Le 04 octobre 2017 à 23:51:27 good-doggo a écrit :
Personnellement, ce Blade runner "2" m'a énormément décus, et après The Arrival il confirme a mes yeux que Villeneuve est le nouvel auteur-grand public qu'il est bon d'encensé après Nolan, Alors oui Blade runner 2 est sublime, la réalisation est fabuleuse, mais elle n'a pas la touche cyberpunk crasseuse du premier, ce coté éthéré , nihiliste, cette atmosphère parfois Burlesque parfois film noir , non , ici beaucoup de codes très 2010 dans le déroulement, dans la facon de faire s'enchainer les révélations, certains twist vraiment cul cul , la rebellion top secrète façon equilibrium des répliquants -_- en mode groupe secret .Vraiment, le film est a l'image de ses nombreux placements de produits, il est bien emballé, bien joué de la part de Gosling, la ou Ford cachetonne mollement et ou la méchante cabotine a fond se voulant inspirée de Roy batty sans la justesse mélancolique de ce dernier, bref , c'est beau, le mixage sonore est incroyable et le gimmick de la ville "personnage" de Villneuve fonctionne a merveille.
Mais la portée philosophique, certes présente, me semble bien moins subtile et poétique que l'original, a mes yeux cette suite cache beaucoup sa misère dans une forme parfaite, et évoquant de façons plutôt paresseuse des questionnements intéressants , sans parler du fan service un peu fastoche par ci par la, a mon sens le film est trop prétentieux et sera érigé en chef d’œuvre par pleins de gens, ça n'est pas mon cas .
Plutôt d'accord (sauf sur la non reprise des codes formels du premier, osef de ce genre de considérations de fanboys en manque d'imagination).
Le 04 octobre 2017 à 23:34:12 ZairoisElection a écrit :
Le 04 octobre 2017 à 23:30:19 Aaronphill a écrit :
Oui je suis SpiellWill, et ?Ma connaissance du cinema ? La plus développée ici après celle de Schaffer.
Même si Schaffer est parfois un peu trop sur avec certains films que j'adore, comme la saga des harry potter, je sais que je peux débattre intelligemment avec lui car il a la culture et les connaissances. Et on partage pas mal de goûts similaires contrairement à ce qu'il peut croire.Par contre Melaine, c'est un clown à tous les niveaux.
Euh j'ai une meilleure connaissance que Schaffer, cf le topic sur le lettrisme.
Les glorieuses heures...
La musique est pas transcendante ouaip, même si j'ai aimé les variations faites des premiers thèmes. Ça reste cohérent avec ce qu'avait composé Vangelis, mais c'est pas une claque, car ya pas vraiment de surprise, ou de nouveaux thèmes qui se démarquent.
Par contre, le moment où on entend le thème iconique du premier film, à la fin du film, m'a foutu les frissons ...
Sinon mes déceptions, c'est vis-à-vis de Jared leto. Non pas qu'il joue mal ou que son perso soit inutile, mais il me paraît trop absent du film là où son rôle semble quand même très important dans cette nouvelle intrigue .. j'sais pas, il manque du développement.
https://www.senscritique.com/film/Blade_Runner_2049/critique/139657432
J'ai mis ma critique sur senscritique et j'en ai profité pour ouvrir un tout nouveau compte.
Si vous avez aussi aimez le film, boostez un peu les vues de celle-ci en la likant, j'aimerai devenir un peu populaire sur le site.
Sinon promis , je suis bien moins agressif qu'auparavant.
Vous trouvez pas que Deckard passe d'un flic monolithique et torturé a un papy ronchon au grand coeur ?
Personnellement, je suis resté scotché devant le film de bout en bout. A l'inverse, deux spectateurs se sont barrés après avoir passé 2h devant le film ^^'
A voir avec un peu de recul lorsque je reverrai le film mais ma première impression à chaud est tout simplement excellente.
Le 05 octobre 2017 à 00:04:42 Aaronphill a écrit :
Par contre, le moment où on entend le thème iconique du premier film, à la fin du film, m'a foutu les frissons ...
Non ils ont vraiment réutilisé le thème de Vangelis pour le générique de fin ?
Mais rien que ça c'est 10/10 direct.
Pas pour le générique de fin mais pour une scène très belle où les flocons de neige remplacent la pluie .... j'en dit pas plus ^^
Premier impression à chaud très positive. Ce qui m'a le plus marqué c'est la photographie, c'est simple chaque m'a mis sur le cul !!
Par contre Deckard et plus particulièrement Ford m'a déçu. J'ai vraiment l'impression qu'il joue toujours le même rôle en ce moment. Pour moi Deckard dans Blade Runner 2049 = Solo dans Star Wars 7...
Personne pour répondre a ma question 54 ?
Le 05 octobre 2017 à 00:52:27 Lt-Schaffer a écrit :
Pour moi Deckard dans Blade Runner 2049 = Solo dans Star Wars 7...
Justement, l'écriture des deux personnages est totalement contraire. Villeneuve prend beaucoup de recul sur la posture nostalgique, très habilement critiquée dans une séquence avec Deckard.
Ouais je suis d'accord, il est bien mieux écrit que dans SW7
Sinon flemme de détailler, mais voilà le film était excellent, assez différent du premier et ça fait du bien. J'ai juste une interrogation y'a t-il un 3e film de prévu ? Ou alors les quelques éléments annonciateur d’événement futur c'était juste pour nous faire imaginer une suite ?
La musique de Zimmer est dégueulasse, c'est vraiment de la merde et ça gache le film.
Le 04 octobre 2017 à 23:47:19 FilsdeTube a écrit :
J'ai apprécié le film, néanmoins quelque chose m'échappe et j'aimerais vous poser une question qui va pour certain vous paraître conne.A ceux qui ont vu le film, donc spoilers :
Pourquoi Ryan Gosling a les mêmes souvenirs que la fille, est-ce pour créer un leurre ? Mais ça fait une sacrée coincidence que comme par hasard ça soit le leurre qui soit chargé de trouver le souvenir, les ficelles scénaristiques seraient bien trop visible. Ou alors, plusieurs leurres existent et cela sonnerait plus juste surtout que la vielle borgne dit un moment à "K" que plusieurs ont cru qu'ils étaient en quelque sorte l'enfant. Du coup plusieurs souvenirs identiques auraient été implanté à tout le monde ? Mais dans ce cas qui à l'ADN identique ?
Pourquoi la vielle dame borgne cherche à suivre K, je veux dire que d'accord, le but est sans doute de vérifier qu'il ne trouve pas la fille, mais pourquoi tout simplement ne pas le tuer pendant qu'il était encore temps au lieu de prendre le risque de le laisser s'approcher de la fille et de faire toute son enquête ?
Ceux deux questions alternent mon appréciation du film, je ne sais pas si je suis passé à coté de quelque chose.
Allez les gars
J'ai pas vu le film encore, je pense comme beaucoup je lis les premières impressions sans me spoil. Je fais peut-être une erreur mais j'ai l'impression que le film et villeneuve était vraiment attendus au tournant, donc les avis mitigés est-ce que vous diriez que vous aviez des attentes très tranchées sur le film et que vous manoeuvrez dans une marge d'exigeance absolue ou c'est vraiment un avis comme un autre ? C'est une vraie question bien sûr.
Le premier film est tellement culte, et bon, j'me dis que ça peut jouer dans la balance. J'imagine que vous allez le revisionner au moins une fois ou deux.
En tout cas ça me déhype pas pour autant, j'ai confiance en Villeneuve, j'espère, pas trop.
Perso ça m'a fait réaliser que le premier n’était pas si culte à mes yeux mais que je l'aimais vraiment pour ses qualités brut , dans le sens ou ce blade runner 2 je le trouve tout autant maitrisé dans pleins d aspects que l'original, et pour autant je trouve quand même le premier spécial et avec plus d'âme une chimie différente, moins millimétrée, et ça n'est pas a cause de lunettes a nostalgie, d'ailleurs j'ai revus l'original au ciné il y a 4 mois donc même "en salles" j'ai été plus marqué par le premier , pour moi celui de Villeneuve a nettement moins de fond que l'original mais bon avis perso.
Les "apports" a la mythologie du premier film me paraissent assez fades et pas vraiment super originaux en fait, j'y vois une réussite sur le plan artistique, et une certaine platitude sur le plan métaphorique et allégorique.
Le 04 octobre 2017 à 23:12:07 Aaronphill a écrit :
Un chef-d'oeuvre, qu'est ce que c'est ? À partir de quand peut-on affirmer qu'un film atteint ce statut prestigieux ? Surtout que les gens ont tendance à employer un peu trop rapidement ce terme, lorsqu'ils ont appréciés grandement un film et que, sous l'excitation, ils exagèrent peut-être un peu trop leurs louanges ... Non pas que les films qualifiés un peu vite de chef-d'oeuvres soient mauvais au final. Non, certains sont vraiment bons, très bons, mais cependant pas au point d'êtres considérés comme de grands films. Car c'est cela, un chef d'oeuvre, un film grand, grandiose, qui semble être un peu plus au-dessus du lot que les autres bons films du genre, ou les autres bons films tout court d'ailleurs.Un chef-d'œuvre donc, par exemple, incontesté et incontestable, c'est le Blade Runner de Ridley Scott, un prodige inégalé depuis plus de 30 ans dans le genre de la science-fiction, mais aussi pièce reine dans l'histoire du cinéma, au-delà même de l'anticipation. Puissant, visuellement époustouflant, un éclairage chiadé qui sublimait une direction artistique à tomber par terre, une réflexion philosophique sur les êtres non-nés par procréation, dans une ambiance de film noir unique, là où le soleil ne laisse jamais transparaître sa lumière.
Ce qui heurte, c'est à quel point Villeneuve a su créer, lui et son équipe de talents géniaux, une oeuvre nouvelle s'inscrivant parfaitement dans la continuité du film original, sans jamais chercher à l'écraser, ni même à lui rendre un hommage maladroit par le biais d'un fan service grossier. Et quand on sait à quel point le projet artistique était casse-gueule (donner une suite à blade runner quoi, merde faut oser ! ), c'est d'autant plus incroyable de relever à quel point ce 2049 est une réussite totale. Son hommage est émouvant, magnifique, et ses nouveautés, délicieuses et grisantes.
Car le film de Villeneuve n'est jamais gratuit, tout y est présent pour de bonnes raisons, pour servir un scénario brillant (je n'ai pas envie de trop en dire sur ce point, pour assurer la surprise et le suspens aux futurs spectateurs ) et un visuel magnifique.Le film a alors sa propre âme et personnalité, tout en conservant tout ce qui nous faisait rêver dans l'oeuvre de Scott. Un Los Angeles pouilleux, des bâtiments pyramidales inondés de cette brume éternelle et de pluie polluée, des rues crasseuses et foisonnantes ... Mais on y découvre d'autres paysages, d'autres beautés inquiétantes, d'autres architectures, où évoluent les vies et les êtres de la Californie, une population toujours cosmopolite, des flics encore solitaires et torturés. Ici, Ryan Gosling après Harrison Ford, pour incarner ce rôle de Blade Runner. C'est bien simple, je ne vois que très peu d'acteurs qui auraient pu jouer le rôle en question, celui de K. Gosling est connu depuis Drive pour son air parfois froid, voir inexpressif, son silence ... son style était fait pour rencontrer l'univers de Blade Runner.
Et que dire des femmes ; elles sont, et ce depuis le premier film, des figures uniques et primordiales dans cet univers. Les actrices et leurs personnages, fatales et sublimes, cruelles ou aimantes, n'ont rien à envier à Sean Young et Daryl Hannah. Mais une semble désormais se démarquer un peu plus des autres, l'adorable Ana de Armas, qui interprète ici un des personnages les plus attachants et tristes de l’œuvre entière. Compagne irréelle de Gosling, l'amoureuse qu'on ne peut embrasser, confidente sans vie, mais ... qu'est ce que la vie dans Blade Runner en fait ? Qu'est ce qu'un être légitime dans ce monde ? Qui est humain, à quel niveau, et de quelles manières ... ? Un être est-il forcément de chair ? L'est-il par une naissance dite naturelle ? ... toute l’œuvre répond à ces passionnantes questions, où nous laisse faire face à toutes ces visions et idées, en nous laissant des éléments pour y porter une réflexion. S'interroger, intelligemment, toujours et tout le temps, face aux dérives de certains hommes, comprendre la colère de leurs créations maltraitées, entendre la crainte de ceux qui ne savent pas d'où ils viennent et qui ils sont, ce qu'ils ont fait on non, ce qu'ils ont connu ou n'ont jamais vécu.J'ai découvert le film aujourd'hui. Et je suis encore sous le choc. Très clairement. Mais je ne veux pas aller trop vite. Voilà pourquoi je ne dis pas, car je ne sais pas totalement, si j'ai vu ce que l'on appelle "un chef-d'oeuvre". Mais le film de Scott était devenu mon film préféré après plusieurs visionnages, et c'est ainsi que j'ai pu m'en rendre compte, et depuis, toutes les visons ne sont que meilleures que les précédentes.
Cette suite classieuse pourrait elle donc devenir un classique d'ici quelques années ? À l'heure actuelle, l'oeuvre de Villeneuve est déjà une magnifique ode à la beauté triste et l'existence, où la vie, la fin, l'amour impossible, la haine, la tolérance, la solitude, la conscience, les souvenirs et le soulèvement s'entrecroisent. Ça fait beaucoup. Merci Denis.
Pour répondre au passage souligné, la vie, c'est ce qui respire. Les virus ne vivent pas, sont immortels, les bactéries anaérobies ne vivent pas, sont immortelles, les bactéries aérobies vivent, respirent, et sont également immortelles.
La vie n'est pas l'opposé de la mort (qui est la naissance).
Par contre, pour répondre au reste, Villeneuve n'est pas au niveau de Sir Scott : la vie des Nexus est prouvée par le test de Turing (Léon et la tortue), alors que dans 2049, elle serait prouvée par la naissance, qui ne prouve rien : un embryon, qui n'est lui-même vivant que sorti de l'œuf, une fois nouveau-né, ne peut rien, l'humain est le + faible des animaux à la naissance, qui ne sait rien faire et certainement pas survivre seul, à l'inverse de TOUS les autres animaux, même les kangourous, comme l'explique The Arrival.
Et 2049 souffre du même défaut que le film précédent de Villenevue, une absence de connaissances scientifiques, alors que Scott a plus que prouvé sa maîtrise dans Alien.
Les Réplicants de 2049 n'ont de vivant que leur apparence, comme les androïdes qu'on peut acheter partout aujourd'hui, et qui ne sont pas vivants puisqu'ils ne respirent pas, ni même intelligents puisque infoutus de résoudre le Turing test.
Au niveau scientifique, 2001 A Space Odyssey, Blade Runner, Alien, Artificial Intelligence, Interstellar, The Martian, Life sont des films scientifiquement réalistes. BR : 2049 ne l'est pas plus que The Arrival, plombé par la linguiste conseillère scientifique du film, qui fait affirmer à la chercheuse en linguistique du film que les pictogrammes sont nouveaux, alors qu'ils existent depuis avant l'alphabet sumérien.
Quant au niveau artistique, Villeneuve est inférieur à Scott dans la même mesure où Zimmer est inférieur à Vangelis.
Mais Sir Ridley est producteur exécutif, et son souffle porte le film.
les avis mitigés est-ce que vous diriez que vous aviez des attentes très tranchées sur le film et que vous manoeuvrez dans une marge d'exigeance absolue ou c'est vraiment un avis comme un autre ? C'est une vraie question bien sûr.
Non, même si je même si je trouve le résultat plutôt bancal, il dépasse largement mes attentes et je lui concède largement le fait qu'il tente de prendre ses propres tournants. Une fois qu'on a évacué ça (ainsi que la tentation de la remarque "c mieu ke swv7 kan mm" qui vaut autant qu'une valorisation d'un Marvel pourri par le biais d'un Marvel encore plus pourri), on fait face à un film qui apporte bcp de richesse dans le développement formel de l'univers mais qui, sur le fond, n'apporte rien de neuf et/ou profond.
Sans parler de sa structure narrative qui est loin d'être parfaite. La comparaison avec le schéma classique d'un sf "2010's" évoquée précédemment me parait pertinente. De même avec celle qui rapproche Leto d'un simple méchant James Bond lunaire (il amorce des choses interessantes, mais le traitement est finalement très superficiel)
Leto n'est pas crédible, rien à voir avec le savant de Tyrell.
Il fait gourou de secours, avec ses yeux bioniques.
Un Marvel réaliste, c'est Watchmen, sur le projet Manhattan.
Ou l'âge d'Ultron, avec un robot intelligent, qui maîtrise les flux financiers.
Un James Bond réaliste, c'est Opération Tonnerre ou Tuer n'est pas jouer.
Le 04 octobre 2017 à 23:30:19 Aaronphill a écrit :
Oui je suis SpiellWill, et ?Ma connaissance du cinema ? La plus développée ici après celle de Schaffer.
Même si Schaffer est parfois un peu trop sévère avec certains films que j'adore, comme la saga des harry potter, je sais que je peux débattre intelligemment avec lui car il a la culture et les connaissances. Et on partage pas mal de goûts similaires contrairement à ce qu'il peut croire.Par contre Melaine, c'est un clown à tous les niveaux.
LtSchaffer a une culture cinématographique.
On peut en avoir une en appréciant BR:2049 autant que l'original, mais ça dénote un manque de culture scientifique, alors que pour devenir lieutenant, il en faut un minimum.
Le 05 octobre 2017 à 08:47:35 AraneaH a écrit :
Le 04 octobre 2017 à 23:12:07 Aaronphill a écrit :
Un chef-d'oeuvre, qu'est ce que c'est ? À partir de quand peut-on affirmer qu'un film atteint ce statut prestigieux ? Surtout que les gens ont tendance à employer un peu trop rapidement ce terme, lorsqu'ils ont appréciés grandement un film et que, sous l'excitation, ils exagèrent peut-être un peu trop leurs louanges ... Non pas que les films qualifiés un peu vite de chef-d'oeuvres soient mauvais au final. Non, certains sont vraiment bons, très bons, mais cependant pas au point d'êtres considérés comme de grands films. Car c'est cela, un chef d'oeuvre, un film grand, grandiose, qui semble être un peu plus au-dessus du lot que les autres bons films du genre, ou les autres bons films tout court d'ailleurs.Un chef-d'œuvre donc, par exemple, incontesté et incontestable, c'est le Blade Runner de Ridley Scott, un prodige inégalé depuis plus de 30 ans dans le genre de la science-fiction, mais aussi pièce reine dans l'histoire du cinéma, au-delà même de l'anticipation. Puissant, visuellement époustouflant, un éclairage chiadé qui sublimait une direction artistique à tomber par terre, une réflexion philosophique sur les êtres non-nés par procréation, dans une ambiance de film noir unique, là où le soleil ne laisse jamais transparaître sa lumière.
Ce qui heurte, c'est à quel point Villeneuve a su créer, lui et son équipe de talents géniaux, une oeuvre nouvelle s'inscrivant parfaitement dans la continuité du film original, sans jamais chercher à l'écraser, ni même à lui rendre un hommage maladroit par le biais d'un fan service grossier. Et quand on sait à quel point le projet artistique était casse-gueule (donner une suite à blade runner quoi, merde faut oser ! ), c'est d'autant plus incroyable de relever à quel point ce 2049 est une réussite totale. Son hommage est émouvant, magnifique, et ses nouveautés, délicieuses et grisantes.
Car le film de Villeneuve n'est jamais gratuit, tout y est présent pour de bonnes raisons, pour servir un scénario brillant (je n'ai pas envie de trop en dire sur ce point, pour assurer la surprise et le suspens aux futurs spectateurs ) et un visuel magnifique.Le film a alors sa propre âme et personnalité, tout en conservant tout ce qui nous faisait rêver dans l'oeuvre de Scott. Un Los Angeles pouilleux, des bâtiments pyramidales inondés de cette brume éternelle et de pluie polluée, des rues crasseuses et foisonnantes ... Mais on y découvre d'autres paysages, d'autres beautés inquiétantes, d'autres architectures, où évoluent les vies et les êtres de la Californie, une population toujours cosmopolite, des flics encore solitaires et torturés. Ici, Ryan Gosling après Harrison Ford, pour incarner ce rôle de Blade Runner. C'est bien simple, je ne vois que très peu d'acteurs qui auraient pu jouer le rôle en question, celui de K. Gosling est connu depuis Drive pour son air parfois froid, voir inexpressif, son silence ... son style était fait pour rencontrer l'univers de Blade Runner.
Et que dire des femmes ; elles sont, et ce depuis le premier film, des figures uniques et primordiales dans cet univers. Les actrices et leurs personnages, fatales et sublimes, cruelles ou aimantes, n'ont rien à envier à Sean Young et Daryl Hannah. Mais une semble désormais se démarquer un peu plus des autres, l'adorable Ana de Armas, qui interprète ici un des personnages les plus attachants et tristes de l’œuvre entière. Compagne irréelle de Gosling, l'amoureuse qu'on ne peut embrasser, confidente sans vie, mais ... qu'est ce que la vie dans Blade Runner en fait ? Qu'est ce qu'un être légitime dans ce monde ? Qui est humain, à quel niveau, et de quelles manières ... ? Un être est-il forcément de chair ? L'est-il par une naissance dite naturelle ? ... toute l’œuvre répond à ces passionnantes questions, où nous laisse faire face à toutes ces visions et idées, en nous laissant des éléments pour y porter une réflexion. S'interroger, intelligemment, toujours et tout le temps, face aux dérives de certains hommes, comprendre la colère de leurs créations maltraitées, entendre la crainte de ceux qui ne savent pas d'où ils viennent et qui ils sont, ce qu'ils ont fait on non, ce qu'ils ont connu ou n'ont jamais vécu.J'ai découvert le film aujourd'hui. Et je suis encore sous le choc. Très clairement. Mais je ne veux pas aller trop vite. Voilà pourquoi je ne dis pas, car je ne sais pas totalement, si j'ai vu ce que l'on appelle "un chef-d'oeuvre". Mais le film de Scott était devenu mon film préféré après plusieurs visionnages, et c'est ainsi que j'ai pu m'en rendre compte, et depuis, toutes les visons ne sont que meilleures que les précédentes.
Cette suite classieuse pourrait elle donc devenir un classique d'ici quelques années ? À l'heure actuelle, l'oeuvre de Villeneuve est déjà une magnifique ode à la beauté triste et l'existence, où la vie, la fin, l'amour impossible, la haine, la tolérance, la solitude, la conscience, les souvenirs et le soulèvement s'entrecroisent. Ça fait beaucoup. Merci Denis.
Pour répondre au passage souligné, la vie, c'est ce qui respire. Les virus ne vivent pas, sont immortels, les bactéries anaérobies ne vivent pas, sont immortelles, les bactéries aérobies vivent, respirent, et sont également immortelles.
La vie n'est pas l'opposé de la mort (qui est la naissance).
Par contre, pour répondre au reste, Villeneuve n'est pas au niveau de Sir Scott : la vie des Nexus est prouvée par le test de Turing (Léon et la tortue), alors que dans 2049, elle serait prouvée par la naissance, qui ne prouve rien : un embryon, qui n'est lui-même vivant que sorti de l'œuf, une fois nouveau-né, ne peut rien, l'humain est le + faible des animaux à la naissance, qui ne sait rien faire et certainement pas survivre seul, à l'inverse de TOUS les autres animaux, même les kangourous, comme l'explique The Arrival.
Et 2049 souffre du même défaut que le film précédent de Villenevue, une absence de connaissances scientifiques, alors que Scott a plus que prouvé sa maîtrise dans Alien.
Les Réplicants de 2049 n'ont de vivant que leur apparence, comme les androïdes qu'on peut acheter partout aujourd'hui, et qui ne sont pas vivants puisqu'ils ne respirent pas, ni même intelligents puisque infoutus de résoudre le Turing test.
Au niveau scientifique, 2001 A Space Odyssey, Blade Runner, Alien, Artificial Intelligence, Interstellar, The Martian, Life sont des films scientifiquement réalistes. BR : 2049 ne l'est pas plus que The Arrival, plombé par la linguiste conseillère scientifique du film, qui fait affirmer à la chercheuse en linguistique du film que les pictogrammes sont nouveaux, alors qu'ils existent depuis avant l'alphabet sumérien.
Quant au niveau artistique, Villeneuve est inférieur à Scott dans la même mesure où Zimmer est inférieur à Vangelis.
Mais Sir Ridley est producteur exécutif, et son souffle porte le film.
Mouais, osef total de ce genre de considérations, on parle cinéma là. Le fond scientifique d'un film est un prisme de lecture extrêmement limité, surtout pour des films comme BR qui ont davantage la prétention d'explorer des thématiques métaphysiques.
Leto n'est pas crédible, rien à voir avec le savant de Tyrell.
Il fait gourou de secours, avec ses yeux bioniques.
Un Marvel réaliste, c'est Watchmen, sur le projet Manhattan.
Ou l'âge d'Ultron, avec un robot intelligent, qui maîtrise les flux financiers.
Un James Bond réaliste, c'est Opération Tonnerre ou Tuer n'est pas jouer.
Tiens c'est vrai que même un personnage aussi rincé qu'Ultron me semble mieux traité. D'ailleurs à y réfléchir, si on soustrait tout le charadesign de Leto (que je trouve bien réussi pour le coup), il ne reste que très peu d'épaisseur à Leto.
(Après osef un peu du Tyrell > Leto, c'est du fanboyisme bestial ça)