Alors que le célèbre réalisateur d’Il faut sauver le soldat Ryan devait s’en occuper, c’est finalement Clint Eastwood qui s’est chargé de la réalisation de ce long-métrage. Le succès fut retentissant.
Il faut sauver le scénario de Spielberg
Basé sur les mémoires d’un soldat américain, Chris Kyle, sniper aux 255 morts surnommé Al-Shaitan” (le diable), le film American Sniper a connu plusieurs péripéties au cours de sa production. Le scénariste et producteur Jason Hall, qui avait développé des liens avec l’ancien soldat, est persuadé que l’histoire de ce personnage pourrait faire un excellent film. Cependant, en 2013, Hollywood n’est pas enthousiaste à l’idée de porter à l'écran la guerre en Irak, une guerre impopulaire qui divise encore les Etats-Unis. Histoire d’ajouter des arguments à son projet, Hall réussit à convaincre Bradley Cooper de coproduire le long-métrage et d’incarner le personnage principal.
Comme nous l’apprend Collider, peu après la mort de Chris Kyle, Spielberg récupère le scénario de Hall et exprime son intérêt pour la réalisation. Il met DreamWorks dans la balance, et fait savoir qu’il aimerait apporter quelques retouches au scénario. Ce dernier voudrait en particulier creuser la personnalité de Mustafa, le tireur d'élite ennemi qui s'oppose à Kyle. Le réalisateur de Jurassic Park voit en Mustafa une sorte de reflet de Kyle, et aimerait faire glisser le script vers quelque chose de plus psychologique. “Alors que Spielberg continuait de réviser le scénario d'American Sniper, le nombre de pages augmentait. Warner Bros. envisageait American Sniper comme un projet de 60 millions de dollars” lit-on dans l’article. Spielberg n’étant pas né de la dernière pluie, il sait qu’il va être compliqué de convaincre le studio d’augmenter le budget pour que ses nouvelles idées puissent être intégrées. Il se retire alors du projet. La Warner fait alors appel à un cinéaste qui a déjà prouvé sa grande efficacité : Clint Eastwood.
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Eastwood a-t-il visé juste ?
Clint Eastwood, l’acteur/réalisateur/producteur aux multiples succès, est quant à lui très emballé par l’idée d’adapter les mémoires de Chris Kyle. Il est tellement enthousiaste qu’il accepte de signer à une seule condition : que le studio avance la sortie du film de Noël 2015 à Noël 2014, comme ça, il peut se lancer directement dans la production. Le studio accepte et ne le regrettera pas : non seulement le long-métrage sera achevé avant la date prévue, mais en plus, il ne dépassera pas le budget. “Sous Spielberg, le scénario de Hall a vu son nombre de pages augmenter. Sous Eastwood, le scénario est tronqué” souligne Collider. À sa sortie, Americain Sniper est un énorme succès. Il devient le film le plus rentable au niveau national de 2014 et rapporte plus de 547 millions de dollars au box-office mondial. Les cirtiques, elles, seront plus contrastées.