À un mois de sa sortie, on a pu mettre les mains sur Écarlate/Violet, les prochains jeux qui introduisent la toute nouvelle génération de Pokémon, la neuvième qu'on appelle 9G. À cette occasion, on a pu essayer ces aventures inédites pendant quelques heures et on vous en livre nos impressions.
Sommaire
- Enfin le monde ouvert Pokémon tant attendu ?
- Une aventure aussi libre que promise ?
- Un multijoueur pour tous les rassembler ?
- Plus beau que Légendes Pokémon : Arceus ?
Avec la sortie de Légendes Pokémon : Arceus en début d'année, la saga Pokémon a entamé un tournant majeur en s'essayant à une nouvelle formule : l'open-world. Dans cet épisode de transition, Game Freak proposait de grandes zones ouvertes dans lesquelles le joueur pouvait explorer librement, en quête de Pokémon et de matériaux, avec tout de même des quêtes et objectifs. Pour la neuvième génération de Pokémon, Game Freak, le développeur historique de la licence, veut faire les choses en grand en proposant une vraie expérience de monde ouvert, en abandonnant les zones séparées les unes des autres du précédent épisode. C'est donc avec cette ambitieuse promesse en tête que nous avons mis les mains sur Pokémon Écarlate / Violet pendant une session de jeu de plusieurs heures.
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Enfin le monde ouvert Pokémon tant attendu ?
Lors de notre session de jeu, nous avons pu découvrir l'une des zones de la région de Paldéa, cadre où se déroule l'action de ces jeux de la neuvième génération. Chose importante, nous avons pu parcourir librement cet espace pour vraiment ressentir ce que l'expérience propose du côté de l'exploration. Comme on a pu voir dans les (nombreux) trailers diffusés jusque-là, on se balade la plupart du temps à dos d'une monture, Koraidon dans Écarlate et Miraidon dans Violet, qui nous permet d'aller où on veut simplement puisqu'ils peuvent courir, grimper n'importe quelle surface et même planer. Grâce à ça, on parcourt avec plaisir la zone à la rencontre des Pokémon qui y vivent, mais aussi pour collecter les objets que l'on trouve par terre.
Pour se retrouver dans ce monde ouvert, on dispose d'une carte qui indique aussi bien les Pokémon qui vivent dans les environs, que des points d'intérêt comme les grottes où se cachent les Pokémon qu'on affronte en raid. Mais au-delà de ces quelques nouveautés, Écarlate/Violet reprend des mécaniques d'Arceus, notamment dans la façon d'utiliser les Pokémon. Ainsi, on retrouve la fonctionnalité qui permet de faire sortir une créature de sa Pokéball pour qu'il vous accompagne, mais aussi d'en lancer une sur une bête sauvage afin de déclencher un combat. Au rang des nouveautés, on peut même désormais jeter une Pokéball pour qu'une de nos créatures aille se battre toute seule, histoire qu'on n'ait pas à faire soi-même le combat. Ainsi, au lieu d'acquérir au fur et à mesure de l'aventure plusieurs types de Pokémon montures qui ont des utilisations spécifiques comme dans Arceus, Écarlate/Violet donne les moyens de tout faire en un avec une seule et même monture.
Malheureusement, on perd aussi des fonctionnalités par rapport à Arceus puisqu'on ne plus capturer un Pokémon en visant et en lançant une Pokéball sur le monstre qui nous intéresse. Ainsi, on retrouve le système de capture à l'ancienne qui nécessite d'abord de déclencher un combat avant d'avoir la possibilité de lancer une Pokéball. Tant qu'on en est à parler des affrontements, on peut regretter que ces derniers profitent d'une mise en scène très plate, le joueur n'ayant comme seule possibilité de pouvoir changer l'angle de caméra pour mieux voir l'action. Un constat similaire en ce qui concerne les animations lors des affrontements qui restent assez sommaires, mais ce qui est compréhensible compte tenu du nombre de Pokémon et de coups différents disponibles dans ce genre de jeu.
Au-delà de ça, on a pu découvrir la mécanique phare de cette neuvième génération, la Téracristallisation, qui permet de recouvrir son Pokémon de cristal pour qu'ils deviennent plus puissants, mais aussi qu'il change de type. Une fonctionnalité qui peut rappeler les Méga-Évolutions de la sixième génération, Pokémon X/Y, ou le Gigamax de la huitième, Pokémon Épée / Bouclier, mais qui a pour particularité qu'elle doit être rechargée après avoir été utilisée, en se rendant dans un Centre Pokémon par exemple. Une mécanique intéressante donc qui permet de faire des come-back en combat en cas de difficultés.
Une aventure aussi libre que promise ?
Là où Pokémon Écarlate/Violet compte apporter le plus de nouveautés, c'est dans la structure de son aventure. Auparavant, dans Pokémon, le tracé était assez simple : on allait de ville en ville pour combattre le champion d'arène, récolter des badges jusqu'en avoir huit pour faire la Ligue Pokémon, tout en affrontant entretemps son rival, un groupe de délinquants et des Pokémon légendaires. Avec cette neuvième génération, les choses évoluent puisque l'on peut accomplir les différents objectifs de chaque zone dans l'ordre que l'on souhaite.
Ainsi, au cours de notre session, nous pouvions affronter le champion de l'arène locale, nous introduire dans la base de la Team Star du coin ou faire face à un Titan quand on le voulait. Une liberté d'action très appréciable qui permet de prendre son temps et de se préparer avant chaque "épreuve" pour que chacun puisse jouer à son rythme. C'est un sentiment que l'on retrouve aussi dans des détails, comme le fait que désormais, les dresseurs croisés dans la nature ne vous sautent plus dessus pour faire un combat, mais qu'il faut aller leur parler pour le déclencher.
Pour ce qui est du déroulé plus concret de ces différentes étapes, on peut dire que l'arène et le camp de la Team Star avaient un cheminement similaire. Tout d'abord, il fallait réussir une épreuve, respectivement récolter des Pokémon égarés ou en vaincre des dizaines, avant de faire au "boss", le champion d'arène ou leader de la Team Star. Pour le coup, il faut reconnaître que la cheffe de la Team Star s'est révélée bien plus dangereuse que le champion en termes de niveau, mais aussi de mise en scène avec un combat plus étonnant. Typiquement, c'est dans ce genre de moments que la Téracristallisation s'avère particulièrement utile. Mais pour ce qui est des arènes, on regrette l'ambiance électrique des stades de Galar dans Pokémon Épée/Bouclier qui donnait un vrai charme à ces combats. En ce qui concerne le Titan, ce dernier rappelle les affrontements contre les Pokémon Barons que l'on pouvait voir dans Arceus, c'est-à-dire des créatures beaucoup plus grandes et puissantes que la moyenne, sans la partie où l'on doit lancer des tonnes d'encens pour l'affaiblir.
Un multijoueur pour tous les rassembler ?
Pour compléter l'aventure, on a pu essayer bien le multijoueur, autre dimension importante de l'expérience. Comme on avait pu le voir dans les trailers, on retrouve les raids à quatre joueurs que l'on avait découvert pour la première fois dans Pokémon Épée/Bouclier, sauf que cette fois on fait face à des créatures téracristallisées. Mais la différence majeure, c'est surtout que les combats se déroulent désormais en temps réel et non plus au tour par tour. Cela signifie que lorsque vous sélectionnez une attaque, celle-ci sera immédiatement jouée, du moins si l'adversaire et vos camarades n'ont pas joué avant, sinon vous devrez attendre votre tour. Un système assez étonnant, qui rend l'action parfois confuse et qui demande un petit temps d'adaptation pour comprendre ce qui se passe. Malgré tout, on retrouve une dimension tactique à cette activité puisqu'on peut encourager ses camarades pour booster leur attaque, leur défense ou les soigner.
La grande nouveauté de ce Pokémon Écarlate/Violet, c'est de proposer autre chose que des combats en multijoueur. Ainsi, on peut désormais se rassembler jusqu'à quatre dans la partie d'un des joueurs pour explorer la région de Paldéa à pied ou à dos de monture. L'occasion de prendre des photos ensemble comme des selfies, mais aussi de sortir la table de pique-nique pour faire des sandwichs. Si dit comme ça, ça n'a l'air de rien, ces derniers permettent de booster les statistiques de ses Pokémon, comme le curry dans Épée et Bouclier. En réalité, l'intérêt de se rassembler tout ensemble est surtout de trouver des grottes dans lequel se cachent les Pokémon qu'on affronte en raid afin de les capturer.
Plus beau que Légendes Pokémon : Arceus ?
Encore plus que son multijoueur, la structure de son aventure et de son monde ouvert, la grande interrogation autour de Pokémon Écarlate/Violet, c'est surtout ses graphismes et sa partie technique. On se souvient que pour Légendes Pokémon : Arceus, le jeu avait fait l'objet de vives polémiques sur les réseaux sociaux et avait divisé les communautés de joueurs pour son aspect visuel. Sorti moins d'un an plus tard après le précédent titre de la saga, on pouvait légitimement se demander à quel type de résultat on pouvait s'attendre, au-delà de ce qu'on avait pu voir jusque-là dans les trailers.
Avant d'en venir à nos impressions, il est très important de préciser et d'insister sur le fait que nous avons joué à une build encore en cours de développement dont on ne connaît pas le stade d'avancée. Ainsi, tout ce qui suit est sujet à modification et pourrait être différent dans la version finale. Cela étant dit, l'aspect visuel de Pokémon Violet/Écarlate rappelle évidemment Légendes Pokémon : Arceus puisqu'il n'y a qu'un an qui sépare les deux projets. Sans trop de surprises, on retrouve beaucoup de choses qui était reproché au spin-off comme des textures en faible résolution, de l'aliasing (effet escalier autour d'éléments du jeu) ou encore clipping (le fait de voir des éléments du décor apparaître à vue d'oeil) assez présents.
Cependant, là où Écarlate/Violet s'en sortent mieux que leurs prédécesseurs, c'est que les environnements sont moins vides et beaucoup plus denses. De manière générale, on retrouve plus d'herbes de sol, de reliefs et de Pokémon qui donnent une vraie sensation de vie à la région de Paldéa. Mais quand on se plaît à explorer le coin, on est parfois tenté de planner avec sa monture pour profiter des airs et se rendre plus facilement d'un point A à un point B. Dans ces moments-là, la fréquence d'images a tendance à devenir beaucoup moins fluide qu'au sol, ce qui peut gêner l'exploration. Dans tous les cas, souvenez-vous bien que tout ce qu'on vient de vous dire provient d'une version encore en cours de développement et que ces éléments pourraient être modifiés dans le résultat final.
Pour cette première véritable tentative de monde ouvert, Pokémon Écarlate/Violet est bien parti pour proposer une agréable liberté aussi bien dans la structure de son aventure que dans son exploration. Cette sensation passe d’abord par l’agilité des montures qui permettent de se rendre n’importe où avec une grande facilité. Ensuite, ce renouveau de la formule Pokémon se traduit également par le choix laissé aux joueurs de faire les différentes activités proposées dans l’ordre qu’ils souhaitent. En plus de ces nouveautés, cet épisode reprend des acquis de Légendes Pokémon : Arceus, comme la façon d'envoyer les Pokémon au combat, pour une expérience qui gagne en fluidité. À l’inverse, certaines mécaniques de cet opus ne font pas leur retour, comme la capture de Pokémon à la volée, tandis que certains défauts persistent, à l’image de la partie technique qui risque de diviser une fois de plus. En attendant le verdict final, on vous rappelle que Pokémon Écarlate/Violet est prévu pour le 18 novembre prochain sur Nintendo Switch.