J'aime bien ton idée captain. Je ne suis pas motivé comme avant, mais mon style a évolué, ce qui devrait peut être, j'espère, compenser. En tout cas j'approuve ce projet, même si je n'ai pas écrit sur Halo depuis... fiou, j'ose plus compter ! :vieux:
Encore un super passage. Les émotions passent très bien et la mission est palpitante. Félicitations !
Je suis d'avis que tu continues sur la rébellion si tu as encore quelques idées, autant les épuiser avant de passer à la suite
Inutile de se précipiter, prends ton temps, fais-toi plaisir et continue ce fabuleux récit ^^
Well well, quel gros pavé!!!! Et quel talent!!! C'était super, immersion totale dans le recit.
Je me suis demandé si c’était moi l'Elite au debut, mais nan, moi je les aurai tranché en 2 au lieu de fuir.
ps: je suis pour la mission covenant, les rebels je trouve ça un peu chiant, dans les livres de halo aussi.
Ouais j'en suis venu à la même conclusion Zuka, on est dans du Halo, on veut buter du covie ! sinon autant faire de la fanfic call of duty ou je sais pas quoi. T'auras ta place dans le récit, mais pour ça faut d'abord aller fouiner du côté de l'espace Covenant (c'est imparable )
Captain c'est pareil pour moi, écrire du Halo ça fait bizarre mais c'est plaisant on verra ça donc, si y'a pas mal de gens motivés pourquoi pas sérieux.
La prochaine mission va arriver, je suis plus en congé donc ça coince un peu, mais ça avance, lentement mais sûrement c'est pour demain je pense
03H17, 05 AVRIL 2593 (CALENDRIER MILITAIRE) / SYSTÈME 23 LIBRAE, RODEUR DE L’ONI UNSC NUKE’EM ALL, EN APPROCHE DE LA PLANETE MADRIGAL
La force opérationnelle OLD SPARTANS s’entraînait depuis à peu près un mois à manier leurs nouvelles armures sur Reach, et ils s’étaient estimés prêts pour un déploiement réel. L’OPERATION : SAS allait être lancée.
Mais pour cela, il leur fallait une base d’opérations et de ravitaillement. Situé à un peu plus de quatre-vingt trois années-lumière de la Terre, le système 23 Librae avait été l’une des plus lointaines colonies extérieures établies par l’UNSC, et l’une des plus proches de l’espace covenant ; l’une des premières à être détruites par les extraterrestres, également. Le siège de Madrigal était légendaire. Aujourd’hui, la planète couleur pourpre qui était visible dans la baie d’observation de la passerelle du NUKE’EM ALL était un caillou rasé, parcouru par les vents de sables qui engloutissaient les anciennes cités comme la neige le faisait sur Tribute. La terra formation et la colonisation de Madrigal n’était pas prévue par l’UNSC ; la colonie était trop éloignée.
C’était donc parfait. Car à sa surface, le siège de Madrigal avait laissé des reliques. La flotte combinée de l’amiral Leonov reposait encore à sa surface, brisée dans son linceul de sable, et avec elle des milliers de tonnes de matériel militaire. Armes d’infanterie, mines, matériel spatial, têtes nucléaires, croiseurs covenants.
-Un croiseur covenant ? Fit Marco en arrivant sur la passerelle, en treillis de travail.
Dans le carré de commandement, l’amiral Buck, debout, croisait les bras en auscultant l’imposante anomalie fichée en orbite basse au-dessus de la planète.
-C’est exact, fit l’officier. Nous avons coupé les moteurs et nous laissons dériver, camouflage activé ; peu de chances qu’il nous repère.
-Reste à savoir ce qu’il fait ici.
L’amiral manipula l’image sur un écran vertical et activa le grossissement des caméras externes au niveau du vaisseau, jusqu’à ce que des objets plus petits soient visibles.
-Nous avons repéré des vaisseaux de largage, dit l’amiral. Ils sont venus chercher quelque chose à la surface de la planète.
-Sans doute la même chose que nous.
-Sans doute, en effet ; ils sont en orbite géosynchrone au-dessus d’un point précis. Les coordonnées correspondent avec celles du cimetière de vaisseaux. Mais du jamais vu ! Les Covenants ne récupèrent jamais notre matériel, qu’ils jugent impur et inférieur. Ils doivent sacrément être à court d’explosifs pour venir récupérer nos têtes nucléaires.
-Ou alors il s’agit de Brutes. Ils n’ont jamais eu les réticences des Elites. Permission de déployer l’équipe, amiral ?
-Accordée. Je prépare une force de largage.
Les appareils progressaient en rase-mottes au-dessus des dunes de sable afin de ne se faire voir qu’au tout dernier moment par l’objectif. Ils étaient cinq appareils volant en formation : trois Falcon, amenés à la surface par vaisseaux de largage lourds Albatross, s‘assuraient de la couverture aérienne avec leurs lance-grenades et mitrailleuses montées, protégeant les deux pélicans qui transportaient les Spartans et le détachement ODST du NUKE’EM ALL. Les appareils en formation survolèrent des débris de vaisseaux de l’UNSC aussi gros qu’eux, plantés dans les hautes dunes.
-Okay, les gars, fit le capitaine, coupez la musique, chargez vos armes, on est à deux minutes de l’objectif.
L’arrière du pélican était exigu pour des hommes en armures. La Mark VII n’avait pour point commun avec ces prédécesseurs que sa couleur vert olive ; elle était sinon beaucoup plus massive, mesurant plus de deux mètres dix debout. L’amélioration des systèmes d’augmentation de force avait permis de renforcer le blindage. Elle était en outre beaucoup plus modulaire, et chaque soldat portait quasiment un casque différent, ainsi que différentes protections d’épaule et accessoires ; c’était dû au fait que le programme Mark VII ne comportant que onze armures, les chercheurs avaient conduit leurs recherches en équipements modulaires sur chacune d’entre elles. Il n’y avait pas d’équipement standard. Les vétérans s’étaient accommodés entre eux pour s’équiper selon leurs préférences, les rendant facilement identifiables.
Grunt, assis sur une rangée latérale, fixa son casque. Il saisit son pistolet en calibre 50, inséra un chargeur plein à l’intérieur, puis tira la glissière en arrière pour insérer à la main une cartouche supplémentaire dans la chambre, avant de ranger l’arme sur son support magnétique de cuisse. Il passa alors à son arme d’assaut, une version spéciale du pistolet-mitrailleur M7 en calibre .45 ; ils allaient opérer en intérieur, et au milieu des têtes nucléaire, mieux valait utiliser des munitions basse vélocité pour contrer la sur-pénétration des cibles. Il récupèrera ensuite un réducteur de son dans la caisse, mais le reposa ; c’était inutile sur cette opération d’assaut. Il tira en arrière le levier d’armement et inséra une cartouche dans la chambre avant de relâcher le levier, portant ainsi le nombre de cartouches disponibles dans son arme à trente-deux. Il regarda autour de lui : Pat, Marco et Demon étaient également prêts, ainsi que les six ODST qui les accompagneraient.
La porte menant au cockpit s’ouvrit. Le capitaine en sortit.
-Contact visuel ! Annonça-t-il. En position !
-Debout ! Ordonna le chef de peloton ODST.
Tous les hommes se levèrent et se tournèrent vers leur point de sortie ; Grunt se tourna vers la rampe arrière de l’appareil, qui s’abaissa lentement.
A l’extérieur, les épaves étaient enfin en vue. Un important pourcentage de la puissance nucléaire de la flotte combinée de l’amiral Cole désormais disparue y était rassemblé : des dizaines de vaisseaux, croiseurs et destroyers, à demi ensevelis, des énormes transporteurs. Les réacteurs interstellaires étaient désormais plantés dans le sol aride, les vaisseaux basculaient sur le flanc de leurs coques rouillées. D’énormes frégates gisaient au sol, aux côtés de débris de croiseurs plus gros qu’elles à moitié recouverts par la poussière. Et, minuscule, un campement de Covenants se trouvait aux pieds d’un des géants de métal en forme de cigare. Long de plus d’un kilomètre, le super-transporteur de l’amiral Leonov qu’ils phagocytaient gisait dans la poussière, après avoir été l‘un des fleurons de la flotte. Ses gigantesques réacteurs arrières flottaient au-dessus des véhicules qui paraissaient minuscules. Les Falcons fondirent sur le campement ; les mitrailleuses situées sous leurs nez ouvrirent le feu, traçant des traînées de poussière dans le sable qui disparaissaient dans des boules de feu lorsque les tirs atteignaient un véhicule. Virant de bord, les petits appareils laissaient les tireurs latéraux poursuivre le travail. Les coups sourds des grenades quittant leurs armes lourdes étaient suivis, quelques secondes plus tard, par l’explosion des véhicules covenants, un à un, semant la panique parmi les fourmis affolées qui rampaient sur le sol.
-On les a pris la main dans le sac ! S’enthousiasma le capitaine en observant la scène par la verrière du cockpit. Faucon un et deux, ici Papa Ours, début de l’assaut.
Les deux appareils les plus lourds décélérèrent et se positionnèrent au-dessus du pont du transporteur, en arrière de la gigantesque tour de commandement qui y trônait. Les Falcons se stabilisèrent et ouvrirent le feu avec leurs mitrailleuses sur les quelques Covenants qui se trouvaient sur le sous-marin, qu’ils tentent ou non de riposter, afin de dégager la voie aux troupes.
Une fois que les appareils se furent stabilisés, à environ vingt mètres au-dessus du vaisseau, les cordes raides furent lâchées dans le vide.
-On y va ! Allez, allez, allez !
Les hommes s’agrippèrent, l’un derrière l’autre, et s’élancèrent dans le vide. Grunt s’approchait de la rampe arrière ; un Falcon passa devant ses yeux, à trente mètres à peine. Un ODST passa son arme en bandoulière, agrippa la corde, l’enserra avec ses pieds et chuta à toute allure en direction du sol ; les Spartans n’avaient pas besoin de ça. Grunt bondit dans le vide, l’arme à la main, se rétablissant trente mètres plus bas en froissant la coque du vaisseau sous son poids, rejoint immédiatement par Pat, Marco et Demon.
Le transporteur, en s’écrasant, avait légèrement roulé sur le sol, le pont n’était donc pas vraiment parallèle au sol mais incliné. Une fois sur le vaisseau, chaque homme savait ce qu’il avait à faire. Grunt se dirigea avec son groupe vers la poupe à la recherche d’une écoutille secondaire. Lui et son équipe se chargeaient du réacteur.
Lorsque toute la section fut déployée sur le dos du transporteur, les cordes furent lâchées et les pélicans s’éloignèrent, soulageant ainsi les tympans des soldats.
L’envergure de cette opération impressionna Grunt. Il se croyait sur le dos d’un véritable monstre marin ; c’était incroyable. Leurs bottes cognaient durement la coque en produisant des bruits métalliques sourds. Ils dépassèrent le niveau des tubes lance-missiles qui courraient sur tout le dos du vaisseau. Lorsqu’ils arrivèrent à une écoutille d‘accès, ils la trouvèrent déjà ouverte.
-Je suis en pointe, annonça Marco en bondissant dans l‘ouverture.
L’intérieur du vaisseau était très sombre ; les pilleurs d’épave avaient vraisemblablement activé le circuit secondaire car l’éclairage de secours était activé. Les lampes de détresse dégageaient une couleur rouge qui n’éclairait pas grand-chose.
Marco s’aventura dans les coursives, l’équipe sur ses talons. Le sol était fait de grilles métalliques qui permettaient de voir le niveau inférieur, les murs étaient couverts de tuyauterie.
-Pas de doute, fit-il par radio sur le canal groupe, on est bien dans le compartiment des moteurs.
Ils descendirent d’un étage. Des voix gutturales résonnaient dans les coursives ; parfois, une lampe éclairait furtivement l’entrelacs de tuyauterie, quelques niveaux plus bas. Sur leur gauche, une cloison courrait sur toute la hauteur du vaisseau. En descendant encore d’un niveau, ils tombèrent sur une porte menant derrière elle.
-C’est l’accès aux missiles, fit Pat. N’y pensez même pas. Le réacteur est sur notre droite.
Au niveau inférieur, une Brute tenant une lampe torche surgit. Il les aperçut et braqua une arme dans leur direction ; il fut abattu dans la seconde, les balles faisant tinter le métal de la grille qu’elles traversèrent. Quelques projectiles traversèrent l’extraterrestre et percutèrent un tuyau, qui laissa échapper de la vapeur.
-Attention où vous tirez, rappela Demon. N’ouvrez le feu qu’en cas de nécessité absolue. Y’a pas mal de trucs sensibles, là-dedans.
Les armes portaient bien évidemment des collecteurs d’étuis vides. Un étui bouillant tombant dans une flaque de carburant ou créant un court-circuit était la dernière chose que n’importe quel opérateur désirait.
L’ambiance était particulière. Tous les bruits étaient métalliques, étranges, et semblaient résonner dans tout le bâtiment. L’équipe avait l’impression de pénétrer dans un sanctuaire des temps anciens, ou dans un tombeau. L’équipe descendit d’un étage et arriva à l’écoutille d’accès au réacteur. Fermée.
-Bien entendu, fit Pat.
-Je m’en charge, fit Demon.
L’homme s’approcha et plaça une bonne dose de pâte à modeler sur les verrous. Il planta son détonateur et chacun prit ses distances. Tous portaient des casques isolés, mais ils éprouvèrent le besoin de se couvrir les oreilles ; la détonation fut, étonnamment, minuscule. Demon s’engagea dans le sas, arme pointée devant lui, et vit que seuls les verrous avaient sauté. La porte était intacte. Il se colla contre et passa son pistolet-mitrailleur en relâche arrière. Il dégaina son fusil à pompe, un vieux modèle M90 avec lequel il était familier et dont il avait sectionné la crosse ainsi qu’un bout du canon. Les chevrotines n’avaient aucun risque de pénétrer leurs cibles, et les billes de plomb isolées ne feraient pas grand-chose aux cloisons.
Pat et Grunt se placèrent dans le sas, juste derrière lui, prêts à bondir. Demon dégaina une grenade aveuglante, entrebâilla la porte et la lança dans l’ouverture, puis referma ; un son sourd se fit entendre. Il poussa violemment la porte et entra.
Six Brutes et un groupe de Jackals les attendaient, sonnés. Demon ouvrit le feu sur les Brutes les plus proches avec son fusil à pompe. Derrière lui, Grunt balaya les Jackals sonnés avec son pistolet-mitrailleur, tandis que Marco et Pat se jetaient sur les dernières Brutes et les neutralisaient au PM. Demon bondit sur le dernier macaque et lui broya le crâne d’un violent coup de coude. Deux ODST entrèrent pour les assister ; mais il n‘y avait plus de cible.
-Papa Ours, fit Pat, ici Blue Team, contrôle radio parlez. Papa Ours, ici Blue Team, parlez ! Red Team, ici Blue Team, contrôle radio, parlez ! Bordel ! Rien ne passe dans ce merdier. Sergent, remontez à la surface et rendez compte que le réacteur est sécurisé.
-Oui chef !
Demon tapa sur l’épaule de Pat pour attirer son attention.
-Regarde-moi ça, fit-il en pointant le réacteur proprement dit, situé derrière une vitre blindée.
Plusieurs barres d’uranium de qualité militaire avaient été sorties de leurs emplacements. Sur leur ATH, les compteurs s’affolaient.
-On ferait mieux de pas traîner dans le coin, fit Marco. Bon, on continue dans la salle des machines. Vous trois, fit-il aux ODST, restez ici et gardez le réacteur et les missiles.
-Chef !
Marco se retourna ; l’ODST qui gardait l’écoutille d’accès aux missiles était penché dans le sas.
-Qu’est-ce qu’il y a ?
-Le sergent, chef, il a contacté le capitaine. Il a des ordres à vous transmettre.
-Allez-y.
-La Red Team est tombée sur une forte résistance dans le centre de contrôle des missiles. Ils ont libéré la salle, mais des Brutes se sont repliées dans la salle des missiles.
-Combien sont-ils ? Demanda Grunt.
-Au moins dix !
-Occupez-vous de la salle des machines avec vos hommes, ordonna Marco à l’ODST, on s’occupe des réacteurs. La Red Team a prévu un assaut ?
-Affirmatif ! Ils attendent le feu vert du capitaine.
-Okay, alors dites-lui que la Blue Team est de la partie et qu’on arrive depuis la salle des moteurs.
-Bien reçu !
Ils accoururent à l’écoutille des missiles.
Demon en profita pour recharger son fusil à pompe. Pat était en train de déverrouiller l’écoutille.
-Okay, vous êtes prêt, les gars ? Fit-il. On y va, ça va être le moment d’assurer. Un pet de travers et tout nous pète à la gueule.
Il déverrouilla l’écoutille et l’entrouvrit. Deux projectiles de Spiker ricochèrent sur la cloison à vingt centimètres de sa tête.
-Aveuglante !
Il tenait la porte d’une main et son M7 de l’autre. Demon dégoupilla une aveuglante. Pat entrouvrit la porte pour qu’il puisse la lancer.
-Allez les gars, fit Grunt, on se fait ça en souplesse.
La grenade éclata.
-Go !
Il plongea dans la pièce, étroitement suivit par l‘équipe. D’une roulade, ils se mirent à couvert de part et d’autre de la pièce.
Ils se rendirent compte alors qu’ils étaient cachés derrière d’énormes silos. Grunt risqua un œil sur un côté… et poussa un juron.
Cette salle était une véritable cathédrale. Deux rangées d’énormes missiles couvraient toute sa longueur. Au-dessus de sa tête, une grille formait un étage. Des gyrophares rouges éclairaient la pièce par intermittence.
Grunt bondit et s’accrocha au rebord de la grille. Il se hissa et s’abrita derrière les barils. De cette position, il observa la pièce.
Il aperçut deux cibles, d‘imposants capitaines Brutes couverts d‘un bouclier d‘énergie. A cette distance, impossible de les neutraliser avec sa mitraillette. Les Brutes étaient cachées dans les tuyauteries, de part et d’autre de la porte menant à la salle de contrôle où se trouvait la Red Team. Il suivit les tuyaux des yeux ; ils se fichaient presque tous dans les silos. Si la Red Team entrait, il y avait deux solutions. Ou bien ils ouvraient le feu sur les Covenants et faisaient sauter le vaisseau ; ou bien ils ne faisaient rien et se faisaient tous tuer. Sa réflexion ne prit qu’une demi-seconde.
Il se glissa à l’étage inférieur, amortissant sa chute dans un silence parfait. Il rejoignit Marco dans l’ombre et ouvrit le canal groupe.
-Sergent, vous retournez sur le pont et vous dites au capitaine d’annuler l’assaut.
La réponse grésilla aux limites du compréhensible. L’endroit était bourré d’interférences.
-Annuler l’assaut, chef ?
-Oui, si la Red Team pénètre ici, on est tous mort, on s’en charge. Allez !
Trois signaux verts lui indiquèrent que tout le monde avait compris.
Pat se glissa de l’autre côté du missile qui lui servait de couverture et bondit à découvert. Il tira une courte rafale et disparut à nouveau dans l’ombre. Trois projectiles sifflèrent à proximité des missiles.
-Bon sang !
-Pas moyens d’utiliser des armes à feu ici, commenta Demon.
Il se leva et se déplaça à découvert. En marchant. Il laissa tomber lourdement son fusil à pompe sur le sol, pour que le bruit fasse bien comprendre aux Brutes qu’il était désarmé.
Il reçut un pic de spiker dans la poitrine. Ses boucliers dévièrent le tir en s’illuminant. Il ne perdit pas son calme.
Il retira son couteau de combat de son étui et le laissa tomber sur le sol. Il porta ensuite la main à sa cuisse, saisit son magnum et l’envoya également rouler par terre.
-Qu’est-ce qu’il fout ? Murmura Pat.Marco avait compris. Il le rejoignit et abandonna également ses armes. Grunt et Pat finirent par faire de même. Ils n’essuyèrent aucun tir.
-Guerriers, dit Demon en Covenant en réglant le volume des haut-parleurs de son armure au maximum, vous n’ignorez pas que nous sommes dans une pièce hautement sensible. Vous m’avez tiré dessus à plusieurs reprises ; un seul de ces tirs, si il atteignait une des conduites qui tapissent ces murs ou si il traversait la paroi de ces silos, ferait sauter tout le bâtiment. Je suis certain que vous comprenez ce que cela implique.
« D’une minute à l’autre, un commando peut débarquer ici et tous vous tuer. Mais uniquement si nous échouons. Je suis ici pour négocier. Voici ma proposition : rendez-vous immédiatement et sans conditions, ou mourrez.
Pour toute réponse, un énorme chef de guerre Brute apparut. C’était probablement le chef de toute l’opération, et même le capitaine du croiseur situé en orbite. Il tenait un énorme marteau gravitationnel et se trouvait à l’étage ; il s’avança sur une passerelle reliant deux silos.
-Qui es-tu pour oser provoquer en duel le seigneur de Rodina ?
-Nous sommes les meilleurs guerriers de la Terre. Si un combat vous tente, je vous propose de laisser tomber vos armes et de nous rejoindre en bas.
Un capitaine Brute apparut.
-Que faisons-nous, maître ?
Le chef ne répondit pas. Il disparut du champ de vision des Spartans.
Des bruits de pas sur le sol métallique se firent entendre. Quelques instants plus tard, douze gradés Brutes, huit capitaines et quatre chefs de guerre dont un Alpha, sortaient de l’ombre l’un après l’autre et se mirent en ligne face à eux. De véritables titans ; ils mesuraient tous plusieurs têtes de plus que les Spartans.
-Quelle est votre réponse ? Demanda Demon. Je répète les termes. A, vous vous rendez. B, vous mourrez.
-C, répondit le chef de guerre Alpha, on extrait vos corps faibles de vos cuirasses et on festoie sur vos entrailles.
-Y’a pas de C. Une fois que nous serons morts, vous ne pourrez pas quitter le navire sans vous en référer aux deux premiers choix. La zone est totalement bouclée par une section de Spartans et cinq appareils d’attaque. Si vous vous battez ici et maintenant, c’est pour pouvoir quitter la zone sans faire sauter le vaisseau, et donc, de pouvoir choisir la réponse A. Vous serez en taule, mais en vie.
-Assez de paroles…
Le chef Alpha s’avança et laissa tomber son marteau au sol. Il dégrafa les boulons de son armure et la retira, révélant une musculature démesurée et entièrement tatoués. Les Spartans avaient entendu parler de ces pratiques chez les Brutes.
-Un ouvrage impressionnant, commenta Marco. Dommage de devoir gâcher tout ce travail.
Le chef de guerre s’avançait seul ; ses hommes formaient un arc de cercle derrière lui comme pour admirer le combat.
-Attends, tu crois pouvoir nous faire notre fête à toi tout seul, gamin ? Interrogea Grunt. Tu ferais mieux de ramener tes potes. Sinon, ils vont voir comment je vais te massacrer et auront plus envie de se battre. Ce serait pas drôle.
Le chef de guerre ne répondit pas. Au lieu de ça, il s’approcha. Grunt fit un pas en avant, se démarquant de ses camarades. La Brute s’arrêta à un mètre devant lui. Les deux guerriers se regardèrent. Le chef Brute se mit en position, Grunt resta parfaitement droit, les bras le long du corps.
La Brute attaqua ; Grunt coupa son mouvement en envoyant son pied dans le ventre du guerrier avant même que celui-ci n’ait porté son coup. Il se retrouva par terre, et Grunt était dans la même exacte position qu’avant. Ses yeux étaient fichés dans les siens. Le Covenant se releva. Il pivota sur lui-même et lui envoya son pied au visage ; Grunt se baissa et le frappa d’un coup de pied à l’entrejambe. Il fut propulsé en arrière et se retrouva à nouveau au sol.
-C’était plus douloureux cette fois ? Méfie-toi. La douleur ne fera qu’augmenter à chaque tentative.
Le Covenant était enragé. Il se reprit. Ce n’était pas un misérable humain qui allait lui faire son affaire !
Il se jeta au sol et tenta un balayage. Grunt bondit pour éviter l’attaque, se réceptionna sur un bras et projeta son pied dans le visage de son adversaire, lui éclatant le nez. Il se redressa dans le même mouvement.
-Je t’avais prévenu. La prochaine fois, je te casse un bras.
Le guerrier, affalé sur le sol, semblait commencer à accorder du crédit aux paroles de l‘humain.
-Alors, tu te décides à amener tes potes ?
Le chef de guerre hurla un juron et donna un ordre dans sa langue gutturale. Ses guerriers s’approchèrent et le relevèrent.
Les gyrophares clignotaient toujours, projetant ombres et lumière par intermittence sur la scène. Les larges symboles de danger de mort et de radioactivité ambiante peints sur les silos ressortaient à intervalles réguliers.
Une Brute s’engagea dans le combat ; Pat se précipita sur lui et bondit à pied joints sur son plexus solaire. Le Covenant fut projeté en arrière et en fit tomber deux autres.
Ces aliens étaient nombreux, mais comparés aux Spartans ils étaient aussi très lents et n'avaient aucune coordination entre eux.
Marco balaya une autre Brute qui s’avançait un peu trop. Elle s'effondra sur le sol.
La Brute se releva et provoqua le Spartan.
-Je ne sais pas d’où tu viens, fit-il, mais on va rapidement savoir si tu peux saigner.
Les douze Brutes sortirent des lames de leurs poches. Couteaux longs comme le bras, glaives ondulés à la lame crantée. Les Spartans sourirent. Le combat devenait beaucoup plus excitant.
-J’en déduis que c’est devenu un combat à mort, fit Demon. Très bien. Vous avez choisi parmi mes propositions.
Le groupe de Brutes chargea alors en hurlant.
Pat attaqua celui qui s’était le plus avancé. Il lui plaça un coup de pied sauté en pleine tête qui lui disloqua net les vertèbres. Un de moins. Deux autres tentèrent de prendre Marco en sandwich ; il en balaya un et attrapa l'autre avec une jambe, l'amenant à lui ; il lui cassa la nuque en lui tordant le cou avec ses deux mains. Puis il sauta à pieds joints sur l'autre guerrier qui gisait sur le sol et qui tentait de se relever ; les talons de son armure se plantèrent dans sa carotide et lui disloquèrent la colonne vertébrale. Il ne se releva pas.
Les Spartans savait parfaitement comment tuer rapidement des Brutes, aussi puissantes et imposantes soient-elles ; les systèmes nerveux, et rien d'autre. D'autres approchèrent et ils les maintinrent à distance à coups de poings et de pieds, attendant que l'un d'entre eux sorte de la masse pour l'éliminer. Grunt récupéra un couteau tendu dans sa direction et le planta dans l'oeil du prochain ; il insista en donnant un coup de poing dessus pour bien l'enfoncer jusqu'au manche dans l'orbite de l’extraterrestre qui tomba raide mort. Demon attrapa la prochaine victime, un chef de guerre, en plaçant une main à son cou et une à son entrejambe et le propulsa sur son genou tendu, lui cassant la colonne vertébrale en deux. Comme prévu, cette Brute non plus ne se releva pas.
Pat défonça le nez du prochain d'un coup de poing suivi d'un coup de talon en pleine tempe qui fit décrire à son cou un angle horrible ; l’alien s'effondra. Grunt saisit au vol le chef qui se jetait sur lui et se souvint de la promesse qu’il lui avait faite ; il attrapa un de ses bras, roula dans son dos et lui emporta une omoplate au passage ; son épaule fut disloquée. Le chef de guerre s’effondra en hurlant.
Une Brute se pencha pour frapper Demon ; il l'esquiva et lui asséna un coup de coude monumental à la tempe qui la propulsa en arrière ; un coup de pied vertical lui fracassa le crâne contre le sol métallique.
Il n'en restait que quatre. Demon décida de remettre ses sommations.
-Rendez-vous, leur dit-il. C’est votre dernière chance de sortir d’ici en vie.
Ils semblaient totalement fanatisés, ou bien unis par il ne savait trop quel pacte de sang. Ils se regardèrent, et l’un d’eux se mirent à hurler. Ils accoururent tous sur les Spartans.
-Vous avez fait votre choix.
Marco prit son élan et bondit sur un capitaine, plaçant une jambe de chaque côté de sa tête. Il roula alors en boule et le projeta contre le sol, lui pulvérisant le crâne contre le métal.
Les trois derniers fondirent sur les autres en paquet ; Grunt s'élança et envoya son pied dans la face de l'un d'entre eux, le projetant à terre la tête la première avec une telle force que sa nuque se brisa net. Pat s'était agrippé à un autre Covenant ; il lui emporta les vertèbres d'un revers du bras.
Le dernier sentit son assermentation vaciller ; il fit demi-tour et courut dans la direction opposée. Les Spartans le regardèrent s’éloigner en ricanant, lorsqu’ils le virent récupérer un canon à barreaux de combustible et le pointer sur eux ; il tira. Demon s’élança et bondit sur la trajectoire du projectile afin d’éviter qu’il ne touche un silo. Voyant ce que son camarade avait dû faire, Marco se tourna vers la Brute, furieux. Il se baissa, ramassa deux couteaux de chasse, et courut dans la direction du Covenant qui tenta de s’enfuir. Mais il était bien plus rapide que la Brute. Il bondit et lui plantant les deux couteaux dans la nuque. Se retournant vers ses camarades, il les vit aider Demon à se relever ; il n’avait aucun dommage. Son bouclier émit des étincelles, puis se rechargea.
Le chef de guerre était toujours misérablement étendu sur le sol en tenant son bras fracassé. Il entendit les pas de Grunt s’approcher dans son dos. Le Spartan sortit des menottes adaptées aux Brutes de son gilet de combat. La guerre étant officiellement terminée, tout ceci était comparable à une action de police, et il y avait des prisonniers de faits.
-Qu… Qui êtes-vous ? Demanda la Brute.
-Nous sommes des Spartans, répondit-il en lui passant les menottes. Je vous arrête pour vol d’armes de destruction massive de l’UNSC et tentative de meurtre d’officiers de la Navy en fonction. Passez une bonne fin de vie en prison, mon cher « seigneur de Rodina » . A moins qu’on ne vous refourgue à l’ONI. Vous pourrez toujours leur montrer vos tatouages.
Magnifique récit.
J'ai franchement l'impression de regarder cela à travers un écran lorsque je lis tout cela.
Je ne peux que t'encourager à continuer.
C'est vos armures qui sont tres puissantes, ou juste que t'aimes pas les brutes?^^
Car la quand même, meme pour des spartans 2 c'etait loin d etre gagné sans perte.
M en fou j aime pas les Brutes , qu elles crevent!!
J'ai pas lu.
ça ne t'étais pas destiné
Zuka : C'est effectivement des armures Mk VII alors j'ai extrapolé (de un) on est très balèzes (de deux) et contrairement aux bouquins Halo je fais des récits qui reflètent le jeu, a savoir une équipe de Spartans galère pas face à deux Elites ou trois Brutes
Parce que le chef qui fait un killscore de trois mille après qu'il se soit fait presque botter le derche par un Elite à la fin de la chute de Reach, voilà quoi
C'est vrai que dans les jeux ont en massacre a la pelle, meme au corps a corps.
Hate a la suite!!!
Génial encore une fois. C'est propre
Ça faisait longtemps que je n'avais pas broyé de la brute, ça fait plaisir.
08H14, 05 AVRIL 2593 (CALENDRIER MILITAIRE) / SYSTÈME 23 LIBRAE, ORBITE BASSE DE LA PLANETE MADRIGAL
Il restait toujours un croiseur Brute en orbite. Et le capitaine savait quoi en faire.
D’une pierre deux coups. Premièrement, le NUKE’EM ALL disposait de têtes nucléaires ; pas de canon à accélération magnétique. Aucune chance de détruire ce vaisseau. Rien ne garantissait qu’il n’allait pas réexpédier des troupes à la surface, une fois qu’ils se seraient remis du choc de la perte de leur commandant, annulant le résultat de l’opération précédente. Et les Spartans avaient besoin d’informations pour leur mission : cartes, coordonnées, installations stratégiques à détruire, position de chefs à capturer…
Tout indiquait qu’ils devaient passer à l’abordage. Le vaisseau de l’ONI, toujours camouflé, n’avait pas été repéré pour l’instant ; ils bénéficiaient donc toujours de l’effet de surprise. La chaîne de commandement des Covenants était en outre désorganisée ; ils avaient jusqu’à ce qu’un capitaine Brute casse suffisamment de bouches pour s’imposer en tant que chef pour monter une opération.
Ils avaient passés leurs casques EVA pour une meilleure visibilité dans l’espace, et ils avaient été largués par le rôdeur cinquante minutes plus tôt sur la même orbite que le croiseur et sur une trajectoire d’interception. Dispersés en formation étoilée dans l’espace, ils voyaient sous eux le globe énorme, tout proche, de la planète Madrigal, le défilé de ses immenses déserts perceptible à l’œil nu. Au loin, au-dessus de l’arc immense de l’horizon, le croiseur ennemi paraissait pour l’instant un jouet ; mais il grossissait à vue d’œil.
-Activez le camouflage, fit le capitaine.
Les Spartans disparurent, dans le silence total du vide sidéral.
Sur leurs viseurs tête haute s’affichait leur trajectoire simulée, courbe rouge au-dessus d’une sphère quadrillée.
-Capitaine, nous suivons une trajectoire trop tendue, fit remarquer Marco. Je recommande une correction de l’assiette de moins deux degrés dans dix secondes.
En guise de réponse, le compte à rebours s’afficha sur les écrans. Une fois terminé, ils activèrent les micro propulseurs spatiaux intégrés à leur armure ; des jets de gaz à peine perceptibles s’échappèrent de leurs épaules, corrigeant subtilement leur trajectoire.
Lorsque les Spartans relevèrent la tête en direction du vaisseau, il semblait avoir bondi sur eux. Il n’était plus distant que de quelques kilomètres et se rapprochait à grande vitesse.
-Décélération, ordonna le capitaine.
Ils activèrent leurs jets frontaux, qui les ralentit lentement à la vitesse de leur cible. Si ils la rataient… il allait falloir du temps pour les récupérer, et leur réserve d’oxygène était bien entamée.
Ils arrivèrent sur l’arrière du vaisseau, les énormes tuyères de son réacteur béant devant eux. Ils étaient éteints pour la satellisation. Les Spartans longèrent la coque qui passa au-dessus de leurs têtes, les écrasant de son énorme masse ; ils passèrent dans la zone d’ombre du vaisseau, leurs combinaisons gérant instantanément la transition brutale de près de cinq cents degrés par rapport à la zone éclairée.
Ils ralentirent encore, jusqu’à avancer à la vitesse exacte du vaisseau ; ils étaient en stationnaire sous le cœur du croiseur, qui s’étendait au-dessus d’eux sur des centaines de mètres dans toutes les directions. S’étant approchés à basse vélocité, ils avaient traversé les boucliers du vaisseau et flottaient désormais à une dizaine de mètres de la coque seulement. Ils se regroupèrent.
-Phoenix ? Fit le capitaine.
L’interpellé s’approcha de lui d’un très léger jet dorsal qu’il contrebalança aussitôt. Il poussait devant lui un cylindre de deux mètres de long pour quarante centimètres de diamètre, noir comme l’espace et recouvert de matériaux furtifs indétectables au radar. Le capitaine s’agrippa au cylindre avec Phoenix et sortit une clé de l’une de ses poches ventrales ; Phoenix fit de même. Ils enfoncèrent leurs clés dans les serrures appropriées.
-Trois, deux, un, égrena Phoenix.
Ils tournèrent leurs clés au même instant. Un voyant vert s’alluma sur le cylindre, et un petit panneau s’ouvrit, dévoilant un clavier. Le capitaine reporta au moyen des touches les codes de mise à feu listés sur son ATH et appuya sur ENTREE. Le voyant vert passa au rouge. Il leva la tête en direction de ses Spartans et leva son pouce.
Ils abandonnèrent la charge derrière eux et s’approchèrent de l’un des hangars du vaisseau. Leur entrée était bouchée par un bouclier d’énergie opaque ; impossible d’y pénétrer. Les Spartans se placèrent à quelques mètres sous l’entrée, collés contre la coque, et préparèrent leurs armes. Ils se tournèrent alors en direction du capitaine, qui avait déjà les doigts posés sur son PAD tactique de poignet, et hochèrent la tête. Il pressa une touche.
Il y eut un grésillement sur leur radio, et leurs oreilles sifflèrent ; leur ATH se brouilla un instant avant de redevenir clair. La bombe à impulsion électromagnétique qu’ils avaient apportée avec eux venait de sauter, grillant tous les systèmes électroniques non protégés à proximité. Un des tous derniers gadgets de l’ONI. Les armures des Spartans l’étaient ; les bases de données du vaisseau seraient intactes, même si les terminaux pour y accéder seraient grillés.
Face à eux, ils virent des caisses violettes, des armes, des véhicules Ghost, des modules à énergie et des Grunts quitter le vaisseau et filer dans l’espace à toute allure. Les créatures chétives les regardèrent d’un air paniqué alors qu’elles s’enfonçaient dans le vide en direction de la surface de la planète. Le portail énergétique du hangar venait d’être désactivé.
Les Spartans se rapprochèrent à l’aide de leurs microjets. Ils longèrent la coque et débouchèrent sur la large ouverture, pointant leurs armes ; la décompression explosive avait fait place nette à l’intérieur. Du vaisseau de largage Spirit au seau d’eau de Zobi le Grunt qui était en train d’éponger le pont, tout brûlerait dans l’atmosphère dans les dix minutes.
La gravité artificielle était coupée dans tout le vaisseau, ce qui était à leur avantage ; eux étaient dotés de l’équipement nécessaire pour combattre en apesanteur, pas les Covenants. Ils flottèrent au milieu du hangar, armes en main, et activèrent leurs lampes de casque pour pallier à l’extinction de toutes les lumières du vaisseau ; le capitaine distribua ses ordres en les accompagnant par des gestes de sa main gauche.
-Phoenix, Lander et Halo, vous vous occupez de la proue et de l’armement ; Pat, Demon, Flame, le compartiment des réacteurs ; je me charge de la passerelle avec Marco et Grunt.
Huit voyants verts confirmèrent ses ordres, et les trinômes se séparèrent. Ils connaissaient tous par cœur l’agencement d’un croiseur Covenant de classe CCS et n’auraient aucun problème à s’orienter.
L’équipe passerelle se dirigea vers le deuxième étage du hangar et vers la porte menant à leur objectif. La passerelle était toute proche, mais elle incluait l’équipe de commandement. Le capitaine et Marco flottèrent devant la lourde porte verrouillée tandis que Grunt sortait un pain d’explosif de l’un des rangements de son armure. Tandis qu’il posait la charge, les deux autres Spartans levèrent leurs armes à bonne distance de la porte dans l’expectative de ce qui allait en sortir ; ils étaient équipés lourd pour cette mission. Leurs armes étaient appropriées pour le combat rapproché : ils portaient tous les trois des MA5S pour SOCOM, version modernisée du MA5B auquel ils étaient habitués, comportant de nombreux rails permettant de monter des accessoires et permettant ainsi une grande modularité. Sous le fût de l’arme, à la place de la lampe torche standard qui leur était inutile, Marco et le capitaine avaient monté des accessoires fusil à pompe dérivés du M90, à capacité de six coups chargé par le côté. Grunt, lui, avait monté un lance-grenades de quarante millimètres sur son fusil, offrant une puissance de feu conséquente et polyvalente à l’équipe.
Grunt s’écarta et fit sauter la porte, qui fut enfoncée dans un silence total ; une Brute et trois Jackals surgirent de l’ouverture. Ils ne portaient aucun équipement pour le vide spatial et se contentèrent de flotter vers le milieu du hangar en se débattant, leurs visages marqués de la plus grande détresse ; les Spartans se contentèrent de s’écarter de leur passage et les laissèrent agoniser. Trop occupés à suffoquer, ces Covenants ne représentaient pas une menace. Ils s’engouffrèrent dans l’ouverture déchirée.
Ils parcoururent les couloirs menant à la passerelle en gravité zéro, écartant de leur passage les cadavres encore secoués de spasmes d’une douzaine de Grunts et de Jackals dansant dans les projecteurs des casques des Spartans. Le seul son qu’ils percevaient était celui de leur respiration. L’ambiance était plutôt inquiétante et le capitaine fut soulagé d’opérer avec des soldats aussi expérimentés ; des soldats plus jeunes auraient pu céder à la panique dans de telles conditions.
Ils arrivèrent à la porte du pont et se placèrent de part et d’autre. Grunt fit sauter une nouvelle charge.
Tout l’air de la passerelle s’évacua alors de la pièce, rendant difficile la progression des Spartans qui devaient avancer à contre-courant. La salle, vaste, était bondée : une douzaine de Brutes, de nombreux Grunts et une paire de Hunters. Ces derniers chancelaient dans le brusque courant d’air, des grappes de vers oranges qui les constituaient se détachant de leurs corps pour s’échapper dans le vide ; leurs cris étaient perceptibles dans le peu d’air restant dans la pièce. Mais ils tentèrent de se concentrer et, bien qu’ils aient décollé du sol, ils pointèrent leurs énormes canons en direction des Spartans. Grunt leva immédiatement son arme vers eux, et expédia sans attendre une grenade sur l’un d’eux qui le coupa en deux sur le coup ; l’autre fut criblé de shrapnels qui achevèrent de disperser les vers qui le composaient. Les deux armures flottèrent alors, vides, au beau milieu de la pièce.
Tout l’air ayant été évacué, les derniers Covenants étaient en apnée totale. Quelques Brutes tenaces tentèrent de riposter dans leurs derniers instants ; le capitaine et Marco les alignèrent sans pitié avec leurs fusils à pompes. Leurs armes étaient directement reliées à leurs armures ; dès qu’ils pressaient la détente, des jets de gaz étaient émis dans leur dos pour compenser le recul, sans quoi le moindre tir les enverrait voltiger sans contrôle.
Lorsqu’il n’y eut plus dans la pièce qu’eux, des cadavres en suspension et des gouttelettes de sang rassemblées en bulles, ils se dirigèrent vers le pupitre de contrôle circulaire. Tous les écrans holographiques étaient désactivés, cependant ils savaient comment accéder à la base de données du vaisseau, une sorte de boîte noire hautement sécurisée contre les attaques électroniques. Marco arracha un panneau métallique et éclaira l’intérieur avec ses lampes de casque ; il dégagea les câblages afin de localiser le précieux sésame.
Soudain, les deux portes situées au fond de la pièce se mirent à virer au rouge en leur centre.
-On a de la compagnie, fit Grunt. Vous croyez qu’ils sont assez malins pour savoir que la pièce qu’ils forcent est dépourvue d’atmosphère ?
-J’en sais rien, mais on va les recevoir comme il se doit.
Ils flottèrent au bas du pupitre de contrôle et se mirent à couvert derrière deux larges piliers.
Pendant ce temps, le trinôme comportant Pat, Demon et Flame arrivait au niveau de la salle des réacteurs. Il fallait à tout pris sécuriser cet endroit ; bien que les appareils électroniques soient neutralisés, une grenade à plasma au mauvais endroit et tout le combustible nécessaire au fonctionnement des réacteurs sautaient, et le vaisseau entier avec lui. Qu’il se trouve un Covenant survivant, suicidaire et assez malin pour le faire -ce qui faisait déjà beaucoup de conditions- et ils finissaient tous en chaleur et lumière.
Ils s’immobilisèrent derrière la large porte et la piégèrent. Ils rangèrent leurs armes d’assaut et dégainèrent chacun une paire de mitraillettes ; ces armes ne rejetaient pas d’étuis lors du tir, ce qui était particulièrement adapté pour combattre dans la salle des réacteurs. La dernière chose qu’ils voulaient voir était une cartouche vide bouillante flotter dans le vide au milieu des fils conducteurs et des conduites de carburant. Pat acheva de fixer la charge, s’écarta de la porte et sortit son détonateur de la main gauche, une M7 serrée dans sa main droite ; il fit sauter la porte, et le trinôme attendit que l’atmosphère se déverse. Lorsque tout était redevenu silencieux, ils s’engouffrèrent dans l’ouverture.
La salle des réacteurs était gigantesque. C’était un cylindre vertical d’une cinquantaine de mètres de haut pour trente de large, avec un pilier luminescent de cinq mètres de diamètre en son centre contenant la pile à fusion. De nombreuses passerelles reliaient la colonne centrale aux cloisons, leurs ombres projetées sur les murs dansant dans leurs projecteurs. De nombreux cadavres de Grunts flottaient dans la salle, se dirigeant lentement vers les murs, les bras ballants, sur lesquels ils rebondissaient mollement. Ils se mirent en formattion en triangle et progressèrent, armes braquées.
Soudain, des ombres bougèrent au niveau des passerelles ; neuf Brutes équipées de scaphandres spatiaux et de réacteurs dorsaux surgirent de l’ombre, en embuscade. L’un des guerriers tenait un énorme sabre-grenade dans ses mains ; il ouvrit le feu sur les Spartans. Ceux-ci ripostèrent mais ne parvinrent pas à l’éliminer avant qu’il n’ait pu vider un chargeur entier sur Flame ; ses boucliers éclatèrent. Pat et Demon se positionnèrent devant lui pour faire écran, ouvrant le feu de leurs paires de mitraillettes. Les dizaines de petits projectiles envoyés sans résistance dans le milieu sans atmosphère lacérèrent les combinaisons des Brutes et arrachèrent leur chair ; plusieurs projectiles atteignirent des adversaire dans la visière de leur casque, le verre éclatant en une gerbe de sang. Une balle tirée par Demon percuta les tuyaux du masque respirateur d’un Covenant ; celui-ci se mit à tournoyer follement, emporté par la fuite du système qui éjectait un jet d’oxygène continu. La Brute hurla, fut projetée contre le pilier central ; au bout de quelques instants, sa réserve d’air fut vide et il suffoqua jusqu’à la mort.
Les boucliers de Flame clignotaient toujours, mais il n’était pas décidé à abandonner le combat pour autant. Il saisit son MA5S et pointa son lance-grenades de canon sur une Brute ; sans gravité, la grenade de quarante millimètres partit sur une trajectoire rectiligne et le Covenant disparut purement et simplement, éclatant tout bonnement dans les airs en envoyant des fragments de chair dans toute la pièce.
Les trois Brutes restantes se replièrent à couvert derrière le pylône central. Le bouclier de Flame s’était enfin rechargé, alors que ceux de ses camarades avaient encaissé des coups ; il passa en tête de la formation. Pour préparer son entrée, il jeta une grenade à fragmentation ; celle-ci flotta en ligne droite jusqu’au niveau du couvert des Brutes, qui la virent voleter au-dessus d’eux avec effroi ; ils activèrent leurs réacteurs pour s’éloigner, mais il était trop tard. La grenade leur éclata en pleine face, les dépouillant de leurs plaques blindées ; les Spartans étaient là pour les cueillir. Ils ouvrirent le feu de leurs mitraillettes, les transformant en quelques instants en une pulpe sanguinolente.
Les Spartans scrutèrent d’autres mouvements ; mais il n’y avait plus rien en vue. Au centre de la pièce, le pylône luminescent était intact. Pat pressa la commande d’émission de son casque, au niveau de son oreille gauche.
-Capitaine, le réacteur est sécurisé.
-Bien reçu, Pat, mais tu me feras ton rapport un peu plus tard si tu veux bien !!
Des hordes de Covenants se déversaient dans la salle de contrôle du vaisseau. Douze Jackals équipés de combinaisons spatiales et de boucliers s’étaient alignés, leurs bottes magnétiques les maintenant fermement au sol, offrant une couverture aux quatre Brutes qui les accompagnaient. Les Spartans devaient impérativement attirer leur attention, Marco étant branché sur le pupitre de contrôle, à la vue de tous.
-Je l’ai ! Fit-il. Je rentre dans le système.
Il sortit de son PDA un câble spécial compatible avec les systèmes Covenants, qu’il brancha sur la base de données.
-Il va me falloir un peu de temps !
-On l’a pas ! Fit le capitaine en arrosant les adversaires d’une rafale de son fusil d’assaut.
Grunt lui fit signe, attirant son attention sur son lance-grenades. Le capitaine hocha la tête.
Le capitaine sortit de son couvert et arrosa copieusement une Brute avec son fusil d’assaut, attirant l’attention des Covenants qui le mitraillèrent de tirs de plasma ; Grunt bondit alors dans les airs à cinq mètres au-dessus du sol et tira une grenade au milieu du paquet d’ennemis. Six Jackals volèrent en éclats, les autres ne sachant vis-à-vis de quel Spartan se protéger ; Grunt ouvrit le feu sur eux, en éliminant deux supplémentaires, et le capitaine termina les derniers qui avaient tourné leurs boucliers en direction de Grunt. Les deux Brutes survivantes tentèrent de battre en retraite, mais les deux soldats concentrèrent leurs feux sur eux ; ils furent réduits en pièces en quelques secondes. Les Spartans rechargèrent leurs armes, leurs boucliers vacillants reprenant de l’énergie. Grunt flotta en direction du capitaine et ils se tapèrent dans la main.
-Yeah !! Fit Grunt.
Soudain, une autre porte située au fond de la pièce explosa dans un nuage de flammes bleues. Des flots de Brutes équipées de réacteurs dorsaux s’en déversèrent.
-Putain de merde ! Fit le capitaine, et ils s’orientèrent immédiatement face à la menace. Marco, t’en est où ?
-ça avance !
Derrière la visière de son casque, Marco se mordait la lèvre inférieure. En annonçant ça, il avait été au mieux optimiste. La base de données était énorme, il ne pourrait jamais tout télécharger à temps ; de plus, la batterie autonome de la base informatique s’épuisait rapidement. Si la boîte noire s’éteignait, toutes les données seraient perdues. Il tapotait sur son PDA à toute allure, recherchant les données à télécharger en priorité. Mondes, flottes, chantiers spatiaux… Au-dessus de la boîte, un hologramme ressemblant à un arbre figurait tous les embranchement de toutes les données ; la jauge d’énergie passa dans le rouge, et les branches commencèrent à se raccourcir.
-Putain, allez !
La jauge de téléchargement avançait lentement. Il annula le téléchargement de données non prioritaires, effaçant à contrecœur des données cruciales ; il décida de dépenser le temps qu’il lui restait à passer dans le réseau à rechercher des données plus importantes encore. Il ouvrit un programme de recherche et tapa PROPHET, mais les informations étaient si hautement cryptées qu’il lui était impossible de les décoder à temps. Il vit la barre d’énergie presque épuisée, clignotant en rouge, et l’arborescence des données qui se réduisait comme peau de chagrin, atteignant le tronc ; il ne lui restait qu’une recherche à effectuer.
Qu’aurait fait le Spartan-117 à sa place ? En désespoir de cause, il tapa SPARTAN.
Un voyant s’alluma : une réponse à la recherche trouvée. Marco, stupéfait, accéda à la recherche. Des lignes de texte en Covenant s’affichèrent, instantanément traduites sur son PDA par un logiciel de l’ONI.
LE DEMON
NOM HUMAIN : SPARTAN-117
CAPTURE PAR LES SANGHEILI
RETENU A…
La base de données s’éteignit. L’arborescence disparut et tous les voyants recouvrant le cube s’éteignirent. Marco resta immobile, fasciné devant la traduction affichée sur son PDA, la relisant plusieurs fois, incrédule. Bon sang ! 117 était en vie, retenu dans l’espace Covenant ! Et il était passé à deux doigts de découvrir sa localisation ! Une seconde lui avait manqué, une seule misérable petite seconde !
Il abattit son poing sur le sol, déformant le métal.
-Alors ? Fit Grunt.
Marco se tourna vers ses compagnons, qui se battaient avec acharnement contre une dizaine de Brutes, les Spartans comme les Covenants voltigeant dans les airs en assaisonnant leurs adversaires de longues rafales.
-C’est bon, fit Marco et récupérant son câble.
-Alors on dégage ! Fit le capitaine.
Marco saisit son fusil d’assaut et se joignit à la fête, dégommant plusieurs Brutes au fusil à pompe en rejoignant ses camarades qui se repliaient. Dès qu’ils éliminaient une Brute, une autre sortait ; impossible de savoir combien de Covenants il restait dans ce vaisseau.
Ils se replièrent dans les couloirs en appui mutuel, avançant tour à tour, le dernier ouvrant le feu sur leurs poursuivants avant de passer en tête, et ainsi de suite.
-A tous, ici le capitaine, on a les infos, on fout le camp de ce vaisseau, vite !
Ils se replièrent jusqu’au hangar ; là, Grunt posa les charges explosives qu’il lui restaient au niveau de la porte pendant que Marco retenait les Brutes. Ils s’élancèrent ensuite dans le vide en vitesse. Les Brutes débarquèrent à leur suite toutes armes dehors, flottant dans le vide avec leurs réacteurs dorsaux ; Grunt, tourné vers eux, flottait en direction de la porte du hangar avec le détonateur à la main. Il le pressa. Les charges explosèrent en ébranlant le hangar entier ; la porte fut pulvérisée, et avec elle la dizaine de Covenants qui en étaient sortis.
Les Spartans quittèrent le vaisseau en silence et en ligne droite ; la priorité était de s’en éloigner le plus rapidement possible.
-Ici le capitaine, vous êtes clairs de l‘objectif, les gars ?
Six voyants verts s’affichèrent. Le capitaine changea de canal radio.
-UNSC NUKE’EM ALL, ici le capitaine : code vert, code vert, expédiez-moi ces ordures en enfer !
A quelques kilomètres seulement, l’énorme silhouette noire du rôdeur apparut, le vaisseau désactivant son camouflage. Des panaches de flammes apparurent à sa surface, puis se révélèrent être les tirs de trente missiles Archer fonçant sur le croiseur covenant à grande vitesse. La multitude de missiles s’abattit en divers points de la coque, soulevant des énormes boules de flammes bleues et faisant voler des pants entiers de blindage aux points d’impacts. L’un d’eux dût toucher le réacteur principal ; une gigantesque explosion coupa le croiseur en deux parties, puis gagna un à un tous les compartiments du vaisseau, qui explosa tout entier en un flash aveuglant d’énergie. Lorsque les Spartans ouvrirent les yeux, il n’y avait plus de vaisseau, mais un champ de débris se dispersant dans l’espace à la manière de chevrotines de fusil à pompe.
Le capitaine activa s balise de détresse, comme tous les autres Spartans, et ouvrit le canal privé avec Marco.
-Alors, j’espère que tout ça a valu le coup ?
-Je crois bien, capitaine. Je crois bien…
Une mission assez... explosive.
Je ne m'étais pas préparé à cette nouvelle trouvée par Marco dans la base de données de ce vaisseau.
Je suppose que les ordres vont aller dans le sens de cette "découverte".
Oh oh, incoherence par rapport à Halo 4 peut etre!!! (mais on s en fou il est pas sorti^^)
Énorme tout cela. La mission est parfaitement rythmée, on ne s'ennuie pas une seule seconde au fur et à mesure de la lecture et la révélation à la fin est... miam
Bravo.
PS : Notre duo est surpuissant ^^
Haha ouais on démonte tout bah écoute.
Incohérence très probable en effet, mais bon, de 1 on a aucun moyen de savoir, et de 2 on s'en branle
Pour Halo 2 c'était pareil, ça spéculait sévère et au final on étais tous à côté de la plaque, et après tout l'univers est un peu là pour qu'on l'utilise en en faisant ce qu'on veut
117 capturé par les Elites ? Pourtant L'Arbiter aurait sans doute pas consenti à ce que ça arrive, à moins que ça ne soit fait à son insu.
Y doit y avoir du zuka là-dessous