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Dans une galaxie pas super lointaine - de l’autre côté de la Manche -, deux développeurs se tiennent devant une bannière étoilée. Au beau milieu, un mot ressort, “Concord”. Alors non, nous ne sommes pas là pour papoter d’un éventuel DLC de Flight Simulator dans l’espace, mais bien du prochain jeu de tir à la première personne de PlayStation développé par le studio Firewalk (racheté par la société japonaise l’année dernière). C’est le premier bébé de l’équipe, composée d’anciens de Call of Duty, Halo ou Apex Legends. Le projet a débuté en 2019, a tenu bon pendant le COVID, et est à présent prévu le 23 août 2024 à la fois sur PC et PS5. “Ça a été une sacrée aventure” note Kim Kreines, qui supervise la licence chez Firewalk. Nous avons joué près de trois heures à Concord, voici notre avis.

Briefing en bonne et due forme

Mais d’abord, qu’est-ce que c’est Concord ? Eh bien, c’est un jeu de tir à la première personne 100% multijoueur en ligne, avec des matchs en 5v5 (en tout cas pour le lancement). C’est aussi un titre qui entre dans la case des hero shooter - c’est-à-dire que chacun des 16 personnages jouables dispose d’armes, de capacités uniques et que cet arsenal ne peut pas être personnalisé (en gros, c’est bien plus proche d’un Overwatch que d’un Call of Duty). Un casting qui est, d’ailleurs, rangé au travers de 6 classes différentes, qui ressemblent aux traditionnels DPS / Tank / Heal mais avec des rôles plus définis. On a par exemple les “Warden”, efficaces à longue portée, ou un personnage qui appartient aux “Hant”, capable de rester quelques secondes en vol stationnaire.

Pendant cette preview, nous avons pu essayer 10 des 16 héros qui seront disponibles au lancement et nous avons chaque fois été emballé par les possibilités côté gameplay et par la personnalité de chacun. C’est certain, Concord ne réinvente pas la roue en la matière (surtout avec Overwatch dans les parages), mais ça marche : incarner ce gros balaise de Star Child et foncer sur l’adversaire pour dégainer son fusil à pompe - par exemple - est assez grisant, tout comme le fait de bondir d’un coup dans les airs et de sortir un headshot avec le sniper de Vale... Surtout qu’au-delà de quelques points communs avec le FPS de Blizzard, le jeu de Firewalk a ses propres twists : manette en main (nous avons joué sur PS5), on dirait une sorte de Halo en un poil plus lent, avec une mini-map, une jauge de vie qui ne remonte pas seule. Le gameplay est ainsi plutôt aérien et la quasi-totalité des héros peut double-sauter et escalader automatiquement les rebords à mi-hauteur. Le temps de mise à mort (TTK) est également assez conséquent, suffisamment pour s’extirper de situations mal embarquées, et presque tout le roster dispose d’une longue esquive qui se recharge après quelques instants. L’un dans l’autre, chaque rencontre s’apparente à une sorte de “petit duel” où il faut mettre à profit toutes les compétences de son héros, ça marche vraiment bien ! Sur ce point, les développeurs expliquent s’être inspirés des jeux de combat - et c’est vrai qu’il y a quelque chose de ce goût-là dans Concord.

Stratégie, quand tu nous tiens

Mais le FPS de Firewalk n’a pas que ses qualités de gameplay à mettre en avant... Il est aussi plus tactique qu’il n’y paraît, grâce à deux choses. Déjà, il y a ce qu’on appelle les Persistent Deployable, des compétences qui peuvent durer plusieurs tours, qui s’avèrent assez décisives dans des parties où l’on ne réapparaît pas automatiquement, comme dans Clash Point, un mode en plusieurs rounds où il faut capturer une zone au centre de la map. Parmi ces Persistent Deployable, il y a notamment les stations de guérison que le personnage de Daw peut lâcher au sol... Dans une partie, nous nous sommes ainsi retrouvés avec deux stations de soin à l’abri des tirs adverses, le tout au BEAU milieu du point qu’il fallait sécuriser (autant dire que cette stratégie a joué en notre faveur). En trois heures de jeu, nous n’avons pas pu essayer davantage de Persistent Deployable, mais les développeurs de Firewalk nous ont évoqué des pièges qui, lorsqu’ils sont déclenchés par un ennemi qui passe à côté, révèle sa position pendant quelques secondes. Dans ce dernier cas, si on lâche le dit piège dans la zone de spawn de l’ennemi avant le début d’un round, eh bien, il s’activera dans la foulée - affichant la trajectoire de toute l’équipe en face ! Pour les joueurs confirmés, ça ouvre la voie à des stratégies franchement enthousiasmantes, surtout dans la mesure où il est possible de changer de héros entre chaque round ou mort (mais dans une équipe, il ne peut pas y avoir deux fois le même personnage).

Du deck building dans un FPS ?

D’ailleurs, Concord nous incite à varier les plaisirs avec un autre système important, le Crew Builder. C’est en gros du deck building mais avec les personnages du jeu. Dans cette interface, vous pouvez placer jusqu’à douze héros dans l’ordre que vous souhaitez et - si vous changez de héros en pleine partie - eh bien vous recevrez une amélioration bonus. Prenons un exemple : vous débutez un match avec Teo, le premier nom de votre Crew Builder dont le pouvoir bonus lui permet de se déplacer plus rapidement après une esquive. Quand vous démarrez la partie, c’est le personnage par défaut, sans amélioration, mais si vous mourrez et réapparaissez, vous débloquez sa compétence bonus... Par la suite, si vous retournez au combat avec le protagoniste suivant de la liste, vous activerez son bonus à lui et ainsi de suite. En fait, tant que vous respectez l’ordre de votre Crew et que chacun des héros qui y figurent appartient à une classe différente, vous pouvez accumuler les bonus et devenir balaise en fin de partie. Nous n’avons malheureusement pas pu essayer ce système par nous-mêmes, mais de nouveau, d’un point de vue tactique, c’est plutôt séduisant et ça encourage les joueurs à changer régulièrement de personnage.

En revanche, on croise les doigts pour que le matchmaking de Concord sépare les nouveaux venus de ceux qui maîtrisent le Crew Builder. Durant notre présentation, les développeurs n’ont pas abordé la question du SBMM (le fameux système de matchmaking qui répartit les joueurs selon leurs stats), mais on nous a assuré que la recherche de partie permettra à tout le monde de trouver “la meilleure expérience possible”. On précise au passage que le jeu de tir de Firewalk s’adresse au grand public, même aux personnes qui ne sont pas habituées au genre. Dans cette optique, certains personnages disposent par défaut de tirs qui suivent automatiquement leur cible. Les hitbox sont également pas mal généreuses et pour l’instant, Concord n’affiche aucune ambition eSport. Bref, c’est pas Valorant.

“Une expérience complète”

Vous l’aurez compris, les bases de Concord sont solides - et à plusieurs reprises, les développeurs ont affirmé que le titre sera “une expérience complète” lors de sa sortie. Dès le 23 août prochain, 16 personnages uniques seront de la partie, avec 12 maps (tirées de 5 mondes différents) et 6 modes de jeu PvP en 5v5. Parmi eux, il y a Clash Point qu’on évoquait plus tôt, Trophy Hunt, qui ressemble trait pour trait à “Élimination Confirmée” de Call of Duty, ainsi que Cargo Run, où il faut récupérer un petit robot au milieu de la carte et le sécuriser à un point d’extraction. Il s’agit d’ailleurs des 3 modes que nous avons pu essayer, et sur ce point, Firewalk fait dans le simple et l’efficace. On espère que le reste des parties réserve des règles originales et des maps un peu plus fouillées. Les niveaux que nous avons parcourus (également au nombre de 3) étaient construits de manière assez convenue.

Mais comme tout bon jeu service, l’aventure Concord ne s’arrêtera pas lors de la sortie. Le FPS de Firewalk accueillera de nouvelles saisons au fur et à mesure. À l’heure actuelle, le studio en prévoit quatre par an, avec à chaque fois de nouveaux héros (et des versions alternatives de ceux qui sont déjà présents), des nouvelles cartes, de modes de jeu inédits, des informations supplémentaires sur l’univers ainsi que l’ajout d’objets cosmétiques. Notez d’ailleurs que Concord sera vendu 40 euros et proposera une boutique premium pour acheter des skins avec de l’argent réel.

Et l’univers dans tout ça ?

Mais avec tout cela, nous n’avons pas encore évoqué l’autre gros aspect de Concord : son univers. Eh oui, à l’image d’Overwatch, les personnages de Firewalk s’inscrivent dans un lore conséquent et vivront tout un tas de péripéties au fil des saisons. Ici, on suit les aventures du NorthStar, équipage composé de plusieurs “Freeguners” - c’est-à-dire des voyageurs qui enchaînent les contrats afin de parcourir librement la galaxie. Autant dire qu’il y a des sacrés loulous dans le lot ! On a par exemple Leenox, un humanoïde vert à l’humour décapant, Haymar, une orpheline qui n’a pas sa langue dans sa poche, ou encore 1-OFF, un gros robot ménager qui adore les câlins. Les joueurs pourront suivre leur épopée au rythme d’une cinématique inédite de 2 minutes par semaine, directement disponible en jeu. Nous avons eu la chance de voir l’épisode de lancement en avance et ça donne franchement envie d'en voir plus. À nouveau rien de révolutionnaire, mais les héros de Concord sont drôles, bien animés et profitent d’un doublage de qualité. Pendant la présentation, Firewalk nous a confié vouloir mettre l’accent sur les interactions humaines, et vu l’amour que le studio porte à son univers, on est prêt à parier que les pans de scénario à venir seront tout aussi soignés que ce que nous avons vu ! Précisons que les joueurs de Concord auront accès à un Guide Galactique, une map interactive qui contient tout un tas d’informations sur le lore. Un aspect qui s’étoffera également au fil des saisons.

Un petit mot sur la technique

On termine avec un petit mot sur la technique. Pendant cette preview, Concord tournait comme un charme - en 4K | 60 images par seconde sur PlayStation 5. Nous avons seulement noté de légers ralentissements avant de débuter un match, lors des cinématiques d’introduction, qui sont d’ailleurs assez chouettes pour se plonger dans l’ambiance. Bref, il n’y a clairement pas mort d’homme. Pour le reste, le titre de Firewalk est plutôt beau dans son genre, avec des décors colorés qui lui donnent une vraie personnalité. Pour l’instant, on ne sait pas si Concord aura le droit à un mode 120 images par seconde sur la console de Sony. Pour rappel, il sortira en même temps sur PC et PS5 le 23 août prochain. Une bêta est également prévue sur les deux supports, du 12 au 14 juillet pour ceux qui ont précommandé le jeu et du 18 au 21 juillet pour tout le monde.

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