Je rejoins vos propos sur ce sujet et suis entièrement d'accord avec vous.
Pour une fois, voilà des propos fondés et intéressants
qui soulèvent quelques questions essentielles.
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Chapitre 17 : La lutte de la magie.
Si Unukor a connu quelques troubles encore récemment, à présent, quasiment tous ses problèmes semblent s'être envolés.Les derniers soucis sont mineurs, puisque le maître Korus Pretam semble avoir trouvé ces deux nouveaux lieutenants. Evidemment, ils profitent de leur situation de paix éphémère pour préparer la résistance contre la future invasion. Beaucoup ont insisté pour apporter une aide à Haeli et à Graef, mais malheureusement, les seigneurs n'ont accepté d'aider que pour les problèmes internes : la mobilisation se forme déjà et c'est déjà considéré comme une bonne étape pour beaucoup. A ce moment, le patrouilleur Athalnir Tarick vient de revenir de mission. Il accomplit souvent des patrouilles avec quelques camarades et elles ont une utilité cruciale pour l'avenir. L'automne déjà avancé, quelques rassemblements accomplis, il ne s'étonne pas de voir une salle principale bien remplie. Entrant, il tient sa main dans son fourreau et observe les mouvements des personnes dans la pièce en cette journée. Alors qu'il se tourne vers sa droite et que ses compagnons patrouilleurs s'éparpillent, il est interpellé par son ami, le berserker Regnak, qui observe son épée en bronze brillante.
Regnak : Tu vas bien, camarade ?
Athalnir : Un peu épuisé, comme d'habitude. Je suis d'ailleurs bien content qu'il existe une base de ce type où nous pouvons nous réunir et nous reposer.
Regnak : C'est vrai que c'est épuisant de servir la justice, même si, pour ma part, je ne suis jamais épuisé.
Athalnir : Les patrouilles que j'accomplis sont nécessaires, tu sais ?
Regnak : Je n'en doute pas une seule seconde.
Athalnir : Dis-moi, que s'est-il passé pendant mon absence ?
Regnak : Korus a commencé à rassembler l'armée et voudrait deux autres lieutenants à ses côtés.
Athalnir : Qui a-t-il choisi ?
Regnak : Il a proposé Brad Priwin et Ladia Gass, la majorité est d'accord.
Athalnir : Excellent choix ! Brad est peut-être un peu jeune, mais son grand frère aussi avait la vingtaine lorsqu'il avait été sélectionné par Cireg pour être lieutenant avec Elena. Seul son manque d'expérience ferait tâche, mais en dehors de ça, il peut être un meneur, ce ne sont pas les moyens qui lui manquent.
Regnak : Tout à fait ! Et Ladia, qu'en penses-tu ?
Athalnir : J'aurais dit qu'elle n'est pas assez ancienne, mais finalement, ses qualités sont ailleurs. C'est une fine lame qui a acquis de l'expérience au fil des années, c'est une femme généreuse et altruiste. Alors oui, je suis d'accord pour les deux.
Regnak : Dans ce cas, nous sommes prêts à la guerre !
Athalnir : Cette invasion ne te fait pas peur ?
Regnak : Je n'ai jamais eu peur du combat.
Athalnir : Il ne s'agit pas seulement de combat ! Si nous perdons, des populations entières sont massacrées. Crois-moi, les enjeux sont bien plus gros que de faire tomber un tyran. Nous allons devoir nous battre garder nos terres.
Regnak : Penses-tu que les ennemis ont une raison légitime d'attaquer ?
Athalnir : Pas du tout ! Pour avoir vu quelques cartes, leur continent est suffisamment grand ! Pourquoi vouloir conquérir d'autres territoires ?
Regnak : Pour acquérir des ressources. Tout simplement. A ton avis, ils seront combien ?
Athalnir : Très nombreux, c'est ça le problème. C'est ma plus grande peur.
Regnak : La population entière de Déra constitue un nombre plus important.
Athalnir : Toute la population ne se battra pas.
Regnak : Non, mais nous aurons de l'aide. Souviens-toi de ce qu'a dit Thane : toute la population du vieux continent n'est pas contre nous.
Athalnir : Tu es un peu trop optimiste, mais tu n'as pas tort. Tiens, où va Ladia ?
Regnak : Je crois que je sais.
En effet, le patrouilleur et le berserker observe la guerrière Ladia quitter la salle par le biais des escaliers qui mènent au bureau de Korus. D'un pas gracieux, elle franchit les marches et finit devant la porte où Felisa et Ingmar sont placés de part et d'autres, bras croisés, têtes vers le bas.
Ingmar : Tu as pris ta décision, Ladia ?
Déterminée, Ladia répond :
Ladia : Pour tout le monde, je suis prête à devenir lieutenant.
Felisa : Une guerrière, un archer, un mage et une patrouilleuse lieutenants, c'est équilibré ! Nous en aurons besoin pour l'avenir ! Tu peux entrer.
Ladia referme sa main sur la poignée et ouvre la porte. Elle s'aperçoit alors qu'elle vient de s'interposer dans une petite cérémonie. Brad, vêtu comme à son habitude, a posé un genou à terre, la tête baissée. Epée en main et en face de lui, le maître pose son arme du côté du plat sur l'épaule du mage-guerrier.
Korus : Brad Priwin, au nom des pouvoirs qui me sont conférés, je vous nomme lieutenant de l'association d'Unukor. Vous pouvez vous relever.
Brad s'exécute et toute de suite après, Korus fouille dans son bureau et offre le sigle des lieutenants qui doit être brodé à Brad.
Korus : La cérémonie est achevée, Brad. Tu es désormais lieutenant de l'association d'Unukor. Porte ce sigle pour que les gens te reconnaissent.
Brad : Pas de souci !
Comme demandé, le nouveau lieutenant accroche ce sigle à son torse. C'est seulement à partir de ce moment-là qu'ils remarquent Ladia.
Korus : Ladia ! Tu as pris ta décision également ?
Interpellée, la guerrière referme la porte derrière elle et s'avance, Brad, quant à lui, se retourne.
Ladia : Tu es arrivé un peu avant moi, on dirait.
Brad : Je suis prêt à assumer toutes mes tâches de lieutenant.
Ladia : Moi aussi.
Korus : Tant que vous êtes tous les deux là, j'en profite pour vous parler, vous dire en quoi ça consiste, être lieutenant. Peut-être que ce mot ne vous plaira pas, mais vous êtes mes subordonnés. Vous obéissez à mes ordres quoi qu'ils en coûtent. Lorsque je prends une décision importante, vous m'épaulez. En dehors de ça, vous pouvez me conseiller et vous avez votre part de responsabilité en ce qui concerne les autres membres. Tout en vous entendant entre vous, votre rôle est avant tout de protéger les vôtres. Maintenir la cohésion de l'association, régler les différends, c'est de votre acabit. Pour résumer, soyez toujours là quand l'association aura besoin de vous.
Brad : Je respecterai toutes les conditions, c'est promis.
Ladia : J'essaierai de ne décevoir personne.
Korus : Je ne peux rien vous demander de plus, j'attends de vous voir à l'oeuvre, surtout en ces temps de guerre. Tiens, Ladia, ton sigle pour montrer que tu es devenue lieutenant.
De nouveau, Korus se saisit du sigle et le lance à Ladia qui l'attrape, dubitative.
Ladia : Mais...et la cérémonie ?
Korus : Elle n'est pas obligatoire.
Ladia : Pourquoi Brad l'a fait, alors ?
Korus : Il y tenait, tout simplement. Il m'a raconté que lorsqu'il est arrivé dans cette guilde il y a quatre ans, il avait eu un petit rituel de bienvenue de la part de Cireg Jeatrem alors son passage en tant que lieutenant devait se dérouler de la même manière.
Brad : Tout à fait !
Korus : Tu as vu cette cérémonie, ça te suffit je pense.
Ladia : Je...je ne sais pas quoi dire.
Korus : Tout le monde est convaincu que tu ferais une bonne lieutenant, Ladia. A toi de le prouver. Vous pouvez disposer et bonne continuation !
Ladia et Brad quittent la salle, fiers. La première souhaite exprimer sa joie nouvelle à tous les autres. Les nouvelles responsabilités, le poids des événements, la guerrière va devoir gérer tout ça et pendant ces prochains jours, elle va se préparer afin d'être présente pour tout le monde lors des prochains mois. Quant à Brad, il préfère contourner la salle principale, parcourir les couloirs pour finalement croiser Elyse dans les couloirs. Celle-ci est rayonnante : elle est désormais vêtue d'une robe immaculée verte et ses cheveux sont très soyeux. Dès qu'elle voit Brad, elle lui sourit.
Elyse : Tu es devenu lieutenant, Brad ?
Brad : Oui, la cérémonie s'est faite !
Cet événement est déclencheur pour eux : enfin, ils expriment leur amour. Ils se prennent l'un l'autre, se touchent, se caressent et s'embrassent. Quand leur étreinte s'achève, ils discutent :
Elyse : Te sens-tu plus puissant, désormais ?
Brad : Je n'ai pas voulu devenir lieutenant pour être plus puissant.
Elyse : Même pas hiérarchiquement ?
Brad : Comme Ladia, tout le monde me voulait lieutenant, alors on m'a nommé. C'est assez simple.
Elyse : Tu l'as voulu aussi, n'est-ce pas ?
Brad : C'est pour tous vous protéger que je suis devenu lieutenant. Ce titre me le permet, non ?
Elyse : Il ne suffit pas d'un titre pour sauver le monde. A ce propos...
Brad : Que se passe-t-il ?
Elyse : J'ai ressenti quelque chose, pas toi ? Une sorte de perturbation dans la magie...
Brad : J'en ressens tout le temps. C'est étrange comme parfois, j'ai cette impression que la magie est vivante...
Elyse : Aujourd'hui, c'était particulier. J'ai l'impression qu'en ce moment ou très bientôt, la magie sera plus utilisée que jamais.
Brad : En général ou bien à Graef ?
Elyse : Peut-être à Graef...as-tu entendu parler de ce qui se passait là-bas ?
Brad : Certaines rumeurs. La mort du seigneur Dotos Valien, assassiné par le mage de sa cour, la mort du lieutenant de l'association de Graef Havor Vaman, la disparition du lieutenant Oella Turban, penses-tu que tout est lié ?
Elyse : Je pensais que tous les problèmes internes de Graef étaient réglés après la mort de mon grand-père...
Brad : Pas moi. Ibytrem me l'avait dit, ou du moins, je l'ai compris : il n'était pas le maître de tout. La magie oubliée est de plus en plus utilisé.
Elyse : Si tu dis vrai, ce qui va arriver à Graef, c'est une confrontation entre les possesseurs de la magie oubliée et de la magie normale ?
Brad : Sans aucun doute !
Elyse : C'est horrible ! Si seulement je pouvais les aider !
Brad : Etrangère ou non, tu es une membre de l'association d'Unukor et tu as des comptes à rendre ici.
Elyse : Je ne peux rien faire ?
Brad : Nous pouvons juste attendre que ça passe. Que Graef s'en remette et que les combattants de ce royaume se relèvent pour lutter avec nous.
Elyse : Je suis de tout coeur avec eux.
Le nouveau lieutenant ne rajoute rien : il souhaite quitter le couloir pour discuter de son nouveau titre avec quelques autres personnes. Ayant d'autres affaires à régler, Elyse embrasse Brad et leurs chemins se séparent. Lorsqu'ils se dirigent encore une fois dans la salle principale, Brad pense à la magie en elle-même et en toutes ses formes. A l'époque où il n'était que le jeune guerrier épaulé par son frère, la magie l'importait peu et rien ne le prédestinait à être le fameux élu de la magie. Aujourd'hui, les choses ont changé : il ne désire plus seulement lutter contre la magie oubliée, mais aussi découvrir les origines de la magie.
Les duels des champions ont officiellement débutés. Il n'aura fallu que quelques jours pour que les sélectionnés de l'association d'Haeli confirment leur participation. Ainsi, on a laissé la maîtresse entrer, accompagnée de ses deux lieutenants Thedina et Garulf, Erica et Ithon s'occupant de maintenir la cohésion dans la guilde en leur absence ainsi que tous les participants avec eux : Prene, Procellan, Itard, Toru, Sylvain, Maudine et la guerrière Mirie. Afin que les duels dans l'arène constituent un véritable divertissement, Snekor a décidé d'ouvrir la ville aux autres citoyens qui souhaitent assister aux combats : ils ont bien évidemment été contrôlés et vidés de toute objet nocif. En cette milieu de journée, la clarté de la lumière permet une vision optimale de l'arène dans laquelle le guerrier Prene, plus en forme que jamais, qui s'est équipé d'une armure d'acier contenant heaume et bottes ainsi que d'une longue épée en acier, et le maître de la confrérie des assassins d'Unukor, s'affrontent lors d'un combat acharné.
Prene : Je ne te laisserais pas me vaincre.
Au niveau de l'équipement, le maître, qui s'est proposé pour se battre en premier et ainsi ouvrir cette confrontation en beauté, il est totalement l’opposé du guerrier Prene. Sa tenue d'assassin de couleur bleu permet à un large capuchon de masquer son visage et il opte pour une méthode de combat très prisée par les assassins : une dague dans chaque main, qu'il peut faire tournoyer dans tous les sens. Prene lui assène quelques coups qu'il pare avec sa dague, le maître effleure ensuite la joue de son adversaire et bondit en arrière pour prendre du recul. Le guerrier exécute quelques pas sur le côté et prend ses distances.
Le maître : Si tu penses pouvoir me battre, misérable guerrier, tu te fourres le doigt dans l’œil
Prene : Sais-tu qui je suis ? Sache que j'ai accompagné Erica Namel et Ithon Beorce dans une longue mission dans le but de libérer des zones d'Haeli du joug des chevaliers déchus. J'ai affronté des armées entières. Penses-tu qu'un homme qui surgit de l'ombre peut me faire peur ?
Le maître : C'est précisément parce que tu ne me connais pas que tu vas échouer.
Beaucoup regardent le combat avec attention. Il y a un grand nombre de membres de l'association d'Haeli qui assistent au duel dans les gradins, à l'opposé des assassins. Shanarie occupe la place centrale de son groupe, assise à côté de Garulf et de Thedina, puisque les champions ont le droit d'assister aux duels de leurs congénères. Avec eux se trouvent les autres champions, dont Procellan qui souhaite de tout son coeur que son ami Prene. Il y a d'autres membres : le guerrier Lucien, fidèle ami de Prene, qui stresse beaucoup. Loka a préféré rester mais Daruca observe, Jald sur son épaule et non loin d'elle se trouve Tina, qui est de tout coeur avec sa tante Maudine et qui espère que ses encouragements seront utiles.
Lucien : Allez, Prene ! Tu peux le vaincre !
Procellan : J'espère qu'il va gagner, mais son adversaire est plus rapide et agile que lui.
Lucien : Mais Prene est plus puissant, non ? Un grand coup porté et son adversaire est tué !
Procellan : Justement, ce coup sera difficile à porter...
Shanarie : J'ai confiance en Prene.
Thedina : Moi aussi. C'est l'un des meilleurs guerriers, maîtresse. Il paraît qu'il a accompli des prouesses lors de l'expédition menée par Erica et Ithon !
Daruca : Je suis témoin de ses exploits. Mais ici, les circonstances sont différentes.
Garulf : C'est l'un des meilleurs guerriers de l'association, mais face à un assassin apparemment très talentueux, que vaut-il ?
Lucien : Il peut le faire !
Sur l'arène, Prene décide de charge. Il tient son épée horizontalement et tente d'attaquer le maître par le bas, puis par le haut. A deux reprises, son adversaire évite les coups qui lui sont portés et il attend le bon moment pour attaquer. C'est ensuite que Prene lève son épée et souhaite fendre son ennemi mais il ne parvient qu'à porter un coup violent au sol. Le maître d'Unukor bondit alors sur lui et lui perce avec sa dague la partie de l'armure de son épaule. Le guerrier bute sur le sol, son épée enfoncée par la pointe à côté de lui.
Prene : Mon...mon épée...
Prene tend son bras afin de récupérer son arme, cependant,alors que la tension est à son comble, son geste est interrompu par son adversaire qui se saisit de son bras, se place derrière lui, ayant pris le soin de ranger sa dague la plus usée, puis il égorge Prene. Le maître range son arme fièrement, lance un regard aux autres champions qui veut tout dire et, joyeux, retourne dans les gradins.
Lucien : Le misérable ! Je vais le tuer !
Lucien est retenu par la guerrière Mirie, alors que tout le monde semble énerver, et tout de suite après, elle se relève.
Mirie : Je propose de me battre lors du combat suivant.
Shanarie : Tu es sûre, Mirie ?
Mirie : Il faut venger Prene, non ?
Shanarie : Prene était l'un de nos meilleurs éléments et il avait l'air si sûr de lui lorsqu'il s'est proposé. Qui aurait pu savoir qu'il irait affronter un maître que nous n'avions jamais croisé auparavant ? Ils nous ont devancé sur ce coup-là, car celui qui gagne le premier combat a l'avantage.
Mirie : Me battre maintenant me permettra de venger la mort de Prene en plus de les surprendre. En effet, ils ne doivent pas s'attendre à ce que nous envoyons deux guerriers d'affilée. Et après avoir mis le maître d'une autre confrérie en premier, ils ne vont pas envoyer quelqu'un aussi puissant.
Shanarie : Si tu as confiance en toi, tu peux y aller.
Ainsi, Mirie descend les gradins et pénètre dans l'arène pendant que le maître d'Unukor remonte. Pour l'heure, Mirie est une guerrière trentenaire qui attache ses cheveux, se peint le visage et est équipée d'une armure d'acier ainsi que d'un marteau de guerre. Alors qu'il remonte, le maître des assassins d'Unukor observe le groupe assis dans les gradins où se trouve tous les champions des assassins : Snekor occupe le centre et il est entouré de ses meilleurs éléments : Nost, Tira, Haldir, Jercin et Thele. Le maître s'assied à côté d'eux et relègue son rôle à un autre assassin qui se relève en tant que champion et descend les gradins.
Le maître : Remerciez-moi, nous avons l'avantage.
Nost : Le vainqueur ne doit pas chercher les louanges.
Tira : N'importe lequel d'entre nous aurait réussi à le vaincre. J'en sais peu sur ce guerrier, mais au moins, je sais qu'il était épuisé par ses derniers combats.
Le maître : L'assassin que vous avez envoyé, il remportera le combat face à elle ?
Snekor : Il représente la confrérie de notre royaume cette fois-ci. J'avais prévu, qu'importe l'adversaire, qu'il se batte en deuxième. Voyons voir ce qu'il vaut.
Mirie est déjà prête au milieu du terrain : marteau en main, elle fusille du regard son adversaire. L'assassin se démarque de ses congénères par l'arme qu'il porte : une épée courbée, dont les origines sont souvent méridionales. Il le dégaine finement et pointe son adversaire avec afin de lui mettre la pression.
Mirie : Je vais t'écrabouiller la cervelle, assassin !
De son trône, Snekor, qui mène les combats de champions, lève la main puis la baisse, signe que le duel commence.
L'assassin : Approche donc !
Contrairement aux espérances des membres de l'association d'Haeli, le combat est assez court. Au début, Mirie a le dessus, puisque elle assène des coups puissants à son adversaire et frappe avec une vigueur forcenée. L'assassin riposte, cela dit , et pour attaquer, il exécute des mouvements horizontaux dans tous les sens pourtant bien ordonnés. Glissant sur le terrain, Mirie parvient à le faire tomber. A terre, l'assassin est un peu étourdi. Son adversaire lève son marteau, mais elle ignore un détail : elle n'est pas éloigné l'épée courbée du corps de l'assassin : il la saisit et la lève. Avant que Mirie n'ait pu porter le coup final tant espéré par ses compagnons, l'assassin plonge son épée dans le ventre de la guerrière, retourne sa lame puis se relève en la laissant tomber par le ventre, baignant dans son sang.
L'assassin : Je m'attendais à mieux, je dois dire.
C'est suite à cette remarque cynique et juste après qu'il soit remonté dans les gradins que, sans concertation, ses dagues déjà en main, Procellan bondit dans l'arène, se désignant comme champion.
Haldir : Que fait-il ?
Snekor : Le dernier combattant du jour est désigné. Si leurs capacités de combat sont guidés par leurs émotions exacerbés, alors nous pouvons gagner sans subir aucune perte.
C'est le signal envoyé à un deuxième assassin d'Haeli qui descend. Pendant que cet homme quitte les gradins, certains des amis de Procellan lui font des signes, s'interrogent sur son geste apparemment brusque.
Tina : Procellan ! Pourquoi as-tu fait ça ?
L'espion observe les cadavres de ses congénères, à savoir Prene et Mirie, qui sont traînés et dégagés de leur flaque de sang par trois personnes qui semblent être des serviteurs des assassins assignés à cette tâche. Ensuite, il se retourne vers les siens.
Procellan : Cessez d'envoyer des guerriers ! Ils ne sont pas faits pour combattre les assassins !
Lucien : Tu penses que tu l'es, toi ? Penses-tu être capable de venger mes compagnons d'armes ?
Procellan : Je ne sais pas qui je suis vraiment. Je pense juste que...notre adversaire, c'est Snekor, qui était des nôtres, autrefois et qui était, par dessus tout, un espion. Je ne dis pas que ses alliés sont nos alliés mais il a tout calculé : ces combats ont une valeur symbolique. Oh certes, d'autres espions sont venus depuis, mais par dessus tout, Aero était mon ami et c'est à cause de lui qu'il est tombé du mauvais côté et qu'il est mort. Si je peux lui rendre honneur...
Daruca : Mais si tu échoues ?
Procellan : Alors je rejoindrai les miens tombés au combat. Les espions d'Haeli prendront leur revanche ! Vous pouvez accomplir ce que vous désirez, croyez-moi.
De son côté, puisqu'il aperçoit les deux adversaires face à face, Snekor donne le signal, en lançant :
Snekor : Ce combat promet d'être plus intéressant.
Le duel se débute dans une pirouette incroyable de lames. Fonçant l'un sur l'autre, les combattants exécutent des mouvements gracieux afin de pénétrer dans la garde de leur adversaire. Procellan, à partir de là, utilise une technique afin d'épuiser son adversaire : il tourne dans tous les côtés, accomplit des roulades et l'assassin ne sait plus où donner de la tête. Il recule donc afin d'avoir une longueur d'avance.
Procellan : Tu es épuisé ? Parfait !
Procellan avance et son adversaire fend l'air pour lui transpercer le torse, mais l'espion se baisse, empoigne la jambe de son adversaire qui pousse un cri de douleur après avoir reçu un coup de la lame de Procellan dans la cuisse. Avant que celui-ci n'ait pu l'achever, il lui assène un coup avec le pommeau de sa dague et il roule par terre.
L'assassin : Tu ne m'as pas vaincu...espion !
Procellan se saisit de sa dague ensanglantée et passe le plat entre ses dents afin d'impressionner son adversaire. Enervé, l'assassin cesse de tenir sa jambe qui dégouline de sang et se précipite sur son adversaire, à présent moins vigoureux. Il tente d'aborder la même stratégie que lui, mais il y parvient à moindre mesure. L'espion parvient à repousser l'assassin, crache par terre et prouve ainsi qu'il est en pleine forme.
Procellan : Prêt pour un second tour ?
Le combat se poursuit de la même manière pendant plusieurs minutes, alors qu'ils attaquent tous les deux en même temps, le cliquetis des armes font un bruit assourdissant qui s'étend sur toute l'arène et leur vigueur s'épuise. Après quelques minutes, ils reculent de nouveau, mais pour Procellan, ce n'était qu'une feinte, il parvient à décaler les bras de l'assassin, qui partent sur le côté et plonge sa lame sur son épaule. Bien que le sang gicle à un autre endroit de son corps, l'assassin n'abandonne et repousse Procellan d'un coup de tête.
L'assassin : Je vais te monter ce qu'est un coup mortel.
Lentement, l'assassin s'approche de Procellan qui est visiblement incapable de se défendre et le regard désespéré de l'espion se lit dans ses yeux : avant qu'il n'ait pu réaliser ce qui lui arrive, une lame est plongée dans son coeur et, chutant sur le sol, marque la troisième défaite de l'association d'Haeli face aux assassins. Voyant cela, une partie de la foule pousse un hurlement de dégoût, alors que les assassins se délectent de la situation. Procellan Anir meurt comme il le voulait, en rejoignant les siens.
Snekor : Celui-là, je ne sais pas si il survivra.
Thele : Il a déjà plus survécu que celui qu'ils appelaient Procellan.
Snekor : Thele, va l'aider à quitter l'arène ! Le divertissement est terminé pour aujourd'hui, j'espère que ces incapables ont compris que nous avions gagné d'avance.
Thele s'exécute, un peu à contrecœur, puisque le dernier assassin s'étant battu ne parvient même plus à marcher. En train de quitter les lieux, il médite sur la stratégie à adopter pour la suite, ainsi que des atouts qu'il lui reste. Après tout, ses meilleurs assassins ne se sont pas encore battus. Néanmoins, il reste vigilant, puisqu'il sait que l'association d'Haeli n'a pas encore envoyé ses meilleurs combattants et que son destin sera, à tous les coups, d'affronter Shanarie Pnow. Cette dernière est figée, car quand elle aperçoit les assassins, elle devine que les premiers combats sont achevés et que ce premier jour est un échec total pour eux.
Shanarie : Procellan, Mirie, Prene, tous les trois tués le même jour.
Thedina : Nous les vengerons. Et au final, peut-être que Procellan a tué indirectement son adversaire.
Garulf : Cela demeure notre dernier espoir, maîtresse, et vous le savez.
Shanarie : J'en suis moins sûre, à présent. Si nous envoyons nos champions à la mort, si nous mourrons aussi, que valons-nous ? Nous aurons abandonné les nôtres.
Garulf : Nous nous serons battus pour les nôtres.
Itard : Ils ne m'ont pas encore vu sur le terrain. Je veux massacrer ces assassins, les uns après les autres. Je veux les affronter demain.
Daruca : Je pense que vous devriez opter pour une stratégie qui vous garantisse la victoire.
Maudine : C'est leur jeu, pas le nôtre. Il est normal que nous ayons un désavantage.
Toru : Retournons cet avantage en notre faveur, dans ce cas !
Shanarie : Je doute...cette première journée a été catastrophique. J'espère qu'il reste encore de l'espoir...
L'arène se vide entièrement, les membres de l'association d'Haeli partant avec plus d'incertitude en eux que jamais. En effet, au début, ils étaient très confiants pour réussir ce jeu de combats imaginé par leur adversaire Snekor, mais à présent, ils se rendent compte que les assassins ont des capacités de combat qu'ils ne possèdent pas forcément. Ils vont essayer de se rattraper à partir du lendemain, mais jusqu'à présent, rien ne leur garantit la victoire. Peut-être que bientôt, le royaume d'Haeli sera définitivement sous le joug des assassins.
En observant le ciel nocturne d'automne, le maître de l'association de Graef Pilan Cale sirote du vin rouge dans un gobelet en argent. Un simple regard sur l'extérieur lui suffit pour déterminer l'ampleur de la bataille à venir. Cet homme a bien l'intention de se situer entre deux mondes, le monde de la magie oubliée et celui de la magie élémentaire. Depuis le début, et certains s'en doutent, il mène les possesseurs de ces deux types de magie pour qu'ils s'affrontent l'un l'autre même si tous ses plans ne se sont pas déroulés comme prévu. En train d'imaginer ce combat qui ne laissera pas l'association dont il se plaît tant à diriger indifférente, il est interrompu par sa tendre femme, Maria Glewyth, qui rentre dans son bureau, lieu où il se trouve.
Maria : Tout est prêt pour demain, maître ?
Pilan : A toi de t'assurer que tout ce que je t'ai ordonné est accompli.
Maria : C'est pour cela que vous m'avez appelé ?
Pilan : Ma petite femme, sache qu'il me semble que je t'ai demandé depuis un moment de parler à Julia.
Maria : A propos de quoi ?
Pilan : A propos du fait qu'elle profite de nous !
Maria : Peut-être qu'elle désire juste rester auprès de son fils.
Pilan : Qu'elle parte avec, dans ce cas ! Ce garçon ne m'intéresse plus !
Maria : Vraiment ? Pourquoi ?
Pilan : Maria, sais-tu pourquoi la "réunion" des différents mages et si importante ?
Maria : Vous allez me répondre directement, je suppose.
Pilan : Souviens-toi ce que je t'ai dit sur Brad Priwin après la mort de mon ancien maître : il s'agit de l'élu de la magie. En réalité, je me suis trompé : il ne s'agit pas de l'élu de la magie, mais d'un élu de la magie.
Maria : Où voulez-vous en venir ?
Pilan : Brad est à Unukor, trop loin, donc. Pendant ces trois dernières années, j'ai réfléchi à la question, je n'osais pas admettre qu'il n'en existe qu'un. En réalité, je pense qu'il y en a un, voir même plusieurs, ici, à Graef. Je pensais alors que c'était un signe du destin qu'une ancienne prostituée vienne avec le fils non reconnu d'un ancien lieutenant de l'association d'Unukor. J'ai été déçu : ce jeune garçon a du potentiel, mais n'est qu'un apprenti mage parmi tant d'autres.
Maria : Vous cherchez des élus de la magie ici ?
Pilan : Tout à fait. Cependant, des mages exceptionnels, on n'en trouve pas à tous les pieds d'arbre.
Pilan finit son vin à grandes gorgées et le pose sur son bureau en attendant de le ranger. A présent, il parle face à son épouse.
Pilan : Là où je veux en venir, c'est que cette bataille me permettra de voir quels sont les plus grands détenteurs de la magie. Peut-être qu'il y aura un élu ou deux dans le tas, qui sait ?
Maria : Donc le problème de Julia, on s'en occupera après la bataille ?
Pilan : Non, c'est elle dont je veux me débarrasser pas de son fils. J'ai donc la solution : elle mourra "accidentellement" pendant la bataille.
Maria : Comment est-ce censé arriver ?
Pilan : Assez simple. Demain, lors de la bataille, emmène notre fils, Julia ainsi que le sien et puis arrivera ce qui arrivera.
Maria : La bataille aura lieu demain ?
Pilan : Oui, Oella n'est pas devenue folle, elle m'a contacté par télépathie et nous nous sommes arrangés. Ils se sont placés aux alentours et attendent mon approbation pour attaquer dans ce qu'elle a appelé une "attaque surprise".
Maria : Pourquoi pas maintenant, en pleine nuit ?
Pilan : Les batailles en pleine nuit, c'est un peu du déjà vu. J'ai tout de même la chance de décider à quel moment aura lieu la bataille, alors, autant décider de la commencer à un moment propice.
Maria : L'armée surveille les alentours de la base, nord, sur, est et ouest, jour et nuit.
Pilan : Les mages de la secte sont plus puissants. Ils n'ont jamais eu peur face au nombre.
Maria : Lors de la guerre...
Pilan : Ils étaient moins nombreux, Ibytrem les a laissé se battre seuls et ils étaient dirigés par cet incapable d'Elbonur qui a fui Graef comme un lâche après avoir tué des marchands inutilement. Les circonstances sont différentes.
Maria : Très bien. Bataille demain dans la journée, donc ?
Pilan : Oui, tu peux disposer.
Maria s'exécute et, à cette heure avancée de la nuit, ne tarde pas à la rejoindre pour aller dormir, se reposer paisiblement un dernier coup avant l'affrontement imminent, avant la lutte de la magie.
Pas moins de quelques centaines de soldats, Graefiens et Graefiennes de souche, ont été envoyé par la dame Talia Valien ainsi que le commandant en chef des armées des royaumes de l'est afin de protéger la base de l'association de Graef et les aider dans leur lutte contre les membres de la secte des adorateurs de la magie oubliée. Ils sont placés autour de la base, alignés selon un ordre stricte. Ils sont reconnaissables par leur armure dorée qu'il porte, leurs vêtements bleus et verts, leur brillant heaume, leur cape verte, mais en plus de cela, leur principale caractéristique est qu'ils se battent avec des armes enchantées, reconnaissables par un halo lumineux bleu sur l'arme en question, spécialement prisés pour se battre contre des mages ennemis lors d'un affrontement inévitable. Comme chaque journée depuis plusieurs jours, les membres de l'association de Graef tiennent aussi à ce que leur base soit protégé. Dans la salle principale et dans les autres salles qui mènent à l'extérieur, des combattants et mages sont placés, de tel sorte à faire face au pire. Beaucoup de responsables et autres jeunes mages refusant de se battre se sont réfugiés dans la capitale, mais ce n'est pas le cas d'une poignée d'entre eux, notamment Dronur, responsable considérant qu'il n'a pas froid aux yeux et se tient avec sa courte épée devant la porte d'entrée devant la salle principale. C'est là qu'il est rejoint par d'autres, notamment Amroth qui a peiné pour se réveiller à cause du poids des événements qui pèsent sur lui. Il est avec sa femme Angelica et quelques-uns de ses compatriotes : effectivement, il n'est pas le seul à avoir eu l'intuition que la bataille aurait bientôt lieu et autour d'eux, il y a les mages les plus célèbres de l’association : Carcia, Gorvelin, Sollen, Mellissa, Micam, Soril, Egielle, Jetie et Errek. Aaron est également avec eux, par contre, Bronn est situé plus sur les côtés, avec Berheis et Girlac qui ne se sépare pas de sa sœur. S'approchant du responsable, il devine qu'il a peur, puisqu'il transpire. Amroth lui dit donc :
Amroth : Dronur, rien ne t'oblige à te battre ! Tu peux encore rentrer à la capitale, si tu veux !
Dronur : Je ne veux pas être un lâche !
Amroth : Un lâche, ce n'est pas quelqu'un qui ne se bat pas, c'est quelqu'un qui abandonne une étape qu'il a déjà entrepris.
Dronur : Vous avez besoin de tout le monde pour défendre l'association, n'est-ce pas, lieutenant ? Si je pars à la capitale et que vous mourrez tous derrière moi, je m'en voudrais !
Amroth : Je comprends, mais ça va être dangereux...
Dronur : Je sais. Je suis capable d'affronter les dangers.
Angelica : Chéri, laisse-le, nous avons besoin d'homme que lui, tu ne crois pas ?
Amroth : Si tu le dis, je veux bien te croire...
Amroth se recule, observe les mages puis regarde autour de lui.
Amroth : Quelqu'un a vu Pilan ?
On lui répond :
Jetie : Pas vu depuis hier.
Angelica : Je crois que ça va être à toi de nous mener, Amroth.
Amroth : Les armées sont en première ligne.
Angelica : Désolée de te le dire, mais dans une guerre, les ordres sont donnés plutôt derrière. Et puis, tu as dit que...
Amroth : Je sais. Je veux bien servir de médecin, mais ici, il peut y avoir d'autres guérisseurs. La magie de guérison ne prédomine pas en moi. Hum...je préfère aller d'abord en première ligne ! Les soldats de l'armée sont venus nous aider, alors autant les soutenir à notre tour !
Micam : Je peux venir avec toi, Amroth ? J'ai quelques amis parmi les mages.
Amroth : Bien sûr ! Avançons pour voir l'état de la situation !
Le jeune mage suit le lieutenant et tous deux se dirigent vers la porte d'entrée. Et alors qu'Angelica possède le désir de prodiguer un conseil à son mari, ils entendent tous un bruit strident.
Carcia : Qu'est-ce que c'était ?
A présent, ce n'est plus un simple bruit : des cris se font entendre. De plus, la terre se met à trembler : la salle ne semble plus tenir en place, quelques objets tombent, dont un vase dans le coin de cette grand pièce, action qui ne manque d'effrayer le mage Soril qui rejoint les siens.
Soril : Il se passe quelque chose, j'en suis sûr !
D'emblée, Amroth se précipite vers la porte d'entrée. Par une fente, il hurle :
Amroth : Soldats ! Que se passe-t-il ?
Il ne reçoit cependant aucune réponse. Dès lors, Aaron décide le rejoindre, déjà préparé au pire. D'un couloir voisin surgit alors Berheis, une nouvelle hache de fer dans sa main gauche et son épaule droite saignante. Il ne paie pas mine et sur son visage se lit un sentiment de détresse jamais vu auparavant chez le guerrier.
Berheis : Ils ont attaqué ! Ils sont venus par derrière ! Venez, vite !
Le lieutenant s'apprête à faire demi-tour, mais à peine quelques pas ont-ils été exécutés que des bruits se font entendre de derrière. Paniquée, Angelica sort son arc et touche de façon minime son carquois afin d'être sûre d'avoir suffisamment d'armes. Elle reste auprès des mages.
Angelica : Amroth ! Fais attention !
Amroth devine que derrière lui, des sorts sont lancés, des armes pénètrent dans des chairs diverses, mais c'est lorsque le mur commence à se fissurer qu'il prête attention à Micam juste à côté de lui.
Amroth : Attention ! Couche-toi !
Amroth prend Micam avec lui et ils se jettent sur le sol. Juste après, le mur de l'entrée vole en éclats et certains membres imprudents périssent écrasés.
Berheis : Non, c'est pas vrai ! Ils sont là aussi !
Par un signe, l'archère ordonne aux mages de préparer leurs sorts pour se défendre. Elle rejoint ensuite son époux qui, se relevant, observe l'arrivée alignée des mages de la secte encapuchonnés qui, d'emblée, lancent leurs sorts les plus puissants. Pour le moment, il n'en reconnaît aucun mais il ne lésine par sur la défense.
Amroth : Il faut préparer une défense, vite !
Les soldats de l'armée, ou du moins, ceux qui sont en première ligne sont abattus les uns après les autres. Des sorts puissants les font voltiger et leur atterrissage est rude. D'autres sont simplement tués sur place : l'un s'écroule après qu'un mage lui ait électrocuté le cerveau à distance, un autre perd la tête, arrachée par un poing d'un ennemi renforcé par de la magie.
Amroth : Il faut rejoindre la première ligne, compris ?
Micam : Hum...couvrez-moi derrière, d'accord ?
Dronur : Je m'en occupe !
Dronur part sur les côtés afin d'affronter d'autres adversaires moins coriaces. Les combattants de devant adressent quelques signes à ceux qui sont derrière afin qu'ils préparent quelques sortilèges de défense. Derrière, Angelica est avec les mages et tire quelques flèches, ce qui permet à certaines personnes qui se battent au corps à corps, notamment Aaron qui court en zigzag volontairement afin d'éviter le plus d'attaques possibles. Devant, Amroth et Micam sont en parfaite position pour observer les mages de la secte : beaucoup sont alignés et avance ensembles, mais en général, c'est déjà le chaos : de la magie élémentaire est utilisée à outrance et pas seulement.
Un mage : Comment sont-ils arrivés ici ? Vous ne les avez pas vu arriver ?
Une soldat : Ils se sont téléportés sur nous ! Je n'ai pas compris !
Cette stratégie étant convaincante, quelques soldats s'alignent pour empêcher leurs adversaires de passer mais seule une poignée y parvient. Un soldat pousse des cris de guerre et enfonce sa lance enchantée dans l’œil d'un mage un peu trop curieux. C'est en général des combats plutôt généraux qui se font, il y a des avancées ainsi que des reculements et la bataille se déroule aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Figurant parmi ceux qui se sont téléportés en premier, Garv et Betea tentent de se frayer un chemin.
Garv : Ils ont leur lieutenant en première ligne ! Je n'en reviens pas ! Ils ont décidé de faire le tout pour le tout !
Betea : Ils résistent bien pour une attaque surprise. J'ai essayé d'électrocuter la cervelle de quelques-uns, en vain.
Garv : Les mages les protègent !
Betea : Alors rapprochons-nous d'eux et tuons-les, c'est un bon plan, ça, non ? Ce lieutenant, qui est-ce ?
Garv : Amroth Melwasùl. Un des plus anciens membres.
Betea : Il ne peut pas être plus puissant que Havor, si ?
Garv : Je n'en sais rien et je compte bien le découvrir !
Un ennemi s'approche de Garv, un soldat. La main du mage prend la tête de son adversaire, il la transforme en glace et la fait voler en morceaux. Utilisant son pouvoir, il transforme quelques armes de soldats en bois tout en continuant son avancée, ce qui rend les armes inefficaces. Cependant, quelques mages, alignés avec Amroth, génère des boucliers magiques afin d'empêcher leur avancée. La résistance se forme et des mages de la secte usent de tous leurs pouvoirs afin de détruire leurs boucliers, notamment Phyr et Dea que Garv et Betea s'empressent de rejoindre.
Garv : Vous allez reculer tous, maintenant !
Sur ce, Garv se place devant ses congénères, referme ses poings puis, quand il les ouvre, une onde de chose fait reculer les mages de quelques mètres. Leurs boucliers sont détruits et il profite de leur petite avancée pour tenter de pénétrer à l'intérieur.
Garv : Vous n'avez pas compris ? Vous êtes finis ! Nous vous avons attaqués de tous les côtés !
Et Garv dit juste : la base de l'association de Graef n'a jamais été vulnérable et malgré le fait qu'elle n'avait pratiquement jamais été attaquée auparavant, les fondations tombent de tous les côtés, laissant une ouverture pour les membres de la secte. Amroth tente d'avancer de nouveau, mais il aperçoit clairement Garv, placé devant tout le monde, comme si sa haine surpassait tout.
Micam : Eh ! Je le reconnais ! C'est Garv, n'est-ce pas ?
Amroth : Oui, ce misérable traître. Il se retourne contre nous et tue des nôtres.
Garv : Tout simplement parce que vous êtes des êtres impures qui ne connaissez pas la vraie magie ! Vous pouvez encore nous rejoindre avant de tous mourir, vous savez ?
Micam : Jamais ! Plutôt mourir !
Garv : Comme tu voudras !
Bientôt rejoint par Betea, Garv fait face à Micam pendant que d'autres mages les entourent. Pendant sa course, le jeune mage prépare une attaque : il écarte ses bras et lance des flammes, malgré les indications contraires de son lieutenant. Cependant, avant même de consumer ne serait-ce qu'un bout de tissu des vêtements de Garv, les flammes se consument dans l'air. Suite à cet échec, Micam transpire et perd ses moyens.
Micam : Mais quelle est cette magie ?
Suite à cela, Garv se téléporte derrière Micam, l'aggrippe par la tête et arrache son crâne en deux. Des morceaux de sa cervelle se répandent sur le sol, à côté des autres corps et Garv profite de cette morte pour lancer un regard méchant ainsi qu'un sourire sadique à Amroth.
Garv : A ton tour, maintenant.
Amroth : Oh, je ne crois pas ! Tu vas le payer !
Amroth ouvre sa main et une sorte d'orbe se créé. Il frappe ensuite violemment le sol avant que son adversaire n'ait pu s'approcher. Des fissures se forment sur le sol, l'une en direction de Garv, mais par un réflexe, il exécute quelques pas de côté pour éviter l'attaque. Un mage de la secte qui était derrière lui est fendu en deux par ce sort.
Garv : Je croyais que les valeureux mages de l'association n'utilisaient pas de sorts dangereux.
Amroth : Il n'y aura jamais de sorts suffisamment dangereux pour vous !
Alors que le lieutenant prête plutôt attention à Garv, Betea se téléporte, surgit du ciel et frappe de sa plus grande force Amroth au ventre : il est éjecté et tombe en arrière. Prête à l'achever, des troupes se mettent cependant devant elle. Aaron, avec quelques amis et quelques soldats riposte, égorgeant un mage.
Gorvelin : Tu peux avancer ! Je te protège des sorts psychiques !
L'espion tente une percée mais Betea ne cesse de les freiner dans leur élan. Et alors que Garv s'approche de sa compagne, une flèche lui perce l'épaule alors qu'il ne faisait pas attention et il tombe en arrière. Affolée, Betea abandonne toute le territoire qu'elle avait conquis et vient près de lui.
Betea : Garv, tu vas bien ?
La jeune femme, pour s'assurer que son compagnon aille bien, retire la flèche et essaie d'étancher la plaie. De son côté, Amroth est blessé sur le sol et c'est Carcia qui l'aide à se relever et qui l'emmène vers l'arrière, vers l'intérieur.
Carcia : Tu l'as échappé belle ! Comme quoi, il y a des mages plus robustes que d'autres !
Amroth : Argh ! Gorvelin et Aaron sont encore devant...
Carcia : Je vais essayer des les rejoindre !
Carcia dépose Amroth auprès de sa femme ainsi que des autres mages. L'archère range son arc et regarde l'état de son mari.
Amroth : La douleur est surtout interne...
Angelica : Ne t'inquiète pas, Amroth ! J'ai réussi à l'abattre !
Carcia : Hélas, tu ne l'as touché qu'à l'épaule !
Amroth : Je crois que j'ai besoin d'un sort de soin...
Angelica regarde du côté des mages et crie :
Angelica : Egiella ! Tu possèdes des sorts de soin, non ?
Elle répond timidement :
Egiella : Oui, mais je ne peux soigner que les plaies externes, pas les internes. Un poing magique créé des dommages plutôt interne, madame...
Amroth : Ah ! Heureusement que j'ai appris quelques sorts de guérison !
Egielle : Il existe peu de sorts d'auto-guérison...
Angelica : Amroth ! A partir de maintenant, reste derrière !
Amroth : Je pense que je n'ai pas le choix ! J'espère que je connais bien mes sorts de guérison. Ah...j'espère que les autres vont bien ! J'ai laissé Micam mourir...
Egiella : C'est, c'est...nous devons reculer pour ne pas subir le même sort que lui...
Le lieutenant est emmené sur le côté et ce sont quelques autres meneurs qui s'assurent que la cohésion du groupe se fassent afin de résister aux mages de la secte. A l'extérieur, Garv est toujours couché, à présent rejoint par Phyr et Dea et ils demande à ses alliés d'utiliser un sort de guérison pour soigner sa plaie, mais ceux-ci n'ont soit pas le temps, soit pas les moyens.
Garv : Je ne veux pas périr d'une flèche !
Vami : Ne t'inquiète pas, il ne va rien t'arriver !
La guérisseuse s'est rapprochée : elle s’agenouille à la gauche de Garv, regarde la blessure et applique un sort de guérison assez efficace : sa main se pose, formant une sorte de lumière dorée qui tournoie dans les airs et la plaie de Garv disparaît, ce qui fait qu'il se relève d'un bond.
Betea : Continuons. Nous perdons notre avancée.
Vami : Nous les encerclons, ils finiront par périr.
Phyr : Où est Oella ?
Vami : Juste derrière moi, puisque je ne m'éloigne jamais d'elle.
La maîtresse de la secte arrive à grands pas. Elle porte, comme à l’accoutumée, la même robe avec laquelle elle est venue à l'association pour la première fois, Garv la reconnaît. Les bras tendus et écartés, deux sorts sont déjà générés, un dans chaque main. Vu son regard, elle semble plus déterminée que jamais.
Vami : Il y a beaucoup de soldats, maîtresse, ils ont eu le temps de rassembler l'armée.
Oella : Et mes enfants ? Sont-ils là ?
Dea : A l'intérieur, vraisemblablement.
Oella : Restez derrière moi ! Je vais détruire tous ceux qui se trouvent devant moi jusqu'à ce que je les voie !
Les mages de la secte exécutent les ordres donnés à haute voix par leur maîtresse et beaucoup se replient pour mieux riposter. Vami est juste derrière là.
Vami : Je me charge de vous soigner !
De nouveau alignés, les mages de la secte percent un flan d'ouverture. Ils balaient leurs ennemis les uns après les autres.
Un soldat : C'est elle, la maîtresse de la secte ! Arrêtez-là !
Des soldats attaquent en même temps, lance ou autre arme en main, mais étant capable d'exécuter plusieurs sorts à la fois, Oella génère un bouclier qui la protège de toute arme et les éjecte ou les tue à coups de bras. Les membres de l'association et autres soldats près de l'intérieur sont forcés de s'y replier.
Gorvelin : Alerte ! Oella est là !
Berheis : C'était ça le bruit que j'entendais...il faut les arrêter, vite !
Amroth : Non, Berheis ! Il faut nous protéger ! Avant que...
Un nouveau violent éclat a lieu. D'autres murs tombent et les mages de la secte sont à l'intérieur.
Carcia : Attention ! Il faut se couvrir ! C'est Oella !
Aaron, Gorvelin et beaucoup d'autres sont en train de se replier. A l'intérieur, Oella a encore deux sorts préparés : elle frappe violemment le sol, créant plusieurs fissures, détruisant les murs intérieurs et faisant paniquer plusieurs membres. Pire encore, ce sort génères des éclairs de couleur mauve qui touche plusieurs personnes. Les yeux d'Oella, qui étaient mauves, redeviennent, par contre, normaux.
Oella : Où sont mes enfants ? Dites-le !
Egiella : Lieutenant Oella, ce que vous êtes devenus, ça me fait peur...
Oella : Inutile de vous cacher, je peux vous retrouver ! Dites-moi où ils sont, maintenant !
Poussant un cri de guerre, un mage se précipite vers elle. Comme elle ne considère pas cela comme une réponse, elle frappe le mage qui part sur les côtés, étourdi. Lentement, elle exécute quelques pas, puis elle lève ses bras vers le haut et le toit tend à s'effondrer à son tour, conséquence d'un sort noir lancé.
Oella : Pénétrez ici ! Détruisez cet endroit impur !
Les mages s'alignent derrière leur maîtresse et balancent des sorts à distance. Quelques-uns de leurs ennemis génèrent des boucliers, rapidement détruits. Dans le coin de la pièce, non loin de l'extérieur, le responsable Dronur se rend compte que ce combat n'était pas fait pour lui. Néanmoins, comme il n'a pas été touché par le sort de son ennemie, il en profite pour surprendre quelques adversaires avec sa courte épée. Il se place, un genou à terre, entre la limite entre le mur et la partie détruite de celui-ci. Dès qu'un mage inattentif s'approche, il assène un coup sec et sa lame pénètre dans la chair. Il tourne ensuite sa tête vers la gauche et c'est un guerrier ami de Berheis qui enfonce son épée dans la cuisse d'Oella. Cette dernière lui transperce le ventre avec un coup de poing renforcé et laisse son corps sur le sol, ce qui ne manque pas d'énerver Berheis. Pour le venger, Angelica décoche une flèche en visant la tête de la maîtresse, mais celle-ci, même avec un genou à terre, arrête la flèche en plein vol et l'envoie vers la gauche : le projectile perce le crâne d'un mage surgissant du couloir et ayant eu le destin contre lui.
Dronur : C'est pas vrai !
Une occasion en or se présente alors pour le jeune responsable : Vami rentre dans la salle et la première action de la guérisseuse est de soigner la blessure à la cuisse à distance. Alors que cette entreprise est quasiment achevée, Dronur tente de lui asséner un coup et elle recule, puis le responsable la saisit contre le cou et frappe son corps sur le mur, la saisissant toujours.
Dronur : Il ne fallait pas tomber sur moi.
En plein geste pour l'achever, Dronur lâche son arme. Il perd alors toute ses forces : il lâche Vami et tombe à genoux.
Dronur : Je...je...j'ai perdu toutes mes forces...
Vami, quant à elle, se relève et attrape la tête du responsable qui constitue son adversaire.
Vami : Tu as perdu toutes tes forces. Cela ne te serait pas arrivé si tu maîtrisais un minimum de magie !
Sur ces mots, Vami tourne le visage de Dronur et après cela, il tombe directement, mort.
Berheis : Non ! Dronur !
Aaron : Recule, Berheis !
Le guerrier s'exécute au dernier moment. Il peut apercevoir quelques soldats se battre tant bien que mal contre les mages de la secte qui sont de plus en plus puissants, visiblement. Amroth, quant à lui, s'est relevé et s'est encore placé devant tous les mages pour les protéger. Cependant, il ne parvient pas à arrêter la colère d'Oella qui ne cesse d'envoyer des sorts puissants et de chercher à l'intérieur où se trouvent ses enfants. Comme elle a beaucoup dégagé le passage, Garv, Betea, Phyr et Dea en profitent pour rentrer avec leurs camarades, les autres mages de la secte.
Garv : Heureusement qu'elle est de notre côté.
Betea : C'est comme si la bataille était gagnée, à présent.
Après avoir tué Dronur, Vami revient vers l'entrée, tout en soignant perpétuellement Oella des blessures qu'on peut lui porter.
Vami : Profitez-en pour passer !
Garv : Bonne idée ! Il reste beaucoup d'ennemis qui doivent périr !
Et même si une grosse partie du combat se poursuit à l'extérieur, notamment grâce aux soldats de l'armée qui essaient de bloquer les membres de la secte en arrière, c'est une bataille à l'intérieur qui se fait principalement entre les mages de la secte et ceux de l'association qui envoient des sorts éparpillés. Un déluge de lumière et des déchirures dans le ciel se font.
Oella : Rendez-moi mes enfants !
Les enfants d’Oella, eux, sont de l’autre côté des fortifications, elle peut donc exprimer sa rage par le biais de ses sorts puissants pendant encore un moment.
La cour située de l’autre côté, justement, est aussi en proie à une féroce confrontation. Autrefois, ce lieu bercé dans la nature était décoré par de belles fontaines, de la verdure, et les statues alignés des fondateurs de l’association de Graef, avec Alaok le vert au bout. Mais ça, c’était avant. Les statues se sont effondrées sur le sol, laissant le champ libre aux mages de la secte pour attaquer. A cet endroit également, ils ont de l’espace pour user de la magie à outrance. C’est une raison supplémentaire pour que les soldats redoublent leurs forces. Armes enchantées en mains, ils essaient tant bien que mal de repousser leurs adversaires.
Un soldat : Pour Graef !
Après avoir dit cela, le soldat s’avance et perce le cœur d’un mage. Néanmoins, il ne résiste pas à l’arrivée d’un autre mage qui fait exploser ses organes de l’intérieur par le biais d’un sort psychique.
Girlac : Ysille ! Tu dois les protéger !
Ysille : Je protège déjà Pithot ! J’ai tant de mal à protéger une seule personne, alors plusieurs…
Un mage : Ne t’inquiète pas, Ysille ! Je vais t’aider !
Le mage en question se place à côté d’elle et aide le patrouilleur dans son avancée. Celui-ci se bat avec acharnement, une épée dans une main et une hache dans l’autre, dans un jeu de mouvements qui lui permet d’éviter les attaques au corps à corps. C’est une sorte de protection psychique qui le protège des attaques les plus mortelles de ses ennemis, fort heureusement, il reçoit le soutien de quelques-uns.
Pithot : Ils sont trop nombreux ! Nous allons devoir reculer !
Alors qu’il avait pris une certaine avancée, le patrouilleur recule. Pour l’aider, Ysille déploie ses bras et lance des flammes contre ses adversaires, en vain. Essoufflée, elle rejoint son frère qui a laissé Bronn passer devant.
Ysille : Ces mages…ils sont terrifiants !
Girlac : Tu les a déjà rencontrés, non ?
Ysille : J’ai quand même peur, tu peux me comprendre !
Girlac : Je ne sais pas si c’était une bonne idée de nous envoyer derrière. Le gros des membres de l’association est devant.
Ysille : Ils doivent avoir des problèmes, eux aussi.
Girlac : Ils percent nos murs et commencent à pénétrer à l’intérieur ! Notre défense n’est pas suffisamment organisée !
Ysille : Notre mère n’est pas ici, elle doit être devant.
Girlac : Il faudrait que j’aille la voir.
Ysille : Tu es sûr ?
Girlac : C’est elle qui a déclenché ce chaos. Elle peut encore s’arrêter, pour nous.
Ysille : Mais c'est moi qu'elle veut voir, pas toi !
Girlac : C'est trop dangereux pour toi ! Reste ici, tu seras en sécurité !
Ysille : C'est le lieutenant Amroth qui devait s'assurer de notre sécurité et il est devant !
Girlac : Il nous a mis derrière car il savait que notre mère attaquerait par devant. Il essaie de gagner du temps. Je dois l'aider !
Ysille : Et je ne peux pas t'aider ?
Girlac : Reste ici, Bronn et les autres veilleront sur toi. Peut-être que je te rejoindrai plus tard, avec Berheis et quelques autres compagnons !
Ysille : Pour une fois, je vais t'écouter...
Après avoir fait une sorte d'adieu à sa sœur, Girlac n'a aucune difficulté pour accomplir la première étape de sa route : rentrer à l'intérieur. Cependant, la jeune fille se préoccupe trop pour l'état de son frère et devient donc inattentive à la situation. Un mage lui lance un sort dangereux et pour la protéger, une vieille mage alliée se met devant elle après avoir généré un bouclier. Bien que le sort ayant pu la toucher se dissipe dans l'air, Ysille demeure paniquée.
Le mage ennemi : Cette fille est à nous que tu le veuilles ou non, vieille femme.
La vieille mage : Sa place est à l'association de Graef !
Un duel s'enclenche entre eux deux et une violente onde de choc résulte de leur première rencontre. Ysille s'écarte pour éviter de recevoir des coups et seulement après, elle prépare des sortilèges de flammes.
Ysille : Peu de mes sorts peuvent les affecter...peut-être devrais-je me servir des sorts que ma mère m'a enseignée, non, ce serait criminel.
En pleine hésitation, Ysille est confrontée à l’affrontement qui ne cesse de gagner en ampleur. Les soldats de l'armée attaquent avec synchronisation et les mages de la secte les repoussent. Bronn figure parmi les membres protégés des sorts psychiques par les mages mais quand même en difficulté. Parfois, il ne se sert même pas du bout de sa hache pour fendre les crânes et préfère les taper avec le manche. Au final, après mûre réflexion, Ysille réveille sa colère pour réveiller les autres et se téléporte au milieu de la mêlée, entre ses ennemis et ses alliés. On l'interpelle donc :
Bronn : Ysille ! Qu'est-ce que tu fais ?
Une mage : C'est dangereux, là !
Pithot : Tu risques ta vie !
La jeune mage n'écoute pas les conseils de ses alliés et commence à se servir de ses émotions pour réveiller ses pouvoirs cachés. Hurlant, la terre tremble, ses cheveux s'élèvent au vent et ses yeux changent de couleur. Afin de voir si elle possède bien des pouvoirs capables d'arrêter ses ennemis, elle s'approche d'un, touche son torse et le ventre de son ennemi explose de l'intérieur.
Ysille : Qu'est-ce que j'ai fait ?
Tuer un être vivant lui choque plus que tout au monde et alors qu'elle était partie pour tuer tous les mages, elle se désinsiste et recule.
Une mage : Ysille ! Tu avais des pouvoirs assez puissants ! Pourquoi reculer ?
Ysille : Je viens de tuer quelqu'un...
La mage : Ils veulent tous te tuer ! Tu ne peux pas agir autrement !
Ysille : Je sais, mais...
La mage : Crois en toi ! Assume-toi ! Nous avons besoin de personnes aussi puissantes pour repousser l'envahisseur !
Ysille : Dans ce cas, aidez-moi, je vous en supplie...
La mage : Compte sur nous !
L'assaut reprend de plus belle. Ysille est bien évidemment couverte par ses alliés et petit à petit, elle utilise les pouvoirs qu'elle a appris à la secte, même si ils ne sont pas très légaux. Repousser les mages situés derrière les fortifications permettra sans aucun doute à Girlac de revenir vers l'avant en toute sécurité.
Néanmoins, ce n'est pas le cas. Tout simplement parce que certains mages de la secte sont aussi passés par les côtés. Alors, la première fois qu'un mur est détruit lorsqu'il parcourt le couloir en sprintant, il panique.
Girlac : Oh non !
Deux mages lui font face, prêts à l'arrêter. Fort heureusement, ceux-ci n'ont pas le temps de lancer un sort que des soldats toujours vivants surgissent de l'extérieur et bondissent sur eux. Cette diversion constitue un passage pour le jeune homme qui passe par la gauche et continue sa course. Le problème est que sur les côtés, des portions de fondations sont détruits les uns après les autres et que son passage vers l'avant va être plus difficile que prévu.
Un autre élément rentre à présent en jeu : Thane Naraka. Après son passage à Haeli, il a continué sa route vers l'est et a remonté vers le nord en direction de la capitale. Le jeune homme a, par ailleurs, contourné la forêt de Zéliak. Passer toutes ces étapes lui a coûté plusieurs semaines de sa vie et en se dirigeant vers l'association de Graef, à l'endroit même où l'érudit Brandos lui a dit qu'il avait ressenti des perturbations dans la magie. Malheureusement, Thane est arrivé trop tard. En observant au loin la splendide base de l'association, il se rend vite compte que divers sorts sont lancés, que les fondations tombent et que les gens meurent. Cependant, il se ressaisit et poursuit son chemin.
Thane : Si il y a une puissante magie à l'oeuvre ici, je dois les aider !
Pour ce faire, Thane se transforme en fumée afin d'accélérer sa vitesse et de passer inaperçu jusqu'à l'intérieur de la base de l'association de Graef. Et c'est en se doutant de rien que Garv accompagne ses alliés dans leurs mouvements. Dans la salle principale qu'il prend plaisir à détruire, il annihile des mages par des sorts de destruction, son favori étant de balancer des boules de feu explosives qui en plus de tuer ses ennemis gâche une partie de la vue. Par contre, un guerrier de la guilde s'approche près de lui, épée en main et Garv décide donc d'utiliser la dague que Betea lui a offerte. Il la dégaine donc et plonge la lame dans le torse du guerrier qui s'écroule à ses pieds.
Garv : C'est une dague comme les autres, en fait.
Mais alors qu'il allait la rengainer, le sang présent sur la dague commence à disparaître, ou plutôt, à pénétrer à l'intérieur de l'acier lui-même. Il s'interroge sur ce phénomène, jusqu'au moment où Betea vienne à ses côtés, envoyant un sort mortel à un autre ennemi et lui explique.
Betea : Cette dague absorbe le sang de ses victimes, c'est ça, son pouvoir ! Pas mal, non ?
Garv : Est-ce réellement utile ?
Betea : Tu verras après à quel point c'est utile !
Comme peu d'autres ennemis se situent à proximité des deux mages, Garv range sa dague pour le moment et prépare d'autres sorts. Les mages de la guilde qui constituent ses ennemis débutent alors un processus qui consiste à reculer. Se demandant pourquoi, Betea regarde vers la droite et elle aperçoit une fumée étrange.
Betea : Qu'est-ce que c'est ?
Garv : Il semblerait que ce serait...quelqu'un ?
La colère d'Oella ne s'est pas atténuée, loin de là. Cependant, un autre élément semble être entré en jeu. Alors qu'elle s'apprête à tuer un jeune mage qui a refusé de la rejoindre et incapable d'être protégé par Amroth qui est plus derrière d'un sort potentiellement mortel, Thane utilise, au milieu, un sort qu'il n'avait quasiment jamais utilisé auparavant : un mur de fumée se forme, empêchant ainsi l'intrusion des mages de la secte, du moins pour un temps. Le jeune mage recule et la maîtresse s'énerve davantage : elle frappe le mur mais rien ne se passe, comme si l'aspect intangible de la fumée rendait ce mur plus résistant qu'un mur de pierres ou de briques !
Oella : Raah !! Qu'est-ce que c'est ?
Vami : Calmez-vous, maîtresse, vous devez reprendre vos forces. Vous avez usé beaucoup de magie, vous savez.
Oella : Ca m'est égal ! Je veux qu'on m'explique !
Vami : Un être extérieur à la secte, à l'armée et à l'association est sans doute venu.
La guérisseuse ne se trompe pas : de l'autre côté de ce mur épais, même si il ne l'est pas en apparence, Thane se matérialise et reprend son corps normal. Il analyse alors la situation : quelques cadavres autour de lui, ce qui le dégoûte un peu, mais surtout, des mages prêts à se battre qui eux-mêmes ne comprennent pas la situation. C'est Berheis, blessé à plusieurs endroits du corps et avec son armure partiellement brisé qui s'interroge en premier sur l'identité du personnage.
Berheis : Qui êtes-vous ?
Thane : Je m'appelle Thane Naraka. Je suis l'héritier du clan Naraka.
Berheis : J'avoue que je ne connais pas.
Thane : Nous sommes venus du vieux continent afin de protéger ce pays d'une invasion extérieure.
Berheis : Extérieure ? Je ne comprends pas. Et puis, comment avez-vous fait ça ?
Thane : Je possède une magie innée, celle de la fumée. Je ne sais pas si les Graefiens ont beaucoup de magie innée en eux, mais mes pouvoirs m'ont permis de créer ce mur de fumée pour vous protéger. Je ne sais pas combien de temps il tiendra.
Berheis : Le plus longtemps possible, j'espère. En tout cas, merci beaucoup !
Thane revient plus en arrière accompagné du guerrier pendant que les mages de la secte massacrent les quelques alliés malheureusement restés plus devant et essaient de détruire le mur. Passant quelques soldats, ils rejoignent Amroth, Aaron, Angelica ainsi que tous les jeunes mages avec eux, dont l'état fait immédiatement penser à des combattants aguerris qui se sont battus corps et âme afin de protéger leur patrie.
Amroth : Tout le monde va bien ?
Soril : C'est fini ?
Amroth : Je ne crois pas, non...
Berheis : C'est Thane Naraka, il est venu nous sauver.
Thane : Pas exactement, non. J'ai d'excellentes raisons de vous défendre, mais là n'est pas l'objet de ma visite.
Aaron : Qu'est-ce donc, dans ce cas ?
Thane : Je viens du vieux continent afin de protéger le pays d'une invasion imminente de mes royaumes voisins qui veulent récupérer leurs anciennes terres.
Un mage : Oh ! Il ne manquait plus que ça ! Nous avons suffisamment de problèmes ici !
Thane : Justement, selon moi, les problèmes intérieurs doivent être réglés maintenant car ils arriveront dans quelques mois. Si nous ne nous unissons pas tous, nous périrons. Voilà pourquoi je suis venu.
Angelica : C'est pour nous débarrasser des mages de la secte, en fait ?
Thane : Pas exactement. Il faut aussi s'occuper d'eux, mais ne trouvez-vous pas que cette attaque est...trop bien organisée ?
Jetie : Qu'est-ce que vous insinuez ?
Thane : Quelqu'un dirige cette secte de l'intérieur de l'association !
Angelica : Pilan !
Thane : Votre maître ?
Angelica : Ca ne m'étonne guère. Il se cache depuis le début de la bataille. Il nous manipule depuis le début !
Amroth : Maria et Julia ne sont pas là non plus...
Carcia : Il les manipule à coup sûr !
Thane : Pilan est plus dangereux que les membres de cette secte, je vous le garantis ! Nous devons le retrouver, et vite !
Angelica : Je m'en occupe.
Amroth : Tu es sûre, Angelica ?
Angelica : Parfaitement ! Amroth, reste ici, tu es leur lieutenant, ils ont besoin de ton soutien, dans toutes les formes possibles. Laisse-moi le retrouver, sauver Maria et Julia de son joug et l'arrêter une bonne fois pour toutes !
Amroth : Tu n'y arriveras pas toute seule.
Carcia : Je l'accompagne.
Gorvelin : Moi de même !
Aaron : Idem.
Errek : Moi auss...
Le mur de fumée génère un bruit violent suite à un impact venant de Garv. A partir de là, Thane commence à se mettre en mouvement.
Thane : C'est votre maître et vous devez y aller ! Je vous rejoindrai après ! Je défendrai ce mur jusqu'au bout !
Angelica et ses compagnons font confiance à cette personne qu'ils viennent de rencontrer et commencent à remonter vers l'intérieur. Amroth, quant à lui, opte pour une autre stratégie puisqu'il reste dans son rôle de guérisseur et que selon lui, si les gens doivent être en sécurité, ils doivent l'être à l'extérieur là où ils ont du mouvement et non pas à l'intérieur où ils risquent d'être coincés. Le problème, ce sont les mages derrière le mur de fumée. Garv le frappe de toutes ses forces.
Betea : Garv ! N'use pas ton énergie pour ça !
Garv : Si ce mur reste, ils survivront !
Rejoints par Phyr et Dea, ils s'interrogent :
Dea : Jusqu'où ce mur s'étend ?
De là, Phyr regarde à sa droite et à sa gauche.
Phyr : Aucune idée, ce mur intangible s'étend sur une certaine longueur.
Garv : Rien d'insurmontable ! Je vais vous le montrer !
Garv plie son bras vers l'arrière, concentre toute son énergie, toute sa force sur ce poing et enfin, il frappe sur le mur. Bien qu'intangible, il finit par se dissiper et enfin, les mages alignés devant le mur profitent de cette ouverture pour continuer leur avancée. Garv en profite d'ailleurs en premier en faisant face à son premier adversaire : Thane Naraka.
Garv : Tu ne m'as pas l'air aussi misérable que tous les autres mages. Qui es-tu ?
Thane : L'incarnation même de l'adversaire impossible à battre pour toi.
Garv : Vraiment ? Peut-être que cette prise de l'association va devenir intéressante !
Garv décide donc d'affronter Thane dans un combat singulier. Celui-ci n'a pas le temps de faire apparaître son zabantô et leurs poings se croisent, créant une onde de choc. Betea décide de surveiller Garv et de l'aider au besoin mais son regard laisse croire qu'il ne veut pas de l'aide et qu'il veut Thane pour lui tout seul. Alors, elle s'éloigne et envoie Phyr et Dea affronter les deux jeunes mages Sollen et Mellissa, qui utilise bien les sorts qui leur ont été appris auparavant. Dans un combat à deux contre deux, ils utilisent surtout des sorts de magie élémentaire, envoyant foudre, feu et glace afin que l’affrontement soit intéressant et plus ou moins à égalité. De son côté, Amroth soigne quelques mages mais juste à sa gauche, il ne peut pas aider Soril qui est tué par un mage de la secte qui lui a simplement transpercé le ventre avec son poing, comme ils aiment le faire. En revanche, il est content qu'un soldat armé d'une lance revienne à l'assaut, immobilise ce même mage et lui transperce le crâne.
Oella : Amroth, rends-moi Ysille et Girlac !
Par quelques signes, le lieutenant ordonne à ses alliés à proximité de rester derrière lui.
Amroth : Ils ne sont pas de ce côté-ci, Oella.
Oella : Tu vas me les rendre, immédiatement !
La maîtresse tend sa main et plie ses doigts et une sorte de bourrasque se forme et grandit exponentiellement. Manquant de buter sur une partie du toit déjà effondré, Amroth se rapproche et dissipe le sort à temps.
Amroth : Tu penses vraiment que les utilisateurs de la magie élémentaire sont faibles ?
Oella : Tu es une exception.
Pour que chacun montre leur force respective, leurs poings chargés de magie se croisent, le sol tremble sous leurs pieds et c'est au final Oella qui est repoussée la première, bien qu'elle reste debout. Demeurée à ses côtés, Vami l'illumine de sa magie de guérison.
Vami : Vous n'êtes plus blessée, maîtresse ?
Amroth : Obligée de te faire soigner par quelqu'un d'autre, et après tu prétends que c'est la meilleure des magies ?
Vami : Il vous provoque, n'y répondez pas !
Oella : Laisse-moi quand même tuer cet homme !
Amroth : Admets-le, Oella ! Tes enfants t'ont renié ! Regarde autour de toi ! C'est ça, la magie pure ? Tu as tué Havor et plein de bonnes personnes ! Nous ne pourrons jamais te pardonner !
Oella : Menteur ! Espèce de menteur ! Mes enfants sont à moi et tu vas me les rendre !
Enervée, Oella utilise le même sort qu'avant, c'est à dire répandre des éclairs sur le sol. Pour se couvrir, Amroth met ses bras pliés devant son visage, mais il vacille tout de même un peu sous le choc.
Pendant ce temps, l’affrontement au corps à corps entre Thane et Garv se poursuit. Il ne s'agit pas de simples contacts, puisque tous deux usent de magie pour vaincre leur adversaire. Reculant, Thane plie son bras puis frappe fort au visage de Garv qui voltige mais parvient à atterrir un peu plus loin sur ses pieds. Se tenant d'une main, un soldat tente de l'empaler par derrière, mais il dégaine sa dague, lui transperce le cou sans le regarder et la range. Pendant cette action, Thane a commencé à courir vers lui et à préparer des sorts. Alors, Garv s'appuie sur sa jambe droite et exécute un coup de pied sur le côté en visant le visage de Thane : cette opération est interrompue par le bras de celui-ci. Ils reculent de nouveau et Garv charge son poing de magie et frappe au torse de Thane : le bras passe à travers sans rien lui faire.
Garv : Ton corps n'est pas fait de chair ?
Thane : Pas exactement, non.
Thane agrippe alors Garv par la tête et lui assène un coup de pied assez puissant. A peine blessé, Garv se frotte le visage afin de voir toutes ses blessures. Il râle car Vami est trop loin pour le soigner.
Thane : On continue ?
Avant que Garv ne s'approche de nouveau, Thane décide d'abandonner le combat au corps à corps et fait apparaître son zabantô et le prend à deux mains. Face à la taille de l'arme, Garv est impressionné.
Garv : Une épée, hein ?
Thane : Un zabantô, arme originaire de mon pays.
Garv : Je ne reconnais pas ton accent. Tu ne viens pas de Déra ?
Thane : Bien deviné. Mais ce pays mérite quand même d'être protégé. Es-tu au moins au courant de la menace qui pèse sur Déra ?
Garv : Eh bien, je...
Betea : Attrape, Garv !
En se tournant vers la gauche, Garv a juste le temps de se saisir de l'objet qui lui est lancé par sa compagne : il s'agit d'une grande épée en glace, du pommeau jusqu'à la pointe, légère et souple. Betea, située à une dizaine de mètres de son compagnon, a créé cette arme pour lui. Ce dernier considère qu'elle est un peu froide, l'arme, mais qu'il s'en contentera. En revanche, il s'interroge sur son utilité.
Garv : Pourquoi une épée de glace ?
Betea : Son corps est composé de fumée. Le seul moyen de contrer la fumée, c'est de la geler.
Garv : Je n'y avais pas pensé !
Betea : Et n'essaie pas de transformer son arme en une autre matière. Tu ne peux transformer que des objets constitués de plusieurs éléments et techniquement, son arme n'est composée que de fumée.
Garv : Ce n'est pas grave ! Tu vois ? Je peux reprendre l'avantage.
Thane : Connaître mon point faible me rend davantage plus fort.
Garv, cette épée en glace qu'il tient comme si c'était son arme fétiche, se précipite vers Thane. Ce dernier abat son zabantô sur Garv en espérant qu'il cèdera, ce n'est pas le cas : la glace ne se brise pas au contact de cette grosse lame. Afin de prendre une certaine avance, le mage recule pointe Thane et essaie de le percer de part en part. Suite à quelques tentatives, il se rend compte que ses essais sont vains et il préfère exécuter des grands mouvements avec son épée puisqu'il en a la capacité.
Garv : Tu vas périr !
Le combat se poursuit. Tous deux frappent horizontalement avec leur arme : la contact de la glace avec le zabantô créé un impact qui disloquent les éléments les plus fragiles des alentours. Pendant environ deux minutes, le duel se poursuit : ils attaquent, se défendent et usent de leurs pouvoirs magiques afin de faire céder leur adversaire. Garv s'acharne littéralement sur son ennemi, puisqu'il voit en lui un homme dangereux. Les lames ne cessent de s'entrechoquer, jusqu'au moment où Thane s'aperçoit qu'il s'éternise sur lui et que l'heure est venue de rejoindre le groupe d'Angelica pour arrêter leur maître.
Thane : Tu commences à me gêner.
Garv : Je ne suis pas un gêneur, je suis ta mort.
Lors d'un moment inattention, l'épée de glace pénètre dans la chair de Thane par l'épaule. Son réflexe aurait été de pousser un cri et de tomber à genoux, mais à la place, il riposte directement : il se défait de l'épée de son adversaire puis le tranche le ventre grâce à un mouvement horizontal de son épée guidé par son bras. Garv tombe à terre, sur le dos, quelques mètres plus loin. Dès qu'elle voit cette horreur, Betea est submergée par ses émotions.
Betea : Misérable ! Tu vas le payer !
Thane : Je n'ai pas le temps de m'occuper de toi !
Betea : Sais-tu au moins qui je suis ?
Thane : Je m'en moque parfaitement.
Betea s'arrête à une distance suffisante puis lance un sort de glace. Pour l'éviter, Thane se transforme en fumée et part vers l'intérieur en essayant de rejoindre les autres à l'aide de quelques pistes. Fort heureusement, avant de quitter la salle principale, il est rassuré par la vue d'Amroth qui défend avec ferveur les siens. Ne cherchant pas à rattraper à Thane, Betea se met à genoux à côté de son compagnon : il a une grosse plaie d'un côté à l'autre du torse et elle commence à s'infecter.
Betea : C'est horrible ! Absolument horrible !
Garv : Il faut que tu appelles Vami...
Betea : Cette petite servante d'Oella restera toujours auprès d'elle. J'ai peut-être une autre solution.
Garv : Laquelle ?
Sans piper mot, Betea s'abaisse et embrasse Garv sur la bouche. Il semblerait que ce contact lie les deux corps et qu'une partie de l'énergie vitale que possède la jeune mage est transféré sur le corps de Garv. Ce dernier prend un plaisir intense mais ignore si cette thérapie est sérieuse. C'est alors qu'il s'aperçoit que la douleur est en train de disparaître : effectivement, la plaie commence à partir, le sang cesse de se répandre et après une trentaine de secondes, c'est comme si il n'avait rien eu. Betea le relève tendrement.
Garv : Sauvé par un baiser ? C'est un peu niais et très irréaliste, non ?
Betea : Qu'importe, tu es là et tu as survécu !
Garv : J'ai perdu contre cet homme...
Betea : Tu ne savais même pas qui c'était !
Garv : Arf...il m'a déconcentré pendant un moment ! Il reste beaucoup de soldats ?
Betea : Comme tu peux le voir.
Garv : Massacrons-les.
Garv et Betea reprennent leur combat de plus belle. Avec la colère d'Oella, la salle principale n'est plus du tout ce qu'elle était. Néanmoins, la résistance s'organise et tant qu'il restera des hommes et des femmes debout, cette bataille se poursuivra.
Il y a un lieu dans l'association de Graef qui n'a pas encore été touché par la bataille : il s'agit d'une petit bibliothèque ancrée au centre dans la base, imaginée par le quatrième maître de la guilde qui désirait avoir quelques livres divers à l'intérieur sans devoir aller jusqu'à la bibliothèque de Jeoreg, il y a donc certains livres poussiéreux, rangés respectivement dans une demi-douzaine d'étagères qui sont bicentenaires. C'est dans cet endroit précis que Julia s'est réfugiée avec son fils et le fils de Maria et pendant environ deux heures, elle est restée là, à attendre que Maria vienne. A côté d'une étagère, ayant aussi peur que les enfants car c'est la première fois qu'elle ressent une bataille d'aussi près, elle les tient dans ses bras.
Le fils de Julia : Maman, ce bruit me fait peur ? Est-ce que ça va bientôt se calmer ?
Julia : Bientôt, mon garçon, je te le promets...
Il se trouve que pile à ce moment-là, Maria surgit de l'autre côté de la pièce. Malgré ses yeux entièrement bleus qui ne manquent pas d'être terrifiants, Julia est rassurée à sa vu et lâche les enfants.
Julia : Maria, te voilà ! Dis-moi, y'a-t-il un endroit où ils peuvent être plus en sécurité ?
Maria : En dehors d'ici, bien évidemment.
Julia : Comment sort-on d'ici ? C'est la guerre dehors...
Maria : Pilan trouvera la solution, il en a toujours trouvé une. Il vous aime trop pour vous laisser.
En parlant, Maria tourne autour de Julia, ce qui ne manque pas de la mettre mal à l'aise.
Julia : Alors, nous pouvons partir ?
Maria : J'attends que Pilan vienne pour évacuer les enfants.
Julia : Les enfants ? Pourquoi pas moi ?
Maria : Crois-tu que tu as plus de valeurs qu'eux ?
Julia : Rien n'a plus de valeur qu'un enfant.
Maria : Alors, tu ne mérites pas d'être sauvée.
Julia : Quoi ? Maria ! Tu es mon amie, jamais tu ne m'abandonnerais ! Tu ne vas pas me laisser ici et partir avec mon fils, quand même !
Maria : Tu as vraiment cru que j'étais ton amie ? Pendant tout ce temps, je n'ai fait que suivre les ordres de Pilan.
Julia : Quoi, mais que...
Contre la volonté des enfants, Maria attrape Julia par le cou et l'empoigne contre une étagère. Dès lors, Julia lit la mort dans le regard de Maria.
Julia : Pourquoi...pourquoi me tuer ? Mon garçon a déjà perdu son père, il ne peut pas perdre sa mère...
Maria : Son père est mort avant sa naissance. Et il mérite mieux qu'une mère prostituée.
Julia : C'est fini, cette époque !
Maria : Vraiment ? Il n'empêche que tu as comploté pour assassiner le maître Cireg Jeatrem et que tu as réussi. Rien que pour ça, tu mérites la mort !
Julia : Non, pitié, non !
Angelica : Arrête, Maria !
Alors que Maria s'apprêtait à tuer Julia, elle la lâche, interpellée par ce qui se passe à sa droite. L'archère Angelica mène un petit groupe, accompagnée donc de Aaron, Carcia, Gorvelin et Errek. Angelica n'hésite pas à viser Maria : elle a son arc en main, une flèche déjà en main et une peine extrême se lit dans sa figure. Les enfants se sont cachés dans un coin, terrifiés.
Angelica : Maria, ne m'oblige pas à faire ça !
Maria : Tu veux me tuer ?
Angelica : Je veux t'arrêter, c'est tout ! Maria, pourquoi as-tu changé ?
Maria : Je suis la même qu'avant.
Angelica : Pourquoi veux-tu tuer cette pauvre femme ?
Maria : Ton mari ne te l'a pas dit ? Elle est indirectement responsable du meurtre de Cireg Jeatrem.
Angelica : C'est du passé, tout ça !
Maria : Pas pour Pilan.
Angelica : Cesse de lui obéir ! Fut un temps où tu rejetais ses avances, parce que tu aimais Cabain ! Cet homme te manipule depuis le début !
Maria : Cabain est mort et Pilan me doit la vie !
Angelica : Il était responsable de ta mort ! Il t'avait liée à Cabain et s'était arrangé avec Ibytrem pour que celui-ci le tue et ça a fonctionné ! A cause de ça, tu le sers, tu t'es mariée avec lui et tu as eu un enfant avec lui !
Maria : Où est le malheur là-dedans ?
Angelica : Tu as perdu ta liberté ! Cela fait quatre années, maintenant ! Tu peux encore la récupérer !
Pilan : Allons, allons...essaie-t-on de retourner ma femme contre moi ? Ce n'est pas bien, tout ça...
Le petit groupe cherche Pilan et le maître de l'association s'était simplement rendu invisible. Il réapparaît devant eux, après avoir lancé un sort : comme Angelica et ses compagnons se situent entre deux étagères, celles-ci s'écroulent et c'est au dernier moment que Carcia et Gorvelin empêchent qu'elles tombent sur le groupe. Au final, ils s'en sortent indemnes, mais l'archère a laissé temporairement son arc tomber par terre et plein de livres ont été gâchés. Fier tout de même, Pilan regarde un peu partout.
Pilan : Angelica, Carcia, Gorvelin, Aaron, Errek, qu'êtes-vous venus faire ici ? La bataille est à l'extérieur, il me semble...
Carcia : Et vous, maître ? Où étiez-vous pendant tout ce temps ?
Pilan : Ca ne regarde que moi.
Aaron : Arrêtez de jouer votre double jeu, je m'en doute depuis des années, vous êtes en réalité un sympathisant de la magie oubliée et c'est vous qui avez organisé toute cette bataille !
Pilan : Oh ? D'où tiens-tu cette information, jeune espion ?
Aaron : Un étranger possédant une magie innée est intervenu et il ne serait jamais venu si il n'avait pas senti une aura maléfique !
Pilan : Un étranger ici ? Où est-il ?
Thane : Je suis dans cette pièce !
Pilan remarque qu'une fumée apparaît dans la salle, mais il ne parvient pas à l'arrêter. Elle se matérialise derrière lui et il n'a pas le temps d'intervenir qu'il agit déjà.
Thane : Quand je suis entré dans cette pièce, mon regard a été porté sur ça. Quel est le nom de cette femme ?
Pilan : Elle, mon cher, c'est Maria Glewyth, mon épouse.
Thane : Ses yeux bleus sont caractéristiques d'un sort d'enchantement puissant...elle a été ressuscité ?
Pilan : Exact, par moi.
Angelica : Thane ! Elle est manipulée par Pilan ! C'est lui, notre ennemi, c'est toi qui l'as dit !
Pilan : Thane...Thane...ne serais-tu pas Thane Naraka ? J'ai entendu certaines rumeurs sur toi...notamment sur ton état de meurtrier.
Thane : C'est exact, j'ai tué directement des mauvaises personnes, alors que toi, tu as tué indirectement des bonnes personnes. Et à présent, je m'apprête à en sauver une.
Sur ces mots, Thane laisse s'échapper de sa main une fumée étrange qui rentre dans la tête de Maria.
Pilan : Qu'est-ce que tu fais ? Arrête !
Petit à petit, les yeux de Maria reprennent leur couleur normal et le groupe d'Angelica paraît abasourdi. Les enfants, quant à eux, ne comprennent pas la situation. Quand cette thérapie s'achève, c'est comme si Maria se réveillait : elle manque cependant de tomber en arrière et est rattrapée par Julia au niveau des bras.
Maria : Que s'est-il passé ?
Thane : En te ressuscitant, Pilan a emprisonné une partie de ton cerveau. Il avait un contrôle entier sur toi et tu ne pouvais rien faire. Ce qu'il ne savait pas, c'est que le sort qu'il a utilisé est assez réputé et même interdit sur le vieux continent, on m'a donc enseigné la possibilité de défaire un personne de ce sort qui prête plus à une nécromancie qu'à une résurrection unique. Grâce à ma fumée purificatrice qui a lavé ton cerveau, je t'ai offert une seconde chance.
Errek : Waouh, impressionnant !
Carcia : Alors Maria est enfin libre...elle est redevenue la femme il y a quatre ans ?
Maria : Je me souviens, à présent...
Le lieutenant se libère de la prise de Julia et se met face à Pilan qui se sent mal à l'aise.
Maria : Toi, toi...
Pilan : C'est drôle, je pensais que ta mort définitive aurait lieu alors que je contrôlais encore ton cerveau. Comme quoi, il y a des paramètres que je n'ai pas pris en compte.
Maria : Tu m'as manipulée ! Tu m'as liée à Cabain pour le tuer par jalousie et tu m'as pris comme servante !
Pilan : Il est trop tard pour reculer...notre enfant est le témoin de notre amour !
Maria : Je ne t'ai jamais aimé ! Cabain Woet, lui, je l'aimais, nous nous connaissions depuis si longtemps !
Pilan : Tu n'as jamais pu lui exprimer ton amour. C'en est tragique...
Maria : Ecoutez, vous autres ! Ces quatre dernières années, cet homme n'a pas cessé de comploter contre nous ! Il a envoyé Ibytrem détruire le monde lors de la guerre des trois royaumes ! Il a collaboré avec la secte ! C'est d'ailleurs lui qui a fait entrer Oella Turban dans la guilde ! C'est lui qui a fait tuer Havor Vaman, Trazis Palvon ainsi que le seigneur Dotos Valien ! C'est lui qui a organisé cette bataille ! Tout ça pour parvenir à ses fins ! C'est lui le véritable ennemi !
Préparant un sort, Pilan rétorque :
Pilan : Tu parles trop.
Cependant, il est bloqué par Thane, qui était juste à côté et qui s'est interposé entre eux deux : il a protégé Maria par un mur de fumée, bien moins imposant que celui qu'il a lancé avant.
Pilan : Tu aurais pu vivre si tu n'étais pas venu ici, étranger !
Thane réagit une nouvelle fois plus rapidement que le maître : dégainant son zabantô, il l'empale puis le fait propulser par delà plusieurs étagères. Les dégâts sont colossaux, mais le jeune homme est parvenu à le vaincre. Les enfants, réfugiés auprès de Julia, ne comprennent pas davantage la situation.
Gorvelin : C'est terminé ? Il est mort ?
Carcia : On dirait.
Angelica : Qui va le remplacer ?
Carcia : Ton mari semble avoir le poste pour.
Thane, accompli, se tourne vers les autres, ignorant l'étendue des dégâts.
Thane : Maria, Julia, vos fils doivent être mis en sécurité. La bataille n'a pas cessé.
Julia : Où vont-ils aller ?
Thane : Le royaume de Naraka a placé des postes avancés partout dans Déra qui mettent en sécurité réfugiés et victimes de la guerre. Ils ont leur place et vous aussi.
Maria : Laissez-nous partir avec eux.
Errek : Lieutenant Maria ? Vous êtes sûre de partir ?
Maria : Pilan m'a laissé un fils et je ne peux pas le détester, il a besoin de moi. Si je fais comme si c'était celui de Cabain...j'étais venu avec lui à l'association, je ne peux pas imaginer sans lui maintenant que je suis consciente. Vous pouvez reprendre l'association. J'aimerais tellement vous aider, cependant, je ne peux pas.
Angelica : La sécurité de votre fils passe avant tout, je comprends. Et quoi qu'on dise sur vous, Julia, vous aurez été la bienvenue jusqu'au bout.
Julia : Merci, je ne pensais pas que cet endroit était si...Havor n'a pas voulu ça, je le sais.
Angelica : Donc, tu vas déjà repartir, Thane ?
Thane : Je vous rejoins dès que possible, ils doivent être mis en sécurité. Je vous promets que de là-bas, je veillerai sur vous.
Carcia : Alors, pour vous, Maria, ce sont des adieux ?
Maria : Oui et croyez-moi, je n'ai jamais voulu être ce que j'étais ces quatre dernières années.
Carcia : Nous vous croyons !
Thane : Partons par les côtés, je vous protégerai par un mur de fumée, ce sont mes pouvoirs de prédilection.
En évitant de marcher sur les livres tombés, Thane mène Maria et Julia qui mènent chacune respectivement leur fils et elles partent avec leur nouveau guide. Par ailleurs, elles font quelques signes d'adieux au groupe d'Angelica et ils partent dans les couloirs en se frayant un chemin. Pendant quelques minutes, ceux restés à la bibliothèque se reposent un peu.
Angelica : C'est fini...
Carcia : Le cauchemar n'est pas encore fini. Ton mari est en danger, Angelica !
Pilan : Ce n'est pas de sa vie dont vous devez vous soucier.
Marchant délicatement sur les étagères, Pilan se présente, complètement entier, comme si il n'avait pas été empalé. Dès qu'ils le voient, Angelica sort son arc, Aaron ses dagues et les trois jeunes mages préparent leurs sorts.
Pilan : Oh, je suis un ennemi pour vous, maintenant ?
Gorvelin : Comment avez-vous survécu ? Vous êtes...vous êtes...un monstre !
Pilan : C'est simplement entraînement. Figure-toi, jeune naïf, que j'avais des contacts avec des hauts placés alors que tu n'étais même pas encore ici. J'ai fait de la magie oubliée ma doctrine, je la connais mieux que personne, je suis devenu un être quasiment invisible. Pourquoi quasiment ? Il me manque quelque chose pour être totalement invisible...
Angelica : C'est quoi, pour savoir ?
Pilan : Un élu de la magie. La magie, par son état naturel, a opposé deux types de personnes : les élus de la magie et les utilisateurs de la magie oubliée. Le blanc contre le noir, le bien et le mal, appelez-le comme vous voulez. J'ai planifié cette bataille pour trouver cet élu et ensembles, nous nous compléterons. Cet endroit pourra être réduit en cendres et le vrai monde s'apprêtera à naître !
Carcia : Nous ne vous laisserons pas faire !
Pilan : Je n'ai que faire d'affronter des larves comme vous ! J'ai trouvé qui était l'élu de la magie ici, je vais donc le rejoindre et vous laissez vous tuer entre vous.
Avant même qu'on puisse l'attaquer, Pilan claque des doigts et les yeux d'Errek changent de couleur. La salle se met à trembler : le jeune mage chétif se met à développer des pouvoirs improbables.
Carcia : Errek, que t'arrive-t-il ?
Aaron : Reculez !
Lorsque Pilan part, les quatre personnes se trouvent face à Errek qui frappe le sol de tout son poing et qui utilise des sorts magiques trop impressionnants pour eux. Comme le jeune mage bloque l'entrée, ils ne peuvent pas sortir et sont obligés de l'affronter pour ce faire.
Pilan : Je n'ai aucune idée de l'endroit où se trouve ce poste avancé...ils sont déjà loin ! Mais je pourrai les retrouver par après, après tout, un élu de la magie et je ne veux surtout pas rater cette occasion !
Dans la salle principale, malgré leurs efforts, les mages tombent comme des mouches. Certains accomplissent tout de même des efforts surhumains, notamment Berheis qui parvient à porter des coups puissants malgré toutes ses blessures. Mais ceux qui ont fait un combat mémorable, c'est bien Sollen et Mellissa face à Phyr et Dea. Les couples de mages se sont envoyés des sorts les plus destructeurs lors d'un face à face inoubliable. Néanmoins, tout le drame de l'action peut être ressenti à ce passage : blessés mortellement, chacun des quatre combattants désire en finir.
Sollen : Mellissa, ma chérie, nous nous sommes bien battus, non ?
Mellissa : Jusqu'au bout.
Dea : C'est la fin, n'est-ce pas ? Je suis blessée de partout, Phyr.
Phyr : Finissons-en, Dea. Ensembles !
Les quatre mages balancent, peut-être dans un acte de désespoir, un sort explosif mortel. Le combat qui s'est prolongé pendant plusieurs dizaines de minutes prend fin à ce moment-là, puisque lorsque la fumée se dissipe, Sollen, Mellissa, Phyr et Dea reposent sur le sol, morts. Certains ne veulent pas admettre que l'un des couples les plus solides de l'association, d'autres, comme Amroth, essaient tant bien que mal de les soigner, en vain, puisqu'ils sont morts. Du côté des mages de la secte, Phyr et Dea étaient restés discrets pendant tout le temps où ils étaient mages de la secte, mais Betea, près de Garv, est tout de même touchée.
Betea : Phyr et Dea, ils sont morts...
Garv : Vu d'ici, j'ai l'impression qu'ils l'ont décidé.
Betea : Je les avais sauvés, je les avais entraînés, et ils sont partis, comme ça...
Garv : Je ne sais pas quoi dire...
Betea : Partons, Garv.
Garv : Déjà ?
Betea : Je sens que le fils d'Oella va bientôt venir ici, les choses vont être bouleversés. Plus le temps passe, plus je m'aperçois que même si Oella parvient à s'emparer de cet endroit, elle régnera sur des ruines. Partons à la capitale, Garv ! C'est le moment ! Infiltrons-nous par delà leurs murs, ils s'y croient en sécurité derrière ! Lorsque je me serais débarrassée de ma cousine et de tous ses frères et sœurs, le peuple sera forcé de me reconnaître dame de Graef ! Toi, tu seras mon seigneur !
Garv : Nous partons maintenant ?
Betea : Maintenant ! Suis-moi, je connais le chemin !
C'est ainsi que Garv et Betea quittent les lieux de la batailles. Ils sont un peu gênés par quelques soldats à l'extérieur qui souhaitent les arrêter, mais au final, ils partent sans qu'on le remarque, puisque Oella est trop occupée à détruire des infrastructures et à tuer tous les mages qui ne rejoignent pas son idéologie. Enfin, après avoir parcouru de long en large la base pour chercher les siens, Girlac parvient dans la salle principale, arme en mains, accompagné par ses amis. Lorsqu'elle le voit, alors qu'elle fait face à Amroth et aux autres mages et que Vami est à ses côtés, elle s'arrête net.
Oella : Girlac, c'est toi ? Oh, mon chéri, tu vas bien !
Girlac : Oui, maman, tes alliés ne m'ont rien fait.
Oella : Je suis peut-être allée un peu loin, mais je voulais simplement...
Girlac : Nous protéger ? Ysille et moi ! Tu as failli provoquer notre mort !
Oella : Où est-elle ?
Girlac : Ta fille chérie ? De l'autre côté, en sécurité. Crois-moi, elle ne veut plus te voir, tu l'as traumatisée. Tu as toujours été une mauvaise mère, mais si elle le reconnaît, admets que tu t'es trompée ! Regarde tous ces cadavres ! Nos alliés, nos amis, tes alliés, tes amis, ils sont morts ! Morts en vain dans une bataille que tu as déclenché !
Oella : Girlac, tu n'as jamais su comprendre la magie.
Girlac : C'est ça, la magie ? Prendre des vies ? Détruire des fondations établies depuis des siècles ? Bouleverser l'équilibre du monde ? Si c'est ça, j'emmerde la magie !
Oella : J'aurais dû vous expliquer pourquoi j'ai rejoint ce chemin...
Girlac : Rien ne justifie les crimes que tu as commis ! Admets-le ! Admets que tu as mon père ! Admets que tu as tué Havor ! Admets que tu as tué tous ces innocents dont les cadavres gisent à tes pieds ! Admets-le !
Oella : Oui, je l'admets, mais c'était pour...
Girlac : Voilà, vous tous, vous avez la preuve que ma mère est une criminelle. Appliquez la sentence qu'elle mérite, ici et maintenant.
Berheis : Vous avez entendu ? Sus à la traîtresse !
"Sus à la traîtresse" est le cris de ralliements qu'utilisent les guerriers et les mages pour attaquer Oella Turban. Cette dernière prépare des sorts pour se défendre des attaques sur elle, mais rien que le fait que cette attaque ait été ordonné par son fils l'empêche de riposter et c'est dans des cris de détresse tentent de la défendre. Une lame pénètre dans sa cuisse, elle est ensuite poussée vers l'arrière et un soldat enfonce sa lance dans son épaule. Elle ne parvient à éviter qu'un coup qui allait l'empaler, mais à la place, un guerrier tranche son ventre de gauche à droite et elle tombe en arrière, sur le dos, tête sur l'herbe, impuissante.
Oella : Vami ! Aide-moi ! Je t'en supplie !
Vami : Je serais toujours là pour vous, maîtresse !
Déconcentrée au départ, la guérisseuse recule et tente d'aller vers l'extérieur. Suffisamment proche de sa maîtresse, elle prépare un sort de guérison, mais alors que la lumière commence à peine à briller sur ses doigts, la hache de Berheis s'abat horizontalement sur elle.
Vami : Ah, maîtresse...
Ses derniers mots ne sont plus que des cris de douleur. Tombée sur le dos, le guerrier l'achève, sa hache s'abattant sur son ventre jusqu'à l'ouvrir à cinq reprises. La pauvre guérisseuse meurt elle aussi impuissante, sans avoir tué personne, avec comme seule volonté de soigner ses alliés. L'ayant vu mourir, Oella pleure l'une de ses mages les plus fidèles qui est partie trop tôt selon elle et qui ne méritait pas ce sort. Ses yeux rivés vers le ciel, sa vue est gênée par Amroth.
Amroth : Parce qu'Havor l'aurait voulu !
Le lieutenant est arrêté par un cri de Girlac :
Girlac : Amroth ! Ne fais pas ça !
Amroth : Elle représente un danger pour tout le monde, elle doit mourir, même si ta mère ! Et puis, n'est-ce pas toi qui a voulu qu'elle reçoive ce sort, Girlac ?
Girlac : J'ai dit qu'elle devait avoir la punition qu'elle mérite. Regarde son état, est-ce qu'elle le mérite ?
Oella : Girlac, aide-moi, je t'en supplie...
Girlac : Non, je ne peux pas. Je ne peux pas.
Berheis : D'autres mages arrivent ! Sus à l'ennemi !
Plus motivé que jamais, le guerrier tente d'avancer, mais un compagnon lui le fait reculer jusqu'à être tué par un mage de la secte en colère. En effet, les membres de la secte redoublent de puissance à présent que leur maîtresse a été attaqué. La riposte des soldats et des membres de l'association a donc partiellement échoué et Oella, du sol, n'a plus la force de bouger et est forcée de contempler ce massacre de là où elle est.
Ysille est épuisée. Affronter les mages de la secte dans la cour lui a fait passablement utilisé tous les pouvoirs qu'elle avait appris. Fatiguée, les soldats ont pris le relais et compensent leur faiblesse dans le domaine de la magie par leur nombre. Ysille constitue toujours l'arrière-garde, protéger par Bronn.
Bronn : Repose-toi Ysille, et après, tu reviendras à l'assaut ! Après tout, nous avons besoin de toi !
Ysille : Je ne veux pas retourner par là.
Bronn : Hein ? Pourquoi ? Tu es très utile ! Sans toi, nous ne pouvons pas résister !
Ysille : Mais ils y parviennent, non ?
Bronn observe le combat : il voit clairement que les soldats n'ont pas l'avantage, peut-être parce que la plupart d'entre eux ne possèdent pas des pouvoirs magiques et qu'ils sont écrasés par toutes les capacités des mages de la secte. Leur résistante est puissante, mais quasiment vaine.
Ysille : Ecoute, Bronn ! Mon frère n'est toujours pas revenu !
Bronn : Il faut un certain temps pour...
Ysille : Il n'a pas réussi à convaincre ma mère ! Moi, j'y arriverai, j'en suis sûre !
Bronn : Tu ne peux pas pas partir seule ! Je t'accompagne ! Et après, tu reviens ici !
Ysille : Si tu veux...par contre, je suis sûre que si j'arrête ma mère, ils s'arrêteront.
Bronn : Ne perdons pas de temps !
Bronn et Ysille abandonnent le reste du groupe et pour rentrer à l'intérieur, ils passent par un couloir dont l'entrée est fissurée. Ils courent pendant quelques minutes, puis ils sont arrêtés net : à leur droite, un mur se détruit.
Bronn : Hein ? Mais ce n'est pas dans ce sens-là !
Un main surgit de l'ombre et la vibration de l'air éjecte Bronn jusqu'à l'extérieur, dans un endroit où quelques soldats et mages de la secte s'affrontent sans faire attention à lui. Assommé, le berserker ne peut plus protéger Ysille. Et c'est Pilan qui surgit de l'ombre.
Ysille : Maître ! D'où venez-vous ? Pourquoi avez-vous fait ?
Pilan : Bronn voulait te mener à la mort ?
Ysille : Quoi ? Qu'est-ce que vous racontez ?
Pilan : Je sais de source sûre qu'il collaborait avec Garv et Oella en tant qu'espion dans l'association. Crois-moi, ici, les berserkers sortis de nulle part, c'est rare...
Ysille : Je...il voulait m'aider à retrouver ma mère !
Pilan : Inutile de chercher, elle est dans mon bureau et elle veut te voir.
Ysille : C'est vrai ?
Pilan : Parfaitement ! Tu sais, elle a commis des crimes impardonnables. Mais toi, tu n'es pas une erreur de sa part. Après tout, tu es une fille tellement parfaite !
Ysille : Je veux la voir !
Pilan : Alors, suis-moi !
Au lieu d'aller vers l'avant de l'association, la jeune fille suit Pilan. Le maître la mène vers son bureau non détruits par l'impact de la bataille.
Non loin de là, Angelica, Carcia, Gorvelin et Aaron ont dû commettre un meurtre afin de libérer Errek de l'emprise de Pilan. Le jeune mage a détruit la moitié de la bibliothèque et les deux mages ont dû l'immobiliser. Comme il était impossible de le rendre à son état normal, les deux mages l'ont immobilisé, l'archère l'a percé d'une flèche dans le crâne et Aaron l'a percé le cœur. Déjà, Carcia regrette : elle pleure sur son cadavre, allongée contre le mur.
Carcia : Pardon, Errek ! Je suis désolée, tellement désolée !
Gorvelin : Nous n'avons pas eu le choix ! Maudit Pilan ! Si seulement Thane avait réussi à le tuer...nous aurions bien besoin de lui.
Aaron : Nous ne pouvons plus reculer, désormais. Il faut prévenir les autres ! Pilan avait prévu de nous supprimer pour que la vérité ne soit pas connue, il a échoué. Si tout le monde est contre lui, il ne pourra rien faire !
Angelica : Retournons à l'entrée, vite !
Les quatre membres de l'association, étant donnés l'urgence de la situation, n'ont guère le choix que de laisser le cadavre d'Errek juste là et de retourner vers l'entrée comme ils l'ont dit.
Au sol, la vue d'Oella se trouble. Elle n'arrive pas à réaliser ce qu'elle voit. Tous ses projets tombent à l'eau et ce ne sont pas les mages qui se battent pour lui qui vont changer la situation. Au début, c'était le chaos, à présent, ça l'est toujours. Elle gît comme une morte, à côté de cadavres, entre les corps de ses plus précieux alliés, ses anciens amis, ses congénères, les siens. Et elle s'en veut. Elle s'en veut d'avoir déclenché à elle seule toute cette destruction.
Oella : Ce n'était pas le monde que je voulais...
La maîtresse saigne de partout. Elle est blessée et elle sait que personne ne va l'aider. Car ses alliés survivants, pour l'aider, massacrent des mages à la pelle, mais ce n'est pas ce qu'elle veut. Elle désire simplement que la paix soit obtenue, que ce cauchemar s'arrête.
Oella : Ysille...Ysille...où est-elle ? Je veux la voir, avant de...
En pensant à sa fille, elle trouve la force pour se relever. Elle appuie fort sur ses bras, peine pour tenir sur ses jambes et, agonisante, elle revient vers l'intérieur. Elle passe entre les combattants, comme invulnérable.
Un guerrier : La traîtresse s'est relevée ! Arrêtez-là !
Mais il n'en est rien. Guidée par son instinct, Oella traverse toute la salle à un rythme extrêmement lent et même si on sait qu'elle est dangereuse, personne n'essaie de l'arrêter. On se contente de la regarder sans rien faire, comme un monstre qui ne peut rien faire pour attraper ses erreurs. A partir du moment où elle a commencé à franchir les escaliers, la maîtresse n'a plus prêté attention aux regards. C'est un effort surhumain pour elle que de traverser tous les escaliers, les couloirs pour parvenir finalement jusqu'à l'endroit où l'a poussé son instinct : le bureau du maître, Pilan Cale. Elle rampe jusqu'au moment où elle voit sa fille, encore rayonnante.
Oella : Ysille ! C'est moi ! Viens ici !
Mais à partir de là, elle n'a plus la force de ramper, et elle est immobile, portant simplement son regard vers l'avant. Elle n'est pas seule : Pilan est avec elle et elle craint pour sa vie.
Ysille : Maître, ma mère n'est pas là, vous m'avez m...
Ses bras tendus s'immobilisent, doigts écartelés. Pilan l'a immobilisé alors qu'elle tournait justement son regard en direction de la porte, sans encore voir sa mère qui ne s'est pas assez rapprochée.
Pilan : Eh oui, je t'ai menti. Ce n'est pas difficile et j'espère qu'à partir de maintenant, tu arrêteras d'être naïve !
Ysille : Qu'est-ce que vous voulez ?
Pilan : Je désire simplement tes pouvoirs. Après tout, ce n'est pas partout que l'on trouve une élue de la magie.
Dès qu'elle entend ce mot, Oella commence à se relever, car cette révélation lui donne le courage pour continuer. Peut-être que philosophiquement, elle trouve la force pour se relever dans son cœur
Ysille : Je suis une élue de la magie ?
Pilan : Parfaitement ! Crois-moi, Brad Priwin pense peut-être être le seul, mais il ne se doute pas qu'Elyse Qurth ne possède pas simplement la magie innée de la lumière. A vrai dire, Brad a été le plus facile à trouver, mais en réalité, il y a une dizaine d'élus à Déra. J'en ai trouvé trois.
Ysille : C'est pour ça que j'ai un si grand potentiel magique ?
Pilan : Tous les jeunes hommes et les jeunes filles ont un potentiel magique, mais toi, tu es différent, je l'ai su au premier regard.
En disant cela, Pilan se rapproche d'Ysille et lui caresse la joue. Alors qu'elle se tient contre le mur, Oella hurle :
Oella : Lâche ma fille !
Pilan s'exécute, mais c'est parce que ce genre d'actions l'amuse. Ayant pitié de la maîtresse, il lui adresse un sourire narquois.
Pilan : Oella Turban ! Quelle bonne surprise !
Ysille : Maman ! Que t'est-il arrivé ?
Oella : Mon état importe peu, je n'ai eu que ce que je méritais. Mais toi, tu vas bien.
Pilan se met à rire.
Pilan : Ah ah ah ! Tu te repentis, Oella ? Même toi, tu t'es dégonflée ? Pourquoi les adeptes de la magie oubliée finissent soit par mourir, soit par abandonner ?
Oella : Elbonur et toi, vous m'aviez dit que la magie oubliée créerait un nouveau monde, mais je ne pensais pas qu'il faudrait autant tuer et détruire pour cela...
Pilan : C'est ton amour pour tes enfants qui t'a rendue si faible ? Tu es pitoyable, Oella. Je me demande comment une femme comme toi a pu donner naissance à cette fille qui définitivement, ne te ressemble pas, même si tu ne veux pas l'admettre.
Ysille : Maman, tu as besoin de te soigner !
Pilan : Arrête d'aimer ta mère, idiote ! Je te signale que c'est elle qui a tué ton père rien que pour pouvoir te garder ! C'est aussi elle qui a tué Havor, même si j'ai dû l'aider, incapable qu'elle est !
Ysille : Elle a peut-être donné la mort, mais elle a aussi donné la vie...
Pilan : Selon toi, tous les parents devraient être pardonnés ? C'est à cause des naïves comme toi que ce monde est impure ! Cela suffit ! De toute manière, bientôt, cette association disparaîtra ! Tu as peut-être gâché une partie de mes plans par ton imbécillité, Oella, mais au moins, tu as mâché le travail ! J'ai trouvé le moyen idéal pour détruire l'association ! Je peux t'emprunter ta fille quelques instants ?
Oella : Tu touches un seul de ses cheveux et je la tue !
Pilan : Vous allez tous mourir, de toute manière ! Ce pouvoir, j'ai la capacité de le faire sortir de son corps ! Tout sera balayé dans un rayon de plusieurs kilomètres !
Oella : Non pas ça !
Pilan tend ses bras et prépare son sort ultime. Une lumière blanchâtre se créé et des bruits laissent entendre une destruction massive : des parties d'architectures qui tombent, des objets qui se détruisent et d'autres phénomènes qui ne trompent pas. Cependant, lorsque Pilan récupère une vue parfaitement nette, il n'y a que son bureau qui est détruit de l'intérieur : Oella s'est interposée devant sa fille pour la protéger de ce sort. Elle a les bras écartés, le souffle haletant, la robe déchirée, un corps endommagé et son regard qui pointe vers le bas.
Pilan : Tu as eu la force de te placer devant ?
Ysille : Maman ? Qu'est-ce que tu viens de faire ?
Oella : Tu...tu vas bien, Ysille ?
La jeune fille, libérée du sort d'immobilisation, tente de voir l'état de sa mère. Celle-ci tombe encore une fois en arrière, sur le dos et sa fille la prend dans ses bras.
Ysille : Maman ! Dis-moi que tu vas bien !
Oella : Si tu vas bien, alors, je vais bien...
Ysille : Tu viens de faire quoi ?
Oella : J'ai encaissé le sort à ta place...
Ysille : Pourquoi ?
Oella : Pour te sauver. J'aurais été la mère la plus indigne du monde si je n'avais rien fait.
Pilan regarde l'étendue des dégâts.
Pilan : Voilà donc les capacités qu'il te restait, Oella, tu n'as quasiment fait aucun dégât...
Oella : Si j'ai pu sauver le maximum de personnes possibles, alors, je suis heureuse...
Ysille : Maman, ne pars pas ! Je t'en prie, reste !
Oella : Ysille, je n'ai peut-être pas été une bonne mère, mais est-ce que...est-ce que je me suis rattrapée ?
Ysille : Tu nous a tous sauvés ! Qui aurait fait pareil à ta place ?
Oella : Une personne aimante, je suppose...j'ai été aimante. Ah, Ysille, tu es ma meilleure contribution et tu es toujours là, entière...ma petite fille à moi qui va s'élever dans le monde...utilise ce pouvoir pour rattraper mes erreurs, s'il te plaît...
Ysille : C'est promis, maman ! C'est promis !
Oella sourit, mais elle ne répond rien.
Ysille : Maman ? Maman ?
Ysille comprend alors que sa mère n'est plus là. Que Oella Turban s'est éteint à l'âge de 39 ans et qu'elle s'est sacrifiée pour sauver l'association de Graef. Alors la jeune fille n'en veut plus à sa mère, elle oublie ses erreurs, elle pleure, elle n'arrête pas de pleurer. Toutes ces larmes mouillent ses yeux.
Pilan : Oella ne voulait pas être considérée comme un monstre responsable de tout ce carnage. Peut-être que son dernier acte était purement égoïste pour qu'elle garde une certaine réputation après sa mort. Enfin, tout cela n'a plus d'importance.
Dès qu'elle entend le son de la voix de Pilan, Ysille rentre dans une colère noire : elle lâche sa mère, se relève puis essaie de le frapper. Celui-ci, les mains derrière le dos, génère un bouclier qui l'empêche de recevoir le coup.
Pilan : Ysille, tu possèdes d'immenses pouvoirs, mais tu ne les maîtrises pas encore. Je sais que ta colère va libérer tes pouvoirs, mais tu n'es pas de taille face à moi. Utilise tes pouvoirs autrement. Les mages de la secte sont toujours à l'extérieur et ils sont en train de tuer tes amis. Et si tu tiens vraiment à m'affronter, alors je te donne rendez-vous dans cinq mois, jour pour jour, à Dagoni. Je suis au courant de la situation : une terrible bataille se prépare. Tu ne m'affronteras pas seule : je prédis que ce jour-là, les neuf autres élus de la magie de Déra seront avec toi. Les avoir à proximité me permettra de devenir le plus puissant de tous. Alors, va.
Sachant que ses pouvoirs seraient vains face à Pilan, Ysille ne dit rien et quitte la salle pour aller affronter les mages de la secte. Dès qu'elle est partie, le maître ramasse le corps d'Oella.
Pilan : C'est incroyable. Même énervée, elle obéit encore à mes ordres. Oella, laisse-moi te dire que ton sacrifice s’avérera inutile.
Pour quitter l'association, Pilan emprunte un passage méconnu, le corps d'Oella dans ses bras.
Devant, derrière, sur les côtés, la bataille ne s'arrête pas. Girlac se bat, avec Amroth, avec tous les autres mages et ils sont de nouveau en extérieur. Les choses changent encore lorsque Angelica revient accompagnée de Carcia, de Gorvelin, et d'Aaron.
Egiella : Où est Errek ?
Gorvelin : Parti...
Angelica : Amroth ! Nous devons arrêter cette bataille, maintenant !
Amroth : Mais comment ?
Angelica : Je ne sais pas ! Mais regarde autour de toi ! Ca devient un cimetière ! Cette bataille ne rime plus à rien ! Même des nôtres prennent plaisir à annihiler leurs ennemis ! Cela doit cesser !
Pourtant, Amroth sait que par dessus tout, la bataille ne s'arrêtera que si l'un des deux camps cède. On ne peut plus reculer en arrière : que ce soit sur l'étendue verdure présente devant la base ou sur le pavé de la salle principale, du moins ce qui l'en reste, l’affrontement se poursuit.
Amroth : Où est Pilan ?
Angelica : Maria et Julia sont en sécurité et leurs fils aussi, si tu veux savoir ! Thane les a menés en sécurité ! Par contre, Pilan, il a tout bonnement disparu !
C'est au moment où Ysille arrive que la situation évolue encore.
Girlac : Sœurette ! Où étais-tu ?
La jeune fille est tellement en colère qu'elle ne raconte pas ce qu'il s'est passé : à l'aide de ses pouvoirs, elle annihile tous les mages qu'elle croise. Une parfaite diversion pour Pilan.
Le maître a profité justement de cette diversion pour sortir de la base par un endroit calme. Lentement, il a marché jusqu'à un petit bois qui mène vers le sud-ouest. C'est là qu'il dépose le corps d'Oella.
Pilan : Oella, tu sais, même si je possédais encore le sort capable de ressusciter les morts, je ne l'utiliserais pas pour toi. En revanche, j'ai besoin de ta puissance, de tes pouvoirs, de ton énergie vitale. Et je sais comment l'obtenir.
En posant sa main sur le corps d'Oella, Pilan absorbe tout son potentiel magique. Directement, il devient quelqu'un de plus puissant, son pouvoir ne cesse de s'agrandir, tout rentre en lui.
Pilan : Finalement, tu m'auras été plus utile morte que vivante. Ne t'inquiète pas, je me servirai de ces pouvoirs pour achever ton oeuvre que toi-même, tu ne voulais pas achever.
Pilan s'avance vers les bois et observe les arbres.
Pilan : Quatre années en tant que maître. Au début, c'était agréable de posséder tous les pouvoirs, mais la pression, les êtres impures, ça m'a fait changé d'avis ! Je quitte cet endroit définitivement ! Et la fin de mon règne signera la fin de l'association de Graef !
A présent, il touche un arbre, afin de bien sentir ma texture.
Pilan : Ma femme, mon fils, partis, à cause de cet être sorti de nulle part ! Mages de l'association, mages de la secte, vous ne valez pas mieux les uns que les autres ! Vous êtes tous responsables d'avoir réveiller ma colère ! Préparez-vous à en payer le prix !
En passant par le bois, Pilan exécute un geste de la main vers l'arrière. Cela suffit à créer une violente bourrasque qui déracine les arbres et les dirige vers la base de l'association de Graef. C'est en extérieur que les deux camps ne cessent de s'affronter, Berheis prend un plaisir monstre à fendre les crânes, d'ailleurs, jusqu'au moment où il entend le bruit d'une tornade.
Berheis : Qu'est-ce que c'est ?
Amroth : Fuyez ! Vite ! Fuyez !
La bourrasque met tout le monde d'accord : la bataille s'arrête à partir de là. Un arbre s'abat d'abord sur le sommet d'une fondation qui s'écroule, ensuite, Berheis est percuté par un arbre et le choc est tellement violent qu'il en meurt. Cette chute des arbres les obliges à fuir, mages de l'association comme mages de la secte, et après son passage, il ne reste plus grand chose, quoiqu'un certain nombre de survivants. Par les forces de la nature, la lutte de la magie s'est achevée.
Fin du chapitre 17
Récapitulatif du RPG
Liste des participants : Alexisquin_back, _Arthurvador, Kerotroll, antoinedel10, radical900, Jejedu25000 (OnchOnchPro), Noctoir, Scaraugh (Xiliae), manablanc, [Sweet]4 et MatWakerPast
Carte de Déra :
Association d'Unukor
Maître de l'association : Korus Pretam
Lieutenants : Ingmar Erwin, Felisa Razir, Brad Priwin et Ladia Gass.
Guerriers : Aureg, Diane Ildamil +autres
Patrouilleurs : Athalnir Tarick+autres
Archers : Elrond Camcacil, Lantan, Garon Arkway, Milena, Simon+Autres
Espions : Dothina Sauthis, Rytha Voluntiis, Wulfrich Laudemon +Autres
Berserkers : Regnak "Rek"+Autres
Responsables : Rebecca, Oris+Autres
Mages : Elyse Qurth
Nouveaux : ?
Membres défunts d'Unukor : Bercidan Gesor, Le père d'Helmut et de Brad, la mère de Jerrick, Percedon Ermedes, Thordod, Cireg Jeatrem, Jerrick Jeatrem, Dragar Mitus, Victor, Golador Bledinis, Elena, Helmut Priwin, Podrick, Dorcan Ume, Yûki Tenpoin, Iras Pimben, Hidina
Association d'Haeli
Maître : Shanarie Pnow
Lieutenants : Thedina Zadus, Garulf Melm, Ithon Beorce et Erica Namel
Guerriers : Lucien+Autres
Patrouilleurs : Loka, Daruca+Autres
Espions : Que des inconnus
Archers : Claunor, Jeina, Tina Namel+Autres
Berserkers : Itard Roos, Sylvain Oradrir, Toru Kamizu +Autres
Responsables : Ragnarok Asthor, Varnir+Autres
Mages : Aucun
Nouveaux : Aucun
Membres défunts d'Haeli : Osmond Svesson, Thorgeir Svesson, le père d'Itard,Kirgho, Tristan, Lotor, Hugh, Jack, Pascal Corid, Erkeo Transko, Rebin Runtard, Titus, Zaran, Soerid, Sylvia, Galao Transko, Ugur, Bared, Dralos, Udille, Nageth, Hadid, Prene, Mirie, Procellan Anir
Association de Graef
Maître : ?
Lieutenants : Maria Glewyth (a quitté l'association) et Amroth Melwasùl
Mages : Ysille Turban, Carcia, Sollen, Mellissa, Gorvelin, Clarisse Mathot,Egiella, Jetie+Autres
Responsables : Que des inconnus
Patrouilleurs : Pithot Brude+Autres
Espions : Aaron Lodert+Autres
Guerriers, Archers, Berserkers : Angelica Melwasùl (Archère), Bronn Mormont (Berserker), Girlac Turban (Guerrier)+Autres
Nouveaux : ?
Membres défunts de Graef : Odos, Cabain Woet, Hermod Gunnof, Ibytrem Qurth, Trazis Palvon, Havor Vaman, Dronur Recas, Micam, Soril, Errek, Berheis le Fort, Oella Turban.
+Membres de la secte ayant péris : Vami, Phyr et Dea parmi les nommés.
Personnages hors association (principaux comme secondaires) :
Thane Naraka
Laïra Naraka
Siannah Naraka
Pilan Cale
Tordin Igran
Ferhon Cavain
Ferhan Cavain
Mernor Garant
Loghain Nagran
Leane Nagran
Le roi Gadan le troisième
Jicella Drarin
Haldir
Nost
Tira
Les autres assassins
Garv
Betea-Béatrice Valien
Julia
Brandos Liolac
Maudine Namel
Revia Namel
Torgran Namel
Rurkia et Lurkia Namel
Maella Namel
Vakella
La maîtresse de la confrérie des assassins de Graef
Le maître de la confrérie des assassins d'Unukor
La maîtresse de la confrérie des assassins de Dagoni
+D'autres prévus
Prologue : Publié le 18/08/2013
Volume 1 : Terminé.
Chapitre 1 : Les associations de défense des royaumes. Paru le 21/08/2013.
Chapitre 2 : Premières missions. Paru le 23/08/2013.
Chapitre 3 : Traques et captures. Paru le 29/08/2013
Chapitre 4 : Des hommes puissants et mystérieux. Paru le 1/09/2013.
Chapitre 5 : Rencontre violente et missions dangereuses.Paru le 3/09/2013.
Chapitre 6 : La voleuse, les imprévus et les affaires étranges. Paru le 5/09/2013.
Chapitre 7 : Des actes impardonnables. Paru le 08/09/2013.
Chapitre 8 : La magie oubliée.Paru le 11/09/2013.
Chapitre 9 : La confrérie des assassins. Paru le 15/09/2013.
Chapitre 10 : La capitale indépendante. Paru le 21/09/2013.
Chapitre 11 : La quête du savoir. Paru le 26/09/2013.
Chapitre 12 : Ennemis et amis. Paru le 29/09/2013.
Chapitre 13 : Des blessures non refermables. Paru le 07/10/2013.
Chapitre 14 : Le pouvoir absolu. Paru le 16/10/2013.
Chapitre 15 : Tensions et catastrophes. Paru le 23/10/2013
Chapitre 16 : Rien ne sera plus comme avant. Paru le 29/10/2013
Chapitre 17 : Père et maître. Paru le 02/11/2013.
Chapitre 18 : Déclaration de guerre. Paru le 09/11/2013.
Chapitre 19 : La nouvelle année. Paru le 16/11/2013.
Chapitre 20 : Le passage de la frontière. Paru le 22/11/2013.
Chapitre 21 : Bataille sur plusieurs fronts. Paru le 27/11/2013.
Chapitre 22 : Impuissances et trahisons. Paru le 02/12/2013.
Chapitre 23 : Les deux sœurs rivales. Paru le 09/12/2013.
Chapitre 24 : Le devoir d'un frère. Paru le 16/12/2013.
Chapitre 25 : La fin de Déra. Paru le 21/12/2013.
Tout le volume 1 se trouve sur ce topic : https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30346-1369004-35-0-1-0-fic-rpg-hs-les-royaumes-de-dera.htm
Volume 2 : En cours d'écriture (25 chapitres prévus)
Chapitre 1 : Un monde changé. Paru le 08/01/2014.
Chapitre 2 : La justice à tout prix. Paru le 17/01/2014
Chapitre 3 : Des unions pour la paix. Paru le 24/01/2014
Chapitre 4 : La retraite d'un maître. Paru le 31/01/2014
Chapitre 5 : Des contrées inconnues. Paru le 07/02/2014
Chapitre 6 : Des secrets non gardés. Paru le 15/02/2014
Chapitre 7 : Criminels en fuite et véritables criminels. Paru le 22/02/2014.
Chapitre 8 : Le renouveau des associations. Paru le 01/03/2014.
Chapitre 9 : Les infiltrés. Paru le 08/03/2014
Chapitre 10 : Les ennemis dans l'ombre. Paru le 15/03/2014.
Chapitre 11 : Le plus puissant de tous. Paru le 22/03/2014.
Chapitre 12 : Le jugement dernier. Paru le 30/03/2014.
Chapitre 13 : Rédemption. Paru le 19/04/2014.
Chapitre 14 : Prise de pouvoir. Paru le 27/04/2014.
Chapitre 15 : Situation incontrôlable. Paru le 04/05/2014.
Chapitre 16 : La première flotte. Paru le 11/05/2014.
Chapitre 17 : La lutte de la magie. Paru le 17/05/2014.
Chapitre 18 : Présages dans le sang. A paraître fin mai 2014.
Les choix de fin de chapitre
Autant dire que pour Unukor et Haeli y'a pas grand chose, mais je suppose que vous l'aurez deviné. De plus, Noctoir connaît déjà le destin de Garv alors je demanderai juste à ceux qui un/des personnages à Graef :
La guerre entre l'association de Graef et la secte s'est terminé, la bourrasque, c'est radical. Il va falloir réparer les dégâts, faire des prisonniers (mages de la secte), retrouver Pilan et élire un nouveau maître. Réfléchissez à cela
Voilà, c'tout
Dis, pour les portraits psychologiques d'Oella et d'Ysille la première fois qu'on les a vues, t'as oublié de préciser qu'elles étaient connes.
Ayez j'ai lus
Bon bah c'était sympa,comme un apéro qu'on mange avant le plat de résistance
P.S.:Ça veut dire que j'attends la suite
Comment je suis censé le prendre Scaraugh ?
Par derrière.
Bah, on va dire que techniquement, ce problème est à moitié réglé