J'avoue, je croyais que c'était Nilvyn.
Peut etre la Dame Blanche ?

Ya du brouillard Blackmaster

Raa je flippe

Cette fic est flippante

Nan sérieux, elle est énorme. J'ai tout lu hier soir et ce matin et j'ai adoré. Je la mets dans mes favoris.

A quand la suite ?

D'ici une heure.

@Bilbo1997__: comment on fait pour mettre un topic (en l'occurence cette fic) dans ses favoris ?

Petite étoile en haut à droite de ton écran ( pour moi. Dans certains cas elle est à gauche ) et "ajouter aux favoris".

Tu peux y mettre des sites, des images, etc, et t'y rendre d'un click sans avoir besoin d'entrer l'adresse.

C'est pas sur JVC hein, c'est sur ton ordi, juste en-dessous de la croix rouge pour fermer la page ( pour moi, sinon elle peut être à côté de la barre d'adresse)

ha!Moi je croyais que si je faisais ça cela me mettrait à la page d'accueil de JVC

un brouillard blanc ne forme pas des nibards sur une robe noire briccc

il est 13h12 BD24!!Sweet ?

Chapitre 45: No man's land.

Nous progressâmes lentement. Très lentement...
De fait, s'avancer ainsi vers l'inconnu, vers un danger supposé n'était pas une mince affaire, même pour des téméraires comme Martin et Arvin. Il fallait avancer doucement, silencieusement, et guetter le moindre bruit, le moindre souffle susceptible de trahir la présence d'un ennemi potentiel.
Atteindre le bout du couloir fut donc particulièrement long malgré la petite vingtaine de mètres que nous avions à parcourir...

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Pourtant, il n'y avait absolument rien ici...
Rien d'autre que le silence, total, troublant, que le martèlement furtif de quelques goutes tombant du plafond ne faisait qu'accentuer.

Cet endroit était tellement sinistre...

Était-ce le grincement d'une lanterne mal accrochée que je percevais d'ici, alors qu'une ombre semblait aller et venir dans la pièce située un peu plus bas ?

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Martin entama finalement la descente de la rampe, non sans avoir longuement sondé le silence ambiant avant de se lancer.
-Il n'y a plus de cadavres ici...Fit remarquer Eraldil à mi-voix, ne sachant pas vraiment si c'était là une bonne ou une mauvaise chose.

Nous continuâmes notre progression durant quelques minutes, lente et délicate, prêt à décamper au moindre signe de présence suspecte.
-Merde, un carrefour...Murmura finalement Martin après avoir descendu la rampe suivante.

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De fait, le chemin se scindait ici en deux, avec d'un côté, une nouvelle rampe s'enfonçant d'avantage dans les profondeurs de Tamriel alors que l'autre voie semblait plus plate...

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-Qu'est-ce qu'on fait ? Questionna Salmo, observant à tour de rôle les deux chemins opposés.
-Où est le conducteur ?! Enchaina aussitôt Balsa, jetant des regards frénétiques autour d'elle.

Nous l’imitâmes aussitôt, cherchant du regard un agent Impérial désormais manquant.
-Mais enfin il était juste là, derrière moi ! Insista la Dunmer.
-Voilà pourquoi il ne faut jamais emmener ces emmerdeurs d'Impériaux en expédition ! Pesta Salmo en jetant lui aussi des regards tout autour de lui. Il doit être resté en arrière à prendre des notes sur tout et n'importe quoi !

Nous observâmes le chemin duquel nous provenions durant quelques instants, espérant vaguement en voir surgir le conducteur d'un instant à l'autre.

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Un bruit métallique raisonna soudain au sommet de la rampe que nous avions emprunté quelques minutes plus tôt, bien au delà de notre vue, un peu comme si quelqu'un venait à l'instant même de faire tomber une barre de fer au sol.
-C'était quoi ça ?! Couina Eraldil.
-Le conducteur ? Questionnai-je naïvement.

Quoi que, j'avais déjà l'intime conviction que ce n'était pas lui...
-Merde...Murmura Martin en tournant aussitôt la tête en direction du carrefour, espérant peut-être y apercevoir un chemin tout tracé. Il faut partir, tout de suite !
-Mais enfin ! C'est peut-être...Commença Davina.
-Rien du tout ! Coupa l'Impérial. On est suivis ! Et ce n'est certainement pas le conducteur !

Je sentis mes jambes tressaillir d'elle-même face à cette affirmation.
Qui donc se cachait là haut, dans la pénombre ?
-Mais comment pourrait-on bien nous suivre ?! Insista Balsa, cherchant visiblement à se rassurer elle même. On aurait forcément croisé quelqu'un à un moment ou un autre ! Il n'y a qu'un seul chemin, et il n'y avait personne entre nous et la porte d'entrée lorsqu'on a levé le camp ! Et puis ce n'est peut-être rien d'autre qu'un courant d'air qui a fait basculer un objet posé en équilibre ! La preuve, on entend plus rien là, non ?!

Martin n'écouta même pas, trop occupé à planifier la suite des évènements que pour prêter attention aux interventions naïves et désespérément rationnelles de la Dunmer.
-On va se séparer en deux groupes ! Expliqua-t-il enfin, jetant fréquemment des regards vers notre chemin originel pour mieux guetter l'approche d'un quelconque danger qui semblait pourtant récitant à montrer le bout de son nez. Moi, Davina et Balsa, on va prendre la rampe qui descend. Eraldil, Nilvyn, Salmo et Arvin, vous prendrez l'autre côté. N'oubliez pas: le but est de trouver la salle de maintenance, et de déverrouiller la porte d'entrée. Une fois ceci fait, tout le monde revient au pas de course !
-Attends ! Comment est-ce qu'on saura si l'autre groupe à réussi à déverrouiller la porte avant nous ?! Questionna Salmo.
-Vous entendrez un cliquetis métallique raisonner dans toute l'installation. Expliquai-je. Ces mécanismes font énormément de bruit lors de leur activation vu qu'ils parcourent tout le complexe...

Il fallut tout de même plusieurs minutes de discussion avant que le petit groupe ne se sépare enfin, la plupart de ses membres gagnant leurs chemins respectifs d'un air résigné, suivant les indications de Martin à contrecoeur.
-L'est marrant lui ! Pesta Salmo alors que nous progressions de notre propre côté. Se séparer ! Quelle idée...On va tous y passer tu va voir...
-Tu vois un meilleur moyen de trouver rapidement la sortie ? Questionna Arvin tout en nous entrainant à travers une série de couloirs sombres de son pas décidé. On pourrait très bien s'enfoncer d'un côté pendant trois jours, pour ensuite se rendre compte que c'était le mauvais chemin, et donc tout refaire en sens inverse avant de prendre l'autre voie...Le problème, c'est que ça prendrait énormément de temps, et du temps, c'est justement un luxe que nous n'avons pas ici...Chaque minute que l'on perd dans ces ruines nous rapproche un peu plus de notre mort...
-Voilà, maintenant au moins je sais que je préfère Martin...Conclut l'Altmer tout en fixant Arvin d'un regard sombre.

Nous progressâmes ainsi durant de longues minutes, enchainant des couloirs et des pièces sombres qui n'étaient pas sans me rappeler mon expédition à Alftand.
Expédition que j'aurais franchement aimé ne pas revivre une seconde fois d'ailleurs, quitte à ne pas pouvoir l'oublier...

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Depuis combien de temps marchions-nous ? Vingt minutes ? Une heure même ?
Impossible à dire...Le temps ne s'écoulait plus de la même manière ici...

Et puis, ce silence...
Il me rendait folle ! Tellement que je me surpris même à espérer entendre le cri inhumain d'une quelconque monstruosité l'espace d'un instant, histoire de rompre enfin ce calme inquiétant.

Mais non, il n'y avait rien, absolument rien...
Le silence, implacable, dérangeant même, englobant jalousement le moindre son dans son étreinte macabre...

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-Au secours !

Arvin stoppa aussitôt le mouvement, alerté par cet appel qui venait subitement de raisonner au loin.
-Qu'est-ce que...Commença Salmo.
-Au secours !
-Quelqu'un de l'autre groupe ? Questionna Eraldil, la mine blafarde.
-Ça ne ressemble à la voix de personne que l'on connait...Commenta Arvin, l'oreille tendue.
-On devrait aller voir, peut-être que...
-Non surtout pas ! Lançai-je aussitôt, un peu malgré moi d'ailleurs, mon instinct de survie ayant malencontreusement prit le pas sur mon sang-froid.

A vrai dire, je ne me rappelais que trop bien le passage des grottes d'Alftand, où j'avais alors été confrontée à une créature capable d'imiter les voix humaines et les appels à l'aide pour mieux attirer ses proies là où plus personne ne pourrait les sauver...
-On a pas vraiment le choix de toute façon...Conclut Arvin en reprenant sa progression.
-Au secours ! Insista inlassablement la voix, quelque part au loin.
-Arvin non ! Couinai-je en retenant le Dunmer par le bras. Il ne faut pas ! C'est surement un piège ! C'est...!
-Au sec...!

La voix s'interrompit soudain, aussi brusquement qu'elle nous était parvenue quelques instants plus tôt.
-Tu vois ?! On ne peut pas...! Enchainai-je, constatant au passage que ma voix était bien plus aiguë que d'habitude.
-Elle a raison Vivec ! Il faut faire demi-tour ! Acquiesça Salmo.
-Pour aller ou ? Questionna Arvin, resté quand à lui d'un calme indécent. Revenir bêtement au carrefour et suivre les autres ? Vous voulez vraiment compromettre toutes nos chances de survie pour un simple appel à l'aide ?

Personne ne répondit.
Il avait raison bien entendu, mais d'un autre côté...
-Vous savez quoi ? Faites demi-tour si vous le voulez. Moi, je continue.

Et sur ces mots, le Dunmer reprit aussitôt la marche, poursuivant son chemin sous le regard ahuri de Salmo, Eraldil et moi.
Était-ce là un courage exemplaire, une témérité folle, ou simplement de la folie, doublée d'un instinct de survie inexistant ?
-Pfff sale con ! Conclut enfin Salmo après quelques secondes d'un silence buté, avant de reprendre lui aussi sa progression.
-Viens ! Lança à son tour Eraldil, avant de m'attraper par la main et de m'entrainer à la poursuite de nos deux compagnons.

Avait-on raison d'agir ainsi ? De suivre un chemin qui semblait mener droit vers un étrange appel à l'aide ?
Si seulement je pouvais être sûr qu'il ne s'agisse pas d'un piège...Le problème, c'est que rien n'était jamais sûr dans ce genre de ruines, et j'en savais quelque chose désormais...

Pitié, pourvu que ce ne soit pas l'oeuvre d'un prédateur astucieux...

le suspens est a son comble,et que veut dire "vivec" ce ne serait pas plutôt mec ? Exellent chapitre et bonne continuation!

ça fait plus 2 heures qu'une mais bon...

C'est surtout que Salmo adore donner des surnoms...

Excellent, j'adore toujours autant Arvin J'espère que Martin ne va pas mourir, c'est mon deuxième perso préféré

Bon, je m'absente 30 minutes, à mon retours, je veux le chapitre 46, vu ?

J'adore Martin moi aussi, je me suis même crée un perso sur Skyrim, un impérial qui s'appelle Martin, arme à une main bouclier armure lourde en armure impériale bien sur!

Très bons chapitres, comme toujours!

Salut Bilbo

Je suivais ta fic le chevalier lapin

salut Emmerald

Chapitre 46: Face à face.

Nous quittâmes bientôt les couloirs Dwemer habituels, débarquant dans une immense grotte qui semblait accueillir les vestiges d'un ancien camp Falmer.
A vrai dire, je comprenais un peu mieux maintenant pourquoi les appels à l'aide résonnaient tant lorsque nous les avions perçus quelques minutes plus tôt...

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-Bon ok...On y va. Lança enfin Arvin après un rapide coup d'oeil aux alentours.

Nous traversâmes dès lors la caverne d'un pas rapide, mais sans courir toutefois, soucieux de ne pas attirer l'attention d'un éventuel maitre des lieux...
-C'est bien d'ici que venait l'appel non ? Questionna doucement Eraldil, même si son murmure fut aussitôt fortement amplifié par l'immensité des lieux.

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Arvin lui intima immédiatement le silence, un peu trop tard cependant, même si rien ni personne ne bougea pourtant dans l'obscurité malgré la bruyante intervention de la Bosmer.
En fait, cet endroit était à l'image du reste de ces ruines: vide...

"Désolé" articula silencieusement l'intéressée.

Nous reprîmes bien vite la marche, aux aguets, mais néanmoins soulagés de constater que ce lieu n'abritait visiblement personne d'autre que nous.
Ou du moins, jusqu'à ce qu'un vigoureux bruit d'éclaboussure ne retentisse brusquement sur notre gauche...
-PUTAIN ! S'écria aussitôt Salmo en faisant un bond en arrière, sa frayeur prenant d'emblée le pas sur sa concentration.
-Merde ! C'était quoi ça ?! Enchaina Eraldil.
-Bon sang ! Fermez là ! Siffla Arvin, scrutant l'endroit suspect d'un regard attentif.

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Peut-être était-ce dû mon imagination déréglée, troublée par la peur, mais j'avais comme l'étrange impression que l'eau stagnant devant nous était soumise à des ondulations inexplicables, un peu comme si un objet lourd venait à l'instant d'y tomber; et c'était le cas; et qu'un individu y nageait désormais, s'approchant doucement de nous, camouflé par le liquide opaque sans toutefois parvenir à masquer les remous provoqués par sa nage silencieuse.

Probablement que Arvin avait perçu cet imperceptible mouvement lui aussi, car il ordonna aussitôt la reprise de la marche, d'un ton beaucoup moins calme cette fois-ci:
-Vite ! Suivez-moi, au pas de course, et pas un bruit ! Murmura frénétiquement ce dernier avant de nous entrainer rapidement à travers la caverne, guettant à intervalle régulier l’étendue aquatique de peur d'y apercevoir bientôt une créature difforme.
-Là ! Indiqua soudain Salmo tout en désignant un double escalier de pierre menant droit vers une porte surplombant le reste du camp Falmer.

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-Parfait ! Tout le monde là dedans ! Souffla aussitôt Arvin tout en nous poussant frénétiquement vers notre nouvelle destination.
Venait-il lui aussi d'entendre ce léger clapotis ? Un peu comme si quelqu'un, quelque part dans notre dos, venait de se glisser furtivement en dehors du bassin d'eau ?

Difficile à dire.
En fait, je préférais même ne pas le savoir...
-Vite referme la porte ! Couina Salmo à l'attention du Dunmer une fois l'entrée franchie.

• CLANG*

-Humpf...C'était quoi...Ce truc ? Questionna Eraldil, légèrement essoufflée. Vous aussi vous avez vu les remous dans l'eau ?
-Oui on a vu. Conclut Arvin tout en attrapant la Bosmer par le bras pour mieux la forcer à reprendre la marche. Et non, je ne sais pas ce que c'était...Avec un peu de chance, un morceau de rocher qui s'est décroché du plafond et qui nous a tous bien fait peur...
-Ha ! Ricana Salmo, moitié amusé moitié irrité par la réflexion du Dunmer.

Nous reprîmes aussitôt la marche, traversant d'un pas plus lent une nouvelle série de couloirs et de salles obscures, toujours à l'affut du moindre bruit.

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L'occasion pour moi de constater que cette progression silencieuse était particulièrement éprouvante, tension permanente oblige.
Si seulement nous avions pu souffler l'espace de quelques minutes seulement...
-Chut ! Lança soudain Arvin, stoppant une nouvelle fois le mouvement pour une raison que j’ignorais totalement cette fois-ci.
-Oh et puis merde hein ! Y en a marre maintenant ! Siffla Salmo tout en giflant le bras tendu du Dunmer pour mieux le forcer à le baisser.
-Tu la ferme ! Ordonna aussitôt ce dernier tout en plaquant sa main sur la bouche de l'Altmer, plongeant ainsi le groupe dans un silence interrogateur.

Et je compris alors...
C'était très léger, diffus, presque imperceptible même...On aurait presque pu le confondre avec le bruit lointain d'une quelconque machine Dwemer, mais le fait est qu'il n'y avait aucun mécanisme en état de marche dans cette zone. Il était donc impossible d'ignorer ce bruit bien longtemps compte tenu du silence ambiant.
C'était comme si...Comme si quelqu’un, caché dans la pénombre, ricanait doucement, furtivement, soucieux de ne pas être entendu...
-Gnihihihihi...

C'était juste là, quelques mètres plus loin...

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-Gnihihihihi...
-Humpf ! Grogna Salmo tout en dégainant une pointe d'acier de sous sa tunique, arrachant un regard ahuri à Eraldil par la même occasion.
Naturellement, nul d'entre nous n'était autorisé à porter une arme vu notre statut de prisonnier. Mais d'un autre côté, comment s'étonner de voir un détenu contourner cette règle ?
"Doucement" articula silencieusement Arvin, avant de désigner le fond du couloir d'un index déterminé et d'entamer sa progression furtive, suivi de très prêt par Salmo, sa pointe d'acier prête à servir d'un instant à l'autre.

Qui donc se cachait là-bas dans le fond, dans la pénombre ? Et pourquoi ricanait-il ainsi ? Savait-il que nous étions là, ou bien était-ce pour autre chose encore ?
Je n'eus pas vraiment à me poser la question très longtemps en réalité, car nous aperçûmes bientôt, une fois le coin du couloir dépassé, une silhouette familière nous tournant le dos, parfaitement immobile au milieu de la pièce suivante.

Le jeune capitaine disparu...
-Oh ! Capitaine ! On vous croyait...Commença Arvin, soulagé, avant de s'interrompre aussitôt, bien conscient que quelque chose ne tournait pas tout à fait rond chez le jeune Impérial.
-Gnihihihihi...
-Mon dieu...Regardez ses bras...Murmura Eraldil, effarée, au bord de la crise d'angoisse.

Je fus alors prise d'un violent haut le coeur, choquée par ce que je voyais désormais, bien qu'ayant pourtant l'habitude des meurtres et autres scènes sanglantes et violentes.
Pourtant, rien de tout ça ne pouvait rivaliser avec ce que j'apercevais maintenant...
Le capitaine, ses bras...Ils étaient déchiquetés, parsemés de lambeaux de chair et de peau pendant en tous sens, recouverts d'une quantité phénoménale de sang.
Comment pouvait-il ricaner ainsi bêtement alors que ses membres dépecés devaient lui procurer une douleur insoutenable ?
Avait-il au moins toute sa tête ? Était-il en état de choc ? Avait-il été attaqué par quelque chose ? Quelqu'un ?
-Gnihihihihi...

Salmo, bien qu'affichant une mine blafarde lui aussi, ramassa furtivement un petit morceau de pierre sur le sol, et d'un geste lent et précis, la jeta sur l'Impérial, refusant probablement de s'en approcher à moins de deux mètres.
Ce dernier se retourna alors, prenant visiblement conscience de notre présence.
-Bordel ! Couina aussitôt l'Altmer en reculant d'un bond, bien vite imité par une Eraldil menaçant de s'évanouir d'un instant à l'autre.
-Merde...Il s'est bouffé lui même...Commenta Arvin alors que nous faisions désormais face à un jeune Impérial aux yeux écarquillés, un horrible rictus figé sur le visage, la bouche, le cou ainsi que la majeur partie de son torse recouverts de sang.

Il n'y avait plus aucun doute possible désormais: le jeune officier avait perdu la raison.
Mais pourquoi ? Comment ? Et où donc étaient passés les soldats ?
Était-ce ma propre conscience que je sentais vaciller ?
Mes jambes semblaient tellement fragiles, tellement faibles...
-Hé ! Regarde moi ! Lança soudain Arvin en claquant des doigts, cherchant visiblement à attirer l'attention de l'Impérial.
-Gnihihihi...Vous voilà...Couina ce dernier d'une voix suraiguë, du sang coulant abondement de sa bouche.
-Que s'est-il passé ?! Regarde moi bon sang !
-Gnihihihi ! Houhouhouhou ! Tu ne comprendrais pas l'ami ! Ils ne comprennent pas eux même !

A vrai dire, je n'étais pas tout à fait sûre que le fait de tenter le dialogue avec un interlocuteur qui s'était lui même dévoré les bras était la meilleure solution pour nous sortir d'ici...L'officier avait l'air complètement fou, et semblait d'ailleurs gagné d'une excitation incompréhensible au fur et à mesure que le Dunmer cherchait à le questionner.
-Arvin non...Murmurai-je, épouvantée.
-Hihihihi ! Écoute la jeune fille ! Elle sait elle ! Hihihihi !
-De quoi tu parles ?! Que s'est-il passé ?! Pourquoi avez-vous quitté le campement en pleine nuit ?! Répond moi enfin ! Insista Arvin.

L'officier cessa subitement de rire, clignant plusieurs fois des yeux, une étrange lueur de raison y apparaissant soudain.
Il s'affaissa alors, tombant sur ses genoux, soudain gagné d'une inexplicable détresse.
-Pitié ! Aidez moi ! Supplia-t-il soudain, en pleurs, visiblement traumatisé.
-Quoi ?! Mais...!
-Je vous en supplie ! Implora le capitaine, visiblement en état de choc. Je ne voulais pas ! Il m'a forcé ! Il...Il...Il va revenir ! Pitié ! Aidez moi !
-Salmo ! Viens m'aider ! Lança soudain Arvin tout en rattrapant le jeune Impérial chancelant.

Hélas, l'Altmer, choqué lui aussi, ne bougea pas de sa position, observant la scène d'un regard effaré.
-Salmo ! Insista le Dunmer.

Mais je comprenais bien Salmo...Jamais je ne me serais approchée de l'officier moi non plus...
Son corps, ses blessures infernales, son regard...Tout en lui transpirait la mort...
-Arvin laisse le ! C'est trop tard ! Criai-je soudain, gagnée par une étrange conviction, violente, épouvantable, implacable.

Il fallait partir ! Tout de suite !
-VOUS N'IREZ NUL PART ! Beugla soudain l'Impérial d'une voix inhumaine, tonitruante. C'EST TROP TARD ! IL EST REVENU !
-Quoi ?! Mais qui est revenu ?! Qui est...?! Commença le Dunmer, avant qu'une violente bourrasque ne nous fasse soudain tous basculer.

Arvin et Salmo tombèrent alors au sol, hurlant de douleur, tenant et secouant leur tête comme des damnés.
-Nilvyn ! S'écria aussitôt Eraldil, prise de panique. Qu'est-ce qu'il se passe ?! Qu'est-ce qu'il leur arrive ?!

Je sentis alors une violente morsure au niveau de ma hanche droite. Quelque chose me tiraillait la cuisse, là quelque part, au fond de ma poche !
Vite ! Fouiller ! Retirer l’objet douloureux ! Vite !

Mes doigts touchèrent alors l'étrange anneau de Miara, devenu brulant entre temps.
A vrai dire, je n'eus même pas à le sortir de sa cachette, car il la quitta de lui même, s'envolant dans les airs pour mieux se stabiliser à hauteur de mes yeux.

Les symboles...Il était orné de symboles désormais...
D'étranges symboles...
-Nilvyn ! Implora la voix d'Eraldil, alors que Arvin et Salmo se tordaient toujours de douleur au sol, envahi d'un mal inexplicable.

J'aperçus soudain le jeune capitaine se trancher lui même la gorge avec ses ongles, au moment même où un étrange néant m'engloutissait soudain, m’arrachant au présent et à la réalité pour mieux m'attirer dans ses tréfonds.

Je me sentis alors perdre connaissance, petit à petit plongée dans une obscurité profonde, infernale...
Étais-je en train de mourir ? Pourtant, je ne souffrais pas...

Non, je ne mourrais pas, je me déplaçais juste...Ailleurs, au déjà des frontières visuelles, entrainée par une force invisible, implacable, qui aurait bien vite raison de mes dernières bribes de conscience.

Je perdis d'ailleurs bien vite le contrôle de mon esprit, gagnant une terre et un monde inconnu...

Il faisait si calme ici...

Chapitre 47: Face à face - Partie 2.

Impossible de dire depuis combien de temps je suivais Eraldil...Peut-être des heures qui sait...Je me sentais tellement lourde, comme déconnectée de la réalité...
J'avais bien conscience de suivre la Bosmer d'un pas lent, bien conscience d'être toujours plongée dans ces ruines, pourtant...

Je ne sais pas...Arvin et Salmo avaient disparu, mais...En fait, je ne me souvenais de rien...Je les voyais encore se tordre au sol et puis, plus rien...
Je m'en fichais pas mal à vrai dire, j'étais déjà ailleurs, et même si j'avais bien conscience de mon état anormal, je ne pouvais m'empêcher de laisser mon esprit divaguer tranquillement, porté par le flot de mes pensées embrouillées...

Pourquoi suivais-je Eraldil en fait ?

-Je ne sais pas...Elle connait peut-être le chemin...Me répondis-je à moi même, observant la Bosmer avancer d'un pas lent, chassant d'une main endormie, quoi que visiblement agacée, des choses que je ne pouvais voir d'ici.

Percevait-elle elle aussi ce bruit étrange ?
J'avais l'impression qu'une mouche volait quelque part dans ma tête...

• Bzzzzzz bzzzzzzz*

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Tiens...Eraldil n'était plus là...
Difficile de se repérer dans cette brume. Probablement avait-elle prit quelques mètres d'avance...

• Bzzzzzzzz*

-Hmmm...Arrêtez...Grognai-je à voix basse tout en chassant moi aussi d'une main agacée ces étranges visions qui venaient fréquemment s'imposer à ma vue.

• Bzzzzzzzzz*

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-Dis...C'est encore loin ? Je suis fatiguée moi...Commentai-je.

• Bzzzzzzzzzz*

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Tiens...Ce couloir me disait quelque chose...

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Peut-être était-ce l'entrée de la sortie...

L'entrée de la sortie...

C'est bizarre...C'est à la fois étrange, et parfaitement logique...

L'entrée de la sortie oui...C'est ça...

• Bzzzzzz bzzzzzzzz*

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-Roooh...C'est tout maintenant...

Pas moyen de chasser ces vilains bruits...

-Par ici...Par ici...
-Ah ? Oui j'arrive...Répondis-je.
-Par ici...

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Ah oui...Probablement par là...Il suffit de m'approcher de la porte en face...Elle donne sur la sortie, j'en suis sûre...
-Oh...Regarde...C'est une autre entrée vers griffenoire...Lançai-je en apercevant un mécanisme bien connu situé dans une petite pièce adjacente.

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-Oui je sais...Mais c'est pas par là je crois...

T'es sûre ?
-Oui oui...

• Bzzzzzzz*

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La porte du fond était fermée...
-Ben bien sûr qu'elle est fermée...Une porte c'est fait pour être fermé, pas ouvert...Mais bon ça peut s'ouvrir quand même des fois...Mais sinon, la plupart du temps, c'est fermé...Comme maintenant...

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Alors comment je fais pour l'ouvrir ?
-Suffit de demander tiens...Me répondis-je nonchalamment.

J'entendis bientôt des bruits de pas derrière moi.
-Bonjour ! Lança alors une voix inconnue, mais familière.

Inconnue mais familière...

Inconnue ou familière ? Faudrait savoir...
-Oh...Bonjour...Répondis-je en me retournant, observant ma nouvelle interlocutrice, une jeune Dunmer visiblement aveugle de l'oeil gauche.

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-Nivyn c'est ça ? C'est Miara qui m’envoie. M'expliqua la jeune femme.

Miara ? Mais Miara n'était plus là...Elle s'en est allé rencontré les monstres qui courent vite, et en silence...
-Regardez, elle m'a même donné sa bague...Expliquai-je en exhibant l'anneau ornant mon annulaire droit.
-Oh Miara n'est pas partie ! C'est juste que tu ne peux plus la voir ! Mais elle est toujours là ! M'expliqua la Dunmer en s'avançant vers la porte du fond.

Nilvyn ! Une Dunmer qui sort de nul part et tu ne trouves rien d'autre à faire que de discuter avec ?!
-M'en fou...Tais-toi...Répondis-je.
-Ces ruines sont dangereuses ! Tu as de la chance que je t'ai retrouvé ! Confia la jeune Dunmer tout en s'affairant prêt de la serrure.
-Où mène cette porte ? Questionnai-je nonchalamment.

Non en fait, je m'en moque, c'était juste pour être polie...
-Bah...Plus loin...Conclut simplement ma compagne alors que l'immense battant métallique s'ouvrait soudain, animé par un cliquetis mécanique qui raisonna avec force dans toute les directions.
-Ouh ! Joli ! Sifflai-je d'un air appréciateur.
-Félicite plutôt tes amis, ils viennent de réussir ! Confia la Dunmer.
-Mes amis ne sont plus là non plus...
-Mais si voyons ! Ils vont très bien !
-Bon tu reviens ou quoi ?! Ton putain d'amant est encore en train de rafler toute la mise au braillard bourré ! Lança soudain une autre voix.
-Uh ? Qui parle ? Questionnai-je en jetant des regards ahuris tout autour de moi.
-Ah ? Tu les entends ? Enchaina la jeune Dunmer en me scrutant d'un regard franchement intéressé.
-Évidemment que je les entends.
-Et tu les vois ?
-Non je ne vois personne...Confiai-je.
-Alors c'est que tout va bien...

Je m'avançai bientôt vers la nouvelle ouverture, curieuse.

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-Ah oui ! C'est la sortie ! Lançai-je enfin, fière de ma déduction.

Je me retournai alors, observant ma compagne à moitié aveugle avant de lancer:
-Est-ce que c'est dans ma tête ? Est-ce que vous existez réellement ?
-Bien sûr que c'est dans ta tête ! Pourquoi cela voudrait-il dire que je n'existe pas réellement ?

Oui, c'est vrai...
-Bon et bien...Au revoir dans ce cas...Conclus-je, avant d'actionner le levier, et de me retourner une ultime fois alors que l’ascenseur Dwemer s’ébranlait soudain.
-Tu salueras mon petit cousin dis ? Questionna la jeune Dunmer.

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-Oui d'accord...

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Qu'est-ce que...
Depuis combien de temps étais-je ici ? J'avais terriblement froid, cela devait bien faire une heure...

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Que s'était-il passé ? Où étaient tous les autres ? Avais-je rêvé ? Je n'avais plus dormi depuis tellement longtemps...

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L'aube arrivait tout doucement, chassant les derniers fragments d'ombre au passage.
Quel jour était-on ?

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Tiens...On voyait Vendeaume d'ici...
Oui, plus de doute possible, j'avais bel et bien regagné l'extérieur.

Bon sang, ma tête...
Saurais-je un jour ce qu'il s'était vraiment passé là dessous ? Probablement que non...J'étais seule désormais, sans plus personne pour m'aider ni même m'expliquer...
Oh, je pouvais bien prendre la fuite maintenant, qui pourrait bien me rattraper, ou même ne serait-ce que me chercher ?

Mais non, je n'avais pas de maison, pas de famille, pas d'amis...
Il ne me restait plus qu'un seul endroit où aller désormais. C'était chez moi, mon nouveau foyer...
-Bon et bien...Direction le bastion des vigiles...Conclus-je enfin après quelques secondes de silence.