Resident Evil 4. Trois mots pour faire frémir une génération entière, voilà qui n'est pas commun dans l'industrie du jeu vidéo : pour autant, ce quatrième opus numéroté ne fut pas qu'un "simple" bon jeu, mais bien un tournant dans le jeu d'action et dans le paysage culturel. Forcément, le faire revenir sous l'égide du remake, Resident Evil 4 Remake, a de quoi susciter la curiosité… voire les craintes des aficionados. Rassurez-vous, Capcom ne déçoit pas.
C'est à la fin des années 90 que le développement de Resident Evil 4 commença, à la base pensé pour être le successeur du deuxième épisode (c'était donc Resident Evil 3, de toute évidence). Mais après de nombreuses redirections en interne, le projet a dévié, s'est transformé, a donné naissance à un certain Devil May Cry, puis a vu son développement repartir de zéro… et pas qu'une fois. Le développement du titre fut long, chaotique et risqué au point de pousser Capcom à jeter l'éponge (nous avons d'ailleurs accordé un JV Legends à ce sujet, à retrouver ici), mais le résultat fut pour le moins à la hauteur des attentes.
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Même bien au-delà, puisque Resident Evil 4 est considéré à bien des égards comme l'un des plus grands jeux de sa génération, voire de l'histoire du Dixième Art tout court. C'est assez simple : sans lui, nous n'aurions pas eu tous les jeux de tir à la troisième personne que l'on connaît actuellement, des Uncharted aux Gears of War en passant par un certain… Dead Space. Son sens de la mise en scène ultra-dynamique (et cinématographique), sa caméra à l'épaule et sa volonté de tourner le dos à l'épouvante pour lorgner du côté de l'action horrifique, c'était quelque chose.
Alors forcément, quand Capcom décide de continuer sur sa lancée et de refaire la sacro-sainte aventure de Leon S. Kennedy après les remakes de Resident Evil 2 et 3 (respectivement sortis en 2019 et 2020), tous les regards sont tournés vers l'éditeur. Sculpter un tel monument est à la fois risqué - il s'agit de ne pas salir son héritage - et à la fois confortable, les bases de Resident Evil 4 étant particulièrement solides et donc difficiles à ternir. Mais quoiqu'il en soit, c'est avec une excitation non modérée que nous avons combattu, une nouvelle fois, Lord Saddler et ses iconiques Plagas.
Vamos à la Plaga
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Capcom maîtrise l'exercice du remake. Pour autant, Resident Evil 2 et 3 étaient à la base des titres PSOne et pour revenir sur les consoles modernes, leur réimagination était pertinente. Pour Resident Evil 4, finalement très actuel encore en 2023, la question d'une refonte a fait couler de l'encre. Était-ce vraiment nécessaire ?
On ne tentera pas de répondre à la question dans cet article, mais on peut vous assurer une chose : la firme d'Osaka n'a pas lésiné sur les moyens et ne s'est certainement pas assise sur les lauriers. Certes, RE4 n'a, en soi, pas besoin du même travail de reconstruction que les remakes de ces dernières années, mais le studio a fait en sorte de peaufiner diablement l'expérience pour la moderniser au mieux. Cela passe tout d'abord par le scénario et l'écriture, par exemple.
Le contexte de Resident Evil 4 se plante en 2004, des années après la destruction de Raccoon City : Umbrella n'est plus et Leon S. Kennedy a fini dans la garde rapprochée du Président des États-Unis. Le hic, c'est qu'Ashley Johnson, la fille de ce dernier, s'est fait enlever par une mystérieuse secte nommée Los Illuminados et c'est à notre agent d'élite qu'il adviendra de la récupérer secrètement. Il est donc envoyé dans un pays européen que l'on devine être l'Espagne (et pour cause : tout le monde y parle espagnol) et c'est aux abords d'un sinistre village que le cauchemar commence.
Welcome, stranger
D'emblée et cela passe par son simple prologue, ce remake se plaît à densifier le contexte du jeu original. Çà et là, il donne quelques coups de projecteur sur certaines zones d'ombre, apportant plus de profondeur à certains personnages et crédibilisant l'ensemble. Si Leon est passé du flic rookie au soldat surentraîné, ce n'est pas pour rien. De même, la rivalité entre certains personnages est bien mieux amenée ; le rythme aussi de l'écriture change, avec certaines têtes que l'on voit à des moments plus logiques, tandis que certaines facilités scénaristiques du jeu de base sont ici écartées.
Si l'histoire reste fondamentalement la même et que l'on n'échappe pas à son manichéisme, ni sa simplicité, ni même son petit côté kitsch (attachant), force est de constater que du travail a été fait pour faire de l'aventure un périple un peu plus ordonné, tout en restant extrêmement fidèle au matériau d'origine. On retrouve certaines lignes de dialogue cultes, des scènes légendaires et autres caractéristiques que l'on aime malgré elles profondément, mais au goût du jour. La mise en scène gagne aussi terriblement en fluidité par rapport au jeu de base, c'est indéniable et à vrai dire, c'est tout ce que l'on en espérait.
Resident Evil Village avant l'heure
Puis, vient l'ambiance. Dire que celle-ci prime dans les Resident Evil est un doux euphémisme : celle du Resident Evil 4 de base ne faisait pas dans l'épouvante et la peur, mais proposait un monde angoissant, sale et réellement impactant. Pour ce remake, Capcom s'est appuyé sur sa maîtrise désormais quasi-parfaite des atmosphères lugubres pour des sensations finalement délicieuses. Oui, ce RE4 est plus sombre, plus trash, plus adulte encore. Il reste un action-horror (et pas un survival-horror, nuance !) et se plaît à revoir sa colorimétrie pour un équilibre subtile entre la grisaille, le coucher de soleil et les ténèbres purs.
Finalement, assez souvent, on se retrouve dans la pénombre totale, lampe torche à l'appui, ou bien sous une pluie battante dont les seules lueurs sont celles de villageois à l'esprit ravagé qui ne pensent qu'à vous faire la peau. Le stress de certaines situations, l'aura torturée des ennemis et ce tempo subtilement dosé font de l'ambiance de ce nouveau Resident Evil 4 Remake l'une des plus réussies de ces derniers temps.
On remarque aussi un rythme mieux géré que dans le jeu original, notamment sur sa fin qui, malgré sa dose d'action délibérée, s'avère plus crédible et moins tirée en longueur. Sans parler des combats de boss et autres niveaux, retapés comme on l'espérait, avec même des passages totalement remodelés (voire coupés), mais jamais irrespectueux du titre de 2005. Aucun doute, nous sommes sur un vrai remake qui sait proposer une expérience authentique… et actuelle.
Resident Evil 4, ou l'action-horror par excellence
La jouabilité de Resident Evil 4 ayant littéralement cassé les codes du jeu vidéo en 2005, on peut dire assez légitimement que l'on attendait de pied ferme son remake sur ce point précis. Sans surprise, cette nouvelle itération prend aux tripes avec un gameplay approfondi, fort de l'expérience de Capcom sur les derniers opus de la saga. Au rayon des nouveautés, on peut désormais viser/tirer en marchant ou bien équiper jusqu'à huit armes dans notre mallette, à alterner en temps réel sans passer par le menu. C'est tout bête, mais cela donne une nouvelle dimension à Resident Evil 4 qui gagne terriblement en nervosité.
De ce fait, les ennemis aussi sont plus rapides, plus agressifs et donc plus difficiles à gérer pour un stress, manette en main, maximisé. Si l'on devait toutefois souligner un petit défaut (et c'est ce que l'on redoutait, à vrai dire), c'est le risque "d'embouteillage" dans certaines situations : certaines pièces sont toujours aussi étroites, mais avec des adversaires tout aussi nombreux et qui bougent désormais plus vivement, on se retrouve quelques fois bloqués et l'action peut devenir indigeste. C'est assez rare, mais cela peut arriver comme dans la phase du village, au tout début par exemple.
Quatre modes de difficulté sont proposés. Le mode facile porte bien son nom, avec la possibilité même de récupérer automatiquement de la vie dans les situations critiques. Le mode Standard, dans lequel nous avons fait notre première partie, dispose d'un équilibre bien rôdé. Le mode Difficile (officiellement fait pour ceux qui ont déjà terminé la version originale de Resident Evil 4) augmente encore l'agressivité des ennemis, tandis que certains items sont plus chers. Enfin, une fois l'aventure terminée, vous débloquerez le fameux mode Professionnel. Dans celui-ci, les ennemis sont totalement aliénés (en plus d'être plus résistants) et ne vous laissent pas respirer pour des combats ultra-pêchus, tandis que la sauvegarde automatique est désactivée. Les énigmes changent également pour devenir plus difficile, tout comme certains pans du level design à certains moments, plus ambigus. De plus, des ennemis apparaissent à des endroits inédits. En bref, vous avez de quoi vous amuser.
À couteaux tirés
On vous rassure, RE4 reste un petit bonheur à jouer. Capcom a aussi changé la mécanique du couteau, que l'on avait tendance à user pour tout et n'importe quoi dans le jeu original. Ici, déjà, plus besoin de s'en servir pour casser des caisses ou des vases, puisqu'une simple touche d'interaction permet à Léon de les briser d'un coup de main ou de pied (et c'est donc infiniment plus fluide). Puis, surtout, le couteau a maintenant une vulnérabilité. Rendre l'arme blanche destructible était osé, mais le pari est gagnant et permet de gagner en intensité… et en stratégie.
De nouveau, toucher un ennemi à un point critique occasionne la possibilité de l'assommer, voire de lui asséner directement un coup de couteau. Dans ce dernier cas, le finish move permet de l'exécuter : c'est très utile, oui, mais cela va donc vider progressivement la "barre de vie" de votre lame. De même pour les parades d'ailleurs, qui occasionnent toutefois un étourdissement quand elles sont parfaitement réussis. On pourra néanmoins améliorer et réparer son couteau chez le marchand, ou en récupérer d'autres dans les niveaux.
De même, impossible de ne pas pointer du doigt l'infiltration, grande nouveauté de ce Resident Evil 4. Si l'on pouvait penser à une hérésie pour un jeu de la saga, force est de constater que cela s'imbrique finalement bien dans l'action et surtout, ça ne prédomine jamais : on peut à de rares occasions se glisser derrière un ennemi pour l'abattre au couteau, mais ces séquences restent assez rares et ne sont pas nécessairement imposées. De toute façon, on rappelle que le couteau dispose d'une durabilité, donc difficile d'en abuser.
Finalement, Resident Evil 4 arrive diablement bien à étoffer son gameplay. C'est un vrai jeu d'action, oui, mais dont la jouabilité s'avère plus que jamais aux petits oignons avec des ennemis retors, qu'il faut apprendre à combattre et à éliminer aux bons moments. L'évolution des armes se fait aussi plus en douceur et en logique, tandis qu'un nouvel accessoire fait son apparition, le lance-carreaux. En revanche, on aurait aimé un raccourci pour se soigner en temps réel, sans avoir à passer constamment par les menus.
Petite mention à Ashley qui, lorsqu'elle nous accompagne, ne s'avère plus être un potentiel boulet. Tout d'abord, elle ne dispose plus de barre de vie et son fonctionnement est différent : si elle se fait toucher, elle tombe alors à terre et Leon va devoir la relever avant qu'elle ne se fasse toucher de nouveau (ce qui donne lieu à un game over). Nous n'avons plus à la soigner, ni à augmenter sa santé. On peut également lui donner des ordres d'une simple pression de bouton, ou lui demander de se cacher à certains endroits prévus pour : toutefois, ces dernières mécaniques nous ont parues assez superficielles, preuve qu'Ashley est devenue un PNJ loin d'être enquiquinant. D'ailleurs, si un ennemi l'embarque sur son dos, il sera possible (enfin !) d'asséner un coup de couteau pour la libérer. À ce niveau-là, c'est le jour et la nuit avec le premier Resident Evil 4.
À la recherche du diamant vert
Les Resident Evil sont connus pour leur level design, souvent parfaitement maîtrisés et mêlant habilement l'action et la réflexion. Comme dit précédemment, RE4 se plaît à reprendre parfois mur pour mur certains niveaux, tandis que d'autres environnements sont façonnés de façon plus crédible, plus moderne, pendant que d'autres encores sont tout simplement retirés. Si vous avez bien le jeu original en tête, vous ne risquez donc pas l'overdose puisque vous le titre saura vous surprendre avec des passages et quelques énigmes inédites, ou tout du moins revisitées.
Ces dernières sont d'ailleurs assez basiques et oui, on doit tout de même moins se creuser la tête que dans certains opus phares à l'aspect Metroidvania plus poussé. Aucun joueur n'est donc laissé sur le carreau et Capcom maîtrise toujours aussi bien les allers-retours et la gestion des items, dont certains peuvent être manquables alors qu'ils mènent à des trésors aux valeurs diverses et variées.
Ici, plus que jamais, l'exploration est appuyée et sert au gameplay. Le fameux marchand est de retour et donnera de temps à autre des petites quêtes annexes, dont certaines se répètent dans chaque environnement - "tuer les rats dans telle zone" ou "détruire les médaillons bleus dans celle-ci" - tandis que d'autres sont un peu plus inédites. Surtout, les faire n'apporte pas que du challenge mais une récompense toute précieuse : des spinelles. Dans ce remake, les spinelles forment une monnaie spéciale qui sert à être échangée contre certains items comme des armes, des objets particuliers, des cartes aux trésors, etc. On a donc un véritable intérêt à prendre des risques pour accomplir ces petites missions, puisque leurs récompenses serviront à mieux faire évoluer notre arsenal.
Bien sûr, il est toujours possible d'acheter des armes et autres babioles au marchand grâce aux "pesetas" que l'on récupère sur les cadavres ennemis et dans les caisses. Notons que l'on peut aussi lui vendre nos objets si le cœur nous en dit : les trésors récupérés sont de loin les plus intéressants à refourguer puisqu'une fois combinés avec des joyaux (à trouver aussi dans les niveaux), il est possible d'obtenir des prix très intéressants.
Un remake à faire et à refaire
Vous l'aurez compris : Resident Evil 4 Remake ne casse pas les codes à ce niveau-là, mais s'appuie sur tout le savoir-faire de Capcom en termes de level design… et de contenus. En mode "Normal", en prenant notre temps pour tout explorer et pour faire toutes les missions annexes, nous avons terminé notre partie en un peu plus de vingt heures, ce qui est tout à fait honorable. Notons que le jeu se prête particulièrement bien au speed-run avec une architecture pensée pour et qu'il est alors possible de terminer l'aventure en une petite poignée d'heures seulement. Cela dépendra donc des profils.
Un petit mot également sur le new game +, évidemment au rendez-vous avec quelques tenues et accessoires à débloquer en fonction des nombreux défis à réaliser. Par exemple, on retrouve les oreilles de chat si l'on termine le mode Professionnel avec le Rang S+, qui permet les munitions illimitées. Encore une fois, Resident Evil 4 est un jeu à maîtriser sur le bout du doigt et dont le potentiel continue d'être exploité bien au-delà de notre première partie.
En revanche, on s'attendait à revoir la campagne Separate Ways d'Ada Wong, initiée dans la version PS2 de Resident Evil 4, à l'époque. Il n'en est finalement rien et toute cette section est finalement aux abonnés absents, même s'il y a fort à parier que Capcom la garde pour la rajouter en tant qu'extension plus tard. De même, le fameux mode Mercenaries n'est pas inclus dans le jeu, mais il a d'ores et déjà été admis qu'il se proposera comme DLC gratuit dans un futur proche.
Le diable est dans les détails
C'est une nouvelle fois via le RE Engine, moteur propriétaire de Capcom initié avec Resident Evil 7, que ce remake se propose. Comme l'on pouvait s'en douter, la firme nipponne maîtrise très bien son outil et cette aventure culte se voit sublimée avec des décors et des jeux de lumière qui en jettent, doublée d'une direction artistique plus sombre, mais aussi plus crédible, plus travaillée.
Alors oui, les effets de pluie restent discutables (ceux-ci doivent être améliorés après la sortie du jeu via une mise à jour) et quand on regarde bien, certaines textures sont un peu baveuses ; de même, le ray tracing sur consoles s'avère assez discret… mais c'est probablement le prix à payer pour un framerate fluide et sans aucune chute. Même en mode performance avec ray tracing activé, où l'on flirte presque avec les soixantes images par seconde sur PS5 !
En réalité, c'est surtout dans sa finition que RE4 Remake regorge de détails qui font la différence. Par exemple, on peut s'apercevoir dans certaines situations que des éléments peuvent s'entrechoquer dans les airs - une grenade contre une hache, ou même deux haches ennemis entre elles - que les ennemis se baissent quand l'un d'eux lance un projectile, que Leon tient son pistolet différemment en fonction de sa distance avec l'adversaire, qu'il est possible de loger une balle de plus dans la chambre d'une arme malgré son chargeur plein, qu'il respire différemment en fonction de la longueur de son sprint ou qu'il démembre ses ennemis selon ses coups de couteau ou la puissance de ses armes à feu. Il n'y pas à dire, Capcom a apporté une minutie toute particulière à son bébé.
Minutie qui se retrouve également dans la bande-son, toujours d'aussi bonne facture. On y retrouve certains thèmes remodelés (comme le track mythique de la sauvegarde) et d'autres inédits : certains appuient magistralement le stress tandis que d'autres choisissent les envolées lyriques et orchestrales, pour les combats de boss. Pas grand-chose à redire de ce côté-là, donc.
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Conclusion
Points forts
- Un gameplay encore mieux peaufiné
- Des sensations vraiment nerveuses et haletantes
- Une direction artistique qui fait mouche
- C'est souvent très beau et ça fourmille surtout de petits détails
- Une rejouabilité toujours aussi solide
- Un rythme et un scénario mieux maîtrisés
- Une durée de vie satisfaisante
Points faibles
- Attention à la surcharge d'ennemis dans certaines zones
- Quelques légers effets graphiques à revoir
- La campagne d'Ada Wong absente (peut-être en tant qu'extension future?)
Note de la rédaction
Pas de doute : Resident Evil 4 Remake est tout simplement un excellent jeu d'action horrifique et Capcom prouve, une énième fois, sa capacité à produire une aventure maîtrisée et à la finition exemplaire. Les bases du jeu original étaient on ne peut plus solides, mais la firme a su moderniser l'ensemble pour rendre l'aventure plus intense, plus profonde dans ses systèmes de jeu et encore plus palpitante. Est-ce qu'un remake était nécessaire ? Peut-être pas, mais impossible de cracher sur cette mouture impressionnante, qui sait aussi bien rendre honneur au matériau d'origine que lui apporter une cure de jouvence finalement très pertinente. Finalement, si l'on a bien une envie folle de terminer Resident Evil 4 le plus vite possible, c'est pour le recommencer aussitôt.