Plus de 15 ans après sa sortie, Batman The Dark Knight - le second épisode de la trilogie de Nolan - reste un film culte adoré non seulement des fans du Chevalier Noir, mais également du grand public. Le long-métrage, considéré comme l’un des chefs-d'œuvre du réalisateur britannico-américain, reste noté 94% sur le site de référence Rotten Tomatoes où la rubrique du “consensus des critiques” parle d’un projet “sombre, complexe, inoubliable”. Des éloges que l’on accorde souvent à la performance d’Heath Ledger dans le rôle du Joker - tragiquement décédé peu de temps après -, mais aussi à des lignes de dialogue devenues cultes. Parmi elles, il y en a une qui a vraiment marqué les esprits, et la meilleure, c’est que Christopher Nolan ne l’avait pas tout à fait comprise à la base. On vous explique.

Une phrase devenue culte

On parle ici de la phrase suivante : “Soit on meurt en héros, soit on vit assez longtemps pour se voir devenir le méchant” ! Une tirade lâchée par Harvey Dent (procureur qui veut redresser Gotham plus que tout) lors d’un double-rencard en compagnie de Bruce Wayne (Batman) ; sa petite amie Rachel Dawes (qui est aussi l’amie d’enfance et l’ex de la chauve-souris) et Natascha - l’actuelle conquête du Chevalier Noir. Le sujet du justicier masqué s’invite à table et Harvey salue ses méthodes pour maintenir l’ordre à Gotham, aussi musclées soient-elles, dressant un parallèle avec les pratiques de l’Empire Romain. Ce à quoi Rachel rétorque “la dernière personne qu'ils ont nommée pour protéger la république s'appelait César, et il n'a jamais abandonné son pouvoir”. Puis, Harvey Dent répond :

“D’accord, bon point. Soit on meurt en héros, soit on vit assez longtemps pour se voir devenir le méchant” - Harvey Dent, dans Batman The Dark Knight

Une phrase qui a un double-sens, comme le souligne Collider : “Cette réplique préfigure à la fois la transformation (d’Harvey) ultérieure en super-vilain, et la décision ultérieure de Bruce de faire porter la responsabilité des crimes d'Harvey à son identité de Batman”. C’est également une tirade qui est entrée dans la culture populaire, inspirant de nombreux mèmes.

“Je suis hanté par cette phrase”

Une réplique qui, encore récemment, préoccupait Christopher Nolan. Dans une interview accordée à Deadline en février dernier, le réalisateur explique être “hanté par elle parce qu’il ne l’a pas écrite” : “Mon frère l’a écrite. Ça me tue, parce que c’est la réplique qui résonne le plus. Et à l’époque, je ne la comprenais même pas”. Effectivement, épaulé par son frère Jonathan à l’écriture, c’est au deuxième Nolan que l’on doit cette célèbre phrase. Le scénariste raconte à The Hollywood Reporter qu’elle est arrivée “plus tard dans le scénario” et qu’il s’est inspiré des tragédies grecques. “Nous avons fait une ou deux versions du script dans lesquelles nous cherchions quelque chose qui résumerait la tragédie d’Harvey Dent, mais qui s’appliquerait également à Batman”.