene : Et quelles ont été vos meilleurs coopérations selon vous ?

Erica : Si Ithon et moi, nous nous entendions si bien, ce n'est pas pour rien. Je le connais depuis au moins 10 ans et nous avons coopéré quelques fois. Les rumeurs disent que je m'étais attaché à lui, et c'est vrai, mais je m'étais aussi attachée à un autre homme, un archer des Likur. Je me souviens, je l'admirais : je l'ai rencontré en 295 et jusqu'en 302 nous avions accompli de missions ensembles. Pour moi, c'était l'homme de sa vie. Il s'appelait Ginod Likur et il était considéré, jusqu'à sa mort prématurée, comme l'un des hommes les plus illustres de sa famille.

Daruca : Comment est-il mort ?

Erica : Nous devions reprendre un fort perdu par des chevaliers dans le sud. Je n'ai jamais su de quel côté nos combattants ennemis, mais ils étaient puissants et polyvalents et sans Ginod, je serais morte : il m'a protégé jusqu'à la mort et il lui a fallu trois carreaux d'arbalète, deux lances plantés dans sa torse et une dague qui lui transperce le cou pour qu'il meurt. C'était horrible à voir, j'ai eu du mal à me remettre. Un homme si beau, si agile, si charismatique...au moins, il est mort comme il l'a voulu.

Un archer : Vous vous en êtes voulus ?

Erica : Sa sœur m'en a voulu beaucoup et alors que je m'étais souvent alliée à elle, je ne l'ai quasiment plus revue après cette histoire. Elle ne comprenait pas que j'étais aussi triste qu'elle et que Ginod ne voulait pas que nous nous querellons. C'est à partir de ce moment-là que j'ai appris à mieux connaître Ithon Beorce. En même temps, à cette époque, qui ne craquait pour ce beau chevalier ? Mais après, il arriva ce qu'il arriva...

Prene : Quoi donc ?

Erica : Galao Transko voulait déjà, à l'époque, que je rejoigne l'association mais étant donné, j'ai refusé et j'étais encore assez jeune à l'époque, je voulais garder mon indépendance. Cela dit, au moment de la guerre, je me suis quand même battue à vos côtés, avec mes quatre sœurs et mes deux frères. Ma mère aurait voulu se battre aussi, mais elle commençait à devenir vieille. Elle s'est beaucoup inquiétée pour nous et finalement, seule notre cousine est morte, même si ça a été une douleur pour nous.

Daruca : C'est après que vous êtes venu ?

Erica : J'avais plus confiance pour l'avenir d'Haeli avec Shanarie à la tête de l'association que Galao. D'ailleurs, l'enterrement de Galao a eu lieu en même temps que celui de ma cousine, je vous laisse devenir pour quelle personne j'ai le plus pleuré. Et puis, j'ai rejoint l'association car selon mes grandes sœurs et mon grand frère, il fallait au moins un membre de notre famille pour se battre avec eux et j'étais la mieux qualifiée. Je suis rapidement devenue lieutenant et j'ai insisté pour que Ithon et ses amis nous rejoignent et que ce brave chevalier devienne lieutenant et ils ont accepté tout. J'étais contente. La suite, vous connaissez.

Toru : Il y a toujours des soucis. Mais nous sommes avec vous.

Erica : Nous allons bientôt arriver à notre objectif suivant. La première fois, nous avons eu beaucoup de chances, mais cette fois-ci, nous sommes beaucoup moins nombreux. Beaucoup d'entre nous risquent d'y passer.

Prene : Me sacrifier pour la mission ne serait qu'un honneur !

Daruca : Nous nous attendons à tout, nous sommes parés à tout.

Toru : Et vous, lieutenant, vous êtes prête à vous sacrifier ? Malgré tout ce que vous avez ?

Erica : J'ai déjà manqué de mourir de nombreuses fois. Ce n'est pas pour moi que j'ai peur.

Une guerrière : Vous admettez donc que vous laisserez des gens derrière vous ?

Erica : Je l'admets. Il y a ma mère, veuve depuis presque 30 ans mais qui reste vigoureuse. Elle n'a pas aimé d'autres hommes que mon père et si il n'était pas mort alors qu'elle était enceinte de ma seule petite sœur, ils auraient continué à proliférer. Ah ça oui, ma mère adorait faire des enfants, surtout des filles et non pas que je le reproche, car d'après mes aînés, ils nous élevaient très bien, nos parents étaient très adorables, même si je n'ai pas connu longtemps mon père...j'ai quatre sœurs et deux frères, en passant par ma plus vieille sœur, Revia, qui doit avoir quarante ans maintenant et qui est toujours une archère active et réputée, même si elle est mariée et a quelques enfants, et par la plus jeune, Maudine, qui aura 29 ans cette année, elle a réussi à devenir une belle femme accomplie, même si elle était un peu plus fragile que nous, puisqu'elle est née après la mort de notre père.

Toru : Oui, vous avez une famille nombreuse.

Erica : Je n'ai pas encore tout dit. J'ai de nombreux cousins et cousines et mon grand frère ainsi que deux de mes sœurs sont mariées. J'ai donc aussi de nombreux neveux et nièces et ma plus grande nièce va atteindre la majorité il me semble. Finalement, je n'ai passé ma vie seule que lors de certaines missions. J'imagine que ça n'a pas été la même chose pour vous.

Daruca : Finalement, votre départ risque d'en affecter beaucoup. Pourvu que ça arrive le plus tard possible.

Erica : Qu'importe comment cette histoire se termine. Quoi qu'il arrive, je veux que vous continuiez cette mission avec la même ardeur que maintenant. C'est important pour nous tous.

Ces histoires en ont passionné certains, endormis d'autres. Plus le temps avance, plus le sommeil gagne les membres du groupe. Un sommeil paisible pour certains, un sommeil d'anxiété pour d'autres, car l'attaque à l'ouest risque d'être plus difficile que l'attaque au sud, quoi qu'il en soit.

Havor Vaman, lieutenant de l'association de Graef depuis trois ans, doute de plus en plus de lui-même. Devenu mage assez jeune, il est rapidement devenu réputé et avec l'âge, on le considéra comme un être sage et intelligent, qui possède un savoir illustre sur la magie. Pourtant, ces dernières années, depuis qu'il est lieutenant, en fait, les choses semblent avoir changés. Des immatures, selon lui, commencent à lui manquer de respect. Il n'a plus la totale confiance de ses pairs. Mais ce qui est pire pour lui, c'est qu'il semble être le seul à se soucier de la désertion de Garv, il en fait comme une fixation. Pourtant, selon lui, c'est clair : quelqu'un qui fait des serments à l'association est censé y rester, il en a même parler aux seigneurs lors d'un entretien privé, mais ils ont ignoré le problème. A présent, Havor se demande si il devient sénile. Il est dans la quarantaine, ce qui reste un âge original, surtout dans le royaume de Graef où l'espérance de vie est la plus élevée, mais il y a quelque chose qui se perd en lui et il le sent. Il a pourtant besoin d'amis, car une famille, il n'en aura jamais : il a beau avoir courtisé de nombreuses femmes lors de sa jeunesse, aucune n'a voulu de lui, son caractère y est pour quelque chose, car à une époque où l'actuel lieutenant était encore insouciant, il pensait que son statut de mage lui permettrait de se marier sans souci. Il se trompait. A présent, seul, il est allé à la grande bibliothèque de Jeoreg où tous les plus grands livres écrits par des sages érudits et des auteurs passionnés sont stockés. En entrant, il en a pris un assez gros et s'est assis sur l'une des tables pour le feuilleter. Selon lui, les livres lui permettent de mieux se connaître et il a besoin de mieux se connaître, surtout en ce moment. Il parvient à lire tranquillement et à se concentrer, même si le silence n'est pas totalement obtenu, contrairement à ce que stipulent les règles de la bibliothèque. Plongé dans sa lecture, il faut un moment à Havor en pleine réflexion pour remarquer la jeune fille à sa gauche.

La jeune fille : C'est vous, Havor Vaman ?

Havor se tourne vers sa gauche et abandonne sa lecture pour le moment.

Havor : Oui, c'est moi.

Pour le lieutenant, la jeune fille n'est rien de plus qu'une adolescente proche de la majorité typique de la capitale, dont la personnalité semble difficile à cerner mais comme elle est souriante, il suppose qu'elle est de nature sympathique.

La jeune fille : Je voulais vous voir !

Havor : Ah bon ? Qu'est-ce que vous pourriez me vouloir ?

Havor est étonné qu'une fille de cet âge l'interpelle car le mage est surtout connu des personnes de sa génération.

La jeune fille : Je vous ai reconnu et je voulais juste vous remercier !

Havor : Me remercier ? Pourquoi donc ?

La jeune fille : Pour avoir formé ma sœur à la magie. Vous savez, Lisette ! La dernière fois qu'elle m'a vue, elle m'a montré les sorts qu'elle avait appris, c'est fascinant ! Si ma famille ne m'avait pas demandé à autre chose, j'aurai sans hésiter choisi la voie de magie !

Havor : Ce n'est pas moi qui m'occupe de former les jeunes mages, c'est Oella Turban.

La jeune fille : Vous avez aussi un rôle qu'il ne faut pas négliger. Qui peut se prétendre lieutenant de l'association de Graef ?

Havor : J'ai un rôle, d'autant moins facile, c'est vrai. Mais je n'ai pas autant de mérites qu'elle. D'ailleurs, elle a plus réussi sa vie, puisqu'elle a deux enfants.

La jeune fille : Ce n'est pas que la famille qui compte. Et si vous aviez vingt ans de moins, je vous aurais épousé sans hésiter !

Havor : Tu es assez hâtive, à ce que je vois. A ton âge, j'ai essayé de courtiser, en vain. A présent, j'ai 44 ans, c'est trop tard, je ne veux pas d'un enfant qui pourrait être mon petit-fils.

La jeune fille : Vous n'estimez pas votre vie réussie ? Mais combien de personnes tueraient pour être à votre place ?

Havor : J'aime ma position, mais il y a des problèmes qui font que ma vie ne peut pas être parfaite. Et j'enquête sur plusieurs affaires en ce moment, là est aussi le souci. Mon poste me demande beaucoup de responsabilités.

La jeune fille : Ah, je vois...lorsqu'on vante certains postes, on n'en cite pas les défauts...

Havor : Ce n'est rien.

La jeune fille : C'est tout ce que j'avais à dire. J'espère que Lisette continuera à apprendre la magie à vos côtés !

Havor : Peux-tu me rendre un service ? Peux-tu aller ranger le livre à sa place, juste là-bas.

Havor se lève et désigne l'endroit où il a pris son livre du doigt.

La jeune fille : Pourquoi ? Vous partez ?

Havor : Oui, je vais m'instruire ailleurs.

La jeune fille accepte d'un signe de la tête et Havor lui donne le livre avant de lui dire adieu. Revenu dans les rues de la capitale du royaume de l'est, le mage décide d'aller dans une auberge. Une des auberges qu'il aime le plus : "Le toit du bon vivant". Lorsqu'il entre, il est d'abord arrêté par l'aubergiste qui jette dehors deux hommes qui se sont probablement bagarrés à l'intérieur, puisqu'ils ont quelques blessures. Il entre ensuite dans l'auberge qui a une forme particulière : le toit est en pente comme beaucoup des bâtiments dans la ville mais l'intérieur a la forme géométrique d'un solide irrégulier. A peine entré, Havor respire pleinement l'odeur de l'alcool présent dans l'air. Les tables sont bien disposées à cette heure de la journée, beaucoup sont remplies. Au fond, une jeune barde blonde chante un sonnet qu'il apprécie particulièrement, tout en jouant de la lyre. Havor s'assied à un tabouret, devant l'aubergiste barbu qui lave une chope à l'eau.

L'aubergiste : Salut, Havor ! Tu n'as pas des tâches à faire, aujourd'hui ?

Havor : Pilan a décidé de me laisser tranquille.

L'aubergiste : Il te met beaucoup la pression, je me demande comment tu fais pour tenir ! En tout cas, moi, je préfère servir à boire dans un lieu en communauté !

Havor : Chacun son rôle.

L'aubergiste : Tu l'as dit ! Bref, tu veux quoi, aujourd'hui ?

Havor : De l'hydromel.

L'aubergiste s'exécute et rapidement, une chope pleine d'hydromel est servie à Havor. Il sirote quelques gorgées avant d'être interpellé par une scène à sa gauche : il aperçoit une femme accompagné d'un petit enfant, quatre ans tout au plus. Celle-ci est habillée de manière provocante, selon Havor, car la tenue qu'elle porte est très légère et manque de noblesse. Mais ce qui le choque, c'est qu'elle boit de la bière à côté de son enfant.

L'enfant : Maman, j'ai soif !

La jeune femme : Bois, la bière, c'est bon.

L'enfant a à peine le temps de boire une gorgée.

Havor : Eh !

La femme reprend la chope et la repose sur le bar.

Havor : Monsieur l'aubergiste, cautionnez-vous ce genre d'actions ?

La femme : Nous n'avons rien fait !

Havor : Ah oui ? Vous venez de donner de l'alcool à un enfant de quatre ans !

La femme : Il a trois ans.

Havor : C'est encore pire !

La femme : Ecoutez, c'est mon problème, pas le sien.

Havor : Quelle genre de mère êtes-vous ? Votre comportement est ignoble !

La femme : Je ne sais pas qui vous êtes, mais vous avez l'air riche. Moi, j'ai fait un long voyage pour émigrer jusqu'ici, et déjà à Unukor, je n'avais pas beaucoup d'argent ! Je n'ai pas assez d'argent pour donner à boire à mon fils.

Havor : Et le père de l'enfant ? Cautionnerait-il ce genre de comportements ?

La femme : Il est mort avant sa naissance.

Havor : Oh, je suis désolé. Bon, comment vous appelez-vous ?

La femme : Je m'appelle Julia.

Après que Julia ait révélé son nom, Havor la regarde plus attentivement. De taille moyenne, Julia a les cheveux châtains clairs, longs et moyennement bouclés qui descendent jusqu'à sa tunique légère qui semble avoir été cousue à Unukor, le royaume d'où elle vient. Du fait de son apparence et de sa tenue que le mage juge toujours provocante, elle ne doit pas exercer un métier noble. Son fils, si c'est bien le sien, lui ressemble peu, mais peut-être est-ce dû au fait qu'il a seulement trois ans : il a les cheveux courts et noirs et porte une tunique par dessus une chemisette blanche adapté à sa petite taille, normale pour son âge.

Havor : Bien, enchanté. Quoi qu'il en soit, je ne connais pas les coutumes d'Unukor mais ici, je refuse de voir un enfant boire de l'alcool devant mes yeux.

Julia : Mais ce n'est pas vous qui faites les lois.

Havor : Si, en quelque sorte, puisque je suis Havor Vaman, lieutenant de l'association de Graef.

Julia : Vous...vous êtes un gradé de l'association de Graef ? Toutes mes excuses ! Parce que, moi et mon fils...nous sommes partis à cause de ce qu'est devenu l'association d'Unukor.

Havor : Que s'est-il passé ?

Julia : Vous n'êtes pas au courant. Dorcan Ume a été assassiné, Tordin Igran, le lieutenant le moins apprécié a pris sa place et c'est la mage Elyse Qurth qui a été accusé du meurtre. Tordin jouit déjà d'une mauvaise réputation et je suis partie avec mon fils au moment où Elyse a reçu comme peine la prison à vie, alors que je suis sûr qu'elle est innocente...

Havor : Une minute ! Elyse Qurth ? N'aurait-elle pas un lien avec Ibytrem Qurth ?

Julia : Vous êtes en retard, décidément, dans ce royaume. C'est la petite-fille d'Ibytrem, tout le monde le sait, à Unukor.

Havor : Ibytrem a une petite-fille ?

Julia : Oui, elle vient du vieux continent, parce que Ibytrem il est allé là y'a genre cinquante ans, vous voyez ? C'est compliqué, elle voulait juste se faire pardonner et du coup elle s'es montrée toute gentille jusqu'à la mort de Dorcan où elle a été accusée de tous les torts.

Havor : Tu en sais beaucoup trop pour une prostituée !

Julia : Comment savez-vous que j'étais une prosti...

Havor : Tu vas me suivre et ton fils aussi.

Havor prend la femme par la main et dépose quelques pièces d'or sur le bar, qui sont récoltées par l'aubergiste au moment où le mage mène Julia et son fils vers la base de l'association de Graef, probablement pour interroger l'ancienne prostituée.
Pour Elyse désormais, Adroder est loin. Fut un temps où elle aimait cette ville : il y a quelques mois, au début du printemps, malgré ses liens familiaux avec l'homme qui a failli détruire Déra, on l'a accueilli à l'association d'Unukor. Elle est repartie en criminelle et fugitive et tant qu'elle ne pourra pas prouver son innocence, elle devra s'éloigner de cette ville le plus longtemps possible mais ce qui est le plus difficile pour elle, c'est de s'éloigner de ce qu'elle aime. Même si son libérateur lui a laissé le choix, elle ne voit son avenir, à présent, qu'aux côtés de Thane. Elle lui a demandé :

Elyse : Où allons-nous ?

Thane. Au nord. Loin vers le nord.

Fuir les gardes avaient été plus aisée qu'elle ne l'aurait cru. Elyse pensait d'abord que Jicella aurait vite fait d'alerter les gardes de la capitale, mais ils se trouvent que les deux mages fugitifs ont été trop rapides pour eux. La première étape de leur fuite a été rapide et sur peu de temps, ils ont parcouru une longue distance, cependant, ils se sont également peu nourri. Actuellement, ils ont parcouru des dizaines de kilomètres vers le nord et comme ils sont sûrs qu'il n'y a plus aucun garde à leurs trousses, ils ont ralenti la cadence, tout en restant éloignés des grandes routes. Pendant tout ce temps, Elyse a concentré ses efforts sur la fuite plutôt que de connaître Thane Naraka, son sauveur. Maintenant qu'elle a le temps, il ne lui reste plus qu'à trouver le bon moment. Un soir tombé, ils s'arrêtent au milieu des bois. Elyse, en tant que grande protectrice de la nature, ne veut pas manger des animaux des bois et ses provisions récoltées se constituent de végétaux. Dans un moment de détente, elle passe enfin à l'action : parler à Thane pour mieux le connaître.

Elyse : Nous avons été peu bavards trop longtemps. Dis-moi qui tu es, Thane.

Thane : Un jour ou l'autre, tu allais me poser cette question. Mieux vaut que tu saches qui je suis le plus tôt possible, car tu dois me faire confiance.

Elyse : Si je sais la vérité sur toi, pourrais-je te faire confiance ?

Thane : Nous nous ressemblons, toi et moi. Nous venons tous les deux du vieux continent, nous sommes des étrangers, des soi-disant criminels en fuite et nous sommes recherchés, parce que nous avons tenté de nous opposer aux vrais criminels.

Elyse : Toi aussi, tu es persuadé de mon innocence ?

Thane : Je me suis renseigné, en arrivant à Adroder. Tu n'es responsable d'aucun crime.

Elyse : On a essayé de me convaincre qu'être la petite-fille du plus grand tyran que Déra ait connu ne faisait pas de moi une criminelle. Je voudrais le croire. C'est aussi ma patrie, ici, je suis originaire d'ici.

Thane : Ceux qui ont dit ça ont raison. Tu maîtrises bien la magie de la lumière, non ?

Elyse : Oui. C'est la magie qui est innée en moi.

Thane : Dorcan a été tué, selon le magistrat, par la magie de contact. Tu ne peux pas maîtriser deux magies à la fois. Tu ne peux donc pas être la meurtrière.

Elyse : Qui pourrait le prouver ?

Thane : Un érudit, quelqu'un qui connaît bien la magie. Je sais qu'il y en a quelques-uns à Dagoni et comme ma prochaine cible est là-bas, nous devons y aller tous les deux.

Elyse : Tu me connais bien, soit. Mais toi, qui es-tu ? Je ne veux plus te poser la question encore une fois. Je veux le savoir maintenant.

Thane : Connais-tu le clan Naraka ? Si je ne m'abuse, tu es originaire du même pays que moi, mais pas du même royaume.

Elyse : C'est vrai, mais j'en ai seulement eu vent : j'étais une fille de la cour, le genre de filles naïves qui ne connaît la vérité qu'indirectement.

Thane : Il y a 1500 ans, quatre grandes familles se battaient dans le royaume de Tevaulmer, malheureusement cette petite guerre blessait les citoyens et le peuple qui vivait autour. Une plus petite famille connue sous le nom de Naraka, qui avait le soutien du peuple, avait décidé de calmer les ardeurs des quatre familles en instaurant une oligarchie où le peuple avait quand même quelques pouvoirs. Finalement, les quatre familles, en voyant la détresse et la tristesse du peuple acceptèrent de mettre au-dessus d'eux au pouvoir la famille Naraka. Les cinq familles ont renommé le royaume Naraka et les cinq familles ont formé le clan Naraka.

Elyse : Ah oui, je me souviens maintenant ! Le royaume au sud-est du nôtre dans notre pays ! Comment ai-je pu l'oublier ?

Thane : Pour éviter toute nouvelle guerre, ils ont décidé de créer ensembles un conseil avec douze membres, composés des chefs de famille avec leur femme, qui posent es lois et les projets en cour, d'abord entre eux, puis par l'intermédiaire d'un mage qui possède une sorte de magie de télépathie, permettant de communiquer des nouvelles à tous les citoyens, les décisions politiques et commerciales principalement, d'ailleurs ce mage a toujours été un membre d'une des familles qui possède une magie innée. Ils concilient ensuite les idées de citoyens et si ils sont majoritairement d'accord, la loi est acceptée. En cas d'égalité absolue, ce sont les enfants qui tranchent, car ils sont la voix de la sagesse et de l'innocence, en leur expliquant avec des mots simples. Grâce à cette dernière technique, nous ne sommes jamais tombés face à une impasse.

Elyse : Waouh, vous êtes bien avancés par rapport à notre royaume ! Ca paraît tellement utopique...ici et dans mon royaume d'origine, seuls les seigneurs prennent les décisions, les associations exercent la justice mais c'est tout et le peuple n'a rien à redire. Mais parle-moi de toi, c'est en priorité que je veux savoir.

Thane : Tu as déjà vu ma magie à l'oeuvre. J'ai commencé à utiliser mes pouvoirs très jeunes. On m'a dit que je ressemblais énormément que je ressemblais à mon ancêtre qui mena la rébellion contre les quatre familles. Mon arme est d'origine inconnue, personne ne sait d'où elle vient mais elle est indestructible. Cette arme provient de la seule force de mon esprit, selon moi.

Elyse : Les mêmes pouvoirs que ton ancêtre...et tu as de la famille maintenant ? Moi, je suis fille unique et j'ai seulement ma mère et mon père.

Thane : Mon grand-père et ma grand-mère siègent au conseil. Ils ont eu une fille qui est ma mère et mon père est justement originaire de Déra, donc je viens aussi d'ici, un peu. Ensembles, ils ont eu trois enfants : ma grande sœur, Laïra Naraka, ma petite sœur, Siannah. En principe, je suis l'héritier, selon les coutumes de la famille, mais j'ai refusé mon statut pour explorer le monde et notamment Déra, et donc c'est Laïra l'héritière de mes parents, eux-mêmes héritiers de mes grands-parents.

Elyse : Ce doit être passionnant d'avoir des sœurs ! Elles sont où, maintenant ?

Thane : Aux dernières nouvelles, je suis parti seul. Elles sont restées dans notre royaume natal.

Elyse : Donc, tu es seul ici ? Depuis le début ?

Thane : Je crois que je suis arrivé un peu après toi. Pour accomplir ma mission.

Elyse : En quoi consiste cette mission ?

Thane : Veux-tu vraiment que je te le dise ?

Elyse : Si tu veux que je te suive, je dois le savoir.

Thane : Très bien, je vais te le dire.

Et la suite des histoires racontées par Thane est tout autre et pourtant Elyse est captivée. Après avoir écouté la raison de la venue de Thane dans le pays de Déra, la jeune mage comprend mieux et désormais, elle n'hésite plus : elle doit le suivre, pour sauver le pays des dangers qui le guettent.
Avant de quitter Dagoni, Snekor le sinistre, nouveau maître des assassins d'Haeli, décide d'aller voir une dernière fois la maîtresse de la confrérie des assassins de Dagoni, mais cette fois-ci la petite entrevue ne comportera qu'eux deux. C'est donc dans une salle plus petite qu'ils se trouvent. Une salle vide et sombre, pas de chaises pas de tables, pas d'objets, mais l'endroit idéal pour la discussion selon la maîtresse.

La maîtresse : Tu veux me voir une dernière fois avant de partir, Snekor ?

Snekor : C'est exact. Mes assassins n'attendent que moi avant de partir.

La maîtresse : Tu as besoin de conseils ? Evidemment, les solutions pour rester physiquement jeune, tu n'en as pas besoin.

Snekor : Sérieusement, je veux avoir quelques conseils, mais aussi des informations. Je dois faire honneur à la mémoire de mon maître et prendre Haeli pour lui.

La maîtresse : Pour prendre Haeli, tu as besoin de connaître l'identité de ses seigneurs et de leurs héritiers.

Snekor : Je vous écoute.

La maîtresse : Les seigneurs sont Arstan Enil et son épouse Emma Enil, des sympathiques et vaillantes vieilles personnes qui approchent de la soixantaine. Ils ont pris le pouvoir il y a moins de trois ans, mais avec toi maître des assassins, leur lignée risque de s'éteindre. Leur héritier principal est Drulan Enil et il a l'honneur d'avoir deux frères et une sœur, respectivement Maran, Erker et Liliette Enil. Pour les cibles principales, cela te laisse l'embarras du choix, si on compte en plus tous les duc, duchesses, barons à assassiner en plus de ceux qui sont déjà morts.

Snekor : Je vois. Je ne vous décevrai pas.

La maîtresse : Il n'est pas question de me décevoir, puisque je ne suis pas ta supérieure, tu n'es que ton propre chef. Il y a aussi quelques bonnes choses à savoir.

Snekor : J'écoute toujours.

La maîtresse : Il existe plusieurs types de personnes. Les personnes à assassiner, les personnes à soudoyer, les personnes à manipuler pour les ranger de notre côté, les personnes influençables, les alliés et les gêneurs.

Snekor : Des gêneurs, il y en a plein et les gêneurs vivants me gênent d'autant plus. L'assassin de mon maître, je...je n'ai pas réussi à le tuer et je ne sais pas où il se trouve.

La maîtresse : Si il est à Unukor ou à Graef, les assassins sont au complet là, ils finiront forcément par le repérer. Pour le reste, tu t'en sortiras ?

Snekor : Je dois savoir qui soudoyer, qui influencer, qui manipuler et avec qui s'allier.

La maîtresse : Vu tout ce que j'ai entendu sur toi, tu sauras te débrouiller.

Snekor : Vous croyez ?

La maîtresse : Pour bien connaître une personne, fixe-la dans les yeux. Pour le reste, tout viendra à l'instinct. Tu rencontreras des ennemis et tu auras des soucis, mais ensembles, nous parviendrons à notre objectif. Tue nos ennemis, rallie à toi les personnes influençables. Bientôt, Déra sera à nous.

Snekor : Je l'espère. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir.

La maîtresse : Dans ce cas, je n'ai plus de conseils à te donner. Tu connais le chemin du retour. Nous nous retrouverons, Snekor.

Snekor : Oui, bientôt.

Le court séjour à Dagoni pour Snekor s'arrête là. Il lui faut peu de temps pour quitter la pièce et retrouver ses six alliés, les plus puissants assassins de la confrérie après lui : Aero, Hiden, Thele, Diker, Luder et Jercin. Cependant, il doute de la fiabilité de certains et il ne les connaît pas tous : il ne s'entourera donc que des assassins de confiance. Peut-être que le voyage de retour jusqu'à la base de leur confrérie, loin au sud, sous les montagnes des Sitrick, lui permettra de mieux connaître ceux qu'il ne connaît pas encore. Si il les connaît bien, il saura à qui se fier et de qui se méfier.
Contre son gré, Julia est emmenée avec son fils à la base de l'association de Graef avec le lieutenant Havor. En peu de temps, le rassemblement est fait, car le mage considère que la femme en sait trop et qu'elle doit rester là pour le moment. Donc, les membres restés ont abandonné leurs activités pour la réunion. Amroth a continué ses tâches de lieutenant, en plus d'observer les ordres de missions pour éviter le plus de dangers. Angelica, quant à elle, a préféré les missions seules pour le moment pour éviter le plus de risques possibles. Aaron est aussi sur ses gardes, Oella a terminé de tester ses élèves pour aujourd'hui et elle est aussi venue, accompagné de ses deux enfants qui ne pensent qu'elle n'a qu'un seul rôle. Bronn, Carcia, Gorvelin, Dronur et plein d'autres sont présents et enfin, Pilan et Maria eux-mêmes sont venus, curieux.

Julia : N'empêche, c'est impressionnant, cet endroit !

Havor : C'est sûr que ce n'est pas un milieu que visite habituellement une femme de ton genre.

Oella : Havor, au lieu d'insulter une femme qui est plus libre de son corps que n'importe qui, explique-nous pourquoi tu les a menés ici.

Havor prend Julia d'un bras pour la placer juste devant elle et son fils s'accroche à la jambe de sa mère, n'ayant pas d'autres repères.

Havor : Cette femme s'appelle Julia. C'est une...ancienne prostituée, d'après ce que j'ai compris. Mais je crois qu'elle nous ment sur son identité.

Julia : Ce n'est pas sur mon identité que je mens ! J'assume pleinement avoir été prostituée !

Havor : Il faut vraiment être désespéré pour vendre son corps !

Julia : Non c'est ce que je sais faire de mieux !

Havor : En tout cas, votre fils ne mérite pas de grandir avec une femme comme vous. Si vous voulez me le confier, je peux m'en occuper.

Julia : Eh ! Allez au diable !

Pilan : Attends, c'est ça que tu voulais me montrer, Havor ? Si tu crois que cette femme est la seule à exercer ce métier pour le moins pas noble mais très vieux et à avoir reçu un cadeau de l'un des hommes qui l'a pénétré, tu te trompes. Nous ne pouvons pas nous occuper de tout le monde. Nous nous occupons seulement des injustices et ça, ce n'est pas une injustice.

Havor : Ce n'est pas ça ! Elle vient d'Unukor et pour une Unukorienne du bas peuple, elle en sait beaucoup trop sur l'association d'Unukor !

Julia : C'est vous qui ne savez pas assez ! A Unukor et à Haeli, tout le monde connaissait l'existence d'Elyse Qurth !

Et comme peu d'entre eux étaient au courant, la curiosité des personnes présentes est d'autant plus attisée.

Amroth : Elyse Qurth ? C'est...

Julia : La petite-fille d'Ibytrem Qurth. Combien de fois vais-je devoir le répéter ? Elle est venu du vieux continent pour se faire pardonner, mais elle a été accusé du meurtre de Dorcan Ume et c'est Tordin Igran qui a pris le pouvoir...

Oella : C'est vrai qu'elle en sait beaucoup.

Julia : Je n'ai pas à me justifier ! Ca n'aurait jamais dû se passer comme ça ! Si seulement...

Bronn : Si seulement quoi ?

Julia : Peut-être que vous avez raison...je suis venue à Graef pour mettre mon petit en sécurité, car Tordin est du genre dangereux. Lui seul peut le contrecarrer.

Pilan : Ce gosse ? Jamais aucun enfant n'a de pouvoirs.

Julia : Sauf votre respect, euh...

Pilan : Pilan Cale, maître de l'association de Graef.

Julia : Oui, voilà, Pilan Cale, j'en dis que c'est faux. Cet enfant porte un héritage en lui.

Aaron : Quel genre d'héritage ?

Julia : Vous connaissez Cireg Jeatrem, non ?

Gorvelin : Oui, c'était le maître de l'association d'Unukor. Assassiné par son fils il y a trois ans et demi, quel genre de monstres faut-il être pour tuer son père ?

Julia : Tais-toi !

Julia se rapproche de Gorvelin et commence à le taper. Havor l'attrape par les bras et l'éloigne du mage.

Gorvelin : Qu'est-ce que j'ai dit ?

Havor : Vous voyez, maître ? Elle est dangereuse !

Pilan : J'aimerais qu'elle termine son propos. Ce qu'elle dit a l'air de plus en plus intéressant.

Amroth : Ce n'est pas pertinent. On ne passe pas d'un maître à l'autre de parent à enfant et de toute façon, Jerrick Jeatrem a été exécuté quelques semaines après par le nouveau maître de l'époque. La famille des Jeatrem s'est éteint ce jour-là.

Julia : C'est complètement faux !

Pilan : Pourquoi ça serait faux ?

Julia : Parce que cet enfant, c'est le fils de Jerrick Jeatrem !

Havor : Quoi ?

Les discussions s'emballent entre les membres et finalement, lorsque Pilan demande le silence, il est obtenu.

Pilan : Mais ça devient intéressant ! De nouveaux enjeux ! Heureusement que tu es partie, car si Tordin avait appris l'existence de cet enfant, je n'aurais donné pas cher de votre peau.

Julia : Vous le connaissez ?

Pilan : Je connais tout, car je suis capable de tout voir. J'étais aussi au courant de la venue d'Elyse Qurth, de son arrestation et de son évasion. Bienvenue dans le monde de la magie, Julia.

Havor : Vous croyez qu'elle dit vrai ?

Pilan : Je pense que oui, mais il vaut mieux entendre sa propre version des choses. Havor, conduis-les dans une chambre où ils pourront y loger jusqu'à nouvel ordre. Nous l'interrogerons dans les prochains jours.

Havor : Tout de suite, maître.

Julia : Merci beaucoup ! De tout mon coeur ! Ici, je ne savais pas vraiment où aller...

Pilan : Nous faisons cela pour nous tous. Nous avons désormais un moyen de pressions contre Tordin, n'est-ce pas génial ?

C'est la dernière phrase que Julia entend pour le jour et si les autres paroles l'ont rassurées, celle-là l'intrigue. Pendant qu'elle est conduite dans une chambre avec le fils de Jerrick Jeatrem où ils se reposeront, la salle principale se vide, sur ordre de Pilan qui désire, comme d'habitude, que chacun accomplisse son rôle.

L'association d'Haeli, du moins, son point central, paraît vulnérable ses derniers temps. Ce n'est qu'une façade, car aucun danger ne les guette pour le moment et ils s'en sortent très bien. Récemment, Thedina a eu comme rôle de mobiliser des responsables pour surveiller les lieux et les membres, dont Ragnarok et Varnir. Shanarie a douté d'elle pendant un moment et s'est même un peu entraînée aux armes pour être sûre de voir qu'elle sait encore se défendre toute seule et après quelques séances seules, elle s'est aperçue qu'après avoir combattu pendant quinze ans et tuer de toutes les manières possibles sans interruption, ce n'est pas en trois ans que l'on perd ses talents et quoi qu'il en soit, Thedina est toujours disponible pour elle. Si les expéditions durent longtemps comme prévu et que les membres pensent que Ithon, Erica et ceux qui les accompagnent finiront forcément par revenir, l'absence de Garulf a de quoi plus inquiéter les gens du peuple. Le vétéran est parti pour une enquête personnelle en suivant simplement son instinct et son voyage le mène au nord-ouest d'Haeli, en direction des frontières entre Unukor, Dagoni et son royaume. Pour l'heure, à l'approche du soir, il parcoure un bois en empruntant une route secondaire. Explorant des contrées méconnues pour lui, sa main reste sur son épée.

Garulf : Je serai plus en sécurité à la frontière. Enfin, je crois...

Il se sépare rarement de son armure et pourtant, il le voudrait bien, à présent. Car le bruit de ses pas de ses bottes d'acier sur les feuilles mortes produisent un son qui se propage autour de lui et cela risque de réveiller des présences hostiles.

Garulf : J'entends un bruit.

Si le vieillard s'attendait à tomber sur du gibier et au pire sur un loup, le cri qu'il entend ne correspond qu'à celui d'un seul animal : l'ours.

Garulf : Il est devant moi, il se tapit dans un buisson.

Garulf dégaine son épée en gardant les yeux fixés devant lui, mais contrairement à ce qu'il pensait, l'ours qu'il s'attendait à voir surgit de la gauche et le fait tomber à terre. Il lâche son épée qui s'écrase sur les feuilles mortes et a à peine le temps de deviner de quel type d'ours il s'agit : un grizzli au poil noir.

Garulf : Maudite bête !

Comme il est couché et que la bête est sur lui, l'ours le mord et le griffe et des plaies commencent à s'ouvrir. Garulf pousse alors un cri à son tour, un cri de douleur ou de courage, assène un coup de genou au grizzli qui vacille et en profite pour reculer et se mettre en garde.

Garulf : Merde, mon épée est trop loin !

L'ours charge de nouveau mais le vétéran bloque l'attaque par ses deux bras renforcés par de l'acier. Il repousse ensuite de nouveau la bête et exécute quelques pas vers la gauche. A la troisième charge du grizzli, il se défend de ses poings et attaque l'ours à mains nues. Garulf frappe l'animal à plusieurs reprises au visage et son adversaire finit par cracher quelques-unes de ses dents. Comme la bête riposte, le combattant en profite pour se protéger des griffes et il se rapproche lentement et sûrement de son épée.

Garulf : Ce n'est pas un ours qui va avoir raison de moi !

Garulf accélère la cadence de ses coups et les poings assénés se multiplient, de tel sorte à ce que l'ours commence à prendre peur de son adversaire. Le vétéran tombe alors un genou à terre lors d'une morsure, saisit enfin son épée et la place verticalement : le grizzli meurt lors d'une tentative de morsure, puisque le combattant enfonce son épée à travers son pelage et l'acier traverse tout le corps de l'animal.

Garulf : Je ne savais pas qu'il y avait des ours dans cette région d'Haeli.

Un homme : C'est normal, c'est un ours dressé.

Garulf n'a même pas le temps de rengainer son épée qu'il est entouré par des hommes masqués, qu'il admet d'abord comme bandit, mais cette idée est rapidement abandonnée, en vu des accoutrements.

Garulf : Qui êtes-vous ?

Un des hommes s'approche de lui. Garulf s'aperçoit qu'une épée est accrochée à sa ceinture.

L'homme : Il vaut mieux que tu ne saches pas qui nous sommes, Garulf Melm.

Garulf : Comment savez-vous qui je suis ?

L'homme : N'êtes-vous pas censés protéger tout le royaume ? Nous devons nous connaître mutuellement.

Garulf : Je devais emprunter la route discrètement et on envoie un ours me tuer ? C'est un cauchemar...

L'homme : Vous vous êtes trouvés au mauvais endroit au mauvais moment, Garulf. Ne compliquez pas les choses.

Garulf : En quoi je complique les choses ?

L'homme : Nous avons suffisamment d'ennemis et pourtant, vous vous montrez trop curieux. Il y a des choses à ne pas savoir.

Garulf : C'est à propos de la mort de Grant ?

L'homme : Exactement. Vous ne deviez pas vous intéresser aux causes exactes de sa mort, maintenant, c'est trop tard.

Garulf : Il est de mon devoir de poursuivre les meurtriers !

L'homme : C'est pour ça que je vous dis qu'il est trop tard pour vous. Vous ne devez pas retrouver le meurtrier, sinon, vous connaîtrez la vérité.

Garulf : Quel est le fin mot de cette histoire ?

L'homme : La mort ne vous apportera aucune réponse. Tuez cet homme !

L'homme le plus proche dégaine et tend son épée vers Garulf, alors ce dernier la saisit, la tire et empale l'homme. C'est ensuite des lances, armes de chevaliers, qui sont dégainées et malgré son précédent combat, le vétéran trouve la force d'accomplir un bond pour éviter les attaques. Un des ennemis propulse sa lance vers lui, mais Garulf parvient à l'éviter et il décapite son adversaire sans arme. Il pénètre ensuite dans le défense de ses ennemis et échange des coups avec eux, les affronte parfois plusieurs à la fois et finit par percer leurs vêtements de son arme, de trancher leur corps et ainsi, les vaincre. Et comme ses adversaires n'étaient pas nombreux, ils tombent vite sous ses coups.

Garulf : Si ils voulaient me tuer, ils auraient dû envoyer de meilleurs hommes.

Les cadavres forment un cercle autour de lui. Même maintenant, il ne parvient pas à identifier qui étaient ses agresseurs.

Garulf : Si ce sont des hommes de ce genre qui gardent la frontière aujourd'hui, je ne suis pas sauvé. Mais je dois aller jusqu'au bout !

Garulf s'éloigne de ces cadavres qui ne méritent aucune considération selon lui et qui finiront sûrement dévorés par quelques animaux qui traînent dans les bois. Son voyage se poursuit et pour le moment, il ne désire prendre aucun repos. Si cet affrontement l'a profondément épuisé et l'a demandé de donner le meilleur de lui-même, ses doutes sur un sujet est effacé : Garulf n'est pas le seul à s'intéresser à cette affaire et il sait pertinemment que dans ce monde, les gens trop curieux sont éliminés. Et il poursuit son chemin en toute connaissance de cause.

Fin du chapitre 7

Ça manque de choix par là

Récapitulatif du RPG

Liste des participants : Alexisquin_back, _Arthurvador, Kerotroll, antoinedel10, radical900, Jejedu25000 (OnchOnchPro), Noctoir, Scaraugh (Xiliae), manablanc, [Sweet]4 et MatWakerPast

Carte de Déra :

Association d'Unukor

Maître de l'association : Tordin Igran

Lieutenants : Jicella Drarin et Korus Pretam

Guerriers : Brad Priwin, Aureg, Diane Ildamil, Ladia Gass +autres

Patrouilleurs : Athalnir Tarick+autres

Archers : Elrond Camcacil, Lantan, Garon Arkway, Milena, Simon+Autres

Espions : Dothina Sauthis, Rytha Voluntiis, Wulfrich Laudemon +Autres

Berserkers : Regnak "Rek"+Autres

Responsables : Rebecca+Autres

Mages : Plus de mages

Nouveaux : ?

Membres défunts d'Unukor : Bercidan Gesor, Le père d'Helmut et de Brad, la mère de Jerrick, Percedon Ermedes, Thordod, Cireg Jeatrem, Jerrick Jeatrem, Dragar Mitus, Victor, Golador Bledinis, Elena, Helmut Priwin, Podrick, Dorcan Ume, Loghain Nagran, Yûki Tenpoin

Association d'Haeli

Maître : Shanarie Pnow

Lieutenants : Thedina Zadus, Garulf Melm, Ithon Beorce et Erica Namel

Guerriers : Lucien, Hadid, Prene+Autres

Patrouilleurs : Loka, Daruca+Autres

Espions : Procellan Anir, Dralos+Autres

Archers : Claunor, Jeina+Autres

Berserkers : Itard Roos, Sylvain Oradrir, Toru Kamizu +Autres

Responsables : Ragnarok Asthor, Varnir+Autres

Mages : Aucun

Nouveaux : Aucun

Membres défunts d'Haeli : Osmond Svesson, Thorgeir Svesson, le père d'Itard,Kirgho, Tristan, Lotor, Hugh, Jack, Pascal Corid, Erkeo Transko, Rebin Runtard, Titus, Zaran, Soerid, Sylvia, Galao Transko, Ugur, Bared

Association de Graef

Maître : Pilan Cale

Lieutenants : Maria Glewyth, Amroth Melwasùl, Oella Turban, Havor Vaman

Mages : Ysille Turban, Carcia, Sollen, Mellissa, Gorvelin, Clarisse Mathot+Autres

Responsables : Dronur Recas+Autres

Patrouilleurs : ?

Espions : Aaron Lodert+Autres

Guerriers, Archers, Berserkers : Angelica Melwasùl (archère), Bronn Mormont (berserker), Girlac Turban (Guerrier), +Autres

Nouveaux : ?

Membres défunts de Graef : Odos, Cabain Woet, Hermod Gunnof, Ibytrem Qurth, Trazis Palvon

Personnages hors association (principaux comme secondaire) :

Thane Naraka
Snekor le sinistre
Aero Nastaroth
Garv
Haldir
Nost
Tira
Hiden
Les autres assassins
Betea
Phyr
Dea
Julia
Sedor Beomer
Dilinne Beomer
La maîtresse de la confrérie des assassins de Graef
Le maître de la confrérie des assassins d'Unukor
La maîtresse de la confrérie des assassins de Dagoni

+D'autres prévus

Prologue : Publié le 18/08/2013

Volume 1 : Terminé.

Chapitre 1 : Les associations de défense des royaumes. Paru le 21/08/2013.
Chapitre 2 : Premières missions. Paru le 23/08/2013.
Chapitre 3 : Traques et captures. Paru le 29/08/2013
Chapitre 4 : Des hommes puissants et mystérieux. Paru le 1/09/2013.
Chapitre 5 : Rencontre violente et missions dangereuses.Paru le 3/09/2013.
Chapitre 6 : La voleuse, les imprévus et les affaires étranges. Paru le 5/09/2013.
Chapitre 7 : Des actes impardonnables. Paru le 08/09/2013.
Chapitre 8 : La magie oubliée.Paru le 11/09/2013.
Chapitre 9 : La confrérie des assassins. Paru le 15/09/2013.
Chapitre 10 : La capitale indépendante. Paru le 21/09/2013.
Chapitre 11 : La quête du savoir. Paru le 26/09/2013.
Chapitre 12 : Ennemis et amis. Paru le 29/09/2013.
Chapitre 13 : Des blessures non refermables. Paru le 07/10/2013.
Chapitre 14 : Le pouvoir absolu. Paru le 16/10/2013.
Chapitre 15 : Tensions et catastrophes. Paru le 23/10/2013
Chapitre 16 : Rien ne sera plus comme avant. Paru le 29/10/2013
Chapitre 17 : Père et maître. Paru le 02/11/2013.
Chapitre 18 : Déclaration de guerre. Paru le 09/11/2013.
Chapitre 19 : La nouvelle année. Paru le 16/11/2013.
Chapitre 20 : Le passage de la frontière. Paru le 22/11/2013.
Chapitre 21 : Bataille sur plusieurs fronts. Paru le 27/11/2013.
Chapitre 22 : Impuissances et trahisons. Paru le 02/12/2013.
Chapitre 23 : Les deux sœurs rivales. Paru le 09/12/2013.
Chapitre 24 : Le devoir d'un frère. Paru le 16/12/2013.
Chapitre 25 : La fin de Déra. Paru le 21/12/2013.

Tout le volume 1 se trouve sur ce topic : https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30346-1369004-35-0-1-0-fic-rpg-hs-les-royaumes-de-dera.htm

Volume 2 : En cours d'écriture (25 chapitres prévus)

Chapitre 1 : Un monde changé. Paru le 08/01/2014.
Chapitre 2 : La justice à tout prix. Paru le 17/01/2014
Chapitre 3 : Des unions pour la paix. Paru le 24/01/2014
Chapitre 4 : La retraite d'un maître. Paru le 31/01/2014
Chapitre 5 : Des contrées inconnues. Paru le 07/02/2014
Chapitre 6 : Des secrets non gardés. Paru le 15/02/2014
Chapitre 7 : Criminels en fuite et véritables criminels. Paru le 22/02/2014.
Chapitre 8 : (Pas encore de titre). A paraître fin février 2014.

Les choix de fin de chapitre

Noctoir Ton personnage de Garv va poursuivre son chemin de la secte. Vas-tu, dès lors, faire un partenariat avec Betea ? Si oui, cela impliquera une chose que je t'expliquerai si tu acceptes.

Membres des expéditions d'Haeli Si ces petites histoires vous ont passionnés, sachez que l'action est de retour au prochain chapitre et que la prochaine attaque de votre expédition s'y déroule parallèlement !

Les assassins d'Haeli Snekor et les autres rentreront à la confrérie au prochain chapitre (après plusieurs semaines de voyage, of course), et vous pourrez organiser vos futurs plans.

Les membres de l'association de Graef Jerrick Jeatrem, ancien second de l'association d'Unukor aurait eu un fils d'une prostituée (Julia) ! Sachant qu'elle racontera les détails de cette histoire au prochain chapitre, comment allez-vous réagir ? Quel sort réserveriez-vous à elle et à son fils, fils de Jerrick et petit-fils de Cireg ?

Les membres de l'association d'Unukor Pour vous, vous avez quartier libre au prochain chapitre et pourrez faire une mission si vous le voulez, donc !

Et enfin, un petit bonus ! Quelques anecdotes :

Comme personne n'a cherché à le savoir, le Champion du Chaos est un adversaire (surpuissant) du livre dont vous êtes le héros : "La légende de Zagor", un de mes RPG en livre préférés !

En fait, j'ai décidé de développer l'intrigue du fils de Jerrick malgré tout. Pour l'anecdote, au départ, je n'avais pas prévu que vous, chers membres de l'association d'Unukor, serait des extrémistes pro-peinedemort qui ont préféré voir Jerrick décapité. Au départ, j'avais prévu que Jerrick aille en prison, que Julia la libère et qu'ils deviennent des fugitifs. J'ai modifié l'intrigue étant donné les circonstances...

Enfin, la dernière scène sert à deux choses : rajouter un peu d'action mais c'est aussi la réalisation d'un de mes désirs : voir un personnage affronter un ours à mains nues

Bon chapitre

Pas de choix pour les participants ?

Va deux posts plus haut Sweet

Je le savais hein.