Je trouvais pas d'autre mot pour parler de forte ressemblance, mais bref je doute que ce soit un hommage, les deux se ressemblent pas tant que ça.
Peut-être. Chacun se fait son interprétation, ce n'est pas très grave. Je me demande juste pourquoi ce choix d'un oiseau mécanique à ce moment. Peut-être l'équivalent de la batmobile pour Birdman ^^.
Ah moi je pensais plutôt à un ennemi de Birdman sur ce coup-là.
Possible aussi, oui.
Franchement osef
Le voilà enfin ce film dont on a tant entendu parler ! Et il faut reconnaître que tout cela n’est pas galvaudé et que même si on peut reprocher au film quelques petites longueurs, il permet à Michael Keaton un retour en force sur le devant de la scène.
Le grand art du film est de prétendre être filmé dans un unique plan-séquence. La caméra d’Inarritù se faufile à travers les pièces avec virtuose et talent. On passe des coulisses à la scène jusqu’aux rues de Broadway sans efforts, et sans même se rendre compte que tout cela est fait sans aucune coupure. Une véritable performance technico-visuelle qui est certainement le plus bel atout du film. [...]
On ne cesse de suivre Riggan durant la préparation de cette pièce sur laquelle semble reposer tout son destin. La peur de l’échec, la crainte des critiques ou les tracas de dernières minutes : on suit tous les désarrois de l’acteur en reconquête. En perpétuel conflit interne avec Birdman, l’ombre de celui-ci semble toujours planer sur lui. Il cherche à s’en débarrasser en vain et doit se faire à l’évidence : ce personnage le suivra à jamais. Se mêle à cela une vie personnelle chaotique. Sa vie en tant qu’acteur lui a gâché sa vie de père de famille et de mari. Sa fille, qui l’assiste dans sa vie professionnelle, sort tout juste de rehab, et son ex-femme entretient avec lui une relation complexe.
L’énergie qui se dégage du film est enthousiasmante mais on ne peut s’empêcher de constater que parfois quelques longueurs se font sentir et que le film a un ton souvent paternaliste légèrement agaçant. Car le message est aussi celui d’une critique du cinéma actuel usant d’effets spéciaux à gogo, et l’intention est louable, mais la manière dont cela est retranscrit à l’écran peut parfois paraître prétentieuse.
[...]
Au final, c'est bien une grande réussite de la part d'Alejandro Gonzalez Inarritu. Michael Keaton est absolument génial, et la réalisation est totalement prenante. On peut regretter quelques longueurs et un côté trop prétentieux qui se dégage parfois du film.
La critique entière : http://edgarlagachette.fr.fr/critique-cine-154-birdman/
J'ai envie d'écrire une critique mais je pense que je vais attendre de le revoir. ce film est d'une richesse dingue.
Vous en pensez quoi de la fin ?
Le fait que Stone regarde en l'air me met le doute
Le 28 février 2015 à 16:37:57 resolution a écrit :
Pff on ne peut pas faire de hachetague !
Si, mais faut faire un espace avant
Comme ça :
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Birdman est un film passionnant. Pour tout ce qu'il représente, pour tout ce qu'il entreprend, pour son propos et ses différents niveaux de lecture.
Je dois avouer que j'ai eu du mal à rentrer totalement dans le film. Les quarante premières minutes, j'étais tellement subjugué par l'artifice du faux plan séquence que j'en oubliais presque son histoire. J'avais peur que le film ne tienne finalement que sur sa mise en scène et se repose sur sa technique, j'avais peur d'une coquille vide, très belle, avec finalement peu de choses à l'intérieur. Et j'avais tord. Car une fois la prouesse technique digérée, c'est ce que le film dénonce qui nous touche. Je conçois d'ailleurs que les propos du film ne puissent pas plaire à tout le monde, c'est quand même assez direct, terre à terre, mais finalement ça marche.
Je ne vois pas vraiment une critique des blockbusters ou des films de super-héros, je vois plus une critique de ce que le public en fait et sa manière de le consommer, je vois surtout une critique de l'acteur, en constante recherche d'admiration, de reconnaissance, et j'y vois là, parfaitement représentée, la névrose de l'artiste, dans le doute constant et oppressant. C'est à ce moment là que je me suis rendu compte que la mise en scène n'était pas là juste pour impressionner le public et l'académie, mais qu'elle servait et représentait le film en profondeur.
En effet, comme le personnage de Riggan, on a l'impression que ça ne s'arrête jamais, malgré les ellipses, la temporalité semble inchangée, et les rares moments de coupure n'interviennent que lorsque Riggan est sorti de l'emprise de sa pièce de théâtre. Le film est donc presque un huis-clos, et la mise en scène le souligne de la meilleure des manières. De plus, n'est-ce pas le propre de l'acteur de théâtre de jouer continuellement, sans coupe, sans possibilité de retour en arrière ?
Une fois cette considération passée, impossible de ne pas saluer le jeu des acteurs, qui effectuent là une performance admirable, devant non seulement réciter des tirades entières correspondant une quinzaine de pages de texte tout en respectant les mouvements de caméra et les différents déplacement, c'est du grand art. Cependant, j'aurai aimé une plus grande profondeur psychologique dans les personnages secondaires qui apparaissent finalement comme des étiquettes plus que comme des créations originales. Intention créatrice ou faiblesse d'écriture ? Pour le coup je n'ai pas la réponse.
Enfin, la BO ajoute sa touche d'originalité qui propulse le film au sein des oeuvre majeures de la décennie, composée quasiment entièrement de morceaux de batterie brouillons, non-rythmés mais tellement efficaces.
En clair, Birdman ne plaira pas à tout le monde, malgré l'impressionnante qualité de sa mise en scène. Son propos peut paraître simple et déjà vu, mais la façon dont il le traite suffit à justifier ses choix. Malgré quelques baisses de rythme en milieu de film, la deuxième partie est tout bonnement folle, et fait de ce film l'un des meilleurs de l'année et de la décennie. Il faut voir ce film, si vous cherchez autre chose du cinéma, si vous voulez vivre une expérience de mise en scène, c'est une oeuvre non pas parfaite, mais importante.
Je l'ai vu ce soir, je l'ai trouvé excellent. J'ai particulièrement la réalisation, la manière dont c'est filmé etc.
Birdman, ou le titre d’un énième film de super-héros produit par Marvel ? Titre accrocheur pour une nouvelle génération de spectateurs qui aime se perdre dans son idéalisation d’une génération d’acteurs voués à endosser capes et armures pour survivre. Ces acteurs brillent au cœur d’un cinéma qui ne jure plus que par le succès de ses grosses productions.
« Popularity is the slutty little cousin of prestige. »
Aujourd’hui, tenir un rôle de super-héros est un véritable tremplin vers le succès, aussi éphémère soit-il. Véritable mise en abyme du cinéma actuel, Birdman dépeint avec un regard tant critique que satirique le nouvel Hollywood, l’Eldorado de la popularité. Et le choix d’Alejandro González Iñárritu de prendre Michael Keaton comme premier rôle est lourd de sens. De Batman, il devient Birdman, et de star planétaire il devient acteur de « seconde-zone ». Icare de notre temps, Riggan, à l’instar de celui qui l’incarne, a vu ses ailes fondre à mesure qu’il avançait vers le succès. Que lui reste-t’il alors ? Notre génération lui répondra qu’un slip sur Youtube et qu’une balle dans le nez seront suffisants. Mais Riggan cherche-t’il seulement à renouer avec son succès d’antan ? Il semble avoir fait une croix sur Birdman, bien que ce dernier, véritable représentation de l’ego surdimensionné de Riggan, reste ancré dans la tête de ce dernier et le rappelle sans cesse à lui. L’appel du succès est-il plus fort que la volonté de Riggan, la volonté d’être enfin reconnu pour ce qu’il est, un acteur et non un unique rôle ? Riggan veut dépasser cet homme-oiseau qui lui donne des ailes factices et le coupe du monde réel.
« I’m nothing. I’m not even here. »
Mais ce qui fait aujourd’hui frémir les foules dans les salles de cinéma ce n’est plus la performance, mais bien l’apparition d’un nouveau super-héros tout droit sorti de la page 37 du numéro 658 édition limitée d’un quelconque Comics. Pourtant Riggan croit en sa Reconquista de la gloire perdue, et c’est la fleur au fusil qu’il se lance à l’assaut d’un lieu où il pense que le jeu a encore sa place : Broadway. Il est prêt à y prendre son envol, à surclasser Birdman. Mais le théâtre demeure un parent du cinéma, un parent bien plus exigeant qui plus est, une représentation étant un acte de foi unique, et presque désespéré dans le cas de Riggan. Entre désillusion et ignorance, ce dernier se perd dans un monde qui le dépasse, un monde qui défile bien plus vite que l’exceptionnel -faux- plan-séquence d’Iñárritu. Riggan prend alors conscience qu’il n’est qu’une gloire du passé, que la foule n’acclamait que Birdman, et non l’homme qui se trouvait à l’intérieur du costume, un costume qui a fait de lui son prisonnier.
« Bye-bye. And fuck you. »
Birdman est un véritable « MERDE ! » au cinéma hollywoodien actuel, mais aussi à tout ce qui gravite autour, de l’hypocrisie des médias jusqu’à l’aigreur des critiques frustrés. Mike (Edward Norton), qui donne la réplique à Riggan, dit n’être lui-même que lorsqu’il est sur scène, comme si la véritable vie était devant une caméra, sur des planches, et non dans un rôle de père, d’acteur, ou de star. Alors Riggan lâche prise, il étend ses ailes et prend son envol, se détachant de sa vie pour devenir celui qu’il est vraiment. Lui qui cherchait le succès, à renouer avec la gloire, prend conscience que c’est pourtant ce même succès, qu’il obtient finalement, qui le dégoûte désormais, et c’est donc à ce dernier qu’il dit : « MERDE ! ».
9/10
https://vincentbornert.wordpress.com/2015/03/01/birdman-alejandro-gonzalez-inarritu/
Ah désolé, j'ai rippé et j'ai supprimé ton post au lieu de l'autre
Pas de souci.
Wow, quelle claque je viens de me prendre.
Ce film est une perle, c'est incroyable, bon la technique est impeccable, le plan séquence est ingénieux est bien foutu, on a beau capter les raccord, la magie est la. Et au dela de ça, les dialogues vont à 100 à l'heure, c'est drole, rythmée, le message est clair, les performances de tout le monde sont formidables ( Je trouve Emma Stone un peu en deça des autres sur l'ensemble mais le monologue qu'elle fait à son pere sur son egocentrisme m'empeche de la critiquer. )
Il me faut un peu de recul pour juger ça proprement mais j'ai le sentiment que c'est un film que j'aurais plaisir à revoir une dizaine de fois.
Le 01 mars 2015 à 22:50:58 Moidu946 a écrit :
Vous en pensez quoi de la fin ?
Le fait que Stone regarde en l'air me met le doute
Pour moi ça signifie tout simplement qu'il n'est jamais arrivé à se défaire de son image de Birdman, et que c'est ça qui l'a rongé de l'intérieur et qui l'a poussé à se suicider. Il n'existait plus, il n'y avait plus que Birdman.
Personnellement je pense qu'il suicidé sur scène car tout au long du film nous avons droit à un semblant d'unique plan-séquence puis après ça le plan-séquence s'arrête pour nous emmener à l'hôpital. Nous pouvons également à la fin revoir les moments passés de sa vie comme la plage de méduses, ect.. Et pourquoi la critique de la journaliste de NY Times serait superbe si elle a dit qu'elle assassinerait la pièce ?
Pour moi, cette fin que je décris serait la plus probable.
Il peut être difficile d'appréhender Birdman de prime abord. Les éléments étranges jonchant le film nous intriguent au plus au point. Que ce soit l'utilisation fragmenté du plan au sein de ce long faux plan-séquence. Que ce soit cet étrange batteur tapant sur ses caissons assourdissants, et faisant plusieurs apparitions visuelles au cours du film, dans des endroits plus qu'improbables les uns par rapport aux autres. Mais ne serait-ce pas pour rentrer dans ce Michael Keaton, portant un personnage correspondant à l'acteur même, dont le statut d'acteur de cinéma has-been le rattrape, par le côté surnaturel de ses anciens rôles. Pour mieux rentrer dans son désespoir donc, dans la situation dans laquelle il se situe.
D'un autre côté, nous retrouvons une critique d'Hollywood et même du milieu de l'art. Une critique du rêve de l'acteur célèbre, mais se révélant être un succès éphémère. La critique de même que tout, dans ce milieu-là, n'est que communication. Une oeuvre singulière n'ayant pas volé son oscar, et nous rassurant par rapport au fait que ce cher Alejandro Gonzalez Inarritu est toujours en forme.
J'ai bien aimé, une petite claque.
Bon bah comme déja dit maintes fois c'est superbement réalisé, rien qu'à regarder c'est plaisant, ce plan séquence est vraiment bien vu, et avec tous les effets de mise en scène qui vont avec.
Bon j'ai trouvé qu'au final l'histoire était assez vide et qques scènes menaient un peu nul part, m'enfin la réalisation est tellement sympa et le jeu d'acteur aussi qu'on adhère carrément au truc. une bonne surprise, et puis toutes les petits pics au cinéma hollywoodien et plus globalement au théatre et aux acteurs font que ca fait un film assez unique et provocateur
Surtout un gros kiffe pour la bande-son batterie aussi qui rythme incroyablement bien le film. Avec le gros son 7.1 des cinés, ca marche largement.
La fin laisse un peu perplexe..On pense au suicide mais le regard d'Emma Stone est assez bizarre.. .Ca représenterait juste que Keaton aie enfin réussi à se << libérer >> ?
J'ai l'impression de pas avoir vu le même film que vous.. Si on met de côté l'aspect technique qui est superbe, pas besoin de revenir la dessus, qu'est ce que c'est chiant et sans intérêt
Je vais être directe, mais je me suis fait chier, c'est un pur film de branlette intelectuelle.
Déjà sa fille est juste insupportable et n'apporte rien, pareil pour tous les autres acteurs secondaire. J'irai même plus loin, tout repose sur Riggan, toutes les scènes où il n’apparaît pas sont inutile et vide de sens.
Deuxièmement, où est l'humour promis par les critiques et la BA?
"Cay tro rigolo il bande sur scène", c'est bon j'ai pas 15ans, et je regarde pas American Pie 10. On nous avait promis un humour cynique, mais on se retrouve devant un humour salace de collégien (autre scène super drôle, il est en slip sur Times square ) On est loin du niveau de Serious Man des frères Cohen, très très loin même.
Sans parler du côté prévisible du scénario. Qui ne s'attendait pas a ce qu'il tente de se tuer sur scène? Dès le début du film, on nous raconte la fin ( la scène où Norton lui demande de trouver un pistolet plus réaliste, on devine tout de suite ce qu'il va arriver).
Une terrible déception pour moi, je ne comprend pas les critiques.