Voyons, connaissant Peil de part "la flèche blanche" vous pensiez vraiment qu'il allais nous pondre un truc du style:
Zimo: - Sandre tu es quoi pour une bête?
Sandre: - Ok Zimo je t'explique, je suis un vampire diurne qui bois du jus de betterave...
Ben non Mais si cet Aris arrive c'est surement pas pour rien, puis vais pas me plaindre, les Kajites sont ma race favorite.
ce personnage ma l'air intéressant je sens qu'il va se révéler problématique pour la courses
Zimo est encore vivant ? :O
Il mourra, bientot
Si zimo meurt , je vais te trucider Peil
Chapitre 23 :
Sandre essora ses vêtements. Son pantalon était imbibé d’eau. Zimo, un peu plus, loin, avait allumé un feu au-dessus duquel il avait suspendu ses affaires qui étaient trempées, afin de les sécher. Il fixait étrangement son compagnon depuis qu’ils avaient passés l’épreuve.
Celui-ci finit par se retourner et écarter les bras.
-Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
-Tu avais dit qu’on « parlerais » de ce qui s’est passé. Tu te souviens ? La manière dont tu as tué ce monstre, tout à l’heure.
Le soir arrivait, et le ciel se teintait progressivement d’orange et de rose.
Sandre soupira.
-Où as-tu appris à te battre ? insista Zimo. Qui t’as enseigné ça ? Et, bordel, qui es-tu ?!
-A quoi rime ta dernière question ?
-Répond aux deux autres.
-Personne ne m’a appris à me battre, figure-toi, répondit Sandre d’une voix glaciale. Absolument personne. J’ai dû me battre pour survivre.
Zimo secoua la tête.
-Mensonge.
-Et alors ?
-Ouais, ouais, t’as raison. Je ne te dis rien de mon passé, alors tu ne me dis rien sur le tiens, d’accord. Mais quand même, merde…
-A toi de me répondre, maintenant : A quoi rimais ta dernière question ?
Le Khajiit se figea, comme s’il hésitait à parler. Finalement, il craqua.
-Tes yeux, avoua-t-il dans un grognement. Ça m’obsède. Ils changent de couleur ou quoi ? Sérieux, ça me fait flipper ! J’ai déjà entendu des histoires sur des démons, ou des vampires, des monstres comme ça, qui changeraient de couleurs d’yeux, alors voilà… Je me posais des questions.
Sandre secoua la tête, soulagé. Comme s’il avait craint que Zimo ne dise autre chose.
-Je ne suis ni un vampire, ni un démon, fit le jeune homme. Je suis juste un humain. Rassuré ?
-Et tes yeux ?
-N’évoquons plus ce sujet.
Zimo se leva et éteignit le feu d’un coup de pied.
-Très bien, n’en parlons plus… Je commence à m’habituer aux trucs exceptionnels, ces derniers temps…
Les deux hommes mangèrent silencieusement. Lorsque la nuit tomba, ils décidèrent de reprendre leur route. Très étrangement, aucun d’entre eux n’était particulièrement fatigué, même après la rude épreuve qu’ils avaient menée.
Pourtant, Sandre s’était attendu à être totalement épuisé et à s’écrouler de sommeil sitôt éloigné du lac. Il fallait croire que les propriétés magiques et curatives que les gens de la région donnaient aux eaux du lac étaient fondées.
Aussi choisirent-ils de profiter de leur énergie pour prendre un peu d’avance sur leurs concurrents pendant que ceux-ci dormaient. Après tout, chacun était libre de progresser comme il le désirait, et les groupes qui voyageaient de nuit n’étaient pas rares.
Ils avaient préalablement étudiés leur carte.
-Tu n’ignores pas que nous nous trouvons actuellement dans l’ancienne province d’Urvaius ? avait demandé Zimo.
-Bien sûr que non.
-Selon le plan, la troisième épreuve se trouve dans l’ancienne région de Kambria.
-Et ?
-C’est une contrée assez marécageuse et humide. Et froide.
-Autant que Daggerfall ?
-Les environs de Daggerfall, en hiver, sont peut-être pires que Bordeciel, alors bon…
-Et donc, quel est le problème avec Kambria ?
-Aucun, répondit Zimo en repliant son plan, mais nous allons devoir passer par Dwynnen. Il n’y a que très peu de forêt, dans cette province. Beaucoup de plaines rocheuses et de vastes prairies. On risque de pas mal se faire attaquer. Les ennemis nous repèreront de très loin.
-Et ce sera réciproque. D’autant plus que nous avons ton flaire.
-Ouais, mais je préférais te prévenir. A partir de maintenant, on ne rigole plus. La Grande Marche commence vraiment. Considère que ce qui a précédé ce jour n’était qu’un échauffement. La plupart des bleus ont été éliminés de la course et il ne reste plus que les plus solides, les coriaces, ceux qui tiendront longtemps. Je compte bien en faire partie. Et toi ?
Sandre sourit.
-Pour sûr.
Et ainsi, ils s’étaient remis en marche.
L’obscurité de la nuit les empêchait de progresser rapidement. Ils devaient sans cesse faire attention à l’endroit où ils posaient leurs pieds, pour ne pas trébucher sur une racine, et avancer en gardant au moins un bras tendu devant soit, afin de s’assurer de ne pas se cogner contre un rocher ou un arbre.
Sandre commençait à se demander si cela avait été une bonne idée que de marcher de nuit. Zimo, lui, s’il s’adaptait au rythme de son compagnon, avait beaucoup moins de mal à avancer.
Bien évidemment, ses yeux de Khajiit lui permettaient de voir comme en plein jour, même dans la nuit la plus sombre.
Allié à son agilité naturelle et ses sens de félin, il était évident que Zimo aurait pu aller bien plus vite et semer Sandre en quelque secondes.
Pourtant, il s’arrêta brusquement, au bout d’une ou deux heures de marche, la main ouverte. Sandre l’imita et se mit en garde. Zimo avait pris un air méfiant.
Il huma l’air aux alentours.
Sandre regarda autour de lui. Ils se trouvaient tous deux à la lisière d’une clairière, éclairée par la lueur blafarde de la Lune. Il ne repérait aucun ennemi. Mais si Zimo pensait qu’il y avait un danger, il lui faisait confiance.
Le Khajiit finit pourtant par baisser la main.
-Sûrement une impression, murmura-t-il pour lui-même, avant de se remettre en marche.
Il n’eut pas le temps de faire deux pas.
Une silhouette se matérialisa à ses côtés et lui plaqua une main sur la bouche, pour l’empêcher de crier de surprise. Sandre écarquilla les yeux et porta la main à sa chaîne, mais l’individu qui était apparu siffla.
-Pas un bruit, imbéciles !
Sandre se tut. Il avait reconnu ces yeux, brillant dans la nuit. Deux yeux d’un bleu pâle, presque gris, sans l’être tout à fait, évoquant la couleur de l’acier. Edwin Kingsming.
Zimo l’avait également reconnu au son de sa voix. Il cessa de bouger. Edwin écarta lentement sa main de sa bouche. Il posa son doigt sur ses lèvres, faisant signe à Sandre et Zimo de ne rien dire. Puis, il scruta la clairière.
Sandre, n’y tenant plus, chuchota :
-Que se passe-t-il ?
Edwin lui lança un regard noir qui fit frissonner le jeune homme.
-Si ton ami le Khajiit avait fait un pas de plus, il serait mort.
Tous deux déglutirent.
-Il y a… Il y a un ennemi, là-bas ? s’enquit Zimo.
-Deux, en fait, répondit Edwin en posant un genou à terre et en fixant la clairière. Mais impossible de déterminer leurs positions précises. Ce qui est sûr, c’est qu’ils attendent que quelqu’un passe pour lui tendre une embuscade.
-Des Chasseurs de Coureurs, fit Sandre à voix basse.
-Et des doués. Moi-même, j’ai bien faillis m’aventurer dans cette clairière sans me rendre compte de rien. Ce n’est pas donné à tout le monde d’échapper à ma vigilance.
Edwin avait l’air agacé. Blessé dans son amour-propre qu’un quelconque ennemi ait pu presque parvenir à l’avoir. Il n’était visiblement pas quelqu’un qui tolérait l’erreur, que ce soit chez lui, ou chez les autres.
Sandre se mordit la lèvre et s’approcha. Une question le taraudait, mais il n’osait la poser. Edwin Kingsming était impressionnant. Sandre n’avait jamais été aussi proche de lui, même lors de leur première rencontre.
Il dégageait une telle aura… Et pourtant, il était jeune. Une trentaine d’année, pas plus.
Le mage se rendit compte du trouble de Sandre. D’un geste, il l’autorisa à parler.
-Euh, commença Sandre. Je… Je me demandais… Pourquoi est-ce que tu nous as sauvés ?
A l’expression de Zimo, Sandre devina que le Khajiit était sur le point de poser la même question, mais qu’il était heureux que son compagnon l’ait devancé. Edwin, le regard toujours braqué sur la clairière, comme s’il espérait repérer ses adversaires, répondit d’une voix tranchante :
-Je n’en ai aucune idée.
Sandre afficha un air perplexe. Edwin grogna doucement, comme s’il regrettait finalement son geste.
-Ça faisait une vingtaine de minute que j’étais invisible et que j’hésitais sur la marche à suivre. Quand je vous ai vu arriver, je n’en ai pas cru mes yeux. Je ne pensais vraiment pas vous revoir aussi tôt. En fait, je pensais que vous aviez été éliminés depuis longtemps.
Zimo se garda bien de répondre, même si la remarque était vexante.
-Vous êtes passé juste à côté de moi, poursuivit Edwin. Cela aurait été plus malin de vous laisser vous aventurer dans la clairière puisque vous auriez forcés ceux que je cherche à se dévoiler. Vous seriez morts, mais j’aurais eu l’occasion de les tuer aussi. Pourtant… Je ne sais pas. Je n’ai pas pu me résoudre à vous laisser mourir comme ça.
Le mage secoua la tête d’un air agacé.
-Et maintenant je m’en veux, parce que je suis de nouveau bloqué.
-Tu as bon fond, au final.
Zimo écarquilla les yeux. Edwin pivota lentement vers Sandre. Le jeune homme sourit et posa sa main sur l’épaule d’Edwin.
-Sous cette carapace de glace, on peut dire qu’il y a un cœur qui bat, non ?
Le regard d’Edwin passa de la main de Sandre à Sandre lui-même, puis revint sur sa main, avant de remonter vers Sandre et s’y arrêter. Ces yeux auraient pu paralyser un dragon de terreur. Le réduire à l’état d’un simple chiot effrayé.
-Je te laisse trois secondes pour ôter ta main de là.
Sandre retira vivement sa main, tout sourire ayant disparu de son visage. Edwin grogna, semblant chasser cet évènement de sa mémoire.
-« Bon fond », grommela-t-il. J’aurais tout entendu…
Zimo se frotta le crâne.
-Euh, je ne voudrais pas déranger mais…
-Quoi ?
-Au lieu de rester ici à attendre je ne sais quoi, on devrait peut-être se décider à faire quelque chose, non ? Du genre… Contourner la clairière ?
-Contourner la clairière ? Fuir ?
Edwin l’avait regardé comme s’il avait dit une aberration.
-Je ne fuirais pas face à deux misérables Chasseurs de Coureur. Et si je dois passer la nuit ici, je passerais la nuit ici. Ils savent que je suis là, tout comme je sais qu’ils sont là. Le premier qui craquera et se découvrira se fera attaquer. C’est une guerre des nerfs.
Le mage serra les dents, énervé.
-Ils me lancent un défi, ces enfoirés, murmura-t-il.
-Tu en fais un peu trop, tu ne crois pas ?
-Dégagez, si vous voulez. Je ne vous ai rien demandé. J’aurais dû vous laisser mourir, après tout… Quelle faiblesse de ma part. Secourir des concurrents, et puis quoi encore ? C’est bien le signe que je ne suis pas encore à « son » niveau.
Au niveau de qui ? Sandre n’eut pas vraiment le temps de se poser la question.
Edwin sembla réfléchir. Puis, un sourire en coin se dessina sur son visage. Il retint Zimo qui s’apprêtait à partir.
-Attendez une minute.
-Hein ?
-J’ai peut-être une idée pour tirer ces ordures hors de leur cachette.
-J’ai comme l’impression qu’elle ne va pas trop me plaire, fit Sandre, inquiet.
-Probablement, oui. Voilà ce que nous allons faire : Vous allez jouer le rôle d’appât. Sortez d’ici et avancez-vous au milieu de la clairière. Faites comme si tout allait bien, soyez naturels. Dès que les deux participants qui se dissimulent quelque part dans les fourrés montreront le bout de leur nez, je leur tomberais dessus.
Sandre secoua la tête.
-Oh, non. Non, non, non, non.
-Ce n’est pas comme si vous aviez le choix.
-Pardon ?
Edwin sourit et écarta les doigts. De la glace recouvrit sa main et se mit à fumer. Quand il ferma le poing, elle se craquela sinistrement.
-Alors ?
-Euh, tu nous assure que tu seras là, hein ? dit Zimo. Tu ne nous laisses pas tomber ?
-Bien sûr, bien sûr, répondit Edwin distraitement comme si la question l’importait peu. Bon, allez-y. On n’a pas de temps à perdre.
Déglutissant, Sandre et Zimo sortirent de la forêt. Ils avancèrent d’un air peu assuré, tout en faisant semblant de discuter. Sandre ne pouvait s’empêcher de jeter des coups d’œil à droite et à gauche, nerveusement, redoutant le moment où un participant leur sauterait dessus.
Deux participants. Assez redoutables pour se dissimuler, même aux yeux d’Edwin Kingsming. Très honnêtement, Sandre doutait d’être de taille à les affronter à la loyale. Mais si Edwin était de leur côté…
Zimo et Sandre s’arrêtèrent au centre de la clairière. Zimo fit semblant de s’être foulé la cheville et s’accroupit. Sandre, tout en prenant un air agacé et impatient, continua à scruter les arbres. Les bois étaient plongés dans les ténèbres.
Et bien entendu, Edwin n’interviendrait pas tant qu’aucune attaque ne surviendrait.
Et c’était le cas.
Le silence était total. Et Sandre et Zimo, toujours en vie. Edwin et Zimo ne s’étaient-ils pas trompés en pensant qu’un ennemi était là ? C’était ce que Sandre commençait à croire quand quelque chose bougea, à sa droite.
Il n’avait pas besoin qu’on le lui ordonne pour agir.
Faisant preuve de réflexes hors du commun, il bondit sur le côté. Le carreau d’arbalète traça une longue ligne brûlante le long de son flanc, déchirant sa tunique. Sandre roula dans l’herbe et se redressa, les genoux fléchis, prêt à esquiver le prochain projectile.
Toute inquiétude avait quitté son visage. Il n’affichait plus qu’un air concentré et déterminé. Le dos rond, il ressemblait plus à un prédateur qu’à un humain.
L’effet qu’avait le danger proche sur un homme était étonnant.
Zimo, de son côté, se mit en garde de combat. Ne disposant plus de son poignard, il lui serait difficile de se défendre, mais il avait toujours ses griffes, et celles-ci pouvaient se montrer particulièrement efficaces.
Sandre attendit.
Edwin était toujours caché. Bien évidemment, Sandre se doutait qu’il ne se montrerait que si ses adversaires faisaient de même.
Et, à la grande surprise du jeune homme, c’est ce que ceux-ci firent.
Deux silhouettes se dessinèrent d’abord entre les arbres. Puis, elles devinrent plus nettes, et deux participantes sortirent de l’ombre. Deux Argoniennes, que Sandre et Zimo avaient croisés plusieurs fois, et par la faute de qui ils avaient bien faillis mourir, au fond du lac des Caeycinandres.
Les sœurs Jadmär.
La plus petites pointait une arbalète dans la direction des deux hommes. Sa monstrueuse sœur se tenait à ses côtés, les bras croisés sur sa poitrine opulente.
-Tiens, tiens, fit la petite d’une voix nasillarde. Notre ami le Bréton. Tu nous suis ou quoi, gamin ?
Elle ricana. Sandre, sur la défensive, referma lentement ses doigts sur sa chaîne. L’Argonienne haussa un sourcil.
-Tu veux nous affronter ?
-Je ne suis pas idiot au point de croire que j’ai une chance face à vous, mais… Sachez que je vendrais chèrement ma peau.
-Et moi de même, ajouta Zimo, craignant qu’on ne l’oublie.
-Bien sûr, bien sûr. Tu sais que tu commences à être plutôt célèbre, petit ? Ton nom se fait entendre un peu partout, dans les rangs des participants, et tu dois déjà avoir une jolie réputation auprès des spectateurs. Ta prestation lors de la première épreuve a été remarquée.
Sandre ne répondit pas, mais il était perplexe. Lui, célèbre ? C’était ridicule.
-Quoiqu’il en soit, poursuivit l’Argonienne d’un air ennuyé, te tuer ne m’apporterais rien. Pas vrai, sœurette ?
-Sûr, répondit la plus grande d’un ton bourru.
-Je vous laisse dix minutes pour déguerpir, lâcha la petite en baissant son arbalète.
-C’est vrai ? fit Zimo, étonné.
-Non.
D’un geste fluide qui démontrait le nombre de fois qu’elle l’avait reproduit, la petite Argonienne releva la pointe de son arbalète et tira. Le carreau fusa vers le Khajiit. Trop rapide pour être esquivé. Trop précis. Trop bien tiré.
L’Argonienne était une experte.
Pourtant, jamais son carreau n’atteignit Zimo. A mi-chemin, un pieu de glace jaillit du néant et percuta le projectile. Il explosa, libérant une nuée de petites pointes gelées, qui fusèrent dans toutes les directions.
Le carreau, dévié, se ficha dans l’herbe. Les sœurs Jadmär se jetèrent à terre pour éviter la rafale de pieux. Sandre et Zimo, stupéfaits, firent de même. Les piques sifflèrent en passant au-dessus de leurs têtes.
Zimo en sentit même un frôler son crâne.
Quand l’attaque fut passée, ils relevèrent tous deux les yeux.
Dressé devant eux, tel un rempart, se tenait Edwin Kingsming, les mains posées sur les hanches, la tête haute, le regard fier, paraissant invincible.
Les deux Argoniennes se relevèrent lentement. La plus grande avait porté la main à la poignée de sa hache. La seconde tenait le mage en joue. Elle siffla de colère.
-Alors c’était toi… Oui, je me disais bien que celui qui se cachait dans les fourrés était bien trop habile pour que ce soit ces deux crétins.
Elle avait lancé un bref regard à Sandre et Zimo en prononçant le mot « crétin ». Au vu de la situation, ils ne s’en formalisèrent pas. Edwin, calmement, ôta sa sacoche de ses épaules et l’ouvrit, avant d’en sortir deux objets : Une plume et un carnet.
Il jeta son sac par terre et ouvrit le carnet. Il trempa sa plume dans un flacon d’encre, à sa ceinture, et commença à écrire, silencieusement. Les sœurs Jadmär le regardèrent faire, intriguées. N’y tenant plus, la petite s’exclama :
-Qu’est-ce que tu fous, bordel ?!
-Un mètre soixante-trois, marmonna Edwin pour lui-même sans jeter un seul regard à ses adversaires. Tête surmontée d’une crête rouge… frêle… queue d’environs… un mètre, à vue d’œil… quarante à cinquante kilos… arme favorite : une arbalète… Yeux marron…
Il décrivait visiblement la petite Argonienne. Celle-ci serra les dents.
-Je t’ai parlé ! Regarde-moi !
-La deuxième, fit Edwin sans cesser de gratter son carnet. Deux mètres treize… yeux jaunes… Ecailles noires… Queue hérissée… Cent-trente kilos… Uniquement du muscle… arme favorite : une hache de guerre, visiblement… Intelligence limitée…
S’impatientant, la petite Argonienne encocha un carreau dans son arbalète, à une vitesse impressionnante, et la pointa vers Edwin. Le mage, loin de s’en émouvoir, referma simplement son carnet.
-Bon, j’ai tout ce qu’il me faut, déclara-t-il.
-Pardon ?
-J’ai terminé de vous analyser. Vous ne m’êtes plus d’aucune utilité. Maintenant, je peux vous tuer.
-Tu te crois malin, connard ?! Crève !
Edwin jeta son carnet et sa plume au sol avant de se mettre en garde. La petite Argonienne tira. Mais là encore, son carreau n’atteint jamais sa cible. Et Edwin lui-même écarquilla les yeux quand, surgissant de nulle part, une flèche siffla et heurta le carreau d’arbalète.
Les deux traits s’entrechoquèrent avec un tintement métallique et allèrent se perdre dans l’herbe.
Les deux sœurs Jadmär se placèrent dos-à-dos immédiatement. Un nouvel ennemi ?
Même Edwin regarda autour de lui, méfiant. Sandre et Zimo se firent tout petits.
-Je suis là.
Tous les regards se tournèrent vers la voix.
Debout, sur une minuscule branche, un homme était adossé contre un arbre. Pas n’importe quel homme. Sandre se redressa lentement, bouche bée. C’était lui, le vieillard qu’il avait croisé à l’auberge de Daggerfall. Le Bréton auquel il n’avait pas cessé de penser.
Le vieil homme avait un sourire énigmatique sur les lèvres. Il dégageait une aura de sérénité et de… dangerosité. Un mélange parfait.
Ses longs cheveux blancs retombaient en cascade sur ses épaules.
Il tenait un arc à la main. Arc avec lequel il venait de décocher une flèche.
-Mais… T’es qui, toi, encore ? lança la petite Argonienne, stupéfaite.
Le vieillard bondit avec grâce de la branche sur laquelle il était perché, tel un chat, et retomba souplement au sol. Il ne fit craquer aucune feuille morte, ne souleva aucun nuage de poussière, ne produisit aucun bruit.
Une ombre. Un simple souffle de vent, à visage humain.
Il se redressa. Ce n’était pas un vieillard, ce n’était pas possible. Il se mouvait avec une prestance digne d’un roi, et on pouvait ressentir la puissance contenue dans chacun de ses mouvements. Mouvements aussi fluides que de l’eau.
Sandre n’avait jamais vu ça.
Le vieillard passa sa main dans la courte barbe, bien taillée, qu’il portait. Son sourire s’élargit.
-Vous vous battez à cette heure-ci ? Ah, la jeunesse, je ne m’y ferais jamais… Bon, dans ce cas, j’aimerais bien jouer, moi-aussi.
oh oui enfin on vas connaître l'identité de ce vieillard
J'adore ce chapitre, Edwin m'a fait mourir de rire, et l'arrivée de ce vieillard m'intrigue tellement. J'ai plein d'hypothèses mais je vais les garder pour moi. A quand la suite ?
Il a lien avec Roderick, c'est sûr
Mais bordel on ne sait toujours pas la nature de Sandre
un loup-garou
après le vieux c'est soit roderick soit son fils caché qu'il a eu quand il parcourait le monde avant la fic "la flèche blanche"
Suuiitteeee!!
Bordel je veut savoir qui c'est le vieillard
J'ai une petite hypothèse la dessus
Hmmm, je dirais une personne ayant utilisé un sort de métamorphose
RODERICK RODERICK !!
Un Goa'uld?
J'adore aussi, sweet !!
Allez, Edwin, les soeurs Jadmär et le vieillard, c'est un combat qui promet !
Suite, trop de suspense la
J'ai un peu honte de le dire mais tes fics me servent de bouquin le soir
J'ai lus la flèche blanche dans mon lit chaque soir avant de m'endormir pendant un bon moment. Et la c'est la même chose depuis deux jours.
Mais le pire c'est que je lis pendant deux heures facile, du coup le lendemain j'en chie pour aller au boulot
Plus sérieusement tu as un réel talent. Ton style d'écriture est très agréable. Ce qui l'est d'autant plus c'est qu'il reste le même du début a la fin.
Ensuite j'adore le soin que tu prends a décrire tes personnages, même les plus éphémères. C'est le gros plus de ta fic par rapport aux autres.
Finalement tes fictions auraient le mérite d'être édités pour qu'elles puissent êtres lu par le plus grand nombre.
Sans vouloir te cirer les pompes, tu as une écriture si agréable et une imagination si exceptionnelle que je ne sais quoi préférer entre les illustre chronique de krondor et ton éphémère flèche blanche.
Bref continue de nous transporter dans ton imagination, le voyage est si agréable
PS: suite
+1000 Vulianos et aussi :
la SWEEEEEEEET !
SWEET
+ la même Vulianos