Mario et ses amis sont de retour pour se jouer de mauvais tours ! À force de sortir des jeux de l’oie plus ou moins semblables, Nintendo tourne-t-il en rond avec sa saga Mario Party ? C’est ce que nous allons voir dans notre vidéo test disponible en autoplay.
Have fun !
Est-il encore utile de présenter Mario Party ? Après 17 épisodes qui ont vu les joueurs s’affronter sur un millier d’épreuves, on peut se dire que tout a déjà été dit. Dans son mode principal, Mario Party est un jeu de l’oie survitaminé où quatre joueurs évoluent dans des mondes variés en avançant de case en case en fonction du résultat des dés. Les cases, justement, sont importantes puisqu’elles apportent soit un bonus, soit un malus, en plus de décider du type de mini-jeu à venir à la fin du tour avec des défis en 1v3, 2v2, ou chacun pour soi. Une fois de plus, le but est de récupérer plus d’étoiles que ses concurrents, et comme d’habitude, il y a toujours une pelletée d’items à acheter/trouver.
La grosse nouveauté, c’est bien évidemment le “camarade de Jamboree”. À tout moment en mode Mario Party, un héros peut débarquer sur une case. Gagner ses faveurs donne des avantages considérables. Avec cet allié, on peut par exemple récupérer deux étoiles plutôt qu’une seule. Ces camarades capables de faire gagner deux fois plus de bonus mais aussi de malus peuvent également être volés par un concurrent. Oui, cela encourage des coups bas absolument terribles, mais n’est-ce pas ce que l’on attend d’un Mario Party ?
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Le talent enfin récompensé ?
Mario Party propose deux modes qui modifient légèrement les règles : “Classique” et “Pro”. La difficulté “Pro” est pensée pour celles et ceux qui détestent le hasard et qui veulent que le skill soit récompensé à sa juste valeur. Le mode “Classique”, de son côté, offre une expérience inspirée de celle des anciens Mario Party avec des vols d’étoiles peu onéreux et pas mal de hasard. Voilà une option bienvenue. Peu importe le mode choisi, tout est fait pour que nos amis réunis autour de la console se transforment en ennemis sans foi ni loi. Il y a toujours des objets capables de bouleverser l’avancée, tels que le sifflet, le tuyau doré, les pièges ou encore le dé téléporteur, même si les prix ont évolué. Même si les options sont nombreuses, nous aurions aimé avoir plus de choix dans la manière de personnaliser le terrain de jeu, et surtout ses cases.
En ce qui concerne les plateaux, ils tentent de faire plaisir à tout le monde en restant suffisamment petits et suffisamment grands pour apporter rythme et stratégie. Si l’on apprécie l’effort de Nintendo, il y a encore des situations où avec de la malchance, on se met à tourner en rond sans opportunité de progression. En multipliant les événements à activer, les dés bonus et les dénivelés, Super Mario Party Jamboree crée parfois des tours que les autres trouveront interminables. Ce qui est toujours un peu frustrant.
Plein de choses à faire, avec une main chanceuse
Il y a plus de 110 épreuves dans Super Mario Party Jamboree, ce qui en fait le Mario Party le plus riche de l’histoire de la série. Ces dernières sont un mix d’anciens mini-jeux et d’expériences inédites. La playlist réserve ce qu’il faut de jeux d’action, d’adresse, de rythme, mais aussi d’observation et de mémoire pour assurer des parties animées, en local comme en ligne. Il y a toujours des mini-jeux moins sympas que d’autres, mais dans l’ensemble, la sélection est aussi variée qu’amusante. Sachez-le, contrairement à l’épisode sorti en 2018 sur l’hybride de Nintendo, la plupart des mini-jeux ne tiennent pas compte de la reconnaissance de mouvements.
Les fans de motion gaming se retrouveront dans la Cuisine en cadence, l’Usine de Toad et les Aventures aériennes. À l’instar des jeux de la salle de Toad par le passé, ces expériences sont rigolotes mais elles font office de bonus rapidement joués, rapidement mis de côté. Généreux, Nintendo inclut deux autres nouveaux modes, pensés cette fois-ci pour le jeu en ligne, mais jouables en solo contre le CPU. Dans la Brigade anti-Bowser, jusqu’à 8 joueurs doivent tenter de vaincre Bowser en chargeant des canons grâce à des bombes trouvées dans les arènes. Le Koopathlon est quant à lui jouable jusqu’à 20 joueurs en ligne, il demande de collecter un maximum de pièces au fil de mini-jeux spéciaux. À la fin de chaque manche, tous les participants se retrouvent dans une épreuve contre Bowser où le but est simple, survivre, afin de ne pas perdre trop de places. Ce dernier mode est plutôt fun et constitue, après le mode Mario Party, du mode le plus intéressant de Jamboree. Il demeure néanmoins assez limité et fait office de première pierre posée vers, peut-être, quelque chose de plus complet à l’avenir.
Avec ses 22 héros jouables et ses innombrables modes de jeu, dont un 100 % solo qui donne l’opportunité de revisiter librement les plateaux à la recherche de missions à accomplir, Jamboree bombe le torse. En ligne avec son époque, il mise plus que jamais sur le online avec de très nombreux modes pensés pour le jeu en ligne.
Plein à craquer de contenus et apportant des évolutions bienvenues, notamment grâce au mode Pro, Super Mario Party Mario Party Jamboree prend enfin quelques risques. Certes, tous ses modes de jeu sont loin d’être inoubliables, mais ils tentent des expériences nouvelles pour la série que l’on a envie d’encourager. Vous viendrez pour le mode Mario Party, vous resterez pour le Koopathlon et d’autres rubriques amusantes… puis vous retournerez sur le mode Mario Party.