Je viens de terminer Only God Forgives et je dois dire que c'est bluffant !

Comme je le présentais, je l'ai clairement préféré à Drive ! D'ailleurs, pour revenir à la BO, j'ai trouvé celle de Only God Forgives beaucoup plus maîtrisée. La musique était en parfaite adéquation avec l'image, c'était splendide ! Ce film m'a aussi permis de revoir un peu mon jugement à la hausse concernant Drive. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais je le vois sous un meilleur angle après avoir vu OGF. Je trouve celui-ci nettement meilleur néanmoins.

Il est vrai que la musique d'OGF de Cliff Martinez est supérieur à celle de drive (qu'il avait lui-même composé quelques années plus tôt).

Le 23 mars 2015 à 18:28:27 fyndim a écrit :
La filmographie de Refn possède un sens plutôt hétéroclite. La présence de la violence étant le thème global commun à tous ses films. Après avoir visionné only god forgives, saute sur la trilogie pusher, la meilleur trilogie de films de mafieux/gangster de tous les temps (dépassant même celle du parrain).

N'exagérons pas non plus. Même si je reconnais des qualités indéniables à cette saga, de là à être supérieure à la trilogie du Parrain...

Bon, je dois admettre que je n'ai pas vu le troisième film de la trilogie du parrain (et ça ne saurait tarder).
Et je ne vais pas cracher dessus, j'adore cette trilogie. Mais pusher en est une bien plus originale, profonde, personnelle et qui va bien plus loin. Le style de Refn est unique, on est dans des films de gangster naturalistes qui en disent beaucoup. Administré par une violence et une étrangeté s'en dégageant au fur et à mesure que nous avançons dans cette trilogie.

J'ai envie de dire entre deux trilogies aussi réussies c'est purement de la préférence personnelle, parce que bon le Parrain ça manque pas de profondeur ou de personnalité.

Mais je n'ai jamais dit le contraire.
Juste que pusher en possède bien plus.

Mais je n'ai jamais dit le contraire.
Je n'ai fait qu'affirmer que pusher en possède plus.

Revoir Drive, c'était un impératif. J'avais découvert ce film au début de ma cinéphilie, à une époque où j'étais déjà capable de supporter un rythme lancinant, mais où tout ce qui s'assimilait de près ou de loin au cinéma d'action me rebutait au plus haut point. Ayant adoré Valhalla Rising, je m'étais lancé sans crainte dans ce qui est considéré par beaucoup comme le film le plus abouti de Refn, le fameux Drive. Malheureusement, et malgré une reconnaissance certaine pour le travail esthétique du film, j'y suis resté extérieur, incapable de m'imprégner de cette ambiance trop testostéronée à mon goût. Ce jour-là, je me suis fait la promesse de redonner un jour sa chance à ce soit disant chef d'oeuvre que je n'avais pas compris.

C'est ainsi qu'en ce 1er mars, fort d'une culture cinématographique bien plus éclectique et d'une connaissance sans faille du cinéma de Nicolas Winding Refn, dont j'ai maintenant vu tous les films, je décide de braver la tempête. Non sans appréhension évidemment, car je n'avais pas la moindre assurance de ne pas revivre l'expérience infructueuse de la première fois, mais je me suis senti prêt. Après tout, l'influence la plus notable de Drive est le cinéma de Michael Mann, et cet homme-là est aujourd'hui mon réalisateur favori.

En effet, ça ressemble à du Mann. Ce L.A. nocturne évoque évidemment Collatéral, et la partition de Cliff Martinez n'est pas sans rappeler celle de Tangerine Dream pour Le Solitaire. La comparaison avec le premier film de Mann ne s'arrête d'ailleurs pas là. Dans Drive comme dans Thief, le héros est un homme solitaire, sorte de cowboy urbain qui ne respecte aucune loi mais qui a profondément foi en ses valeurs. On peut aussi parler de la romance entre Ryan Gosling et Carey Mulligan (tous deux formidables), si proche de cet amour passionnel, presque hors du temps, qui a unit Colin Farrell et Gong Li dans le superbe Miami Vice.

Mais Nicolas Winding Refn est un auteur à part entière, et il serait malhonnête de réduire son film à un simple pastiche de ce qu'a pu faire l'un des plus grands réalisateurs américains contemporains. La différence se trouve avant tout dans le regard. L'une des principales caractéristiques du cinéma de Michael Mann, c'est cette obsession du mouvement. Dans la mise en scène, à l'image de ces cameras toujours plus légères souvent portées à l'épaule, comme dans l'écriture, qui prône toujours le renouveau, le changement, ses films sont tous habités par une sorte de frénésie, un perpétuel mouvement parfois stoppé net par des instants de pure poésie. Drive, c'est tout l'inverse. C'est la force du statique, de l'électrique. Quelque chose flotte dans l'air, comme une puissante énergie, portée par la musique enivrante de Martinez et ces jeux de lumières qui confèrent à l'ambiance un air de mysticisme. Beaucoup de plans fixes relativement long, parfois suppléés par de très lents zooms avant, un héros mutique, des lieux souvent vides... Tandis que le L.A. de Mann était constamment animé et vivant, celui de Refn parait mort. Et lorsque tout semble enfin bouger, c'est pour une fulgurance, un excès de violence âpre qui ne dure que quelques secondes, avant la retombée nette de ce calme angoissant. L'instant poétique façon NWR.

Drive, c'est aussi l'histoire d'un film d'action au pitch très classique et à la bande-annonce racoleuse promettant au grand public un faux remake de Fast and Furious, s'avérant finalement être le film de la maturité d'un auteur danois talentueux venu foutre le bronx à Hollywood. Prix de la mise en scène à Cannes, il a permis à Refn d'acquérir enfin la reconnaissance qu'il méritait, le consacrant ainsi comme l'un des tous meilleurs cinéastes contemporains.

Voici donc l'histoire de ma réconciliation avec Drive, référence du polar urbain que j'ai mis du temps à comprendre, mais qui permet aujourd'hui de clamer haut et fort mon amour pour Nicolas Winding Refn, dont j'aime enfin tous les films. Monsieur, je dis respect, et vivement le prochain !

http://www.senscritique.com/film/Drive/critique/48607155

Melaine qui reprend ses esprits.

Je savais bien que j'avais tout pour l'aimer ! En tout cas ça m'a fait un bien fou de redécouvrir du Refn. Maintenant j'attend encore plus impatiemment The Neon Demon !

http://tartinmag.com/2016/04/02/drive/

Tout est dit

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Ce n'est pas mon article, j'ai juste trouvé que les choses décrites dedans sont vrais, et faire du copié collé ça aurait été du plagiat.

Du romantisme électrique, brutal. Voilà ce qu'est Drive.

Ryan Gosling emporte tout par sa prestance, la qualité esthétique est unique, les musiques aussi. Refn pond là un chef-d'oeuvre rare et envoûtant.

Un film qui marquera les mémoires.

Le 03 avril 2016 à 21:37:33 Deepsilon a écrit :
Ce n'est pas mon article, j'ai juste trouvé que les choses décrites dedans sont vrais, et faire du copié collé ça aurait été du plagiat.

Genre tu t'es retrouvé dans cet article-là en particulier, pas très bien écrit et provenant d'un site totalement méconnu ?

C'est bon on a compris que c'était soit toi soit un pote...

Sinon pour un retour rapide je trouve ça pas très bien argumenté, c'est très superficiel ce que tu dis... Sauf pour le cadre divisé en quatre, mais tu n'expliques jamais ce que ça apporte au film (puis de toute façon cet argument est sorti directement de la vidéo d'EFAP ça se voit gros comme une maison...). Et les fautes d'orthographe sur un site c'est juste pas possible...

Je te l'accorde pour les fautes d’orthographe, et non ce n'est pas mon site encore une fois, ni celui d'un "pote".

Je suis entrain de créer un site sur Wordpress, celui ci fut référencé donc il m'est apparu dans les suggestions, après c'est de la curiosité si j'ai consulté l'article.

Et en effet il y a certain passage de l'article que je trouve superficiel, mais pour le cadrage je ne trouve pas, l'auteur le précise assez maladroitement

"mais inconsciemment le spectateur le ressent, et il a une plus grande aisance lors du visionnage du film."

Après comme je l'ai écris, c'est l'idée et le ressenti général que j'apprécie.

et provenant d'un site totalement méconnu ?

Melaine qui pèse dans le game.

Le 04 avril 2016 à 13:26:58 Zoomatt a écrit :

et provenant d'un site totalement méconnu ?

Melaine qui pèse dans le game.

J'ai pas compris.

Après mon 3ème visionnage, en BO cette fois ci, je confirme que c'est bien mon oeuvre préférée dans le genre.

Tout est millimétré, chaque plan rythmé à la seconde près dans une esthétique et une ambiance frappante de réalisme.

A voir et à revoir.