En amont du Direct de ce soir, les amateurs de Nintendo ont de quoi patienter. Pokémon Écarlate / Violet : le Masque Turquoise est sorti hier et constitue la première des deux parties du DLC Le Trésor Enfoui de la Zone Zéro. La rédaction de JV est allée au bout et vous dit tout ce qu’il y a savoir dessus.
Pokémon Écarlate Violet Le Masque Turquoise : ce qu'il faut savoir avant de commencer
À l’instar de Pokémon Épée et Bouclier, Pokémon Écarlate / Violet dispose de deux contenus qui accompagnent le jeu de base. Pour le dernier sorti, le DLC (contenu téléchargeable) est appelé Le Trésor Enfoui de la Zone Zéro. La première partie, appelée le Masque Turquoise, est sortie le 13 septembre sur Nintendo Switch. Elle profite du contexte universitaire du jeu d’origine pour faire explorer au joueur une nouvelle région à travers une nouvelle histoire.
Étudiant à l’université (Orange ou Raison selon la version d’origine), le protagoniste a été choisi pour faire partie d’un voyage scolaire. Celui-ci l’emmène sur les terres de Septentria : une région inspirée de la campagne japonaise avec des portails évoquant des toriis, des habits traditionnels semblables à des kimonos… Il y a aussi de nombreux stands ouverts devant un temple à l’approche d’un festival organisé en l’honneur des Adorramis : un trio de Pokémon qui, comme le raconte la légende, a protégé le village d’un monstre masqué.
Le but de votre visite à Septentria est donc d’en apprendre plus sur cette légende. Vous faites alors la rencontre de Kassis et Roseille, deux élèves à l’université Myrtille, originaires de Septentria. C’est à travers votre duo avec Kassis que vous arpentez la région à la recherche de pancartes qui narrent les différents chapitres de ce conte.
Afin de participer au voyage scolaire organisé par votre université, il faudra simplement lancer la Chasse au Trésor dans le jeu original. Attention toutefois, les Pokémon de Septentria sont costaux. Il faut s'attendre à en croiser au minimum niveau 55 jusqu'à 70, certains dresseurs ayant même une équipe de niveau 75.
Dans la prolongation du jeu d’origine
Le Masque Turquoise est, sur de nombreux points, une prolongation stricto-sensu de Pokémon Écarlate / Violet. L’histoire est construite de telle manière à faire visiter le joueur. Il profite alors de ses différentes excursions pour en apprendre plus sur le folklore local mais aussi, bien évidemment, pour garnir son Pokédex des Pokémon inédits du territoire. Une façon de jouer qui est recommandée : se précipiter sur l’histoire peut lasser à cause de sa répétition des combats.
Pour appuyer le constat que cette première partie est une prolongation du jeu d’origine, il ne faut rien en attendre de plus techniquement. Certains chargements sont longs, l’aliasing et le clipping sont toujours présents. Les ralentissements (voire des gels momentanés) sont toujours d’actualité quelle que soit la zone que l’on explore. Il y a de quoi faire en variété de paysages (montagne, lac, grottes) sans pour autant révolutionner la formule.
On fait même vite le tour de l’île à dos de monture. Mais ce n’est pas pour autant que le jeu se fatigue vite. Une fois la campagne principale terminée, il y a ces fameux Pokémon de la légende à capturer. Puis un vrai dresseur de Pokémon voudra remplir les 200 lignes de données de son Pokédex local. Une envie motivée par la rencontre de la photographe Lithia. Elle vous promet quelque chose d’intéressant pour peu que vous ayez capturé 150 Pokémon de Septentria.
À cela, on peut ajouter la dimension stratégique. Elle a légèrement été disséminée à travers la région. On a par exemple pu capturer un Lugulabre de type téracristal Plante ou encore un Ronflex de type Téracristal Vol en raid. À ce sujet, Le Masque Turquoise apporte également une nouvelle activité à faire en solo ou à plusieurs : la Chasse aux Monstres. Sur sa monture, il s’agit d’apporter à des stands des baies que l’on trouve dans des ballons à éclater. Si les premiers niveaux sont sans difficulté, celle-ci augmente peu à peu : il faut défendre ses stands des Pokémon gourmands qui arrivent tout en gérant son stock de baies à ramener. Selon son score, le joueur gagnera des récompenses mais aussi des mochis : de la nourriture pour Pokémon dédiée aux Effort Values (EV). Encore une fonctionnalité qui peut séduire les amateurs de compétition.
Les EV, ce sont l'accronyme des mots anglais Efforts Values. On peut donc les traduire littéralement par valeur d'effort. De manière très résumée, ce sont des points cachés qui existent pour chaque statistiques. Une fois quatre EV récupérés dans une même statistique, c'est un point bonus qui est attribué à la stat' correspondante, et ce jusqu'à 63 dans une même statistique. Ces EV s'obtiennent de différentes manières. Vaincre un machoc octroie 1 EV en Attaque, tandis qu'un Pikachu en donne 2 en vitesse. Les médicaments (Protéine, Fer, Calcium) sont souvent recommandés. Et il y a donc désormais les mochis.
Un contenu supplémentaire qu'il serait dommage de rater pour les maateurs
Il y a donc de quoi faire dans cette première partie qu’est le Masque Turquoise. La campagne seule laissera probablement de nombreux joueurs sur leur faim tant elle s’expédie (entre 5 et 6 heures) sans rythme. Néanmoins, il faut souligner les thématiques abordées (l’amitié, les préjugés, trouver sa propre voie) par les différents personnages (Kassis, Roseille, Lithia) sont traitées de manière intéressante. Le combat final apporte aussi une fraîcheur bienvenue à un système de raids employé depuis Épée/Bouclier.
L’autre point positif que l’on peut attribuer à l’histoire est qu’elle comporte un retournement de situation maîtrisé mais surtout qu’elle ouvre la porte de manière habile à la partie 2… mais aussi à l’avenir de la licence Pokémon ! Il est certain que l’on va revoir Roseille et Kassis dans la partie 2 (le Disque Indigo). Reste-t-il que la région d’Unys est évoquée à plusieurs reprises puisque l’université Myrtille en est originaire. De quoi soulever des soupçons, surtout lorsque la prochaine génération à être mise sur le billard pour un remaster/remake est logiquement la cinquième.
Au-delà de ça, Pokémon Écarlate/Violet : le Masque Turquoise est garni d’autres choses à faire. Comme expliqué, il y a la Chasse aux Monstres. Le remplissage du Pokédex reste toujours aussi divertissant d’autant qu’il y a une carotte au bout : la quête de la photographe qui apporte le temps d’une petite heure un gameplay différent avec la photographie de Pokémon.
Conclusion
Points forts
- Un système de capture qui marche toujours aussi bien
- Une histoire ni trop longue ni trop courte que l’on a envie de suivre dans sa partie 2
- Des petits trucs pour la compétition qui sont bienvenus
- Des personnages attachants aux thématiques bien traités
Points faibles
- Une technique qui n’a toujours pas évolué (FPS, clipping…)
- Léger en termes de Pokémon inédits
- Une campagne solo vite lassante si rushée
Note de la rédaction
Pokémon Écarlate / Violet : Le Masque Turquoise est dans la prolongation du jeu de base. De manière simple, il va convenir aux joueurs ayant passé un bon moment à l'origine. L'histoire se déroule sans accroc, avec des personnages attachants aux thématiques intéressantes, d'autant qu'elle installe un certain suspens. Le système de capture marche toujours aussi bien dans une région pourtant plus petite que Paldea. The Pokémon Company apporte aussi quelques nouveautés avec une activité liée à la photo rafraîchissante ainsi qu'une chasse aux monstres dédiée aux amateurs de compétitif. En résumé, cette première partie du DLC apporte des heures de jeu supplémentaires dont il serait dommage de passer à côté pour les amateurs d'Écarlate et Violet. Dans le cas contraire, il vaut mieux passer son chemin puisque le Masque Turquoise n’apporte rien de révolutionnaire à la formule, que ce soit dans le fond avec les nouveaux Pokémon ou dans la forme avec la technique qui fait toujours aussi grincer des dents.