Vivement ta prochaine sweet.

Sweet !

Owiiii, je veux la suite moi aussi, j'ai tout lu, c'est de plus en plus passionnant en plus tu as un super style d'écriture, c'est pas donné à tous !

Oui continue.

sweet

La suite promise pour demain. Merci pour les commentaires.

De rien.

Sweet

Chapitre 14 : La colère de Bernard

Les yeux flamboyants de rage de Bernard ne présageaient rien de bon quant au sort d’Alphonse, retenu au sol par la pression exercée par Georgesgoron, intervenu juste avant que l’ancien vendeur de masques ne s’enfuie dans les bois. Celui qui vivait en ermite depuis six ans avait poussé Sergio, l’un des meilleurs amis du colosse, dans un bassin rempli d’eau, afin de faire perdre la concentration de Bernie, qui à ce moment là le tenait prisonnier. Sergio, ne sachant pas nager, avait lentement coulé au fond du petit étendu d’eau et son ami ignorant également comment se débrouiller le corps à l’eau n’avait rien pu faire pour prêter main forte à son camarade.

-Tu vas me le payer ! s’exclama furieusement le gros homme.

Alphonse tentait en vain de se débattre. Ses cris de crainte et d’acharnement annonçaient que celui-ci avait très peur pour sa vie. De ses yeux clos de haine s’écoulaient des larmes de tristesse et de nervosité.
L’ex-teneur du bazar s’avança posément vers l’endroit où se tenaient le Goron et le Hylien. À présent, le pied droit de Bernard était nez à nez avec le visage du pauvre Alphonse. Le colosse recula ce pied et, d’un geste brutal, brisa l’organe olfactif de son rival. Du sang s’en dégagea, et un cri de douleur jaillit de la bouche d’Alphonse, terrorisé.
Le gros homme ordonna par la suite à son guide de s’écarter. Georgesgoron obéit sans refrogner, craignant d’être assailli par la fureur de son escorté. Bernard se pencha pour attraper le bras droit de son ennemi, qu’il fractura avec son genou. Un cri de douleur doublement puissant résonna tout au long de la forêt, le record de décibels ayant été décimé. Mido, qui ne pouvait supporter un tel spectacle, se détourna. Le Goron, supportant aussi difficilement les actions de Bernard, se rendit aux côtés de l’enfant.

-Toi, tu sais nager ? demanda-t-il. Ça calmerait sûrement quelque peu notre ami.

-Je sais nager, confirma Mido. Mais suis-je assez fort pour ramener cet homme en haut ? Et puis, j’ai juré sur ma vie que je protégerais cet issu. Je ne peux bouger d’ici.

-Putain, on parle d’une vie, tonna Georgesgoron, emporté par le stress. Je vais le surveiller ton issu, mais va au moins tenter ta chance, je t’en prie.

Mido n’avait pas réalisé la gravité de la situation, n’y ayant jamais vraiment fait face. Il fit jurer au Goron qu’il veillerait bien à sa tâche, ce que promit le mangeur de pierres. Alors que Bernard s’acharnait à coups de poings puissants au ventre d’Alphonse, Mido courut vers le bassin. Il y jeta un coup d’œil au fond et constata quelque chose de plutôt étrange.

-Il n’y est plus, affirma le Kokiri à voix haute.

Entendant cette nouvelle, Bernie cessa ses assauts. Une vague de mystère s’empara de son âme.

-Quoi ?!

Il lâcha son rival, se disant qu’il ne pourrait aller bien loin dans son état. En effet, ce dernier se coucha par terre et pleura de douleur. Bernard courut vers le bassin et à son tour, il regarda au fond. Mido avait raison. Où était passé Sergio ?

-Qu’est-ce que…

-Je crois qu’au fond de cette eau se trouve un certain tunnel… secret… magique… je ne sais trop… expliqua le garçon.

Impatient d’en savoir plus, bien qu’intrigué par la situation, le colosse saisit l’enfant par les épaules et le tourna vers lui. Il se pencha à sa hauteur et demanda :

-Où il mène ?

-Je crois que c’est la rivière zora, répondit le chef des Kokiris.

-Tu crois que tu peux rejoindre le tunnel ? T’y rendre et ramener Sergio ?

-Je peux essayer, rassura Mido à la suite d’un long soupir d’hésitation.

-Je t’en prie, réussis, supplia Bernie.

Mido plongea. Il devait prendre toute l’énergie nécessaire pour rejoindre le fond afin de rejoindre le tunnel. À grands gestes, ses bras le poussaient vers le fond. Ses jambes tentaient tant bien que mal de l’aider. Mais le souffle manqua au garçon, qui remonta immédiatement, et n’ayant pu atteindre le fond.

-Désolé, s’excusa-t-il.

Bernard lâcha à ce moment toutes les larmes de tristesse accumulées depuis le début de cette histoire. Il pleura un grand coup, atterré par la mort forte probable de son vieux compagnon, avec qui il se tenait depuis plus de dix ans. Ils avaient vécu toutes sortes d’aventures abracadabrantes. Ils avaient dragué des femmes ensemble, avec Milan, qu’ils avaient aidé à se lier avec une Gerudo du nom de Licia, quelques années auparavant quand ils résidaient au Marché. C’est ensemble qu’ils avaient quitté la ville d’Hyrule qui s’était retrouvée assiégée six ans auparavant. C’est ensemble qu’ils avaient voyagé dans les plaines. Ils avaient connu bien des choses, les trois ensembles. Et tout cela sembla s’envoler aujourd’hui.

-Ce n’est pas grave. Tu as au moins essayé.

Mido se rassura, pendant que le regard de Bernie se tourna vers celui qui avait poussé Sergio dans le bassin. Celui qui était la cause de toute cette tristesse. Alphonse.

-C’est lui qui l’a tué.

Alphonse criait toujours sa douleur.

-C’est lui le coupable.

Il s’approcha furieusement de son éternel ennemi. Il le saisit par le chandail et le traîna violemment jusqu’au bassin. Il le jeta par la suite au sol, lui prit la tête par les cheveux et lui plongea la tête dans l’eau, pendant au moins dix secondes. Georgesgoron et Mido comprenaient la colère de Bernard. Ils n’osaient dire mot sur ce qui se passait.
Après les dix secondes, Bernie sortit la tête de son compatriote de sous l’eau.

-Comment on se sent quand on manque d’air, hein Alphonse ?

Il lui replongea la tête dans le bassin en exerçant une forte pression sur son dos avec son genou. Au bout d’une autre dizaine de secondes, il le ramena.

-Comment on se sent quand on voit la mort approcher ?!

Il répéta l’opération et le ressortit encore.

-Tu peux me dire comment se sentait Sergio au fond de l’eau ? Peut-être qu’il agonise encore ! Peut-être qu’il n’est même pas encore mort et qu’il souffre ! Comment il se sent Sergio hein Alphonse ?!

Il lui tourna la tête pour qu’il lui fasse face.

-Réponds-moi !!!

Alphonse lui cracha au visage.

-Va te faire voir, enculé ! parvint-il à dire difficilement.

Le câble fut rompu. Le point de rupture avait été atteint. Rien ne pouvait plus calmer Bernard à présent. Et Alphonse n’avait en aucun cas répondu la bonne réponse.

-Mido, tenta de dire calmement Bernard. Tu connais les Métadaru ?

Mido opina du chef.

-Il nous faut cinq pétales de Métadaru, Mido. Va les chercher, s’il te plaît. Le reste du spectacle ne te plaira pas.

Le petit Kokiri n’eut pas le besoin de se le faire répéter. Il s’enfuit à tâtons, tournant le dos à ses nouveaux camarades. Il semblait savoir où il se dirigeait.
Une fois qu’il eut quitté son champ de vision, Bernard pouvait continuer son acharnement.

-Alphonse, tu es fini. Je te dis maintenant que le reste de l’histoire ne sera pas paisible. Tu vas souffrir, encore plus que Sergio.

Le visage de Bernard s’emplit de fureur.

-Je suis désolé, tenta de s’excuser Alphonse.

Bernie sembla soudain se calmer. D’un ton calme et serein, il dit :

-Je te pardonne…

Un soupir de soulagement jaillit de la bouche de l’ex vendeur de masques. Un sourire s’établit sur son visage.

-Je plaisante, se moqua sadiquement le colosse.

Il s’empara d’une jambe d’Alphonse et la tourna à cent quatre-vingt degrés, afin que celle-ci se brise. Le geste fut pressé et violent. Alphonse n’eut point le temps de réagir. Il poussa le plus grand cri qu’il n’avait jamais poussé. La suite fut tout aussi terrifiante. Bernard s’empara d’une roche qui traînait sur le sol et asséna le genou de son ennemi. Le genou ne pouvait plus être réparé. C’était la fin des jambes de pauvre Hylien.

-Je vais te laisser pourrir là. Et les corbeaux mangeront ta chair.

Alphonse marmonna quelques mots, que Bernie parvint à comprendre. Des paroles de haine et de malheur, que seuls les plus délabrés et les plus maléfiques ne pouvaient se permettre de prononcer. Des mots qui concernaient le masque Majora.
Après l’avoir vu dans la ville d’Hyrule, le grand homme avait fait des recherches dans les armoires de Kakariko. Il avait découvert que ce masque servait à commettre le mal, le sombre, les actes violents, gratuits, de destruction, de mal, rien que le mal. Comment ce masque pouvait-il exister ? Il n’était qu’empli de noirceur. Il n’était utile qu’à des fins sombres et douloureuses.
Alphonse avait dit qu’il aurait du emmener ce masque avec lui et les tuer, au lieu de fuir comme un lâche.
Alors que son corps reposait là, Mido revint quelques minutes plus tard avec les Métadaru. Le but de Bernard accompli, celui-ci semblait beaucoup plus paisible qu’avant. Il semblait comblé. Triste, mais comblé.
Le Kokiri tendit les pétales à Bernie.

-Merci, petit, accepta le colosse.

Il se leva et indiqua à Georgesgoron qu’il était prêt à partir. Mais Mido intervint avant qu’ils ne partent.

-Je veux aller avec vous !

Ils se tournèrent vers lui.

-Je ne veux pas rester dans cette forêt. Elle me fout la trouille. Et, la forêt est sauve, je crois que je peux laisser les Bois Perdus. Saria comprendra…

Georgesgoron regarda Bernard.

-C’est d’accord, approuva ce dernier. Si tu désires m’accompagner, tu as beau. Mais je ne vais nulle part. Je vais donner les Métadaru à Biggoron, et je n’ai plus d’objectif.

Mido regarda au sol.

-Mais je veux voyager, moi…

Mais une idée vint en tête du colosse.

-Je sais quoi faire après, finalement. Tu peux venir. Mais ça risque d’être difficile. Attends-toi à faire des efforts.

-La forêt Kokiri ne veut plus autant de moi depuis que j’ai… disons, poussé un ami à la quitter. On ne me regarde plus comme avant, et je n’aime pas ça.

Bernie comprenait la tristesse de son jeune camarade.

-Je vais faire des efforts, dit Mido avec certitude.

Les trois camarades se mirent en route vers la cité goron.

À suivre…

---Petit sondage, comme ça, qui est votre personnage préféré dans la fic?---

Moi Sergio

Suite!

Mon personnage préféré... Difficile à dire... Peut être Navi?
Enfin je sais pas...

En tout cas si ta fic se relie l'histoire de M'sM ça va être bien
Déjà que c'est super

Très bonne suite pour vous trois.

C'est sergio.

Alphonse

Nan, c'est Sergio.

Mais il est mort

moi milan

Ok. Vous voulez la suite maintenant? Si oui, lisez. Je crois que cette suite plaiera à plusieurs.

Chapitre 15 : La rivière zora

Pourquoi les dieux sont-ils présents chez les hommes ? Pourquoi vénère-t-on des êtres supérieurs chez les Gorons ? Et les Zoras ? Pour quelles raisons croient-ils aux divinités ? Qu’en est-il des Gerudos ? Et les Kokiris ? Les Sheikahs ont-ils eu la foi en les dieux ?
Pourquoi ont-ils des raisons de croire que des êtres plus grands, plus puissants, plus vieux, sages, forts et courageux, veillent sur eux et les protègent du mal, et ce même si le mal règne sur Hyrule ? Comment se fait-il qu’ils aient la foi même si le héros, censé les débarrasser du mal, a péri des mains d’un démon ? Parce que ce n’est pas tout le monde qui connaît la vérité ? Et ceux qui la connaissent, alors ? Pourquoi ils croient aux dieux, pourquoi ?
Parce qu’ils ont besoin de réponses. Comment expliquer ce qui se passe quand il y a de la pluie ? Comment se créent les éclairs ? Les secousses, les éruptions ? Comment s’est créé le monde qu’ils connaissent ? La vie, l’eau, les montagnes, le ciel, la terre ?
La seule source de réponses se trouve dans un autre monde, celui des dieux. Celui en lequel ont foi la majorité des habitants de la contrée d’Hyrule. Car, à part cela, comment expliquer les différents phénomènes ? La science ? Pas à Hyrule en tout cas. La nature ? Il y a bien un dieu qui gère cela ?
Et la magie ? Oui, car la magie existe, à Hyrule, n’est-ce pas ? Oui, sinon on ne pourrait créer du feu, ou flotter grâce à des bottes, ou avoir des pouvoirs étranges grâce à des masques…
Ou passer d’un endroit à un autre grâce à un tunnel…
Un tunnel… magique !

*

La personne était difficile à identifier. Au premier regard, on ne pouvait savoir s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Mais les symboles de la tribu Sheikahs étaient présents sur sa tenue. C’est tout ce qu’on pouvait savoir de cet individu. Et au lieu de dire Madame ou Monsieur, on disait tout simplement Sheik.
On en savait peu sur le passé de Sheik, sinon que c’était un (ou une ?) Sheikah. Comment avait-il, ou elle survécu ? Pas la moindre idée. L’individu connaissait cependant les secrets d’Hyrule, et savait, grâce à la musique de sa harpe, voyager instantanément d’un endroit à un autre. Grâce à de la magie ! Mais l’endroit où Sheik se rendait était impossible à rejoindre grâce à la téléportation. Et la seule façon de s’y rendre était à la marche, ce qui ne dérangeait en aucun cas le ou la Sheikah. Oui, car la seule issue rapide était à présent bloquée par un bloc de glace. Vous l’aurez deviné, Sheik se rendait au domaine zora.
La fin d’après-midi se profilait. La déshydratation aussi. Sheik n’avait pas bien estimé l’eau à emmener. La personne était tout près du domaine, longeant la rivière zora. Évitant les projectiles des octorocs grâce à sa vitesse incroyable. Le mal rongeant la contrée de long en large, risqué était de s’abreuver directement dans la rivière. Or, Sheik savait parfaitement où puiser de l’eau potable. Un petit bassin d’eau se situait juste à côté de l’entrée du domaine. Avant d’y entrer, l’individu devrait remplir sa gourde et boire plusieurs gorgées.
Sheik arriva enfin au bassin d’eau. Poussa un soupir de soulagement. S’agenouilla près de l’eau si bonne à boire. Y plongea sa bouche. Et but à grandes gorgées. Il était si bon de s’hydrater ainsi, après près d’une journée de soif intense, sous un climat chaud et peu apaisant. Le ou la Sheikah posa ensuite sa gourde dans le bassin afin de la remplir. Cette fois, la soif ne devrait plus se manifester.
Alors que la gourde devenait de plus en plus pleine, Sheik, qui continuait de boire, aperçut la chose la plus étrange jamais vue auparavant. Un homme reposait au fond de l’étendue d’eau.
Que faire ? La surprise étant présente, Sheik se demandait comment agir. L’homme était-il encore en vie ? Depuis combien de temps était-il là ?
Puis, un flash, rapide. Pas le temps de se poser des questions. Sheik plongea en entier au fond de l’eau. Se débattit contre la force et la pression de l’eau pour rejoindre le corps de l’homme, d’apparence barbu. Une fois arrivé, l’individu passa un bras de l’homme à la longue barbe sur son épaule et posa sa main sur l’épaule de l’homme. Agile de nature, la personne n’eut qu’à se servir de ses jambes et parvint à atteindre la surface. Sheik n’avait en aucun point manqué de souffle. Aucune souffrance, aucun effort. Et peut-être aucune vie de disparue.
Sheik posa le corps inconscient, à l’évidence, de Sergio sur le sol, à des devants. Tentant en vain de trouver une forte source de pulsations sanguines, l’individu n’eut autre choix que de tenter la technique du bouche à bouche pour sauver l’homme, une technique apprise pendant l’enfance, un secret Sheikah. De très faibles circulations de sang perceptibles laissaient paraître que l’homme était toujours en vie. Sheik, ne pouvant réanimer le barbu, n’eut autre choix que de se départir d’une fée magique pour le sauver.

*

Sergio avait violemment été poussé dans l’eau par Alphonse, l’homme qui avait tenté de les abandonner à l’époque du siège de la ville d’Hyrule. Voulant se venger, lui et Bernard avaient un peu fait souffrir l’ex vendeur de déguisements faciaux, le détenant même comme prisonnier. Mais l’homme avait mal réagi. Il avait tenté de tuer Sergio.
Ce dernier ne sachant pas nager, il avait lentement mais sûrement coulé au fond du petit bassin d’eau, se débattant en vain pour rejoindre la surface. Il avait vu Bernard tenté de le secourir, abandonnant ainsi son captif. Que se passerait-il avec lui ? Serait-il retrouvé, ou se sauverait-il ? Peu importait. Sergio avait tenté par tous les moyens de survivre, mais ses capacités limitées, il se laissa couler.
Et puis, il remarqua une étrange source de lumière. Une lumière blanche, apaisante. Une lumière de source inconnue. Était-ce une façon de survivre ? Une porte de sortie ? Le seul objectif du barbu était à présent d’atteindre de cette lumière. Par chance, le courant lui donna un coup de pouce. L’énergie sous-marine de l’eau conduisit l’homme qui perdait souffle jusqu’à son dernier espoir de vie.
Quand il atteignit la lumière, Sergio dut fermer les yeux tant le flash était puissant. Il se sentit étourdi et un mal de tête l’assailli. Quand la lumière sembla se calmer, il ouvrit les yeux. Il était toujours dans l’eau. Dans un bassin semblable à celui où l’aventure avait commencée. De l’eau autant pure. Mais ce n’était pas dans les Bois Perdus. Les pierres et le ciel laissaient l’endroit atteint intriguant.
Sentant la mort arriver, il l’accepta non sans refrogner, en ayant une dernière pensée pour Milan, Bernard, Biggoron, Navi, Gilbert, et tous les habitants de Kakariko. Il pensa à ses parents et à tout ce qu’il aurait voulu accomplir dans sa vie et qu’il n’avait pas réussi. Il n’avait pas eu de famille, de femme à ses côtés, sinon quelques aventures de jeunesse par-ci par-là. Il n’aurait pas sauvé Biggoron. Il n’aurait pas eu de fils tant désiré.
Il vit la mort venir le chercher…

*

Mais il se réveilla.
La première réaction qu’il eut fut de recracher l’eau qu’il avait avalée pendant son aventure. Pendant un moment, il avait oublié ce qui s’était passé quelques heures auparavant. Mais ça lui revint. La panique, le stress, la mort.
La mort ? Non. Il était bel et bien vivant. Un soupir de soulagement et des rires jaillirent de la bouche de l’homme à la longue barbe.
Puis, une question lui vint en tête. Qui l’avait tiré d’affaire ? Un dieu ? Probablement pas. Les dieux intervenaient rarement dans les activités humaines. Alors, ce ne pouvait être qu’un être vivant.
Il regarda aux alentours pour chercher le sauveur. L’endroit était méconnaissable, mais il s’agissait probablement de la rivière zora, dont Sergio avait longuement entendu parler de par les récits des voyageurs. C’était beau, et paisible. Une ambiance apaisante y régnait. Le doux son de l’eau qui coulait donnait des sentiments d’envoûtements à l’homme à la longue barbe.
Puis, il aperçut enfin un signe de vie. Un individu vêtu de blanc et de bleu se trouvait là, à quelques pas de lui. La personne lui faisait face. Quelques mèches blonde-châtaines lui couvraient le front. Un œil rouge menaçant était la seule chose visible dans le visage de la personne. Le reste était couvert par un turban d’un blanc frappant. Sur son devant était inscrit un symbole Sheikah, ce qui laissait paraître la nationalité de l’être.

-Je croyais que vous étiez tous morts, affirma Sergio, sans gène.

-Il semble que ce ne soit pas le cas.

Le barbu fut surpris de la rudesse de son, ou de sa, il l’ignorait, sauveur ou sauveuse.

-Vous m’avez sauvé ?

-En effet.

Sergio remercia l’individu aussitôt, mais ce dernier ne répondit rien.

-Vous êtes un homme ou une femme ?

-On s’en fiche. Va-t-en maintenant. J’ai quelque chose à faire.

-Quoi ? reprit Sergio.

Sheik poussa un soupir d’ennui.

-Ça ne te regarde pas.

-Si je m’en vais, je veux savoir votre sexe.

-Pourquoi ? continua sèchement Sheik.

-Si je raconte à mes potes comment j’ai échappé à la mort, je veux savoir comment conter l’histoire. Je dois dire, un Sheikah m’a sauvé, ou une Sheikah m’a sauvé ?

La personne qui avait sauvé Sergio sembla chercher quelque chose dans sa tunique.

-T’as qu’à dire que Sheik t’a sauvé.

De par sa voix tendre et aiguë, par la souplesse de ses mouvements, de par sa poitrine quelque peu arrondie sous ce linge épais, l’homme à la longue barbe conclut qu’il s’agissait d’une femme. Il en fit la remarque.

-Pense comme tu veux, je m’en fiche. Va-t-en maintenant.

-Mais où ? Je ne sais même pas où me rendre.

Sheik sortit une harpe de sa tenue. Elle la prit par sa main gauche et s’apprêta à y jouer une mélodie.

-On avait un accord, poursuivit-elle. Je te disais mon sexe et tu t’en allais.

-Tu ne me l’as pas dit, je l’ai trouvé.

Sheik commença à s’impatienter. Elle se tourna vers l’homme.

-Je t’ai sauvé la vie ! s’exclama-t-elle. Tu pourrais au moins me respecter, tu me le dois bien.

-Mais où irai-je ? Comprends-moi, je suis perdu. J’étais aux Bois Perdus et pouf ! À la rivière zora.

La dame, enfin, selon Sergio, lui fit remarquer qu’il s’était trahi en disant qu’il était à la rivière zora, mais le grand ami de Bernard et Milan lui dit que ce n’était qu’une hypothèse d’écouteur de récits.
Sheik se résigna.

-Je t’aime bien, finalement. Tu pourras m’accompagner pour un bout de chemin.

Sergio fut soulagé. Il voyagerait avec une personne, qui de toute évidence, était confiante. Il espérait bien sûr qu’elle passe un jour par la cité Goron, là où il devrait retrouver ses amis. Mais il devait d’abord savoir où il se rendait. Il posa la question à sa sauveuse.

-Je te l’expliquerai plus tard. Contente-toi de suivre mes indications pour le moment. Je vais interpréter une petite mélodie mystérieuse. Ça ouvrira un passage à la chute. Je sauterai dans un petit tunnel, et tu me suivras. Tu devras être rapide, car quelques secondes seulement après que les notes se soient éloignées, la chute se referme.

Sergio opina du chef. Il comprenait parfaitement les consignes de la Sheikah.

-Prêt ? demanda-t-elle pour être certaine, mais s’attendant à la réponse positive de l’homme. Alors on y va !

Elle joua des notes très douces aux oreilles. Une berceuse à l’évidence. Une mélodie merveilleuse, apaisante également.
La chute était tellement émerveillée qu’elle manifesta son enthousiasme en cédant place à un tunnel, qui menait probablement au domaine zora… Mais oui ! Biggoron avait dit que le domaine était bloqué par une chute d’eau.
À la suite de ce si joli spectacle, Sheik effectua un puissant bond qui la mena sur le bord du tunnel vers le domaine. Sergio, qui avait bien écouté, suivit sa nouvelle camarade.
Une nouvelle aventure l’attendait depuis la rencontre de cette amie, qu’il avait hâte de découvrir plus en profondeur.

À suivre…

J'ai plus qu'à tout lire.

Très bonne suite. Merci Sustone.

Super, sergio n'est pas mort

Vivement la suite