Oups *
Je suis claqué, donc je m'attèlerai à la lecture de tout ça demain !
C'est le fait de ne pas voir*
Tu n'aurais pas du voire autant.
Ceux qui n'ont pas lu ratent quelque chose, je t'ai déjà donné mon avis sur le forum oblivion, en tout cas sache qu'il n'a pas varié, et que ta fic promet beaucoup
Chapitre 10: Une ombre dans la tempête.
Je me réveillai assez tôt, incommodée par le vacarme que fit Aladaril en se levant. Ce dernier, visiblement pressé d'aller vomir son excès d'alcool, trébucha plusieurs fois en essayant de quitter la pièce.
Je remarquai directement l'absence de Reesa. Visiblement, il était déjà parti exécuter son contrat. Samia de son côté était déjà réveillée, assise sur son lit, occupée à se faire un chignon dans sa longue chevelure brune.
-Salut ! Bien dormi ? Me questionna-t-elle.
Je lui répondis oui. J'avais dormi à poings fermés. Dommage que le réveil fut si brusque.
-Tu va où aujourd'hui ? Moi j'ai un contrat sur un Khajiit à Hla Oad. C'est un patelin perdu dans les marécages, loin à l'ouest. Génial...Et le pire, c'est que les échassiers des marais ne passent pas par là...Je vois devoir faire le trajet à pied depuis Balmora, c'est la seule ville à des kilomètres...
Je lui répondis que mon contrat se trouvait à Ald'Ruhn, même si je ne connaissais pas encore son nom. De fait, je n'avais pas eu la curiosité de lire les documents remis par Eno Hlaalu la veille.
-Ald'Ruhn ?! Et ben ! T'as encore moins de chance que moi ! C'est très loin au nord, en plein désert. Bonjour les tempêtes de sable ! Enfin, malgré tout, ça reste une grosse ville, avec toute son infrastructure. Tu pourra même directement y aller en échassier. C'est déjà ça non ? Me lança Samia d'un air jovial.
Je ne savais pas trop quoi comprendre. Je ne connaissais pour ainsi dire pas du tout Vvardenfell, n'ayant jamais quitté Longsanglot jusqu'à l'assassinat de mes parents un an plus tôt. Je découvrais un peu plus cette île chaque jour.
-Bon ben, il est temps d'y aller pas vrai ? Conclus la Bosmer, et nous quittâmes le dortoir, puis le repère de la Morag Tong.
En arrivant sur les remparts du quartier de l'arène de Vivec, un léger souffle de vent vint me faire frissonner. Le soleil se levait à peine, et il faisait encore assez cru. Samia jeta un rapide coup d'oeil à sa carte.
-Hmmm, on dois toutes les deux passer par Balmora. Les échassiers ne mènent pas directement à Ald'Ruhn depuis Vivec, tu devra prendre un autre échassier menant à ta destination finale une fois à Balmora. Bon ben allons y alors, on va faire une partie du chemin ensemble.
Pour ne pas perdre de temps, nous prîmes une des gondoles assurant les liaisons entre les différents quartiers de Vivec. Cette dernière nous amena directement sur un petit ponton à l'entrée de la cité, pas loin des différents échassiers, prêts à partir un peu partout sur Vvardenfell.
Le trajet en échassier vers Balmora me sembla assez court, probablement parce que Samia et moi ne nous arrêtâmes pas un seul instant de parler durant le voyage. En réalité, Samia avait 16 ans, soit deux de plus que moi, et était originaire de Cyrodiil, d'une ville appelée Anvil pour être plus précise. Orpheline depuis son plus jeune âge, elle avait passé son enfance à vagabonder dans les rues, un peu comme moi. C'était les moines de la chapelle d'Anvil qui s'étaient occupés d'elle durant une grande partie de sa vie. Sans cesse tiraillée par l'envie d'explorer Tamriel, elle avait quitté sa ville natale deux ans plus tôt, pendant la nuit, et avait mis ces deux années à traverser Cyrodiil et Morrowind, explorant et visitant ça et là, et était arrivée à Vivec depuis quelques jours seulement. La Morag Tong s'était intéressée à elle dès son arrivée à Morrowind. A peine avait-t-elle dépassé la frontière que quatre brigands l'avait accostée, détroussée, et laissée là, sans rien d'autres que ses vêtements. Elle les avait alors traqué, jusqu'à les retrouver, dans un campement de fortune pas loin de Pelagiad. Elle les avait tous tué dans leur sommeil.
-On est arrivé ! Nous lança le conducteur.
-Bon ben c'est ici que nos chemins se séparent, bonne chance ! Me lança la Bosmer en quittant l'échassier, et en s'éloignant déjà sur un petit chemin de campagne qui partait directement au sud depuis la portée d'entrée principale de Balmora.
De mon côté, je quittai cet échassier pour en prendre directement un second, situé quelques mètres plus loin seulement.
-Ald'Ruhn ? Bon d'accord, mais c'est la période des tempêtes, j'espère que vous êtes équipée ! Me lança le conducteur, et nous prîmes la direction de mon contrat.
Le trajet fut assez long et ennuyeux. Une fois dépassées les forêts et les montagnes entourant la région de Balmora, il n'y avait plus que du sable et des rochers isolés à perte de vue. Pire, une tempête de sable commença à se soulever au fur et à mesure que l'on approchait d'Ald'Ruhn. Le conducteur tira alors une grosse bâche au dessus de l'habitacle, ce qui nous permit de continuer le trajet sans mourir étouffés.
J'en profitai pour sortir les documents donnés par Eno Hlaalu la veille. Il y avait le fameux documents officiel, comme la dernière fois, mais également un document me fournissant la description de ma cible.
"Votre cible est une Dunmer, nommée Lenasa Brenos. C'est une comptable, qui passe son temps à voyager entre les divers villes de Morrowind pour s'occuper des comptes de ses clients. Elle n'a pour ainsi dire aucun point d'ancrage, et se révèle donc très difficile à tracer. Vous devez absolument exécuter ce contrat aujourd'hui, sans quoi nous aurons beaucoup de mal à la retrouver. Elle doit se rendre à Ald'Ruhn, dans le manoir Ramoran, situé dans le quartier du temple, pour y établir des comptes. Trouvez là, et exécutez là. En cas de problème, n'oubliez pas le document officiel. Bonne chance."
Je débarquai à Ald'Ruhn alors que la tempête battait son plein. Même en hauteur, depuis la rampe d'embarquement des échassiers, on y voyait rien. Samia et le conducteur ne s'étaient pas trompés.
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Fort heureusement, la tunique de la Morag Tong semblait être spécialement étudiée pour protéger son porteur de ce genre de désagrément. Je compris enfin ce qu'avait voulu me dire Eno Hlaalu en me la remettant.
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"Cette armure à fait ses preuves à maintes reprises. Vous comprendrez par vous même en la portant."
Effectivement, les divers foulards et autres morceaux de tissus dont était composée l'amure la rendait pratiquement imperméable au sable. Dommage qu'elle ne soit pas enchantée avec un sort qui me permette de voir à travers les tempêtes...
Je tentai d'abord d'explorer un peu la ville, mais c'était peine perdue, il n'y avait pas âme qui vive, et on y voyait absolument rien. Tout se ressemblait, et il était impossible de différencier les bâtiment entre eux. A quoi ressemblait donc ce quartier du temple ?
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Après quelques minutes de recherche, j'aperçus enfin un bâtiment beaucoup plus grand que les autres.
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Oui, ça devait être celui-là. Je m'approchai de ce dernier, et en poussai la porte d'entrée.
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L'architecture ici était vraiment étrange. D'après les panneaux, les passerelles suspendues menaient directement à divers manoirs, alors que les boutiques voyaient leur entrée creusée à flanc de rocher. En tout cas, il n'y avait personne ici non plus.
Sans perdre de temps, je pris la direction des passerelles, et de la porte à côté de laquelle trônait une affiche "manoir Ramoran".
J'arrivai dans une petite antichambre déserte, décorée par un nombre impressionnant de tableaux, et composée de plusieurs petites tables et de petits fauteuils bas.
J'étais sur le point de me lancer dans le couloir qui continuait vers les divers chambres du manoir, quand plusieurs voix se firent entendre dans une pièce un peu plus loin.
-...En a pour quelques heures a mon avis. Tu t'imagines ? Dresser la liste de tous nos achats et de toutes nos actions financières ? Quel métier franchement, ça doit être barbant...Au fait, tu l'a laissée seule dans le bureau ?
-Non non, on est jamais trop prudent. Je lui ai laissé une chambre d'invité, celle du fond en fait. Comme ça elle reste un peu à l'écart et peut travailler tranquillement. De toute façon, y'a personne d'autre pour la déranger la bas. Puis ainsi, elle risque pas de tomber sur des documents compromettants, les étagères du bureau en sont remplies alors bon...
Je n'eus pas besoin d'en entendre davantage. Discrètement, je me faufilais dans le grand couloir principal, et le suivit jusque tout au fond. D'après le silence ambiant, je devais me trouver dans cette fameuse section des chambres d'invité, visiblement inoccupées. En tendant l'oreille, je pus néanmoins percevoir un bruit de plume grattant le papier, ainsi que divers marmonnements. Ca venait de la pièce située au fond du couloir, la dernière. Je m'approchai, et entrouvrit discrètement la porte.
Une vieille dunmer était assis à une table, dos à la porte d'entrée, le nez dans un gros bouquin, visiblement très occupée à calculer divers opérations.
-Bon ça c'est fait...Le cahier d'entrée maintenant...Raaah je l'ai laissé sur la grande table ! Pesta la Dunmer, et se levant d'un bon, alla rejoindre une grande table située dans un coin de la pièce. Profitant du mouvement de la Dunmer, je me faufilai dans la pièce à sa suite, et vint me positionner derrière elle au moment où elle se penchait sur la table pour y étudier un autre gros bouquin.
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Je pris silencieusement mon souffle, et exécutai le même geste qu'à l'entrainement.
Main sur la bouche, tête tirée en arrière, dague dans le cou, et tirer vers l'avant.
La vieille dunmer s'effondra dans mes bras, un trou béant dans la gorge, les yeux écarquillés , en train de suffoquer. Elle mourut seulement quelques secondes après.
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Vu les circonstances, je ne pris pas la peine de cacher le corps ou de maquiller mon meurtre. Je serai déjà partie depuis bien longtemps au moment de la découverte du cadavre.
Mon travail ici était terminé. Je fis tout le chemin en sens inverse, sans croiser la moindre personne. En quelques secondes à peine, j'étais dehors, et je disparaissais dans la tempête, sans laisser la moindre trace de mon passage, si ce n'est un meurtre inexplicable.
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Chapitre 11: une opération rondement menée.
J'eus un peu de mal à retrouver la rampe d'embarquement des échassiers des marais dans toute cette déferlante de sable. Fort heureusement, ces gigantesque animaux faisaient un bruit très particulier, très grave, qui pouvaient s'entendre à des kilomètres, même à travers le bruit causé par la tempête. Je dus m'orienter par rapport à ces bruits, pour finalement retrouver mon chemin.
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Je grimpai rapidement la rampe. Le conducteur, le même qui m'avait amené ici, attendait en haut, désormais emmitouflé dans une grande cape de voyage qui le recouvrait intégralement, et assis à même le sol, adossé à l'énorme carapace de l'échassier.
-Déjà de retour ?! Me cria-t-il pour couvrir le hurlement du vent.
Je dus m'y reprendre à trois reprises pour me faire comprendre.
-Balmora ?! Enfin moi je m'en fou, on peut aller où vous voulez du moment qu'on quitte cet endroit ! Et nous repartîmes dans le sens inverse.
Je crus tout d'abord que la tempête ne cesserait jamais. On avait beau avancer, rien ne changeait. Toujours ce sable rouge, volant dans tous les sens, et formant un épais voile sur tout ce qui nous entourait.
Au moment même où je commençais tout doucement à arrêter de compter les minutes, la tempête s'arrêta subitement, et tout redevint calme.
Le conducteur stoppa l'échassier, jeta un oeil derrière nous, et m'invita à faire de même. Le spectacle était impressionnant. Un immense rideau rouge et mouvant se dressait devant nous. Il était tellement large et tellement haut que je n'en voyais pas les extrémités. Je ne sais pas si c'était la topographie, la soudaine différence de climat, ou même l'effet d'une quelconque magie, toujours est-il que la tempête stagnait quelques mètres derrières nous, comme si un mur invisible l'empêchait d'aller plus loin.
-Impressionnant, n'est-ce pas ? Me lança le conducteur, admiratif.
Je fus prise d'une compassion soudaine pour tous ces gens qui vivaient là dedans toute l'année. Après quelques minutes de contemplation, nous reprîmes notre route.
Le reste du voyage fut calme, et j'en passai la majeur partie à somnoler.
Nous arrivâmes à Balmora peut avant minuit. A part quelques personnes regagnant leurs maison, la ville était silencieuse, endormie.
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Le conducteur sauta hors du l'échassier et s'étira. Quelques minutes plus tard, un autre vint le remplacer, et se mit à attendre la venue d'un potentiel client en s'asseyant par terre et en commençant la lecture d'un livre.
De mon côté, je me dirigeai vers un second échassier des marais, celui là même qui allait me ramener vers Vivec. Son conducteur dormait, recroquevillé dans l'habitacle.
-Gnnnnééééé ? Hein ? Quoi ? QUOI ?! Sursauta le conducteur au moment même ou je le secouais doucement. Il se frotta les yeux et s'étira, le temps de se réveiller correctement.
-Gnnnnnnniiiii...Hmmmmm...Désolé c'est ma troisième nuit d'affilée, et franchement c'est tuant, on voit pratiquement personne alors bon, moi hein...Enfin, vivement qu'on me change mon horaire. Vivec ? Ok c'est parti.
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Je débarquai à Vivec vers 4 heures du matin. Il faisait encore nuit, et il pleuvait légèrement. Le gondolier qui me ramena vers l'arène était complètement ivre. Il avait probablement du combler son ennui et son inactivité avec une importante quantité de bière. Il chanta durant la majeur partie du trajet, et manqua de retourner la barque à deux reprises.
-Boooooooonnnjour douce dame du refuuuuuugggeeeeeeuuuuuuuu ! Booooooooonnnjour douce dame de mon coeuuuuuuuuuuuuuuuur !
Je quittai la gondole soulagée d'être encore en vie. Le gondolier de son côté, se mit à ronfler bruyamment au moment même où je posais un pied en dehors de l'embarcation. Au moins celui là on peut dire qu'il ne perd pas de temps...
Le quartier de l'arène était désert, et il en était de même pour le quartier général, à l'exception de Rogdul, que je croisai dans la salle commune.
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-Tu es déjà là toi ?! Tu as fait l'aller-retour vers Ald'Ruhn à dos de braillard ou quoi ?! Bon bon...Moi je me tape encore une insomnie...Je vais aller prendre l'air quelques minutes, bonne nuit ! Et il quitta la pièce.
Je me dirigeai directement vers le dortoir.
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Il était vide. J'étais visiblement la première à être rentrée de mission. J'étais épuisée. Tous ces voyages étaient extrêmement éprouvants. Je me glissai dans mon lit, et m'endormis profondément.
La suite bientôt.
C'est beau!
J'attend la suite
Beau ? Chacun sa vision d'un égorgement mais bon...
Par contre, c'est vrai que in game, les tempêtes de sables sont foutrement bien foutues.
Quand je dis beau ,j'englobe tout:l'écriture,les images intégrées pour collé a l'histoire ,etc....
Bref sa me rappelle fic sur le forum d'oblivion avec un type horriblement défiguré portant un masque ou à un moment il affrontait un autre type qui utilisait une technique"à la naruto"avec des centaines de flèches et tout!j'avait adoré cette fic!
Bref tout ça pour dire que tu à intéret à continuer ta fic ou tu devras surveiiler tes arrières! (et tes avants aussi )
Chapitre 12: un apprentissage venu d'ailleurs.
Je fus réveillée par Eno Hlaalu vers midi.
-Bonjour ma soeur. Vous avez bien dormi ? Désolé de me montrer si pressant, mais je viens à l'instant d'apprendre qu'une dénommée Lenasa Brenos à été retrouvée sans vie dans une arrière chambre du manoir Ramoran, à Ald'Ruhn, il y'a quelques heures. D'après les autorités, le meurtrier n'a laissé aucune trace, personne n'a rien vu. Mes félicitations !
Je remerciai le dunmer, et il enchaina:
-Maintenant que vous avez remplis votre premier contrat officiel, nous pouvons passer à la deuxième phase de l'entrainement. Si vous le voulez bien, je vous demanderai de vous préparer et d'aller déjeuner, une journée chargée vous attend. Et il quitta la pièce.
Ce rythme de vie était éprouvant. A peine avais-je remplis un contrat ou un entrainement qu'on m'en resservait un autre dans la foulée. Après seulement quelques jours au sein de la Morag Tong, je ne faisais déjà plus que m'entrainer, et assassiner. J'imaginais qu'une fois les entrainements et contrats de base remplis, et le rang supérieur atteint, je serais un peu plus tranquille, mais en attendant...
J'enfilai ma tunique, et descendis dans la salle commune, où un repas m'attendait.
-Salade de fruit ?! Vous adorez me filer la diarrhée ou quoi ? Vous savez très bien que les cerises et les prunes sont très mauvaises pour mon transit ! Pesta Aldaril en fixant avec mépris le buffet, situé sur une table dans le fond de la pièce. Non ! Je m'en fous, je préfère la grève de la faim à cette saloperie ! Et il s'assit à une table en croisant les bras, avec l'air boudeur d'un enfant de 4 ans qui fait un caprice.
-Mon petit Aldaril ! Si tu ne mange pas, je vais te mettre la fessée ! Lui lança Rogdul en se penchant devant son visage. Sa réplique se voulait humoristique, mais sa voix laissait penser tout le contraire. Il en avait visiblement plus que marre des jérémiades du Haut Elfe, et semblait prêt à lui coller une rouste de tous les diables si ce dernier ne cessait pas ses enfantillages sur le champ.
Je me choisis un bol de fraises et d'abricots découpés en petits morceaux, y ajoutai du sucre et m'assis seule à une table, un peu à l'écart de cette mascarade. Samia m'y rejoints assez vite.
-Salut Sedris ! Apparemment tu as mené ton contrat à la perfection, le grand maitre semblait tout fou.
Je la saluai à son tour, la remerciai, et lui demandai de plus ample informations sur le déroulement de sa propre mission.
-Oh moi, à vrai dire, c'était tout simplement...Chiant ! Le Khajiit est mort...D'un arrêt cardiaque quand il m'a vu entrer chez lui...Visiblement il savait que j'étais là pour le tuer...
Aldaril, qui s'était levé entre temps, passa à côté de notre table en simulant un arrêt cardiaque, puis il quitta la pièce en s'esclaffant.
-...Enfin bref, je suis revenue à Balmora seulement quelques heures après, et j'ai passé le reste de la journée à visiter la ville...J'ai même dormi là bas...Je suis revenue ici vers 7 heures du matin, mais tu dormais comme un bébé alors je t'ai laissée tranquille et j'ai passé le reste de la matinée à dépouiller Aldaril au braillard bourré. Il y a laissé 300 Drakes ! Termina Samia en souriant.
-Mes demoiselles, puis-je me joindre à vous ? Nous lança Rogdul en s'approchant de notre table, un énorme bol remplis de toutes sortes de fruits à la main. Il s'assit, et nous commençâmes une nouvelle conversation.
-Aujourd'hui, entrainement sur l'assassina spécialisé. Vous vous sentez prêtes ? Enchaine l'Orc.
-Bien sur, j'attends ça avec impatience. Répondit Samia. Mais ce que j'attends surtout, c'est l'entrainement au combat, huhuhu. Lança-t-elle à Rogdul sur un ton de défis.
Rogdul lui sourit avec un air paternel:
-Huhuhu, rigole tant que t'es encore en vie. Puis il termina sa phrase par un clin d'oeil peu rassurant. Le sourire de la Bosmer s'effaça aussitôt.
Nous terminâmes le petit déjeuner par le récit de nos contrats respectifs à l'Orc, qui nous observa durant tout ce temps avec air admiratif.
-Ca alors ! Vous êtes à peine là depuis quelque jours, et vous savez déjà provoquer des arrêts cardiaques rien qu'en regardant vos victimes ? Impressionnant !
Samia parut terriblement vexée, alors que je pouffai de rire à la moquerie de Rogdul. Nous fûmes interrompus par l'arrivée de deux Dunmers, dont l'un des deux n'était autre que Eris Helni.
-Bon ben voilà vos entraineurs respectifs. Samia, voici Mavon Vedrano. C'est un spécialiste des couteaux de lancer, comme toi. Il va t'apprendre divers techniques d'assassinats liées à l'utilisation de ces couteaux. Sedris, je crois que tu connais déjà Eris Helni. C'est un spécialiste des armes akaviri, comme celles que tu utilise. C'est également un...
Il marqua une pause en fixant Eris avec un regard moqueur.
-...Un vieillard complètement sénile qui adore bassiner le premier malheureux qui passe à portée avec des histoires complètement rocambolesques ! Conclus l'Orc avec un rictus narquois, toujours en fixant le vieux Dunmer.
-Venant d'un incompétent qui pense le contraire et se fait malmener par trois nouvelles recrues sur quatre en deux jours, ça fait toujours plaisir ! Lança Eris en rendant son rictus à Rogdul.
-BON ! Et si on commençait ? Lança Mavon en haussant le ton alors que l'Orc, visiblement vexé, s'apprêtait à répliquer.
Après quelques formalités, les deux équipent quittèrent la salle commune vers deux salles d'entrainement différentes. Je n'étais pas rassurée à l'idée de me retrouver seule avec un formateur aussi étrange que Eris...Mais bon, son "Kunaï" avait déjà fait ses preuves...
Nous étions actuellement dans une salle d'entrainement fort semblable à celle dans laquelle nous avions combattu contre Rogdul quelques jours auparavant. Une salle des canaux abandonnée, réaménagée en salle d'entrainement.
-Bien, sans plus tarder, laissez moi vous expliquer la nature de l'entrainement à l'assassinat spécialisé. Cet entrainement à pour but de vous apprendre à vous servir de vos armes de combat, dans un but beaucoup plus subtil. Vous ne vous en doutez peut-être pas, mais un katana ne sert pas qu'à se battre à l'ancienne. En gros, vous allez apprendre des techniques de base qui vous permettront d'assassiner une cible efficacement, dans un contexte où la cible est devant vous, vous voit clairement, et où vous ne pouvez pas sortir votre dague.
Eris marqua une pause, et repris.
-Aujourd'hui nous allons surtout voir deux techniques. L'une d'entre elle vous permettra de dégainer, de trancher la gorge de votre cible, et de rengainer, le tout d'un seule et même geste, et avec une rapidité qui laissera votre victime sur place. La seconde...Et bien c'est une surprise. Bien, voyons d'abord la première. Regardez bien.
Il se mis face à moi, et resta quelques secondes immobiles. Puis soudainement, d'un seul et même geste, dégaina avec une rapidité fulgurante, simula un tranchage de gorge par une coupe latérale, et rengaina dans la foulée. Le geste avait été tellement rapide et tellement fluide que j'avais eu du mal à le suivre des yeux. Nul doute que bien exécutée, cette technique foudroyait l'ennemi sur place.
-Bien, vous avez vu ? Maintenant, je vais vous l'expliquer étape par étape, et vous allez la faire en même temps. Pour plus de facilité, vous vous entrainerez avec votre wakizashi, il est plus léger et la lame est plus courte, vous aurez plus facile avec cette arme dans un premier temps.
Il vint se positionner à côté de moi, et commença son explication:
-Saisissez tout d'abord votre fourreau de la main gauche. Ensuite, de la main droite, saisissez le manche de votre wakizashi. Vous devez faire un mouvement de bassin vers la gauche. Maintenant dégainez, et faites une coupe horizontale, de la gauche vers la droite, dans la continuité du mouvement. Vous devez dégainer et trancher d'un seul et même geste, la lame doit garder une trajectoire courbe, mais pure, elle ne doit pas changer de direction, même d'un degré. Le mouvement de tranchage, effectuée par le bras, doit être accompagné d'un mouvement de bassin, pour augmenter l'amplitude du mouvement, ainsi que sa force et sa vitesse. Une fois en bout de course, soit, une fois que vous êtes tournée vers la droite, la lame redescendue, utilisez la force et l'énergie du mouvement pour former une boucle, remonter la lame vers le haut, revenir vers la gauche, et dans le même mouvement, rengainer. Évidemment, ça ne marche pas au ralenti, il faut utiliser la vitesse et l'énergie du coup pour former ce genre de courbe et rengainer dans la foulée. En gros, vous devez former une sorte de huit dans votre mouvement. Le bassin doit accompagner le mouvement dans son entièreté.
Je comprenais enfin là solubilité du geste. En effet, la vitesse atteinte lors du tranchage était ensuite réutilisée pour changer rapidement de direction, et rengainer sans même avoir besoin de forcer.
En gros, au lieu de lutter avec une force contraire pour arrêter le mouvement, et ensuite forcer dans l'autre sens pour faire le chemin inverse, on utilisait sa force initiale et on la déviait, pour former un seul et unique mouvement.
-Je vois que vous avez compris. Lança Eris. Maintenant, entrainez vous à vitesse réelle. Vous aurez peut-être un peu de mal à viser le fourreau au moment de rengainer, mais ça viendra avec la pratique.
Je m'exécutai, et commençai à répéter le mouvement plusieurs fois.
Dégainer, trancher, rengainer.
Dégainer
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Trancher
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Rengainer
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Je maitrisai assez rapidement le mouvement, et fut vite capable de l'exécuter avec une rapidité et une précision qui impressionnèrent grandement Eris.
-Prodigieux ! S'exclama-t-il. Je pensais qu'il vous faudrait au moins quelques heures avant de seulement commencer à vous en sortir, mais visiblement...Bon et bien, nous allons directement passer à la seconde technique dans ce cas.
Il se replaça face à moi, et enchaina:
-Le problème, c'est que même si ce mouvement, bien exécuté, doit laisser votre victime sur place, il arrive qu'il ne soit pas possible de dégainer comme on le souhaite. Selon mon expérience, une personne non armée, ou réalisant qu'elle n'aura pas le temps de dégainer avant vous, qui a été formée un minimum au maniement des armes, et qui perçoit votre intention de dégainer, aura le réflexe de bloquer votre poignet avec sa main droite, pour vous empêcher de sortir votre arme de son fourreau. Dans la plupart des cas, ça se termine en coups de poings ou coups de pieds, dans une pugilat désordonnée et donc les conséquences sont complètement aléatoire. Croyez moi, j'ai déjà vu ça des centaines de fois.
Il marqua une pause, et repris:
-La technique que je vais vous apprendre maintenant est une technique secrète, liée à l'utilisation de ces mystérieux katanas dont la provenance reste inconnue. Je l'ai découverte récemment, en essayant de déchiffrer un de ces fameux textes codés. Selon ce texte, tout guerrier dégaine de la main droite, en tenant son fourreau de la main gauche. La main droite est donc la main qui attaque, qui tient l'arme, comme pour nous en somme. C'est également cette main qui viendra vous bloquer, dans le cas présent, vu que l'autre main est déjà occupée à tenir le fourreau. Cette technique permet de neutraliser purement et simplement cette main, via un mouvement assez simple, mais terriblement dévastateur. Voyez plutôt avec une mise en situation. Tenons tous les deux nos fourreaux de la main gauche, prêts à dégainer. Partons du principe que je suis plus rapide. Au moment où je dégainerai, vous allez me tenir le poignet de la main droite, pour m'en empêcher. Allons-y !
Nous nous positionnâmes de la façon indiquée, main gauche sur le fourreau. Eris fit mine de dégainer, et je le bloquai avec ma main droite, pour l'en empêcher. D'un geste rapide et fluide, il posa sa main gauche sur ma main droite, effectua un pas en avant et fléchis légèrement les jambes. La poignée de son katana, bien que toujours dans sa position initiale, vint me tordre le poignet en s'affaissant dessus, et me fit lâcher un petit cri de douleur. Encore heureux qu'il ai simulé la technique, sans quoi ma main serait invalide à l'heure qu'il est.
-Merveilleux n'est-ce pas ? S'exclama le Dunmer. Voyons cela en détail. Recommençons, mais cette fois-ci, c'est vous qui effectuez la technique.
Rebelote, nous reprîmes la position initiale, et je fis mine de dégainer. Il me bloqua le poignet avec sa main droite, si bien que je ne pouvais plus sortir mon arme.
-Bien, maintenant, vu que vous ne pouvez plus dégainer, votre main gauche est inutile, lâchez le fourreau, et venez la positionner sur ma propre main. De la même manière, lâchez votre manche avec votre main droite, et passer là en dessous de celui-ci, laissez la pendre en gros, je vous tient de toute façon le poignet. Le but est que je ne vous lâche plus avec ma main droite. Maintenant, faites un pas en avant, de manière à plier mon bras en le ramenant vers moi, et non le garder tendu. Collez votre corps contre nos mains emmêlées dans la foulée. Vous remarquez la position de la poignée de votre katana ? Juste au dessus de mon poignet. Fléchissez simplement les jambes en tournant légèrement le bassin vers la droite en même temps, et votre poignée viendra d'elle même casser mon poignet, neutralisant ainsi toutes mes chances d'attaquer par après, et même de me défendre.
Effectivement, une fois connu, le mouvement était très simple, et terriblement efficace. Mais il fallait vraiment y penser...
Nous répétâmes ainsi la technique durant plusieurs longues minutes, jusqu'à ce que je la ressorte presque machinalement, avec précision et rapidité.
-Parfait ! Excellent travail. S'exclama Eris. Et bien, on peut dire que vous progressez sacrément vite !
Je remerciai Eris. A vrai dire, mes craintes s'étaient entièrement dissipées. Le vieux Dunmer était peut-être fou, mais il en connaissait visiblement un rayon en techniques expéditives et crapuleuses.
-Bien, ce sera tout pour aujourd'hui. Regagnons la salle commune. Conclus Eris Helni.
Et nous quittâmes la salle d'entrainement.
Franchement, j'adore cette fic, c'est la meilleure que j'ai pu lire jusqu'a maintenant. Ton style est super et agréable a lire. J'attend la suite avec une vive impatience!
Merci ça me fait très plaisir. C'est le but en même temps, que vous preniez autant de plaisir à la lire que moi à l'écrire.
J'ai eu un peu peur en voyant les pâtés que je ponds rien que pour expliquer certaines techniques. Mais je trouve que ça permet de bien se mettre dans la peau du personnage. On apprend à devenir assassin en même temps que lui en quelque sorte...Et ça se fait pas en un jour.
Ton but a été atteint, je te le garantie
Sa fait un peu penser a Harry Potter, on a l'impression d'aprendre en même temp que l'héroïne
Chapitre 13: changement de plan.
Nous regagnâmes la salle commune vers midi, à peu prêt en même temps que Samia et Mavon Vedrano, l'expert en couteaux de lancer. Eris et Mavon prirent rapidement congé de nous. Visiblement, ils avaient autre chose sur le feu. Rogdul nous rejoignis rapidement, un gros panier à la main.
-A la bouffe ! Tartines de crabes pour le déjeuner ! Faut prendre des forces si vous voulez un jour atteindre l'âge adulte ! Nous lança l'Orc en s'asseyant à une table, rapidement rejoint par Samia et moi même.
Pour être franche, le crabe était infâmes. Son goût était fort, et sa chair anormalement dure.
-Oui oui je sais, mais je n'arrive à attraper que les vieux alors bon...Commenta Rogdul en réponse à ma grimace.
-Où sont Aldaril et Reesa ? Ils ne mangent pas avec nous ? Questionna la Bosmer.
-Oh tu sais Aldaril, il déjeune à la bière. Gloussa l'Orc. Pour Reesa...Ah ben justement le voilà.
En effet, le jeune Argonien venait d'entrer dans la salle commune, toujours silencieux. Jugeant probablement la façon de manger de Rogdul trop bruyante et grossière, il lâcha un petit "tssss" méprisant. Rogdul se leva sur un ton de défis, et mima un crochet du droit sur l'Argonien pour lui montrer sa détermination à la rosser si ce dernier continuait à prendre son petit air pincé.
Reesa attrapa le poing de l'Orc en plein vol, et termina son geste par un clef de poignet.
-AAAARRRRRRRRRGGGGGGGG ! Lança Rogdul en se tordant de douleur, un genou au sol, pendant que l'Argonien lui tordait le poignet dans un angle bizarre. Il lâcha finalement son emprise.
-La vache...Fit Rogdul, se relevant en se massant le poignet. Où t'as appris un truc pareil ?
Reesa se contenta d'un haussement d'épaules blasé.
Tout ce petit manège fut interrompu par l'arrivée de Eno Hlaalu dans la salle commune.
-Mes frères et soeurs, j'ai une nouvelle fournée de contrat à vous proposer. Je n'ai pas beaucoup de temps, je vous remets donc tous les documents nécessaires, comme d'habitude. Rogdul, veux tu bien me suivre je te prie ? Termina le grand maitre. Et il quitta la pièce en compagnie de l'Orc.
Nous déballâmes chacun nos documents, pour prendre connaissance de nos contrats respectifs. Le mien me laissa perplexe:
"Votre cible est un Impérial du nom de Darius Ancharia. Il s'agit d'un ancien légionnaire, déchu de ses droits pour faute grave durant son service. Selon nos renseignements, il doit quitter Vvardenfell par bateau demain matin. Vous le trouverez à Seyda Neen. Sachez maintenant que ce contrat est un peu spécial, pour deux raisons. La première, c'est que l'exécution dot être publique. Notre client veut que l'assassinat de Darius serve d'exemple. Le meilleur moyen d'y parvenir est donc de le tuer dans un lieu fort fréquenté. Deuxièmement, vous serez accompagné durant ce contrat. En effet, une autre recrue que vous connaissez déjà, Delmar, doit encore s'affranchir de son dégout pour le meurtre. Votre aisance dans ce domaine devrait lui servir d'exemple. Montrez lui comment tuer rapidement et efficacement une cible. Il vous rejoindra au pont d'embarquement des échassiers quand vous serez prête. Pour terminer, je vous suggère de partir dès maintenant. Les moments les plus propices aux exécutions publiques sont le midi, et le soir, et vu l'heure actuelle, vous n'avez déjà plus vraiment le choix. Bonne chance."
L'idée de me frotter à un ancien légionnaire ne me plaisait pas trop, mais Eno Hlaalu savait ce qu'il faisait. Si il m'avait confié ce contrat, c'est que j'en étais capable. Concernant Delmar...Mais on verrait ça le moment venu...
-Suran...Ca va c'est tout prêt...Par contre on me demande d'en tuer deux en même temps cette fois-ci. Constata Samia à la lecture de son contra. Mais bon ça devrait aller. Et toi Sedris ?
Je lui expliquai rapidement le mien.
-Un ancien officier de la légion impériale ? Avec Delmar dans les pattes en plus ? Et ben, après Ald'Ruhn, et ses tempêtes, on peut dire que t'es pas épargnée ma pauvre ! Gloussa la Bosmer. Bon et toi Reesa ?
L'Argonien ne répondit pas.
-...Où tu dois aller ? Précisa Samia, comme pour encourager l'Argonien à répondre.
-Loin...Répondit Reesa.
-Hmmmmm, et tu dois tuer qui ? Poursuivit la Bosmer.
-Un homme...Enchaine l'Argonien. Samia me jeta un regard blasé et je ne pus réprimer un sourire. Après avoir observé durant quelques minutes une Samia déterminée à tirer les vers du nez d'un Reesa peu loquace, sans succès qui plus est, je dus prendre congé. Il fallait que je rejoigne Delmar et que je parte sur le champ, car l'heure tournait, et mon contrat ne m'attendrait pas.
Encore une fois, ce chapitre était très agréable a lire!
Chapitre 14: les messagers.
Je rejoignais rapidement le pont d'embarquement des échassiers de Vivec, sous le soleil du début d'après midi. Delmar m'y attendait déjà, visiblement très stressé.
-Ah...Te voilà. Dit-il à mon arrivée. Bon et bien, je te suis...
Nous montâmes dans l'échassier, et ce dernier se mit directement en route pour Seyda Neen. Le trajet fut tendu, le jeune Rougegarde semblait de plus en plus inquiet au fur et à mesure de notre avancée vers le petit village portuaire. Je tentai de le calmer, lui signalai que tout ce qu'il avait à faire, c'était me regarder. Il ne sembla pas plus rassuré pour autant.
-Vous avez tellement facile vous...Toi, Samia, Reesa...Alors que moi...Il ne termina pas sa phrase, et se mura de nouveau dans son silence.
Nous arrivâmes à Seyda Neen en début de soirée.
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Le village était vide à cette heure ci. Nous perçûmes une conversation entre deux gardes un peu plus loin:
-...aime pas ce moment de la journée, c'est morne, tous chez eux, personne dans les rues, rien...
-Bah qu'est-ce que tu veux, c'est toujours comme ça, ils reviennent du travail, se lavent, mangent un morceau, s'occupent de leurs gosses...C'est toujours beaucoup plus animé le soir, ils vont tous passer la soirée chez Arrille...En même temps c'est la seule auberge à des kilomètres.
Au moins, on saurait où trouver Darius Ancharia, et où l'exécuter...
Nous prîmes la direction de l'auberge indiquée. Il n'y avait encore pratiquement personne.
-Bonsoir ! Nous lança un serveur en nous accueillant. Vous désirez passer la soirée ici ? Une table pour deux ? Bien suivez moi !
Le serveur nous amena à l'étage, dans la salle principale de la taverne, le rez de chaussée ne servant que de magasin et de hall de réception. Il nous attribua une table dans un coin de la pièce, et nous apporta deux verres de jus de citrouille.
Je lançai la conversation avec Delmar, histoire de le décoincer, et lui demandai de plus amples informations sur son absence ces derniers jours.
-Boh...Ils ont décidé que j'avais du potentiel, mais que je n'étais pas encore prêt, alors ils m'ont collé plusieurs formateurs, qui m'ont donné des cours particuliers pendant plusieurs jours. Selon eux, je ne suis pas fait pour le maniement des armes, je dois utiliser ma force autrement. Donc voilà, depuis plusieurs jours, j'apprends à me battre à mains nues, et à assassiner de la même manière...Mais ça c'est la théorie évidemment. Termina le Rougegarde avec un air embarrassé.
je répondis à Delmar que le combat à main nue était une spécialité comme une autre, et qu'il devait exister au moins autant de façon de tuer à main nues qu'avec une arme.
-Oui mais je sais pas, c'est pas pareil...Me répondit-il.
Durant mon enfance passée dans les rues, j'avais fréquenté un Nordique pendant un certain temps, expert en combat à main nue. Il avait été mercenaire autrefois, et avait sombré dans l'alcool et la mendicité suite à un contrat raté qui l'avait soit disant déshonoré. Toujours est-il qu'il m'avait prouvé son talent à maintes reprises en brisant nuques, jambes, bras, et tous les autres os que pouvait comporter un corps. Je l'avais souvent vu se battre, et il m'avait fait forte impression à l'époque, tant ses mouvements étaient précis et techniques.
J'expliquai cette anecdote au Rougegarde, qui sembla se détendre un peu.
Au fur et à mesure que nous discutions de nos premiers jours passés au sein de la Morag Tong, la taverne se remplis peu à peu, jusqu'à être rapidement bondée. Nous allions passer aux choses sérieuses d'un moment à l'autre.
-Hé ! Darius ! Tu prends quoi ? C'est ma tournée ! Cria un Impérial pour couvrir le vacarme ambiant des discussions.
Un autre Impérial s'approcha et esquissa le mot "bière" avec sa bouche. Le barman lui servit sa boisson, et l'Impérial alla s'adosser au mur du fond, sa bière à la main. Probablement Darius Ancharia à en juger par son tatouage bien caractéristique sur l'avant bras, représentant un glaive impérial, et à sa lame courte accrochée à sa ceinture.
Oui, c'était le moment. Je priai Delmar de rester assis, et de bien regarder ce qui allait se passer. Il semblait de nouveau terriblement stressé. Je me levai de ma chaise, quittai ma table, et allai à la rencontre de ma cible.
Je l'appelai par son nom.
-Oui c'est bien moi. Me lança Darius d'un ton méfiant, effleurant déjà son fourreau de la main gauche.
Les autres personnes présentes devaient déjà se douter de quelque chose, car le vacarme des discussions avait fortement diminué en quelques secondes, et tout le monde nous observait déjà en chuchotant.
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Après lui avoir rapidement expliqué la raison de ma vue, il lâcha subitement sa bière, prêt à dégainer, mais je fus plus rapide que lui. Cependant, et malgré son âge déjà fort avancé, on sentait clairement ses années d'expérience à la légion. Réalisant que je serais la plus rapide à dégainer, il me bloqua immédiatement le poignet avec sa main droite, m'empêchant par la même de sortir mon katana de son fourreau.
Hélas, j'avais une longueur d'avance. Je lui saisi la main droite, celle qui bloquait mon poignet, avec ma main gauche, fit un pas en avant, et d'un même geste, fléchi légèrement les jambes en me tournant légèrement vers la droite. Le manche de mon katana vint lui briser le poignet dans un craquement sonore. Il lâcha prise et recula dans un cri de douleur, au moment où je saisissais de nouveau le manche de mon katana. J'appliquai la technique apprise à l'entrainement à une vitesse qui me surpris moi même, et, d'un seul et même geste, dégainai, lui tranchai la gorge, et rengainai.
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L'Impérial s'écroula au sol dans un gargouillement lugubre, la main sur la gorge, tentant vainement dans un ultime mouvement de survie de retenir la grande quantité de sang qui en giclait déjà.
Toute l'action s'était déroulée en seulement quelques secondes, et les gens se disparaissent déjà de tous les côtés en criant. Deux gardes déboulèrent dans la salle pour m'arrêter, mais je leur exhibai le document officiel avant même qu'il n'aient eu le temps de placer un mot.
-Hmmmm, dans ce cas, allez vous en ! Grogna l'un des deux.
Je saisi par le bras un Delmar en état de choc, et l'entrainai dehors, sous le regard médusé des quelques personnes n'ayant pas encore fuit l'auberge.
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