Halo : Escouade Frappe 957
Chapitre 41 : Terre Libre
[3 Mars - Terre - Pélican- matin 05:30]
Bois était dans un Pelican, il se rendait avec d'autre humain et principalement des SPF vers la derniere zone tenue par les covenants. Il s'agissait de Bolaine. Pourquoi cette ville ? Une petite ville aparament calme. Puis Bois se rapella que cette ville si calme était en fait la 1ere ville Français frabriquant de l'ennergie, si la centrale présente la-bas exploser, ce serait toute la ville qui exploserait, suivit des villes alentour comme Pierrelate, Orange, Montélimar.
Il fallait intervenir rapidement.
Le convoit trembla. Ils étaient en train d'attérir. Bois regarda par la trappe qui venait de s'ouvrir et il vit à environ 5 kilométres deux grandes cheminés sortirent du sol et craché une épaisse fumée noiratre.
Bois sauta du véhicule et avec les autres soldats il couru dans les rues. Leur chef était un Sergent-Artilleur Allemand.
- Ar, les gas, zon vaslé faire ! Dit-il.
Les rues étaient calme et que parcélement détruite. Bois se rapella qu'il passait souvent dans cette région lorsqu'il était enfant, pour aller dans une maison de campagne dans une petite ville qui avait gardé le nom de Bourd St Andéol malgrés qu'elle ne soit plus un bourg depuis bien longtemps.
Les troupes s'arréttérent face à un champ de force. Les soldats pouvaient passé facile, passer à travers mais les tirs et les grenades ne pouvait pas rentrer.
- Ar, on va avoir des rendeufor blindé qui vienne de Mon Dragon, Piolinque et Mornas. Faut qu'on désactive se bouclieur.
Les soldats aquiessérent, se raprochant doucement du bouclier en passant à travers se qui causa un grand frisson dans chaque corps.
La zone à l'interrieur était complétement ravagé. Tout était en feu et la fumée brulé les poumons. D'autre marines et Patriote entrérent à l'interrieur.
- Et bois !
Le soldat se retourna et vit le sergent Push avec qui il avait fait équipe.
- ça va sergent ?
- Oui et toi mon vieux ?
- ça va.
- Bon, on va se faire du covenants grillé !
Tous les humains avansérent en ligne, l'apareil créant le champ était au millieu de cette grande bulle. Mais les covenants qui n'étaient plus qu'une petite centaine et principalement que des Grunts avaient fait un barage.
- A vos grenade criérent tous les chefs d'escouade.
Bois envoya une grenade derriere les baricades faisant explosé des aliens. Ils passérent ces baricades en tirant sur les derniers survivants. En face d'eux, 5 apparitions se préparer à passer à l'attaque.
Alors que Push ordonna à tout le monde de quitter la zone rapidement, Bois lui, alla au devant du danger, s'approcha du générateur de la bule gigantesque et y donna un coup de crosse sans effet.
Il se plassa dessus et tira sur les apparitions avec son BR55. Son plan fonctionna, les apparitions conduitent par les derniéres brutes tirérent sur lui. Il s'esquiva et les boules de plasma atérir sur le générateur qui explosa.
- Ar, ben mone vieux fit son supérieur Allemand dans sa radio.
Des Grunts se cacher dans un batiment en feu à coté de Bois. Une équipe Italienne arriva et tout en les insultants dans leur langue ils tiraient et les tués.
- Là ! Les rends-fors.
Bois leva les yeux, il n'avait plus besoin de se fatiguer pour détruire ces 5 apparitions des chars Scorpions, Grizzly et des Wathogs arrivés et ne firent qu'une bouché des apparitions qui explosérent en coeur.
Tous les marines explosérent eux aussi, mais de joie. La France était libre, sa y est ! Parait-il que l'espagne conte encore des covenants mais si peut maintenant, la batail était gagné, mais pas encore la guerre. Bois avait pris cette désision, il ne voulait pas prendre des jours de conger tant qu'il y aurait des covenants à tuer, il ne pensait pas à l'espagne, maintenant, il voulait partir sur l'Arche, une seconde vague se préparer commender par le Capitaine Rolocov, il ferait partit du voyage.
Halo : Escouade Frappe 957
Chapitre 42 : La fin de la guerre
[3 Mars - Terre - Station Zordon, orbite terrestre- matin 07:00]
Hood avait perdu espoire en là victoire. Quelque heures avant, il avait vu Grande Bonté passer par le portail. Que pouvait faire les Elites et les Humains face à cette menace suplémentaire. Il aurait dû interdire la mission.
Un homme en tenue de pilote se présenta derriere lui.
- Monsieur. Contact.
Le coeur de Hood s'arretta subitement, une autre vague de covenants ? Des Floods ?
La Terre n'était pas en sécurité.
- Le destroyer Elite vient de passer le portail. Les survivants Humains et Elites sont à bord.
Le coeur de l'homme recommença à battre. Hood soufla évacuant le stresse.
- Merci. Dit-il doucement. Faites les attérir pret de la Baie-9-9-0-9 et préparez moi un Pelican, je pars sur le champ.
- Bien Monsieur.
[3 Mars - Terre - Pelican- matin 07:00]
Les soldats humains qui souhaité partirent sur l'Arche s'engoufrait dans l'un des derniers destroyer humain, le Delesteur. C'était un vieux vaisseau, abandonné par la navy qui a été réabilité pour la guerre.
Bois était dans un Pelican en approche de ce vieu vaisseau quand il vit par la soute une masse sortir du portail. Il s'agissait du destroyer.
- Ce n'est plus la peine de se preparer, la guerre est fini murmura t-il.
Tous les Pelicans de la zone eurent pour ordre de se rendre sur le lieu d'attérissage du Destroyer Elite pour aider les blessers.
Le Pelican de Bois fut donc détourner, l'équipage aidera les valides à transporter les plus faible.
[3 Mars - Terre - Lieu d'attérissage du Destroyer- matin 07:15]
Le Pelican de Bois se posa pret du Destroyer qui larguer déjà des troupes, pour la plus part, seul les Humains quittaient le vaisseau.
Bois regarda avec horreur les blerssers. Une vrai boucherie, certain était défiguré surement par une grenade à plasma qui avait explosé proche d'eux. D'autre était mort et leur cadavre avait été ramané, surement des hauts-gradés.
Bois fut tout particuliérement attiré par un homme refusant de s'installer dans une siviére, il était blaissé mais préféré marcher.
Bois le regarda plus attentivement, l'un de ces brats était en écharpe et l'autre tennait une béquille. Il avait des difficultés à marcher.
Bois reconnu cette homme. C'était quelqu'un qu'il n'avait pas vu depuis des jours et encore des jours. Le colonel Richard Lement, chef de l'escouade Frappe 957.
Bois cru avoir des ailes, il courut vers son supérieur et se planta au garde à vous devant lui.
- Colonel Lement ,Fit Bois avec un sourir.
- Bo...Bois. Dit surpris Lement
- Je suis contant de vous revoir mon colonel. Ou est le reste de l'escouade ?
Lement répondit par un hochement de tête.
- On s'est lancé dans une mission suicide. J'ai survécu grace à eux, mais ils sont tous mort.
Le visage de Bois se transforma du tout au tout. Il venait d'apprendre la mort de bon nombre de ses amis. Riche, Cole, Zibab et l'ami de Lement, Scoutch. Autre fois il était dix. Maintenant, ils sont deux.
- Vennez mon colonel. On va s'occupez de vous.
[3 Mars - Terre - matin 07:45]
Les blessers étaient nombreux. Tous le monde scrutait le ciel, vers le portail. Johnson, le Master chief et l'Arbiter devaient revenir d'une minute à l'autre.
Le portail qui avait changé de couleur, qui était devenu plus claire depuis la destruction du générateur par l'escouade Frappe 957 se mit à vassiller puis se stabilisa avant de diminuer fortement. Le portail s'éfondrait. Leur plan avait fonctionné. Tous le monde croisé maintenant les doits pour que l'Aube revienne vite.
Alors que le portail allait complétement disparétre, L'aube passa. Malheuresement, il se referma trop tôt et qu'une partie du vaisseau passa s'écrasant ensuite en masse dans l'eau.
- Ici Amiral Hood dit il de retour dans la station Zordon. Master Chief, vous me recevez ?
Hood chercha à travers les parasites une voie, mais il n'y avait rien. Il soupira et s'appréta à retenter sa chance quand une voie se fit entendre.
- Arbiter là. Dit la voie. Le portail s'est refermé. Je crois que le spartan est resté la-bas.
- Arbiter, ne bouger pas, on vous envoie des secours.
Des secours furent envoyé, mais il n'y avait pas le Spartan, il était resté là-bas. Mort à travers le portail. Johnson lui aussi était resté la-bas, tuer par l'Oracle.
[3 Mars - Terre - Flan de coline, New Mombasa- Soir 20:00]
Maintenant que l'Arche avait été détruit, la guerre était vraiment terminé. L'alliance covenant avait vollé en éclat en même temps que l'installation Forerunner, ils avaient perdu, des soldats, des vaisseaux, mais si peu comparer aux hommes aui ont perdu des dizaines de colonies et des milliards de vie.
Le soir même, Hood voulu dire quelque mot en la mémoire des hommes et femmes disparu dans cette guerre enfin terminé.
Hood se tenner sur le haut d'une coline avec des marines, l'Arbiter assista à ce mémoriale, tout comme Lement et Bois depuis une infirmerie de France par l'intermédiaire de Télévision.
Hood regarda les quelques marines autour de lui. Il vit ensuite quelque caméras volante se métre en marche. Il regarda en premier la vue. Tout était détruit. Mais des grus avaient déjà été déplasser pour reconstruire toute les habitations.
Hood regarda la caméra en face de lui et fit un signe de la tête signifiant qu'elle pouvait tourné.
- Nous sommes aujourd'hui le 3 Mars 2553 commença l'Amiral. Je déclare oficiellement que la guerre est terminé et que malgrés nos rends coeur passé, nous sommes aujourd'hui allier avec la race des Elites. L'arbiter souhaite dire quelque mots.
L'Arbiter se présenta face aux caméras qui durent léviter un peu plus haut pour filmer la tête de la créature alien.
- Je suis l'Arbiter. Si je prends parole devant tous les abitants de la Terre, c'est pour m'excuser pour le mal que ma race vous a fait subir. Nous n'étions pas conscient de ce que nous faisions et étions manipulé. J'ai découvers la vérité grâce à un parasite et à votre spartan. C'était un humain exeptionnel, sans lui, les covenants seraient toujours là. Vous pouvez être fiere de lui et de votre race puissante. L'alliance covenants s'étant effondré, les Elites ramasseront beaucoup de richesse et en guise de dédomagement nous vous en donneront pour nous escusez de tout. Aujourd'hui. Je suis fiere de vous dire que nos deux peuples sont alliers.
L'Arbiter tandis sa main à Hood qui la saisie. Une fois cette poigné de main acclamé par certain et uhé par d'autre. Hood se remit face à la caméra et enleva sa casquette d'Amiral.
- Pour nous la tempéte est passé, la guerre est terminé, mais n'oublions pas ceux qui ont voyager dans les ténébres, et n'en sont pas revenu. Leur choix à nécéssité un courage innimaginable, un sacrifice, une certitude innébranlable que leur combat, notre combat était ailleur. La reconstruction à commencer mais ce flan de coline restera nue, c'est un mémoriale à ceux qui sont tombé, qui nous ont honoré. Nous ne les oubliront pas.
"Si seulement c'était aussi simple"
Halo : Escouade Frappe 957
C'est fini !
Terminé !
Une nouvelle histoire à ranger dans un coin de ma mémoire.
Wxyz
Tu as lu ??
Si tu as aimé, il y aura une suite bientôt sur le forum ODST. Mais je posterais ici même le prologue
Voici le prologue de ma nouvelle fic ! Halo, l'Héritage des Forerunners.
Dites moi se que vous en pensez ?
Halo : L’héritage des Forerunners
Prologue
[Terre - A bord de la station Le Caire remise à neuf - 5 Mars - 17:00(méridien de Greenwich)]
Lement en tenue blanche se regardait dans un miroir. Il était stressé. Ces blessures étaient sicatrisé grâce au méthode de soin rapide.
2 jours s’étaient écoulé depuis que l’Arche avait explosé. Lement quitta du regard son reflait et regarda le reste de la piéce, tout était gris et triste, il y avait un petit lit dans un coin et un lavabo dans un autre. Face à lui, une porte. Il s’y approcha et elle s’ouvrit automatiquement. Il était maintenant dans un couloire. On pouvait reconnaître les murs et les peintures du CSNU.
Il arriva bientôt dans une piéce noir de monde, il s’agissait d’un centre de commende donnant sur l’espace et sur la Terre.
Lement n’avait qu’un couloir réduit pour passer, la vaste piéce était remplis de personne bloquant tout. Lement prit une casquette dans l’une ces poches et la placa sur sa tête. Il avait un uniforme entièrement blanc, tout comme celui de Hood ou d’autre gradé.
Il s’engoufra dans se couloir sous un tonerre d’applodissement, il arriva face à des escaliers. Il fit une pause et les gravis lentement jusqu’à arriver face à Hood, deux autres hommes vétu de blanc se trouver derrière lui.
Lement se mit au garde à vous. Hood lui répondit aussi tôt par le même geste. Puis les deux hommes se tinrent bien droit.
Hood fit un pas en avant et prit parole.
- La guerre est fini. Enfin après tant d’année de guerre, alors que nous ne pouvions gagné nous avons vaincu les covenants, aujourd’hui, tout ceux aui ont fait les plus belles choses sont mort. Je pense au Spartan 117, au Sergent Johnson, à la Commant Keyes. Il n’en reste qu’un, un hero survivant, un simple SPF qui n’aurait jamais dût quitter la Terre. Je suis fiere aujourd’hui de promouvoir le Colonel Richard Lement au grade de Vice Amiral du CSNU. La France est un beau pays, mais maintenant, c’est la Terre qui est sous votre protection.
La foule se mit à applaudirent. Lement ne pouvait s’ampécher de penser à toutes son équipe morte. Sans elle, il n’aurait pas était là. Les deux hommes derrière Hood vinrent enlever les insignes de colonel sur la tenue blanche pour metre celle de Vice-Amiral. Lement se retourna face à tous ces marines, il était maintenant un Vice-Amiral du CSNU et il ne revérait peut-être jamais la France.
En regardant toute ces personnes l’aplodire, Lement remarqua une petite fille. Il l’avait sauvé il y avait à peine quelque jours, elle semblait souriante et heureuse. C’était évident, la guerre était fini.
Lement se remit face à Hood, lui tendant la main. Il la serra.
- Félicitation, Vice-Amiral.
Lement souris, c’était l’un des plus jeunes Vice-Amiral de l’histoire. La menace la plus grande que la Terre pourrait connaître était à nouveau les rebelles. Mais la rumeur circuler déjà que des Elites devenait Rebelle. Heuresement qu’il y avait des ennemis, sinon, Lement se serait ennuyé.
Bonjour à tous
Voici la suite de la fan fic narrant les aventures d'une poignée de vieux de la vieille du fofo luttant contre... l'intégralité de l'empire Covenant... Rien que ça.
Les vétérans des camps de fan fics reprennent du service et forcément, ça va botter des culs.
Premières parties pages 1221-1224 du papotin
Allons-y ! Y'a du travail.Je l'ai intitulé :
11H45, 28 FEVRIER 2593 (CALENDRIER MILITAIRE) / SYSTÈME EPSILON ERIDANI, PLANETE REACH / BASE SABER DE L’ONI
Le capitaine Galaxy entra dans le bureau de l’amiral. Spacieux, il était pourtant spartiate : des meubles de bois brut, des murs lisses et nus, à l’exception d’un tableau représentant la victoire de l’amiral Hargreave dans les anneaux de Sigma Octanus IV face aux Covenants. Galaxy contempla l’œuvre avec d’autant plus de nostalgie qu’il y était. Au fond de la pièce, derrière le bureau, une large fenêtre donnait sur la cour intérieure et le mât des couleurs, sur lequel le drapeau de l’UNSC flottait au vent. Au-delà, les terrains de manœuvre, et les montagnes couvertes d’une forêt dense. L’amiral contemplait le panorama. Sur son bureau, un simple écriteau : « Admiral Edward Buck ». Galaxy s’avança jusqu’à son bureau, se mit au garde-à-vous, et se présenta.
-Capitaine Galaxy, cent dix-sept quatre-cent un zéro six cent quatre-vingt douze, stagiaire SAD, opérateur commando, à vos ordres, amiral.
L’officier fit pivoter lentement son siège dans sa direction et poussa un soupir en le voyant.
-Capitaine… pourquoi vous nous faites tout ça ?
-Amiral ?
-Ne faites pas l’innocent. Cette désinvolture, ces pancartes, ces moqueries ! Et ça fait une semaine que ça dure ! Ce n’est pas en humiliant vos équipiers que vous créerez une équipe solide !
-Amiral, j’ai déjà une équipe, je n’en désire aucune autre.
-Alors vous rejetez catégoriquement les autres volontaires ? Et de quel droit ? VOUS avez décidé de ce que serais l’unité, c’est ça ?
-Amiral, nous sommes prêts, et vous le savez. Ils ne le sont pas. Ils ont à peine connu le feu, or nous avons tous survécu à la guerre. Des décennies de guerre. Je ne leur ferais pas confiance sur le terrain.
L’amiral soupira à nouveau.
-Allez, repos, capitaine.
Galaxy abandonna sa position de garde-à-vous.
-Amiral, permission de parler franchement ?
-Jusque-là, vous ne vous en êtes pas privé…
-Amiral ?
-Accordée !
-Amiral, on en a tout simplement marre des sélections. On a largement fait nos preuves.
-Mais vos faits d’armes datent de Mathusalem ! Regardez un peu vos certificats de médailles, Galaxy ! Regardez les dates !
-Et nous vous prouvons tous les jours à l’entraînement que nous les méritons toujours, amiral ! Alors pourquoi attendre encore ? Nous sommes prêts ! Et ça fait la durée d’une vie que nous le sommes !
-Galaxy… J’ai bientôt quatre-vingt trois ans, et j’ai aussi connu la guerre covenante. Si on m’a placé au poste de directeur des forces spéciales de l’ONI, c’est parce que j’ai été moi-même un ODST, puis un opérateur ONI. Le fait que vous vouliez y retourner est admirable, et si j’en avais la capacité, je le ferais également, sans hésiter. Je veux vraiment vous aider. Mais personne parmi les huiles ne veut envoyer dans l’espace covenant des éléments en dehors de tout contrôle !
-Amiral… Que pouvons-nous faire d’autre pour prouver notre loyauté ?
L’officier resta silencieux.
-Nous avons déjà tout donné. On a déjà été jusqu’au bout. Vous savez que vous pouvez nous faire confiance. Vous avez déjà envoyé des gamins de douze ans se battre en missions-suicide ! Aujourd’hui, faites l’inverse. Des vieillards, qui ont prouvé leur loyauté, augmentés et envoyés derrière les lignes.
L’amiral ricana.
-Et comment on appellera ça ? Le projet OLD SPARTAN ?
-Appelez ça comme vous voulez, mais laissez-nous y aller. Vous savez que les jeunots ne pourront pas nous suivre. Mes hommes, je les connais par cœur. Ils ne craquent pas. Ne faiblissent pas. Ils accomplissent la mission. Je le sais, et vous le savez, parce qu’ils l’ont prouvé à maintes reprises. Vous avez besoin d’autre chose ? Alors testez-nous ! Ainsi vous saurez si vous pouvez nous faire confiance ou pas !
L’amiral sembla réfléchir. Galaxy insista.
-Envoyez-nous, pendant que ce n’est pas officiel, pendant que vous avez les mains libres et que le haut commandement est persuadé que nous sommes toujours en phase de sélection. Une mission, je ne demande que ça. Et vous verrez bien ce que valent mes hommes.
L’amiral leva les yeux sur Galaxy, et finit par hocher doucement la tête.
-Une mission, fit-il. Si vous échouez, si ça se passe mal, si ça s‘ébruite, vous retournez à l’hospice et on n‘entendra plus parler de vous.
-C’est ça.
-Et si vous réussissez…
-Alors nous aurons notre unité offensive, les meilleures armes, le meilleur équipement et tout le soutien nécessaire. Le projet OLD SPARTAN, comme vous l’avez si bien suggéré.
-Rien que ça ?
-Rien que ça, ainsi que cinquante mille crédits par personne et par mission.
-Vous vous prenez pour des mercenaires ?
-Non, simplement pour des retraités qui touchent une pension de misère et qui aimeraient bien que leurs services rendus à l’UNSC soient récompensés de leur vivant, et non par une statue érigée après leur mort qui ne leur servira à rien.
-Je pourrais essayer de débloquer des fonds… Il me reste quelques précieux contacts dans la section III, et je suis totalement convaincu du bien-fondé de votre unité…
L’amiral tendit une main.
-C’est entendu.
Ah, enfin les vrais combats vont débuter.
Le projet OLD SPARTAN va botter le cul de l'ennemi
Il était temps que le délégué syndical aille se plaindre de notre retraite.
Putain ouais ! Faut tout faire soi-même
Et la suite... Tout de suite.
11H54, 03 MARS 2593 (CALENDRIER MILITAIRE) / SYSTÈME EPSILON ERIDANI, A BORD DE LA FREGATE UNSC DEEP IN YOUR ASS, EN ORBITE AUTOUR DE LA PLANETE TRIBUTE
Les hommes étaient entassés dans deux vaisseaux de largage Pélican, engoncés dans leurs lourdes armures semi-augmentatrices d’infiltration RECON, version standard des opérateurs de l’ONI, qui n’était rien d’autre qu’une version améliorée de la SPI qui équipait les SPARTAN-III quelques décennies plus tôt. La technologie MJOLNIR avait été perfectionnée, et était devenue moins coûteuse que par le passé ; les unités spéciales étaient de mieux en mieux équipées. Mais en dehors d’un solide blindage intégral renforcé et d’un système de camouflage actif, la RECON ne proposait rien de bien exotique. Pas de bouclier d’énergie, de bonds de cinq mètres ni de sprint à quatre-vingt dix à l’heure pour les anciens. Galaxy était bien déçu. Il leur fallait impérativement plus de budget.
Les soldats préparaient leurs armes. Un ODST fut interpellé par un objet étrange que Stip fourra dans son gilet de combat. Un objet oblong, cabossé, limite obscène.
-Qu’est-ce que c’est que ce truc ?
Patate éclata de rire.
-Ca se vois que t’es nouveau ! Fit-il. C’est un gode à clous, voyons !
-Et… ça vous sert à quoi ?
-Tu l’apprendra bien vite, répondit Stip avec un large sourire.
Galaxy passa dans le poste de pilotage et s’assit sur le siège du copilote. Devant lui, Marco était aux commandes. D’une pression sur un bouton, Galaxy se brancha à la liaison COM des appareils ; au-delà de la baie vitrée du cockpit, devant leur vaisseau, le second Pélican était prêt, arrimé solidement à la frégate.
-Contrôle radio, fit Galaxy.
-Faucon deux, reçu.
-Très bien. Frégate DEEP IN YOUR ASS, ici Gamma-actual, tous les systèmes parés, prêts au largage, parlez.
-Reçu Gamma-actual, largage dans soixante secondes.
A l’arrière, Flamen était en feu. Debout dans le compartiment de transport, il tapait dans les mains de ses camarades.
-Yeehoo ! C’est reparti les mecs, un putain de largage orbital à quatre-vingt cinq ans, pas mal hein ? On va tellement leur botter le fion qu’ils auront plus jamais besoin de Poppers !
Il passa dans le poste de pilotage et sortit un CD de son gilet d’assaut.
-Permission de nous mettre un petit accompagnement, Galac ?
-Accordée.
Il inséra le disque dans la fente. Après un instant, de la grosse musique électro résonna dans les haut-parleurs du vaisseau. Avec un sourire, Galaxy transmit la musique à l’autre Pélican. Flamen commença à se tortiller au son de la musique en prenant des poses suggestives, faisant rire tous les anciens. Son regard s’arrêta sur les jeunes.
-Putain, fit Flamen, pourquoi on doit encore se coltiner les morveux ?
-C’était la condition, répondit Galaxy sur la liaison radio. Tous en position, largage dans dix secondes.
Flamen s’assit à sa place et abaissa le collier de soutien sur son torse.
Sous les vaisseau, la trappe de largage s’ouvrit, dévoilant la surface glacée de la planète qui défilait à toute allure sous la frégate. L’éclairage intérieur des Pélicans passa au rouge.
-Trois… deux… un… Fit Marco.
Le vaisseau devant eux fut largué, plongeant à la vitesse de la chute libre vers l’atmosphère. Le leur suivit immédiatement après.
Les Pélicans fondirent sur la planète à plusieurs dizaines de fois la vitesse du son, leurs boucliers de céramique rougissant sous l’effet du frottement avec l’atmosphère. A l’arrière, la musique assourdissante emplissant tout l’habitacle, Flamen levait ses deux bras en l’air en se balançant au rythme de l’électro.
La mission était simple, en apparence. Tribute avait été autrefois une colonie prospère de l’UNSC ; Galaxy l’avait vu se faire raser par les Covenants en même temps que la chute de Reach, qui se trouvait dans le même système. La planète était maintenant en phase de terra formation ; une atmosphère respirable avait été à nouveau formée, mais la température restait polaire. Seules quelques colonies de civils avaient été établies à la surface, le personnel nécessaire à la terra formation ; la planète entière était toujours recouverte des ruines des immenses cités industrielles de jadis. L’idéal pour l’insurrection, qui s’était implantée à la surface, d’où elle sabotait le programme de terra formation, où elle formait ses hommes pour des attentats terroristes, et d’où elle envoyait des missions sur Reach toute proche. Il fallait étouffer ce noyau de contestation. Pour cela, l’UNSC n’avait aucun indice ; l’ONI n’avait jamais pu mettre la main sur le leader du mouvement rebelle. Comme c’était une mission particulièrement épineuse, l’amiral avait décidé d’y envoyer les vieux de la vieille.
Un parfait stage de remise en forme pour les vétérans.
A l’arrière, Flamen était transporté par l’idée de retourner au combat, et ça se voyait. Il avait retiré son collier de sécurité et dansait allègrement au beau milieu du compartiment passager, secoué dans tous les sens par la rentrée dans l’atmosphère, manquant souvent de se rétamer. Autour de lui, les vétérans frappaient dans leurs mains pour l’accompagner. Patate l’accompagnait en allumant et éteignant très rapidement la lampe de son casque pour fournir un éclairage stroboscopique maison. Phoenix le rejoignit sur la piste de danse improvisée et entama des pas de danse russes dans sa lourde armure d‘assaut. Les vétérans reprirent en cœur :
-Hey ! Hey ! Hey !
Galaxy aperçut la scène, ce qui lui arracha un sourire. Pas de doute, ils étaient restés les mêmes.
Les appareils crevèrent la couche nuageuse ténue qui recouvrait presque intégralement la planète et achevèrent leur décélération dans un hurlement strident, laissant derrière eux des sillages de vapeur résultant du contact des boucliers surchauffés avec l’atmosphère gelée. Les vaisseaux redressèrent peu à peu leur assiette, leurs sillages dessinant la courbe de leur trajectoire avant de disparaître, la coque des pélicans atteignant la température ambiante.
Depuis son cockpit, Galaxy admirait le paysage grandiose qui s’offrait à lui. Deux cents mètres devant le nez de son appareil, le second pélican de la mission survolait un véritable désert de glace, les extrémités de ses ailes laissant encore échapper de longues trainées de vapeur. Les nuages roulaient bas sur le paysage immaculé, enveloppant de leur nébuleuse clarté les sommets ténébreux qui masquaient l’horizon. Dans le calme religieux qui régnait sur la plaine, le vent glacé façonnait sans entrave les dunes de neige qui se reproduisaient à l’infini, formant un véritable océan figé bordant les monts de glace pareils à des îles. Au sol, des vents violents balayaient cet improbable paysage maritime figé d’un voile permanent de particules de neige en suspension.
Sur les écrans, le radar indiqua la proximité d’une ville ; de fait, l’horizon était sombre, contrastant avec le paysage immaculé. Ils aperçurent mieux la cité qui était leur cible après quelques minutes de vol. Les pélicans se rapprochèrent de la surface pour diminuer les risques de détection radar, survolant le sol à environ quatre cents mètres, les dunes immaculées défilant à toute allure sous les carlingues. Et peu à peu, à mesure que les vaisseaux se rapprochaient, le désert blanc dévoilait les sommets des bâtiments.
La cité était gigantesque. A ses abords venait mourir la mer de dunes blanches et, au-dessus de cette limite semblable à une plage, les grandes flèches et les structures géométriques caractéristiques de la main de l’homme.
Les deux vaisseaux arrivèrent bientôt à la bordure de la ville. Le spectacle était stupéfiant. Les dunes de neige, qui avaient paru auparavant sans échelle et donc sans idée de leur taille, étaient en réalité hautes parfois d’une vingtaine de mètres, et toute la bordure de la ville en était envahie. Les monticules de neige s’étaient jetés sur les premiers bâtiments et les avaient presque intégralement recouverts, de certains d’entre eux il ne paraissait plus que le toit. Les écoulements de neige se perdaient ensuite dans les rues les plus larges, le vent tentant de leur trouver un chemin entre les immeubles dont la taille croissait à mesure que l’on s’enfonçait dans la ville. La neige recouvrait de moins en moins les différents bâtiments, avant de mourir subitement au bout de quelques centaines de mètres, laissant relativement découverts les bâtiments du centre ville. Chaque chose était recouverte d’une épaisse couche de neige déposée là par les vents du désert glacé, et qui avait gelé. Les façades des immeubles scintillaient de la réverbération caractéristique de la glace, dont une pellicule fine les recouvrait intégralement. La plupart des vitres étaient brisées, certains bâtiments s’étaient affaissés, mais dans leur majorité, ils étaient encore debout. Les plus hauts dépassaient les vingt étages, et la majorité d’entre eux en présentaient plus de dix ; cette ville avait dû accueillir autrefois des dizaines de millions de personnes. Les Covenants avaient tout emporté.
-Bienvenue à Casbah, capitale de la planète Tribute, souffla Marco.
La musique dynamique qui résonnait dans l’appareil contrastait fortement avec le paysage d’apocalypse qu’ils avaient sous les yeux. A l’arrière, Flamen était toujours chaud patate.
Mais une alerte sur le pupitre de contrôle de Galaxy interrompit bientôt ses pensées.
-Transmission radio ! Annonça-t-il.
-Quoi ?
-Oui, je capte quelque chose… ça n’a pas l’air organisé, et la longueur d’onde est étrange, je vois pas… Attends, je te l’envoie sur ton pupitre.
Marco baissa les yeux sur ses écrans. Il reconnut rapidement les signaux caractéristiques d’un capteur actif.
-C’est un putain de radar ! Fit-il.
Lorsqu’il se retourna vers la vitre du cockpit, ce fut pour voir un flash lumineux provenant du sommet d’un immeuble, à quelques dizaines de mètres en contrebas, immédiatement suivi d’une colonne de fumée. La colonne, tel un serpent charmé, partit à la verticale un instant, puis ondula, sa tête flairant les alentours, avant de fondre sur sa proie. Droit sur eux.
-Putain de merde ! Accrochez-vous, derrière !
Marco braqua violemment ses commandes et son lourd vaisseau vira de bord, le tableau de commande se transformant en un véritable sapin de Noël sous l’effet de toutes les alarmes le mettant en garde contre la perte d’assiette et de stabilité. Des alarmes retentirent, alors que le vétéran remettait les pleins gaz d’un coup sec. La poussée brutale colla les hommes à leur siège, le pélican s’inclinant à quarante-cinq degré sur le flanc et rasant les sommets des plus hauts immeubles. Puis Marco redressa à la fois l’assiette et le site, et le vaisseau récupéra de l’altitude. Les alarmes cessèrent… et tous furent surpris d’être toujours en vie.
Le missile les avait rasés de près.
Flamen déboula à l’écoutille du cockpit.
-Putain ! Qu’est-ce qui s’est passé ?
Galaxy coupa la musique.
-Un missile, répondit-il, il allait nous percuter en plein lorsque Marco à accéléré d’un coup sec. On a eu beaucoup de… attendez…
Galaxy scruta à nouveau les écrans radar. On pouvait y voir clairement la trajectoire du missile, qui était parti droit au milieu du ciel après avoir raté leur pélican. Mais la petite ligne en pointillés commença à se courber… pour finalement décrire une ellipse.
-Il revient ! Alarma Soldier. Putain ! On aura pas tant de bol une deuxième fois !
-Tu ferais mieux de retourner à l’arrière et de bien t’attacher, fit Marco.
C’était un missile de dernière génération, sans doute volé par les rebelles dans un entrepôt de l’UNSC. Les contremesures ne servaient à rien contre ça. Marco souffla un coup et se prépara à agir vite.
Il poussa ses commandes et le vaisseau plongea. Galaxy eut la sensation que son estomac lui remontait dans la poitrine, avant que le pilote ne redresse d’un coup sec pour se glisser entre les immeubles. La rue était large, mais le pélican l’était tout autant ; l’extrémité de l’aile droite traversa la façade de verre d’un gratte-ciel. Le sol était à une vingtaine de mètres à peine. Les panneaux de signalisation les plus hauts de la large route en contrebas cognaient durement contre la carlingue. Galaxy était crispé sur son siège, les yeux fixés droit devant lui, ne pensant plus à rien.
La cervelle électronique du missile, elle, cogita longuement. Du moins, longuement pour un ordinateur. Elle mit deux secondes à comprendre que la probabilité de toucher le pélican dissimulé entre les immeubles était trop faible, et elle se mit à la recherche d’une nouvelle cible. Qu’elle trouva instantanément. La munition automatisée réorienta ses turbines sans attendre et fila droit sur le second pélican.
Marco luttait contre ses commandes, propulsé à près de trois cents kilomètres à l’heure dans la ville, lorsqu’il s’aperçut soudain qu’un large bâtiment administratif terminait la rue qu’il empruntait. Lorsque Captain se mit à hurler, il comprit l’empressement qui était de mise et redressa l’appareil d’un coup sec ; le pélican surgit d’entre les immeubles dans une gerbe de verre brisé des façades des bâtiments alentours.
-Où est le missile ? Beugla Galaxy tout en scrutant frénétiquement le ciel.
Pour toute réponse, il aperçut à plusieurs kilomètres de distance, juste en face d’eux, la flèche de fumée du missile fusant perpendiculairement à leur propre trajectoire. Il estima qu’il était perdu et accueillit la nouvelle avec un grand sourire… lorsqu’il vit que sur sa trajectoire se trouvait la silhouette massive du second pélican.
L’explosion fut énorme ; son fracas résonna avec une seconde de retard dans le cockpit, alors que le flash aveuglant et la terrible gerbe de flammes orangées disparaissaient déjà pour laisser place à un nuage opaque de fumée noire.
-Appareil à terre ! Appareil à terre ! Déclara Marco, son cœur battant la chamade dans sa poitrine.
Galaxy régla immédiatement son casque sur le canal du second pélican.
-Faucon-deux ici Faucon un ! Répondez Faucon-deux !
-Bien reçu, répondit Kochon, pilote du second pélican, à la grande surprise de Captain.
Devant eux, la fumée noire se dissipa, permettant de distinguer la silhouette du pélican qui volait toujours au-delà.
-Gruntouf a déployé la mitrailleuse arrière, expliqua Kochon, et a descendu le missile en manuel.
Galaxy souffla.
-Reçu, Faucon-deux. Il aura droit à son pack de bières. Faucon-un, terminé.
-Et maintenant ? Demanda Marco.
-Maintenant, on s’occupe de ce foutu lance-missiles !
Captain se leva et franchit l’écoutille du cockpit. Dans le compartiment arrière, les masques à oxygène pendaient du plafond et s’entremêlaient déjà au milieu de la lumière stroboscopique des gyrophares rougeoyants. Quinze paires d’yeux se rivèrent sur Galaxy qui venait de surgir face à eux.
-Le missile est détruit, on s’occupe du lanceur, annonça-t-il. Je veux quelqu’un au fusil à lunette !
Galaxy se précipita à l’arrière de l’habitacle et abattit sa main sur la commande d’ouverture de la large rampe arrière. Des bruits hydrauliques se firent entendre, rapidement noyés par le vacarme du vent qui s’engouffrait dans l’habitacle. La lumière externe se faufila peu à peu dans le compartiment noyé dans la lumière spectrale des gyrophares clignotants. Captain se tint sur le rebord en regardant la porte s’ouvrir, s’agrippant à un filet d’arrimage sur le côté gauche de l’ouverture. Il pressa la commande d’émission de son casque.
-Marco, maintiens-nous à basse altitude !
Il n’attendit pas la confirmation de la réception de son ordre car Phoenix, qui portait un énorme fusil à lunette dernier cri entre ses bras, l’avait rejoint.
-Va falloir m’impressionner ! Fit Galaxy. Marco, fais-nous reprendre un peu d’altitude. Je veux que tu dépasse tout juste la cime des immeubles. Où est la batterie lance-missiles par rapport à nous ?
-A huit heures !
-Bien, transforme ça en douze heures, on va tenter un tir !
Phoenix se coucha derrière son fusil et sortit un câble connectique de la lunette de visée, qu’il connecta à un port derrière son casque, affichant ainsi directement la visée sur son écran tête haute. Phoenix sentit la correction de trajectoire du vaisseau, qui quitta peu à peu la ligne des immeubles qui défilaient à toute allure de chaque côté de l’aéronef. L’horizon se dégagea subitement, parsemé des flèches des immeubles jusqu’à la ligne lointaine des montagnes. Galaxy activa le grossissement de son affichage tête haute.
-Okay, fit-il, distance cinq kilomètres, s’éloignant. Marco, va falloir que tu nous rapproche, vite !
Le paysage tournoya à nouveau.
-A neuf heures ! Prévint Marco par radio.
Phoenix s’orienta en conséquence, allongé sur le rebord de l’habitacle.
-Qu’est-ce que je cherche ? Demanda-t-il à Galaxy accroupis derrière lui.
-Une tour en flèche, plus haute que les autres, distance : deux mille trois cents mètres.
Phoenix balaya l’horizon avec son canon.
-Je l’ai, souffla-t-il au bout de quelques secondes.
Sur le toit d’une impressionnante tour, c’était bel et bien une tourelle automatique à six tubes. Un modèle antédiluvien que Phoenix connaissait bien, pour avoir servi à la même époque que cette antiquité. Seuls ses missiles étaient de nouvelle génération.
-C’est un modèle robotisé, un ASPIC, souffla-t-il. Marco, ne nous approche surtout pas plus ! Ses censeurs sont…
Phoenix s’interrompit. La tourelle venait de pivoter brusquement dans leur direction.
-Nom de…
-Alerte ! S’écria Marco. On est accrochés !
-Ne bouge pas ! S’exclama Galaxy. Okay, pour toi, Phoenix. Elévation mille deux cents millièmes.
-Mille deux cents millièmes.
Phoenix, toujours allongé, était parfaitement calme. Il effectua les corrections nécessaires par des gestes mesurés.
-Distance : deux mille quatre-vingt mètres.
-Deux-mille quatre-vingt mètres.
Galaxy continuait de scruter les données que lui fournissaient son affichage tête haute. Soudain, il y eut un flash au niveau de la tourelle.
-Zombie ! Zombie ! Tir de missile ! S’exclama Marco sur le canal radio.
-Ne bouge pas ! S’écria Galaxy. On y est presque ! Vent latéral droit, huit nœuds.
-Vent latéral droit, huit nœuds, reçu.
-Observateur prêt.
Il y eut un silence qui parut durer une éternité. Il n’y avait ni coup de feu, ni parole, ni même confirmation de la part du tireur. Des hommes moins entraînés auraient pu paniquer, auraient pu se demander si Phoenix ne s’était pas tout simplement endormi. Mais chacun resta à sa place. Et Phoenix pouvait ainsi effectuer ses corrections de tir en toute quiétude.
Dans le cockpit, Marco avait les yeux rivés sur son écran radar, suant à grosses gouttes. Il avait beau avoir foi en son camarade….
-Phoenix, merde ! Fit-il.
Les mains crispées sur le manche à balais, il espérait qu’il aurait le cran d’obéir jusqu’au bout.
Ce ne fut pas véritablement le cas de tous. A l’arrière, un ODST, voyant le missile approcher à toute allure, perdit patience et se leva, paniqué.
-Commandant ! Beugla-t-il sur le canal, nous…
-Tireur prêt, finit par dire Phoenix.
-Feu, répondit Galaxy.
La vision de Captain se brouilla sous l’effet de l’onde de choc. La cartouche de quatorze cinq millimètres détona dans la chambre de l’imposant fusil à lunette, provoquant un mouvement de recul qui éjecta une énorme douille hors du fusil. Le système de contrôle du recul fit coulisser le canon à l’intérieur du fût de l’arme, et des gerbes de flammes s’échappèrent du frein de bouche dans un coup de tonnerre. Le tir était calibré par ordinateur, et assisté par télémètre laser. La cartouche de tungstène accélérée magnétiquement par la bobine qui recouvrait la surface interne du canon fut projetée à des vitesses hypersoniques, profitant de l’effet Gauss pour se charger d’une énergie titanesque. Elle décrivit malgré tout un arc conséquent sur les deux kilomètres de distance qui la séparaient de la cible, et fut déportée par les effets conjugués du vent et de la force de Coriolis. Sa trajectoire fut une spirale, soigneusement calculée à l’avance et anticipée. Elle atteignit la tourelle à sa base, libérant en un instant toute l’énergie accumulée ; la tourelle se volatilisa dans la gerbe de l’explosion de sa réserve de missiles, faisant sauter avec elle tout le dernier étage de la tour sur laquelle elle était juchée. L’ensemble de l’opération avait pris deux secondes. Au regard de la situation, Marco ne pouvait pas se permettre d’attendre davantage, et il était déjà en train d’effectuer les manœuvres d’évitement.
Etourdi par le coup de fusil, Galaxy s’agrippa ferme aux filets de sécurité qui couvraient les cloisons lorsque le pélican plongea en piqué entre les immeubles. Il ne vit rien de la manœuvre, mais entendit simplement un énorme fracas. Puis son estomac subit une pression inverse et, lorsqu’il rouvrit les yeux, il vit que le vaisseau était à nouveau au-dessus de la ligne des immeubles et reprenait de l’altitude. Regardant à l’arrière du pélican, il vit l’énorme trou qui béait sur la façade de l’immeuble que le pélican avait rasé, évitant le missile de justesse.
Il n’eut pas à se servir du grossissement de son ATH pour contrôler le résultat du tir. A plus de deux kilomètres de distance, le résultat se faisait savoir par une énorme colonne de fumée partant du sommet d’une tour lointaine. Devant lui, Phoenix s’accroupit et regarda dans la direction de l‘impact, avant de se tourner vers lui en dépolarisant sa visière. Il était en sueur et laissa échapper un soupir de soulagement.
-But, lui dit simplement Galaxy avec un large sourire.
Voilà, prenez votre tout pour lire ça, pendant que je me déchire l'anus à écrire la suite
Quel sang froid, je m'impressionne.
Ca aurait été une belle revanche pour patate de le dégommer au sniper lui qui est bigleux au premier chapitre.
Magnifique. Le suspens est insoutenable, même si on devine les évènements, c'est tellement bien décrit qu'on se croirait dans un film.
J'adore.
Je me trouve aussi très impressionnant
J'aurai probablement l'occasion de te prouver mes talents de tireur à très longue distance par la suite.
Que de sensations que j'avais oublié depuis toutes ces années !
T'inquiète patate, je mettrais souvent l'accent sur un membre en particulier, selon une logique tournante, chacun de nous étant mis à l'honneur tour à tour
Ensuite je pars du principe qu'on a tous un niveau équivalent dans à peu près tous les domaines, alors chacun passera d'une arme à l'autre dépendant de la mission. N'importe qui est capable de moucher une tourelle depuis un pélican en mouvement au fusil à accélération magnétique à deux kilomètres, non ?
Je vous remercie beaucoup pour les appréciations, ça m'encourage et donc vous en aurez d'autres, avec grand plaisir.
Et si vous voulez ajouter des récits, je vous y encourage. J'ai un scénario bien établi en tête, mais après tout une équipe Spartan peut être appelée à tout moment
J'adore ton soucis du détail Captain : Je ne partirais effectivement jamais en mission sans un Gode à clous .
Le récit en lui-même est toujours aussi intéressant à lire .
La preuve, il me force à poster hors du Papotin pour la première fois en minimum un an .