Toujours Aussi bien ZOLOOM continu comme ça, on est avec toi!!

La publication sur le forum du roman est remise en cause.

Peu de réponses, et les rares réponses peu productives (simplement des "Continue !") qui ne m'encouragent pas à continuer en vérité car le partage avec les lecteurs s'arrêtent là.

Donc 2 solutions : vous m'encourager à continuer en vous faisant connaître ou en postant davantage que des "Continue !".

Ou alors je crains de devoir cesser les publications sur le forum.

Salut,

Je suit depuis le debut ton roman. j'adore trop. Tu as beaucoup de talent!!!

Continue tu est tres fort

Je pensais pas que je lirais les 8-9 pages mais... j'adore.

Je pensais que mes commentaires t'encourageaient, je me suis efforcé à plusieurs reprises à mettre plus que des " continue "!
Désolé si ce n'était pas suffisant .
On a pas tous ton don pour l'écriture :p

serieux tu es le seul qui ai eu cette idée de faire un roman de se magnifique opus de final fantasy et a se que l'on voit ton oeuvre a l'air d'avoir un franc succé sur le forum se serai dommage de ne pas la finir
personnellement j'ai adoré ce que tu as écrit alors sil te plait continue !! ^^

Je tiens juste à préciser, car ce n'était pas si clair que ça dans mon message précédent, que je si la publication reprend je ferai de mon mieux pour donner des réponses plus productives .
J'espère que tu continueras de publier ton roman, ou au moins que tu nous tiendras au courant de ta décision .

Bon, vous m'avez convaincu de faire un coup d'essai.

Demain je recommence la publication. Je compte sur vous pour être nombreux.

En dépend ma volonté.

Oh oui, relance sa, une lecture sur FFIX ne peut qu'etre intérressante.

Il sortit alors et la princesse le suivit. Ils retrouvèrent les Tantalas sur le quai.

- Sois prudent, surtout, dit Cina à Markus.
- T’inquiète pas. Je ramènerai le frangin.

Dagga se demanda ce qu’il voulait dire par là. Markus monta dans le funiculaire et la princesse se dirigea vers Cina :

- Pourquoi Markus va-t-il à Tréno ?
- Vous y allez aussi, Princesse ? Markus a un travail à faire là-bas.
- C’est-à-dire ?
- Le train pour Alexandrie va partir ! annonça le contrôleur. Attention au départ !
- Vite, Princesse, montez ! pressa Cina.

N’ayant plus le choix, Dagga monta dans le funiculaire avec Steiner sans avoir obtenu de réponse de la part de Cina.

- Attention au départ ! fit le conducteur.

Et le funiculaire se mit en marche. La princesse alla directement voir Markus assis à une place.

- Markus… Pourquoi allez-vous à Tréno ?
- Pour sauver le frangin.
- Qui est « le frangin » ?
- Je parle de Frank. On a cherché un moyen de le tirer de là. Il paraît qu’à Tréno, ils ont ce qu’il faut, ça s’appelle une Aiguille platine.
- Et Cina ?
- Il retourne à Lindblum pour prévenir les Tantalas.
- Je vois.
- Je veux dire, c’est à moi de vous poser des questions.
- Comment ça ?
- Où est Djidane ?
- Nous nous sommes séparés à Lindblum.
- Je vois, vous êtes du genre « Merci pour tout et adieu ! », c’est ça ?
- Mais non, pas du tout ! Vous me traitez tous comme une enfant, ça commence à bien faire ! Je ne sais pas où il est…
- Je vois… Moi non plus, je sais pas.
- Markus… Ne pourrais-je pas vous aider ?
- Pour quoi faire ?
- Je me sens responsable… Je pourrais vous aider à trouver une Aiguille platine.
- C’est pas la peine. Je veux dire, j’y arriverai tout seul.
- Mais plus on est nombreux et…

Soudain le funiculaire s’arrêta brusquement. Dagga manqua de tomber.

- Qu’est-ce qui se passe ? demanda Steiner.
- Sûrement une panne, répondit le contrôleur. Je vais voir.

Il sortit du wagon et alla vers l’avant de la locomotive. Là, on l’entendit crier de peur. Il revint pâle comme un linge :

- Un monstre ! Il y a un monstre avec un chapeau pointu sur les rails !
- Un monstre avec un chapeau pointu ? s’étonna Dagga.

Elle quitta le wagon, suivie de près par Steiner. Markus décida de faire de même. Il retrouva le duo face à face avec un Valseur, le numéro 3 en réalité, celui qui les avait poursuivi dans son engin volant. Il se tenait sur la voie mais n’était plus que l’ombre de lui-même : très mal en point, blessé de toute part, il se déplaçait lentement en boitant, ce qui lui donnait un aspect effrayant. C’est sans doute lui qui avait arrêté le train avec sa magie.

- Qu’est-ce qui se passe ? demanda Markus en arrivant.
- Mission… capturé… princesse… vivante… grogna le Valseur d’une voix faible, alors qu’il tenait à peine debout.
- C’est celui que nous avons vu sur l’aérocargo, reconnut Dagga.
- Monstre ! menaça Steiner en sortant son épée. Cette fois, tu ne m’échapperas pas !
- Steiner, attendez !

La princesse se tourna vers le Valseur :

- J’ai une question à vous poser. Pourquoi me poursuivez-vous ?
- Princesse ! intervint le chevalier. Il est dangereux, reculez !
- Mission… capturé… princesse… vivante… répéta le monstre.
- C’est pas la peine ! cria Markus en sortant lui aussi son glaive. Il comprend rien !
- Non… murmura la princesse.
- Effacer… gêneurs… marmonna le Valseur.

Sans prévenir, le monstre poussa Steiner pour s’emparer de la princesse. Markus n’hésita pas une seconde et planta son glaive dans le torse du Valseur. Celui-ci se tordit de douleur, poussa un dernier grondement terrifiant avant de s’écrouler, définitivement vaincu. Dagga le regarda mourir, désemparée :

- Pourquoi… ? Comment… ? Comment a-t-il pu devenir ainsi ?
- Princesse… débuta Steiner, mais il ne savait pas quoi dire.
- Il paraît que Bloumécia a été attaquée par des mages noirs, raconta Markus.
- Je sais, affirma Dagga.
- Des trucs comme lui ont assassiné les habitants, continua-t-il en montrant de son épée la dépouille du Valseur.
- Qui a osé attaquer Bloumécia ? questionna Steiner.
- T’en sais vraiment rien ?
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Steiner, ça suffit, coupa Dagga. Je sais déjà tout cela.
- Princesse ?
- Nous serons bientôt à Alexandrie. Nous irons au château… Et je verrai Mère. Elle m’expliquera sûrement. »

Le train reprit peu après sa route. Quelques heures plus tard, Dagga qui regardait par la fenêtre, vu que le funiculaire arrivait peu à peu sur la plaine, au pied de la montagne. Elle était assise en face du Tantalas, tandis que Steiner traînait dans le couloir du wagon, toujours aux abois.

- « Nous devrions bientôt arriver, constata la princesse.
- Vous saviez qu’Alexandrie avait envahi Bloumécia ? interrogea Markus.
- Bien sûr. Je ne suis pas Steiner.
- Vous avez changé.
- Moi ? Vous voulez parler de mon langage ?
- Pas seulement.
- C’est vrai… Il m’est arrivé tant de choses… Au fait ! J’y pense !
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Je sais me battre maintenant, je ne vous dérangerai plus.
- Comment ça ?
- Pour sauver Frank ! C’est bien pour ça que vous allez à Tréno ?
- J’ai pas le choix… Même si je refuse, vous viendrez.
- C’est décidé ! Nous vous accompagnons à Tréno ! Je me demande comment est la ville… »

Markus pensa que finalement, la princesse n’avait peut-être pas autant changé qu’il le croyait.

C’est au crépuscule que le funiculaire s’arrêta en bas à la gare du pied de la montagne, proche de Tréno. Un contrôleur indiqua au groupe le chemin à prendre et celui-ci se mit en route. Il traversa un pont branlant au-dessus de la brume, passa une porte gardée et arriva sur le plateau de Bendini. Il marcha une heure pour arriver à Tréno, à la nuit tombée.

ya pas a dire .
toujours aussi entrainant ^^ continue comme sa profite de ta plume pour finir ton roman il est mortel

Nickel !
J'aurais quelques questions, si jamais tu acceptes d'y répondre:
Pour l'instant jusqu'à quel point de l'histoire es tu parvenu ?(j'ai cru comprendre que il y avait un décalage entre ce que tu post et ce que tu as déjà écris)
Y a-t-il une partie du boulot qu'on ne soupçonne pas ? ( j'imagine que tu refais le jeu en même temps, mais peut-être fais tu d'autres choses à côté)
De quoi t'inspires-tu pour les parties les plus libres de ton roman ? ( la manière de décrire les combats etc ... )
En espérant avoir la chance de lire la suite .

Je vous remercie pour vos encouragements.

Je vais répondre aux questions de zero-dono.

En ce moment j'en suis à l'Ifa.

En effet il y a certaines choses dont peut-être vous ne mesurez pas la difficulté.

Je joue sur émulateur, c'est une obligation. Pas de souci du côté légal, je suis un véritable fan de FF, et j'ai le jeu sur PS1. (acheté le jour de la sortie du jeu, évidemment). Mais j'ai besoin de l'émulateur pour plusieurs choses :
- L'écriture est à portée : j'ai deux fenêtres ouvertes : le traitement de texte et l'émulateur
- La sauvegarde rapide est ma meilleure amie. Surtout pour les cinématiques. Elle me permet de revenir constamment en arrière pour tout décrire et ne rien rater des scènes qui passent très vite. En vérité je ne pense pas que mon travail serait possible sans sauvegarde rapide.

Les parties les plus difficiles à faire sont les cinématiques et les combats, car l'action passe vite et je dois constamment faire des retours en arrière. Par exemple, vous avez vu que je m'attache à utiliser les dialogues qui ont lieu pendant les combats. C'est important pour moi.

En parlant des combats, je m'attache à les rendre le moins pénible possible. C'est pour cette raison que je ne parle jamais des combats aléatoires : dans le roman, il n'y a pas d'environnement hostile au point de tomber sur des monstres tous les 10 mètres. Et je trouve que ça rend bien mieux.

Cela rend certaines choses difficiles. Par exemple, j'ai décidé de ne pas parler du combat contre Larvalar Jr à la Route de la Gorgone, car il n'apporte rien du tout à l'histoire. Mais cela implique que je ne parle pas du Larvalar adulte ensuite. Par chance je me rappelais qu'il n'était pas important non plus. Lorsque je ne suis pas sûr que zapper certains passages n'est pas important, il faut que je fasse deux histoires parallèles et que je garde la meilleure à la fin.

Je joue également avec une soluce. Même si j'ai déjà fini le jeu plusieurs fois, c'est assez vieux maintenant et j'en ai besoin pour ne rien rater et pour me faciliter la tâche, afin que je me concentre surtout sur la progression de l'histoire et non le level-up.

Egalement certains dialogues sont modifiés. Pour moi, tout n'est pas parfait, certains dialogues manquent, d'autres sont de trop, et d'autres encore sont incompréhensibles à cause d'erreurs de traduction.

Je prends un exemple tout bête : à Bloumécia, lorsque le groupe qui vient de se faire battre par Beate se relève, Djidane demande à tout le monde s'il va bien, sauf à Kweena car elle n'est pas obligatoirement dans le groupe à ce stade de l'aventure. Cela passe mal si Djidane, réputé sympathique, snobe de cette façon Kweena. Ainsi j'ai fait demander à Djidane si Kweena allait bien. C'est simple comme exemple et vous permet de comprendre que les dialogues ne sont pas tous parfaits et que certaines choses doivent être modifiées.

Concernant l'écriture des combats, je procède de manière spécifique. En effet je fais le combat d'une traite en notant les points importants : les attaques spéciales, les paroles, les divers autres événements... Ensuite je procède là comme un vrai écrivain : avec ces données, je fais un mini-scénario de combat pour le rendre plus vivant. Je ne m'inspire de rien en particulier, juste je m'attache à ce que les points les plus importants du combat sont retranscris. Je m'attaque à ne pas mettre en avant toujours les mêmes membres de l'équipe, ni de rendre le combat trop facile ou trop dur, sauf cas spécifique. Et je garde certaines choses sous le coude pour des cas précis, vous l'avez vu. Les transes, les invocations, par exemple. Je n'ai pas encore décidé, mais je pense mettre tout le monde en transe pour le combat contre Darkness.

J'ai fait le combat contre le Valseur 3 blessé très facile pour souligné son faible état, alors que dans le jeu le combat n'est pas si aisé. A l'inverse j'ai expédié le combat contre Beate pour montrer que l'équipe n'avait aucune chance de gagner et se fait laminer.

Une autre difficulté : le calcul du temps qui passe. Il faut que je colle au temps qui passe dans le jeu. Si l'équipe escalade Clayra de jour, ou arrive à Tréno la nuit, il faut que je fasse en sorte que je la fasse arriver sur place au bon moment. Je dois faire des estimation sur le temps de voyage entre les différents endroits du jeu. Ainsi je veux montrer l'ampleur du voyage que le groupe doit faire, et dont on ne rend pas vraiment compte dans le jeu. Par exemple le fait qu'il faille plusieurs jours pour aller de Lindblum à Bloumécia. Ce n'est pas fait en 2 heures.

Pour cela j'ai plusieurs version de la carte du monde, et je mesure à peu près combien de temps l'équipe doit mettre pour progresser.

Voila, j'aurais encore des milliers de chose à vous dire sur la rédaction, mais je crois que j'ai déjà fait un pavé imbuvable alors je vais m'arrêter là. Mais si vous avez d'autres questions n'hésitez pas, ça me fait plaisir.

Salut,
Merci pour toutes les réponses =), je m'étais dit " si c'est un taré il doit mesurer sur la carte du monde pour assurer une certaine cohérence "
Je pensais pas que tu le faisais vraiment, mes " bon courage " seront désormais plus lourds de sens !
Encore merci

Salut,

Quand je vois les reponses que tu donne zero-dono. Je vois tout le travail que tu fait.
Continue comme sa. Tu est le meilleur!!!!

Merci de vos encouragements à tous les deux.

J'en profite pour annoncer la suite pour demain. Restez branchés.

C'est remarquable ce que tu as fait la.Je viens de tout lire et je trouve ca fantastique.Continue comme ca.

Bravo ! Continue comme ça, c'est vraiment bien

Merci les gars.

N'oubliez pas que je suis preneur des critiques aussi. J'ai conscience que mon travail n'est pas parfait, et si vous avez des réclamations c'est ici et nul part ailleurs.

Je poste la suite maintenant !

Chapitre 17
Tréno

La porte de la ville s’ouvrit et le trio avança dans la ville qui semblait très animée.

- « Voilà Princesse, c’est Tréno, la ville des nobles, expliqua Steiner.
- Nous devrions nous renseigner sur l’Aiguille platine, proposa Dagga.
- Les nobles ne sont qu’une minorité à Tréno, rectifia Markus. Ici, la nuit est longue et les voleurs en profitent.
- Ce sont des voyous comme toi qui ont corrompu cette belle ville !
- C’est pas le moment de discuter. On doit se dépêcher de piquer une Aiguille platine dans une maison de nobles.
- Quoi ? Piquer ? Tu es un vrai bandit ! Comment oses-tu voler sous mes yeux !
- Et qu’est-ce qu’on doit faire pour obtenir une Aiguille platine, d’après vous ?
- Tais-toi ! En tout cas, je ne peux pas te laisser en voler une !
- Je crois que vous cherchez à critiquer mon métier.
- En effet !
- Il faut y aller…
- Attends ! Je n’ai pas fini !
- Mais la princesse est partie toute seule…
- Ne dis pas n’importe quoi !

Steiner se retourna mais Markus avait raison : Dagga, lasse d’entendre leur dispute incessante, s’était aventurée seule dans la ville.

- Princesse ! cria le chevalier en la cherchant partout. Tout ça c’est de votre faute ! »

Il se retourna vers Markus mais lui aussi avait disparu. Il partit donc aussitôt sur les traces de Dagga.

***

Effectivement Tréno était une ville particulière, car la richesse cotoyait partout la pauvreté. Réputée pour sa grande activité nocturne, paradis des jeux de hasard, c’était un endroit où l’on pouvait passer du statut de bourgeois à celui de miséreux en quelques jours, et vice-versa. Pourtant c’était une belle ville, avec de nombreux canaux et une population agréable bien que très disparate.

Dagga se promenait sur un pont, plus bas. Elle croisa un homme qui en poursuivait un autre en criant. La princesse pensa que c’était un voleur. Il est vrai que Tréno était réputé pour être un nid de bandits : elle devait prendre garde.
Quelqu’un passa près d’elle en la frôlant puis continua tranquillement sa route. Elle ne se doutait pas qu’on venait de lui voler sa bourse remplie de gils.

***

Markus marchait dans le quartier pauvre lorsqu’il s’intéressa à une conversation entre deux enfants vêtus d’habits très modestes.

- « Les nobles « exploitent » le peuple. C’est ça, Nathalie ?
- Tout à fait, Mario. Ils nous exploitent. Ils ont accaparé tous les terrains au bord de l’eau et nous ont poussés dans cet endroit misérable.
- Les nobles sont « despotiques », c’est ça ?
- Absolument. Mais écoute Mario, ça sert à rien de se plaindre comme les pauvres habitants d’ici.
- J’ai compris. On devrait prendre le « pouvoir », c’est ça, Nathalie ?
- Exactement. Il faut prendre le pouvoir ! Si tu penses que les nobles t’exploitent, il faut devenir noble. Comme ça, on n’aura plus de soucis d’argent. On pourra vivre heureux. Suis-moi Mario. »

Tandis que Markus entrait dans une auberge, il s’inquiéta pour l’avenir de ces deux petits.

***

Dagga marchait le long des canaux à présent. Elle pensait que Tréno était être dangereuse, et n’était pas rassurée. Cependant elle est motivée par sa quête : trouver une Aiguille platine. Elle croisa un homme âgé et bedonnant qui semblait sympathique, et vint l’aborder :

- « Euh... Excusez-moi, Monsieur, pouvez-vous me dire où trouver une Aiguille platine ?
- Quoi ? Ma femme est morte il y a trois ans.
- Euh… Je cherche un remède appelé Aiguille platine capable de soigner les gens pétrifiés.
- Ah, c’est très gentil ! Je vous remercie. J’ai 96 ans, mais je suis toujours en pleine forme.
- Euh… Merci beaucoup.
- Bon courage ! »

***

Pendant ce temps, Markus était entré dans l’auberge et alla directement parler au patron de l’autre côté du comptoir.

- « Hé mon vieux, c’en est où ce que je t’avais demandé ?
- Hein ? Mais qu’est-ce que tu racontes ? Oh ! C’est toi Markus ! J’avais pas reconnu ta sale gueule !
- Tu changes pas, mon vieux.
- Dépêche-toi, le chef t’attend, répondit l’homme en riant.

Markus descendit des marches menant à la cave de la taverne. Il y trouva Bach penché à une table sur des documents, qui éternua bruyamment et vit Markus arriver.

- Tu es en retard.
- Pardon, Chef. J’ai eu beaucoup à faire.
- Ca ne te ressemble pas de t’excuser… A propos, tout est prêt.
- Vous avez trouvé une Aiguille platine ?
- Oui, dans une maison de nobles. On s’y introduit ce soir par bateau.
- Faites-moi confiance. Je suis le seul à pouvoir sauver Frank.
- Même si tu veux aller sauver Frank tout seul, il y en a deux qui t’accompagneront. »

***

Dagga arriva dans une salle où il y avait un grand attroupement, en réalité une salle d’enchère. C’était un hall très grand où des chaises étaient disposées devant une estrade sur laquelle un homme proposait de beaux objets. Des cris fusaient de toute part, donnant des prix toujours plus importants. La princesse remarqua que la majorité de l’auditoire était des nobles ou de riches bourgeois. Elle se demanda aussi si elle pourrait trouver une Aiguille platine dans ce genre d’endroit. Elle observa un homme vêtu richement, d’une pureté presque anormale dans le regard et d’une grande beauté, qui se tenait sur un des balcons de la salle, contemplant l’enchère.

C’est à ce moment que Steiner débarqua dans la salle :

- Ah ! Je vous trouve enfin, Princesse ! Je m’inquiétais pour vous. S’il vous arrivait quelque chose…
- J’en ai assez de vous entendre grogner ! Avec vous, je n’arriverai jamais à trouver une Aiguille platine.
- Princesse, je veux juste vous protéger…
- Il semble qu’il n’y ait pas d’Aiguille platine ici… Où est Markus ?
- Je ne sais pas.
- Il en a peut-être trouvé une. Venez, nous y allons. »

Avant de partir, Dagga jeta un dernier coup d’œil à l’homme mystérieux. Elle était persuadée l’avoir déjà vu quelque part.

Ils cherchèrent longtemps Markus dans la ville, et le retrouvèrent enfin dans la taverne où celui-ci avait rencontré Bach, en train de boire une chope de bière, seul. Il semblait les attendre, car il déclara lorsqu’ils arrivèrent :

- « Tout est prêt, on va chercher une Aiguille platine.
- C’est bien ! se réjouit Dagga. Comme ça, on pourra sauver Frank. Quand partons-nous ?
- Le plus vite possible. Vous voulez venir avec moi ?
- Allez, on y va.
- Princesse ! cria Steiner en voyant Dagga sortir de la taverne avec Markus. Attendez un peu, Princesse !

Markus emmena Dagga sur un pont, près d’un canal.

- Le chef nous attend plus loin, précisa-t-il.
- Chef ? C’est votre chef ?
- Bien sûr. Il n’y qu’une seule personne que j’appelle « Chef ».

Ils commencèrent à descendre du pont par un petit chemin parallèle, vers un quai en contrebas. Steiner les rattrapèrent :

- Princesse ! Ne croyez pas ce que ce type vient de dire ! Il vous tend un piège ! Princesse ! D’ailleurs une princesse comme vous ne devrait pas collaborer avec des bandits !

Mais Dagga ne l’écoutait pas et continua de descendre le chemin. Elle emprunta une échelle.

- Si Sa Majesté vient à l’apprendre… cria Steiner qui la suivait toujours.

Ils rejoignirent enfin Bach qui les attendait sur le quai au niveau de l’eau, avec une barque.

- Eh, c’est la première fois que tu dérobes quelque chose à quelqu’un, pas vrai ? demanda-t-il à la jeune femme.
- Je dois vous surveiller pour que vous ne voliez pas n’importe quoi.
- Allez, on part, pressa Markus.
- Je vous accompagne ! grogna Steiner, passablement énervé. Je dois m’assurer que vous ne faites pas de mal à la princesse.
- La confiance règne…
- C’est vrai que t’es un vassal fidèle, admit Bach. Mais je doute que tu aies déjà réfléchi à ce que tu voulais vraiment faire.
- Tu oses te moquer du capitaine des Brutos ? Moi, j’ai ordre de ramener la princesse…
- Je pensais que tu changerais un peu, après avoir passé pas mal de temps avec Djidane… T’es tout juste bon à suivre les ordres. T’as jamais agi de toi-même, pas vrai ?
- Comment oses-tu me dire…
- Arrêtez Steiner, ordonna Dagga. C’est assez. Allez, on y va. »

***

A la salle des ventes, les enchères étaient terminées et tout le public avait déserté. Il ne restait que le commissaire-priseur, discutant avec l’homme étrange qu’avait remarqué Dagga un peu plus tôt, qui n’était personne d’autre que Kuja.

- « Alors, Bloumécia vous a plu ? interrogea le commissaire-priseur.
- C’était assez bien. J’aurais préféré que les rats puants et cette horrible femme ne s’offrissent pas à ma vue. Leur existence ne correspond pas à mon sens esthétique.
- Cela a dû vous ennuyer.
- La prochaine fois, ce sera une chasse aux rats du désert. Quoique j’aimerais rester encore longtemps dans cette belle ville pour effacer leur odeur.
- Vous partez pour Clayra alors.
- Oui. Je vous prendrai ce dont je vous avais parlé.
- Bien, je vais vous le préparer.
- A propos, il y a eu une jolie cliente aujourd’hui. Vous l’avez remarquée ?